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Compteur Cerenkov à gaz pour électrons

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00212892

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Compteur Cerenkov à gaz pour électrons

Jacques Sayag

To cite this version:

(2)

Abstraet. We describe a gas

Cerenkov

Counter filled with freon at atmospheric pressure

wich

is able to discriminate fast electrons against pions and muons. The counter has been

tested

in a 400 MeV/c négative beam from Saturne. Its

efficiency

has been

computed

assuming a Poisson

distribution for the émission of

photoelectrons

and the curves are compared with the expérimental

result.

I. But de

l’appareil.

- Il

a pour rôle de

dis-tinguer,

des autres

particules,

les électrons contenus

dans le faisceau issu d’une cible de cuivre sous

FIG. 1.

1 : Faisceau de protons (Anneau de Saturne), - 2 : Cible de cuivre. - 3 : Banc de

quadrupoles.

- 4 :

Electro-aimant C. - 5 : Protection en béton. - 6 : Collimateur

en

plombs

7 : Compteur à scintillation Ai. - 8 : Comp-teur

Cerenkov

à gaz. - 9 : Electro-aimant C’.-10 : Banc

de

quadrupoles,

- 11 : Compteur à scintillation A2,

l’angle

180 par

rapport

à la direction du faisceau des

protons

incidents dans une section droite de Saturne

(fig.1).

Le

compteur

est

placé

à la suite d’un banc de

quadrupôles

et d’un électro-aimant

(C) qui

élimine la

composante

positive

du faisceau

(?u+,

p ...)

après

focalisation. Un collimateur de

plomb

déli-mite la bande

d’impulsion

des

particules

admises dans la suite du faisceau. Le scintillateur

A,,

pré-cédant immédiatement le

Cerenkov,

détecte toutes

les

particules

chargées

du faisceau allant le tra-verser

(7r, e-,

u-),

tandis que

A’2

enregistre

celles

qui

en sortent.

II. Recherche des

caractéristiques géométriques

du

compteur.

- A.

ÉTENDUE

DU FAISCEAU. - Le

système

de lentilles

magnétiques

fournit deux

pseudo-images

de la

cible,

distantes de 230 cm envi-ron. La

première, Il,

se forme dans le

plan

de la fente du

collimateur ;

elle

correspond

à une focali-sation dans le

plan

horizontal.

La seconde, 12,

vient se

placer

dans l’entrefer de

(C’)

(fig.1).

C’est

dans

l’intervalle

Il I2

que le

Cerenkov

a été

disposé

(fg.2).

Connaissant les

largeurs

des

pseudo-images :

7 cm et

3,5

cm, on a pu déduire l°étendue de la zone du

compteur

sillonnée

par les trajectoires

du

faisceau,

en

traçant

les

quatre

rayons

marginaux

(fig.

2).

Compte

tenu d’un

défaut

de

centrage

de T-

0,5

cm, on a estimé à

3,5

cm le rayon

du

cercle

limite,

tracé

sur la

fenêtre

d’entrée du

compteur,

dans l’intérieur

duquel

passent

toutes les

particules

avec des incli-naisons au

plus égales

à : ao z---

2,3.10-2

rd.

Le

cylindre constituant

le corps du

compter

Cerenkov

(d’axe confondu avec

le rayon moyen

du

faisceau à la

précision

annoncée)

doit contenir dans son intérieur non seuleinent les

trajectoires

extrêmes mais

également:.lés

nappes

coniques

de

(3)

170

Fm. 2.

lumière Cerenkov

correspondantes (d’angle

maxi-mum

00),

car les

parois

du tube

ne

jouent

aucun rôle réflecteur

(fig. 3).

FIG. 3.

A :

Trajectoire

extrême d’électrons.

B : Fenêtre d’entrée du

6.

C : Corps du C,

D : Fenêtre de sortie du

C,

(’pour la clarté du dessin, l’échelle n’est pas respectée).

