C O M I T É C E N T R A L Le Comilé central de la Fédération horlogère se réunira Lundi 20 courant, à BIENNE.

Les consulats suisses à l'étranger reçoivent le journal.

Troisième année. — N0 12

P r i x du numéro IO centimes

Samedi 9 février 1889.

Bureaux : Rue de l'Union, 2

ABONNEMENTS

Un an : Six mois : Suisse . . . 6fr. 3 fr.

Union postale . 12 » 6 »

On s'abonne à tous les bureaux de poste

ANNONCES

Provenant de la Suisse . . 20 et. la ligne

» de l'étranger. . 25 » » Minimum d'une annonce 50 centimes

Paraissant le mercredi et le samedi, à Bienne Les annonces se paient d'avance

O r g a n e d e l a S o c i é t é i n t e r c a n t o n a l e d e s i n d u s t r i e s d u J u r a , d e s C h a m b r e s d e c o m m e r c e , d e s B u r e a u x , d e c o n t r ô l e e t d e s S y n d i c a t s i n d u s t r i e l s

C O M I T É C E N T R A L Le Comilé central de la Fédération horlogère se réunira Lundi 20 courant, à BIENNE.

S o c i é t é i n t e r c a n t o n a l e d e s i n d u s t r i e s d u J u r a . L'assemblée des délégués de cette as- sociation, convoquée à l'Hôtel de Ville de Neuchâtel, jeudi dernier, a eu un plein succès.

Qnatorze délégués, représentant les sections de Genève, Neuchâtel, le Locle, la Chaux-de-Fonds, St-Imier, Granges, Sle-Croix et Monlillier étaient présents.

Le procès-verbal officiel de la séance devant être publié dans notre prochain numéro, nous n'anticiperons pas sur les renseignements qu'il fournira aux inté- ressés, relativement aux décisions impor- tantes qui ont été prises.

Nous nous bornerons, pour aujourd'hui, à dire que le maintien du bureau d'in- formations et de renseignements com- merciaux a été reconnu comme étant d'une nécessité absolue et qu'une com-

mission spéciale, tormée du bureau et de quelques délégués qu'il s'adjoindra, éla- borera un plan de développement de cette utile branche de l'activité de l'Inler- cantonale.

La situation financière de la Société étant maintenant consolidée et son Comité central régulièrement formé de délégués désignés par chaque section, on peut es- pérer que l'année courante sera fertile en initiatives et que l'Intercantonale justifiera ainsi toujours plus la sympathie que lui vouent nos autorités cantonales et fédé- rales ainsi que les divers groupements industriels et commerciaux de nos centres horlogers.

Le bureau actuel, composé de MM. H.

Etienne, président, Louis Muller et Numa Dubois, vice-présidents, et James Perre- noud, secrétaire, a été confirmé à l'una- nimité, pour l'année 1889.

O n n o u s é c r i t :

St-Imier, le 6 février 1889.

Monsieur le rédacteur,

A maintes reprises j'ai déjà eu l'occasion d'entendre émettre des griefs contre le jour- nal ,,La Fédération Iwrlogère", notamment que plusieurs correspondances ouvrières avaient été refusées.

Le 3 courant, à la réunion des délégués du Syndicat des repasseurs et remonteurs, à Sonvillier, cette accusation s'est reproduite;

il serait bon une fois pour toutes et pour l'honneur d'un organe qui a été reconnu of- ficiel le 31 juillet 1887, à Neuchâtel, que ce point d'attaque soit éclairci et que le public ouvrier soit enfin fixé sur la nature des cor- respondances qui ont été refusées et sur le nombre des cas où il y a eu refus d'insertion.

Veuillez agréer, Monsieur, mes meilleures salutations.

A l e i d e D u b o i s , membre du Comité central.

* „

Ce n'est pas Ia première fois que la critique formulée dans la lettre ci-dessus nous est transmise et, si nous n'avons pas cru devoir, jusqu'ici, y répondre, c'est qu'il nous répugnait de nous disculper d'un reproche qui, formulé comme il l'est, n'est pas conforme à la réalité des faits.

Puisque l'un de nos correspondants — mieux placé que nous pour en juger — envisage qu'il est utile que nous détrui- sions la légende que Ton paraît avoir ac- créditée dans un but dont l'utilité est d'ailleurs fort discutable, nous le ferons en quelques lignes.

