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Sur la difficulté de prouver que le proton est éjecté d'une solution électrolytique par la décharge cathodique

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00235367

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00235367

Submitted on 1 Jan 1956

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Sur la difficulté de prouver que le proton est éjecté d’une solution électrolytique par la décharge cathodique

L.-H. Collet

To cite this version:

L.-H. Collet. Sur la difficulté de prouver que le proton est éjecté d’une solution électrolytique

par la décharge cathodique. J. Phys. Radium, 1956, 17 (3), pp.309-310. �10.1051/jphys-

rad:01956001703030901�. �jpa-00235367�

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309

un rendement notable. La méthode est applicable à

la préparation de sources homogènes de radioéléments.

Le banc à vide et le générateur haute tension ont

été mis au point par Mlle G. Clouet et M. R. Merinis.

Manuscrit reçu le 23 décembre 1955.

BIBLIOGRAPHIE

[9] CHARPAK (G.) et CHEMLA (M.), J. Physique Rad., 1954, 15, 490.

[2] CHALMERS (W.), SHERWIN, Phys. Rev., 1948, 73, 216.

SUR LA DIFFICULTÉ DE PROUVER QUE LE PROTON EST ÉJECTÉ

D’UNE SOLUTION ÉLECTROLYTIQUE

PAR LA DÉCHARGE CATHODIQUE Par M. L.-H. COLLET,

Laboratoire de Physique-Enseignement, Sorbonne.

L’étude des décharges autonomes sur.les solutions

électrolytiques est d’une extrême complexité. Les

recherches ont presque toujours porté sur l’« électro- lyse par étincelle » de la solution. Il faut bien voir cepen- dant que l’on est en présence de deux électrolyses, de

nature très clifférentes, celle de la solution et celle de l’atmosphère dans laquelle éclate la décharge. Ces

deux

«

électrolytes », qui sont en série, possèdent une

«

électrode » commune : la surface libre du liquide.

On peut alors se demander s’il y a participation des

ions de la solution à la décharge gazeuse et de façon plus précise, s’il y a extraction d’ions de la solution. Dans le cas de la décharge anodique, la surface du liquide

est toujours détruite et souvent se produit une

«

pulvé-

risation

»

de la solution (P. Barret [1]). Au contraire,

la décharge cathodique n’altère pas la surface du

liquide. C’est dans ce cas l’ion hydrogène qui est suscep-

tible de quitter la solution ; or, si celui-ci est un proton, il peut être soustrait au liquide sans en rompre la

cohésion. C’est ce problème que nous avons tenté de résoudre, aussi complètement que le permet la connais-

sance que nous avons du phénomène :

1.

-..

L’ion métal ne sort jamais de la solution ano-

dique : il précipite en général à l’état d’oxydes et d’hydroxydes en proportions variables (Makowetzky (1911) [2], Guntherschulze (1925) [3]), en assez bon accord avec la loi de Faraday (Beco (1939) [4]) ; s’il s’agit d’un métal noble, il apparaît libre, le plus souvent

à l’état colloïdal (Corbino (1927), Thon (1933) [5]) ;

2.

-

de l’hydrogène se dégage toujours dans l’atmos-

phère cathodique, que la solution aqueuse soit acide ou

non et ceci, plus abondamment que ne l’indique la loi

de Faraday, parce qu’à l’électrolyse proprement dite s’ajoutent des réactions dues aux effets thermiques et photochimiques de la décharge (Klémenc et

Haber (1914) [6]). Depuis quarante ans, on doit à Klémenc un grand nombre de publications concernant

ces réactions ;

3. - cet hydrogène, atteint le métal cathodique ; cela

semble résulter de l’expérience suivante (1) : si l’on (1) La décharge silencieuse que

nous

avons décrite autre- fois [Arch. Origin. C. N. R. S., 1950, no 315] est du type étincelle, la grande brillance de la cathode masquant le

prend pour cathode un fil de fer, il se forme à son extré-

mité une boule en fusion qui grossit beaucoup ; lorsque le métal se refroidit, on voit bourgeonner en plusieurs points de cette sphère creuse de petits cham- pignons qui gonflent, se dédoublent, éclatent quel- quefois. On ignore si l’hydrogène a pénétré dans le métal sous forme d’atome ou de proton ; M. E. Dar- mois [7] pense que la seconde hypothèse s’accorde mieux

avec les résultats expérimentaux.

L’émission X de la cathode dont la limite du fond continu doit être située vers 20 ou 40 A, bien que proba-

blement très peu intense, renseignerait sur la compo- sition de l’afnux positif ;

4. - l’atome d’hydrogène est présent dans la décharge;

s’y trouve-t-il aussi des protons ? Depuis les premières

observations de Bouchotte (1867), la spectroscopie de ces décharges n’a guère progressé parce que l’on a tou-

jours voulu y chercher une méthode d’analyse quanti-

tative des cations de la solution par pulvérisation cathodique. On sait cependant que le spectre de l’étin-

celle renferme les raies de H, de 0 et les bandes OH,

°2’ N 2 (Cousins (1929) [8]).

Nous pensons qu’une expérience tout à fait probante

consisterait à rechercher le phénomène de Stark dans

la décharge cathodique, la décomposition des raies spec- trales de l’atome d’hydrogène devant être attribuée

au champ électrique intense créé par la proximité du

proton; l’élargissement parasite. des raies serait proba-

blement atténué en opérant sous pression réduite en atmosphère d’hydrogène, évidemment impur ;

5.

-

quand bien même le proton serait observé dans la décharge, on

ne

pourrait aoîrmer qu’il est sorti de la

solution à l’état de proton. On sait seulement que l’hydro- gène provient de la molécule d’eau, que ce soit d’une molécule déjà dissociéé en solution (Hjj, OH-), ou

d’une molécule H20 que la décharge est toujours apte

à détruire (H, QH, 0) ; l’hypothèse de Klémenc (formation de molécules «excitées

»

H20*)ne semble pas

avoir trouvé d’écho expérimental. Mais on n’a aucune

certitude sur le processus d’électrolyse à la surface de la solution. La présence dans l’atmosphère d’oxygène

ou de vapeur d’eau empêche tout électron émis par la cathode d’atteindre la solution et c’est toujours l’ion oxygène qui viendra bombarder celle-ci avec une

énergie correspondant à la chute de potentiel anodique (environ 300 V dans l’air, à la pression atmosphérique).

Or, dans des conditions pratiquement inconnues,

l’arrivée sur la solution de 0- - gazeux est susceptible d’y

provoquer les mêmes réactions chimiques que le départ

de H+ y abondonnant OH-. Aussi les tentatives faites par la plupart des auteurs pour préciser les conditions de l’expérience n’ont-elles pas grande signification

(gaz purs, solvants non aqueux mais toujours décom- posables par l’étincelle).

Les données les plus sérieuses seraient fournies par la spectroscopie des figures d’impact de la décharge.

Une ébauche de ce travail a été donnée par P. Joli- bois (1936) [9] ; les clichés font apparaître les raies spec- trait de feu ; la concentration de la solution ne semble pas jouer

un

rôle fondamental lors de l’amorçage, pourvu que

l’impédance du circuit soit ajusté

sur

le

«

potentiel explo-

sif

».

Les applications possibles de la décharge cathodique

ont été données ailleurs [149e Expos. Soc. Fr. Phys., 1952,

p. 269].

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01956001703030901

(3)

310

trales de H et de 0, mais ils ne saùraient révéler l’effet Stark.

Deux hypothèses très simples de neutralisation à la surface consistent à admettre :

a) qu’il y a combinaison de l’ion oxygène de l’atmos-

phère au cation de la solution, d’où résultera l’oxyde métallique et pour les acides, la formation d’une molé-

cule d’eau. Il sufplt de considérer par ailleurs l’action

chimique de la décharge sur l’eau pour rendre compte

des divers phénomènes observés ;

b) que le choc d’un O-’-et d’un H+ est élastique, avec

un risque minime de combinaison, l’énergie de Or’étant

grande (> 600 eV) devant l’énergie de liaison de H+ (~ 11 eV). Celui-ci serait alors expulsé de la solu-

tion. La chute anodique minimum nécessaire à l’extrac- tion serait de 25 V, en supposant le choc parfaitement élastique ; elle ne saurait donc être décelée par une étude des caractéristiques courant-tension des dé- charges autonomes. Dans celles-ci l’énergie de 0-- est d’ailleurs très suffisante pour extraire le proton de la molécule d’eau (19 eV).

On voit ainsi, devant la complexité des processus élé-

mentaires, qu’il est peut-être vain de chercher une

expérience cruciale en

«

électrolyse par étincelle D.

Mais cette étude inextricable des décharges nous a conduit à poser un problème plus précis et d’un inté-

rêt fondamental [10] : la possibilité d’extraire l’ion

hydrogène des solutions électrolytiques, soit par bom- bardement électronique, soit par effet « photo- électrique », le seuil d’émission correspondant à une

radiation de 1 100 A située dans l’ultraviolet de

Lymann. Ce point de vue semble théoriquement accep- table, s’il existe effectivement dans la solution des ions

hydrogène à l’état de proton.

Manuscrit reçu le 3 janvier 1956.

BIBLIOGRAPHIE

[1] BARRET (P.), Colloque d’Électrolyse du C. N. R. S.,

J. Chim. Phys., 1952, 49, C57.

[2] MAKOWETZKY, Z. Elektrochem., 1911, 17, 217.

[3] GVNTHERSCHULZE, Z. Elektrochem., 1925, 31, 187.

[4] DE BECO, Thèse ing. doct. Paris, 1939 (Jouve éd.).

[5] THON, C. R. Acad. Sc., 1933, 197, 1114.

[6] KLEMENC et HABER, Z. Elektrochem., 1914, 20, 485.

[7] DARMOIS (E.), Colloque : Réactions dans l’état solide,

Bull. Soc. Chim., 1949, D 170.

[8] COUSINS, Z. Phys. Chem., B, 1929, 4, 440.

[9] JOLIBOIS (P.), Bull. Soc. Chim., 1938, 5, 1429.

[10] COLLET (L. H.), J. Physique Rad., 1951, 12, 697.

MÉTHODE SIMPLE

DE PRODUCTION D’IMPULSIONS H. F.

DE COURTE DURÉE

ET DE GRANDE AMPLITUDE Par A. V. J. MARTIN,

Laboratoire des Hautes Pressions du C. N. R. S., Bellevue (Seine-et-Oise).

Afin d’exciter des transducteurs piézoélectriques

travaillant

en

régime impulsionnel, nous avons eu

besoin d’un générateur d’impulsions de courte durée et

d’une amplitude de plusieurs centaines de volts. On sait

que différents montages classiques ont été employés

dans ce but ; mais nous avons obtenu des résultats au

moins

équivalents avec un générateur très simple qui

n’utilise qu’une seule lampe thyratron d’un modèle courant.

Le montage est dérivé d’un schéma publié par K. Greif dans Electronics de septembre 1954, sous le

titre de

«

Microsecond spike generator

».

Dans notre montage un transformateur ou autotransformateur à secondaire accordé est branché dans le circuit catho-

dique d’un thyratron, déclenché sur la grille par

une impulsion de référence, provenant de l’oscillo- scope d’observation. On recueille, aux bornes du secon- daire, des impulsions oscillantes dont l’enveloppe est à

front avant raide et à chute exponentielle. La vitesse de

la chute exponentielle dépend essentiellement de la surtension effective du circuit accordé, et on peut la raccourcir en introduisant un amortissement supplé-

mentaire si besoin est. Dans notre utilisation, il suf-

fisait que la durée de l’impulsion H. F. soit assez courte

pour ne pas empiéter sur la suivante, condition qui

était très largement satisfaite avec la fréquence de répétition adoptée (de l’ordre de 1 000 impulsions par

seconde). L’impulsion d’excitation produite par le

thÿratron a une durée à demi-amplitude de 0,1 à 0,2 microseconde.

L’impulsion H. F. recueillie aux bornes du secon-

daire a une durée de 10 microsecondes environ à la base aux fréquences d’emploi, qui sont de l’ordre de

1 à 10 mégahertz. L’amplitude maximum est de

240 volts crête à crête approximativement pour une haute tension de 400 volts. La capacité totale aux

bornes du circuit oscillant est sensiblement de 100 picofarads.

On peut obtenir une amplitude plus grande en aug- mentant la haute tension appliquée ou la valeur de la capacité C. Néanmoins, on est limité par les caracté-

ristiques du thyratron d’une part, et, d’autre part, par

le fait qu’une augmentation de la capacité C diminue

la fréquence de répétition maximum utilisable ou

inversement l’amplitude.

Les valeurs indiquées sur notre schéma sont celles

d’un montage qui a été employé pendant plusieurs

mois sans que le thyratron donne des signes de fatigue.

Manuscrit reçu le 5 janvier 1956.

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