• Aucun résultat trouvé

Pseudocyst retrovesical: Difficult diagnosis for one case and review of the literature [Pseudokyste rétrovésical: Difficulté diagnostique à propos d'un cas et revue de la littérature]

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Pseudocyst retrovesical: Difficult diagnosis for one case and review of the literature [Pseudokyste rétrovésical: Difficulté diagnostique à propos d'un cas et revue de la littérature]"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

Ann Urol 2002 ; 36 : 142-5

2002 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés S0003-4401(01)00089-4/REV

Vessie

Pseudokyste rétrovésical : difficulté diagnostique à propos d’un cas et revue de la littérature

I. Sarf, Z. Dahami

, M. Dakir, A. Joual, S. Bennani, M. Elmrini, S. Benjelloun

Service d’urologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

RÉSUMÉ

La localisation d’un kyste ou d’une masse kystique rétro- vésicale est rare. Nous rapportons un cas de pseudokyste hématique rétrovésical de diagnostic difficile. À la lumière de cette observation, les auteurs discutent les différents diagnostics des kystes et pseudokystes rétrovésicaux.

2002 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS kyste rétrovésical / pelvis / tumeur

ABSTRACT

Pseudocyst retrovesical: difficult diagnosis for one case and review of the literature.

Retrovesical localization of a cystic mass is rare. The authors report one observation of hematic retrovesical pseudocystic formation having a difficult diagnosis. In the light of this observation, different diagnostic patterns of cystic and pseudocystic retrovesical formation are discussed.

2002 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS

retrovesical cyst / pelvic / tumor

1. INTRODUCTION

La localisation rétrovésicale des kystes et pseu- dokystes reste rare, leur origine est polymorphe, rendant leur diagnostic difficile malgré les investi- gations radiologiques. Nous rapportons une obser-

(Reçu le 8 juin 2001 ; accepté le 11 juillet 2001)

Correspondance et tirés à part : Z. Dahami, 113, avenue de Nice, Casablanca, Maroc.

Adresse e-mail : zdahami@hotmail.com (Z. Dahami).

vation d’un pseudokyste hématique diagnostiqué en peropératoire.

2. OBSERVATION

M. J.M, âgé de 21 ans, sans antécédent pathologique particulier, consulte pour une douleur sus-pubienne isolée sans hématurie et sans trouble urinaire associé.

L’examen physique trouve, à vessie vide, une masse mobile et peu douloureuse, qui siège au niveau de la région hypogastrique.

L’échographie abdomino-pelvienne (Fig. 1) re- trouve une masse rétrovésicale hétérogène et mul- ticloisonnée de 104 × 69 mm de diamètre, bien limitée, contenant plusieurs formations vésiculaires évoquant un kyste hydatique de type III. Le foie est sans particularité et l’exploration de l’abdomen ne retrouve pas d’autres localisations. Le bilan bio- logique retrouve à la numération formule sanguine une hyperéosinophilie à 600 éléments/mm

3

avec une vitesse de sédimentation de 18 mm à la première heure. La sérologie hydatique est peu immunogène.

La radiographie pulmonaire est normale. L’urogra- phie intraveineuse (Fig. 2) objective une empreinte rétrovésicale au cystogramme, sans retentissement sur le haut appareil urinaire.

La tomodensitométrie (Fig. 3) met en évidence

une masse homogène de 86 × 76 mm de diamètre

à contenu échogène épais et à paroi épaisse prenant

le contraste et refoulant en avant la vessie sans

(2)

Pseudokyste rétrovésical 143

Figure 1. Échographie pelvienne : masse rétrovésicale contenant plusieurs formations vésiculaires hétérogènes évoquant un kyste hydatique de type III.

Figure 2. Tomodensitométrie pelvienne : masse rétrovésicale à paroi épaisse prenant le contraste à contenu homogène sans envahissement locorégional.

envahissement locorégional. L’abord chirurgical est réalisé par une incision médiane sus-pubienne en sous-péritonéal. On découvre alors un pseudokyste sous-péritonéal de dix cm de diamètre indépendant de tout organe et refoulant la vessie à gauche. On procède à une kystectomie simple. Après l’ouverture du kyste, on retrouve un hématome organisé. Les suites opératoires sont simples.