Nous posons d'abord ce principe : c'est que la rédaction responsable d'un journal I a le droit strict de ne pas publier les

correspondances qu'elle juge nuisibl· s à la cause que le journal défend, ou qui sont conçues en des termes qu'il envisage ne pas devoir servir à ses lecteurs.

Ceci pourrait nous dispenser de donner d'autres explications ; cependant, puisque notre correspondant nous en fournil l'oc- casion , nous entrerons dans quelques détails.

Tout d'abord, en dehors des comptes- rendus de séances ou d'assemblées, les membres ouvriers de la Fédération hor- logère ont été très avares de correspon- dances. Et, au nombre de celles signées que nous avons reçues, tout au plus en avons-nous refusé trois.

L'une contenait des attaques violentes contre deux personnalités très en vue dans le mouvement ouvrier.

Une autre exprimait, concernant l'atti- tude des groupes ouvriers de la Chaux- de-Fonds, des appréciations telles que sa publication aurait, à notre avis, empêché tout rapprochement entre ces groupes et ceux des ouvriers jurassiens et biennois.

Une troisième enfin relatait, en des termes que nous avons jugé prudent de ne pas écrire, un incident entre un ou- vrier et un fabricant d'horlogerie dont on nous désignait le nom par des simples initiales.

E t . . . c'est tout, à notre souvenir.

On voit par là que nous n'avons pas perdu beaucoup de temps à lire les cor- respondances qu'il nous a paru utile, dans l'intérêt de la Fédération et plus particu- lièrement des groupes ouvriers, de ne pas livrer à la publicité.

Cette satisfaction étant donnée à notre

honorable correspondant, nous ne revien-

drons pas sur cette question.

60 LA FEDERATION HÛRLC5ERE SUISSE

LES CHAMBRES SYNDICALES des patrons monteurs de boîtes argent et des fabricants de galonné et d'assortiments pour

la boîte de la montre adressent à

Messieurs les fabricants d'horlogerie la circulaire suivante :

Messieurs,

Vous aurez sans doute appris que la géné- ralité des patrons monteurs de boîtes argent et des fabricants de galonné et d'assorti- ments pour la boîte de la montre se sont syndiqués et que, dans leur assemblée plé- nière des 20 et 21 janvier derniers, ils sont tombés d'accord sur les trois points de leur programme commun, qui comporte :

1° Régularisation du crédit.

2° Tarification uniforme de la matière pre- mière.

3° Fixation des minima de façons.

La mise en vigueur de ces décisions a été fixée au 1e r mars prochain, sans exception aucune.

Passé cette date, aucun article ne pourra être facturé en dessous des minima fixés.

Quoique ceux-ci ne soient pas supérieurs aux prix généralement facturés jusqu'à ce jour, nous croyons qu'il est néanmoins de notre devoir de vous communiquer cette décision.

Le prix de la matière première sera facturé par les deux chambres syndicales sur les bases prescrites par notre règlement Si les cours actuels ne varient pas sensiblement jusqu'à fin courant, le prix de l'argent sera, pour le mois de mars prochain, de:

800/1000 fr. 0.16 le gramme 875/1000 » 0.17 » 900/1000 » 0.17 1/2 » 935/1000 » 0.18 » Le galonné sera facturé 210 fr. le kilo.

Conditions de paiement imposés par les chambres syndicales. — Nous prenons la li- berté de porter à votre connaissance qu'a partir du -1er mars prochain, les ternies de paiement ne pourront excéder 90 jours.

Les échéances s'établiront sans exception dès la fin du mois dans lequel la marchandise aura été livrée.

Les escomptes ont été fixés comme suit : au comptant fin du mois de livraison, 3 pet;

à 30 jour?, 2 pet; à 60 jours, 1 pet, et à 90 jours, sans escompte.

Toute fraction de mois compte pour le mois entier.

Ceci afin que vous soyez fixés dans une certaine mesure.

Soyez assurés, Messieurs, que les prix ad- mis pour les minima de façons restent dans les limites de ce que l'on peut faire de bon marché et que l'organisation de nos syndicats a été faite dans le but de permettre l'applica- tion de simples mesures de sauvegarde géné- rale des intérêts de tous ceux qui s'occupent de l'industrie horlogôre. Elle est destinée à arrêter un avilissement des prix qui non seu- lement ruine notre industrie, mais qui, en étouffant encore le libre développement au point de vue de la bienfacture, devient par ses effets, fatal à tous.

