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Pompage optique des atomes métastables 199Hg(6 3P 0) en phase vapeur
B. Lahaye
To cite this version:
B. Lahaye. Pompage optique des atomes métastables 199Hg(6 3P 0) en phase vapeur. Journal de
Physique, 1974, 35 (7-8), pp.541-545. �10.1051/jphys:01974003507-8054100�. �jpa-00208180�
POMPAGE OPTIQUE DES ATOMES MÉTASTABLES 199Hg(6 3P0)
EN PHASE VAPEUR (*)
B. LAHAYE
Laboratoire de
Spectroscopie Atomique (**)
de l’Université deCaen, 14032 Caen, Cedex,
France(Reçu
le18 février 1974)
Résumé. 2014 La résonance
magnétique
des atomes métastables 63P0
de199Hg, optiquement pompés
enphase
vapeur, a pu être observée enpeuplant
le niveau 63P0
par collisions entre atomes de mercure dans l’état 63P1
et molécules d’azote. Lalargeur
des courbes de résonance apermis
dedéterminer le temps de relaxation de l’orientation de ces métastables en fonction de la
pression
d’azote et du nombre d’atomes de mercure par cm3.
Abstract. 2014 The
magnetic
resonance of the metastable 63P0
atoms of199Hg optically pumped
in a vapour has been observed. This level is
populated by
means of collisions between199Hg
atomsin the 6
3P1
state andnitrogen
molecules. The relaxation time of these metastable atomsorientation,
derived from the width of the resonance curve, is
given
as a function ofnitrogen
pressure and of mercury atomsdensity.
Classification Physics Abstracts
5.235 - 5.250
Dans une
expérience
de pompageoptique
réaliséesur un
jet atomique
de mercure naturel[1], [2],
nousavons mesuré le facteur de Landé du niveau métas- table
63P0 (Fig. 1)
desisotopes 199Hg
et201Hg
en observant sa résonance
magnétique.
Les résultatsexpérimentaux
ont confirmé lesprévisions théoriques : compte
tenu de l’interactionhyperfine
entre leniveau 6
3P0
d’unepart
et 61P1,
63p
1 d’autrepart,
le facteur de Landé du niveau 63P0
est considérablement différent de celui du niveau fondamental
6 So
des mêmesisotopes (environ 1,8
foisplus grand).
Mais cesexpériences
surjet atomique
nepermettaient
pas de mesurer des sectionsefficaces de
collision,
d’où l’intérêt de réaliser le pompageoptique
du niveau 6’P,
enphase
vapeur.Des essais dans ce sens avaient été tentés sans
succès,
enparticulier
dans notre laboratoire[3].
Nous avons été
encouragés
à faire une nouvelle ten-tàtive
par les travaux récents de J.-P. Barrat et D. Vienne-Casalta(1) qui
ont trouvé une valeurélevée,
de l’ordre de 75A2,
pour la section efficace amd’échange
de métastabilité entre deux atomes demercure
Hg,
etHg2 :
FIG. 1. - Niveaux d’énergie de Hg :
---> : Hg(6
3pl)
+ N2(V = 0) -> Hg(63po)
+ N2(r = 1).(*) Le sujet de cet article fait partie d’une thèse de Doctorat d’Etat (Pompage optique des atomes métastables 6
3Po
et 63 P2
du mercure : n° CNRS AO 9359) devant être soutenue à Caen.
(**) Associé au C. N. R. S.
(’)
Nous remercions vivement ces auteurs de nous avoir commu-niqué leurs résultats avant publication. Nous remercions également
le Professeur J.-P. Barrat pour des discussions fructueuses.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE. - T. 35, N° 7-8, JUILLET-AOUT 1974
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01974003507-8054100
542
Il semble donc
possible
d’attribuer l’échec des tentativesprécédentes [3]
au fait que les collisionsd’échange
de métastabilité détruisaienttrop rapi-
dement l’orientation créée par pompage
optique
sur le niveau 6
3p0.
Tenantcompte
de cettehypo- thèse,
nous avons diminué lapression
de vapeur demercure pour obtenir un pompage
optique
efficacedes métastables 6
3P0.
Notreexpérience
a effective-ment réussi et le but de cet article est d’en décrire les
premiers
résultats : sections efficaces de destruction de l’orientation du niveau 63Po
par collisions contre des atomes de mercure fondamentaux et contre des molécules d’azote.1.
Technique expérimentale.
