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Cinétique de production et de destruction des atomes métastables 6 3P0 du mercure

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00206501

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Submitted on 1 Jan 1967

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Cinétique de production et de destruction des atomes métastables 6 3P0 du mercure

M.-C. Bigeon

To cite this version:

M.-C. Bigeon. Cinétique de production et de destruction des atomes métastables 6 3P0 du mercure.

Journal de Physique, 1967, 28 (2), pp.157-164. �10.1051/jphys:01967002802015700�. �jpa-00206501�

(2)

CINÉTIQUE

DE

PRODUCTION

ET DE

DESTRUCTION DES ATOMES MÉTASTABLES 63P0 DU MERCURE

Par Mlle M.-C.

BIGEON,

Faculté des Sciences de Caen, Laboratoire de

Spectroscopie

atomique (Laboratoire Associé au

C.N.R.S.).

Résumé. 2014 Lors de l’irradiation par une

lampe

à vapeur de mercure du

mélange

mercure-

azote, à 20 °C et pour une

pression

d’azote

égale

à 2 mm de mercure, les atomes métastables

Hg63P0

se désexcitent

principalement

par chocs avec les molécules d’azote métastables dans le niveau vibrationnel

(v

=

1).

Les autres causes de

dépeuplement

du niveau

Hg63P0

sont les

chocs contre les

parois, l’absorption

des radiations 03BB = 4 047 Å et 03BB = 2 967 Å et les chocs

avec les atomes de mercure

61S0

dans des

proportions respectives

d’environ 50

%, 15 %

et 35

%,

déduction faite des chocs avec les molécules

N2(v

=

1).

Abstract. 2014 Metastable

63P0

mercury atoms are formed when a mixture of mercury vapour and

nitrogen,

at room

temperature,

is illuminated

by

a mercury

light

source, the

nitrogen

pressure in our

experiments being

2 mm of mercury. It is shown that thèse metastable

63P0

mercury atoms are

destroyed chiefly by

collisions with metastable

nitrogen

molecules excited in the

(v = 1)

vibrational level. The other causes for the

depopulation

of the metastable

63P0

level are : collisions with the walls,

absorption

of 03BB = 4 047 Å and 03BB = 2 967 Å radiations, collisions with

ground

state

61S0

mercury atoms. The relative

importances

of these causes

are about 50

%, 15 %,

35

% respectively, apart

from collisions with

(v

=

1) nitrogen

molécules.

Dans un article

précédent [1],

nous avons décrit la

production

d’atomes métastables

63P,

du mercure et

la mesure de la durée de vie radiative de ce niveau.

Nous avons

également

calculé

théoriquement

cette

durée de vie.

Nous nous proposons ici d’étudier la

cinétique

de

production

et de destruction de ces atomes. Nous

mesurons la

population

du niveau

63P,

par l’intermé- diaire de l’émission de la raie interdite

(6’SO-63P,);

nos observations ne

portent

donc que sur les

isotopes impairs.

Nous

exploiterons

tout d’abord la courbe de l’intensité de la raie interdite en fonction de la

pression

d’azote obtenue

précédemment.

Puis nous

ferons varier les

paramètres qui

influencent la popu- lation du niveau

63PO.

I.

Hypothèses.

Mise en

équation.

- 1.1. GÉNÉ- RALITÉS. IDÉES USUELLES. - Le mécanisme

générale-

ment admis pour la

production

d’atomes

63Po

se

résume de la

façon

suivante : durant leur

séjour

dans

le niveau

63P¡,

les atomes de mercure subissent des chocs de seconde

espèce

avec des molécules d’azote

qu’ils portent

dans l’état excité vibrationnel

(r~

=

1);

ils sont eux-mêmes transférés dans l’état

63Po,

d’où

l’équation :

On

néglige

les processus de

remplissage

à deux

quanta

et passage par un niveau intermédiaire

(63P~

-

73Si, 73S,

-

6~o)

des mesures indirectes

nous

ayant

montré que

l’importance

de cet effet est

petite

vis-à-vis de celle du

précédent.

