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L'utilisation de contenus visuels par des ONG pour générer de l'engagement : le cas de Greenpeace

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Master

Reference

L'utilisation de contenus visuels par des ONG pour générer de l'engagement : le cas de Greenpeace

BISE, Sébastien

Abstract

Ce mémoire de master s'intéresse aux caractéristiques d'une image publiée sur les réseaux sociaux, permettant à une organisation de susciter auprès du public un intérêt à s'engager dans le soutien de celle-ci ou de ses projets. Le travail se base sur le cas pratique de l'organisation environnementale Greenpeace, très présente sur les plateformes numériques.

Nous supposons qu'un contenu visuel sera plus engageant dès lors qu'il fait intervenir les émotions du public et que ce dernier se sent concerné par la problématique véhiculée. Pour mener à bien cette recherche, l'analyse s'est effectuée à deux niveaux : une analyse de contenu afin d'observer quelles sont les caractéristiques d'une image lui conférant une valeur engageante – ainsi que la mise en place de focus groups, dans le but de comprendre quels sont les mécanismes qui sous-tendent un engagement auprès du public.

BISE, Sébastien. L'utilisation de contenus visuels par des ONG pour générer de l'engagement : le cas de Greenpeace. Master : Univ. Genève, 2020

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:139779

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9. Annexes

Annexe 1 : Contenus classés selon la date de publication

Contenu Instagram Likes Commentaires Total

1

* 111’281 1’046 112’327

** 111’160 -121 1’043 -3 112’203 -0,12%

2

* 71’516 581 72’097

** 71’421 -95 577 -4 71’998 -0,14%

3

* 123’957 1’332 125’289

** 123’826 -131 1’315 -17 125’141 -0,12%

4

* 24’468 89 24’557

** 24’435 -33 89 0 24’524 -0,13%

5

* 68’141 484 68’625

** 68’059 -82 482 -2 68’541 -0,12%

6

* 27’960 107 28’067

** 27’919 41 107 0 28’026 -0,15%

(3)

7

* 123’506 1’017 124’523

** 123’363 -143 1’002 -15 124’365 -0,13%

8

* 58’997 618 59’615

** 58’921 -76 617 -1 59’538 -0,13%

9

* 48’333 274 48’607

** 48’275 -58 274 0 48’549 -0,12%

10

* 55’438 328 55’766

** 55’372 -66 328 0 55’700 -0,12%

11

* 40’198 204 40’402

** 40’151 -47 185 -19 40’336 -0,16%

12

* 112’303 571 112’874

** 112’160 -143 571 0 112’731 -0,13%

(4)

13

* 177’705 1’131 178’836

** 177’554 -151 1’125 -6 178’679 -0,09%

14

* 19’570 38 19’608

** 19’550 -20 38 0 19’588 -0,11%

15

* 39’987 158 40’145

** 39’934 -53 158 0 40’092 -0,13%

* Chiffres obtenus le jeudi 5 mars 2020

** Chiffres obtenus le mercredi 25 mars 2020

(5)

Annexe 2 : Classement selon l’engagement obtenu

Contenu Instagram Likes Commentaires Total

3

* 123’957 1’332 125’289

** 123’826 -131 1’315 -17 125’141 -0,12%

13

* 177’705 1’131 178’836

** 177’554 -151 1’125 -6 178’679 -0,09%

1

* 111’281 1’046 112’327

** 111’160 -121 1’043 -3 112’203 -0,12%

7

* 123’506 1’017 124’523

** 123’363 -143 1’002 -15 124’365 -0,13%

8

* 58’997 618 59’615

** 58’921 -76 617 -1 59’538 -0,13%

(6)

2

* 71’516 581 72’097

** 71’421 -95 577 -4 71’998 -0,14%

12

* 112’303 571 112’874

** 112’160 -143 571 0 112’731 -0,13%

5

* 68’141 484 68’625

** 68’059 -82 482 -2 68’541 -0,12%

10

* 55’438 328 55’766

** 55’372 -66 328 0 55’700 -0,12%

9

* 48’333 274 48’607

** 48’275 -58 274 0 48’549 -0,12%

11

* 40’198 204 40’402

** 40’151 -47 185 -19 40’336 -0,16%

(7)

15

* 39’987 158 40’145

** 39’934 -53 158 0 40’092 -0,13%

6

* 27’960 107 28’067

** 27’919 41 107 0 28’026 -0,15%

4

* 24’468 89 24’557

** 24’435 -33 89 0 24’524 -0,13%

14

* 19’570 38 19’608

** 19’550 -20 38 0 19’588 -0,11%

* Chiffres obtenus le jeudi 5 mars 2020

** Chiffres obtenus le mercredi 25 mars 2020

(8)

Annexe 3 : Synthèse et classement des contenus

Recensement Classement

Contenu Likes Commentaires Total Likes Commentaires Total

05 mars 2020

1 111’281 1’046 112’327

à

13 3 13

2 71’516 581 72’097 3 13 3

3 123’957 1’332 125’289 7 1 7

4 24’468 89 24’557 12 7 12

5 68’141 484 68’625 1 8 1

6 27’960 107 28’067 2 2 2

7 123’506 1’017 124’523 5 12 5

8 58’997 618 59’615 8 5 8

9 48’333 274 48’607 10 10 10

10 55’438 328 55’766 9 9 9

11 40’198 204 40’402 11 11 11

12 112’303 571 112’874 15 15 15

13 177’705 1’131 178’836 6 6 6

14 19’570 38 19’608 4 4 4

15 39’987 158 40’145 14 14 14

25 mars 2020

1 111’160 1’043 112’203

à

13 3 13

2 71’421 577 71’998 3 13 3

3 123’826 1’315 125’141 7 1 7

4 24’435 89 24’524 12 7 12

5 68’059 482 68’541 1 8 1

6 27’919 107 28’026 2 2 2

7 123’363 1’002 124’365 5 12 5

8 58’921 617 59’538 8 5 8

9 48’275 274 48’549 10 10 10

10 55’372 328 55’700 9 9 9

11 40’151 185 40’336 11 11 11

12 112’160 571 112’731 15 15 15

13 177’554 1’125 178’679 6 6 6

14 19’550 38 19’588 4 4 4

15 39’934 158 40’092 14 14 14

(9)

Annexe 4 : Guide du Focus Group

1. Présentation de chacun des participants : prénom, âge et profession

2. Présentation du sujet de la recherche : L’utilisation de contenus visuels dans le but de susciter de l’engagement (lien entre contenus et soutien du public)

3. Quelques explications sur le déroulement, ainsi qu’éléments importants : a. Aucune obligation de parler (si pas d’avis, ne rien dire)

b. Aucune mauvaise réponse (tout est utile pour l’analyse des résultats) c. Aucun jugement ne sera porté en fonction des réponses fournies d. Importance de répondre honnêtement

Questions

1. Est-ce que certains d’entre vous sont engagés dans le soutien d’une organisation / association / personne ?

a. Y-a-t-il une raison particulière à ce choix ?

b. Si oui, quel est votre lien avec cette organisation / association / personne ?

2. Différentes problématiques soutenues par diverses organisations vous sont présentées. Quelle cause soutiendriez-vous si vous deviez en choisir une seule ? Pourquoi ?

3. Plusieurs séries de contenus vous sont présentées (par deux). Notez a ou b sur une feuille de papier selon le contenu qui vous incite le plus à effectuer un don.

a. Étiez-vous parfois confrontés à un dilemme ? (Ne pas savoir quel contenu incite le plus à donner / aucun ne donne envie de donner, etc.)

b. Certains éléments composant les images (texte, couleur, etc.) vous ont-ils incité à choisir un contenu plutôt qu’un autre ?

c. Au regard de vos résultats, sauriez-vous dire ce qui semble VOUS inciter à effectuer des donations ?

