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Étude, avec un photomultiplicateur, des impulsions lumineuses produites dans le gaz d'un compteur proportionnel

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00235481

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00235481

Submitted on 1 Jan 1956

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Étude, avec un photomultiplicateur, des impulsions lumineuses produites dans le gaz d’un compteur

proportionnel

G. Charpak, G.-A. Renard

To cite this version:

G. Charpak, G.-A. Renard. Étude, avec un photomultiplicateur, des impulsions lumineuses produites

dans le gaz d’un compteur proportionnel. J. Phys. Radium, 1956, 17 (7), pp.585-586. �10.1051/jphys-

rad:01956001707058500�. �jpa-00235481�

(2)

585.

ÉTUDE, AVEC UN PHOTOMULTIPLICATEUR,

DES IMPULSIONS LUMINEUSES PRODUITES DANS LE GAZ D’UN COMPTEUR PROPORTIONNEL

Par G. CHARPAK et G.-A. RENARD,

Laboratoire de Physique et Chimie Nucléaires du Collège de France.

Sommaire.

2014

La lumière émise par les atomes excités pendant une décharge dans un compteur proportionnel a été étudiée au moyen d’un photomultiplicateur dont la photocathode a un diamètre

de 25,4 mm. Les auteurs donnent des résultats préliminaires obtenus avec des mélanges argon- propane et krypton-propane comme gaz de remplissage. L’essai des compteurs avec des rayons X de 5,9 et 9,2 keV montre :

1° Que la lumière est émise par des états excités de vie moyenne voisine de 2.10-7 secondes.

2° Que l’intensité de la lumière est proportionnelle à l’énergie des rayons X quand le compteur

travaille au régime proportionnel.

Dans les conditions expérimentales décrites, la limite inférieure de l’énergie des rayons X détec- tables est 1 keV. Elle peut être accrue par une meilleure géométrie.

Abstract.

2014

The light emitted by the atoms excited during a discharge in a proportionnal

counter has been studied with a photomultiplier with a 1 inch diameter photocathode. The

authors report preliminary results with mixtures at argon-propane and krypton-propane as filling

gases. Checking the counter with 5,9 keV and 9,2 keV X-rays shows :

1) That the light is emitted by excited states of half-life close to 2 10-7 seconds.

2) That the intensity of light is proportionnal to the energy of the X-rays when the counter is

working in the proportionnal regim.

In the experimental conditions described, the lower limit for the energy of the X-rays detec-

table by this method is 1 keV. This can be improved in particular by better geometry.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 17, JUILLET 1956,

Lorsqu’un rayonnement provoque une impul-

sion dans un compteur proportionnel, il y a émis- sion de photons de longueurs d’onde diverses par les atomes excités lors de l’avalanche électro-

nique, simultanément avec la collection des élec- trons sur le fil du compteur.

G. Charpak [1] a montré que ces impulsions

lumineuses étaient d’intensité suffisante pour per-

mettre, par cette méthode, la détection des rayons X de quelques kiloélectronvolts. A la suite de ces résultats une étude systématique a été entre- prise dont nous exposons les résultats prélimi-

naires.

Dispositif expérimental.

--

Dans la coque d’un compteur proportionnel, de longueur 25 cm, de diamètre 5 cm, du côté opposé à une fenêtre de 2/100 de millimètre d’aluminium, on a aménagé

une ouverture de 3 cm devant laquelle vient se placer la photocathode d’un multiplicateur Du

Mont 6 291 (figure 1). Une grille métallique, reliée à lacoque du compteur, est placée devant la photo-

cathode pour éviter que l’ouverture ne perturbe

le fonctionnement du compteur. La transparence

de la grille est de 75 % environ. La haute tension

positive est appliquée au fil du compteur. Deux

ensembles d’amplification et de sélection d’ampli-

tude permettent d’observer simultanément les

impulsions électriques sur le fil du compteur et à

l’anode du photomultiplicateur.

Nous avons travaillé dans les conditions sui- vantes : 90 % d’argon et 10 % de propane, ou 90 % de krypton et 10 % de propane, à des pres- sions totales variables entre 30 cm et 75 cm de

FIG. 1.

hauteur de mercure. Le gaz ;du compteur était

excité avec des rayons X de 5,9 KeV émis par le 55Fe et de 9,2 KeV émis par le ’lGe.

Résultats expérimentaux.

-

Pour observer des impulsions dans le photo multiplicateur il faut fonc- tionner à la limite de la zone de proportionnalité

du compteur. La figure 2 montre la raie de 5,9 KeV

obtenue dans les conditions suivantes :

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01956001707058500

(3)

586

Remplissage argon-propane. Pression totale 75 cm.

