HAL Id: jpa-00208526
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Submitted on 1 Jan 1976
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Mesure de la structure hyperfine des niveaux
quadruplets 1s2 2s 2p(3P°)-3p 4D et -3d 4F° de 14NIII
J.L. Subtil, P. Ceyzériat, A. Denis, J. Désesquelles
To cite this version:
J.L. Subtil, P. Ceyzériat, A. Denis, J. Désesquelles. Mesure de la structure hyperfine des niveaux
quadruplets 1s2 2s 2p(3P°)-3p 4D et -3d 4F° de 14NIII. Journal de Physique, 1976, 37 (11), pp.1299-
1305. �10.1051/jphys:0197600370110129900�. �jpa-00208526�
MESURE
DELA STRUCTURE HYPERFINE DES NIVEAUX QUADRUPLETS 1s2 2s 2p(3P°)-3p 4D ET -3d 4F° DE 14NIII
J. L.
SUBTIL,
P.CEYZÉRIAT,
A. DENIS et J.DÉSESQUELLES
Université de
Lyon I,
Laboratoire deSpectrométrie Ionique
et Moléculaire(*) Campus
de la Doua69621
Villeurbanne,
France(Requle
20 avril1976,
révisé le9 juin 1976, accepte
le14 juin 1976),
Résumé. 2014 L’étude expérimentale de la structure hyperfine des niveaux de termes spectraux
3p 4D
et 3d 4F° de 14NIII a été réalisée par la technique du faisceau lame. Les résultats obtenus permettent de déduire les constantes de structurehyperfine
AJ. Ainsi, pour le niveau 3p 4D :et pour le niveau 3d 4F° :
et
Chacune de ces constantes est exprimée théoriquement au moyen des paramètres
monoélectroniques 03C822s(0),
r-3>~2p et
r-3>~3p
ou r-3 >3d. La comparaison des valeurs déduites de l’expérienceaux paramètres
monoélectroniques déterminés par calcul Hartree-Fock est satisfaisante sauf pour le terme de contact du niveau 3d 4F°. En effet, dans ce cas, la valeurexpérimentale
est
légèrement
supérieure à la valeur théorique (6,95 u.a.). Cet écart indiquerait la nécessité d’inclure la contribution due à lapolarisation
du coeur 1s2.Abstract. 2014 The
hyperfine-structure
of the 3p 4D and 3d 4F° levels of 14NIII has been studied by the beam-foil technique using the zero-field quantum beat method. Theexperimental
resultsallow us to deduce the
hyperfine-structure
constants Aj :2014 For the 3p 4D level
2014
For the 3d 4F° level
Each of these constants can be
expressed by
means of one of the electron parameters03C822s(0),
r-3 >
~2p
and r-3>3p or r-3 >3d. Comparison
betweenexperimental
and Hartree-Fock values shows good agreement except for the contact term of the 3d 4F°level,
where theexpérimental
value
03C822s(0)
= 7.47 ± 0.13 a.u. isslightly higher
than the theoretical value (6.950 a.u.). The dis-crepancy would indicate the
non-negligible
influence of thepolarisation
of the core 1s2.Classification
Physics Abstracts
5.230
(*) Associe au C.N.R.S.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0197600370110129900
1300
1. Introduction. - Les
developpements
de la techni- que du faisceau-lame(Beam-foil Spectroscopy)
ontpermis,
apartir
de l’observation de battementsquantiques,
la mesure de la structure fine ou de lastructure
hyperfine
de divers ions.Depuis
lespremiers
travaux sur
1’hydrogene [1],
1’helium[2],
de nom-breuses
experiences
ont faitl’objet
depublications
dont les references sont not6es dans
plusieurs
revuesbibliographiques [3, 4, 5].
L’observation des batte- mentsquantiques
enchamp nul, g6n6ralement
aiseepour les elements
16gers,
devient tres souvent delicate pour des ions de massesplus
6lev6es.Cependant,
des
experiences
r6centes sur le carbone13CII
etIII
[6]
ainsi que sur 1’azote14NIV [7, 8],
tendent àd6montrer que la
technique
utilis6e resteapplicable
pour la determination de structures fines ou
hyper-
fines dans le cas d’atomes de masses
importantes
fortement ionises. Dans ce
travail,
la m6thode des battementsquantiques
enchamp
nul a ete utiliseeen vue de la determination de la structure
hyperfine
des 6tats excites
1 s2
2s2p(3P°) 3p 4D
et1 sz
2s2p(3P°)
3d 4F° de 1’atome d’azote doublement ionis6.