(10)

Annexe 5 : Liste des participants aux focus groups

Prénom Âge Profession

Groupe 1

* Rachel 53 Enseignante

* Alex 56 Employé de commerce

* Philippe 28 Libraire

* Janette 22 Enseignante primaire

Groupe 2

Daniel 24 Ingénieur HES

Vivien 24 Civiliste dans la communication

* Anne 25 Éducatrice sociale

* Ben 28 Étudiant (Bachelor en théologie appliquée)

Emilien 27 Photographe

Groupe 3

Arnaud 30 Mécanicien

* Lisa 30 Étudiante (Bachelor HEC)

Pierre 59 Agriculteur

Geneviève 56 Grand-maman

Groupe 4

* Léonard 33 Assistant de recherche en agronomie

* Julie 30 Médecin interne

Gyslain 43 Employé de commerce

Natacha 50 Assistante en pharmacie

Groupe 5

Vittorio 50 Directeur d’une menuiserie

Carine 49 Infirmière

Claire-Lise 77 Vendeuse

Jean-Claude 79 Architecte

* À la demande des participants, de façon à répondre à un désir d’anonymat, les prénoms ont été modifiés. Les âges et professions demeurent toutefois réels.

(11)

Annexe 6 : Recensement des réponses

Contenus visuels

Prénom Problématique Série 1 Série 2 Série 3 Série 4

Groupe 1

Rachel 4 B A B A

Alex 3 A B A A

Philippe 4 B A B B

Janette 3 B A B B

Groupe 2

Daniel 1 B B B B

Vivien 4 B B A B

Anne 1 B B A B

Ben 4 A A A B

Emilien 4 B A B B

Groupe 3

Arnaud 4 B A A B

Lisa 4 B B B B

Pierre 4 B B A B

Geneviève 1 B A B B

Groupe 4

Léonard 3 B A A B

Julie 4 B A B B

Gyslain 4 B A B B

Natacha 4 B A A A

Groupe 5

Vittorio 1 B A B B

Carine 4 B B A B

Claire-Lise 4 A A B B

Jean-Claude 4 B A B A

Contenus visuels

Série Total %

1 A 3 14%

B 18 86%

2 A 14 67%

B 7 33%

3 A 9 43%

B 12 57%

4 A 4 19%

B 17 81%

Problématiques Numéro Total %

1 4 19%

2 0 -

3 3 14%

4 14 67%

5 0 -

(12)

Annexe 7 : Retranscription des focus groups

Focus group 1 : 21.04.2020

Sébastien : Alors, donc déjà quand même, un grand merci de participer, c’est très gentil. Vous faites avancer la science et la science vous en remercie. Donc, la première question, en fait, que j’aimerais vous poser et qui sert d’introduction au sujet, c’est déjà de savoir si certains d’entre vous sont engagés dans le soutien soit d’une organisation, d’une association ou bien même d’une personne ? Si quelqu’un veut déjà le dire… si quelqu’un est engagé… Personne ?

Philippe : Moi non…

Sébastien : Non…

Janette : J’étais.

Sébastien : Tu étais…

Rachel : Oui.

Alex : Oui.

Rachel : … mais n’importe ? Sébastien : N’importe…

Rachel : Oui oui.

Sébastien : … C’est soutenir financièrement quelqu’un.

Rachel : Alors oui ! Alex : Plein de monde.

Rachel : Oui, plein de monde en plus.

Sébastien : Donc toi [Janette] on peut dire que tu étais…

Janette : Je soutenais.

Sébastien : Tu soutenais, plus maintenant, mais je vais quand même te poser la question qui suit : est-ce qu’il y a une raison particulière à ce choix ?

Janette : Bah oui, toujours.

Rachel : Oui.

Sébastien : Et est-ce que vous seriez d’accord de la dire ou pas forcément ?

(13)

Janette : On peut nommer les entreprises ou les ONG ou les trucs ?

Sébastien : Si tu veux, tu n’es pas obligée mais si tu veux le dire il n’y a pas de problème, oui.

Janette : Bah il y a une association que je soutenais pour la cause animale parce que j’estimais qu’ils faisaient du bon travail. Ils ciblaient les bons soucis, les bons problèmes causés par la violence contre les animaux. Et puis il y a une association que je soutenais parce que je trouvais que l’État n’était pas capable de faire son travail, donc je soutenais de mon argent une association dans le domaine de la santé parce que l’État n’était pas capable de donner de l’argent pour les soutenir. Voilà.

Sébastien : D’accord. Vous [Rachel et Alex] voulez aussi en parler ? Ou pas plus que ça ?

Alex : Moi je soutiens des associations et puis des personnes à l’étranger. Donc voilà.

Sébastien. D’accord, et puis est-ce que vous avez un lien avec cette organisation ou la personne…

Janette : Non.

Sébastien : … ou pas plus que ça ?

Rachel : Alors on a un lien avec la personne à l’étranger. Donc les personnes qu’on soutient à l’étranger on les connait personnellement et puis on sait dans quoi ils sont engagés.

Sébastien : D’accord. Ok. Ça marche. Merci ! Donc ça c’était un peu pour la question d’introduction, maintenant tout le monde va pouvoir participer. En fait, je vais juste chercher la bonne enveloppe [dans laquelle se trouve les contenus présentés aux participants]. Pour cette deuxième question je vais vous dévoiler, je vais poser sur la table, cinq petits billets. Sur chacun de ces billets il y a une problématique qui est soutenue par une organisation. Ok ? Par une organisation spéciale, ça peut être Amnesty, ça peut être WWF, voilà, peu importe. Donc c’est des problématiques qu’on peut soutenir et en fait ce que je vais vous demander c’est – sur chacun des billets il y a un numéro de 1 à 5 – et sur votre papier, vous pouvez juste écrire en fait le numéro de la problématique que vous soutiendriez.

Philippe : Ok.

Sébastien : Ça joue ? Est-ce que c’est clair les explications ? Rachel : Oui.

Sébastien : Par contre, il y a une petite subtilité.

Philippe : C’est qu’il faut les retrouver ? Ça va être chaud…

(14)

Sébastien : Ce que moi je recherche c’est là où penche votre instinct. Ça veut dire que je vais vous montrer les billets, mais je vais les laisser qu’un certain temps. Je ne vais les laisser que quelques secondes, et puis je vais les enlever. En fait ce que j’attends de vous ce n’est pas que vous analysiez la problématique ou que vous réfléchissiez à quelle organisation pourrait soutenir cette problématique, et donc quelle organisation est derrière et je voudrais soutenir. Je vous expose simplement les problématiques, et la première sur laquelle vous penchez, vous notez le numéro.

Janette : Ok !

Sébastien : Simplement ! Ok ? Ça joue ? [Hochements de tête des participants]. Donc la première c’est l’abolition des armes à feu. La deuxième c’est l’égalité des sexes. La troisième, la préservation des océans. La quatrième, la préservation de l’environnement au sens plus large. Et la cinquième, le soutien de la cause LGBTQI+.

Janette : Ça change chaque année…

Sébastien : Voilà, je vous laisse regarder.

Janette : Juste une ? Sébastien : Juste une ! Alex : Seulement une ?

Sébastien : Vous devez en choisir une, et vous ne pouvez en choisir qu’une. [Les contenus sont retirés] C’est tout bon ? Tu [Alex] te souviens du numéro ?

Rachel : Je pense que c’est bon.

Alex : Oui.

Tous les participants : Oui !

Sébastien : Ok. Donc, on passe directement à la suivante. Je reviendrai là-dessus plus tard. Donc la question c’est un peu le même exercice que je vais vous demander.

Seulement cette fois, je ne vais pas vous montrer des problématiques mais je vais vous montrer des contenus qui ont été publiés sur Instagram, de nouveau par des organisations. Cette fois, on ne s’intéresse pas à la problématique qu’il y a derrière le contenu, mais au contenu lui-même.

Philippe : Ok.