B. ANGLE 0 D’ÉMISSION DE LUMIÈRE CERENKOV ET SEUIL DE VITESSE DU COMPTEUR. - On sait que

les rayons de lumière Cerenkov sont émis sous un

angle

6,

par

rapport

à.

la

direction de la

particule

incidente,

qui dépend

de la

vitesse b de cette der-nière

(ou

=

v /c)

et de l’indice de réfraction n du

milieu traversé

d’après

la relation :

Comme les électrôns.sont très

rapides

(impulsions

allant de 500 à 1 500

MeV/c), p

est voisin de

1 ;

posons :

D’autre

part,

on désire que 0 soit

petit

pour

définir un seuil de vitesse aussi élevé que

possible ;

on

peut

donc poser

Il en

résulte,

d’après

la relation

(1),

que n est

également

voisin de

1,

ce

qui

permet

d’écrire :

(et

d’utiliser,

comme milieu

matériel,

un gaz de

remplissage

sous une

pression

de l’ordre de 1

atm).

La

relation

(1)

devient :

La valeur

ps,

seuil de vitesse au delà

duquel

les

particules

sont « vues » par

compteur,

doit s’inter-caler entre les valeurs

pe

et

pm correspondant

res-pectivement

aux électrons les

plus

lents et aux muons les

plus rapides.

Pour les électrons les

plus

lents :

Pour les muons les

plus

rapides,

on obtient :

comme Tnc2 sw 200 MeV on trouve :

D’autre, part,

le seuil de vitesse

correspondant

à

un

angle

d’émission 0. =

0,

la relation

(2)

fournit :

ce

qui

veut dire que l’écart

(négatif)

du seuil de vitesse par

rapport

à l’unité doit être

égal

à 1 écart

(positif)

de l’indice du milieu par

rapport

à

l’unité

(en

valeur

absolue).

Comme on doit avoir : - .

(4)

pour la

longueur

d’onde visible moyenne :

0,55

u.

Dans ces

conditions,

l’angle

maximum

80

du cône de lumière découle de la formule

(2)

dans

laquelle

on fait c’ = 10-3 et c = 0 ( p = 1) ; d’où

C. CHOIX DE LA LONGUEUR DU COMPTEUR. EFFI-CACITÉ. - Le

parcours

des

particules

du faisceau

dans le gaz du Cerenkov doit être assez

long

pour

produire

une intensité de lumière décelable par le

photomultiplicateur.

On est

limité,

d’une

part,

par la nécessité

d’interposer

un minimum de matière sur le

trajet

du faisceau

(perte

de

particules

par diffu-sion

multiple

ou interactions

nucléaires)

et d’autre

part,

pour des raisons d’encombrement. Pour un

photomultiplicateur

AVP

(radiotechnique),

la bande

passante

optique

est limitée par les

fré-quences

(fig.

4) :

Fic.4.

FIG. 5.

Nombre de

photoélectrons

pioduits

par ces derniers connaissant la sensibilité

a(v)

de la

photo-cathode

(rendement

quantique)

en fonction de v

(courbe

fig.4) :

,

Nombre total de

photoélectrons,

JY’,

produits

dans l’intervalle vl, v2

Si l’indice n du gaz est

supposé

constant dans le domaine de

fréquence

considéré on

peut

écrire :

La courbe

(fige 4)

donnant la sensibilité rela-tive sr, on

peut

remplacer

où 6m

désigne

la sensibilité maximum :

(5)

172

L’intégration

graphique

de la courbe de la

figure

4 donne :

D’autre

part

On a ensuite :

soit,

en

remplaçant

e par la valeur calculée

plus

haut

(2)

et

après

substitution

numérique :

Or,

la

plupart

des gaz suit la loi de Gladstone :

où p

désigne

la masse

spécifique

du gaz. Celle-ci

étant

proportionnelle

à la piession

P,

lorsque

la

température

est

fixée,

à

l’approximation

des gaz

parfaits,

il en résulte que s’ est

proportionnel

à P. Avec le fréon

12,

l’expérience

montre

[1]

que l’on

peut

considérer,

entre 1 et 7 atm e’ = n - 1 comme une fonction linéaire de la

pression

P :

F- = 1,26.10-3 .P à la température 21 °C (P en

atmosphères)

pour la longueur d’onde : 0,54 y.

Il en résulte que pour les

électrons,

même les

plus

lents

( sw

500

MeV/c),

auxquels

correspondent

des valeurs de E

10-s,

e’ sera un terme

prépon-dérant pourvu que P reste

supérieur

à

0,1

atm

environ,

en sorte que

l’expression

de Jf devient :

JW :

nombre

de

photoélectrons produits

par le passage

d’un électron ;

P :

pression

du fréon 12

(en atm) ;

1 :

longueur

du parcours d’un électron dans le

compteur (en cm).