L’interpr6tation th6orique
des r6sultats est faiteen calculant la structure
hyperfine
des niveauxd’6nergie
au moyen des constantesmono6lectroniques
relatives aux electrons
2s, 2p, 3p
ou 3d. Les contri- butionsmajeures proviennent
des couches incom-pletes
2s et2p.
La contribution faible due aux effets de correlation entreelectrons,
telle que lapolarisation
du coeur
1 s2
n’a pas ete introduite. Lacomposante quadrupolaire
a ete calculee mais donne une contri- butionn6gligeable
dans tous les cas.2. Considerations
th6oriques.
- Les battementsquantiques caract6ristiques
de la structure fine ouhyperfine
du niveausup6rieur
d’une transition radia- tive se traduisent par une somme de fonctions tri-gonom6triques superposees
au declinexponentiel
de 1’etat excite
produit
par l’interaction faisceau- lame. Plusieursdescriptions th6oriques
des batte- mentsquantiques
ont eteexpos6es,
enparticulier
par Macek
[9],
mais les memes r6sultatspeuvent
etre obtenus defaqon plus
condens6e en utilisant le formalisme de la matricedensit6,
sur une based’op6-
rateurs tensoriels irreductibles dans
1’espace
de Liou-ville
[2, 10].
2.1 INTENSITP DE LA LUMIERE tmise. - L’intensité lumineuse emise par les atomes
excites,
par united’angle
solide dans une direction donnee et pour unepolarisation
is’exprime
par :ou la constante
No depend
des conditionsexp6rimen-
tales. L’6volution de
l’op6rateur
densitea(t)
faitintervenir la duree de vie i =
ilr
du termesup6rieur
et le Hamiltonien
JCo
en 1’absence duchamp
derayonnement :
a est la matrice d’excitation resultant du passage des ions au travers de la feuille. Afin d’utiliser les
sym6tries
de1’experience, 1’operateur
densite estd6velopp6
sur la base desop6rateurs
tensorielsirreductibles { Tq(k’) } :
La matrice de detection
D(g)
est d6finie au moyen descomposantes
standards de la matrice densite duphoton 03A6kq(e).
La th6orie est
d6velopp6e
dans1’hypothese
d’uneexcitation
ind6pendante
desspins
S et I de l’atome.A la suite de 1’excitation
impulsionnelle
desions,
les sous-niveaux de 1’6tat excite sont
peuples
s6lec-tivement :
L’expression
de l’intensit6 est 6tablie ensupposant :
- le
couplage (LS) respect6,
- le transfert
d’alignement
par cascadenul,
- aucun
m6lange
entre structure fine ethyperfine.
Ainsi,
il vient :K ,
avec les fonctions
M(t)
d6finies par : FF’JLe nombre
quantique Lo
définit le niveau inferieur de la transition. La consideration dessym6tries simplifie beaucoup
cetteexpression.
Eneffet,
par rotation autour dufaisceau, 6
resteinchangé,
cequi implique
que seuls lesLQO
sont diff6rents de 0. Deplus,
lasym6trie
de reflexion pour toutplan passant
par le faisceau d’ions se traduit par :
Ainsi seules les fonctions
co
avec n =0, 1,
..., Lne sont pas nulles. Les fonctions
0’(g)
sont d6finiespour K
=0,
1 et 2. n reste donc dans1’expression (3)
les
produits
La
partie
modul6eM(t)
est obtenue apartir
de(6)
avec F = F’ pour une valeur de J donn6e.
Ainsi,
en
polarisation
lin6aire suivant un axeparall6le
à1’axe du faisceau
d’ions,
l’intensit6 lumineuse s’6criten calculant
num6riquement
les coefficientsfigurant
dans les
equations (5)
et(6).
a)
Pour le niveau3p
4D :avec
b)
Pour le niveau 3d’F’
avec
La somme des coefficients des
expressions
deM(t)
est dans chacun des cas
prise 6gale
a 100. Lesquantit6s OFF,J correspondent
aux 6carts de structurehyperfine
pour le niveau
superieur
de la transition. Ces ecartsse d6duisent de
1’6nergie
des niveaux dumultiplet exprim6s
par :avec
La connaissance des
frequences
de battementpermet
de d6duire les constantes de structurehyperfine.
