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1
OPTIQUE.
Recherches d’Analise
surles surfaces caustiques ;
Par M. GERGONNE.
ANNALES
DE MATHÉMATIQUES
PURES ET APPLIQUÉES.
D
article inséré à la page354
duprécèdent volume y
nousavons
démontré , d’après
les idées que nous avaitsuggéré
un tra-vail de M.
Quetelet, quelques propriétés générales
descaustiques planes ;
et nous avonspromis
de montrer , dans un autrearticle
par des
applications variées , combien
la connaissance de ces pro-priétés pouvait
faciliter la recherche de ces sortes de courbes. Mais il nous a paruqu’avant
deremplir
cetengagement il
convenaitd’abord de
compléter
lathéorie
endémontrant ,
pour les surfacescaustiques des théorèmes analogues
à ceuxqu’offrent
lescaustiques planes ;
et tel estl’objet unique
de l’article que l’on va Iire.Mais,
auparavant nousrappellerons
brièvementquelques princi-
pes
déjà
connus, maisqu’on
ne trouvedéveloppés
que dansquel-
Tom.
XVI ,
n.°I,
I.erjuillet
I825.dans
laquelle a représente
unparamètre
indéterminé. A raison de la variabilité de ceparamètre
, cetteéquation exprime
une infinitéde surfaces
courbes,
se succédant sansinterruption
dansl’espace,
et
pouvant conséquemment
être touchées toutes par une même sur-face, lieu
de leurs intersectionsconsécutives , lesquelles
sont en mêmetepws-leur- lignes de
contact avec cettesurface qui
en est dite l’en-veloppe.
On sait(*)
que, pour obtenirl’équation
de cette enve-loppe,
il n’estquestion
que d’éliminer a entre les deuxéquations
Si au lieu d’un
paramètre unique y
on en avaitplusieurs a , b ,
c, ... au nombre de n , liés entre eux par n-I
équations
de re-lation ;
on considérerait tous cesparamètres , excepté
a , comme desfonctions de
celui-ci,
données par ceséquations.
En yjoignant l’équa- tion V=o ,
on se trouverait avoir néquations ;
en les ditîéren-tiant
toutes parrapport
à a et à sesfonctions,
onobtiendrait
11-
nouvelles équations ;
et tout seréduirait
àéliminer ,
entreles 2n
équations ,
les. nparamètres
a,b,
c ,d,
... etles
n-Idb de dJ
rapports da , da , da ,
...Si ,
parexemple l’équation
étaitet
qu’on
eut(*)
Voyez
tom.III ,
pag. 36I.CAUSTIQUES.
3on aurait à éliminer
a , b
etdb da ,
entre les quatreéquations
Supposons présentement
que, dansl’équation
les deux
paramètres a , b
soientindépendanse
En faisant varier aseul,
on obtiendra une infinité de surfaces dontl’enveloppe
aurapour
équation
le résultat de l’élimination de ceparamètre
entreles deux
équations
Mais
si ,
dansl’équation
résultante on faitvarier b ,
à son tour ,on obtiendra une infinité
d’enveloppes
se succédant sansinterrup-
tion dans
l’espace,
etayant conséquemment
elles-mêmes une en-veloppe
commune.Voyons
comment on pourra obtenirl’équation
de cette dernière
enveloppe.
Au lieu de faire d’abord l’élimination de a entre les deux
équa- tions,
cequi
n’estpraticable
que dans des casparticuliers ,
nouspouvons, dans
l’équation ( dV da )=0 ,
considérer a comme une fonctionde b,
donnée parl’équation l’=0 ;
nous retombons donc ainsi dans le cas que nous venons (le traiter tout àl’heure ;
ettout se réduit à éliminer
a , b
etda db
entre lesquatre équations
Mais ,
en vertu de lapremière,
la dernière seréduit à ( dV db)=0 ;
donc tout se réduit finalement à éliminer a
et b ,
entre les troiséquations
Si l’on considère
présentement
que , dans ces troiséquations ,
aet b se trouvent exactement traités de la même
manière ,
on enconclura que , soit que
n’ayant
d’abordégard qu’à
la variabilitéde a , puis
ensuite à cellede b,
ou quen’ayant
d’abordégard qu’à
la variabilité
de b , puis
ensuite à cellede a,
on cherche l’en-veloppe
desenveloppes ,
on n’obtiendrajamais qu’une
seule et mêmesurface
courbe , laquelle
toucheraconséquemment
toutes les surfa-ces
qu’on
déduirait del’équation V=0 ,
en y faisant varier simul-tanément ,
d’une manièrequelconque
, les deuxparamètres
et b.Les
enveloppes primitives ,
comme nous l’avons ditplus haut,
ontdes
lignes
de contact avec lesenveloppés ,
et il en est de mêmedes
enveloppes d’enveloppes ,
parrapport
à cesenveloppes primi-
tives ;
mais il est visible quegénéralement
lesenveloppes
d’enve-loppes
n’ont que despoints
de contact avec ces mêmesenveloppées.
