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La cause la plus fréquente de diarrhée de l’enfant et de l’adulte Existe-t-il un risque d’épidémies sévères par des souches mutantes ?

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Texte intégral

(1)

NOROVIRUS

La cause la plus fréquente de diarrhée de l’enfant et de l’adulte

Existe-t-il un risque d’épidémies sévères

par des souches mutantes ?

Dominique GENDREL

Hôpital Necker

(2)

Les mutations virales engendrant des souches pathogènes sont frèquentes

Grippe

Enterovirus

etc …..

Et les virus des gastroentérites

rotavirus, norovirus ?

(3)

OMS 2008 Mortalité : 8 795 000 enfants < 5 ans

Lancet, Mai 2010

49% des morts surviennent dans 5 pays

Inde, Nigeria, Zaire, Pakistan, Chine

Diarrhées 1 336 000 morts < 5 ans dont 500 000 dues au rotavirus

et 50 000 au norovirus

(4)

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 0

10 20 30 40 50

rotavirus

bact & viro neg

salmonelles

Age (mois)

Hospitalisation pour gastroentérite aigue communautaire

St Vincent de Paul 1/1/1997-31/12/2001

18m-3ans

> 3 ans

ne figurent pas sur le graphique :

8 Shigelles et 21 Campylobacter jejuni

936 explorés / 955 hospitalisés

Rotavirus : 50.9 %

(5)

Rotavirus Astro Adeno Sapporo Norwalk P lusieurs Inconnu

Tous épisodes n = 806

XL Pang, T Vesikari, JID 2000

Sévère >14

Modéré 8-10

Rotavirus et Calicivirus

Intermédiaire 11-13

SCORE de VESIKARI

n = 56

n = 106

n = 173

Les diarrhées à Rotavirus sont plus sévères que les diarrhées à

Calicivirus (Noro et Sappo) mais se voient uniquement chez les jeunes enfants

(6)

Virus 66,7 % :

Rotavirus 240 (52,5%)

Norovirus 55 (12,03%)

Adénovirus 16 (3,5%)

Astrovirus 7 (1,5%)

Aïchivirus 4 (0,9%)

Sapovirus 2 (0,4%)

Bactéries 6,8% :

Salmonelles 13

Campylobacter 13

Shigelles 4

Shig + salm 1

Coinfections

Virus – virus 16 Virus-Bactérie 6 Bactérie-Bactérie 1

Eur J Clin Microb Inf Dis

2011, 3 : 361-8

Norovirus

à l’origine des

hospitalisations en pédiatrie pour GEA

( Allemagne, Turquie , Pays-Bas, Angleterre, etc …)

10 à 18%

Cibler le rotavirus

pour réduire le nombre d’hospitalisations pour diarrhée sévère

(7)

85 % des enfants hospitalisés

pour GEA ont < 2 ans

Rotavirus (52,5%)

Norovirus (12,03%)

Adénovirus (3,5%)

Eur J Clin Microb Inf Dis 2011, 3 : 361-8

On peut estimer que les NOROVIRUS sont cause de 30% des GEA simples avant 2 ans

50% des GEA simples entre 2 et 10 ans 60% des GEA simples de l’adulte

Les diarrhées à norovirus sont beaucoup plus fréquentes que les diarrhées à rotavirus

mais beaucoup moins sévères

(8)

Aucun génotype de Rotavirus n’est plus pathogène que les autres

La mortalité par rotavirus est uniquement due au retard d’accès aux soins chez un patient à risque

2007

2008

(9)

Mortalité par norovirus

Sujets âgés en maison de retraite +++

USA : ROTAVIRUS 100 morts/an en 2000

30 morts/an en 2010

Tous < 5 ans

USA : NOROVIRUS

200 à 400 morts/an

90% > 65 ans

GII.4 ou apparentés

JAMA 2012 , Emerg Inf Dis 2013

Norovirus cause indirecte de décès par décompensation de pathologie chronique

si > 65 ans Pediatrics 2007

PIDJ 2011

(10)

GII: 19 génotypes

GI: 8 génotypes

Diversité génétique des Norovirus et sévèrité

Norovirus humains : GI, GII et GIV

Aucune transmission de l’animal à l’Homme

Environnement, Alimentaire

>80% des épidémies

GII.4

Epidémies sévères

La mortalité par Norovirus est due à 90 % au GII.4 dans les maisons de retraite et à 60% dans la population

générale (retard des soins)

(11)

Les norovirus ne sont infectants que s’ils peuvent se fixer

à des récepteurs glycaniques présents sur les cellules intestinales et appartenant à la famille des groupes sanguins ABO

(en particulier Lewis +)

Chez les non-sécréteurs, ils ne sont pas pathogènes car ils ne se fixent pas

Le caractère « non sécréteur » varie avec les populations et l’âge

Gène FUT2 (fucosyltransférases)

contrôle les enzymes de production

de l’antigène H des groupes sanguins

Mutations virales au niveau des ligands portés

par le norovirus

(12)

Le « système d’adhérence moléculaire » des ligands des GII.4 mute fréquemment et les mutants se répandent partout

Les souches deviennent-elles plus pathogènes ? Allons-nous vers une plus grande fréquence

des infections sévères à GII.4 dans la population générale ?

P Pothier ,CNR Virus entériques, Dijon

(13)

Surveillance GEA à norovirus Allemagne 2001-09

• 856 539 cas estimés

• 130/100 000 en population

< 5 ans 430/100 000

> 75 ans 593/100 000

• Hospitalisation

8 à 19% des cas communautaires

• Mortalité 0,05/100 000 et 0,5/ 100 000 > 75 ans

Estimation : 45 à 60 décès /an dont 80% > 75 ans

• 31 644 épidémies

32% dans hôpitaux 28% maisons retraite 24% familles

10% crèches et écoles

• GII.4

85 % épidémies hôpital

82% épidémies maison retraite 70% mortalité (?)

Epidemiol Infect 2014

Pas d’augmentation de mortalité et morbidité malgré

l’augmentation des mutations de GII.4

(14)

Aux USA, malgré l’apparition constante de nouveaux mutants GII.4, la gravité des épidémies à norovirus n’augmente pas

Emerging Infectious Diseases 2013

(15)

L’avenir : des questions !

• Mutations pour norovirus, circulation importante de souches diverses pour rotavirus

• La mortalité reste identique malgré ces diversités et repose uniquement sur le retard d’accès au soin chez des patients fragiles

• Donc tout repose sur la prévention et les soins

• Faut-il organiser une surveillance des souches ?

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