Sébastien : Donc ce qu’il va se passer, c’est qu’en fait je vais vous montrer 4 séries de contenus. Pour chaque série il y aura deux images, et vous devrez choisir une des deux images. À côté de chaque image il y a une lettre, soit A soit B. Donc je vous montre deux images, vous mettez A ou B, j’enlève, je vous montre la suivante, etc.

Vous faites ça quatre fois. Pour éviter que vous recherchiez de nouveau quelle peut être la problématique là-derrière, je vous l’ai indiquée en haut. C’est juste à titre

(15)

indicatif, d’accord, je mets chaque fois quelle est la problématique qui est véhiculée par les contenus, comme ça vous le savez mais ce n’est pas important…

Janette et Philippe : D’accord !

Sébastien : … pour cette question-là. Comme avant, vous regardez vraiment instinctivement pour lequel des deux contenus vous vous dites « ah oui, je préfère celui-ci ou je préfère celui-là ! ». Vous pouvez regarder l’image, un peu les éléments qu’il y a dessus, les couleurs, etc. Ce qui vous frappe aux yeux. Ça joue ?

Tous les participants : [Hochement de tête]

Sébastien : De nouveau, je laisse juste quelques secondes. La série une est liée aux incendies qui ont dévasté l’Australie récemment. La deuxième série est par rapport à la problématique de la pauvreté.

Alex : Je ne vois pas bien… Ouais…

Sébastien : C’est bon ? La série 3 est par rapport au réchauffement climatique. C’est bon pour tout le monde jusque-là ?

Tous les participants : [Acquiescent].

Sébastien : La dernière c’est par rapport à la disparition d’espèces. Voilà. Je vous laisse regarder. Ou des espèces menacées, on va dire. Voilà… On range tout ça [les contenus]. C’est bon, vous avez vu tout ce que vous aviez à voir.

Philippe : Oui.

Sébastien : La question, par rapport à ces choix que vous avez dû faire. J’ai plusieurs questions, on va revenir un peu là-dessus, pour débriefer, si on veut. La première question c’est : est-ce que vous avez été confronté à un dilemme quand vous avez dû choisir ? Que ce soit pour les problématiques ou pour choisir le contenu A ou le contenu B. Est-ce qu’une fois vous avez été confronté à un dilemme où soit aucun des deux ne vous donnait envie, soit il fallait choisir un des deux et ce n’était pas facile.

Est-ce que vous avez ressenti ça ou pas forcément ? Janette : Un petit peu.

Philippe : Ouais.

Alex : Ouais un petit peu.

Rachel : Oui.

Philippe et Alex : Un petit peu.

Janette : Sur la problématique…

Sébastien : Attends, je vais ressortir les choses [les billets].

(16)

Janette : Sur la problématique je trouvais dur de trouver… vraiment de choisir un seul combat.

Sébastien : Et tu hésitais entre lesquels ? Si je peux te demander.

Janette : Alors j’ai pris…

Rachel : [Pointe du doigt les problématiques 3 et 4] Tu parles de ça ? Janette : …Oui. Mais j’ai pris la préservation des océans…

Sébastien : La préservation des océans, d’accord.

Janette : … mais j’hésitais du coup avec la préservation de l’environnement.

Alex et Rachel : Oui.

Alex : Moi aussi.

Janette : Mais je trouvais, j’avais plus à cœur la préservation des océans que de l’environnement, mais… j’aurai bien aimé les deux.

Rachel : [Acquiesce] Alors moi c’est la même chose.

Alex : [Acquiesce] Oui.

Sébastien : D’accord.

Philippe : Moi je n’ai pas eu tellement de problèmes, enfin, j’ai vu "préservation de l’environnement" c’est plutôt ça, effectivement, j’étais sûr de mon choix…

Sébastien : Oui.

Philippe : … puisque la préservation, pour moi la préservation des océans fait partie de la préservation de l’environnement…

Rachel : Oui.

Philippe : … donc ça englobe le tout.

Sébastien : Ouais, d’accord.

Rachel : Alors moi j’ai choisi dans ce sens aussi. Je me suis dit que ça [préservation de l’environnement] c’est plus global que ça [préservation des océans].

Sébastien : Donc vous avez les deux [Rachel et Philippe] choisi "préservation de l’environnement" par rapport au fait, justement, que ça englobe les océans. Et puis vous deux [Janette et Alex] vous avez choisi "préservation des océans"…

Janette : Oui.

(17)

Sébastien : … c’est ça ? Alex : Oui.

Janette : Parce que je trouve que c’est…

Alex : Parce qu’il y a plus d’eau que de reste.

Janette : Mais parce que les océans c’est plus important.

Sébastien : C’est plus important, ok.

Janette : Parce que, pour moi, si les océans ils sont bien traités, c’est tout autant important que les forêts, etc. mais c’est beaucoup plus crucial, parce que si les océans déconnent, il y a plus de choses qui déconnent que si les forêts brûlent.

Philippe : Quand tu regardes après tout ce qui est forêt amazonienne et tout, qui sont nos poumons un petit peu… quand même.

Janette : Oui mais l’océan c’est le régulateur de… Si on continue de polluer les océans, ça va faire des ères glaciaires…

Philippe : Ça va changer le climat, oui.

Janette : … ça va créer des cyclones. L’océan régule la planète en fait. Il régule la température.

Philippe : Oui mais je pense qu’il faut aussi un petit peu de tout.

Janette : Oui, c’est ton choix, mais pour moi je voulais aussi préserver l’environnement mais je pense que le plus important et le plus crucial aujourd’hui c’est la préservation des océans.

Sébastien : Ok.

Janette : C’est la disparition des espèces animales dans l’océan, parce que c’est là où il y en a le plus qui disparaissent, et c’est ce qui est le plus en train d’être détruit aujourd’hui.

Philippe : Quand tu regardes au niveau des espèces menacées, les oiseaux sont pas mal aussi…

Janette : Oui mais alors ce n’est rien comparé au nombre de poissons qui disparaissent chaque jour.

Alex : Oui mais il y a cette histoire de plastique aussi, au milieu du…

Philippe : Ouais bien sûr ! Alex : … de l’océan pacifique là.

(18)

Janette : Les poissons mangent du plastique, ensuite nous on mange du poisson…

Philippe : Mais moi je trouve qu’après, c’est vrai que dans tout ce qui est environnement, effectivement les poissons mangent du plastique mais après tout ce qui est oiseaux et tout, c’est aussi la même chose. Tout est un peu rattaché. C’est clair que les deux sont hyper proches, c’est normal.

Janette : Je pense aussi que moi c’est la thématique qui m’a paru la plus crédible parce que quelqu’un qui va se revendiquer de préserver tout l’environnement, etc.

j’aurais moins de mal à le croire qu’une association qui veut sauver les océans…

Philippe : Ah de ce point de vue-là !

Janette : … parce qu’ils choisissent une cause.

Sébastien : Mais souvent une organisation qui est active dans l’environnement c’est par rapport à un thème. Ça peut être par exemple les animaux, éviter que des espèces s’éteignent, ou bien justement les forêts, ou recréer des espaces naturels, des choses comme ça.

Janette : Ok.

Sébastien : Mais par rapport à ça, ce qui est intéressant aussi c’est… Donc vous avez tous choisi ces deux choses-là [problématiques] par rapport aux autres… vous y avez pensé ou même pas du tout, aux trois autres problématiques ?

Rachel : Moi pas du tout !

Sébastien : Pas du tout, et puis il y a une raison particulière ? Rachel : Parce que ce sont des thèmes qui ne m’intéressent pas.

Sébastien : Qui ne t’intéressent pas ?

Rachel : Je ne me sens pas concernée par ces thèmes-là.

Sébastien : Tu ne te sens pas concernée... puis les autres ?

Janette : Bah moi alors l’abolition des armes à feu j’estime que je n’habite pas dans le bon pays, ça ne me concerne pas…

Philippe : C’est vrai…

Janette : … le souci d’égalité des sexes, je suis concernée, mais pour moi les causes sont mal dirigées.