Si
l’équation V=0 ,
contenait desparamètres a , b , c , d ,
....au nombre de n, liées entre eux par n-2
équations
derelation , la question
rentrerait exactement dans laprécédente.
Onpourrait,
en
effet,
considérer tous lesparamètres
autre que a et b comme des fonctions de ces deuxlà,
données par les n-2équations
derelation. En
y joignant donc l’équation V=0 ,
etprenant
tour àCAUSTIQUES
5tour les différentielles
partielles
de toutes,par rapport
aux para- mètresindépendans a
et b et à leurs fonctions c,d,
e, ... onse trouvera avoir 3n-3
équations ,
entrelesquelles
on n’aura àéliminer que
3n-4 quantités , savoir,
les nparamètres
et les2n-4
de de dd dd de de
rapports dc da , dc db , dd da , dd db , de da , de db ,
...Que
parexemple l’équation proposée
soites six
paramètres
étant liés par lesquatre
relationsen considérant
a , b , c , c’
comme des fonctions des deux para- mètresindépendans a’ , b’ ,
il faudra éliminer ces sixparamètres
etles huit
rapports
entre les
quinze équations
Ce
cas estprécisément
celui que nous allons rencontrer dans cequi
va suivre.Soit S une surface
quelconque , séparant
deux milieux homo-gènes ,
d’unpouvoir réfringent inégal.
Soit une autre surfaceS’ ,
située dans l’un de ces
milieux ,
et de chacun despoints
de la-quelle
émanent des rayonsincidens ,
dans des directionsqui
luisont
respectivement
normales en cespoints. Considérons ,
en par-ticulier ,
le rayon incidentqui
émane dupoint ( a’ , b’ , c’ )
decette surface
rayonnante ;
et soit( a , b , c )
sonpoint
d’Incidencesur la surface
séparatrice.
Soit enfin(
x,y, z )
unquelconque
des
points
du rayon réfracté.Les trois. coordonnées a,
b, c,
ainsi que les trois coordonnéesa’ , b’ , c’ ,
doivent être liées entreelles par
deséquations
de re-lation que nous
représenterons respectivement
parCAUSTIQUES.
7Soient
faits,
pourabréger
En
représentant
parX , Y ,
Z lescoordonnées
courantes , nous au- rons pour leséquations
I. du rayon incident ...
2. de la normale au
point d’incidence
3.° du rayon réfracté ...
Il faudra d’abord
exprimer
que ces trois droites sont dans un mêmeplan passant
par lepoint (a, b, c)
cequi
donneraLes cosinus des
angles
d’incidence et de réfraction serontrespecti-
vement
d’où on
conclura,
pour les sinus de ces mêmesangles,
Si donc le
rapport
constant dit sinus d’incidence au sinus de ré- fraction est celui de m à n , en divisant ces deux formules l’unepar l’autre ,
on aura, enquarrant,
Remarquons présentement
que leséquations
de la normale à la surface S’ aupoint (al , bl , c’)
sontmais les
équations
du rayon incidentpeuvent
être écrites ainsipuis
donc que cette normale et ce rayon doivent seconfondre
en une seule et mêmedroite ,
on doit avoirc’est-à-dire ,
C A U S T I Q U E S.
9Cela
posé ;
soientprises arbitrairement
des valeurs de a’ etb’ ,
on en conclura celles de
c’ , p’ , q’ ,
au moyen del’équation
S’=0.Ces valeurs étant substituées dans les
équations (P’) , (QI) ,
com-binées avec
l’équation S==o ,
on en tirera les valeurs correspon- dantesde a, b, c, p,
q ; en substituant les unes et les autres dans leséquations (I)
et(2),
leséquations résultantes ,
en x, y , z ,seront indistinctement satisfaites par tous les
points
de ladirection
du rayon réfracté
répondant
aux valeursparticulières
attribuées àa’ , b’.
