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Procédures De Soins. Réseau d Hémato-Oncologie Pédiatrique de Midi-Pyrénées

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Academic year: 2022

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R E S E A U D E C A N C E R O L O G I E P E D I A T R I Q U E d e M i d i P y r é n é e s Hôpital des Enfants 330 av de Grande-Bretagne - 31059 Toulouse cedex 9 Tel : 05 34 55 86 48 - Fax : 05 34 55 86 25 Courriel : Oncomip.ped@chu-Toulouse.fr

Site : www.onco-occitanie.fr

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Procédures De Soins

Rés eau d ’H émato -O ncologie Pédiatr ique de Midi -P yrénées

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R E S E A U D E C A N C E R O L O G I E P E D I A T R I Q U E d e M i d i P y r é n é e s Hôpital des Enfants 330 av de Grande-Bretagne - 31059 Toulouse cedex 9 Tel : 05 34 55 86 48 - Fax : 05 34 55 86 25 Courriel : Oncomip.ped@chu-Toulouse.fr

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Pédiatrique) a pour objectif de rapprocher le lieu de traitement et de vie des patients atteints de pathologies néoplasiques afin d’améliorer leur qualité de vie. Pour cela une collaboration étroite est mise en place entre le Centre Hospitalier Universitaire référent et les Centres Hospitaliers Généraux, l’HAD Pasteur et les infirmières libérales.

Les procédures de soins paramédicaux et médicaux sont un support à la prise en charge des enfants atteints de pathologies malignes par ailleurs inclus dans des protocoles thérapeutiques ou essais cliniques nationaux ou internationaux*. Elles fournissent un support théorique de référence et permettent une harmonisation des procédures de soins pour les différentes équipes intervenant dans le cadre du réseau.

Ces procédures ont été rédigées par l’équipe de l’Unité d’Hémato-Oncologie en collaboration avec les autres équipes pédiatriques de l’Hôpital des Enfants à Toulouse.

Elles comprennent des procédures médicales, paramédicales et des modes opératoires.

Dr A.I. BERTOZZI-SALAMON Coordinatrice du réseau ONCOMIP pédiatrique

*Société Française du Cancer de l’Enfant (SFCE), Société Française de Greffe de moelle (SFGM), Société d’Hématologie et Immunologie Pédiatrique (SHIP), Société Internationale d’Oncologie Pédiatrique (SIOP), Children Leukemia Coopérative Groupe (CLCG) de l’European Organization for Research and Treatment of Cancer (EORTC) et Innovative Treatments in Children with Cancer (ITCC).

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3 L’équipe

Anne Isabelle Bertozzi Salamon Médecin coordinateur

Catherine Fabaron

Puéricultrice coordinatrice de soins

Evelyne Franceschin

Puéricultrice coordinatrice de soins

Christine Rozyki

Puéricultrice coordinatrice de soins

Anastasia APERGIS

Puéricultrice coordinatrice de soins

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PROCEDURES MEDICALES ... 6

LES CATHETERS CENTRAUX ... 7

LES CATHETERS CENTRAUX ... 8

LA CHIMIOTHERAPIE ... 13

REGLES GENERALES D'UTILISATION ET PARTICULARITES D'ADMINISTRATION DE CERTAINES CHIMIOTHERAPIES . 14 CALCUL DE LA SURFACE CORPORELLE ... 18