Sébastien : Ok

Janette : Je n’aime pas soutenir les mouvements qui sont en train de se former par rapport à l’égalité des sexes. Et puis le soutien de la cause LGBTQI+, au-delà de me

(19)

sentir pas concernée, j’estime aussi que les revendications et tout mouvement est mal orienté. Je pourrais être concernée si j’estimais que le mouvement allait dans une direction qui était vraiment proche de ce en quoi je crois pour la planète mais…

Philippe : [Acquiesce] Pour moi c’est un peu la même chose. Le soutien de la cause LGBTQI+ – ils en rajoutent tout le temps – je ne me sens pas du tout concerné. Ce n’est pas mon combat. C’est surtout ça, après on peut les soutenir, mais pas au point d’aller vraiment de l’avant, faire des manifestations ou des choses comme ça. Je peux comprendre, mais voilà ça reste un combat pour d’autres, je pourrai comprendre, mais voilà, c’est que niveau revendication et tout, non.

Sébastien : En fait tu ne fais pas partie des personnes…

Philippe : Effectivement déjà je ne fais pas partie de ça, après ce n’est pas parce que je ne fais pas partie que je ne les soutiens pas. Le mariage pour tous j’estime que c’est très bien, ils ont le droit à tout ça, mais je ne serais pas le premier à aller de l’avant pour dire « Il faut manifester pour ça ! », ce n’est pas mon combat.

Sébastien : Ce n’est pas ton combat…

Philippe : … Ce n’est pas le mien. Ceux qui se sentent effectivement proches de la cause et tout, pour ça il n’y a aucun souci. C’est surtout ça, parce que je sais qu’il y en a, déjà un, ne sont pas concernés, pis ensuite ne soutiennent pas du tout… voilà ils n’aiment pas. Il y a des trucs comme ça.

Janette : Notre réalité c’est que si tu ne fais pas partie du groupe LGBTQI+, un peu comme si tu n’es pas une femme, tu n’as pas ton avis à dire pour les LGBTQI+ et les féministes.

Sébastien : Qu’est-ce que tu entends par : « tu n’as pas ton avis à dire ? » Qu’est-ce que tu veux dire juste par-là ?

Janette : C’est des causes qui sont très fermées sur les personnes qui les défendent en fait…

Tous les participants : [Approbation]

Janette : … c’est très plein de préjugés sur les autres personnes qui pourraient les défendre. Par exemple, l’égalité des sexes, les femmes vont être très réfractaires à l’idée qu’un homme puisse être porte-parole de l’égalité des sexes. Donc ça crée des conflits. Et pour le soutien de la cause LGBTQI+, si tu y apportes ton soutien, d’une manière ou d’une autre on va te redire « Ce n’est pas ton combat ! », « Pourquoi est- ce que tu veux faire ça ? », « Tu n’as rien à faire ici ! », « Tu ne peux pas comprendre ! », « Tu ne fais pas partie de ces gens !», etc. Pour moi il y a un souci de… ils n’aident pas leur cause parce que toutes les personnes qui ne font pas partie du groupe sont forcément des ennemis et pas forcément des amis.

Tous les participants : [Approbation]

Rachel : C’est juste…

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Philippe : C’est sûr.

Sébastien : D’accord.

Alex : Ouais…

Janette : Donc pour moi je n’essaie même pas, quoi.

Sébastien : D’accord.

Philippe : Après l’égalité des sexes ça concerne surtout effectivement les femmes, je suis tout à fait d’accord, mais les hommes aussi.

Rachel : Oui !

Philippe : C’est pour ça que moi je trouve que le terme "féministe" n’est pas si bien choisi que ça. C’est plutôt, effectivement, sur l’égalité. "Féministe", je trouve, ça joue trop sur le côté féminin. Mais je comprends leur combat et tout, je suis tout à fait d’accord pour l’égalité des sexes, mais je trouve que le terme ne convient pas du tout à ce mouvement.

Janette : Le jour où le combat pour l’égalité des sexes ne sera plus le combat des féministes, j’y participerai avec ardeur. Le jour où ce sera un combat mené main dans la main des hommes et des femmes, et que ce sera réellement l’égalité des sexes.

Sébastien : Parce que toi tu n’es pas féministe, donc tu ne te sens pas… tu ne penses pas que tu serais intégrée là-dedans ? Tu sens que ce n’est pas quelque chose qui te concerne parce que tu n’es pas féministe ?

Janette : Oui, voilà, c’est ça ! Tu peux être pour l’égalité des sexes, mais – si je reprends la marche des femmes là du… je ne sais plus quand c’était en fait… – moi quand je lisais les panneaux sur lesquels elles avaient écrit leurs slogans, etc. je ne me sentais pas du tout concernée, déjà un, et puis ça me faisait mal parce que je n’avais pas le même avis qu’elles. Je n’estimais pas que l’utérus voulait dire que… je ne sais plus ce que j’avais lu mais…

Philippe : Il y a des choses complètement aberrantes, c’est plus de l’extrémisme qu’autre chose. C’est ça le problème avec le féminisme, c’est qu’il y en a énormément qui ne sont pas féministes mais extrémistes par rapport à ce mouvement-là. C’est ça qui est dommage pour l’égalité des sexes, c’est qu’il y en a qui veulent justement l’égalité, mais il y en a d’autres c’est plus une guerre contre l’homme, contre le sexe masculin, plutôt que l’égalité.

Janette : Moi je ne me sentirais pas d’aller manifester comme ça dans la rue avec de tels slogans, entre autres parce que déjà je suis dans un couple où je me sens égalitaire, et je ne trouverais pas ça extrêmement juste pour mon compagnon d’aller manifester en disant que… des choses qui dégradent finalement les hommes plutôt que de revendiquer l’égalité.

Sébastien : D’accord, ok.

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Janette : Pour moi ce n’est pas juste.

Sébastien : Donc, en fait, si je résume, c’est un peu ce que j’en retire, c’est que finalement dans ces deux problématiques [préservation de l’environnement et préservation des océans], vous vous sentez concernés, alors que les trois autres problématiques, donc l’égalité des sexes, l’abolition des armes à feu et le soutien de la cause LGBTQI+, c’est quelque chose… vous sentez en dehors de ce combat, ça ne vous concerne pas trop par rapport à votre mode de vie ou vos croyances ou vos…

peu importe…

Philippe : Ben c’est exactement ça. En fait, il faut juste se dire que tout ce qui est environnement ou bien océan on est en plein dedans. Et puis si on veut continuer à bien vivre, si on veut continuer, effectivement, à rester sur cette planète, il faut déjà avoir ce combat-là. L’égalité des sexes et tout, alors certes…

Janette : On est aussi en plein dedans…

Philippe : … c’est aussi un combat important, mais c’est autre chose. Moi je trouve que quand tu regardes sur l’environnement, il y a plus une question d’avenir où tu te dis « C’est quand même pour l’espèce humaine et puis pour l’espèce animale, pour la faune, la flore, etc. », donc c’est le plus important. C’est les thèmes où il faut vraiment se pencher parce qu’il y a un réel problème par rapport à d’autres problématiques, c’est surtout ça.

Janette : Moi je ne suis pas tellement d’accord parce qu’il y a vraiment des réels problèmes avec le reste. L’abolition des armes à feu c’est un réel problème, par exemple aux États-Unis. La seule différence c’est que la préservation de l’environnement et la préservation de l’océan, pour moi, c’est des causes écologiques, des causes urgentes, et le reste c’est des causes sociétales. Je pense que c’est des causes qui peuvent être combattues que par les personnes qui se sentent directement concernées, parce que si tu as un souci avec la société, tu peux aller manifester, mais ce n’est pas non plus aux autres de faire ton combat, tu vois ? Alors que l’urgence de la préservation des océans et de l’environnement c’est le combat de tout le monde selon moi, et c’est pour ça que moi je…

Rachel : Ça concerne tout le monde ! Janette : Voilà !