Puis donc que ces
équations
laissent x, y, zindéterminées
et , n’établissent entre elles que deux relationsseulement ,
il doit nousêtre
permis drétablir,
entre ces troiscoordonnées ,
une relation tout-à-fait
arbitraire ;
auquel
cas elles deviendront alors les coordon- nées d’unpoint
déterminé du rayon réfracté. Cherchons seulement à choisir cette relation de manière à rendre les calculs nécessaires pour la recherche dupoint
(x , y , z )
de la directiondu
rayon réfracté aussisimple
etsymétrique qu’il
se pourra.Or ,
si nous posonsl’équation (t)
deviendraen
tirera
de l’élimination de z-c entre c!!csTom. XVI 2
au moyen de
quoi l’équation (2)
se réduirasimplement à
Ainsi les coordonnées du
point ( x , y , z )
de la direction du rayonréfracté, qui répond
à des valeursquelconques
de al etb’ ,
sedéduiront
finalement desept équations
de sorte
qu’en
éliminant des trois dernièresa , b , c , c’ ,
au moyen desquatre premières ,
on pourra en tirer les valeurs de x, y, z,en fonction des variables
indépendantes al ,
bl.On remarquera que
l’équation (V)
est celle d’unesphère qui
ason centre au
point d’incidence ( a , b , c ) ,
et dont le rayonn m (a-a’)2+(b-b’)2+(c-c’)2
est à la distance(a-a’)2+(b-b’)2+(c-c’)2
de son centre à la surface
rayonnante
dans lerapport
constant du sinus de réfraction au sinus d’incidence.Quant
auxéquations
CAUSTIQUES.
II(P)
et(Q) ,
on voit que ce sont celles d’uneparrallèle
à la nor-male à
(S)
aupoint
d’incidence( a , b , c ) ;
de sorte que lepoint ( x , y , z )
est un de ceux où cetteparallèle-
perce lasphère.
Si l’on voulait obtenir
l’équation
de la surface lieu de tous lespoints (
x, y,z ),
il nes’agirait
évidemment que d’éliminer les sixparamètres a , b , c , a’ , b’ , c’
entre lessept équations
ci-des-sus. Cherchons
plus particulièrement quelle
est cette surface.A raison de la variabilité et de
l’indépendance
de a’ etb’ ,
l’équation (V) appartient proprement
à une infinité desphères.
Cessphères
ont toutes leurs centres sur la surfaceséparatrice (S) ;
etle rayon de chacune d’elles est à la
plus
courte distance de soncentre à la surface
rayonnante (S/)
dans lerapport
constant du si-nus de réfraction au sinus d’incidence. Cherchons la surface
qui
lesenveloppe
toutes.D’après
ce que nous avons dit au commencement de cetarticle,
on voit que , pour
parvenir à l’équation
de cettesurface,
il nes’agit
que d’éliminer les sixparamètres a, b, c, a’ , b’ , c’
etles huit
rapports
entre les
cinq équations (S) , (S/) , (P’) , (Q’) , (V)
et leurs diffé-rentielles
partielles prises
tour à tour parrapport à a’ , b’ et à
leurs
fonctions a , b ,
c, c’ .Or en différentiant d’abord
l’équation (V)
sous cepoint
de vue,et observant que
on trouvera.
ou
simplement ,
en vertu des relations(P’) , (Q’)
or, les surfaces
(S) , (S’) pouvant
toutes deux êtreprises
arbitrai-rement , il s’ensuit que a’ ,
b’ , c’
doivent être tout-à-fait indé-pendans de a , b ,
c etconséquemment
ces deux dernièreséqua-
tions ne doivent établir aucune relation entre les
quatre rapporta
da da’ , db da’ , da db’ , db db’ ; ce qui exige qu’on ait à la
foisCAUSTIQUES.
