HAL Id: jpa-00237210
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Submitted on 1 Jan 1876
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De la diffraction dans les instruments d’optique; son influence sur les observations astronomiques (suite et
fin)
Ch. André
To cite this version:
Ch. André. De la diffraction dans les instruments d’optique; son influence sur les obser- vations astronomiques (suite et fin). J. Phys. Theor. Appl., 1876, 5 (1), pp.304-309.
�10.1051/jphystap:018760050030401�. �jpa-00237210�
304
sulte de l’examen de ces courbes que les coefficients de
précision
varient peu, relativement aux
changements
des intensités lumi-neuses. Ainsi nous voyons que les coefficients relatifs aux rayons
jaunes (i(i5
dumicromètre)
ont varié dans lerapport
de 158 à89, quand
les intensités ont varié dans lerapport
de 16 à 1 . En outre, la variation n’est pastoujours
dans le même sens ; ainsi la courbe(2)
est
généralement plus
élevée que la courbe( y, quoique
celle-ci ait été donnée par une lumièrequatre
foisplus
intense que cellequi
afourni la courbe
(2).
Il v a
probablement
pour chacune des radiations une certaine Intensitéqui correspond
à un maximum deprécision.
Si l’intensitéest
trop forte,
l’0153ilfatigué perd
enpartie
la faculté de reconnaître lespetites
différencesd’intensité ;
si la lumière esttrop faible,
aucontraire,
l’0153il ne saisitplus
facilement les différences d’intensité des bandes et les mesures sontégalement
moinsprécises.
Il serait intéressant de rechercher l’existence et la valeur de ces
maxima,
que lesconceptions théoriques
de M. Helmholtz et les der-niers travaux de M. Delbecuf font entrevoir.
Après
avoir effectué ces recherchespréliminaires, j’ai entrepris
de comparer entre elles les sources lumineuses
généralement
em-ployées.
La déterminationprécise
desabsorptions
des milieuxcolorés,
la recherche de la loiqui
lie l’éinission des radiations avecl’élévation de la
température
sont autant deproblèmes
que la mé- thodepliotométrique
dontj’ai
fait usagepermettra
de résoudre.DE LA DIFFRACTION DANS LES INSTRUMENTS D’OPTIQUE; SON INFLUENCE
SUR LES OBSERVATIONS ASTRONOMIQUES
(SUITE ET FIN);
PAR M. CH. ANDRÉ.
Y. - OUVERTURE ANNULAIRE.
Lorsqu’on
recouvre au moyen d’un écran lapartie
centrale d’unobjectif
ou d’unmiroir,
defaçon
à n’en laisser nue, vers lesbords clu’une portion annulaire,
onaugmente
lepouvoir séparateur
deArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018760050030401
305
cet
objectif
ou de ce miroir,. On serait doncporté
à croirequ’on diminue,
par celamême.,
la valeur de la constante de diffraction instrumentalequi
luicorrespond.
En
réalité,
l’inverse alieu,
et cette constante se trouve ainsi aug- rnentée. Cetexemple
est une nouvelle preuve que la constante de diffraction instrumentale est unecaractéristique
différente et indé-pendante
dupouvoir séparateur,
dont celui-cin’est,
pour ainsidire, qu’un
casparticulier.
C’est
qu’en
effetl’interposition
d’un écran central a modifié la forme du solide dediffraction,
en augmentant le volume relatif desparties qui
sont situées au delà dupremier
minimum. Lesphéno-
mènes de diffraction sont dès lors fort
amplif és
relativement à cequ’ils
sontlorsque
l’ouverture est entière.Fig. 5.
Le diamètre de l’écran central est moitié de celui de
l’objectif.
- Pour le prouver,
j’ai
calculé lesportions
successives du solide de diffractioncorrespondant
au cas où le diamètre de l’écran cen- tral est la moitié de celui del’objectif;
leurs valeurs successives sontreprésentées par les
ordonnées de lafis’.
5. Cettefigure
montrcque le décroissement de la lumière n’est absolument continu ni dans l’intérieur de
l’image géométrique,
ni dans la zone de lumière diffractée extérieure.Après
avoir diminué d’unefaçon progressive,
l’intensité lumineuse reste sensiblement constante dans une cer-
taine
étendue,
d’autant moindre d’ailleurs que l’ouverture estplus
grande.