En

effet, d’après

B. Chéron

[2],

la

probabilité

de

transition

(63P,

-

7351)

sous la même irradiation que la nôtre pour les

isotopes pairs

du mercure est de

l’ordre de 104 s-1. Elle est du même ordre de

grandeur

pour la transition

(~3P1- 73S1).

Pour les

isotopes impairs,

elle sera nettement

plus

faible en raison de

la structure

hyperfine dispersée. Enfin,

la

probabilité

relative pour un atome

73S1

de redescendre en

63PO

étant de

1/5,

nous aurons une

probabilité

de l’ordre

de 103 s-1 pour le passage de

63Pl

à

63P,

par l’inter- médiaire du niveau excité

supérieur.

Pour le passage direct

(63P1- 63P~)

par chocs de la seconde

espèce,

on a,

d’après

Mitchell et

Zemansky ([3],

p.

155) :

avec

62 ^~ 0,2 Â2. ’ 1

".

Soit tous calculs faits Z de l’ordre de

105P,

P étant

exprimé

en mm de mercure. Le processus à deux

quanta

sera

négligeable

dès que :

105P » 103,

soit

par

exemple

P >

0,1

mm, ce

qui

sera

toujours

le cas

dans nos

expériences.

La

population importante

du niveau

63P,

est liée

à la faible

probabilité

par seconde de destruction des atomes métastables dans ce niveau. Nous allons mon- trer que cette

probabilité peut

s’écrire :

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01967002802015700

(3)

158

Dans cette

expression

de

V,

il n’est pas tenu

compte

de la destruction des métastables

63P,

par chocs

avec =

1).

AIP

rend

compte

de la destruction par chocs avec

les

parois

du

tube;

aux

pressions

P

supérieures

à

0, I

mm, le libre parcours moyen

cinétique

des atomes est

petit

devant les dimensions de la cellule de résonance.

Les mesures du coefficient de diffusion

[4]

du mercure

dans l’azote nous

permettent

d’évaluer A à environ 250 s-1 mm

Hg d’après Zemansky [5], compte

tenu de la forme

cylindrique

de la cellule de résonance.

représente

la

probabilité

de

quitter

le

niveau

63P.

par

absorption

de radiation de

longueur

d’onde

X~

et d’intensité cpn. Les deux raies

impor-

tantes

sont k1

= 2 967

Á (63PO

-

63D1) etÀ2

= 4 047

A (63Po -73S1)’

La dur ée de vie radiative pour l’émis- sion

spontanée

de

199Hg

et

201 Hg,

de l’ordre de la

seconde

[6],

a une

importance négligeable.

où m est la

pression partielle

de mercure

dans le

mélange, représente

le processus dans

lequel

les atomes

63P.

retombent sur le niveau

6lSo

lors d’un

choc avec un atome

6lSo.

Lors d’un tel

choc,

la

molécule instable créée émet une radiation

qui

fait

partie

de la bande de fluorescence

correspondante

et

a lieu sur une

longueur

d’onde

plus grande

que celle de la raie interdite.

- CP rend

compte

de «

quenching »

des atomes

63PQ

lors de chocs avec les molécules d’azote. Ces chocs

peuvent

provoquer des émissions du même genre que le terme

précédent.

Nous verrons

plus

loin

(§ 1.3, équation (2))

que V est défini déduction faite des chocs

Hg(63po),

=

1).

On devrait donc écrire le terme de

quenching Gno,

no et ni

désignant

les

nombres de molécules d’azote dans les états = 0

et v = 1. Mais nous montrerons

I . 3, équations (5)

et

(6)) que ni «

no et que par

conséquent

n N na et que no est

pratiquement proportionnel

à P.

Pour

simplifier l’expression de V,

nous

adoptons

les

notations suivantes :

Dans les

expériences

la

pression

d’azote P varie

seule,

nous notons :

Lorsque

le flux excitateur total varie mais conserve une

composition spectrale

constante, nous notons :

I.2. HYPOTHÈSE SUPPLÉMENTAIRE. -

Désignons

par

No

le nombre d’atomes de mercure

63PO

par unité de volume. Si l’on se limite aux

hypothèses précé- dentes,

donc si l’on considère que les molécules d’azote

v = 1 n’interviennent pas dans la

cinétique

de ce

mécanisme,

il est

impossible

de rendre

compte

avec des coefficients

A, B, C,

tous

positifs,

de la courbe de

variation

N,(P) (fig. 1,

cf. réf.

