• Aucun résultat trouvé

ITEM 193 : spondylarthrite inflammatoire

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "ITEM 193 : spondylarthrite inflammatoire"

Copied!
10
0
0

Texte intégral

(1)

ITEM 193 : spondylarthrite inflammatoire

Généralités

Définitions – spondyloarthrites (anciennement spondylarthropathies)

 Groupe de rhumatismes inflammatoires chroniques (clinique - terrain génétique communs)

Terminologie clinico-radiographique des spondyloarthrites (SpA)

 Spondyloarthrites axiales (SpA axiales)

o radiographiques : avec sacroiliite radiographique = spondylarthrite ankylosante (SpAn) o non radiographiques : sans sacroiliite radiographique

 SpA périphériques articulaires (SpA périphériques) o érosives

o non érosives

 SpA périphériques enthésitiques (SpA enthésitiques)

 ± ajout d’éventuelles manifestations extra-articulaires concomitantes : exemples o SpA axiales non radiographiques : avec uvéite antérieure

o SpA périphériques articulaires non érosives : avec psoriasis

Épidémiologie

 Prévalence globale �� : 0,35% (2ème rhumatisme inflammatoire après la PR)

 Sex ratio : 1,5 HOMMES / 1 femme

 Âge de survenue (majorité) : < 35-40 ans (adulte jeune)

Physiopathologie

 Terrain génétique : gène HLA B27 o agrégation familiale :

 concerne 20-30 % des patients : SpA, uvéite, entérocolopathies, psoriasis, présence gène HLA-B27

 co-ségrégation des manifestations cliniques : facteurs de prédisposition communs aux formes de SpA o HLA-B27 :

 nature : allèle normal du CMH

 association à SpAn : très forte (une des plus fortes associations actuellement connues : RR > 200)

 prévalence :

– population caucasienne : 6-8%

– population noire : exceptionnelle (donc élément sémiologique encore plus élevé) – sujets atteints de SpAn : > 90%

– sujets atteints d’arthrite réactionnelle (ou de syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter) : 63-75%

– sujets atteins de rhumatisme psoriasique et de rhumatismes associés aux MICI : 50-70%

o physiopathologie mal connue :

 motifs analogues à certains déterminants antigéniques bactériens (mimétisme moléculaire)

= rupture de tolérance à l’occasion d’une infection bactérienne ?

 rôle de présentation ag de HLA classe I + isolement de bactéries dans tissu synovial ou LA au cours des arthrites réactionnelles = empêcherait l'élimination des bactéries ?

 Enthèse et enthésopathie inflammatoire (enthésite) o enthèse :

 définition:insertion osseuse de structures fibreuses=tendons,ligaments, fascias, capsules articulaires

 localisations :

– voisinage des articulations synoviales

– voisinage des amphiarthroses : symphyse pubienne, art. manubrio-sternale, disque intervertébral – voisinage des diarthroses fibreuses : articulation sacro-iliaque, sterno- ou acromio-claviculaire o enthésite (axiale ou périphérique) : phénomène central au cours des SpA (≠ PR)

 mécanisme : mécanismes habituels de l’inflammation

 molécule au rôle important : TNF (d’où efficacité des anti-TNF)

(2)

Diagnostic

Interrogatoire

Terrain : HOMMES > femmes, jeune (20-30 ans), ATCD familiaux de SpA / entérocolopathie / psoriasis / uvéite antérieure

Prises de substances : efficacité des AINS sur douleurs inflammatoires ++

Anamnèse : évolution paroxystique, ATCD infectieux

Signes fonctionnels : douleurs inflammatoires

o sacroiliite ++ : !! révélatrice de SpA dans 2/3 des cas

« pseudo-sciatiques » : lombalgies ± fessalgies, à bascule ++

horaire inflammatoire : insomniantes / non calmées par repos

dérouillage matinal : prolongé (> 30 min) / sensibles aux AINS o autres atteintes :

talalgies : douleurs du pied, au 1er pas le matin puis amélioration

autres atteintes rachidiennes : cervicalgies / dorsalgies

douleurs thoraciques : antérieures ou latérales

arthrites périphériques

Examen clinique COMMUN aux spondyloarthrites (4 types d’atteinte)