Si 1 on

désigne

par xo le nombre minimum de

photoélectrons produisant

une

impulsion

qui

fran-chit le seuil du

système

de numération

électronique,

et par x le nombre des

photoélectrons produits

de valeur moyenne x =

X,

la

probabilité

de ne

pas

enregistrer d’impulsion

lors du passage d’un

élec-tron sera : :

Si nous supposons

(hypothèse provisoire),

que l’émission des

photoélectrons

obéit à la loi de Poisson :

ona:

Des

expériences

antérieures

[2]

ayant

montré

que xo

pouvait

être de l’ordre de 5 ou

6,

estimons la

probabilité

qu’un

électron passe

inaperçu

dans un

compteur

de 1 m

rempli

de

fréon

12 à la

pression

atmosphérique :

: .

il vient

(3) :

et pour:.r;o = 5 :

L’efficacité du

compteur vaudra,

dans ces condi-tions :

99,7 %,

ce

qui

permet

de s’attendre à un début de

palier

aux environs de 1 atm.

L’expé-rience

(fig.

8)

le confirme.

On

peut

tracer les courbes

théoriques

de varia-tion de l’efficacité en fonction de la

pression,

qui

correspondent

respectivement

à des valeurs

hypo-thétiques

de xo

= 1, 2,

3 .’..

(fig.

8).

L’une d’elles se

confondrait,

aux fluctuations

statistiques

près,

avec la courbe

expérimentale

du nombre des

impul-sions

enregistrées

pour différentes valeurs de P.

L’ajustement

de ces deux courbes doit

permettre

en

principe

de tester

l’hypothèse

d’émission «

pois-sonnienne » des

photoélectrons

et la détermination du nombre x..

D. DIMENSIONS ADOPTÉES. - Nous

avons fixé à 75 cm le parcours d’une

particule

axiale dans le Cerenkov avec

possibilité

de

porter

ce parcours à 1 m à l’aide d’un tube

prolongateur.

On déduit de

cette

longueur

maximum la valeur à donner au

dia-mètre ;

si nous nous souvenons que

l’impact

des

particules marginales

sur la fenêtre d’entrée est à

3,5

cm du centre

(compte

tenu de l’erreur de

cen-trage),

que leur inclinaison maximum vaut

xo =

2,3.10-2

rd

(II.A)

et

que

l’angle

maximum d’émission de lumière

Cerenkov

est

on calcule aisément

(fig.

3)

le rayon minimum du corps du

compteur :

C’est

précisément

la valeur que nous avons

adoptée.

III.

Optique

du

compteur.

-

Un miroir

plan

en

verre,

épais

de 2 mm, aluminé sur sa face antérieure

(protégé

d’une

pellicule

de silice

évaporée

sous

vide),

et

placé

à 450 sur l’axe du

compteur reçoit

directement toute la lumière

produite

par effet

Cerenkov

(1).

Il la réfléchit sur une lentille coi ver-(1) Nous avons également fabriqué un miroir en mylar

aluminé

(épaisseur

quelques 10-2 mm) susceptible d’être monté à la

place

du miroir de verre pour réduire la

(6)

FIG. 6.

Des visées successives en l’absence du miroir

(R1, R2) puis

en sa

présence (R1, R 3),

ont

permis

de

positionner

ce

dernier, compte

tenu de l’excellent

parallélisme

réalisé,

par construction

mécanique,

entre la face

plane

de la lentille et l’axe du comp-teur.

Un test de

centrage

optique

consiste à vérifier la

possibilité

d’obtenir la mise au

point

simultanée des

images

(ou

plutôt des

pseudo-images)

des deux axes de la

mire,

sur une

plaque photographique

placée

dans le

voisinage

du

plan

focal

image

de la lentille. La

photographie

no 1 est obtenue à travers

un

système

décentré tandis que la nD

2,

appa-raissent nets à la fois les deux

diamètres,

corres-pond

à un

système

centré.