- Nous avonsopéré
avec du mercure
naturel,
dans une cellule en silicereliée à un bâti à vide
permettant
d’introduire despressions
connues d’azote.1.1 EXCITATION OPTIQUE. - 1.1.1 1
Peuplement
duniveau 6
3po.
- Il sefait,
àpartir
du niveau 63p 1,
par transfert lors de collisions avec des molécules d’azote
(Fig. 1).
FIG. 2. - Schéma du montage : L1, L’, : faisceau de peuplement
du niveau 6
3P0.
L2, L2 : faisceau de pompage. L3 : faisceau de détection.Deux arcs -
L1, L’
- àenveloppe
de vycor(Fig. 2),
illuminent la cellule C. Leur faisceau traverse deux
cuves en silice - l’une renfermant
du
chlore gazeux, l’autreremplie
d’une solution acide de sulfates de cobalt et de nickel - dont le rôle est de bien trans- mettre la raie 2 537A
et d’absorber les raies 2 967 et 4 047A (Fig. 1), qui
détruiraient les atomes 63Po.
L’absorption
de la raie 2 537A
par les atomesHg
(6 ’S.)
lesporte
dans le niveau 63P1.
La méthode de pompage par échelons utilisée dans
notre
expérience
sur les métastablesHg(6 3P2) [4]
ne nous a pas
permis
d’observer la résonancemagné-
tique
des atomes 63P0,
lapopulation
de ce niveauétant insuffisante. Pour
l’accroître,
nous avons utilisé le transfert bien connu[5]
des atomesHg(6 3P1 )
vers le niveau 6
3P0
lors des collisions de ces atomesavec des molécules
d’azote, l’énergie
de vibrationde ces molécules étant assez voisine de l’intervalle 6
3Po-6 3p
1 du mercure. Cephénomène peut
se traduire parl’équation :
v = 0 et v = 1 caractérisant l’état vibratoire de la molécule d’azote dans l’état
électronique
fondamental. avant et
après
la collision. Mais les métastables 63P0
ainsi obtenus ne sont pas orientés.1.1.2 Orientation du niveau 6
3P0.
- Les atomes63P0
étantplacés
dans unchamp magnétique
sta-tique Ho (Fig. 2),
leur orientation s’obtient par des- truction sélective des sous-niveaux Zeeman de l’état 63Po (le spin
nucléairede 199Hg vaut 2) :
la radiation4 047
A 0’+,
émise par les arcsL2, L’2,
est absorbéepréférentiellement
par l’un des sous-niveaux Zeeman(m
=1/2) (2).
D’où un enrichissement relatif du sous-niveau
m = - 1/2.
Cet effet estpartiellement
contre-balancé par le
repeuplement
sélectif de 63Po
lorsde la fluorescence 6
3Po-7 3S1 (le
niveau m =+ 1/2
estfavorisé).
La fluorescence enquestion
a, dans notreexpérience,
une doubleorigine : l’une, inévitable, qui
est lepeuplement
de 73S1
par la lumière de pompage 63P0-7 3 S 1
1 elle-même. L’autre est l’excita- tion de la transition 63p 1-7 3S1
parabsorption
de laraie 4
358 Â ;
ellepourrait
être évitée par unfiltrage
convenable de la lumière des arcs
L2
etL2 (3).
FIG. 3. - Diagramme Zeeman de la raie 4 047 Â. ->- Pompage
par À = 4 047
A,
o-+. --- Retombée radiative sur le niveau 63P0.
1, 2, 3 : Probabilités des transitions.
(2)
La structure hyperfine de la raie 4 047 A des arcs de pompageL2, L2 et de la lampe de détection L3 a été contrôlée à l’interféro- mètre de Fabry-Pérot. Le rapport de l’intensité de la composante
F = -1 2 --> F = -1 2 à
l’intensité de la composanteF = -1 2 -- F = -L 2 a
été trouvé égal à 1,7 pour L2, L2 et à 1,8 pour L3, ce qui montre
que le renversement des raies émises par ces lampes est faible (rap- port théorique égal à 2). Compte tenu des probabilités de transition
, indiquées sur la figure 3, il en résulte un dépeuplement sélectif du sous-niveau m
= 2
au pompage et également une modulation nonnulle de la lumière transmise à la détection.
(3)
Le faisceau émis par L2, L2 n’est pas filtré car, bien que la radiation 4 358 AQ+ crée en principe une orientation des 63Po
inverse de celle cherchée, cette orientation est trop faible pour que
nous ayons pu la détecter avec notre montage.