2.2 DETERMINATION
THTORIQUE
DE LA STRUCTURE HYPERFINE. - Le calcul de la structurehyperfine
d’unsysteme atomique
acinq
electrons tel que NIII1 s2
2s 2pnl
devientrapidement
fastidieuxlorsque
le nombre d’interactions
prises
en consideration augmente. Deplus, lorsque
structures fines ethyper-
fines sont du meme ordre de
grandeur,
ladiagonali-
sation du Hamiltonien devient n6cessaire. Dans le cas
contraire,
les elements nondiagonaux peuvent
etrenegliges
et1’6nergie WF
d’un niveau Fs’ecrit,
enomettant les
Wj :
Cette
expression
estdiagonale
en J etn6glige
lesinteractions de
configurations.
Le Hamiltonien de structurehyperfine XF repr6sente
la somme desop6rateurs
d’interactiondipolaire magn6tique
et qua-drupolaire electrique.
a)
Interactionmagngtique dipolaire
uB est le
magn6ton
deBohr,
PN le
magn6ton nucl6aire,
JlI la valeur du moment
magn6tique
nucl6aire donne par les tables.I est le
spin
du noyau6gal
a 1 pour 14N.En notant
symboliquement ri- 3 > l’int6grale
radiale d’un 6lectron i avec
li :0
0 etg/f(0)
laprobabi-
lite de
presence
au noyau d’un electron ns(li
=0),
Ni
l’ecriture tensorielle de
Ni est
la suivante :r3i
Les
composantes
del’op£rateur
tensorielC(2)
sontproportionnelles
auxharmoniques spheriques
derang 2 pour 1’electron i. En
supposant
J et I bons nombresquantiques,
il vient :ou y
repr6sente
tous les electrons de laconfiguration.
La m6thode habituelle de reduction d’un element de matrice r6duit
permet
d’obtenir pourWF
une sommede termes dont les elements de matrice r6duits
dependent
seulement des nombresquantiques
dechaque
electron.1302
b)
Interactionquadrupolaire électrique. - L’ex- pression
de l’interactionquadrupolaire 6lectrique
peut etre ecrite sous la forme d’un
produit
scalairede deux
operateurs tensoriels,
l’unelectronique Ce(2)
et 1’autre nucl6aire
C.(2) [11] :
En
remplaçant re3 >
par la valeur en uniteatomique
foumie par un calcul Hartree-Fock avecQ
=10-26 cm’ [12],
le calcul montre que 1’effet de l’interactionquadrupolaire
sur les diff6rents 6carts de structurehyperfine
ne conduitqu’a
desd6pla-
cements de l’ordre du
MHz,
faibles devant l’incerti- tude sur les r6sultatsexp6rimentaux.
c) Expressions
des constantesAj.-
- La réduction de1’6quation (18)
au cas des 6tats excites consid6r6s introduit lesparam6tres mono-electroniques
- Pour le niveau
3p
4Ddans
laquelle
les seules valeurs a donner a J sont5/2
et
7/2 (formule (9)).
aj et3J
nedependent
que des nombresquantiques
orbitaux et despins
des electrons de laconfiguration.
Cesquantit6s
sont donn6esdans le tableau I.
TABLEAU I
Coefficients
aJ etBj
de laformule (20) exprimés
enMHz/u . a.
- Pour le niveau 3d
4F°
avec J =
3/2, 5/2, 7/2
et9/2.
Les coefficients calcul6s sont classes dans le tableau II.Remarquons
leursvariations
lorsque
J diminue : alors queflj
et yj augmentent, lephenomene
inverse seproduit
pour ajqui prend
une valeur tres faible pour J =5/2
etdevient meme
n6gatif lorsque
J =3/2.
Cetteparti-
cularite se traduit par un
rapprochement
des niveaux de structurehyperfine
pour J =5/2
et une inversiondans l’ordre des valeurs de F pour J =
3/2 (Fig. 2).
TABLEAU II
Coefficients
aJ,PJ
et YJ de laformule (21) exprimés
en
MHz/u.
a.3.
Dispositif experimental.
- L’acc&16rateur Van de Graaff2,5
MeV du Laboratoire a ete utilise pourproduire
les ions14N+.
