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Mesure au compteur proportionnel du rapport capture L / capture K du 79Kr

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00235207

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00235207

Submitted on 1 Jan 1955

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Mesure au compteur proportionnel du rapport capture L / capture K du 79Kr

Michel Langevin

To cite this version:

Michel Langevin. Mesure au compteur proportionnel du rapport capture L / capture K du 79Kr. J.

Phys. Radium, 1955, 16 (7), pp.516-519. �10.1051/jphysrad:01955001607051600�. �jpa-00235207�

(2)

516.

MESURE AU COMPTEUR PROPORTIONNEL DU RAPPORT capture L / capture K DU 79Kr

Par MICHEL LANGEVIN,

Physique et Chimie nucléaires, Collège de France.

Summary.

-

L to K capture Ratio of 79Kr was recently measured by

use

of

a

mixture of the radia- tive element with propane in

a

proportional counter. Some details

are

given

on

experimental pro- cedure and results.

LE JOURNAL PHYSIQUE TOME 16, JUILLET 1955,

C’est en utilisant un compteur proportionnel

que Pontecorvo et al. [ 1 ] ont apporté la preuve

expérimentales de la capture L et ont pu mesurer le rapport capture L

r

de 37 A. La méthode consiste

capture K

à incorporer l’élément radioactif gazeux au gaz de remplissage d’un compteur proportionnel dans des

conditions expérimentales telles que l’on puisse

déduire sans ambiguïté le rapport captures a partir

e UIre sans ambiguïté e rappor

capture K a par Ir

du spectre d’impulsions obtenu.

Une expérience analogue a été entreprise en colla-

boration avec M. P. Radvanyi pour la mesure du

rapport ca pture K L capture K de 79Kr [2],

L j’

[3]. La capture K

z

se manifeste par des électrons Auger et des photons

de la série K du brome et tous les processus de réar-

rangement atomique en cascade. La capture L se

manifeste par des électrons Auger L, par des pho-

tons L en très faible proportion et par le réarrange-

ment consécutif. Dans le cas de ’9Kr, les raies de conversion présentes sont très faibles [4] et ne peuvent donc pas perturber ces phénomènes de manière appréciable.

Les conditions expérimentales les plus simples

sont celles où tout le rayonnement émis par le gaz radioactif est absorbé dans le volume utile du comp- teur. Dans ce cas, il suffit de déterminer le nombre d’événements K (raie K + réarrangement consécutif)

et L (raie L + réarrangement) correspondant res- pectivement au nombre de captures K et L de la

source étudiée. Dans le cas du krypton, il n’est pas

possible, sans travailler à haute pression, d’absorber

tous les photons dans le volume d’un compteur

de taille raisonnable, même avec un gaz de Z élevé

comme le xénon.. Mais on peut s’arranger, au con- traire, pour que seule une proportion très faible de

photons K soit absorbée. Nous avons utilisé à cet effet un remplissage de propane, gaz dont les atomes constitutifs ont un Z petit, mais ont un poids

moléculaire élevé, ce qui réduit l’effet de paroi

aux électrons. Dans ces conditions, une proportion kRK des captures K contribue à la raie L, k étant la

proportion des photons K(1. dans l’ensemble de la série K et RK étant le rendement de fluorescence

correspondant à la couche K. Le reste de la raie L est dû à la capture L. On peut donc mesurer ainsi

la capture L totale et la capture K totale, et l’on a

la relation

Nous avons déterminé les dimensions optima à

donner au ’ compteur pour une pression de propane voisine de la pression atmosphérique et nous avons

Fige.

finalement adopté un diamètre de 8,4 cm et une

longueur utile h de 35 cm. Dans ce cas, le nombre relatif d’électrons rencontrant la paroi ou sortant

du volume utile est de

si 1 est petit devant le rayon R du compteur, soit

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01955001607051600

(3)

517

où 1 est la portée en centimètres des électrons dans le gaz. Pour le propane à goO et 76 cm Hg, on a l 0,1 cm pour les électrons Auger K. L’effet de paroi représente

donc une correction peu importante. Pour éviter

les déformations du champ électrique aux extré-

mités du compteur qui seraient extrêmement

gênantes en source gazeuse, nous avons utilisé la méthode préconisée par Cockroft et Curran [5]

Fig. 2 a.

