Séminaire d’analyse fonctionnelle École Polytechnique
G. P ISIER
Semi-groupes holomorphes et K-convexité (suite)
Séminaire d’analyse fonctionnelle (Polytechnique) (1980-1981), exp. n
o7, p. 1-9
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SEMI N A 1 R 14’,
D ~ A N A LY SE
F 0NC T10N
N E L L E 1980-1981SEMI-GROUPES
HOLOMORPHES ETK-CONVEXITE (Suite)
G. PISIER CENTRE DE
MATHEMATIQUES
91128 PALAISEAU CEDEX - FRANCE
Tél. (6) 941.82.00 - Poste N°
Télex : ECOLEX 69t 5% F
Exposé
No VII 15 Mai 1981 1Cet
exposé
est la suite d’unexposé précédent (exposé
NoI1 )
de ce
même
séminaire.Le
principal
1 résultat est le suivant : :Théorème
1 : Soit X un espace de Banachpossédant
une base de Schaudet(ou
seulement unepropriété plus faible,
cf. remarque 2. i ici-dessou » . Supposons
que X est decotype
q et X’ decotype
,,s4
q ~~ qq*
Alors X est K-convexe.
Remarques
2 :i )
Lethéorème précédent généralise
un résultat de[21 :
:dans le cas
particulier
q = =2,
on adémontré dans [ 2]
que si X a seulement lapropriété d’approximation,
il estnécessairement isomor-p!~~
à
un Hi lbert.ii)
Ladémonstration
duthéorème
1 est de nature fini dimensionnelle. El les’applique
en faitplus généralement
si l’on sup-pose seulement l’existence d’une famille filtrante croissante
(E, ) ,
de sous-espaces de dimension finie de
X, uniformémen-t complémentés
ettels que X.
iEI 1
iii)
Nousconjecturons
que lethéorème
reste vrai sansla Il suffirait pour le
démontrer
de savoiramé-
q 2
liorer l e lemme 3 ci-dessous
(voir
la remarque 8plus loin)..
Pour la
démonstration
duthéorème 1,
nous reprenons les nota- tions del’exposé
II que nousrappelons brièvement :
on note D=[-1,~1JW
Tet
( En)
n lesapplications coordonnées
sur D. Onnote
laprobabilités
uniforme sur D
(i.e.
la mesure de Haar normalisée sur le groupecompact D) .
Pour tout e on note la mesure deprobabilité
(la
limiteétant prise
au sensvague).
On note
T(£) l’opérateur
de danslui-même correspondant à
laconvolution par
p(e),
i.e.On posera
Tt = T(e -t ). 2
Soit X un espace de
Banach,
on noterasimplement L(X) l’espace
22 2
et
B(L2(X) ) l’espace
desopérateurs bornés
surL2(X)
muni deVII.2
sa norme naturelle.
Rappelons que les opérateurs
sent un
semi-groupe
de contractions surL 2(x).
Soit
(St)t20
unsemi-groupe d’opérateurs
sur un espace de Banach Y.Soit et Mco.
On pose
V(P = 1
Rez> 0, larg
On dira
(comme à l’exposé II)
que(S ) ~
est sit -* stadmet
une extensionholomorphe C.... S, définie
surV 19
et telleque :
Pour toute
partie
finie A deIN ,
on poseLes fonctions
(w. 1 1 AI
forment une base orthonormale(les caratères
sur le groupecompact
D1)
deL 2 (D,).
Nous aurons besoin de
plusieurs lemmes,
lepremier
est unevariante d’un
résultat
bien connu deKwapien (cf. [3J exposé 8)
:Lemme 3 : Notons P
n l’ensemble des
2n parties
de(1,2,...,n).
Soit Xun espace de
type
p et decotype
q( cf .
pageI I . 2 )
avecAlors,on
a :Démonstration (esquisse) :
Soit1
une suite de variablesgaussiennes indépendantes
standard.Puisque
X est detype
p, on a :d’autre
part, puisque
X est decotype
q, on a(pour plus
dedétails,
cf. e.g.
[4] exposé X,
prop. 2.1 et remarque4-1),
Le lemme 3
résulte immédiatement
de ces deuxinégalités.