I3ces
deux équations
doiventdonc ,
dans larecherche qui
nous oc-cupe,
remplacer
les deuxqui
lesprécèdent ;
mais ceséquations
ne sont autre chose que les
équations (P) , (Q) ;
donc la recher-che
del’équation
del’enveloppe
de toutes lessphères (V) ,
toutcomme la recherche du lieu de tous les
points (
x,y, z )
seréduit à l’élimination
de a , b , c, al, b’ ,
c’ entre les septéqua-
tions
(S) , (SI) , (PQ , (Q’) , (P) , (Q) , (V) ;
donc cette enve-loppe
n’est autre chose que le lieu même despoints ( x y , z ) ;
or chacun de ces
points,
étant celui où l’une dessphères
estpercée
par le rayon réfracté
qui
émane de son centre , doit être normal à sasurface ;
il le sera donc aussi àl’enveloppe qui
la toucheen ce
point ;
on a donc finalement cetélégant
théorème ;THÉORÉME
I. Deux milieuxhomogèes ,
d’unpouvoir réfrin-
gent inégal,
étantséparés
par unesurface quelconques ,
et desrayons
incidens ,
situés dans l’und’eux ,
étant traversés ortho-gonalement
par une mêmesurface ;
si desdifférens points
de lasurface séparatrice
des deuxmilieux , pris
suecessivement pour centres , on décrit dessphères,
dont les rayons soient aux distances de leurs centres à lasurface trajectoire orthogonale
des rayons incidens dans lerapport
constant du sinus deréfraction
au si-nus
d’incidence , l’enveloppe
de toutes cessphères
sera une dessurfaces trajectoires orthegonales
des rayonsréfractés (*).
Si l’on suppose les rayons incidens
parallèles
à une droitefixe,
toRtplan perpendiculaire
à cette droite pourra êtrepris
pour surfacetrajec.
-toire
orthogonale
de ces rayons , et on obtiendra le théorèmesuivant :
THÉORÈME
Il. Deux milieuxhomogènes
d’unpouvoir réfrin- gent inégal
étantséparés
par unesurface quelconque ,
et dès rayons incidensparallèles
étantdirigés
d’une manièrequelconque
dan.9l’un de ces
milieux ; Si ,
desdifférens points
de lasurface sépa- ratrice, pris
successivement pour centres , on décrit dessphéres,
dont les rayons soient aux distances de leurs centres à un
plan
(*)
M.Sarrus nous a adressépostérieurement
une démonstration de ce théorème.sera une des
surfaces trajectoires orthogonales
des rayonsréfractés.
Si l’on
suppose
que les rayons incidens émanent d’un mêmepoint,
toute
sphère
décrite de cepoint
comme centre pourra êtreprise
pour surface
trajectoire orthogonale
de ces rayons. En choisissant donc pour cette surface unesphère
du rayonnul,
on obtiendrale théorème suivant :
THORÈME
III. Deux milieuxhomogènes
d’unpouvoir réfrin-
gent inégal
étantséparés
par unesurface quelconque ,
et unpoint
rayonnant
étant situé d’une manièrequelconque
dans l’und’eux , si,
desdifférens points
de lasurjace séparatrice
des deuxmilieux , pris’
successivement pour centres , on décrit dessphères
dont lesrayons soient aux distances de leurs centres
au point
radieux dans lerapport
constant du sinus deréfraction
au sinusd’incidence , l’enveloppe
de toutes cessphéres
sera une dessurfaces trajectoi-
res
orthogonales
des rayonsréfractés.
Si l’on suppose que les sinus d’incidence et de réfraction ne
diffèrent l’un de l’autre que par le
signe,
la réfraction se chan- gera enréflexion ,
et on obtiendra ces trois autres théorèmes.THÉORÈME
IV. Des rayons de lumière normaux à tous lespoints-
d’unesurface quelconque
seréfléchissant
à la rencontre d’uneautre
surface également quelconque ; si ,
desdifférens points
dela
surface réfléchissante , pris
successivement pour centres , on dé-£rit des
sphères tangentes à
lasurface trajectoire orthogonale
desrayons
incidens ; l’enveloppe
de toutes cessphères
sera une dessurfaces trajectoires orthogonales
des rayonsréfléchis (*).
(*) M.
Dupin
a donné une démonstrationgéométrique
fortélégante
dece
théorème ,
à la page195
de sesApplications
degéométrie.
Nous accueille-rions avec empressement une démonstration
analogue
de notre Théorème I ,si elle nous était adressée.
CAUSTIQUES.
I5THÉORÈME
V. Des rayons de lumièreparallèles
entre euxse
réfléchissant à
la rencontre d’unesurface quelconque ; si,
desdifférens points
de cettesurface ,. pris
successivement pour centres,on décrit des
sphères tangentes
à un mêmeplan , perpendiculaire
Li la direction commune des rayons
incidens ; l’enveloppe
de tou-tes ces
sphères
sera une dessurfaces trajectoires orthogonales
desrayons
réfléchis.