1.2 DESTRUCTION DE L’ORIENTATION. - Un
champ magnétique
oscillantHl, perpendiculaire
àHo (Fig. 2),
defréquence v
= 65 kHz telle quedétruit l’orientation du niveau 6
3P0.
1.3 DÉTECTION. - La détection de la résonance
magnétique
se fait lelong
de l’axe Ox(Fig. 2).
Unfaisceau
parallèle
delongueur
d’onde 4 047A
circu-lairement
polarisé,
émis par unelampe L3
sans élec-trode contenant
l’isotope 199Hg,
traverse la cellule.Au
voisinage
de larésonance,
sonabsorption (
30%
suivant les
conditions),
est modulée(2)
à lafréquence
v[6].
Le faisceau transmis est focalisé sur un
photomul- tiplicateur (RCA
1P21).
Lacomposante
alternative de la tension aux bornes de la résistance decharge
est,
après amplification, appliquée
à l’entrée d’une détectionsynchrone (Brookdeal 411).
Lesignal
desortie de celle-ci est reçu par un
analyseur
multicanaux(Intertechnique
SA41)
dont lebalayage
estsynchro-
nisé avec celui du
champ Ho.
Laphase
de la détectionsynchrone peut
êtreréglée
defaçon
à obtenir unerésonance en forme de courbe de
dispersion.
La dis-tance Av
(en
unité defréquence)
entre le maximum etle minimum de cette
courbe, appelée largeur, permet
de déterminer letemps
de relaxation de l’orientation des atomes métastables 63P0.
2. Résultats. - 2. 1 SECTIONS EFFICACES DE DES- TRUCTION DE L’ORIENTATION. - 2.1.1 Désorienta- tion des atomes
Hg(6 3Po)
par collisions contre des atomesHg(6 1S0).
- Lafigure
4représente
les lar-geurs des courbes de résonance
magnétique
extra-polées
à intensité nulle duchamp Hi
de radiofré-quence en fonction du nombre n d’atomes de mercure
par
cm3
et pour unepression
d’azote fixe(1,25 torr).
n est déterminé par la
température t
duqueusot
conte-nant la
goutte
de mercure et par latempérature
de lacellule. Nous obtenons une droite à la
précision expérimentale.
Lapente
de cette droite donne uneFIG. 4. - Largeur de la courbe de résonance magnétique, extra- polée à puissance nulle de la radiofréquence, en fonction du nombre
n d’atomes de Hg par cm3, la pression d’azote,
PN2,
étant mainte-nue constante.
section efficace de destruction de l’orientation des atomes
Hg(63P0)
par collisions contre les atomesHg(6 1 SO),
Cette valeur est très
comparable
à la section efficaced’échange
de métastabilité am(de
l’ordre de 75Â’) déterminée,
defaçon préliminaire,
par J.-P. Barrat et D. Vienne-Casalta. Il semble doncplausible
que lacause
largement prépondérante
de destruction de l’orientation des atomes métastables 63P0
de199Hg
soit la destruction de leur excitation par
échange
demétastabilité avec un atome
Hg(6 So) (du
mêmeisotope
ou d’unisotope différent) (4).
2.1.2 Désorientation des atomes
Hg(6 3Po)
par col- lisions contre des molécules d’azote. - Lafigure
5représente
leslargeurs
des courbes de résonancemagnétique extrapolées
à intensité nulle duchamp
deradiofréquence,
en fonction de lapression d’azote,
etpour une
température t
fixe(0 OCI
duqueusot
contenant la
goutte
de mercure.Aux fortes
pressions
nous observons unepartie croissante, rectiligne
aux erreursd’expériences près,
que nous attribuons à la désorientation des atomes 6
3Po
par collisions contre des molécules d’azote. La section efficacecorrespondante
est très faibleCela nous confirme que le moment
magnétique
duniveau 6
3P0, qui
ne contientqu’une
faible contribu- tionélectronique,
est très peu sensible aux influences extérieures.Nous pouvons
rapprocher
ce résultat de celui dePitre et al.
[7] qui
ont mesuré la section efficace de transfert pour le processus inverse de(2) :
FIG. 5. - Largeur de la courbe de résonance magnétique, extra- polée à puissance nulle de la radiofréquence, en fonction de la
pression d’azote, la température de la goutte de mercure étant maintenue constante.