Fig. 2 b.

( fig. 1 ). Le propane utilisé provient de la régie

autonome des pétroles de Saint-Gaudens et a été

choisi pour son exceptionnelle pureté. Toutefois,

pour éliminer les impuretés gênantes (attachement électronique) apportées lors du remplissage par lés gaz occlus dans le BriVa irradié ou dues au dégazage

des parois du compteur, le gaz est purifié par pas- sage continu sur du calcium chauffé à 200-300”.

La. coque du compteur est portée à un potentiel négatif de l’ordre de 4 50o V (coefficient de multi- plication gazeuse, 1000) fourni par une alimen- tation stabilisée au

1

/I0 oooe. Le fil se trouve ainsi

à un potentiel voisin des masses environnantes et l’on évite ainsi les difficultés occasionnées à cette tension par des amorces de décharge dans l’air [6].

Pour le schéma général de l’installation, voir la figure 2.

L’amplificateur utilisé doit présenter des effets de saturation réduits pour permettre l’étude précise

de la raie L en présence d’un rayonnement K impor- tant, et avoir une fréquence de coupure élevée

(2Mc) pour pouvoir accepter les taux de comptage

nécessaires à une bonne précision statistique. Pour

la construction de cet amplificateur, nous nous

sommes inspirés du modèle mis au point par Magee

et al. [7] en le modifiant pour obtenir une plus grande stabilité du gain et un bruit de fond plus

réduit. Pour minimiser les effets de superposition

des impulsions, nous avons utilisé des constantes de temps de différentiation et d’intégration de I ps,

cette mise en forme étant complétée par la pré-

sence d’un temps mort de 5 [Js, dans l’analyseur d’impulsion à bande variable utilisé [8].

Dans nos expériences, le pouvoir de résolution

(4)

548

obtenu est de 33 pour 100 pour la raie L (1,6 keV)

et de 12 pour 100 pour la raie K (1 2,5 kev) (fige 3).

on obtient alors, après soustraction du fond continu, dû en majeure partie aux P-1- :

ou alors

r,o3 étant un facteur de correction,tenant compte de l’absorption de quelques photons K et de l’échap- pement de quelques photons L soit en prenant k=o,84

Fig. 3.

L’erreur expérimentale est due essentiellement L’erreur expérimentale est due essentiellement à la mesure de la surface des raies (les erreurs statis- tiques étant négligeables, l’erreur provient, surtout

de l’évaluation de l’importance du fond continu que l’on défalque graphiquement).

De façon à éliminer les erreurs systématiques

dans la déduction du fond continu on a comparé différentes expériences faites à pression et à activité variables.

On a de plus suivi la décroissance du 79Kr (34,5 h)

sur chaque raie et vérifié ainsi la pureté de la source.

Les différentes conclusions à tirer de cette étude ont déjà été exposées par P. Radvanyi [9], [10].

Du point de vue expérimental, il est évidemment regrettable que le rendement de fluorescence RK joue un rôle aussi important dans l’interprétation ,

des résultats. Il serait donc intéressant de reprendre

des expériences analogues mais avec absorption

dans le volume compteur de tous les rayonnements K

et L. Les captures e étudiées dans ces conditions ont été celles de 81 A, de l09Cd et de 1261 en utilisant pour ces deux dernières une source dispersée dans un

cristal de Nal activé au thallium [11]. On ne connaît

pas,, sauf pour 37A, l’énergie de la désintégration

intéressée. Trois méthodes sont possibles pour

connaître eette énergie :

10 Étude de l’énergie des électrons j3+ associés

à la capture e quand ils existent;

20 Étude des seuils de réaction nucléaire en

particulier des réactions p, n;

30 Étude du spectre continu y lié à la capture e.