 SYNDROME PELVI-RACHIDIEN = syndrome axial inflammatoire (inflammation des enthèses du rachis et des sacro-iliaques) o dorsolombalgies inflammatoires :

 durée : > 3 mois

 horaire : inflammatoire

– clinique : réveil nocturne, dérouillage matinal > 30 min – aggravation : repos

– soulagement : activité physique

 initialement : charnière dorsolombaire ++ puis : extension descendante puis ascendante

 clinique :

– raideur axiale : éval = indice de Schöber ou inflexion latérale lombaire

– ankylose (stade évolué) : 1er signe = dispari° lordose lombaire physiologique (éval = distance L3-mur) o pygalgies = fessalgies = « sciatalgie tronquée » MAIS nerf sciatique non en cause :

 interrogatoire : douleur de la fesse – horaire : inflammatoire le plus souvent

– localisation : unilatérale ou bilatérale ou à bascule – irradiation : parfois en dessous du pli fessier – signes négatifs :

. PAS de caractère neurogène : PAS de dysesthésie, PAS de paroxysme douloureux . PAS de trajet radiculaire : PAS d’irradiation complète au MI, PAS d’impulsivité à la toux . PAS de signe neurologique objectif associé

– déclenchement : manœuvres de cisaillement des sacro-iliaques . manœuvres maintenues ≥ 20 secondes chacune

. ≥ 3 positives = déclencher la douleur spontanée

 SYNDROME ARTICULAIRE PERIPHERIQUE = oligoarthrite des membres inférieurs

o atteinte des grosses articulations : classique, par ordre de fréquence = genoux puis chevilles

o atteinte coxofémorale : fréquente et redoutable (parfois coxite classée dans atteintes rachidiennes axiales) o atteinte des IPD : rhumatisme psoriasique en particulier

o dactylites : atteinte inflammatoire de l'ensemble d'un doigt ou d'un orteil

 SYNDROME ENTHESOPATHIQUE PERIPHERIQUE = caractéristique des SpA o enthésite :

 localisation : TOUTES les enthèses peuvent être atteinte MAIS surtout MI (la plus fréquente = talalgie)

 clinique : – douleur : locale

. horaire : inflammatoire

. réveillée par : pression et mise en tension de l’enthèse . survenue : matin au lever, lors du premier pas

. amélioration : au cours de la journée également

(3)

– tuméfaction : possible si enthésite superficielle et très inflammatoire – élément évocateur : enthésite bilatérale ou à bascule chez un sujet jeune

 localisation préférentielle : MI – enthésites calcanéennes ++ :

. talalgie plantaire inférieure : aponévrosite plantaire inférieure siégeant sous le calcanéus

. talalgie postérieure(15-40%):enthésopathie du tendon achilléen ou bursite pré-/rétro-achilléenne – enthésites rotuliennes

 rechercher d’autres localisations : – tubérosité tibiale antérieure – grand trochanter

– ischion

o dactylite = orteil ou doigt « en saucisse »

 clinique : tuméfaction globale de l’orteil ou du doigt

 association fréquente : enthésite distale + ténosynovite + arthrite tripolaire (MCP/MTP - IPP - IPD)

 diagnostic différentiel 1er rayon : atteinte exclusive de la MTP (rencontrée dans la goutte)

 !! examen des pieds systématique : car formes indolentes ou pauci-symptomatiques ++

 retrouvée dans : rhumatismes psoriasiques MAIS aussi SpA

 ⚠️ critère majeur pour le diagnostic de rhumatisme psoriasique dans les critères CASPAR o atteinte de la paroi thoracique antérieure :

 articulations sternoclaviculaires

 articulation manubrio-sternale

voire articulations chondro-sternales

 SYNDROME EXTRA-ARTICULAIRE = peut précéder les manifestations rhumatologiques o uvéite antérieure aiguë (NON glaucomateuse souvent) :

 survenue : 20%, peut être inaugurale

 clinique :