(4)
A priori on s’attend à ce que la section efficace d’échange de métastabilité soit la même quels que soient les isotopes 1 et 2 de Hg intervenant dans la collision décrite par l’éq. (1).544
Ils ont trouvé
Q12
=0,418
x10-3 Assoit
une valeur d’un ordre degrandeur comparable
à la nôtre mais inférieure d’un facteur2,3.
La désorientation des atomesHg(6 3Po)
que nous observons est donc dueen
partie
à la destruction de ces métastables par collisions contre des molécules d’azote. Plusieurshypothèses peuvent
êtreinvoquées
pourexpliquer
ladifférence entre
Q 12
et u.a)
Ou bien des erreursexpérimentales
depart
ou d’autre. Enparticulier
si l’azote que nous utilisonscontient des traces d’une
impureté qui
détruit lesmétastables 6
3P0(CO2, H2, ...),
la section efficace (1’peut
être surestimée.fl)
Ou bien des collisionsadiabatiques (au
sensd’Omont
[8]) qui
désorienteraient les atomes 63P0
de199Hg
sans les détruire. Celapourrait
être dû au faitque la fonction d’onde de l’état 6
3P0
contient unefaible
proportion (= 10-4)
de fonction d’onde63P1,
niveau
qui peut
être désorienté par collision contre des molécules d’azote[9].
y)
Pitre et al.[7] signalent
à la fin de leur article que le processus(3)
fait vraisemblablement intervenir dans le membre degauche
de l’azote dans son niveau vibrationnel v = 1. Dans leursexpériences,
lapression
de vapeur de mercure est très faible
(correspondant
àune
température
duqueusot égale
à -32,OC),
l’inten-sité lumineuse utilisée est sans doute faible et les
pressions
d’azote sont élevées. Les molécules d’azotev = 1 sont donc essentiellement créées par les proces-
sus
thermiques (le
facteur de Boltzmann estégal
à1,2
x10-5 à
300K)
et non pas par la collision décrite parl’éq. (2).
Dans nosexpériences,
les intensitéslumineuses et les
pressions
de vapeur de mercureplus
élevées et les
pressions
d’azoteplus
faibles fontpeut-
être que l’on nepeut plus négliger
les processus de création des molécules d’azote v = 1 par les collisionsHg(6 3p,), N2(V
=0) [11].
Dans cesconditions,
onpeut
avoir un nombre de molécules d’azote dans l’état v = 1supérieur
à ce que l’on aurait àl’équilibre thermique. Or,
le processusreprésenté
parl’éq. (3)
avec au
premier
membreN2(V
=1)
esténergétique-
ment
plus probable qu’avec N2(V
=0).
Il en résulteune section efficace (1’
plus grande
queQ 12.
Il nous est
impossible
de choisir actuellement entreces diverses
hypothèses.
Nous pensonsregarder
pro- chainement si les sections efficacesU(201)
de destruc- tion de l’orientation et del’alignement
des métasta-bles
63P0
de201 Hg
sontégales
entre elles et à celleque nous venons de déterminer pour
199Hg.
Sioui, l’hypothèse fl)
estprobablement fausse ;
sinon elle setrouvera confirmée. Nous pensons
également
repren-dre ces
expériences
en faisant varier l’intensité lumi-neuse des
lampes L1
etLi (Fig. 2),
pourvérifier’
l’hypothèse y).
En dessous de
1,2
torr, lalargeur
des courbes de résonance croîtlorsque
lapression
d’azote décroît.Cet effet est très vraisemblablement dû à la destruc-
tion des métastables 6
3P0
par collisions sur lesparois
de la cellule. Il n’est pasimpossible
que lacourbe de la
figure
4puisse s’extrapoler
enpression
d’azote
nulle,
à unelargeur
de l’ordre de 2 kHz corres-pondant
à la somme desélargissements
par collisionsmercure-mercure
(environ 0,5 kHz)
et par collisions contre lesparois (= v/nd
=1,4 kHz)
où v est lavitesse moyenne des atomes de mercure et d le dia- mètre de la cellule. L’affinement des courbes par introduction d’azote
s’explique
par l’effet de gaztampon qui augmente
letemps
moyen entre deux collisions contre lesparois.
2.2 INTENSITÉ DE LA RÉSONANCE
MAGNÉTIQUE.