L'utilité de nos syndicats s'explique encore par la nécessité de mettre un frein à certaines aspirations qui, n'ayant devant elles que des individualités isolées, tendant de plus en plus à se faire jour, au grand préjudice de l'en- semble de notre industrie. L'union forte et solidaire des forces industrielles peut seule opposer une digue au mal que nous sig- nalons.

Nous ne doutons pas que vous prêterez votre appui moral à un mouvement exempt de tout esprit d'égoïsme, qui a en vue nos intérêts communs, et nous saisissons cette

occasion pour vous prier d'engager nos col- lègues dissidents à entrer dans nos syndicats respectifs.

Comptant sur votre bienveillant concours, nous vous présentons, Messieurs, nos em- pressées civilités.

Bienne, le 10 février 1889.

Au nom des deux Chambres syndicales:

Le Contrôleur, A. C h â t e l a i n , notaire.

BREVETS D'INVENTION

LISTE DES BREVETS ENREGISTRÉS

c o n c e r n a n t l ' i n d u s t r i e h o r l o g è r e . Cl. 123, n°320. 9 janvier 1889, 4 h. — Nou-

veau système, pour transformer les mouve- ments de montres se remontant par la couronne, en mouvements se remontant par la lunette. — Nicole*, C h a r l e s , Charterhouse street, 13, Holborn Viaduct, Londres, ayant droit de Cari Auguste Her- zog à Londres (Angleterre). Mandataire : Nicolet-Rossel, Alfred, Place Jaquet Droz, 24, Chaux-de-Fonds.

Cl. 123, n° 334. 8 janvier 1889, 8 h. — Per- fectionnements apportés à la construction des mécanismes de répétition pour montres de poches de toutes dimensions. — B a r - b e z a t - B a i l l o t , C , fabricant d'horlogerie, Locle (Suisse). Mandataire : Imer-Schnei- der, E., Genève.

Cl. 123, n° 336. 10 janvier 1889, 8 h. — Mé- canisme à sécurité pour remontoirs de poches. — v . d. H e y d e n , F r i t z , dans la maison F. Heyden, fabrication et commerce d'horlogerie, Fiirstenwalde (Allemagne).

Mandataire: Imer Schneider, E., Genève.

Cl. 123, n° 346. 23 janvier 1889, ϋψ h. — Calibre spécial de montres. — M o s e r , P a u l , fabricant, rue Dufour, 45 g, Bienne (Suisse).

Cl. 123, n°349. 25 janvier 1889, 9s/4 h. — Perfectionnement apporté aux montres dites Roskopf Patent de toutes dimensions.

S c h m i d e t C o , V n i v e C h a r l r e - L é o n , rue de la Demoiselle, 35, Chaux-de-Fonds (Suisse).

Cl. 123, n° 358. 11 janvier 18S9, 8 h. — Per- fectionnement apporté à la construction des montres. — S o c i é t é d ' h o r l o g e r i e d e B a s s e c o u r t , Bassecourt (Suisse).

Mandataire: Imer-Schneider, E., Genève.

Cl. 123, n° 359. 12 janvier 1889, 8 h. — Per- fectionnements apportés à la construction des chronographes-compteurs. — I i u g r i n , A . , fabricant d'horlogerie , Orient-de- l'Orbe, canton de \'aud (Suisse). Manda- taire : Imer-Schneider, Έ., Genève.

Cl. 123, n° 363 14 janvier 1889, 8 h. — Mé- canisme de quantième et de mémento, ap- plicable aux montres. — C l é m e n c e f r è r e » , ayants cause de Amédée, Gigon, inventeur, rue de la Promenade, Chaux- de-Fonds (Suisse).

Cl. 123, n" 336. 14 janvier 1889,8 h. — Montre à quadruple cadran, soit deux quantièmes et secondes trotteuses libres du passage des aiguilles d'heures et minutes. — P e r - r e t e t fils, Brenets, canton de Neuchâtel (Suisse).

Cl. 128, n" 352. 24janvierl889,8 h.— Cadran universel pour montres de poche, pen- dules, montres à tour, etc. — O e m e n g a , G u i l l a u m e , Lucene (Suisse). Manda- taire : Imer-Schneider, E., Genève.

Cl. 169, n° 355. 25 janvier 1889, 8 h. — Pla- cage or sur cuivre plaqué sur acier pour la

décoration des boîtes de montres et de la bijouterie.—Dérobert, J e a n - A n t o i n e , rue des Corps-Saints, 9, Genève (Suisse).