1)

sans admettre que

pratiquement

tous les atomes de mercure sont dans

le niveau

63P,,

ce

qui

n’est certainement pas le cas;

on s’en rend

compte

en mesurant

l’absorption

de la

raie À = 4 047

À

pour notre cellule à résonance

[7].

Ces mesures

indiquent

que 3

%

environ des atomes

de mercure sont dans l’état

63Po

pour des

pressions supérieures

ou

égales

à 2 mm.

Ces difficultés

disparaissent

si l’on tient

compte

de la

présence,

dans le

mélange

azote-mercure d’un nombre

appréciable

de molécules d’azote dans le

niveau vibrationnel v = 1. Divers auteurs

[8]

ont en

effet montré que la durée de vie de cette molécule excitée était limitée en fait par les chocs contre les

parois;

elle

peut

donc s’écrire T1 =

O,P.

T1 est sans doute

compris

entre

1~10

et 1 seconde pour P = 1 mm.

On est donc amené à écrire

l’équation d’équilibre

sous la forme réversible :

FIG. 1. - Intensité de la raie interdite en fonction de la

pression

d’azote.

(4)

FIG. 2. -

Absorption

de la raie 4 358 A en fonction de la

pression

d’azote. En ordonnées, Xi = I . 3. MISE EN

ÉQUATION.

-

Désignons

par

N, Ni, No,

les nombres d’atomes de mercure

61SO, 63P,, 63po

par

unité de volume pour un

isotope

donné et notons

N*, Ni

et

N~

ces mêmes nombres pour l’ensemble de tous les

isotopes pairs

et

impairs;

no et nI

représentent

les nombres de molécules d’azote par unité de volume dans les états = 0 et v = 1.

Enfin, zo et zl

sont les

probabilités

de choc efficace par seconde et par unité de volume entre

Hg(63P1)

et

N2(r~ = 0)

d’une

part

et

Hg(63Po)

et

N2(r~ = 1)

d’autre

part.

a) Peuplement

du niveau

63P1.

-

L’équation d’équi-

libre de ce niveau doit s’écrire pour un

isotope

donné.

Le nombre d’atomes

qui

arrivent par seconde sur le niveau

63P,

à

partir

du niveau

61S0

est

proportionnel

au

peuplement

N du niveau de

départ,

à l’intensité de la raie 2 537

1~.

dans la lumière incidente et à la

probabilité

de transition

(6lSo

-

6~?i).

Nous noterons

provisoirement

ce terme : aN. Le nombre d’atomes

qui

arrivent par seconde sur

6~P~

à

partir

de

63Po,

par suite de chocs avec l’azote

~r~ =1),

est

égal, d’après

les notations

précédentes,

à

z1 No nl

avec :

6i

est la section de choc

correspondante.

Le nombre d’atomes

qui quittent

par seconde le niveau

63Pi

par émission

spontanée

de la raie 2 537

~,

est

proportionnel

à

Ni

et

peut

se mettre sous la forme :

N1/r.

Enfin,

le nombre d’atomes

qui quittent

le niveau

63P1

par chocs de la seconde

espèce

avec l’azote

(r~

=

0)

est

égal

à zo

Ni

no avec :

étant la section de choc

correspondante [9],

d’où

l’équation d’équilibre :

En

réalité,

cette

équation

ne nous fournira pas d’indications très utilisables. En

effet,

nous serons

amenés,

au cours des

expériences,

à faire varier la

pression

P de l’azote dans le tube de résonance. Il s’ensuivra

(effet Lorentz)

un

déplacement

et un élar-

gissement

de la raie

d’absorption (61S’o

-

63PI),

d’où

une diminution de l’efficacité du flux incident sur

2 537

1~.

