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Étude du fonctionnement d’un compteur proportionnel
rempli de gaz carbonique sous pression
Claude Lambert
To cite this version:
41 A.
LETTRES
A LA
RÉDACTION
ÉTUDE
DU FONCTIONNEMENTD’UN COMPTEUR PROPORTIONNEL
REMPLI DE GAZ
CARBONIQUE
SOUS PRESSION
Par Claude
LAMBERT,
École
Supérieure
dePhysique
et de Chimie, Paris.Laboratoire
d’Électricité
Générale.Introduction. - Dans les
opérations
dedatage
d’objets
anciensd’origine
animale ouvégétale
par la
méthode dite « du carbone 14 », on est amené à mesurer
l’activité
spécifique
d’un échantillon de carbone extrait del’objet
à dater. A ceteffet,
leprocédé
leplus
commode consiste à introduire cecarbone,
sous formede
C02,
dans un compteurproportionnel qui,
déclenchépar les rayons
fi-
du14C,
donne un taux decomptage
qui
mesure l’activitéspécifique
cherchée.On
sait,
en effet,
que les réactionschimiques
vitalesconsécutives à la
respiration
ont, entre autresrésultats,
celui de maintenir constante la
composante
isotopique
du carbonequi
entre dans l’architecture de la matièrevivante,
à savoir : 12C98,89
%,
13C1,11 %,
14C1,3
10-12.Après
la mort, les réactionsqui
main-tiennent constante la
proportion
de radiocarbone 14 n’ontplus
lieu,
mais sadésintégration
radioactive sepoursuit
selon le schéma :
03B2-1 aC p-
147N
(a vec
u nep ériode
d’environ 5 500ans).
L’activité
spécifique
du « carbone mort » décroit doncselon une fonction
exponentielle
du temps, cequi
jus-tifie la méthode
indiquée
ci-dessus.Énoncé
duproblème.
--Si,
afin d’effectuer cette mesure dans les meilleuresconditions,
l’on veut accroître lerapport
«signal/bruit
de fond », on peut nonseulement diminuer le
bruit
de fond enprotégeant
lecompteur
desrayonnements
parasites
extérieurs,
maisencore
augmenter
la concentration du 14C dans le compteur, c’est-à-dire augmenter lapression
du C02
quitte
àdépasser,
contrairement àl’habitude,
lapres-sion
atmosphérique.
(Le
taux’ decomptage
n’est pastrès
grand
lorsqu’on
opère
souspression
inférieure à uneatmosphère.)
-D’autre
part,
lesopérations
chimiques par
lesquelles
on obtient
le C02,
àpartir
del’échantillon,
peuventdonner
également
desimpuretés électronégatives
(N2,
02,
C’2
... )
qui,
introduites dans le compteur, même àl’état de traces, en
perturbent
le fonctionnement : cesgaz
capturent
les électronsqui
sont les ionsjouant
le rôle leplus important
dans ladécharge
ducompteur.
D’où le
problème
envisagé
dont l’énoncé se résume entrois
points :
1. Construire une installation
permettant
lesopéra-tions 2 et 3 ci-dessous.
2.
Étudier
le comportement d’uncompteur
propor-tionnel
rempli
deC02
entre 0
etquelques
atmosphères;
plus précisément :
déterminerexpérimentalement
lesvaleurs du coefficient de
multiplication
ducompteur
pour différentes valeurs de lapression
duC02.
3.
Étudier
l’influence de tracesd’oxygène
et d’azotesur le
comportement
ducompteur ;
plus précisément,
déterminer
expérimentalement,
àchaque pression
de
C02,
les valeurs du coefficient demultiplication
pour différentes valeurs de la
pression partielle
desimpuretés.
Principe
de la méthode mise en 0153uvre. -- La mesuredu coefficient de
multiplication
sera faite par laméthode
classique :
ce coefficient se déduit de1’4empli-tude des
impulsions
ducompteur
enrégime
desatu-ration et de celle des
impu sions
enrégime
propor-tionnel,
, cesamplitudes
étant mesurées
àl’oscillo-graphe
déclenché. Lecompteur
pourra être excité parune source interne de rayons oc ce
qui
estplus pratique
que
d’y
introduire’i duC02 marqué-’et
nechange
rienaux
phénomènes de décharge car l’origine
des ionsprimaires n’importe
pas. -.FIG. 1. -- Schéma de
principes
de l’installation. R : réservoirprincipal,
r : réservoir
secondaire,
b : ballonnets depurification,
j : jauges de pression,
i : canalisations d’introduction des gaz, m : manomètre.
L’installation
représentée
schématiquement
sur lesfigures
ci-jointes
permet, outre leremplissage
ducompteur,
quelques opérations
depurification
duC02,
séchage,
condensationfractionnée,
adsorption
sélec-tive surA120,.