Philippe : C’est surtout le côté, effectivement, comme t’as dit, urgent.

Rachel et Janette : Oui.

Sébastien : Ok. Top ! Donc ça c’est bien. Je continue avec la suite. Par rapport à ces images-là [les contenus présentés en question 3], donc c’est un peu la même question, est-ce qu’il y a une fois où vous avez été tout à coup confrontés à un dilemme ou est- ce que vous avez tout de suite…

Philippe : Ben quand tu regardes la série 3, là il y a un réel dilemme parce que les images veulent dire exactement la même chose, et c’est exactement la même

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représentation. Donc, que tu prennes le A ou le B finalement, c’est la même cause, ça ne m’étonnerait pas que ce soit la même association qui ait fait ça…

Alex : Mais ça c’est quoi ? [pointe du doigt les contenus de la série 3]

Philippe : … pour la même campagne publicitaire… la même campagne plutôt.

Alex : C’est un nuage noir ?

Janette et Philippe : Non c’est la fonte des glaces.

Sébastien : Tu as d’un côté une cheminée qui crée… la cheminée en fait qui incendie les forêts, et de l’autre côté tu as le pétrole qui fait fondre les glaces.

Philippe : Ça représente… on pourrait très bien mettre… bon ça n’irait pas avec le côté, effectivement, esthétique, mais cette image-là et puis ça ici [pointant les éléments constituant les contenus A et B de la série 3], ça reviendrait à peu près au même. Là c’est plus ton côté de… c’est exactement la même chose… je préfère le feu ou je préfère la glace. Je ne sais pas, c’est un peu ça.

Janette : Ben moi, pour moi ça revenait directement à ce que j’avais choisi plus haut.

Vu que j’avais choisi la préservation des océans…

Philippe : Alors pour toi effectivement…

Janette : … pour moi j’ai directement pris l’image de la fonte des glaces. – moi au début je croyais que c’était du pétrole dans l’océan – …

Philippe : Ça aurait pu…

Janette : … parce que ça concernait directement un problème que voilà, qui me touchait directement.

Sébastien : Et puis par rapport aux autres images, vous avez sélectionné lesquelles ? Pour les autres séries.

Philippe : Alors moi je vais te dire mon truc. La série 1 je n’ai pas hésité longtemps : la B, je trouve, représente beaucoup plus que la A [la problématique des incendies en Australie]. Même s’il y a une réalité aussi dans la A, la B ça exprime beaucoup plus ce côté, au niveau des animaux, leur habitat naturel. Enfin bref, la deuxième série, je dois t’avouer que… la série 2 ça reste objectif.

Sébastien : Donc la série 2 tu as pris laquelle ? Philippe : J’ai pris la A.

Sébastien : Tu as pris la A…

Philippe : J’ai pris la A comme j’aurais très bien pu prendre la B. Honnêtement là j’ai…

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Sébastien : Donc tu avais un dilemme ?

Philippe : C’était un petit dilemme, ouais, mais pas tant que ça. Après il aurait fallu le slogan. Il aurait fallu le slogan pour voir à peu près, effectivement, où tu te diriges. Là, avec une image, certes ça peut se passer partout, après tu choisis le camp des femmes ou camp des hommes, je n’en sais rien enfin, tu vois c’est…

Janette : Moi je trouvais que ça ne représentait pas tellement la pauvreté…

Philippe : Effectivement, la pauvreté…

Janette : … si tu ne nous avais pas dit, le reste c’était assez clair, si tu ne nous avais pas dit que cette image concernait la pauvreté…

Alex : Ouais c’est un peu…

Philippe : Voilà, il aurait fallu, je pense, le slogan, il aurait fallu quelque chose en plus pour dire, effectivement, « là on est dans la pauvreté ». Ou à voir la campagne complète, ça ça aurait pu être mieux pour comprendre.

Rachel : En sachant que c’est la pauvreté, bah voilà ça [désigne le contenu A de la série 2] ça renvoie à l’Afrique et puis on sait que l’Afrique est… il y a beaucoup de pauvreté en Afrique. Donc moi c’est dans ce sens-là que j’ai choisi.

Sébastien : Voilà c’était ça ma question : donc vous avez tous choisi le A ? Janine : Oui.

Rachel : [Désignant Alex] Non toi…

Alex : Non, moi j’ai mis B. C’est la série 2…

Sébastien : La série 2, oui. Parce qu’en fait qu’est-ce qui, du coup, certes ça ne reflète pas forcément la pauvreté, mais du coup qu’est-ce qui a fait pencher la balance comme vous n’aviez pas eu tout de suite un, enfin pour ceux qui n’ont pas eu tout de suite instinctivement une image qui est venue, disons vous n’avez pas eu le choix qui s’est fait directement, qu’est-ce qui a fait pencher la balance, du coup, entre l’homme et la femme ?

Rachel : Alors moi c’est la couleur de la peau. Ce n’est pas l’homme ou la femme, c’est la couleur de la peau qui m’a reliée à l’Afrique…

Philippe : … côté Afrique, ouais.

Sébastien : Donc c’est par rapport, un peu, aux clichés que l’on a sur les Africains, pauvres, qui t’as fait choisir celui-là [contenu A] plutôt que celui-là [contenu B] ? Rachel : Ouais.

Sébastien : D’accord.

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Janette : Moi c’est plus parce que, enfin, les deux du coup – tu nous avait dit que c’était la pauvreté – les deux peuvent évoquer la pauvreté. Moi c’était juste parce qu’il y en a un où c’était une femme.

Sébastien : Et toi tu as choisi la femme ? Parce que tu es une femme ? Donc, parce que tu t’identifies à la femme…

Janette : Ouais !

Sébastien : Ok, donc ce n’était pas par rapport à l’aspect de… sa renvoie à l’Afrique qui est un pays pauvre, une situation précaire, ce n’était pas ça ?

Janette : Bah non parce que dans ce cas-là l’homme peut renvoyer à des régions…

je ne sais pas… style Polynésie ou je ne sais pas…

Philippe : Oui je pense c’est ça.

Janette : … tribu indigène ou quelque chose comme ça qui, eux aussi, vivent dans la pauvreté.

Sébastien : Ok, donc toi c’est vraiment ça [le fait que ce soit une femme] en fait ? Janette : Ouais…

Alex : Moi j’ai choisi le gars parce qu’il a une responsabilité. S’il a une famille ou comme ça pis qu’il est pauvre, il est plus touché parce que non seulement il n’a rien, mais il a encore des gens qu’il doit soutenir avec lui. Alors voilà.

Sébastien : Et qu’est-ce qui te fait… disons tu penses à ça parce que toi-même tu es dans cette situation ?

Alex : Si je devais soutenir un de ces deux, puisque c’est un peu ça le thème, j’opterai pour soutenir quelqu’un qui doit soutenir plus loin quelqu’un. Si j’aide la dame, ça va la concerner elle et puis son gamin, si je soutiens lui ça va le concerner lui, sa femme, ses enfants.

Sébastien : D’accord.

Alex : Je trouve que ça touche plus de monde. Voilà.

Sébastien : Mais il y a une possibilité qu’elle, la femme, n’ait pas de mari et doive subvenir aux besoins des enfants. Donc si tu choisis le B, je te le demande, c’est une réflexion que je te fais, est-ce que c’est parce que toi, en tant que père de famille, tu te mets à la place de cette personne ?

Alex : Bien sûr !

Sébastien : Ou bien c’est pour une autre raison tu penses ?

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Alex : Non je me mets à sa place, parce que lui a encore une responsabilité morale qui n’est pas juste de manger, qui n’est pas juste d’avoir quelque chose pour lui-même.

Il a cette responsabilité morale de subvenir à sa famille. Plus que la dame qui devrait dépendre de quelqu’un, quelque part.

Sébastien : Ouais, d’accord. Et puis pour la dernière, du coup, vous avez mis quoi ? Rachel : La dernière série ?