Par

conséquent,

le terme a

dépend

de la

pression

P d’azote d’une

façon

difficile à évaluer

a

priori.

Nous avons

préféré

atteindre directement

N,

en

valeur relative en mesurant une

grandeur qui

lui est

proportionnelle,

soit

l’absorption

de la raie 4 358

1~

(63Pi

-

73Si)

émise par une source à résonance par

échelon,

par de la vapeur de mercure excitée dans des conditions

identiques

à celles de nos

expériences.

Ces mesures ont été réalisées par M. Huet

[7]

dans

son

diplôme d’Études Supérieures ( fig. 2).

b) Peuplement

du niveau

63PO.

-

L’équation d’équi-

libre doit

également

s’écrire pour un

isotope

donné.

Nous retrouvons naturellement deux des termes

précédents.

Nombre d’atomes arrivant par seconde de

63P,

zo

Nl

no.

Nombre d’atomes

partant

par seconde par le pro-

cessus inverse : ZI

Non,.

Les autres

procédés

de destruction radiative ou par chocs seront

groupés

dans un terme

proportionnel

au

peuplement

du niveau

63po : VN..

D’où

l’équation d’équilibre :

c)

Niveau

(v

=

1)

de l’azote. -

L’équation d’équi-

libre fera intervenir tous les

isotopes.

Nous retrouvons

(5)

160

deux termes

analogues

aux

précédents

mais concernant

tous les

isotopes,

soit :

-

Remplissage

par chocs avec le mercure

63P~ :

zo

Ni

no.

- Destruction par chocs avec le mercure

63Po : z1 N*0n1.

Il convient

d’ajouter

un terme de destruction par chocs sur les

parois proportionnel

au

peuplement ni

et

inversement

proportionnel

au

temps

de relaxation

=

81 P

de ce niveau. Soit D’où

l’équation d’équilibre :

Enfin,

en

appelant n

le nombre total de molécules

d’azote,

il vient :

d) Système d’équations.

- On obtient donc finalement

le

système d’équations :

d’oû :

Cette

équation

se

simplifie

si l’on suppose que le

rapport N,IN,

est le même pour tous les

isotopes.

Cette

hypothèse supplémentaire

est

justifiée a poste-

riori par nos

résultats,

à savoir que le seul facteur

qui dépende

de

l’isotope

dans le

peuplement

du ni-

veau

63PO

et

qui

est

l’absorption

des raies

X~

= 2 967

A

et

~2

= 4 047

1~

est

négligeable

tant au

remplissage qu’à

la destruction. Il vient alors :

d’où :

Nous pouvons

simplifier l’équation (5)

car le pre- mier terme est

négligeable

devant le troisième. En

effet,

comparons

N ’Tl

et

N 2, VZ,,r’

ou ce

qui

revient

au même 1 et

1 Zo

On sait

expérimentalement [7]

que

No ~ Nl

dès

que la

pression

d’azote atteint

quelques

dizaines de microns et d’autre

part Zl/Z0

est vraisemblablement de l’ordre de l’unité

(voir remarque),

d’où :

Une vérification a

posteriori

de cette

hypothèse

sera en

outre fournie dans

le §

II .3 par la concordance de la courbe

No(P)

calculée et de la courbe

NO(P)

mesurée.

Remarque :

En

effet,

lors d’une collision dans le sens :

Le bilan

énergétique

est déficitaire par 567 cm-’. Ce déficit doit être comblé par

l’énergie d’agitation

ther-

mique.

Or

l’énergie d’agitation thermique

moyenne de l’ensemble

Hg

+ N2 à la

température ambiante,

de l’ordre de

5/2 correspond

à environ 500 cm-’.

Un assez

petit

nombre de molécules d’azote dans l’état v = 0

peut

donc contribuer au processus, en fait les

plus rapides. Après

ces

collisions,

les molécules

d’azote dans l’état v = 1 doivent

prendre rapidement,

par collisions contre d’autres molécules

d’azote,

leur

équilibre thermique

de rotation et de

translation;

il

en est de même pour les atomes de mercure dans l’état

63PO qui prennent rapidement

leur

équilibre thermique

de translation. Lors des collisions en sens

inverse,

l’excédent

d’énergie

est de 567 cm-’. Toutes

les molécules dans l’état v = 1

peuvent

contribuer

au processus, mais celles

qui

ont une faible vitesse

par

rapport

à l’atome de mercure doivent avoir une

probabilité particulièrement grande d’y

contribuer.