Nous aurons aussi besoin du lemme suivant
qui
n’estqu’une
reformulation
plus explicite
durésultat
deBeurling-Kato discuté
page II.5.
Lemme 4 : Soit Y un espace de Banach et soit un
semi-groupe
de contractions fortement continu sur Y.
Supposons qu’il exist.e $ 1
et C ~ 1 tels que :
I1 existe alors
W(fl)>0
etK ne p dépendant
quede ,
tels que(St)t20
t tasoit
Démonstration :
Il suffit de reliresoigneusement (par exemple)
ladémonstration présentée
aux pages 6à
9 del’exposé
II. Pour faciliter latâche
dulecteur, indiquons rapidement
la marcheà
suivre :Posons
p 0
=(2 . 2) 1‘
et P =( p o . ) 12
de sorte queo o "
On notera que l’on a aussi :
Choisissons N Z 1 minimal tel que
C1~N 213 s p
.On a alors on
peut appliquer
ladémonstration donnée
t 0
pages Il.6
à
II.9 :Soit e comme
indiqué à
la page II.8. Noter que 9 nedépend
que deP,
donc que dep.
On pose4> = .
2Après quelques
calculsélémentaires,
les
arguments
des pages II . 5à
II. 9 donnent une extensionholomorphe
que :
Noter que J et P ne
dépendent
que(et
pas deC).
VII.4
Pour m
grand,
parconséquent
il existe un entiertel que :
(3) ~
on a :Il y a alors deux cas :
Si
NN(fl),
alors M’peut être majoré
par une fonctionde p
seulet nous avons
terminé puisque
C z 1.Si,
au contraireN> N(p),
alors(3)
donnemais la
minimalité
de Nentraine
On
déduit
donc de(4)
:où
nedépend
quede j3
etoù d’après (1), m(Q) £ 1
et on a donc finalement aussi dans ce casd’après (2)
:où K-
et 4> > 0 nedépendent
que dep . cqf d.
Le
point
crucial de ladémonstration résulte
des deux lemmesprécédents :
Lemme 5 : Soit X un espace de Banach pour
lequel il
existe a 1 etune constante B 1 tels que : :
1
on a :A n
I1
existe alorst(a.)
> 0 etCa ,
nedépendant
que a, tels que le semi-a 2
groupe est sur
L (X).
2 1
Démonstration
duL (X)
et T =emonstration
du lemme 5 Posons Y= L(x)
etTt = Tt0 1 dx- D’apres
le lemme
4,
il nous suffit de montrer que l’on a :avec 0
1 nedépendant
que de el .Soit t>0 et n
fixés. Rappelons
que,diaprés l’argument utilisé
dansla
démonstration
duthéorème
3.1 del’exposé II,
onpeut écrire
où
les sont desprojections
contractantes sur Ydéfinies
sur unespace de
probabilité
De les
projections n(w 1 ), ... in(wn)
commutent entreelles.
D’après l’ hypothèse
du lemme5,
on a : V~y E Y
quel
que soit(w, i ), in
dans00 .
Posons
et
On
peut écrire :
D’où
enintégrant (6)
et en utilisant(5)
:VII.6
Soit finalement :
On
peut
alorsécrire :
donc
d’ où, d’après (7)
:Soit le nombre
défini
parl’égalité
On a :
et a, 1
implique @(OE) 1.
Cela termine ladémonstration.
Le lemme suivant est bien connu
(cf.
e.g.[5],
p.71).
emme 6 :
Soient t>O
et Soi t unsemi -groupe (B)/,M)- holomorphe
sur un espace de Banach Y. Soit l’extension holo-y ,
morphe
dePosons,
On a alorspémonstrati on :
Soit W tel que et soit r > 0. Notons que, pouron
peut
doncposer Él ( z ) = S( r exp( 1 W z )) .
La
fonction ~
estholomorphe
etbornée
sur la bandeSoit =
Sup
+it)11
pour 06
1 .D’ après
le lemme des troistEE
droites,
on a :d’ où :
soit finalement :
Nous pouvons maintenant
compléter
laDémonstration
duthéorème
1 : Soit X comme authéorème
1.Supposons
tout d’abord que X est de dimension finie. Soit
K(X)
la constante deK-convexité
de X(cf. exposé II,
pageII.2).