Sébastien : La série 4 oui, vous avez…

Janette : Les ours polaires.

Rachel : Moi j’ai mis l’abeille, mais là honnêtement j’ai eu de la peine.

Sébastien : Tu as eu de la peine ?

Rachel : Je trouve que c’était très comique et je trouve que le thème n’est pas comique, donc ça me faisait bizarre.

Janette : Je ne trouve pas très comique l’ours polaire.

Rachel : Je veux dire que c’est des dessins un peu comiques.

Janette : C’est des illustrations.

Rachel : Voilà.

Sébastien : C’est des illustrations mais elles ne sont pas comiques. Si tu regardes l’abeille elle a un masque à gaz…

Rachel : Oui, mais je veux dire, pour moi, au premier regard, ça sortirait d’un truc de comique, alors que le thème n’est pas comique. Alors du coup j’ai choisi un petit peu au hasard.

Sébastien : Mais qu’est-ce qui t’as… Ah, au hasard ? Donc tu n’as rien du tout qui t’as fait opter pour l’abeille ?...

Rachel : Non…

Sébastien : Ou inconsciemment ? Tu ne saurais pas dire comme ça ?

Rachel : Alors inconsciemment peut-être l’abeille, oui, parce qu’on a des gens autour de nous qui sont apiculteurs, donc c’est quelque chose dont on a entendu parler, c’est pour ça que j’ai penché pour l’abeille parce que je ne savais pas quoi choisir.

Philippe : Le local…

Rachel : Voilà !

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Philippe : C’est plus local…

Rachel : J’ai une certaine connaissance de ça alors que les ours polaires…

Alex : Ouais, les ours polaires ils savent nager.

Janette : Les abeilles elles savent voler.

Sébastien : Parce que qui est-ce qui a choisi les ours polaires, vous êtes les…

Philippe : Ouais, moi en fait le B parce que c’est l’image qu’on voit le plus par rapport, justement, au combat pour préserver l’environnement. Et c’est une des images, alors certes pas en dessin, mais, effectivement en photo et tout, c’est l’image qu’on voit le plus, cet ours polaire qui est sur son petit bout de glaçon et il n’y a plus rien autour, que de la flotte, donc oui, inconsciemment je me suis tourné là-dessus. Après le A j’y ai repensé après, le côté local effectivement il est pour beaucoup. Mais il n’aurait pas forcément fallu cette image-là. Parce que comme, effectivement, tu [Rachel] le disais ce côté un peu plus dessin, un peu moins sérieux… alors certes il y a peut-être « save the bees » mais… ouais, il aurait fallu peut-être quelque chose d’un peu plus impactant.

Sébastien : Donc si, par exemple, là j’avais juste exposé les problématiques de la disparition des abeilles ou de la disparition des ours polaires, tu aurais peut-être opté pour les abeilles ?

Philippe : Peut-être… Effectivement, si tu avais donné une thématique comme ça, ouais, effectivement.

Sébastien : Ok. D’accord.

Philippe : Avec le côté local, même si, voilà… là j’ai plus opté sur l’image qu’on voit le plus…

Sébastien : Le côté médiatique…

Philippe : Celui-là fait plus parler de lui.

Sébastien : Ok. D’accord. Est-ce que quelqu’un aimerait rajouter quelque chose ? Janette : Moi ce n’est pas à cause du côté médiatique les ours polaires, c’est plus que tout le monde me dit « Il faut sauver les abeilles ! », « Il faut sauver les abeilles ! », mais clairement, selon moi, si on voulait vraiment sauver les abeilles on arrêterait de faire du miel industriel. Enfin, ça s’arrête là. Tandis que les ours polaires ce n’est même pas « Il faut sauver les ours polaires ! », c’est la glace elle fond, c’est très certainement la faute de l’Homme, c’est une tragédie parce qu’il y a des populations d’ours polaires qui sont décimées et c’est directement la faute de tout le monde. Que les abeilles, je n’estime pas tellement que c’est ma faute si toutes les abeilles disparaissent.

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Philippe : Ouais mais les abeilles ayant un rôle aussi important à jouer dans la pollinisation et puis tout ce qui est au niveau fleurs et tout.... C’est un insecte qui est hyper important…

Janette : Oui, certainement…

Philippe : Après, effectivement, le miel industriel je ne suis pas forcément d’accord avec toi. Ce n’est pas parce que c’est industriel que les abeilles meurent. C’est surtout au niveau de tout ce qui est agriculture et au niveau pesticides.

Sébastien : D’où le masque en fait. C’est parce qu’elles vont… je situe un peu le contenu mais je comprends ta [Rachel] réponse. C’est parce qu’en fait comme il [Philippe] dit, il y a beaucoup d’utilisation de pesticides à cause de la consommation qu’on a aussi à outrance, où on ne fait pas gaffe à ce qu’on achète. Du coup les agriculteurs sont obligés d’utiliser des pesticides et puis – je la fais en version synthétique – et du coup ça tue les abeilles. Finalement, si, la responsabilité nous revient aussi à nous, parce qu’on peut choisir de consommer des choses qui ne soutiennent ces pesticides, ces utilisations à outrance de produits chimiques finalement. Mais je comprends ta réponse.

Philippe : Là où je la rejoins, effectivement, et c’est aussi pour ça que j’ai pris tout de suite la B, c’est parce qu’on a presque aucun pouvoir sur le fait que la glace fonde.

C’est juste… là pour le moment c’est inévitable. On aimerait bien l’arrêter, mais c’est beaucoup trop rapide et avec tout ce qui se passe…

Janette : C’est trop tard en fait…

Philippe : Ouais c’est trop tard…

Janette : Et du coup pour moi les ours polaires ça représente la c******* des Hommes…

Sébastien : La bêtise tu veux dire…

Janette : … la bêtise des Hommes, alors qu’en fait les abeilles moi j’en vois dans le jardin des abeilles, et puis j’en vois un peu partout, et puis ce n’est pas une réalité tellement concrète pour moi. Je ne vois pas les abeilles qui disparaissent, tu vois ? Par contre les ours polaires je les vois et quand tu vois un aussi grand animal qui meurt parce que son habitat est détruit à cause, des années et des années auparavant, des actes qu’on a faits avant, qu’aujourd’hui on n’a aucun pouvoir là-dessus, ça brise le cœur.

Sébastien : Mais tu dis que tu le vois, mais tu ne le vois pas vraiment non plus, l’ours polaire…

Rachel : Pas dans ton jardin, non.

Janette : Non…

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Sébastien : Ce que je veux dire c’est que l’abeille, effectivement, tu la vois voler, mais l’ours polaire tu ne le vois pas mourir sous tes yeux, tu ne le vois pas…

Janette : Bah si, parce que maintenant on a beaucoup de vidéos, beaucoup de photos, etc. qui nous montrent ce fléau.

Sébastien : Donc c’est comme disait [Philippe]… C’est aussi le côté médiatique de la chose qui fait que tu es pas mal exposée à ça.

Janette : Oui. Effectivement, on n’en entend pas parler, enfin. On nous dit « Il faut sauver les abeilles ! » mais on ne nous le montre pas. Moi on ne m’a jamais montré pourquoi il fallait sauver les abeilles, qu’est-ce que ça leur faisait.

Philippe : Bon après la B on est aussi dedans là, je ne sais pas si t’as [Sébastien] vu récemment, il y a un trou de la couche d’ozone de nouveau qui s’est formé et puis là il a l’air d’être assez grand. De nouveau, ça ramène tout de suite à ça.

Sébastien : En fait quand tu penses à "problème climatique", tout de suite on pense à l’ours. C’est un peu cette actualité.

Philippe : Ben en fait le truc c’est que "problème climatique" c’est surtout

"réchauffement climatique". C’est un des grands sujets, ce n’est pas le seul, mais c’est le plus grand si on parle… là il y a de nouveau ce trou dans la couche d’ozone, qui est quand même une couche protectrice pour la terre, donc effectivement on en est à ça.