Cesparticules
acc6l6r6essont doublement ionis6es et excit6es en passant a tra-
vers une feuille de carbone
d’6paisseur 10 ± 2 Jlg/cm2 plac6e perpendiculairement
au faisceau.L’6nergie
des ions acc6l6r6s est calibr6e au moyen de reactions
A121(p, y).
La vitesse desparticules
est reduite a causede la perte
d’6nergie
dans la feuillequi
peutetre evaluee,
apartir
des tables de L. C. Northcliff et R. F.Schilling [13].
Lapression
r6siduelle dans la chambred’experience repr6sent6e
sur lafigure
1doit etre maintenue a
quelque
10-6 torr. A ceteffet,
unpiege
refroidi estplace
entre la pompe à diffusion d’huile et la chambre. Cedispositif
ralentitle
vieillissement
des feuilles de carbone enpi6geant
la
plupart
desimpuret6s
telles que lescomposes organiques provenant
des pompes secondaires etprinaaires.
Ledeplacement
sous vide du support des lames minces est assure par un moteur pas a pas à commande6lectronique.
Autotal,
12 cibles solidesminces peuvent etre
plac6es
sur le parcours du faisceauionique
d’intensit6 3uA.
Le
systeme optique,
lesyst6me
de detection et1’electronique
decomptage
utilises sontrepr6sent6s
sur le schema
general
de lafigure
1. Le temps de comptage desphotons
pourchaque position
de laFIG. 1. - Dispositif experimental.
cible est normalise sur l’intensit6
ionique
du faisceaud’ions ou sur le nombre total de
photons
6mis auvoisinage
imm6diat de la cible.4. R6sultats
experimentaux.
- Les transitions 2s2p
3s ’P’-2s2p 3p
4D(4
515A)
et 2s2p 3p
4D-2s
2p
3d 4F°(4
861A)
de NIII sont intenses en spec-troscopie
de faisceaux d’ions entre 1 et 2MeV;
leurs dur6es de vie sont relativementlongues,
voisinesde 20 ns
[14].
A cause de lapresence
de cascades de niveauxatomiques plus
6lev6s de vies moyennes courtes, les courbes de declin sepr6sentent
comme ladiff6rence de deux
exponentielles
et tournent leur concavite vers le bas. Comme le montre lafigure 2,
les 6carts entre niveaux de structurefine,
donn6spar les tables de C. Moore
[15] atteignent plusieurs
dizaines de cm-1 pour les niveaux 3d 4F° et
3p 4D.
FIG. 2. - Representation schematique des niveaux atomiques 6tu-
di6s dans NIII. La structure fine indiquee en cm -1 est très grande
vis-A-vis de la structure hyperfine. Pour le niveau 3d4 F°, l’ordre des nombres quantiques F est inverse lorsque J = 3/2. La structure hyperfine du niveau 3p 4F est mesuree seulement pour J = 7/2
et 5/2.
4.1 ETUDE DU NIVEAU
3p
4D. - Lafigure
3repr6-
sente la modulation obtenue pour le niveau
3p
4D.La lame
mince, deplacee
de 450 Nm entrechaque point
de mesure, est traversee par le faisceau d’ions 14N+d’cnergie
2 MeV. Les resultatsexp6rimentaux
deduits de
1’analyse fr6quentielle
de la modulation sontgroupes
dans le tableau III. La relativesimplicite
de la transformee de Fourier de la
figure 4,
ou appa- raissent troisfrequences
vers970, 1 390
et 1 760MHz,
peut etreexpliqu6e.
Eneffet,
les formules(8)
et(9)
FIG. 3. - Battements quantiques pour le niveau 3p 4D. La modu-
lation obtenue après soustraction de la courbe de declin est ajustee
par une methode de moindres carres a une somme de cosinus repr6-
sentant les composantes de plus fortes intensites. Au voisinage de
la feuille, le porte-cible masque une partie du faisceau lumineux,
ce qui rend impossible 1’observation du d6but de la modulation.
FIG. 4. - Analyse de Fourier de la modulation pour le niveau 3p 4D de NIII. Les deux composantes principales du signal ont comme frequences 1 390 ± 15 MHz et 1 760 ± 20 MHz. La partie hachu-
ree represente la puissance spectrale obtenue au moyen de la methode
d’entropie maximum pour les memes donnees. La resolution en
frequence est bien superieure dans la deuxi6me analyse mais il
n’est pas possible de distinguer deux battements a 1 390 MHz.