Il en résulte que les

probabilités

moyennes Z. et Z, doivent être du même ordre de

grandeur.

I .4. EXAMEN DES CAS LIMITES. - La relation

(6)

se

simplifie

encore si un des termes de la

parenthèse

est

négligeable

vis-à-vis de l’autre.

Dans le cas

envisagé

couramment

jusqu’ici, ~1

est

très court et l’azote a une bien

plus grande probabilité

de se désexciter par chocs sur les

parois

que sur les

atomes

Hg(03Po)

v

Si la

pression

P d’azote

varie, NI et zo

sont

constants,

n varie comme P et V varie comme 1

IP,

car aux faibles

pressions

d’azote la cause

prépondérante

de destruc- tion des atomes métastables

63PO

sera certainement les chocs

mercure-paroi. No

devrait alors varier

comme P2 aux basses

pressions,

ce

qui

est totalement

en contradiction avec nos résultats

expérimentaux.

Si au contraire : 1

n et variant comme

P,

v comme

1 jP, No

variera

comme

ilP.

Ceci

correspond précisément

à l’allure de notre courbe aux basses

pressions

d’azote et fournit

une

première justification

de notre

hypothèse.

II.

Interprétation

de la courbe

N,(P).

- II .1. MISE

EN

ÉQUATION

EN FONCTION DE LA PRESSION D’AZOTE.

-

Supposons

que, toutes choses

égales

par

ailleurs,

nous fassions varier la

pression

d’azote dans le tube de

résonance;

traduisons cctte variation dans

l’équa-

(6)

tion

(6)

sans tenir

compte

de

l’hypothèse simplifica-

trice

qui

conduit à

l’équation (8).

- Soit X0 l’intensité de la raie interdite et XI l’ab-

sorption (faible)

de la raie 4 358

À,

on

peut

poser :

D’autre

part :

d’où,

en

remplaçant

dans

l’équation (6)

quand

la

pression P

varie

seule,

on

peut

écrire :

Pour fixer la constante

x,

nous avons normalisé les

mesures en

posant

que pour :

d’où ~

II.2. CALCUL DES COEFFICIENTS

A, B, C,

À. -

Les mesures

déjà

citées

[1]

donnant l’intensité de la raie interdite en fonction de la

pression

d’azote

peuvent

se traduire par la courbe moyenne de la

figure

1. D’autre

part,

la courbe des

absorptions

de la

raie À = 4 358

À [7]

est

reproduite

sur la

figure

2.

Compte

tenu de ces mesures et de

l’équation (10),

nous

pouvons écrire des

équations

A, B,

C sont les

inconnues et x un

paramètre.

Nous choisissons trois ensembles de mesures pour

(P

=

0,1,

P =

0,4

et

P =

1,5

mm de

Hg),

d’où un

système d’équations

linéaires

homogènes

que l’on écrit en

prenant k

comme

paramètre.

Elles ne sont

compatibles

que pour A == 24 et on obtient

BjA

=

0,474,

=

0,0175.

CIA

est très

petit

et,

compte

tenu de la

précision

des

mesures, n’est pas

significativement

différent de zéro.

D’ailleurs l’accord des résultats

théoriques

avec les

autres

points expérimentaux

est meilleur en faisant

C =

0, BjA

=

0,47.

Les calculs sont résumés dans le

tableau

I,

xo étant calculé à

partir

des valeurs

de x~

et

de

l’équation (10)

l’on a

remplacé A, B,

C et x par leurs valeurs.

TABLEAU 1

En

résumé,

les mesures d’intensité de la raie interdite

en fonction de la

pression

d’azote confirment

l’équa-

tion

(10).