3. DISCUSSION

Les tumeurs kystiques et pseudokystiques à locali- sation rétrovésicale sont rares. Leur diagnostic est difficile à établir, car leur origine est polymorphe.

Ainsi, on distingue les kystes congénitaux : kystes mullériens, kystes dermoïdes, kystes vestigials, les kystes post-traumatiques (hématome, urinome), les kystes bénins (tératome) ou néoplasiques (liposar- come, cystadénome mucineux, métastases d’adéno- carcinome prostatique) et enfin les kystes parasi- taires (kyste hydatique) [1 – 6, 11].

Les signes cliniques révélateurs sont en rapport avec une compression des organes de voisinage.

Les patients consultent pour une symptomatologie

(3)

144 I. Sarf et al.

Figure 3. Cystogramme : empreinte rétrovésicale.

urinaire faite de dysurie, pollakiurie, des lombalgies uni- ou bilatérales lorsque la tumeur comprime l’uretère pelvien ou des troubles digestifs à type de ténesme, des douleurs au cours de la défécation, une constipation ou des crises hémorroïdaires, lorsque la tumeur comprime le rectum [8].

L’examen clinique retrouve une masse pelvienne à projection hypogastrique le plus souvent bien limitée, et le toucher rectal permet de percevoir son pôle inférieur [1]. La rétention aiguë d’urine (RAU) est exceptionnelle. Basu [2] rapporte un cas de tératome bénin rétrovésical chez un enfant de dix ans révélé par une RAU.

Paniagua [6] rapporte deux cas de masses rétrové- sicales : il s’agissait de tératome kystique mature et d’un cas de métastase ganglionnaire d’un adénocar- cinome prostatique.

Les urinomes rétrovésicaux post-traumatiques or- ganisés, secondaires à une brèche vésicale ou à une rupture de l’urètre sont rares [3].

Enfin, la localisation rétrovésicale du kyste hyda- tique est rar [3, 8, 9]. Le mécanisme évoqué est la dissémination hématogène de l’embryon hexacanthe dans le tissu cellulaire pelvien [1].

Benabdellah et al. ont rapporté quatre cas de kyste hydatique rétrovésical chez des adultes de sexe mas-

culin, révélés par des troubles mictionnels en rapport avec des perturbations de la dynamique vésicale [8].

Le diagnostic positif repose sur la sérologie hyda- tique (Elisa + hémaglutination) et surtout l’échogra- phie. La conduite à tenir diagnostique et thérapeu- tique est différente selon qu’il s’agit d’une formation kystique d’origine hydatique ou de kystes primaires rétropéritonéaux : kyste embryonnaire, traumatique, lymphatique et les tumeurs kystiques [11, 12].

Dans notre cas particulier, la présence d’une hyperéosinophilie à la NFS, la sérologie hydatique qui est peu immunogène et l’aspect échographique (Fig. 1) faisaient évoquer un kyste hydatique de type III.

Sur le plan radiologique, le cliché d’abdomen sans

préparation retrouve souvent une opacité à projec-

tion pelvienne, elle permet de rechercher des calci-

fications dans l’aire tumorale (kyste dermoïde néo-

plasique, kyste hydatique type V) ou au niveau de la

coque périphérique. L’échographie pelvienne ou au

mieux l’échographie endorectale permet de préciser

les caractéristiques du kyste : dimensions, échogé-

nicité et contenu. L’urographie intraveineuse permet

de rechercher un retentissement sur le haut appareil

urinaire. La tomodensitométrie et/ou la résonance

(4)

Pseudokyste rétrovésical 145 magnétique représentent les meilleurs examens pour

une bonne orientation diagnostique.

La voie d’abord de ces tumeurs kystiques et pseu- dokystiques rétrovésicales est une incision médiane sous-ombilicale sous-péritonéale permettant l’exé- rèse complète du kyste.

4. CONCLUSION

Les kystes et pseudokystes rétrovésicaux ont une ori- gine polymorphe. Leur diagnostic repose, lorsque l’imagerie et la biologie sont insuffisantes, sur la chi- rurgie et l’étude anatomopathologique de ces kystes.