Notons que l’intensit6 des composantes pour le spectre d’entropie
maximum n’est pas donnee par la hauteur du pic mais par 1’aire de la partie hachuree.
indiquent
que le nombre defrequences
observablesse réduit t a 4 a cause de la nullit6 des
amplitudes
desmodulations
correspondant
a J =1/2
et J =3/2 (nullite
accidentelle pour ce derniercas).
En outre, le calcul montre que deux de ces quatrefrequences
sont tres voisines et de l’ordre de 1 390 MHz. Une
analyse plus
fine des donnees a ete tent6e par la m6thoded’entropie
maximumd6velopp6e
en Geo-physique [16, 17].
Caracterise par une meilleure resolution que la transform6e de Fourier et par unrapport signal/bruit élevé,
lespectre
depuissance
obtenu ne permet pas
cependant
de trouver deuxcomposantes vers 1 390 MHz. A 2 300 et 3 100
MHz,
deux battements de tres faibles intensitesemergent
du bruit de fond dans le spectre de Fourier et peuvent etre relies aux modulations
Qg S 7
etQ7 3 S d’amplitudes
222 -2-2i
tres faibles.
De
1’experience
ainsirealisee,
il estpossible
ded6duire les valeurs absolues des constantes
A5/2 et
A7/2
tres voisines l’une de 1’autre. Les coefficients1304
TABLEAU III
Risultats
expirimentaux
obtenus pour le niveau3p
4D. La dernière colonne est diduite de1’expression
de l’intensiti de la lumière émise
( formules (8)
et(9)).
L’abreviation T.f.
indique
une intensite trèsfaible.
figurant
dans le tableau I 6tant touspositifs,
lesconstantes
A5/2
etA7/2
sont n6cessairementpositives.
Dans le tableau
V,
les valeursexp6rimentales
deparam6tres mono-6lectroniques
sontcompar6es
auxvaleurs
th6oriques
d6termin6es par un calcul Hartree- Fock. Les commentaires concernant les valeurs obte-nues sont donn6s dans la discussion.
4.2 ETUDE DU NIVEAU 3d
4po.
- La modulation observ6e a 4 860A (Fig. 5) d’apparence plus compli- qu6e
quepr6c6demment
a eteanalys6e
en effectuantla transform6e de Fourier
presentee
sur lafigure
6.Il
apparait
nettement sur cettefigure
huitfrequences
de battement
correspondant
auxcomposantes
spec- trales lesplus
intensesparmi
l’ensemble des douzepul-
sations donn6es par la th6orie
(formule (11)).
Letableau IV rassemble les r6sultats
experimentaux
fournis par 1’etude du niveau 3d
4F°.
L’identificationpropos6e
reposeprincipalement
sur lacomparaison
du
spectre
de Fourier(Fig. 6)
avec1’expression
FIG. 5. - Representation des battements quantiques du niveau
3d 4F’ de NIII. L’exp6rience a 6t6 realisee a une 6nergie de 2 MeV
et la distance entre deux points successifs est 150 pm.
FIG. 6. - Analyse de Fourier de la modulation repr6sent6e sur
la figure 5. Les huit principales composantes correspondent aux
battements quantiques entre niveaux hyperfins F et F’ de chacun des niveaux de structure fine J.
th6orique
donn6e par h formule(11).
Afin de confir-mer les r6sultats
obtenus,
des mesures ont 6t6 r6alis6es aplusieurs energies
du faisceau incident ainsi que pour diff6rents pas de translation de la feuille de carbone. Les marges d’erreur affect6es auxfrequences
mesur6es du tableau IV tiennent compte de l’incer- titude sur
1’analyse
de Fourier ainsi que sur la vitesse des ions. Entre 200 et 700MHz,
l’incertituded’analyse
est
pr6pond6rante. L’exploitation
des r6sultatsexp6-
TABLEAU IV
Résultats
expérimentaux
obtenus pour le niveau 3d’F’.
La dernière colonne est déduite del’expression
de l’intensite de la lumière imise
( formules (10)
et(11)).
rimentaux met a
profit
les variations des coefficients aJ,BJ
et yj desexpressions (21).