– symptômes : pauci-symptomatique MAIS parfois sévère – localisation : unilatérale ou bilatérale voire à bascule – association : atteinte postérieure (rare)

 complication (si répétition sans traitement) : synéchies

 traitement : collyres cortisoniques + collyres mydriatiques

 dépistage et surveillance : absolument nécessaires o entérocolopathie inflammatoire :

 clinique : diarrhée d’allure banale ou parfois glairo-sanglante

 message : toute diarrhée / amaigrissement inexpliqué(e) chez patient suspect SpA = recherche MICI

 autres signes à rechercher : fissurations anales, pancolite inflammatoire, sténoses inflammatoires o psoriasis :

 atteintes + particulièrement associées au rhumatisme psoriasique = faisant partie des zones bastion : – atteinte du scalp

– psoriasis inversé (plis rétro-auriculaires et axillaires, ombilic, pli interfessier) – psoriasis unguéal

 autres manifestations à connaître et à rechercher : – psoriasis vulgaire en plaques

– psoriasis en gouttes

– pustulose palmoplantaire (à rapprocher du syndrome SAPHO)

– maladie de Verneuil (hydrosadénite suppurée des creux axillaires ou de la région ano-génitale)

 temporalité :

– souvent : 10 ans avant rhumatisme psoriasique – possible : formes synchrones

– rarement : après rhumatisme donc rhumatismes psoriasiques sans psoriasis (élément clé : ATCD-f) o balanite et urétrite

o atteintes cardiaques :

 valvulopathies : tardives

 TdR et TdC : au moment des poussées inflammatoires

(4)

Critères diagnostiques

 Critères de Bernard Amor : SpA si > 6 points [à titre indicatif] !! sensibilité 85% / spécificité 90%

 Critères d'ESSG : SpA si 1 critère majeur + 1 critère mineur [à titre indicatif] !! sensibilité 87% / spécificité 87%

 Critères ASAS 2009 de SpA axiale chez les patients ayant des rachialgies depuis > 3 mois et un âge de début < 45 ans critères de New-York modifiés (pour la spondylarthrite ankylosante)

Différents types de spondyloarthrites = étiologies

Spondylarthrite ankylosante

 Généralités: la + typique et la + sévère caractérisée par atteinte axiale (rachis, sacro-iliaques) conduisant à une ankylose

 Clinique

o syndrome pelvi-rachidien : prédominant o atteinte rhumatismale périphérique : 50%

o manifestation extra-rhumatismale la plus fréquente : uvéite antérieure aiguë (10-30%)

 révélatrice : parfois

 évolution : de façon indépendante de l’atteinte rhumatismale

 Radiologie (indispensable selon critères de New-York) : sacroiliite radiologique stade 2 bilatérale ou stade 3

 Evolution des formes sévères : ankylose rachidienne invalidante puis ossification des enthèses (peut être douloureuse) o rachis lombaire : perte de la lordose lombaire puis cyphose lombaire

o rachis dorsal : exagération cyphose dorsale pouvant conduire à une atteinte vicieuse en flessum des hanches o rachis cervical : Fx trans-discales ou corporéales très instables !! à risque de compression médullaire si chute

 Evolution chronique : poussées ± périodes de rémission, sur 10-20 ans  handicap fonctionnel dans les formes sévères Rhumatisme psoriasique : une des plus fréquente SpA périphériques

Arthrites réactionnelles

 Nature : arthrites aseptiques

 Signes parfois associés : conjonctivite, urétrite chez l'homme et cervicite chez la femme

 Survenue : quelques semaines après une infection génitale ou digestive

 Forme la plus complète = syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter : triade urétrite – arthrite – conjonctivite

 Germes fréquents dans l’urétrite et la diarrhée o Chlamydia trachomatis

o Shigella flexneri

o Yersinia enterocolitica et pseudotuberculosis o Salmonella enteritidis et typhimurium o Campylobacter jejuni

 Association HLA-B27 : 50-95%

 Evolution de l’atteinte articulaire : chronique 10-20%, pouvant évoluer vers une spondylarthrite ankylosante

Spondylarthrites associées aux entérocolopathies inflammatoires chroniques

 10-20 % des MICI : arthrites périphériques ou sacroiliite radiologique le plus souvent asymptomatique

 < 5% des MICI : forme axiale complète remplissant les critères de spondylarthrite ankylosante

 Classiquement:évolution parallèle de l'atteinte digestive et de l'atteinte périphérique (≠atteinte axiale : évolue seule)