ANTIEMETIQUES AU DECOURS DES CHIMIOTHERAPIES ... 19

ENCEPHALOPATHIE A L’IFOSFAMIDE® ... 25

SUIVI DES ENFANTS SOUS CHIMIOTHERAPIE HORS GREFFE DE MOELLE ... 26

PRISE EN CHARGE DE L'EXTRAVASATION DE CHIMIOTHERAPIE ... 34

CONDUITE A TENIR EN CAS D’INCIDENT D’EXPOSITION AUX MEDICAMENTS CYTOTOXIQUES ... 41

PROTOCOLE DE DESENSIBILISATION AU BACTRIM ... 48

PREVENTIONS ET PRISES EN CHARGES EN HEMATO-ONCOLOGIE PEDIATRIQUE ... 49

PREVENTION DU SYNDROME DE LYSE ... 50

NEUTROPENIE OU APLASIE FEBRILE ... 53

PRISE EN CHARGE MEDICALE DE LA MUCITE ... 64

NUTRITION ENTERALE ET PARENTERALE ... 74

TROUBLES METABOLIQUES ... 78

TRANSFUSION SANGUINE ... 82

PROTOCOLE DE PRISE EN CHARGE DES ALLERGIES MEDICAMENTEUSES. ... 85

GESTES TECHNIQUES, EXPLORATIONS ET PRELEVEMENTS ... 87

PREPARATION AUX GESTES DOULOUREUX ... 88

PREMEDICATIONS ANTI-ALLERGIQUES ... 90

BLOCAGE DE LA THYROÏDE POUR LA SCINTIGRAPHIE A LA MIBG ... 91

PROCEDURES PARAMEDICALES ... 92

LA CHIMIOTHERAPIE ... 93

CONDUITE A TENIR POUR L'ADMINISTRATION DE LA CHIMIOTHERAPIE ... 94

CONDUITE A TENIR EN CAS D'INCIDENTS LIES A LA MANIPULATION DES ANTICANCEREUX ... 97

LES VOIES VEINEUSES CENTRALES ... 100

CONSIGNES GENERALES POUR LA MANIPULATION DES CATHETERS VEINEUX CENTRAUX (CVC) ... 101

MELANGES EXPLOSIFS ... 102

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SPECIALITES INJECTABLES EN HEMATO-ONCOLOGIE ... 105

MODE DE PREPARATION ET COMPATIBILITES ... 105

QUELQUES PRECAUTIONS ... 108

PRECAUTIONS GENERALES POUR LA PRISE EN CHARGE D'UN ENFANT D'HEMATO-ONCOLOGIE ... 109

PREVENTION DE LA MUCITE BUCCALE ... 110

APLASIE FEBRILE ... 110

MODE OPERATOIRE ... 113

MANIPULATION D’UN CATHETER VEINEUX CENTRAL ... 114

POSE D’AIGUILLE SUR CATHETER A CHAMBRE IMPLANTABLE AU DOMICILE,CHU ET CHG ... 115

PRELEVEMENT SANGUIN SUR CATHETER VEINEUX CENTRAL AU DOMICILE, EN CHG ET CHU. ... 121

RINÇAGE DES CATHETERS VEINEUX CENTRAUX A EMERGENCE CUTANEE (TYPE BROVIAC®,PICC®) EN CHG, CHU ET AU DOMICILE ... 127

POSE D’UNE PERFUSION SUR UN CATHETER VEINEUX CENTRAL EN CHG,CHU ET AU DOMICILE ... 132

ABLATION DE L’AIGUILLE SUR CATHETER A CHAMBRE IMPLANTABLE AU DOMICILE, EN CHG ET CHU ... 137

REFECTION DU PANSEMENT D’UN CATHETER VEINEUX CENTRAL A EMERGENCE CUTANEE... 142

LES PRATIQUES TRANSFUSIONNELLES ... 148

TRANSFUSION PLAQUETTAIRE CHEZ UN ENFANT PORTEUR D'UN CATHETER VEINEUX CENTRAL ... 149

TRANSFUSION DE GLOBULES ROUGES CHEZ UN ENFANT PORTEUR D’UN CATHETER VEINEUX CENTRAL EN CHG OU AU CHU ... 156

CHIMIOTHERAPIES ... 164

ADMINISTRATION D’UNE CHIMIOTHERAPIE ... 165

ADMINISTRATION D’UNE CHIMIOTHERAPIE INTRATHECALE ... 169

ANNEXE ... 172

TABLEAU PRATIQUE DES ANTI-INFECTIEUX INJECTABLES EN PEDIATRIE (A L’EXCLUSION DE LA NEONAT) ... 173

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Procédures médicales

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L ES CATHÉTERS CENTRAUX

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8 Les cathéters centraux

Mise à jour : JUIN 2021 SPECIFICITES PEDIATRIQUES

A. TYPE DE SEDATION

L’anesthésie générale semble nécessaire en pédiatrie pour la pose d’un CVC. Chez l’enfant de moins de 15 ans la compliance ne permet pas un geste sous anesthésie locale.

B. TECHNIQUES DE POSE

Les techniques diffèrent de celles utilisées chez l’adulte du fait :

• De l’anesthésie générale rendant le repérage des vaisseaux plus compliqué.