Le coefficient du terme de destruction par chocs mercure-azote dans l’état vibrationnel v = 0 est

négligeable

vis-à-vis des

précédents :

Pour

interpréter

la

signification de À,

revenons à sa

définition : ,

l’équation (3). Compte

tenu des notations

actuelles,

celle-ci

pourrait

s’écrire :

or, pour P = 1 mm, xo = 1 et

l’équation

ci-dessus

devient :

Donc,

dans nos conditions

expérimentales,

l’azote

~r~

=

1)

a une

probabilité

24 fois

plus grande

de se

désactiver sur le mercure

63p, que

sur les

parois

du

tube.

Dans les

expériences ultérieures,

nous

opérerons

à

une

pression

P d’azote constante que nous avons fixée à 2 mm.

D’après

ce

qui précède :

ce

qui

vérifie bien nos

premières hypothèses.

Nous utiliserons donc

toujours

maintenant

l’approxi-

mation de

l’équation (8).

Elle restera valable tant que l’intensité de la raie interdite ne diminuera pas considérablement.

III.

Étude

des ordres de

grandeurs

relatifs des

différents

mécanismes de

destruction

des atomes

63Po.

- III .1. MONTAGE EXPÉRIMENTAL. - Pour confirmer

nos

hypothèses

et nos

premiers résultats,

nous avons

fait varier successivement tous les

paramètres expéri-

mentaux dont nous

disposions

en laissant la

pression

d’azote fixe et

égale

à 2 mm de mercure. Pour

cela,

nous avons dû modifier le

montage expérimental,

que

nous avions utilisé pour

produire

la raie interdite

[1].

Nous avons modifié l’intensité de la lumière inci- dente en faisant varier la surface utile de l’arc

grâce

à

une série de lames

rectangulaires identiques,

en tôle

d’aluminium, appliquées symétriquement

contre le

tube de résonance. Douze lames

jointives

recouvrent

exactement toute la surface du tube.

Nous avons utilisé des filtres

liquides

pour modifier la

composition spectrale

de la lumière incidente. Les filtres sont contenus dans une cuve annulaire en silice introduite entre l’arc et le tube de résonance

( fig. 3).

Le

montage

schématisé sur la

figure

4

permet

soit de

maintenir un

liquide

fixe dans la cuve, soit d’assurer

une circulation continue. Nous avons

employé

succes-

sivement une solution de

SO¢Ni, 6H20

à 100

g/1

dans

de l’eau et une solution d’iode dans l’iodure de

potas-

sium

(7,5

g de IK et

5,4

g de

1~

pour 50 litres

d’eau).

Cette dernière se

décomposant rapidement

en

présence

des rayons U . V est utilisée en circulation continue.

Un

montage

auxiliaire

permet

de mesurer la trans- mission des filtres.

Enfin,

la vapeur de mercure, intro-

(7)

162

FIG. 3. - Schéma de la cuve à filtre

liquide

intercalée entre le tube de résonance et l’arc excitateur.

FIG. 4. - Schéma du

montage

de circulation des filtres

liquides.

C : cuve

d’absorption.

- VM : vase de

Mariotte

(filtre

à

iode) .

- F : flacon

(filtre

au

S04Ni) .

-

Pl, P2, P3, P4 : pinces

de Mohr. - R : robinet à 3 voies.

- T : vers la

trompe

à eau. - A : vers

l’atmosphère.

-

Ev E2 :

évacuations.

duite dans le tube de

résonance, provient

d’une

goutte

de mercure

liquide

contenu dans un tube relié au bâti.

Nous avons fait varier la

pression

de mercure en modi- fiant la

température

de cette

goutte.

111.2. MODIFICATION DE L’INTENSITÉ DU FLUX LUMI- NEUX EXCITATEUR TOTAL. - Toutes les

expériences

de

ce

chapitre

ont été réalisées à

pression

d’azote

constante : P = 2 mm.