 Association classique connue : maladie de Verneuil

Spondyloarthrites indifférenciées

 Répondent aux critères : ESSG ou Armor ou ASAS

 Manifestation clinique la plus fréquente (92%) : enthésite périphérique

 Formes habituelles : bénignes MAIS évolution peut se faire vers une forme différenciée

(5)

Examens complémentaires

 Diagnostic positif

o radiographie conventionnelle :

 incidences systématiques :

– rachis cervical : F (bouche ouverte) + P + P en flexion-extension (!!DD PR notamment dans rh. pso.) – rachis thoracique et lombaire : FACE + PROFIL

– bassin : FACE (articulations sacro-iliaques) – pieds : PROFIL (incidence sur épines calcanéennes)

– thorax : FACE + PROFIL (évaluation de l’ampliation thoracique)

– en pratique : cliché de De Sèze (bassin + rachis lombaire) en 1ère intention

 stades évolutifs de l'enthésopathie :

– stade 0 (infra-radiologique) : inflammation de la zone d'enthèse sans traduction radio-clinique – stade 1 : érosion/irrégularité du cortex et ostéopénie ss-chondrale à l'insertion osseuse de l'enthèse – stade 2 : apparition d'une érosion avec ébauche d'apposition périostée

– stade 3 : apparition d'un enthésophyte (ossification cicatricielle le long de l'enthèse)

 atteinte de la charnière thoraco-lombaire :

– phase d'érosion inflammatoire : angle antérieur de la vertèbre

– formation de syndesmophytes ascendants ou descendants : par ossification sous-ligamentaire – ankylose:ossifications ligaments intervertébraux=« colonne bambou »/« en rail de chemin de fer » – spondylite : vertèbre « mise au carré » par érosion (vertèbre de Romanus)

 atteinte de la sacro-iliaque : enthésopathie siégeant à la partie basse de la sacro-iliaque

= 4 phases évolutives, depuis le stade 0 (sacro-iliaque normale) jusqu'au stade d'ankylose complète

 atteinte calcanéenne :

– nature : calcanéite inflammatoire – évolution : selon 4 stades également o recherche d’antigène HLA-B27 (classe 1) :

 intérêt diagnostique : discuté

 SpAn certaine : recherche inutile

PAS systématique : si doute diagnostique (nouveaux critères ASAS) – absence : n’élimine pas SpA (10% de SpA négatives)

– présence : ne signe pas SpA (97% de B27+ n’auront jamais de SpA) :  spécificité du test o autres examens d’imagerie :

 IRM rachis thoracique / lombaire et IRM des sacro-iliaques +++

– nombreux travaux suggèrent : arguments utiles au diagnostic précoce des SpA – résultats : remaniements inflammatoires précédant les modifications radiologiques – spécificité : semble médiocre

– remarque : indispensable si radiographie normale pour recherche d’une sacroiliite débutante – atteinte inflammatoire : hypersignal T2 / rehaussement T1G

 scintigraphie osseuse 99mTc : non systématique, ± confirme diagnostic d'enthésite, spécificité faible

 écho-Doppler (enthésites périphériques) : études en cours pour affiner rôle diagnostique et de suivi

temps

ossification

« en pont »

= syndesmophyte (caractéristique

de la charnière thoraco-lombaire)

condensation des berges des deux articulations sacro-iliaques et aspect flou de l’interligne

érosions et lésions d’ostéocondensation irrégulières des 2 berges donnant l’impression d’un « pseudo-élargissemt »

atteinte sacro-iliaque plus évoluée avec fusion des deux berges

érosion active de l’angle postéro-supérieur

T1

hyposignal sur les deux berges (++ gauche)

T2 (inversion-récupération) hypersignal sur les berges de l’ASI gauche

(6)

radiographie de thorax : normale, maladie bulleuse des sommets

TDM : pour atteintes osseuses = érosions, syndesmophytes, ankylose

 Recherche d’atteinte extra-articulaire ++

o ECG de repos : TdR et TdC (BAV)

o EFR : atteinte respiratoire restrictive et fibrose pulmonaire si maladies évoluées o examen ophtalmologique : uvéite

 Diagnostic différentiel

o bilan inflammatoire : VS et/ou CRP anormales dans 60% des SpA non traitées

 !! SIB habituellement plus modeste que dans les autres rhumatismes inflammatoires