THÉORÈME
VI. Des rayons delumière,
issus d’un mêmepoint
del’espace ,
seréflèchissant
à la rencontre d’unesurface quelconque ; si ,
desdifférens points
de cellesurface, pris
succes-sivement pour centres , on décrit des
sphères qui passent
par lepoint rayonnant ; l’enveloppe
de toutes cessphères
sera une des tra-jectoires orthogonales
des rayonsréfléchis.
Si l’on suppose que la -surface
trajectoire orthogonale
des rayonsincidens ,
ainsi que la surfaceséparatrice
ouréfléchissante ,
sontdeux
surfaces
de révolution ayant même axe ;auquel
cas l’enve-loppe
desphères
sera aussi une surface derévolution , ayant
mêmeaxe que les deux
premières ;
en considérant cequi
se passe dansun
plan quelconque
,passant
par cet axe, -on retombera sur lessix théorèmes relatifs aux
caustiques planes
que nous avons dé- montrés dans le mémoirerappelé
au commencement de celui-ciqui ,
de cette sorte,peut
lesuppléer complètement.
On
voit
par cequi précède,
que si des rayons incidenspeuvent
être traversés
orthogoualement
par une mêmesurface,
ou y cequi
revient au
même ,
si ces rayons forment deux séries de surfacesdéveloppables , telles
que chacune des surfaces de l’une des séries soitcoupée orthogonalement
par toutes les surfaces de l’autresérie ;
cequi comprend ,
comme casparticuliers ,
les cas où ces rayons seraient issus d’un mêmepoint
ouparallèles
entre eux ; tant de réfractioner de réflexion
qu’on
voudra leur faire subir successivement à larencontre de surfaces
quelconques,
nepourront
leur faireperdre
cecaractère, c’est-à-dire, qu’après
les avoirsubies,
ilspourrQnt
encoreorthogonalement
par toutes les surfaces de l’autre série. C’est encela qne consiste la belle extension donnée par M.
Dupin
auxthéorèmes
deMalus, qui
necroyait
laproposition
vraie que pourune
première
réfraction ou unepremière
réflexion seulement. Cequi précède présente
même un moyen- facile et uniforme d’obtenirune
trajectoire orthogonale
des derniers rayons réfractés ou réflé-chis, lorsqu’on
connaît unetrajectoire orthogonale
despremiers
rayons incidens ,
les diverses surfacesséparatrices
ouréfléchissantes ,
et les
pouvoirs réfringens
desdivers
milieuxhomogènes séparés
parces surfaces.
Dans le cas d’une réfraction ou d’une
réflexion unique , lorsque
le rapport du sinus d’incidence au sinus de réfraction est
donné ,
de ces troischoses ,
la surfaceséparatrice
ouréfléchissante ,
la:surface
trajectoire orthogonale
des rayons incidens et la surfacetrajectoire orthogonale
des rayons réfractés ouréfléchis,
deuxquel-
conques étant
données,
onpeut toujours
déterminer la troisième.En effet I.° nous, avons
déjà
vuqu’en représentant
para’ , b’ , c’
les coordonnées de la
trajectoire orthogonale
des rayonsincidens,
par a b, c
les coordonnées de la surface-séparatrice
ou réfléchis-sante, par
S=o , S’=0 ,
leséquations respectives
de ces deux sur-faces, par n
lerapport
du sinusd’incidence
au sinus deréfraction ,
posant pour
abréger
et
désignant
enfin par x , y , z les coordonnées de latrajectoire orthogonale
des rayons réfractés ouréfléchis , l’équation
de cette-dernière surface était le résultat de l’élimination
de a , b , c , a’ , b’ ,
c’entre les
sept équations
C A U S T I Q U E S.