Janette : Pis les ours polaires c’est aussi… enfin, les abeilles il y en a beaucoup. Ce n’est pas… les ours polaires il n’y en a pas beaucoup, donc tu peux te dire « On est sur le point de voir une espèce disparaître ! », les abeilles tu ne penses pas tellement qu’elles vont vraiment disparaitre. On nous prévient, etc. mais, comme on ne voit pas les effets, selon moi, moi je pense plus à espèce en voie de disparition… j’imagine plutôt l’ours polaire que l’abeille.

Philippe : Mais il faut qu’ils continuent à dire comme quoi l’abeille est quand même menacée.

Janette : Oui, je ne dis pas, on ne va pas les abandonner. Mais, pour moi, ce qui frappe le plus aux yeux, c’est les ours polaires.

Sébastien : Ok. Quelqu’un aimerait rajouter quelque chose par rapport à tout ça ? Donc, pour conclure, je vais vous poser une seule question de conclusion et de réflexion : est-ce que vous sauriez dire – par rapport aux visuels ou à tout ce qu’on a dit – qu’est-ce qui vous, vous inciterait à faire des dons à une organisation ? Qu’est- ce qui serait la/les chose(s) qui feraient que vous passeriez de « Pas intéressé !» à

« Ok, oui, c’est quelque chose où je pourrais donner de l’argent ! ». Est-ce que vous avez une idée ou pas ? Vous pouvez aussi ne pas avoir d’idées… Par rapport à une image, une thématique, ou quelque chose qui est exposé.

Janette : Moi il me faudrait des faits sur l’image. Juste une image de deux kangourous qui sont en train de s’étouffer ça ne va pas me donner vraiment une idée de ce que

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l’organisation veut faire. Moi j’ai besoin qu’ils me disent « Nous faisons ta ta ta ! » et que ce soit écrit sur l’image.

Sébastien : Donc toi tu as besoin de… ok.

Janette : De faits.

Philippe : De faits et de preuves, surtout, en disant « Ok, votre argent, voilà comment on va le travailler, venez on va vous montrer, effectivement, pas à pas, où va aller votre argent ! ». Parce qu’il y a trop d’associations, je trouve, qui disent « Ouais on récolte des dons. » puis après on ne sait plus où ça va.

Janette : Il faudrait des images du processus. Si une association dit « Nous sommes une association qui envoie des jouets dans pays défavorisés. », moi ce qui va me convaincre, c’est si je vois une image d’un camion rempli de jouets, prêt à partir, ou de cartons prêts à être envoyés en avion, et des gens sur les photos. Des gens de l’association qui posent pour des photos.

Philippe : Ou des vidéos…

Janette : Ben là on parle d’images.

Philippe : Ah juste images ? Pas de vidéos ?

Sébastien : Si, en fait, donc le travail il se concentrait sur les images, mais là je vous demande de manière générale, donc même pas forcément par rapport à ce que vous voyez sur Instagram…

Philippe : Ah, alors vidéo reportage, là oui.

Janette : Moi si j’ai soutenu l’association pour les animaux, c’était parce qu’ils mettaient vraiment des photos, ils envoyaient des articles de ce qui avait été fait. Pas forcément, ça dépendait, ils avaient des projets, mais ils mettaient surtout tout ce qu’ils avaient déjà fait. En fonction de ce qu’ils avaient déjà fait et puis des quelques projets que j’ai vus, je me suis dit que là, oui, ça valait la peine de soutenir.

Rachel : Moi j’aurai de la peine à soutenir sur une image, parce que j’ai eu trop de retours où ils disaient même ce qu’ils faisaient et en fait c’était du mensonge, ils ne le faisaient pas, c’est pour ça aujourd’hui moi je soutiens les personnes que je connais ou que je sais que le 100% de mon argent va aller pour la cause, puis il n’y a pas les 80% qui va pour n’importe quoi puis le 20% pour la cause, et encore.

Sébastien : D’accord. Mais si on sort du cadre des images. Si on dit maintenant : qu’est-ce qui pourrait vous inciter, sans parler d’Instagram ou d’une problématique, qu’est-ce qui pourrait vous inciter à soutenir une organisation ou à en choisir une plutôt qu’une autre ?

Rachel : C’est en connaissant la personne.

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Alex : Oui, et que l’argent soit utilisé au but qui est nommé, et pas que ça serve à couvrir de l’administration, puis des gens, des salaires qui ne produisent pas grand- chose.

Tous les participants : [Approbation]

Sébastien : Donc c’est quelque chose sur lequel vous êtes… Ce que tout le monde a dit, tout le monde est en accord avec. Donc si je synthétise en fait, ce dont vous avez besoin c’est déjà d’avoir des preuves, que les objectifs soient clairs aussi ? Et puis de savoir l’argent que vous donnez elle sert vraiment, donc ça revient un peu aux preuves.

Et puis la question de connaitre l’organisation.

Rachel : Oui.

Philippe : Connaissance de cause, oui.

Sébastien : D’accord. Ok. Est-ce que quelqu’un veut rajouter quelque chose ? Tous les participants : [Bougent la tête en signe de négation]

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Focus group 2 : 23.04.2020 [en ligne]

Sébastien : Bonjour, et bienvenue, et puis merci de participer à cet entretien. Je vais vous poser, pour commencer, une question qui est une question un peu introductive, d’accord ? Ce que j’aimerais savoir, c’est : est-ce que certains d’entre vous sont engagés dans le soutien d’une organisation, ou d’une association, ou d’une personne ? Peu importe ce que vous soutenez, quelqu’un ou une organisation…

déjà ?

Anne : Mais actuellement, en ce moment ou est-ce qu’on l’a déjà fait ?

Sébastien : Ça peut être les deux. Soit tu le fais maintenant, soit tu l’as déjà fait.

Anne : Alors moi je l’ai déjà fait.

Sébastien : Tu l’as déjà fait, d’accord.

Emilien : Je l’ai déjà fait aussi ! Sébastien : D’accord.

Ben : Idem pour ma part. Je l’ai aussi fait.

Sébastien : Tu as déjà fait, puis tu ne fais plus, donc ? Ben : En tant qu’étudiant, c’est compliqué, je vais dire ça.

Sébastien : D’accord. Ok. Et puis, dans ceux qui ont donné, ou qui donnent encore, est-ce que vous arriveriez à dire la raison pour laquelle ? Qu’est-ce qui fait que vous donniez à cette personne ou cette association ou cette organisation ?

Anne : Alors quand c’était des personnes en particulier, c’était le lien que j’avais avec.

Le fait de connaitre personnellement.

Sébastien : D’accord.

Anne : Et puis sinon, les organisations, c’était plus le but en fait, la cause pour laquelle elle œuvrait. Par exemple, style Portes Ouvertes, ou bien style Medair, pour aider des populations, etc. Et puis dans le cadre de Medair c’est assez marrant parce que quand j’ai commencé à donner, j’avais contact avec une dame… enfin tu sais ces trucs quand ils te choppent à la gare… et puis du coup j’avais commencé à donner par rapport à ça.

Sébastien : Ok. D’accord. Est-ce que quelqu’un d’autre aimerait justifier pourquoi il donnait ? Ou quel était le…

Emilien : Peut-être que j’ai mal compris mais quand tu dis donner, moi je faisais de l’aide humanitaire, je ne sais pas si ça compte en fait.

Sébastien : Oui.

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Emilien : Oui alors, je ne sais même plus la raison, c’était il y a longtemps, donc. Mais j’étais intéressé par l’aide humanitaire, et puis voilà, c’est tout je crois.

Sébastien : D’accord, mais l’organisation en particulier tu ne te rappelles plus pourquoi tu as choisi celle-là ?

Emilien : Si, parce qu’elle proposait des voyages d’aide à l’étranger, c’était avec

"Nouvelle Planète". Et puis, après, la Croix Rouge, c’était parce que je la connaissais et que c’est un… tout le monde connait la Croix Rouge.

