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La longueur d'onde des rayons n déterminée par la diffraction

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00240802

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00240802

Submitted on 1 Jan 1903

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La longueur d’onde des rayons n déterminée par la diffraction

G. Sagnac

To cite this version:

G. Sagnac. La longueur d’onde des rayons n déterminée par la diffraction. J. Phys. Theor. Appl.,

1903, 2 (1), pp.553-558. �10.1051/jphystap:019030020055301�. �jpa-00240802�

(2)

553 tant leur éclat. Ces phénomènes sont aisément observables, surtout

si l’on fait usage d’un verre dépoli interposé, comme je l’ai indiqué

dans une note précédente. L’emploi de la petite flamme est de beau-

coup le procédé le plus commode et le plus précis pour déterminer la position des foyers : il est plus difficile d’opérer avec la petite étin-

celle, parce qu’elle est rarement bien régulière.

Je me fais un devoir de reproduire ici textuellement un passage d’une lettre que M. Gustave Le Bon m’a fait l’honneur de m’écrire.

« M. Gustave Le Bon avait indiqué, il y a déjà sept ans, que les flammes émetten t, en dehors des émanations radioactives constatées

par lui ensuite, des radiations de grandes longueurs d’onde capables

de traverser les métaux et auxquelles il avait donné le nom de lumière noire ; mais, tout en leur assignant une place entre la lumière et l’électricité, il n’avait pas mesuré exactement leur longueur d’onde,

et le moyen qu’il employait pour révéler leur présence était fort incertain. »

Ce moyen était la photographie ; je n’ai pu moi-même obtenir

aucun effet photographique des rayons que j’ai étudiés (~).

LA LONGUEUR D’ONDE DES RAYONS n DÉTERMINÉE PAR LA DIFFRACTION ;

Par M. G. SAGNAC (2).

Les rayons n de M. Blondlot, dont je veux parler, sont les rayons

très réfrangibles qui traversent les métaux, le bois, etc..., qui sont

émis par divers corps incandescents (bec Auer, lame métallique) et

dont Blondlot étudie la réfraction à l’aide d’une lentille de quartz.

Je pense que des phénomènes de diffraction se sont produits dans

les expériences de M. Blondlot sur l’axe de la lentille de quartz et permettent de déterminer la longueur d’onde des rayons n ainsi étudiés.

1B1. Blondlot (v) trouve qu’une lentille biconvexe de quartz réfracte

les rayons n avec l’indice N = 2,93. Les distances et R de la len-

(1) C. R., t. CXXXVI, il mai 1903, p. I.2I.

(2) Communication faite à la Société française de Physique, Séance du

5 juin 1903.

(e) P. ~8I-~~~ de ce vol.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019030020055301

(3)

554

tille à une fente source F 0 et à son image F satisfont toujours à la

loi des foyers conjugués :

-

.

En poursuivant ces expériences, il a constaté l’existence de trois autres radiations, caractérisées par trois autres images f~, f2, f3,

situées sur l’axe de la lentille au delà du foyer F qu’elles accom- pagnent toujours. Il calcule les indices n~, n~, n3 du quartz pour

ces trois radiations par la formule des lentilles convergentes, admise

par hypothèse :

-

dans laquelle il remplace r successivement par les distances r~, r., la lentille à chacune des trois images supplémentaires

On a donc nécessairement :

pour chacune des trois radiations supplémentaires dont M. Blondlot admet l’existence.

Les trois radiations supplémentaires n’ont pas d’existence réelle dans ma manière de voir : les trois images supplémentaires f1, r2l r3

sont les trois premiers maximums de diffraction produits sur l’axe

de la lentille par la radiation unique d’indice 2,93, au delà de son

foyer F.

S’il en est ainsi, les distances R, i r3 du diaphragme, sup-

posé appliqué contre la lentille du côté de l’observateur, à l’image F

et aux maximums de diffraction f , , r,, fi, doivent satisfaire à une

relations imposée par les lois de la diffraction :

Soit à la différence de marche que présentent en un point f de l’axe les vibrations issues du centre et du bord du diaphragme de la

lentille. Soit 2.s le diamètre du diaphragme. Soit ~ la longueur

d’onde de la radiation d’indice N.