 !! élévation importante VS et/ou CRP : rechercher affection associée, tumorale ou infectieuse o bilan immunologique : FR et ACPA (pour PR) / AAN (LS)

Bilan pré-thérapeutique

o bilan pré-AINS : NFP, hémostase, bilan rénal ++, bilan hépatique o bilan pré-anti-TNFα :

ATCD : [BK, néoplasie, SEP, IC, auto-immunité] / foyer infectieux

BK : IDR et RxT ± BK-tubage ou ECBC si crachat

bilan infectieux : EPP-NFS, VHB-VHC-VIH, ECBU ± sinus-panoramique

Diagnostics différentiels de rhumatismes hors spondyloarthrites

Rhumatisme axial

o arthrose rachidienne

o maladie de Forestier (hyperostose vertébrale ankylosante) chez le sujet âgé

Atteinte sacro-iliaque o sacroiliite infectieuse o arthrose sacro-iliaque

Oligoarthrite périphérique o oligoarthrite infectieuse o PR

Complications

Complications rhumatologiques = ankylose

Ankylose axiale

o clinique : lordose lombaire ; cyphose dorsale ; ampliation thoracique o radiologie : fusion de l’articulation sacro-iliaque ; rachis en « colonne-bambou »

Ankylose périphérique

o clinique : boiterie ; impotence ; périmètre de marche o radiologie : coxite destructrice ± ossifiante

Complications extra-rhumatologiques +++

 Complications propres (formes anciennes en l'absence de traitements, rares)

o systémique : amylose AA = inflammation chronique non maîtrisée (classique, potentiellement mortelle) o pneumologiques : dysplasie bulleuse kystique des apex, fibrose pulmonaire ++ et syndrome restrictif +++

o cardiovasculaires : insuffisance aortique et BAV o osseuses : ostéoporose et risque fracturaire

 ++ colonne bambou en cervical : Fx trans-corporéales et trans-discales = risques neurologiques o neurologiques : dilatation du cul-de-sac dural  troubles sensitivomoteurs MI et surtout génito-sphinctériens

 survenue : formes anciennes de SpAn

 diagnostic : IRM

 traitement : dérivation LCR

Complications des traitements

 Troubles de fertilité masculine o molécules incriminées :

 Salazopyrine® : asthénospermie réversible

 méthotrexate : risque mal connu

(7)

 !! biomédicaments : aucune conséquence chez l'homme

 Grossesse

o Salazopyrine® : peut être prise au cours de la grossesse (aucune conséquence) o méthotrexate : arrêt

o biomédicaments : demander avis (sachant que risque tératogène semble absent = site du CRAT)

Traitement

Objectif thérapeutique : rémission ou activité faible de la maladie

MHD – ETP – comorbidités

 Arrêt du tabac : car facteur de mauvais pronostic (voir ci-dessous)

 Activité physique régulière (n’importe quel sport) : réduit le risque d’ankylose en mauvaise position

 Prise en compte des comorbidités

o contrôle des FdR CV : car surmortalité cardiovasculaire dans les SpA

 !! sexe masculin et SpA sont des facteurs indépendants ++

 !! AINS au long cours : risque rénal et HTA o ostéoporose :

 fréquence : une des deux comorbidités les plus fréquemment associées aux SpA

 sur-risque fracturaire : PAS de sur-risque identifié chez les patients non ankylosés

Rééducation fonctionnelle supervisée : kinésithérapie (indispensable)

 Objectif : réduire le risque d’ankylose en mauvaise posture [biomédicaments n’ont pas d’effet sur ankylose]

 Modalités

o rééducation respiratoire : ampliation thoracique = évite TVR des ankyloses des articulations costo-vertébrales o éducation posturale : anti-cyphose

o auto-agrandissement : travail de l’extension rachidienne o mobilisation des hanches en extension

o autres : kiné-balnéothérapie, ergothérapie, physiothérapie et techniques d’appareillage (selon efficacité AINS)

 Indications de la rééducation

o formes axiales et périphériques :

 forme périphérique : idem que PR

 forme axiale : spécifique / éviter l'ankylose

o appareillage (orthèses rachidiennes) : prévenir les déformations, indications très sélectives