Il semble donc que, par suite de la discontinuitéimposée,
par ce
diaphragme particulier,
à la surface utilisée del’objectif,
ona introduit dans
I’image
elle-même une discontinuité réelle.J’ai vérifié ce fait non-seulement sur des astres
artificiels,
maisaussi sur le ciel avec le
grand équatorial
de la tour de l’ouest de l’Observatoire deParis ; je
réduisais pour cela à 8 centimètres l’ou-verture de son
objectif et j’en
couvrais le centre avec un écran de diamètre moitié moindre. On voitalors,
autour del’image
de laLune,
une bande lumineuse d’environ I5 secondes delarge,
assezpeu intense relativement à l’éclaiienient
central,
mais dont la lu- mièreparaît
sensiblementégale
à celle desparties
intérieures aux-quelles
ellesuccède,
etqui
par suite ne sesépare
nullement dureste de
l’image.
Ce fait est
important :
eneffet,
il prouvequ’avec
un astre, ’comme la Lune à son
premier quartier
et observée enpleine nuit,
l’ 0153il
perçoit
dans la zone diffractée extérieure une lumière dont l’intensité est à peuprès
le1 15
de l’éclairemenu constant et maxi-mum. Avec une source aussi intense que le
Soleil,
cette limite deperception
doits’abaisser,
et iln’y
a riend’impossible
àadmettre,
comme
je
l’ai faitplus haut, qu’elle
s’abaisseà-io.
On
voit,
en outre, que la diminution de l’intensité de la lumière dans la zone diffractée estbeaucoup
moinsrapide
dans ce cas que dans celui oit l’ouverture était entièrementlibre,
de telle sorte quela constante de diffraction instrumentale
théorique,
au lieu d’être2" ,8,
sera, dans le cas
actuel, égale
àLe diamètre d’une source
lumineuse,
d’étendueangulaire finie,
doit donc
paraitre plus grand,
avec ce mode dediaphragme,
quelorsque l’objectif
ou le miroir était entièrement nu.Inversement,
lors du passage de Mercure ou de Vénus sur ledisque
duSoleil,
le diamètre de laplanète
mesurée avec unobjectif
ainsi
diaphragmé
doit être moindre que celuiqu’on
aurait obtenuavec
l’objectif
entièrement nu. C’est ce que confirment les obser- vations faites par M.Stephan pendant
le passage de Mercure du4
novembre I868.307
VI. - APPLICATION A QUELQUES FAITS ASTRONOMIQUES
ET PHYSIQUES.
Occultation des étoiles par la Lune. - Le diamètre
apparent
d’un astre n’étant pas unequantité
fixe en un lieu et à un instantdéterminée
mais variant avec l’ouverture de l’instrumentemploy é,
toutes les observations d’un astre à diamètre
apparent
sensible faites dans des conditions où l’on n’a pu observer que l’un de ses bords doivent êtrecorrigées
de ladiffraction
instrumentale.J’ai montré par de nombreuxexemples (1)
combien d’anon1alies ap-parentes
cette correction nouvelle faisaitdisparaître.
Je me con-tenterai d’étudier ici un cas
particulier frappant,
celui des occul- tations.L’occultation d’une étoile par la Lune
peut
donner lieu àquatre
observations diiérentes :1°
Disparition
de l’étoile derrière le bord obscur de la Lune;2°
Réapparition
de l’étoile au delà du bord obscur de laLune ;
3°
Disparition
de l’étoile derrière le bord éclairé de laI,une ; 40 Réapparition
de l’étoile au delà du bord éclairé de la Lune.De ces
quatre espèces
d’observations lapremière
est évidem-ment la
plus précise;
ladernière,
aucontraire, sujette
aux causesd’erreur les
plus
considérables.Quoi qu’il
ensoit,
l’observation de l’unquelconque
de cesquatre
phénomènes
détermine lepoint
du limbe lunairequi,
à un instantdonné,
celui del’occultation,
a la même déclinaison et la même ascension droite que l’étoile occultée. Onpeut
en déduire les coordonnées d’une étoilefictive qui serait,
au rnême instant etpour un observateur
placé
au centre de laTerre,
en contact avecle même
point
du bord de laLune;
et, parsuite,
la distance an-gulaire
de cette étoile fictive au centre de laLune,
c’est-à-dire le demi-diamètre lunaire déduit dechaque
occultation observee.Si la théorie
qui
vient d’êtreexposée
est exacte, il est certain que les dianzèlres d’occultation résultant des observations faitessur le bord obscur de la Lune seront
toujours plus petits
que ceuxqui
s’obtiendront avec les observations faites sur le bordéclairé,
(1) Annales de l’École Normale, t. -%’, p. 289; I876.