On sait
(cf. proposition
1.4 del’exposé I I )
que l’on a :Observons De
plus, rappelons
que les constantes
K(X),
C(X), T ,(X) (resp. C (X’))
restent inchan-q
q*
"q*
géessi
l’onremplace
X parL 2 (X).
Onpeut
doncappliquer
le lemme3,
le lemme 5 et
(8) à l’espace L 2 (X) ;
on endéduit
que1er’i’ t ) t>0
est unsemi-groupe M) -holomorphe
avec On utilisealors le lemme 6 :
Soit 0 fixé
tel que0 e 1.
Lesemi-groupe
VII.8
est aussi
D’après
laproposition
3.3 de l’ex-posé II,
il enrésulte
queoù C (a, 0)
est une constante nedépendant
que de cx 1 et de 8.(On peut prendre C(a,6)= D’où
enremplaçant
M par sa valeurt g
0 (Pa
ce
qui implique
iinalement :Soit maintenant un espace X de dimension inifnie mais
possédant
unebase
(ou
seulement lapropriété indiquée à
la remarque2.ii).
Il existe alors une famille filtrante croissante(Ei)i E I
de sous-espaces de di- mension finie de X et desprojections
P. : avec~, = Sup
_____
~ ~
ici 1
et
aussi U
E. ~ X. On a alors : CC (X’ ) , d’ où d’ après (5) :
:i(EI ’ q ,
et
puisque iEI
UEi
estdense,
on a :ce
qui
prouve que X est K-convexe.cqfd.
Remarques
7 : Le lecteur notera que, en combinant les lemmes 3 et 5 duprésent exposé,
on obtient unedémonstration
de laconjecture
5.7 del’exposé
II dans le casparticulier
d’un espace detype
p et decotype
’
avecp>4/3 (auquel
cason a 1 - ) .
"P P q
p
P p·
2Remarque 8 i )
Nousconjecturons
que la conclusion du lemme 3peut être améliorée
de lafaçon
suivante :où A(a,p)
est une constante nedépendant
que de p et deD’après [4J exposé
17 cetteconjecture
est vraie pour les treillis de Banach.ii)
Si laconjecture précédente
est correcte(il
suffitmême
qu’ elle
le soit pour seulement un a tel que1 - 1 a 1 )
alorsp 2 2
la
méthode
duprésent exposé permet
dedémontrer
lethéorème
1 sansla restri cti on
1 + 1 > 1 ,
, mai s ensupposant
seu lementq
q, 2
P P qRemarque 9 :
Par unargument
en touspoints
semblableà
celuidonné
pour le lemme
5,
onpeut
montrer que si u: X -~ Y est unopérateur
detype
’ p et si v : Y - Z est decotype
q qavec - 1 1 ,
alors lecomposé
p q 2
v 0 u est un
"opérateur
K-convexe". Plusprécisément,
la familled’opé-
rateurs admet une extension
holomorphe
dans un secteurVqJ
pour un ~P > 0.Nous
ignorons
si de telsopérateurs (de
la forme vu avec v et u commeci-dessus)
se factorisent par un espace K-convexe.En suivant la
méthode
de[2]
et en utilisant la remarque9,
onpeut démontrer
lethéorème
1 pour des espaces de Banachpossédant
seulementla
propriété d’approximation bornée.
Remarque:
Ladémonstration
du lemme 5s’applique
aussi bien auxsemi-groupes plus généraux considérés
dans[Il (cf.
lethéorème
3.9de
l’ exposé II).
BIBLIOGRAPHIE
_-_-_-_-_-_-_
[1]
G. Pisier :Holomorphic semi-groups
and thegeometry
of Banachspaces, Annals of Maths. A
paraître.
[2]
G. Pisier : Unthéorème
sur lesopérateurs linéaires
entre espa-ces de Banach
qui
se factorisent par un espace deHilbert,
AnnalesScientifiques
de l’E.N.S. 13(1980)
23-43.[3] Séminaire Maurey-Schwartz 1972-73,
EcolePolytechnique,
Paris.[4] Séminaire d’Analyse
Fonctionnelle1978-79,
EcolePolytechnique,
Palaiseau.
[5]
E.M. Stein :Topics
on theLittlewood-Paley theory,
Annals ofMaths.