Le rapport des amplitudes de la raie et du bruit de fond est de l’ordre de 10 du côté des impulsions lumineuses, alors qu’il est de 200 à 300 du côté des

impulsions recueillies sur le fil. La limite de détec- tion est donc de l’ordre de 1 KeV alors qu’elle est

de l’ordre de l’énergie nécessaire à la formation d’une seule paire d’ions par la méthode normale.

On peut toutefois gagner assez aisément un facteur 10 en améliorant l’angle solide, sous lequel le fil

est vu par.la photocathode. Notons que la lumière reçue par la photocathode provient de centres

lumineux situés au voisinage du fil comme le

prouve l’existence même d’une raie.

FIG. 2.

-

Spectres des impulsions obtenues avec le photo- multiplicateur Du MONT 6291 avec des raies X

de 5,9 keV.

Remplissage du compteur : propane 6,7 cm et argon 59,3 cm.

Tension compteur : 2 300 volts.

Nous avons examiné la forme des impulsions du photo multiplicateur (figure 3) à l’aide d’un oscillos- cope et d’un amplificateur de largeur de bande

2 Mégacycles avec une résistance de charge de

FI G. 3.

1 000 ohms à l’anode du photomultiplicateur. La

montée de l’impulsion se produit en 0,3 micro-

secondes comme celle de l’impulsion recueillie sur

le fil. La descente a lieu en 0,5 ou 0,6 micro- secondes, ce qui montre que la vie moyenne des

atomes excités responsables de l’impulsion lumi-

neuse est de l’ordre de quelques dixièmes de

microsecondes. Ceci montre que l’émission de lumière n’est pas due aux atomes de krypton

ionisés lors de l’avalanche électronique mais à des

états excités d’énergie plus basse. Ce résultat est

explicable. En effet, la vie moyenne des atomes ionisés est de l’ordre de 10-8 seconde, la désexci-

tation ayant lieu aussi bien par émission de radia- tions que par collision [2]. La propane absorbe la majeure partie de l’énergie d’excitation des atomes de krypton ionisés et la photocathode

n’est pas sensible aux rayonnements situés dans l’ultraviolet lointain, émis par les atomes de

krypton ionisés.

Notre résultat est à rapprocher de celui de

Ward [3] qui a détecté avec un photomultipli-

cateur les impulsions lumineuses produites dans un

gaz rare par des rayons a. Il observa que les

impulsions lumineuses observées n’étaient pas dues aux atomes ionisés.

Par contre, dans une expérience analogue à celle

de Ward, Grinfell, P. Boicourt et John E. Brol-

ley [4] ont pu détecter les rayonnements ultra-

violets produits en utilisant un film convertisseur de lumière, placé devant la photocathode du multiplicateur. Ce film convertit par fluorescence les rayonnements U.-V. lointains en rayonnements

dont la longueur d’onde est dans le domaine de sensibilité de la photocathode. Ceci montre qu’il

y a peut-être dans notre cas aussi une possibilité

d’améliorer le rendement par cette methode.

Nous entreprenons des mesures analogues à

celles que nous venons de décrire avec un compteur proportionnel à parois de quartz et grille interne,

entouré de quatre P. M. Il est douteux que l’on

puisse atteindre’ une résolution et un rapport signal sur bruit aussi bons que par la méthode conventionnelle. On peut cependant espérer obte-

nir des renseignements intéressants sur le fonction- nement du compteur.

Nos résultats préliminaires peuvent également suggérer certaines applications de la méthode décrite. Par exemple, avec un compteur propor- tionnel de grande longueur destiné à la détection de particules énergiques on pourrait, en « regar- dant » aux deux extrémités du compteur, avec un photomultiplicateur, les impulsions lumineuses,

éliminer les particules qui n’ont pas parcouru toute la longueur du compteur. Ceci équivaudrait

au dispositif de télescope à trois compteurs en coïncidences, en éliminant les inconvénients qui pourraient provenir du passage des particules

dans deux compteurs supplémentaires.

BIBLIOGRAPHIE

[1] CHARPAK (G.), Travail non publié, 1955.

[2] CURRAN (S. C.) et CRAGGS (J. D.), Counting Tubes.

Buttenwark Scientific Publicatipns, London, 1949.

[3] WARD, Proc. Phys. Soc., London, septembre 1946, A 67,

841-846.

[4] GRINFELL, BOICOURT (P.) et BOLLEY (John E. Jr.),

Rev. Sc. Instr., 1954, 25, 1218.

Références

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