En désignant par z le nombre de zones de Fresnel comprises entre

le centre et le bord du diaphragme, on trouve aisément qu’on peut

(4)

555

écrire, tant que s est suffisamment petit vis-à-vis de r et de R :

(En deçà, du foyer la même relation subsiste à condition de changer

le signe de à.)

On a donc, d’après les relations (1) et (~),

La valeur e - T 2 doit donc être la même pour les trois p images g

supplémentaires. Si le diaphragme est circulaire, et si l’intensité de la radiation transmise par la lentille est uniformément répartie

sur tout le cercle du diaphragme, les valeurs de z qui correspondent

aux trois premiers maximums de diffraction à partir du foyer F

sont 3, 5 et 7, avec une approximation suffisante pour la discussion actuelle. (La théorie classique donnerait i, 3 et 5 par suite d’une

erreur que je n’ai jamais vu signaler).

D’après les valeurs N = 2,93 ; n~ = 2,62 ; n2 ~ 2,436, et n~ _-_ 2,29,

trouvées par M. Blondlot, les valeurs des trois rapports

sont respectivement 0,103; 0,099 et 0,099 . Ces valeurs peuvent être regardées comme égales, aux erreurs-près des expériences.

Il est donc permis de regarder les radiations n issues des corps incandescents et étudiées par la méthode de M. Blondlot comme

formées d’une seule bande spectrale plus ou moins étroite.

En admettant que, dans les expériences faites par fiI. Blondlot

avec une lentille de quartz de 33 centimètres de distance focale pour la lumière jaune, le diamètre utile 2s fût ég al à la largeur 4 centi-

mètres de la fenêtre d’aluminium par laquelle les rayons sortaient de la lanterne de tôle, on aurait, d’après la relation (5) : -.

Les rayons n seraient alors à deux octaves des radiations infra-

(5)

556

rouges, de Rubens (longueur d’onde, Omin,p6), dans la région encore inexplorée comprise entre ces radiations de Rubens et les radiations hertziennes de Lampa (longueur d’onde, 4 millimètres). Ce résultat

provisoire s’accorde avec les prévisions que M. Blondlot a déduites de l’ensemble des propriétés de ses rayons.

La théorie précédente fait prévoir que M. Blondlot doit pouvoir

observer des maximums de diffractions en deçà du foyer F aussi

bien qu’au delà.

M. H. Poincaré, à la séance de la Société française de Physique.

du 5 juin, au cours de laquelle cette théorie a été présentée, a

déclaré savoir que M. Blondlot a observé, en effet, des images (maxi-

mums d’intensité des rayons ~2) situées entre l’image principale F et

la lentille.

M. H. Poincaré pense que la simplicité de la radiation n étudiée par M. Blondlot doit tenir à ce que le quartz absorbe les radiations de longueurs d’onde supérieures ou inférieures à ~.

DéterJnination précise de la longueur d’onde À.

-

La valeur À de la longueur d’onde de la radiation n est définie par la relation (4),

dont la signification précise a été indiquée. Il suffit d’y remplacer

le nombre par sa valeur, calculée exactement dans chaque cas particulier. Voici, sans démonstration, les résultats relatifs aux cas

les plus simples à discnter :

Si la source est réduite à un point, si le diaphragme est circu-

laire et si la distance du foyer F aux maximums d’intensité observés le long de l’axe est suffisamment petite vis-à-vis de R et de r, on

a respectivement :

pour les trois premiers maximums de diffraction (soit en deçà, soit

au delà du foyer F). Les valeurs de z qui correspondent aux maxi-

mums successifs sont alors les racines de l’équation tang ~z -~ ~.~.