• Du matériel avec des kits de voies centrales inadaptés à l’enfant. Mais certains fabricants se sont adaptés en fournissant des kits pédiatriques.

• De la difficulté du maintien de la voie chez l’enfant toujours en mouvement et chez qui les phénomènes de fibrose réactionnelle au point d’entrée dans la veine permettant une contention naturelle sont moins efficaces que chez l’adulte.

C. SPECIFICITES HEMATOLOGIQUES

Il est nécessaire chez l’enfant de maintenir un taux d’hémoglobine suffisant lors de la mise en place de la voie pour pallier aux spoliations sanguines.

D. INDICATION DE MISE EN PLACE DUN CVC

La pose d’un CVC est généralement indiquée lors de chimiothérapie anticancéreuse, d’alimentation parentérale et du traitement de la douleur ou de la prise en charge palliative.

Mais chez l’enfant ces données sont à pondérer en fonction du capital veineux, de l’état clinique et du niveau d’acceptation des ponctions veineuses répétées.

TYPES DE CATHETERS CENTRAUX

A. CATHÉTERS À ÉMERGENCE CUTANÉE DE TYPE BROVIAC,PICC LINE. 1) Avantage:

• Souplesse de pose.

• Abord veineux sans ligature veineuse.

• Pas de limite d'âge ni de poids.

• Surveillance hémodynamique éventuelle (PVC) et possibilité de passer des macromolécules à haut débit mais reste un CVC à lumière unique.

2) Inconvénients:

• Risque infectieux (communication avec l'extérieur).

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• Dégradation du schéma corporel.

• Contraintes de toilette (ne pas mouiller l'orifice cutané).

• Contraintes de maintenance (Cf mode opératoire : Rinçage des CVC (hors CCI) en CHG, CHU et domicile)

3) Indications actuelles:

• Nourrissons et / ou enfants de moins de 8 kg.

• Situations à "risque hémodynamique" et contre-indication des CCI.

B. CATHETER A CHAMBRE IMPLANTABLE (CCI).

1) Avantages:

• Moindre risque infectieux (pas de communication avec l'extérieur).

• Respect du schéma corporel.

• Souplesse dans la vie quotidienne (permet les douches, bains,...).

• Moindre maintenance (pas de rinçage systématique).

2) Inconvénients:

• Pose chirurgicale avec ligature veineuse ou percutanée sans ligature.

• Risque hémorragique plus important nécessitant une hémostase rigoureuse lors de la pose.

• Douleur de la piqûre transcutanée lors de l'abord veineux, nécessitant la pose d’EMLA® 1 heure avant.

• Habituellement réservé à l'enfant de plus de 1 an et/ou plus de 10 kg.

• Pas de surveillance hémodynamique possible (PVC) et difficulté de passage des macromolécules à grande vitesse.

• Risque d’extravasation en sous-cutané nécessitant une grande vigilance dans l’utilisation des anthracyclines.

3) Indications actuelles :

• Toute affection hémato-oncologique nécessitant un abord veineux fréquent.

• Enfant non cachectique, de poids > 8kg.

N.B.:

Le type de cathéter (CCI) est choisi après discussion entre les médecins et l’équipe paramédicale.

POSE DES CCI OU CVC

A. AVANT LE BLOC OPERATOIRE :

• Bilan clinique, radiologique et biologique complet.

• S'assurer de l'absence d'élargissement médiastinal (risque anesthésique).

• Correction des anomalies hématologiques (Hb > 10 g/dl, Plaq > 50 x 109/l pour la pose des cathéters et > 75 x 109/l pour la pose des CCI).

• Consultation d'anesthésie.

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• Hémostase chirurgicale soigneuse.

• Contrôle de la perméabilité du cathéter (flux et retour veineux).

• Contrôle Radio de la position de l'extrémité distale du cathéter.

• Mise en place d'une voie veineuse permettant d'attendre pour la mise en place de l'aiguille dans le cas d'un CCI.

• Retour de l'enfant dans l'unité d'hospitalisation avec la notice technique du cathéter.

ENTRETIEN

A. PANSEMENTS

• Cf. mode opératoire : Réfection du pansement d’une CVC.