Cl. 177, n° 354. 21 janvier 1889, 8 h. — Ma- chine perfectionnée pour affûter les forets en hélice et autres. — S t o r e y , J o h n H e n r y , e t B a m f o r d , H e n r y - J i e s s e , Londres (Angleterre). Mandataire : Imer- Schneider, E., Genève.

Inscriptions complémentaires : Cl. 123, n» 12. 15 nov. 1888, 8 h. — B o v e t ,

Mermann,Quartier-Neuf,Bienne(Suisse).

Albin Bessire, ά Péry, a fait cessioîi de ses droits de co-invenleur en faveur du deman- deur. (Communiqué au bureau le 3$ jan- vier 1S89).

V A B I É T É S

U n s i n i s t r e o b j e c t d ' a r t . — N est question de produire à l'Exposition de Paris une table vraiment fantastique, et d'un réa- lisme effrayant. Elle se trouve dans le palais Petti, à Florence. Le palais contient les mer- veilles de la peinture italienne et il paraît étrange de trouver cette table au milieu des chefs-d'œuvre de l'art. Elle fut fabriquée par Giuseppe Sagatti, qui employa plusieurs années de sa vie à l'achever.

Pour celui qui l'aperçoit, cette table paraît un curieux travail de marbres de diverses nuances, car elle ressemble à une pierre polie, et pourtant elle n'est composée que de morceaux de muscles, de cœurs et intestins de corps humains, il a fallu pour la fabriquer une centaine de corps humains.

Cette iable est ronde, du diamètre d'un mètre, avec un piédestal de quatre griffas, et le tout est de chair humaine pétrifiée. Son auteur est mort depuis cinquante ans. Après avoir ptssé par les mains de trois proprié- taires, dont le dernier s'est suicidé et l'a ar- rosée de son sang, elle est arrivée au palais Petti.

Sagatti était parvenu à solidifier les corps en les plongeant clans plusieurs bains miné- raux. Il obtenait les cadavres de l'hôpital.

Les intestins servirent pour l'ornement du piédestal. Les griffes sont faites avec les cœurs, les fuies et les poumons et conservent la couleur de la chair.

La table est faite de muscles artistiquement arrangés Autour il y a une centaine de yeux et d'oreilles qui produisent le plus étrange effet. Les yeux semblent vivants et ils vous regardent à quelque point que vous vous placiez.

Le dernier propriétaire de cette table, Gia- como Rittaboca, l'avait placée au milieu de son salon. Une nuit de Noël, il avait réuni quelques amis et l'on jouait aux cartes sur cette table. Rittaboca perdait et les yeux le fascinaient. Voyez, disait-il, ces yeux vous parlent, je ne puis les supporter ; ils me rendront fou. Alors subitement, il prend son poignard et, avant qu'on eût le temps de re- tenir Fon bras, il s'était frappé au cœur en disant à ses amis : J'en suis débarrassé !

Son sang coula sur la table et son cadavre roula par terre.

NOUVELLES DIVERSES

I i o i a n g l a i s e s u r l e s m a r q u e s d e . m a r c h a n d i s e s . — Dans une réunion tenue le 18 décembre dernier, la chambre du com- merce de Londres a discuté l'application qui est faite du Merchandise Marks Act de 1887.

Deux courants d'opinions se sont fait jour dans la discussion : les uns considèrent que la loi doit faire une obligation rigoureuse de

LA FÉDÉRATION HORLOGÈRE SUISSE Gl

l'indication précise et minutieuse de la pro- venance d'une marchandise, tandis que les autres trouvent que l'ingérence de la loi en pareille matière ne sert qu'à enlraver les affaires. En définitive, deux résolutions ont été adoptées ; la première déclare que dans les cas où des marchandises d'importation ne portent aucun nom de fabricant ou de lieu de fabrique du Royaume-Uni, l'obligation de déclarer le lieu et le pays d'origine est une ingérence inutile, et qu'une simple distinc- tion générale entre les produits d'origine étrangère et les produits d'originebritannique serait préférable ; la deuxième résolution ré- clame la nomination d'inspecteurs spéciaux dont le mandat consisterait à faire observer ponctuellement l'acte du parlement dans tout le Royaume-Uni.

B u d g e t d e In F r u n t e p o u r 1 9 9 9 . — Nous extrayons du <t Journal des chambres de commerce » les données suivantes sur le budget de la France pour 1889.