-- L’intensité 3 du
signal
de résonance est donnée parl’équation
dans laquelle
. y est le
rapport gyromagnétique
du niveau 63P0,
. r est le
temps
de relaxation de l’orientation dece
niveau,
e
3.
est l’intensité àsaturation, lorsque H, --->
oo.2. 2.1 1 Variation de
Js en fonction
de n. - Pour unepression
donnée d’azote(1,25 torr),
les mesures de3,
en fonction de n, ou ce
qui
revient au même en fonc-tion de la
température
de lagoutte
de mercure, ont conduit à lafigure
6. On constate :- un net maximum au
voisinage
de 0°C,
-
qu’à
destempératures supérieures
à20 °C, 3,
est faible
(ce qui peut
fort bienexpliquer
les échecs de nosprédécesseurs,
et sejustifier
par leséchanges
de métastabilité
invoqués plus haut),
- que
3g
décroît pour destempératures négatives ;
les
échanges
de métastabilité sont alorsnégligeables,
mais le nombre d’atomes de mercure dans la cellule
diminuant,
lesignal
baisse.2.2.2 Variation de
Js
enfonction
de lapression
d’azote. -Lorsque,
àtempérature t
constante, lapression
d’azotevarie, 3, présente
un net maximumvers p = 3 torr
(Fig. 7).
FIG. 6. - Intensité à saturation du signal de résonance, en fonc- tion de la température de la goutte de mercure, la pression d’azote
et l’intensité it du faisceau de détection, transmise par la cellule, étant maintenues constantes.
FIG. 7. - Intensité à saturation du signal de résonance, en fonc- tion de la pression d’azote, la température de la goutte de mercure
et l’intensité it du faisceau de détection, transmise par la cellule, étant maintenues constantes.
- Aux faibles
pressions (p
3torr),
le nombred’atomes métastables 6
3P0
croît avec pgrâce
auprocessus décrit par
l’éq. (2).
- Aux fortes
pressions (p
> 3torr),
cephénomène
existe
toujours
mais diverses causespeuvent expliquer
la diminution du
signal,
enparticulier :
e le nombre de métastables
peut
décroître à causede la réaction
(3)
inverse de(2) ;
e ces métastables
peuvent
être moins bienpompés
du fait des collisions désorientantes
adiabatiques [8].
En
réalité,
les courbes3s
=Js(t) et 3.
=3s(p)
n’ontqu’un
intérêtqualitatif,
car ellesdépendent probable-
ment des conditions
expérimentales (dimensions
dela
cellule,
intensité deslampes
de pompage,...).
3. Conclusion. - En
opérant
àtempérature
de lagoutte
de mercure suffisamment basse pour éviter leséchanges
de métastabilité entre atomesHg(6 3Po)
et atomes
Hg(6 ’S,),
nous avons pu observer la réso-nance
magnétique
des métastables199Hg(6 3Po)
enphase
vapeur et déterminer leurs sections efficaces de collision :- contre des molécules d’azote :
- contre des atomes
Hg(6 So) :
Cette dernière est en assez bon accord avec la sec-
tion efficace
d’échange
de métastabilité(réaction (1))
déterminée par J.-P. Barrat et D. Vienne-Casalta.
Nous avons l’intention de
poursuivre
cesexpé-
riences dans
plusieurs
sens :1) reprise
avec201Hg,
des mesures ci-dessus.Si,
comme
l’expérience
décrite ici semble lesuggérer,
lasection efficace mesurée est bien celle de la destruc- tion de la métastabilité
(et
non del’orientation)
duniveau 6
3P0,
nous devrions trouver, avec201 Hg,
que ce soit en orientation ou en
alignement,
le mêmerésultat
qu’avec 199Hg ;
2)
détermination des sections efficaces des collisionsHg(6 ’PO),
gaz rares avec199Hg
et201Hg.
Nous nousattendons à trouver des résultats très faibles - voire nuls à la
précision expérimentale ;
3)
mesures de g199 et de g2o1 avec uneprécision supérieure
à celle de[2],
lerapport signal
sur bruitdes
expériences
actuelles étant meilleurqu’avec
lejet atomique.
Enparticulier,
essai decomparaison directe, précise,
de g199 et de g201 ;4) possibilité
de pompageoptique
du fondamental si le nombre d’atomesHg(6 So)
orientés par les col- lisions contre les atomesig9Hg(b 3Po)
estsuffisant, expérience analogue
àl’expérience classique
de Cole-grove et
al.sur 3He [10].
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