L’avantage

de la mire en « blanc sur noir mat »

par

rapport

à la mire en « noir sur blanc »

tient,

d’une

part.

au fait que des

lignes

noires,

tracées

à l’encre de

chine,

sont brillantes et

peuvent

se con-fondre avec le fond sous certaines incidences

d’éclai-rement et d’autre

part

au fait que la

surexposition

photographique tend

à effacer les

lignes

noires par diffusion de la lumière intense du fond

blanc,

tandis

qu’elle

renforce les

lignes

blanches sur fond noir à condition

qu’il

soit ma

(carte

à

gratter

noire par

èxemple).

B. DIAMÈTRE DE LA PHOTOCATHODE. - Le mini-mum de bruit de fond du

photomultiplicateur

correspônd

au diamètre de

photocathode

minimum,

toutes choses

égales

d’ailleurs. Celui-ci sera fixé par les dimensions de la tache de lumière

produite

dans le

plan

de la

photocathode ;

pour déterminer ces

dimensions,

le’ plus

simple

est de

placer

près

du

plan focal,

une

plaque

photographique

sur

laquelle

on recueille

l’image

d’une mire circulaire

éloignée

fournie par le

compteur

muni d’un

diaphragme.

Pour que le diamètre

apparent

du cercle de la

mire,

vu de la fenêtre d’entrée du

èerenkov,

vaille

200 -- 0,1 rd,

or a fixé son diamètre AA’ à 45 cm et la distance mire-fenêtre E à 450 cm

( fig. 7).

Le

pinceau

issu du

point A,

limité par le

dia-phragme

D de 5 cm de diamètre situé au milieu de

EM,

est

pratiquement

formé de rayons

paral-lèles. La

faible

portion

des

rayons

contenus dans ce

pinceau

et situés dans un

plan

méridien du

(7)

174

FIG. 7.

B :

faisceau &

fictif expérimental. C :

faisceau C

théorique.

Cerenkov

suivant

l’angle 80,

par une

particule

axiale.

Lorsque

le

point

A décrit le cercle de la

mire,

on obtient l’ensemble des rayons

Cerenkov

fictifs, parmi

beaucoup

d’autres rayons. Les dimen-sions

d’image

qui

en résulteront

représenteront,

par

suite,

les limites

supérieures

des dimensions cherchées. Les

photographies

2 et 3

fournissent,

suivant la mise au

point,

les

images correspondant

à une

(8)

Enfin,

pour simuler une

trajectoire marginale

inclinée,

il a fallu

déplacer

simultanément mire et

diaphragme

de 12 cm et 3 cm

respectivement.

Le cliché no 6 fait

apparaître l’image

d’une telle

tra-enregistré

le nombre total N de

particules chargées

du faisceau

(7r-,

u-,

e-) ayant

traversé le

compteur

rempli

de fréon sous une

pression

fixée

P,

en dé-nombrant les

impulsions

en coïncidence

provenant

des

scintillateurs

A,

et

A2 (fig, 1). n

d’entre elles ont

déclenché

le

compteur

Cerenkov

ce

qui

correspond

à une

fréquence

relative

f

=

n/N

des électrons

dans

le

faisceau. On a recommencé

l’expérience

pour

différentes

valeurs de la

pression

P ce

qui

a

permis

de construire la courbe d’efficacité du comp-teur

Cerenkov

aux

électrons,

en fonction de la

pression

P.

(L’efficacité

du

palier

étant

supposée

égale

à

100 %. )

On remarque

( fig. 8)

que la courbe

expérimentale

ne coïncide avec aucune des courbes

théoriques

fondées sur une émission des

photoélectrons

qui

serait soumise à la loi de Poisson. Cette

hypothèse

est donc à

rejeter

mais elle fournit néanmoins un ordre de

grandeur

du seuil xo

(environ

5

photo-électrons).

(9)

176

Remerciements,

- Ce travail a été exécuté au

laboratoires du L. P. C. H. E. à

Saclay,

dirigé

par M.

Berthelot;

j’ai

reçu les conseils de MM.

De-toeuf et Van

R’ôssum,

Je remercie le groupe des

Techniques

Nucléaires

dirigé

par M.

Prugne,

ainsi que M.

Boulanger,

po ur la mise en oeuvre

pratique

de l’instrumentation.

Manuscrit reçu le 21 mai 1962.

BIBLIOGRAPHIE

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