Les dépenses prévues s'élèvent à 3 mil- liards 11 millions. De cette somme, 1296 mil- lions sont affectés à la dette publique ; les 1715 millions de surplus sont répartis ainsi : 36 millions pour les pouvoirs publics, les remboursements, restitutions, etc. ; 362 mil- lions pour les frais de régie, de perception et d'exploitation des impôts et revenus publics;

1353 millions pour les ministères, savoir:

guerre, 556, marine, 248, travaux publics,166, instruction publique, 135, beaux-arts, 13, justice et cultes, 83 (38 et 45), intérieur, 72, finances, postes et télégraphes, 23, commerce et industrie, 22, agriculture, 2 1 , affaires étrangères, 14 millions.

Des 3 millards 11 millions de recettes de- vant faire face à ces dépenses, 2 milliards

300 millions sont fournis par impôts directs (445) et indirects (1855: timbre et enregistre- ment, 728, contributions indirectes propre- ment dites, 594, douanes, 357, sucres, 176 millions). Les 711 millions complétant les 3 milliards 11 millions sont fournis à l'Etat par ses monopoles et exploitations industriel- les, par son domaine et par des produits divers.

E n r a i e m e n t p o u r l e s e r v i c e m i l i - t a i r e é t r a n g e r . — L'industrie des enrôle- ments est beaucoup plus développé en Suisse, malgré la loi du 30 juillet 1859, qu'on ne le croit généralement dans le public; chaque année les tribunaux ont, en effet, à s'en occuper. A peu près dans toutes les enquêtes qui ont eu lieu depuis des années au sujet de l'enrôlement pour le service hollandais aux Indes, un nommé Wutrich, qui tient une auberge à Hardervvyk, en Hollande, a joué un rôle principal. Ses complices en Suisse, parmi lesquels est surtout signa'é un tail- leur du nom de Cottier, sont déjà maintes fois tombés sous le coup de la loi de 1859 ; mais lui-même a réussi à se dissimuler depuis vingt-trois ans à Harderwyk. Une fois déjà, il y a quelque temps, il était revenu en Suisse sans être découvert, mais l'été dernier, en voulant renouveler cette visite, il a été re- connu entre Soleure et Berne, et il a été em- prisonné, à Berne, le 5 juillet 1888. Le tri- bunal du district de Berne l'a condamné à un an de prison, 600 fr. d'amende, avec perte de ses droits civiques pour dix ans (il est origi- naire de Trub, district de Signau, canton de Berne), et en appel, ce jugement a été con- firmé. Cet individu, âgé de 59 ans, a lui-même servi à Naples, puis dans les colonies hollan- daises des Indes.

u a m o n n a i e d e n i c k e l . — Le ministre des finances s'est rendu à la commission de la Chambre chargée d'examiner le projet de loi tendant à transformer la monnaie de bronze en monnaie de nickel.

Le ministre s'est déclaré prêt à faire une expérience limitée, d'après les résultats de laquelle on se déterminera, s'il y a lieu, à une transformation plus complète. Il a an- noncé son intention de proposer à la Chambre le retrait de toutes les pièces de 20 centimes en argent qui, par leurs petites dimensions, ne sont jamais entrées dans les usages publics.

Il existe pour 2 millions ¹Z² de ces pièces.

Après la désaffectation, le métal de ces pièces serait employé à fondre des pièces de 20 cts.

en nickel pour une somme de 2 à 4 millions.

Ces pièces, d'un plus grand modèle que celles d'argent et d'un poids très léger, se- raient d'un usage très courant.

La commission s'est montrée favorable à cette expérience limitée , sur laquelle la Chambre va être consultée à son tour.

Eics a n n o n c é e c o n c e r n a n t l e s offres e t d e m a n d e s d ' o u v r i e r s o u d ' e m - p l o y é s p o u r l ' h o r l o g e r i e , a i n s i q u e l e s c o n v o c a t i o n s d ' a s s e m b l é e s d ' a s - s o c i a t i o n s p a t r o n a l e s e t o u v r i è r e s j o u i r o n t d ' u n p r i x d e f a v e u r e t s e r o n t i n s é r é e s à r a i s o n d e I O c e n t i m e s I a l i g n e o u s o n e s p a c e .

Le rédacteur responsable: Fritz HUGUENIN .

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et M. L. Tschopp, Bienne.