La découverte d’un pseudokyste hématique reste une surprise opératoire. L’exérèse chirurgicale est obli- gatoire, vu le risque d’infection et de compression des organes de voisinage.

RÉFÉRENCES

1 Bennani S, Elmrini M, Raji M, Meziane F, Benjelloun S.

Les kystes hydatiques rétrovésicaux et rétro-péritonéaux isolés : à propos de 5 cas. Ann Urol 1992 ; 26 : 344-9.

2 Basu A, Chako N, Pandey P. Trichouria due to benign retrovesical teratoma. Br J Urol 1990 ; 65 : 659-60.

3 Donovski L, Ormanov I, Ziad SH, Farakh N. A case of iatrogenic rupture of uretra with a retrovesical urinoma.

Khirurgiia 1989 ; 42 : 72-4.

4 Krogh J, Ormanov I, Ziad SH, Farakh N. Mucinous adeno- carcinoma of the prostate presenting as a retrovesical cyst.

Scand J Urol Nephrol 1988 ; 22 : 235-6.

5 McClellan DS, Brasch J, Rifkin H. Large retroperitoneal cysts in children and adolescents. J Urol 1981 ; 126 : 815- 6.

6 Paniagha P, Extramiana J, Mora M, Pamplona M, Manas A, Gonzalez P, et al. Retrovesical pelvic masses: diagnosis.

Actas Urol Esp 1990 ; 14 : 153-5.

7 Ravo B, Metwally N, Pai PB, Ger R. Developmental retroperotoneal cyst of the pelvis. A review. Dis Colon Rectum 1987 ; 30 : 559-64.

8 Angulo JC, Esccribano J, Diego A, Chapado MS. Isolated retrovesical and retroperitoneal hydatidosis (clinical study of 10 cases and literature review). J Urol 1998 ; 159 : 76-82.

9 Benabdellah R, Hajri M, Aoun K, Ayed M. Kyste hydatique rétrovésical et rétropéritonéal extrarénal : étude descriptive sur 9 cas. Prog Urol 2000 ; 10 : 424-31.

10 Marroquin-Nisch J, Gruneberger A, Hewel T. Hematoma of the abdominal wall as differential diagnosis of cystic pelvic tumor. Gubert Frauenh 1995 ; 55 : 113-4.

11 Pistolesi GF, Proccaci C, Caudana R, Bergamo IA, Ma- nera V, Recla M, et al. Criteria of the differential diagnosis in primary retroperitoneal masses. Eur J Urol 1984 ; 4 : 127- 38.

12 Procter CD, Bivins AB, Griffen WO, Cibull ML. Primary

retroperitoneal cysts. Arch Surg 1982 ; 117 : 1089-93.

Références

Documents relatifs

Results: The simultaneous hospital group- and individual-level analysis showed individual exposure to fluoroquinolones and collective exposure to penicillins to be associated with

Situées le long du tractus biliaire extra-hépatique, elles présentent une distribution similaire aux canaux biliaires droit et gauche à hauteur du hile hépatique.. Elles

- les kystes péripyéliques (peripelvic cysts ) qui , comme dans ce as ,correspondent à des kystes multiples confluents non communiquant , de siège purement sinusal , entourés

Deux-tiers des kystes sont situés à la face dorsale du poignet en regard de l’espace scapholunaire.. Un tiers à la face palmaire Le reste....un

A cause de la sortie de la cavité péritonéale de cette masse dermoïde, on accepte avec la plus grande probabilité l'existence simultanée d'un kyste dermoïde de l'ovaire, et

Nous savons aussi qu'il peut très bien se fixer dans les muscles, parce que ceux-ci travaillent, qu'ils sont souvent traumatisés et qu'ils reçoivent cinq l'ois plus de sang

melle. Enveloppée de toute part d'une atmosphère de graisse, plus abondante dans la région externe, la tumeur glissait facilement sur le grand pectoral, n'y adhérait

Enfin, 8 à 20 % des faux kystes du pancréas disparaissent spontanément 4 à 6 semaines après leur apparition, et ce d’autant plus qu’il s’agit d’un pseudo kyste aiguë, à