Ayant

fait G’ =

0,

nous

explicitons

v sous la forme :

On

sépare

ainsi le terme traduisant les chocs

mercure-mercure du terme radiatif

B2 cp proportionnel

au flux incident. Nous prenons pour unité de flux le flux obtenu sans

diaphragme. D’après l’équation (8) :

V et ~1 sont

toujours compris,

déduction faite des chocs

Hg(63Po), N2(v = 1). No

varie comme l’inten-

sité de la raie interdite et

Ni

comme le flux 2 537

Á,

donc ici comme le flux total. D’où :

en

regroupant

dans le terme K les

grandeurs indépen-

dantes de y.

Désignons

par cpo le flux lumineux excitateur

total,

en l’absence d’écran :

Soit en normalisant :

(notons

que ces conditions de normalisation sont

différentes de celles utilisées pour la courbe

7Vo(P)).

Douze écrans

coupant

totalement le

flux, p

écrans

laissent passer un flux : (p = cpo 1-

p .

Les mesures

sont résumées par la courbe de la

figure

5 donnant

l’intensité de la raie interdite en fonction du flux lumineux cp. Les

points

relevés sur cette courbe nous

fournissent les éléments nécessaires au calcul de

V( cp) d’après l’équation (15). V(y)

est une fonction sensible-

ment linéaire de cp. En

extrapolant

pour y =

0,

il

vient

V(O)

=

0,85.

En

conclusion,

à la

pression

d’azote P = 2 mm et

pour cp =

1, d’après l’équation (13)

la destruction des atomes métastables

63P,

se fait pour 85

%

par chocs et pour 15

%

par destruction radiative :

(8)

FIG. 5. - Intensité de la raie interdite

en fonction du flux excitateur.

Cette détermination est en fait très

imprécise

et

fournit seulement des ordres de

grandeur.

On

peut

penser par

exemple

que :

III.3. ANALYSE DE LA DESTRUCTION RADIATIVE DES ATOMES

63PO

PAR MODIFICATION DU SPECTRE EXCITA- TEUR. - La destruction radiative du niveau

63PO

se

fait essentiellement par

l’absorption

des raies 4 047

A

(63PO -73S1)

et 2 967

A (63Po

-

63D1)

très

prépon-

dérante vis-à-vis de l’émission de la raie interdite. En

effet,

nous avons mesuré par ailleurs

[1]

que la

proba-

bilité de transition pour la raie interdite est de l’ordre de

0,5

s-1 et

correspond

à un processus de destruction

négligeable

vis-à-vis du

précédent.

Dans

l’expression de V,

le terme

radiatif peut

donc s’écrire :

rp’

étant le flux 4 047

À; (pg correspond

à l’irradiation

globale

par l’arc.

cp" étant

le flux 2 967

À; rp§’ correspond

à l’irradiation

globale

par l’arc.

Il est donc intéressant de modifier le flux incident par des filtres

qui

transmettent

inégalement

ces deux raies.

a)

Filtre au

sulfate

de nickel. - Nous avons mesuré

sur un

montage

auxiliaire la transmission de ce filtre par

rapport

à l’eau pour une

épaisseur

de 10 mm.

Elle vaut

respectivement 0,96, 1,00

et

0,12

pour

X = 2 537

À, X

= 2 967

A

et X = 4 047

Á.

Ce filtre

agit

donc sélectivement sur la raie 4 047

Á.

D’après l’équation (14)

et en affectant de l’indice Ni les mesures effectuées en

présence

de filtre au nickel

et de l’indice E les mesures de référence effectuées en

remplaçant

le filtre au nickel par de

l’eau,

il vient :

Nous avons mesuré le

rapport

des intensités de la raie interdite

lorsque

le flux excitateur traverse le filtre

au nickel et

lorsqu’il

traverse de l’eau distillée. Soit :

Nl(Ni)!N1(E) représente

la transmission du filtre pour 2 537

À.

On en déduit : =

1,08. Compte

tenu des

équations (1)

et

(16),

des résultats

du §

III.2 et du

facteur de transmission de la cuve

remplie

d’eau

pris égal

à

0,91,

il vient :

La destruction des atomes

63p,

par

absorption

de

la raie 4 047

A représente

9

%

du total des processus de destruction.

b)

Filtre à iode. - Ce filtre a été choisi parce

qu’il

modifie

simultanément,

mais de

façon différente,

les

raies 4 047

Á

et 2 967

Á.