Sébastien : D’accord.

Vivien : Moi j’ai un petit souci, ça m’a déconnecté au début, du coup je n’ai pas entendu ta première question.

Sébastien : Ah ! Ok, oui alors pas de souci je la répète. La première question c’était simplement de savoir si certains d’entre vous sont engagés dans le soutien d’une organisation, d’une association ou d’une personne ? Peu importe, ça peut être les trois. Si oui, est-ce qu’il y a une raison particulière au choix de la personne ou de l’organisation ? Qu’est-ce qui a fait que vous ayez choisi une organisation plutôt qu’une autre ?

Vivien : Donc c’est vraiment plutôt un soutien continu ?

Sébastien : Ça peut être soit tu as soutenu, soit tu as versé une fois de l’argent, soit tu verses tous les mois. Ça peut être soit tu le faisais avant, soit tu le fais encore maintenant, c’est égal.

Vivien : Ok. Ben moi du coup ça m’est arrivé une fois, là, assez récemment, avec les incendies qu’il y avait eu en Australie. J’ai pu donner, justement, pour… c’était une espèce d’hôpital de koala là… parce que tu voyais toutes ces vidéos sur Internet où tu voyais que ça brûlait, c’était vraiment la m****, et puis ça m’avait assez touché ça, et du coup j’avais pu donner à ce moment-là.

Sébastien : D’accord. Tu es passé par une organisation du coup ? Vivien : C’était une institution de soutien, une espèce d’hôpital, là-bas.

Sébastien : D’accord.

Anne : Moi je voulais faire une précision en fait. Parce que je me suis rappelé après, parce que j’ai donné à plusieurs endroits. En fait, la personne qui m’avait approché…

façon de parler… à la gare, c’était pour SwissAid, et puis du coup en fait, en réfléchissant, ça m’avait énervé, si tu veux, d’avoir été un peu enrôlé dans le truc comme ça, sans pouvoir réfléchir. Et puis là j’avais arrêté de donner. Mais par rapport à Medair, quand j’avais donné ils avaient fait une campagne par courrier et puis, par ce biais-là, j’avais commencé à donner de manière ponctuelle. C’était pour préciser, pas que ça fausse tes trucs.

Sébastien : Donc Medair c’était vraiment ton choix ?

(33)

Anne : Oui, exact !

Sébastien : Et puis, il y a une raison particulière à Medair ? Ou bien c’est juste que par rapport à ce qu’ils disaient tu te sentais intégrée dans les… enfin c’était les projets de l’organisation… ça te tentait ou bien ? C’était quoi exactement ? Si tu veux le dire.

Anne : C’était en lien avec les projets, le fait que c’était… enfin, ça allait dans le sens de mes valeurs. Et puis il y a aussi le fait, peut-être, qu’il me semble que dans la campagne qu’ils avaient faite, ils avaient mis des témoignages d’enfants, du coup j’avais été touchée par ça aussi. Peut-être que la première fois c’était lié à ça.

Sébastien : Ok, super ! Merci. Est-ce que quelqu’un aimerait juste rajouter quelque chose par rapport à ça ou c’est bon ? [Aucune manifestation]. Ok, parfait ! Donc, cette fois vous allez avoir besoin de votre crayon et papier. C’est pour la deuxième question, ce qui va se passer, c’est que je vais vous demander de choisir parmi plusieurs problématiques, que vous allez voir à l’écran, laquelle vous soutiendriez. J’ai fait une sélection de cinq problématiques, qui sont des problématiques qui sont défendues par des organisations diverses, et vous devrez en choisir une pour laquelle vous seriez d’accord de soutenir financièrement. Vous devez en choisir une, mais vous ne pouvez en choisir qu’une seule, d’accord ?

Ben : Tu vas nous en proposer par exemple six, et on va devoir en choisir une sur les six ?

Sébastien : Voilà ! Exactement. Je vais vous les afficher à l’écran, je vais partager mon écran, et puis vous allez les voir. Il y en a cinq, et puis sur chaque problématique il y a un numéro de 1 à 5, et puis vous notez juste sur votre papier le numéro de celle que vous choisissez. D’accord ? Par contre, la petite subtilité, on va dire, je ne vais pas les laisser très longtemps à l’écran. L’idée c’est que vous les lisiez, en en quelques secondes, vous décidiez laquelle vous choisissez. C’est vraiment le côté assez spontané, instinctif, que j’aimerai avoir. Je ne veux pas que vous réfléchissiez à quelle organisation pourrait soutenir quelle cause, donc il faudrait choisir celle-ci plutôt que celle-là… Le but pour moi c’est que vous choisissiez vraiment la première qui vous parle et qui vous touche, d’accord ?

Ben : Ok. Il y a combien de problématiques ? Sébastien : Il y en a 5.

Ben : Ah ok. Excuse-moi, merci.

Sébastien : C’est ok pour tout le monde ? Tous les participants : [Acquiescent]

Sébastien : Ok ! Alors, est-ce que vous-voyez quelque chose qui apparaît ? Tous les participants : Oui

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Sébastien : Ok. Donc, les cinq problématiques sont les suivantes. La première c’est l’abolition des armes à feu, la deuxième l’égalité des sexes, la troisième la préservation des océans, la quatrième la préservation de l’environnement au sens plus large, et la cinquième le soutien de la cause LGBTQI+. Voilà. Je vous laisse réfléchir et puis je laisse juste quelques secondes, après j’enlève. [Après quelques secondes] Est-ce que c’est bon ? Tout le monde a eu le temps d’écrire le numéro qu’il voulait.

Tous les participants : Oui.

Ben : Si tu veux, ce que je peux proposer, c’est qu’on lève la main [option sur l’application de conférence utilisée] une fois qu’on a répondu.

Sébastien : Oui, pourquoi pas.

Ben : Comme ça tu vois tout de suite qui doit répondre, c’est plus simple.

Sébastien : C’est une bonne idée, on fait comme ça ! Donc, on va faire un petit débriefing après, donc là je passe directement à la question suivante, où vous aurez de nouveau besoin de votre papier et stylo. La question est similaire à la précédente, donc je vais de nouveau vous montrer des images à l’écran, seulement cette fois ce n’est pas des problématiques que je vous montre, c’est des contenus, donc des images qui ont été publiées par des organisations sur Instagram. Ce que vous allez faire, en fait, c’est de nouveau choisir une image parmi celle qui vous sont présentées.

Les images seront toujours présentées par deux, donc je fais chaque fois des séries de deux images qui traitent de la même problématique, d’accord ? Par exemple, si c’est par rapport à la fonte des glaces, les deux images que vous verrez parlent de la même problématique. Et puis, la même chose qu’avant, il vous faudra juste choisir, par rapport à ce que vous voyez sur l’image, le visuel, etc. quelle image, spontanément, vous inciterait le plus à soutenir cette problématique. Ça joue ?

Ben : Ça joue.

Sébastien : Ok. Je vous ai indiqué la problématique en-dessus des images, c’est à titre indicatif. C’est pour éviter que vous ayez à réfléchir à ça et que vous vous posiez trop de questions. La problématique ne vient pas intervenir ici, d’accord ?

Anne : On regarde seulement les images, alors ?

Sébastien : Vous regardez seulement les images, et puis vous choisissez spontanément laquelle vous choisissez parmi les deux. Et là il y a une image A puis une image B, donc vous notez juste A ou B à chaque fois, voilà. [Après quelques secondes] Donc vous aurez quatre séries, avec chaque fois deux images, vous devrez choisir quatre images au total. La première série est celle-là, c’est sur les feux de forêts en Australie. La deuxième série c’est sur la pauvreté. Ensuite, la troisième série c’est en lien avec le réchauffement climatique. Et la dernière série, c’est par rapport à la disparition d’espèces. [Après quelques secondes] Est-ce que tout le monde a eu le temps de noter ce qu’il voulait ?

Tous les participants : Oui.

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