Si, au lieu d’explorer l’axe de la lentille, on observe l’intensité de la radiation en un point fixe f de l’axe, différent de F, et qu’on fasse

varier le diamètre 2s du diaphragme circulaire (oeil-de-chat) à partir

de zéro, on peut déterminer les valeurs successives de s pour les-

quelles l’intensité de la radiation en f passe par un maximum ; si la

lentille est encore supposée éclairée par un point et si l’intensité de

(6)

557 la radiation transmise par la lentille est uniformément répartie sur

tout le cercle du diaphragme, les valeurs de z qui correspondent

aux maximums successifs sont 1, 3, 5, ... rigoureusement.

Si l’on observe les minimums nuls de diffraction qui se produisent

sur l’axe quand la lentille est éclairée par un point, quel que soit le mode d’observation (r variable, ou bien s variable) on a exactement

~, 4, 6, ..., pour les valeurs de z qui correspondent aux minimums

successifs de l’intensité.

Enfin, si l’on éclaire la lentille par une source linéaire F 0 et que le

diaphragme de la lentille soit rectangulaire, l’un de ses côtés paral-

lèle à la ligne F 0 et invariable, l’autre de largeur variable 2s, on peut déterminer les valeurs de s, pour lesquelles se produit un maximum (ou un minimum)

d’intensité en un point fixe f de l’axe, ou sur une

i11

ligne fixe r parallèle à la ligne F,. On a alors étant une

valeur de la variable de Fresnel pour laquelle se produit un mai-

mum (ou un minimum) de + S~), les intégrales connues de

Fresnel étant C et S. Ces valeurs de z sont, comme on sait, très peu inférieures à :

et à :

Si la radiation étudie’e n’est pas suffisa7nment pure, la dispersion

par la substance de la lentille produit le long de l’axe un petit spectre de foyers; d’après la relation (1) des foyers conjugués, on a :

D’autre part, l’influence de la dispersion normale du phénomène

de diffraction est définie par la relation (4), qui donne, en tenant compte de la valeur de d 1 :

Les signes

--

et -~- correspondent respectivement aux points situés

au delà ou en deçà du foyer moyen. Si d

o (dispersion normale ,

dh

(7)

558

r 1

la valeur absolue de 2013 est plus petite en deçà du foyer qu’au delà ;

cela veut dire que les positions moyennes des maximums d’intensité

sur l’axe doivent alors être mieux définies en deçà du foyer qu’au

delà. C’est sans doute pour cette raison que, dans l’expérience bien

connue d’Arago, les maximums et minimums de diffraction produits

par la lumière d’une étoile au foyer d’une lunette se voient plus net-

tement quand on enfonce l’oculaire de la lunette que si on le retire.

Les conditions de netteté des maximums paraissent être inverses

dans l’expérience de M. Blondlot, et cela pourrait tenir à ce que le

,

quartz, absorbant fortement les radiations n, comme le pense M. Poincaré, aurait une dispersion anomale

12 juin 1903.

ÉTUDE DES IONS D’UNE FLAMME SALÉE ; 2014 EFFET HALL.

Par M. GEOHGES MOREAU.

1.

-

CONDUCTIBILITÉ D’UNE FLAMME.

Un champ électrique est établi entre les plateaux d’un petit con-

densateur plan plongé dans la flamme très chaude d’un bec Bunsen,

et on note au galvanomètre le courant 1 qui traverse la flamme pour

une force électromotrice E. Le courazlt I, d’abord proportionnel à E,

croît ensuite lentement et tend vers une valeur limite pour de grandes

valeurs de E. La conductibilité varie comme celle des gaz ionisés par les rayons Rôntgen, avec cette différence qu’elle atteint moins vite

sa valeur limite.

Si on charge la flamme de vapeurs salines par pulvérisation d’une

solution de concentration connue (procédé Gouy), on observe une augmentation très nette de conductibilité, s’il s’agit d’un sel alcalins

ou et négligeable avec tout autre sel ; la vapeur

d’eau, les solutions acides ne sont pas plus conductrices que la flamme pure.

1° Pour une flamme de concentration fixe, la courbe de conduc-

tibilité qui traduit l’équation 1 = f (E) a même allure que celle de

la flamme pure. Elle ne dépend que du métal et non du radical acide

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