Les coefficients de transmis-

sion,

mesurés pour 10 mm

d’épaisseur,

valent en effet

respectivement : 0,38, 0,14

et

0,47

pour

Nous avons mesuré d’autre

part

le

rapport

des

intensités de la raie interdite avec et sans

filtre,

soit :

en affectant de l’indice i les mesures effectuées en

présence

du filtre à iode.

Par un raisonnement

analogue

au

précédent,

il vient

donc au total :

alors que dans les

expériences

modifiant le flux lumi-

neux excitateur total

(§ III.2)

nous avions trouvé :

ceci donne une idée de

l’imprécision

des mesures

qui, répétons-le, n’indiquent

que des ordres de

grandeur.

Il est raisonnable d’estimer que :

B2 ’iJo

=

0,2

III.4.

ÉTUDE

DES CHOCS

Hg-Hg.

INFLUENCE DE LA

PRESSION DE MERCURE. - Nous modifierons sélective- ment le terme de destruction des atomes

63P0

par

chocs mercure-mercure en faisant varier la

tempéra-

ture de la

goutte

de mercure et par

conséquent

la

pression

de vapeur saturante de mercure dans le tube.

Lia

pression

d’azote étant constante et

égale

à 2 mm

comme il a été dit

plus haut,

nous noterons :

d’oû :

(9)

164

La variation relative de V

quand m

varie sera

plus importante

si on diminue utilisant un

filtre,

le filtre à iode par

exemple.

En

posant :

-

et en calculant

on tient

compte

des résultats

précédents :

Enfin,

le tableau suivant

indique

les mesures effec-

tuées pour différentes

températures t

OC du mercure

et les valeurs

correspondantes

du

premier

membre

de

l’équation (18).

Le facteur de transmission

T2~37

mesuré à

chaque expérience

n’est pas

rigoureusement

constant, les solutions

employées

n’étant pas absolu-

ment

identiques

vu

l’imprécision

de la mesure du

volume d’eau.

Nous avons

également indiqué

les

pressions

de

vapeur saturantes de mercure relevées dans les tables

[10] :

TABLEAU II

La courbe

représentative

est sensiblement la droite

d’équation :

si l’unité de

pression n

est

prise égale

à 10-6 mm de

Hg.

D’où,

tous calculs faits :

=0,68

mm de

Hg

et

B1

=

0,28

X 10-3 s-1

V(yo) désignant

tou-

jours

le coefficient de destruction

global,

pour une

pression

d’azote P = 2

mm,

à la

température

ambiante

et avec

pleine

illumination de la cellule de résonance par l’arc.

Dans ces conditions :

IV.

Conclusion.

- En

comparant

nos différents

résultats,

nous faisons les constatations suivantes :

Soit à évaluer :

il

vient :

ce

qui indique

une erreur d’au moins 6

%.

D’autre

part, d’après

le

§

II.2 :

Alors que :

+ +

=

0,60

En

fait,

ce désaccord n’a rien de

surprenant compte

tenu de

l’imprécision

de nos mesures et du caractère détourné et assez peu sensible de nos méthodes d’estimation des

Bn

CPn et de On

peut

toutefois conclure d’une manière

approximative qu’à

la

tempé-

rature ambiante

(20 °C),

pour une

pression

de 2 mm

d’azote,

les contributions

respectives

au

dépeuplement

du niveau

Hg63Po

sont, les chocs avec N2

(~

=

1)

mis

à

part :

50

%

pour les effets de

paroi;

30 à 40

%

pour les effets de chocs avec les atomes

Hg61So;

20 à 10

%

pour

l’absorption

des radiations émises par la source excitatrice.

Enfin,

si l’on remarque, comme il a été dit au

§ I.1,

que la valeur absolue de A est de l’ordre de 250 s-1 mm de

Hg,

il vient :

Manuscrit reçu le 19

septembre

1966.

BIBLIOGRAPHIE

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Références

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