Cesyst6me
de quatreequations
estcompatible
dans la mesure ou la cons-tante
A312
estnegative
et ilpermet
de determiner les troisparam6tres ql2.(O), 2 r- 3 >2p
et( r- 3 > 3d
avecune
precision
meilleure que dans le casprecedent,
comme le montre le tableau V.
5. Discussion. - Les r6sultats rassembl6s dans le tableau V montrent tout d’abord que les
parametres mono-6lectroniques
des electrons 2s et2p
ont desvaleurs
comparables. N6anmoins,
pour le niveau3p 4D,
la contribution du terme de contact de Fermi(electron 2s)
estpr6pond6rante (85 %
de la valeurde
A7/2
et 75%
de la valeur deA5/2).
Cetteremarque
est
6galement
vraie pour le niveau 3d4F°,
sauf pour J =5/2.
Dans ce cas la contributionpr6pond6rante
est celle due a l’interaction
dipolaire
pour 1’electron2p, qui
atteintapproximativement 76 %
de la valeurde
AS/2.
Cetteparticularite permet d’obtenir ( r-3 >2p
avec une
precision
meilleure que 10%.
Les deuxvaleurs
exp6rimentales
obtenues pour leparametre
§§22s(0)
sontcoh6rentes,
avec uneprecision
meilleureque 2
%
dans le cas leplus
favorable. Lacomparaison
des
param6tres mono-6lectroniques exp6rimentaux
et
th6oriques
pour les electrons 2s et2p
sont en bonaccord,
a1’exception
de laprobabilite
depresence
au noyau
ql 2s(O)
d6duite de 1’6tude du niveau 3d ’F’qui
estsuperieure
a la valeur calculee d’environ 7%.
Cette diff6rence
signifie peut-etre
que dans la valeurth6orique,
il faut inclure une contribution nonn6gli- geable
telle que lapolarisation
du coeur1 s2,
donc uneTABLEAU V
Les
paramètres mono-electroniques relatifs
aux élec-trons
2s, 2p, 3p
et 3d sontexprimés
en unitesatomiques.
correction du second ordre due aux effets de corr6- lations entre electrons.
Les interactions
dipolaires
pour les electrons 3d et3p
sont toutes deux a la limite des effets nonn6gli- geables, compte
tenu de laprecision
des r6sultats.Ainsi les valeurs
exp6rimentales
desint6grales
radialesr-3 > 3d et r-3 >3p
donnent seulement un ordre degrandeur
de cesquantit6s.
Les r6sultats auraient sans doute ete
am6lior6s,
pour le niveau
3p 4D,
par la connaissance des cons- tantes de structurehyperfine A1/2 et A3/2.
La mesurede ces constantes devrait etre
possible
par cetter technique,
mais en modifiant lageometrie
de1’exp6-
rience. En
effet,
si on incline la cible par rapport a la direction du faisceaud’ions,
on faitapparaitre
dans1’expression
de l’intensit6 enplus
des composantes tensorielles de rang k = 0 et k = 2 les tenseurs derang k
= 1[18-21].
6. Conclusion. - L’etude des battements
quanti-
ques obtenues par la
technique
du faisceau lame adonc
permis
la mesure de la structurehyperfine
desetats excites
1 s22s 2p(3P°)3p4D
et1 s22s2p(3pO)3d4FO
de 1’atome d’azote doublement ionis6. Une telle etude montre que les 6carts
hyperfins
sont de l’ordre dugigahertz,
soit environ 33 mK. Ainsi pour deslongueurs
d’onde voisines de 5 000A,
une etudespectroscopique
des raies par les m6thodes conven-tionnelles avec un
pouvoir
de r6solution R = 500 000ne
permet
pas de mesurer la structurehyperfine.
Il serait necessaire de
multiplier
par un facteur 100 cette valeur de R pour obtenir des resultats compa- rables. Notonscependant
que les raies observ6es et enparticulier
celle a 4 515A pourrait
certainement etre reetudiee avec uneprecision
sans doutesuperieure,
au moyen d’une excitation selective du faisceau d’ions par un
rayonnement
laser. La difficult6 essentielle d’une telleexperience
reside dans l’obtention de 1’azote doublement ioniseprepare
dans un 6tatpropice
a 1’excitation laser.
Remerciements. - Les auteurs tiennent a remercier tout
particulierement
M.Dufay
pour de fructueuses discussions tout aulong
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