 Cibles thérapeutiques

o limitation de mobilité axiale et périphérique o déformations rachidiennes (perte lordose lombaire)

o accentuation de la cyphose thoracique et l'anté-projection cervicale o flexum des grosses articulations des membres inférieurs,

o réduction de la capacité à l'effort o limitation fonctionnelle

Traitement symptomatique

 Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS +++)

o efficacité sur la lombalgie inflammatoire au début de la maladie : 70%

o délai d’action : rapide (rechute douloureuse rapide en < 48h si arrêt) o dose : optimale (quand bien même il s’agit de la dose maximale autorisée)

o mode d’administration : soir = forme LP, forme « chrono » = couvre toute la phase inflammatoire nuit + matin o échec après 1-2 semaines : essai d'un autre AINS (échec AINS si ≥ 2 AINS successifs sur ≥ 4 semaines au total) o familles les plus actives : propioniques et indoliques (!! PLUS de diclofénac au long cours : risque CV)

o 20-25% : SpA reste active malgré AINS

 Antalgiques et myorelaxants

o ± complément AINS : surtout en cas de manifestations enthésopathiques ou rachidiennes o intérêt supplémentaire : facilite la rééducation

 Traitements LOCAUX

collège de MPR, 2018

(8)

o si arthrite : infiltration de corticoïdes / synoviorthèse isotopique

o si enthésopathie si rebelle au traitement général : infiltration cortisonique

Traitement de fond = immunosuppresseur

 Indication = 2nde intention si pas de réponse ou réponse partielle aux AINS et gestes locaux

o DMARD : Disease Modifying Anti-Rheumatic Drugs

 !! action démontrée sur la forme périphérique et aucun effet sur la forme axiale

 csDMARD :

– sulfasalazine (Salazopyrine®) :

. indication : arthrites périphériques (sans effet sur la forme axiale) – méthotrexate :

. modalités : faible dose (comme PR) et hebdomadaire ++

. indication : formes articulaires périphériques, en particulier rhumatisme psoriasique

. tolérance hépatique : - bonne que dans PR car comorbidités (syndrome métabolique, NASH, OH) – léflunomide (Arava®) :

. indication : rhumatisme psoriasique périphérique, aux posologies employées dans PR

 tsDMARD (targeted synthetic) : – aprémilast (Otezla®) :

. mécanisme : inhibiteur de la phosphodiestérase 4 (PDE4)

. indication : rhumatisme psoriasique si réponse insuffisante ou intolérance au TTT de fond antérieur o DMARD biologiques :

 biomédicaments (ou traitements biologiques ou DMARD biologiques) anti-TNFα : – efficacité : remarquable et rapide

– indication:forme active après échec≥2AINS≥2mois + gestes locaux (si possibles) + TTT classiques – conditions : avis d’expert, mise en route en milieu hospitalier sur ordonnance spéciale après ALD 30 – molécules (SC sauf infliximab = IV) :

. AMM rhumatisme psoriasique + SpA axiales : étanercept, adalimumab, certolizumab, golimumab . AMM rhumatisme psoriasique + spondylarthrite ankylosante : infliximab (IV ++)

 biomédicaments anti-IL-17 :

– molécule : sécukinumab (Cosentyx®) SC

– indication : rhumatisme psoriasique, spondylarthrite ankylosante si échec TTT conventionnels

 biomédicaments anti-IL-23/12 : – molécule : ustékinumab (Stelara®) SC

– indication : rhumatisme psoriasique si échec TTT conventionnels

– !! seul biomédicament à n’avoir une efficacité que sur la forme périphérique ++

indications des anti-TNFα

(9)

Traitement chirurgical

 Remplacement prothétique articulaire : coxite en particulier

 Libération articulaire : articulation temporo-maxillaire ankylosée

 Ostéotomie rachidienne de correction cyphoses dorsales majeures (plus rare) : perte regard horizontal, tb déglutition

Mesures associées

 Mesures santé publique et médecine du travail

o adaptation du poste du travail : ± reclassement professionnel ; demande RQTH (CDAPH)

o prise en charge : 100% au titre des ALD pour les formes sévères ou invalidantes (± exonération du TM)