60 LA FÉDÉRATION HORLOGÈRE SUISSE

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ner des chrouographes. 587 S'adresser au bureau du journal.

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Bureau. 549 Un horloger sérieux, connais-

sant l'horlogerie depuis le tracé des calibresjusqu'au réglage de précision ainsi que la fabrication des montres soignées et des montres de fabrique, genres anglais, américain et suisse, cherche une place suivant ses capa-

cités. 578 Adresser les demandes sous chiffre

B 640 Y, à Haasenstein & Vogler, Bienne.

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Un ou deux régleurs. 525 Adresser les offres sous les initia

les M. C. P., au bureau du journal.

Un atelier bien outillé

pour le nickelaye des mouvements qui viendrait s'installer à Porrentruy pourrait être occupé d'une manière

suivie. 589 Adresser les offres au bureau du

journal.

MONTRES

On demande à acheter dans de bonnes conditions : 12 douzaines de montres 12 à 18 lig. nickel, et une partie en argent 16 à 18 lig., dans les prix les plus mo- dérés. S'adresser sous chiffre A. F. B, bureau de la Fédération horlogère suisse, rue de l'Union,

à Bienne. 591

SERVICE HYDROGRAPHIQUE DE LA MARINE FRANÇAISE Concours des chronomètres du 3 janvier au Si mai 1888 (i)

A Ecart maximum des marches à la température ambiante. Limite 2S5.

B Id. successives. Limite 1!.

C Id. au chaud (30° environ). Limite 2S5.

F Id. au froid (0° environ). Id. 3S5.

/ Id. aux petites amplitudes. Id. 3S0.

E Id. aux positions sur XII et VI, ou sur III et IX. Limite 65O.

N Nombre dp -îlassement [égal à A, plus B, plus '/2 J, plus le plus grand de C ou de >/2 F](2).

521

Construc- teurs Classés Delépine Delépine Lsroy Leroy Leroy Leroy Delépine Leroy Leroy L. roy&fîls Leroy Leroy Leroy Leroy Thomas

Leroy Leroy Non classés

Leroy Leroy Leroy Rousseau-

Lecocq Callier

Nos des Chrono-

mètres 1505 1468 695 669 684 654 1508 663 681 146 664 706 680 643 2 688 658 692 659 682 5 575

A

0,42 0,67 0,66 0,97 1,00 0,95 0,68 1,01 1,07 1,06 0,99 1,13 0,96 1,51 1,87 1,30 1,92 2,63 1,72 2,65 2,86 2,38

B

0,30 0,40 0,46 0,78 0,45 0,47 0 2 9 0,40 0,46 0,38 0,47 0,33 0,42 0,34 0,67 0,47 0,42 0,46 1,10 1,66 0,64 0,78

C ou V2 F

0,33 0,97 1,21 0,80 0,82 1,43 1,47 1,58 1,47 1,12 1,26 1,57 1,57 2,00 2,02 1,95 2,10 0,90 1,11 0,82 1,46 2,29

1AI

0,94 0,49 0,23 0,88 0,78 0,72 0,65 0,20 0,24 0,93 1,04 1,06 1,20 0,86 0,54 1,18 1,13 0,71 1,40 1,10 0,87 1,49

E

2,40 5,10 4,03 5,97 1,43 2,07 5,37 2,27 4,37 1,90 1,33 1,96 1,63 4,90 4,73 2,05 1,67 3,74 4,03 5,53 2,65 2,23

N

1,99 2,53 2,56 2,93(3) 3,05 3,07(3) 3,09 3,19 3,24 3,49 3,76 4,09 4,15 4,71 4,85(4) 4,90 5,57 4,70 4,83(3) 5,73(3) 5,83 6,94

Détails de construction

Bal. cire.

Id.

Id.

Id.

Id.

Id.

Id.

Id.

Id.

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id. acier id. palladium id. id.

spiral palladium id. id.

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id. acier (1) Nombre des chronomètres présentés : 43. Classés, 17; non classés, 9, dont 4 retirés ou avec

résultats incomplets ; renvoyés avant la fin du concours, 17. Le service hydrographique a de- mandé au Ministère l'acquisition des six premiers chronomètres.

(2) Voir le règlement des concours dans le Journal suisse d'Horlogerie, XIme année, page 143.

(3) Déduction faite d'une bonification de 0,50 résultant du précédent concours (art. 17 du règlement).

(4) Id. Id. 0 25 Id. ( Id. )_

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