I72.0 Si l’on demandait à
quelle
surface des rayons incidens doi-vent être normaux pour
qu’après
s’être réfractés ou réfléchis à larencontre d’une surface
donnée,
ils devinssent normaux à une autresurface
donnée ;
on éliminerait d’abord x, y , z entre les trois dernièreséquations
etl’équation
donnée de latrajectoire orthogo-
nale des rayons réfractés ou
réfléchis ;
éliminant ensuitea , b ,
centre
l’équation résultante , l’équation
S=o et les deuxéquations
l’équation qu’on
obtiendrait ena’ , b’ , c’ , p’ , q’
seraitl’équa-
tion différentielle de la
trajectoire orthogonale
des rayons incidens.3.° Si enfin on demandait à la rencontre de
quelle
surface desrayons de lumière normaux à une surface donnée doivent se ré- fracter ou se
réfléchir ,
pourdevenir, après
leur réfraction ou leurréflexion ,
normaux à une autre surfacedonnée ;
on élimineraitd’abord,
commeci-dessvs , x ,
y, z entrel’équation donnée
dela
trajectoire orthogonale
des rayons réfractés ou réfléchis. Elimi-nant
ensuite
,b’ , c’
entrel’équation résultante , l’équation
S/=o et les deux
équations
Tom. XVI. 3
Après
avoir subi tant de réfractions et de réflexions consécutivesqu’on voudra ,
à la rencontre d’autres surfacesséparant
des milieuxhomogènes quelconques ,
ils deviendront normaux à une autre sur-face ;
et l’on pourra, comme dans la dernièrequestion
que nousvenons de
traiter ,
déterminerl’équation
différentielle de lasurface
unique
à la rencontre delaquelle
les rayons incidens devraient se réfracter ou seréfléchir,
pourdevenir
immédiatement normaux à la dernière des deuxsurfaces ,
et , parce quel’équation
sera diffé-rentielle ,
leproblème
aura une infinité desolutions ,
même dansle cas de la
réflexion ,
pourlequel m
=-I.Donc,
pour des rayons de lumières normaux à une même sur-face , l’effet de
tant deréfractions et
deréflexions
consécutivesqu’on voundra , à
la rencontre clesurfaces quelconques , séparant
des xn i-lieux
homogènes également quelconques , peut toujours
être rem-placé,
et même d’uneinfinité
de manièresdiférentes ,
soit parune
réfraction
soit par uneréflexion unique.
Nous revenons doncici,
par une routebeaucoup plus briève y
à laproposition
quenous nous étions
proposés
d’établir dans la troisièmepartie
du mé-moire
de la page I29 de notre XIV.e volume.Le peu
qui précède peut
doncremplacer ,
à larigueur ,
et legrand
travail deMalus ,
et l’extensionremarquable qu’il
a reçueentre les mains de M.
Dupin,
et lelong
article que nous venonsde
rappeler,
et enfin celui due nous avons récemmentpublié
surles
caustiques planes ;
de sortequ’il
ne nous resteraplus
mainte-nant
qu’à
offrir desapplications
variées de nosformules.
A mesure
qu’une
science s’étend et s’enrichit de nouveauxfaits,
a dit un
grand géomètre ,
elle en devient aussiplus compliquée ;
et on ne saurait la
simplifier qu’en généralisant
etréduisant ,
à lafois,
les méthodesqui peuvent
êtresusceptibles
de cesavantages.
ERREURS
L O G A R I T H M I Q U E S.
I9C’est là aussi le
but
que nous nous sommesefforcés d’attemdre
dans Fessaiqu’on
vient de lire.ARITHMÉTIQUE PRATIQUE.
Sur l’erreur que l’emploi des parties proportionnells
peut entraîner dans les calculs
parlogarithmes ;
Par M. VINCENT , Professeur de mathématiques
etde physi-
que
auCollège royal de Reims.
LORSQUE ,
dans les calculs parlogarithmes ,
poursuppléer
à l’in-suffisance des
tables,
on a recours auxparties proportionnelles ,
les.résultats
auxquels
onparvient
sont affectés de deux sortesd’erreurs ;
1.0 on suppose d’abord les différences des
logarithmes proportion-
nelles à celles des nombres
auxquels
ilsappartiennent ;
cequi y
même pour des nombres
très-grands
ettrès-peu différens ,
n’estqu’à
peuprès vrai ;
2.0 en admettant cetteproportionnalité ,
leslogarithmes
que l’onemploie
pour calculer le résultatqu’on
veutobtenir ,
ne sontpoint
exacts , etpeuvent
êtrefautifs,
enplus ou
en
moins
, d’unequantité qui
a pour limite une demi-unité déci- male du dernier ordre.Bertrand de Genève a
discuté ,
il y adéjà long-temps ,
l’effetde la