B. LIGNE DE PERFUSION

• Cf. mode opératoire : Pose d’une perfusion sur une CVC C. RINÇAGE

• Cf. mode opératoire : Rinçage des CVC (hors CCI) en CHG, CHU et domicile D. FICHE DE SURVEILLANCE

COMPLICATIONS A. THROMBOSE 1) Diagnostic

Pas de retour, ni de possibilité d’injection (ne pas forcer), vérifier si KT en place (Rx Thorax).

De même, sur un retrait accidentel ou retournement éventuel faire une radio de contrôle.

2) Facteurs favorisants :

• Défaut de rinçage efficace.

• Non-respect des dilutions. cf. tableau de dilution P105

• Solutés incompatibles, à perfuser seuls. Cf procédures paramédicales mélanges explosifs

• Ions incompatibles : Calcium et Bicarbonates (attention à la nutrition parentérale).Retour sanguin dans la lumière du CVC.

3) Traitement :

• Surtout préventif.

• Curatif : protocole Urokinase ACTOSOLV®.

Cf. procédure paramédicale : Recommandation pour la désobstruction de cathéters en pédiatrie : Utilisation de l'Actosolv® (Urokinase)

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jusqu’à 250 unités/Kg chez les petits.

• Un contrôle anti X a sera effectué après 3 injections afin de dépister le surdosage.

• En cas de surdosage, la posologie d’INOHEP sera diminuée.

• En revanche il n’y a pas à augmenter la posologie initiale d’INOHEP même si l’anti X a est inférieur à 0.6.

• En absence d’amélioration clinique, associé à une activité anti X a à 0.6, il faut effectuer une demande auprès du Dr VOISIN, médecin de l’hémostase et les angiologues de SOS phlébite afin d’investiguer cette résistante à l’anti coagulation pour discuter une éventuelle augmentation de la dose.

B. RUPTURE (CVC EXTERIORISES)

Utiliser les kits de réparation prévus à cet effet, ce qui évite de changer le CVC.

C. INFECTIONS 1) Diagnostic :

• Signes locaux d’infection ➔ Prélèvement, hémoculture(s) positive(s).

2) Facteurs favorisants :

• Défaut d’asepsie, nombre de manipulations.

3) Traitement :

• Préventif surtout :

▪ Respect des procédures de soins.

• Curatif :

▪ Soins locaux avec Bétadine.

▪ Antibiothérapies synergiques adaptées de 10 jours après la stérilisation de la première hémoculture.

▪ Retrait du KT si persistance de la septicémie malgré une antibiothérapie adaptée de 48 heures, ou systématiquement en cas de septicémie fungique ou à staphylocoque aureus.

D. QUELLE SURVEILLANCE ?

• Fiche de traçabilité et de suivi dans le dossier infirmier.

• Aspect cutané.

• Point de ponction ou aiguille visible sous le film adhésif perméable transparent.

REFERENCES :

Toutes les références peuvent être retrouvées dans les revues générales, seules les quelques références indispensables seront citées :

1- EASTRIDGEBJ, LEFOR AT:

Complications of indwelling venous access devices in cancer patients.

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2- BOW EJ, KILPATRICK MG, CLINCH JJ:

Totally implantable venous access ports systems for patients receiving chemotherapy for solid tissue malignancies: a randomized controlled trial examining the safety, efficacy, costs and imCCIt on quality of life;

J. Clin. Oncol. 1999, 17: 1267-73 3- Van HOFF J, BERG AT, SEASHORE JH:

The effect of right atrial catheters on infectious complications of chemotherapy in children.

J. Clin. Oncol. 1990, 8: 1255-62.

4- MIRRO J, RAO BN, STOKES DC & al.:

A prospective study of Hickman/Broviac catheters and implantable ports in pediatric oncology patients.

J. Clin. Oncol. 1989, 7: 214-22.

5- INGRAM J, WEITZMAN S, GREENBERG ML & al.:

Complications of indwelling venous access lines in the pediatric hematology patient: A prospective comparison of external venous catheters and subcutaneous ports.

Am. J. Ped. Hematol. Oncol. 1991, 13: 130-6.

6- RAAD I:

Intravascular-catheter-related infections.

Lancet 1998, 351: 893-8.

7- NOUWEN JL, WIELENGA JJ, VAN OVERHAGEN H et al.:

Hickman catheter-related infections in neutropenic patients: Insertion in the operating theater insertion in the radiology suite.

J. