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Sur l’amincissement des fils par polissage électrolytique
I. Epelboin, A.P. Ghaheri
To cite this version:
885
LETTRES
AUX
ÉDITEURS
SUR L’AMINCISSEMENT DES RUBANS
MÉTALLIQUES
PAR POLISSAGE
ÉLECTROLYTIQUE
Par C. CHALIN et I. EPELBOIN.
Laboratoire
dePhysique (Enseignement)
de la Faculté des Sciences de Paris.Depuis
trois ans, nous utilisons couramment unetechnique
d’amincissementélectrolytique
trèspoussé
des métauxqui permet
l’étude de diversespropriétés
de la substance. Un travail antérieur sur la résistance
électrique
des cellules depolissage
électrolytique
a
permis
de constater que l’onpouvait
enlever uni-formément desquantités importantes
de métal enassurant une
répartition
uniforme de la densité de courant surl’anode;
il suffit pour cela de réaliser unsystème
convenable de mise sous tension de l’élec-trode.Un
procédé dynamique applicable
aux laminésou tréfilés de
grande longueur
consiste à entraîner l’échantillon suivant un mouvement de translation uniformelongitudinal
tel quechaque
point
de l’anode prenne successivement les mêmespositions;
dans cesconditions,
ils ont toussubi,
à la fin del’électrolyse,
les mêmes variations de densité de courant. Nousavons réalisé un
dispositif
de ce genrequi
apermis
d’amincir à la moitié de leur
épaisseur
initiale des rubans de 5o m delongueur;
nous n’avonscependant
pas cherché à leperfectionner
car ilrépond plutôt
à des usages industriels.
Pour les besoins du laboratoire et dans le cas des
laminés,
nous utilisons unprocédé statique qui permet
d’enlever go à
g5
pour 100 del’épaisseur
du métal.Il consiste à amener le courant en tous les
points
del’une des faces de l’anode afin de réaliser une
répar-tition
homogène
de la densité de courant sur l’autreface. Pour
cela,
nous utilisons unsupport
d’anodeen
parfait
contactélectrique
avec une des faces dumétal;
pour arriver à desépaisseurs
trèsfaibles,
on améliore
préalablement
le contact en faisant subir ausupport
et au ruban despolissages
électro-lytiques
successifs. On réalise ainsi des rubans de 4 ud’épaisseur
sur i m delong
enpartant
de rubans de60 03BC
d’épaisseur
etpratiquement
de mêmelongueur.
L’étude despropriétés
des rubans ainsi obtenusnous a montré
qu’il
est souvent inutile de faire subirau matériau des
laminages
trèspoussés,
non seulement parce que cela demande desopérations plus
compli-quées
que celles dupolissage électrolytique,
maisaussi parce que le
laminage
entraîne la création d’une couche altérée d’autantplus
importante
quel’épais-seur est
plus
faible. Enparticulier,
dans le cas d’unalliage
usuel laminé à froid dutype
Mumétal aumolybdène
de6003BC d’épaisseur,
nous avons déceléune couche
superficielle importante.
Nous avonsutilisé pour cela différentes méthodes : étude des
variations de la conductivité
électrique,
de laperméa-bilité
magnétique,
observation desfranges
d’inter-férence,
etc.
Cette altérationpourrait expliquer
les variations de la densitéapparente
du métallaminé,
puis
ramené par notreprocédé
à diversesépaisseurs.
En mesurant à l’aide d’un
picnomètre
la densité parrapport
aubromoforme,
on trouve un maximumnet pour une
épaisseur
de 20 ~supérieur
de 2 pour I o0à la valeur trouvée pour 60 bL. Cette
épaisseur
de 20 ~correspond
d’ailleurs à des maxima de la conducti-vitéélectrique
et de laperméabilité
initiale(de
l’ordrede
50) qui augmentent respectivement
de1,6
pour 100et de 6 pour 100. Des variations de la densité ont
déjà
été constatées dans ce sens en fonction d’un travail
mécanique
à froid[1].
Demême,
le moduled’Young
déterminé à l’aide d’une micromachine Chevenard
à
partir
de lapente
de la courbetension-allongement
(au-dessous
de la limiteélastique)
passe pour lamême
épaisseur
par un maximumsupérieur
d’envi-ron 20 pour 100 à sa valeur initiale.
L’amincissement
électrolytique
permet
donc d’étu-dier les couchesprofondes
d’un métal massif et de mieux connaître leur influence sur sespropriétés.
Nous avons pu voir que la couche altérée par le lami-nage est souvent très
importante
et son élimination par notretechnique
permet
de mieux connaître etutiliser les substances
métalliques
massives.[11
TARÔ UÊDA. - Sc. Rep. Tohoku. Imp. Univ., 1930, 19, 473.Manuscrit reçu le 2 octobre 1 95 1 .
SUR L’AMINCISSEMENT DES FILS PAR POLISSAGE
ÉLECTROLYTIQUE
Par I. EPELBOIN et A. P.
GHAHERI,
Laboratoirede Physique
(Enseignement)
de la Faculté des Sciences de Paris.
Les
procédés
d’amincissementélectrolytique
quenous utilisons pour les rubans
métalliques
sontdiffi-cilement
applicables
auxfils;
pour leprocédé
sta-tique
[1]
la forme de ces derniers nepermet
pasd’utiliser des
supports
d’anode amenant le couranten
chaque
point
de lasurface; quant
auprocédé
dynamique,
il nepermet
pas d’obtenir des fils très886
fins à cause de la chute nuisible de tension à l’anode et de leur
fragilité
mécanique.
Il fallait donc établir une
technique
basée sur desconsidérations différentes.
Or,
l’étude dupolissage
électrolytique
montre que l’ionmétallique quitte
l’anôde surtout par diffusion
[2]
si l’onpeut
créerun
gradient
de concentration desproduits
de disso-lutionanodique
telqu’il
reste le même tout lelong
dufil,
onpeut
donc amincir celui-ci defaçon
uniforme(ce gradient
varie forcément auxpoints
d’amenédu courant, car la densité de courant y est
beaucoup
plus élevée).
On
peut
y arriver en fixant les deux extrémitésdu fil à amincir sur deux côtés
opposés
d’un cadrerectangulaire
constitué d’un fil de même métal, mais de diamètre nettementsupérieur
(par exemple :
i mm pour amincir un fil de 100 03BC de
diamètre).
Afin de
répartir
convenablement legradient
deconcentration le
long
du fil àamincir,
onpeut,
soitagiter mécaniquement
lecadre,
soit superposerun
champ magnétique
convenablequi
provoque uneagitation
du bain. Si l’onn’agite
pas, le fil casse en ,général lorsqu’on
a enlevé les2/3
de sonépaisseur.
La densité de courant aux extrémités du fil étant
très
forte,
il estindispensable
deplonger
le fil dans le bain à uneprofondeur
bien déterminée et de retournerplusieurs
fois le cadre au cours del’amincissement;
lorsqu’on
a enlevéplus
des2/3
de sonépaisseur,
il est bon de vernir les attaches du fil. On arrive de cettemanière à enlever les
9/loe
del’épaisseur
initiale dufil;
parexemple,
on obtient un fil de de dia-mètre àpartir
d’un fil de diamètre de i oo ~.Pour descendre à des diamètres
plus
faibles,
on doitrépartir
legradient
de concentration defaçon plus
précise.
A ceteffet,
onpeut
fixer sur le cadreplusieurs
fils très
rapprochés
les uns des autres Pour arriverà une
épaisseur
de 4 il est nécessaire de sacrifierun
plus
ou moinsgrand
nombre de cesfils;
cependant,
onpeut,
avec un peud’habitude,
obtenir deux à trois fils uniformes sur unelongueur
de 6 à 8 cmaprès
avoir fixé sur le cadre une dizaine defils de 10 cm de
longueur.
De même que pourl’amin-cissement des rubans, l’état de surface du métal
présente
unegrande importance
Pour obtenir des fils de 4- 1-1 de diamètre àpartir
de fils de 10 il estdonc
préférable
de les avoirpréalablement
amincisà
partir
d’un diamètreplus grand
en utilisant latechnique indiquée
ci-dessusplutôt
que d’utiliser des fils de io / obtenus par unprocédé mécanique.
Pour éviter la détérioration de
fils,
onpeut procéder
de la même manière que pour les rubans en
répartis-sant convenablement le courant de
polissage;
pour cela, le cadre doit êtreremplacé
par unsupport
d’anode de métal massif en contact avec le fil sur
toute la
longueur
de ce dernier. Celapermet
d’arriverà une
épaisseur
de fi 1-Lpratiquement
sansdéchet,
mais le
profil
du fil aminci n’estplus
circulaire alorsqu’il
le reste si l’on utilise leprécédent procédé
(cadre).
Nous utilisons au laboratoire ces
procédés
d’amin-cissement des fils pour les mémes fins que
l’amin-cissement des
rubans,
car ils nouspermettent
d’éli-miner la couche altérée par les
procédés mécaniques.
Nous
indiquerons,
par ailleurs, les nouveaux résultatsque nous avons ainsi pu obtenir
[3].
[1] CHALIN C. et EPELBOIN I. - J.
Physique Rad., 1951 12, 000.
[2] ELMORE W. 2014 J. Appl. Phys., 1939, 10, 724 et 1940,
11, 797.
(3) I. EPELBOIN. - Amincissement
électrolytique très
poussé et ses applications. Séance du 26 octobre 1951 des
journées
métallurgiques d’automne de la S.F.M. à paraîtredans la Revue de Métallurgie
(référence
ajoutée en coursd’impression).
Manuscrit reçu le 2 octobre 1951.
MÉTHODE
DEPRÉPARATION
DE MONOCRISTAUXPar H PIATIER et A.
ACCARY,
Laboratoire des
Rayons
X,
del’École
pratique
des HautesÉtudes,
Laboratoire Central des Poudres.
Le but de la méthode décrite ici est la
préparation
d’un cristal
unique
d’assezgrandes
dimensions. Elle est, enparticulier,
utilisable pour desproduits
altérésFig. 1. i
par un
chauffage
prolongé à
leur température de fusion enprésence
d’air, Elle a été utilisée avec succèsdans le cas du stilbène et du tolane,
Dans son
principe,
la méthode consiste à nourrirun germe monocristallin
(petit
cristal duproduit)
MÉTHODE
DEPRÉPARATION
DE MONOCRISTAUXPar H PIATIER et A.
ACCARY,
Laboratoire des
Rayons
X,
del’École
pratique
des HautesÉtudes,
Laboratoire Central des Poudres.
Le but de la méthode décrite ici est la
préparation
d’un cristal
unique
d’assezgrandes
dimensions. Elle est, enparticulier,
utilisable pour desproduits
altérésFig. 1.
par un
chauffage
prolongé à
leurtempérature
de fusion enprésence
d’air, Elle a été utilisée avec succèsdans le cas du stilbène et du tolane.
Dans son