Voici comment s’effectue ce
remplissage :
Soit V levolume de
,R + r et v celui de r + c,négligeons
le
volumé des canalisations,
supposons l’installationet
les
opérations
isothermes et posonsV 1 v = TI,
> 1.42 A
FrG. 2. - Schéma
prévisionnel complet
de l’installation.c : compteur,
t : tombac,
M : manomètre à levier optique,
r : réservoir secondaire, J : joint, d : desséchant à P 2°5’ c et c : condenseurs, b et h : ballons de .Al2O3, R : réservoir
principal,
j : jauge ionique,. VD :voyant
à décharge, P :pièges,
Mk :
jauge de MacLéod,ml ,
manomère à mercure,m2 : manomètre à
phtalate
de butyle, d : desséchant à « silica-gel »,i : canalisation d’introduction des impuretés,
D : pompe à diffusion de mercure, P . pompe à
palettes.
REMPLISSAGE DE
CO2
SOUS LA PRESSION P. - Sl P est inférieur à 1atmosphère,
il suffit de vider toutl’appareil
et d’y
laisserpénétrer
ensuiteC02 jusqu’à
lapression
désirée.Si P est
supérieur
à 1atmosphère,
l’appareil
étantvidé et la vanne 1
fermée,
onemplit
R + r à lapres-sion a =
Pin
1atmosphère,
puis
on condensele
CO2
dans r enplongeant
dans un vase Dewarrempli
d’azoteliquide,
ensuite on ferme2,
ouvre 1 et laisseévaporer
de r dans r + c le gazqui
atteint lapression
P.(On
a, eneffet,
cF = Pv d’où : P = a.V ln
= n.m.)
REMPLISSAGE DE
CO2
SOUS LA PRESSION P ETD’IMPURETÉ SOUS LA PERSSION PARTIELLE p. - On introduit d’abord
l’impureté
sous lapression
p,qui
estinférieure à 1
atmosphère,
de la mêmefaçon
queprécé-demment le
C02.
Puis on isole le compteur par 1 et onvide R + r, il reste alors à
opérer
suivant la méthodeindiquée
ci-dessuspour
compléter
leremplissage
par duC02
sous lapression
P(les
valeurs intéressantes durapport
p lP
sont de l’ordre de 10-4 à10-8).
Résultats
espérés.
- Obtenir desmesures
repro-ductibles et
compatibles
avec cellesdéjà
obtenues parcertains auteurs, notamment :
G.
Delibrias(C.
E.N.,
Saclay),
G. J.Fergusson,
H. de Vriess et G. W.Barend-sen,
qui
ontopéré
jusqu’à
2 et 3atmosphères.
Fergusson
et de Vries et Barendsen sontles
seuls,
à notreconnaissance,
àproduire
quelques
résultats surl’influence des traces
d’oxygène
oud’air,
sans exposertoutefois la
façon
dont il les ontobtenus,
et seulsde Vriess et Barendsen
(qui
travaillent encollabo-ration)
tentent uneexplication
duphénomène.
(Pour
des concentrations croissantes
d’impuretés
électro-négatives.
la courbe de comptage se tasse sur l’axedes
abscisses,
tandis que sonpalier
s’amenuise et finit pardisparaître.)
-Il y a donc là un
sujet
de travail à peuprès vierge,
les auteurs cités n’ont fait
qu’efneurer
laquestion :
ils nes’intéressaient,
eneffet,
presque exclusivementqu’au problème
dudatage.
Lettre reçue le 3 novembre 1958.
APPAREILLAGE SIMPLE POUR LA MESURE
DE FACTEURS DE SURTENSION
DANS LA
BANDE
XPar Albert
STRUB,
Laboratoire de Haute
Fréquence
de la Faculté des Sciences de Grenoble.
La détermination du coefficient de surtension
Q
d’une cavité résonnant aux ondes
centimétriques
estd’habitude basée sur une mesure de
l’énergie
réfléchiepar cette
cavité,
à l’aide d’uncoupleur
directif ou d’un« Té
magique
». Legénérateur
est unklystron,
modulé enfréquence
parapplication
d’une tension en dents descie
pour
leréflecteur,
et un détecteur à cristal fournitun
signal
proportionnel
à lapuissance
réfléchie,
quel’on
peut
représenter
en fonction de lafréquence
surl’écran d’un
oscilloscope cathodique
[1].
Ce
procédé
(limité
à la détermination de surtensionssupérieures
à 3 000environ)
nécessite d’autresdispo-sitifs,
telsqu’un
deuxièmeklystron
àfréquence
fixe,
unrécepteur
sélectif,
desappareils
pour la mise enforme des
impulsions,
et un asservissement de la puis-sance de sortie en fonction de lafréquence
dupremier
klystron.
Ayant
à mesurer des facteurs de surtension de 2 000 à 8000,
dans la bandeX,
nous avons mis aupoint
lemontage
indiqué
sur lafigure
1. Ilpermet
également
la mesure de valeursbeaucoup
plus
faibles(200
envi-ron). On
peut
constater quel’appareillage
nécessaireest très réduit.