MA aux AINS au long cours +++

o protection gastrique : IPP si sujet > 65 ans ou ATCD UGD o contrôle de la fonction rénale : éviter diurétiques et IEC o contrôle de la PA : si patient HTA

Traitement des complications : corset si cyphose majeure, PTH si coxite

Surveillance

 Clinique ++ : consultation tous les 3-6 mois ; utilisation d’échelles fonctionnelles (BASDAI-BASFI) / EVA o atteinte axiale :

 EVA rachidienne

 nombre de réveils nocturnes

 mesure (/an) : taille, courbes physio. (Schöber, lordose lombR, cyphose cervicale / dorsale), ampliation o atteinte articulaire périphérique : NAD et NAG (coxofémorales ++ = ne pas méconnaître coxopathie évolutive) o enthésopathies : palpation des enthèses (NED = nombre d’enthèses douloureuses)

o psoriasis : surface corporelle atteinte

o MICI ou entérocolopathie inflammatoire : existence de diarrhées, douleurs abdominales (type et fréquence) o uvéites : nombre, intensité depuis la dernière consultation

 Scores d’activité

o BASDAI (Bath Ankylosing Spondylitis Disease Activity Index) [0 à 6] :

 6Q : EVA, asthénie, dérouillage matinal semaine précédente, douleur axiale-périphérique-enthèses

 seuil : 4 (classiquement utilisé pour parler de maladie active ou inactive)

o ASDAS (Ankylosing Spondylitis Disease Activity Score) = score composite clinico-biologique :

 résultats de la CRP ou de la VS : ASDAS-VS ou ASDAS-CRP

 résultats de 3 des 6Q du BASDAI

 évaluation globale de l'activité de la maladie par le patient : EVA

 résultats : < 1,3 = maladie inactive / > 3,5 = maladie très active

 Paraclinique

o si SIB : VS et/ou CRP

o si forme évolutive / syndesmophytes au diagnostic : Rx (/2-3 ans) : rachis cervical P ; lombaire F + P ; bassin

!! valeur pronostique vers l’ankylose plus étendue

Pronostic à long terme

 Pronostic fonctionnel (indice BASFI Bath Ankylosing Spondylitis Functional Index, auto-questionnaire de dix items) o mauvais pronostic :

 coxite

 début précoce < 16 ans

 dactylite

 importance du syndrome inflammatoire

 résistance aux AINS

 tabagisme actif

– progression radiologique vers l'ankylose

– moindre réponse aux biomédicaments anti-TNFα

– risque surajouté d’IReC (TVO ajouté au TVR dû aux ankyloses costo-vertébrales) – FdR CV classique

 présence de syndesmophytes au diagnostic

(10)

o sources de handicap important :

 ankylose rachidienne

 atteinte des hanches

 atteinte restrictive pulmonaire

Références

Documents relatifs

Ô Sports Équipementier Sportif voit le jour et reprend la main sur les 300 clubs déjà équipés par Ô Rugby, et se tourne vers l’ensemble des pratiques sportives, mais aussi

Même s’il semble exister une baisse de la fertilité spontanée dans la PR, au vu de la littérature et de notre étude, nous avons mis en évidence que le délai de

Ciclosporine et infliximab (et vice versa) dans la RCH sévère réfractaire (Maser at al Clinical Gastro Hepatol 2008)... Ciclosporine et infliximab (et vice versa) dans la RCH

les maladies cardiovasculaires sont courants chez les patients atteints de spondyloarthrite ankylosante et de rhumatisme psoriasique [1,2,3,4].L’hypertension, la dyslipidémie,

La spondyloarthrite ankylosante (SA) est un rhumatisme inflammatoire chronique qui représente la forme la plus fréquente des spondyloarthropathies, Cette revue de la

Toutefois, ils ne sont indiqués pour le traitement des formes actives de spondyloarthrite qu’après échec d’au moins trois AINS pendant trois mois , échec des gestes locaux

» Les résultats de l’étude TICOPA ne peuvent que nous encourager à aller dès maintenant vers le “treat to target” dans la prise en charge des patients atteints de

• Mutations pour norovirus, circulation importante de souches diverses pour rotavirus. • La mortalité reste identique malgré ces diversités et repose uniquement sur le