et
plus petits
de la valeur de la constante de diffraction instru- mentale relative à l’instrument considéré. La discussion des nom- bres donnés par de nombreuses occcultations doit donc fournir une nouvelle vérification desprincipes
dont on aessayé
de donner la démonstration. Malheureusement les observations deréapparition
d’étoiles au delà du bord éclairé de la Lune sont
trop
peuprécises
pour
qm’on puisse
les faire entrer enligne
decornpte,
et l’on doitse borner aux trois
premiers phénomènes
cités en commençant.Je
prendrai,
commeexemple,
les observations faites à Greenwichavec un instrument
déterminé, l’équatorial
Est[due 6, 7
pouces an-glais (om,I8) d’ouverture],
de I838 àI852, période pendant laquelle
le diamètre de la Lune donné par le Nautical Abnanac adifféré d’une
quantité
constante de la valeurqui
résulte des obser- vations faites simultanément à Greenwich et à l’altazimut.On a ainsi soixante-huit observations de
disparition
d’étoilesderrière le bord
obscur,
conduisant en moyenne au nombre2013I",98
comme correction au diamètre
adopté,
etvingt-cinq
observations deréapparition
au delà du mêmebord,
donnant en moyenne la correction2013 3" ,II;
à cause de la différence des deux
observations,
il est convenable dene pas
prendre
ces deux nombresséparément,
mais bienplutôt
dene considérer que leur moyenne,
laquelle
est2013 2", 54.
D’un autre
côté,
la mêmepériode
fournitquinze
observations dedisparition
derrière le bord lumineux de laLune,
dont l’en- semble donne pour correction nouvelle-
o" ,80.
La différence des deux est
I", 74,
tandis que la constante
théorique
de diffraction instrumentale del’équatorial
Est de Greenyvich est deI", 55.
309 L’accord de ces deux nombres est aussi
complet
que le compor-tent les incertitudes de
l’observation,
tout aussi bien que cellesqui
existent sur la valeur même de la constantethéorique adoptée.
Irradiation. -
L’explication
de tous les faits d’irradiation sé- rieusement établis et cités dans les Mémoires de 1 1. Plateau et de M. Baden Powell découle immédiatement de la théoriequi pré-
cède.
Observée à l’oeil nu, c’est-à-dire avec une lunette de
très-petite
ouverture, une surface
limitée,
laissée en blanc sur un fondnoir,
doit nous sembler
plus grande
que la mêmesurface,
laissée en noirsur un fond blanc.
Ces différences
deviennent,
aucontraire,
insensibles si l’on se sert d’une lunette d’assezgrande
ouverture; l’0153il apris
alors unrôle différent : au lieu de fonctionner comme
lunette,
il est devenuune
portion
dusystème
oculaire d’une lunettecomposée, qui
apour ouverture l’ouverture de
l’objectif employé.
SUR LA COMPOSITION OPTIQUE DES MOUVEMENTS VIBRATOIRES RECTANGU- LAIRES DE PÉRIODE ET DE PHASE QUELCONQUES;
PAR M. A. MERCADIER.
L’appareil qui
va êtredécrit,
etqui
est construit par M.Duboscq,
est destiné à montrer les
figures
résultant de lacomposition
de pa- reils mouvements, c’est-à-direprincipalement
à faire lesexpériences classiques
de M.Lissajous,
en yajoutant
les deuxpoints
suivants.En
premier
lieu onpeut,
avec deuxdiapasons seulement, produire
les
figures représentatives
de tous les intervallescompris
entre l’u-nisson et l’octave et les rendre absolument
fixes pendant
tout letemps qu’on veut.
Ensuiteon peut,
pour un intervallequelconque correspondant
à unrapport
depériodes T’ T, produire
à volonté etrendre fixe
chaque figure
relative à cerapportT’ T
et ii utiedi érence
dephase quelconque.
Cesfigures
d’ordinaire seproduisent,
onle