Fig.4.

Nous avons l’intention d’effectuer une série

d’expériences conjuguant la mesure du rapport captureZ à la détermination de l’énerg

.

de l

capture Là la détermination de 1 énergie de la capture A

Fig. 5.

transition par une de ces méthodes (plus spéciale-

ment l’étude du spectre continu y). On peut rap-

procher l’importance anormale possible de la cap- ture L mise en évidence dans cette expérience et

les anomalies vers les basses énergies des rayonne- ments continus y associés à la capture e, ces ano-

malies pouvant être interprétées par une contri- bution importante à l’échelle du phénomène de la capture L.

Il semble donc que dans la capture électronique,

les couches éloignées du noyau jouent un rôle plus

important que celui que l’on peut déduire d’un

premier examen théorique de la question.

(5)

519

Intervention de M. Renard.

-

Avec un remplissage purifié d’une manière continue la largeur des raies

est minimum et si le facteur de multiplication varie plus avec la tension appliquée au compteur. On peut

stabiliser suffisamment cette tension.

Réponse de M. Langevin.

-

Le propane à l’avan- tage comme tous les gazs polyatomiques utilisés

en comptage proportionnel de présenter une varia-

tion relativement lente du pouvoir de multiplication

gazeuse en fonction de la tension. On .peut donc

l’utiliser pur tout en évitant l’inconvénient signalé

par M. Renard.

,

Intervention de M. Bouchez.

-

La capture L pourrait-elle modifier d’une façon importante la

forme du spectre y de freinage interne jusqu’à

des énergies grandes par rapport à celles de discon-

tinuités d’absorption ? Par exemple, dans nos

récentes expériences avec Michalovicz sur le 131CS,

nous avons obtenu des résultats confirmant ceux

de Saraf : il y a un grand excès de photons vers les

basses énergies et cet excès apparaît déjà vers i 5o keV

alors que l’énergie maximum de la transition est environ 3oo keV. Au contraire dans le cas du 55Fe l’excès de photons de freinage semble, seulement

exister vers les très basses énergies pourrait être interprété par l’influence de capture d’électron

autre que i s.

Intervention de M. Deutsch en réponse à M. Bou-

chez.

-

Il faut se rendre compte que l’effet de la couche L dans le rayonnement de freinage interne,

bien qu’important, ne joue que comme un phéno-

mène assez rare, mettons un cas sur I o .

Intervention de M. Daudel.

-

Peut-on espérer

mesurer prochainement p le rapport pp capture L dans

capture Ii le cas de 7Be ?

capture A le cas de 7Be ?

Réponse de M. Langevin.

-

En ce qui concerne

le 7Be les énergies des couches K et L sont suffi-

samment faibles pour interdire dans l’état actuel de la technique du comptage proportionnel une

mesure du rapport capture L par cette méthode.

capture K

Intervention de M. Burhop.

-

La meilleure valeur du rendement de fluorescence K : *rk, pour Z

=

35, obtenue en appliquant la méthode des moindres carrés aux résultats de 84 mesures représentées par

une fonction de la forme

où B, o-, C sont des constantes, est Tek

=

0,60 ± 0,02, o,02 étant l’erreur statistique moyenne sur les résultats. Cette valeur de Tek conduit à

Réponse de M. Radvanyi aux observations présen-

tées après la Communication de M. Langevin par M. Burhop.

-

On ne peut pas exclure complètement

dans le cas de 19Kr une explication de l’écart observé par une valeur trop faible du rendement de fluo-

rescence K, RK. Mais d’une part les déterminations les plus récentes de RK pour les Z moyens indiquent

des valeurs plus petites. D’autre part des mesures

de ,L sur d’autres radioéléments semblent confirmer ,K

l’hypothèse d’un écart systématique. Ainsi l’éèart pour Kr ne pourrait être expliqué que partiel-

lement par une valeur différente pour RK.

BIBLIOGRAPHIE.

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Références

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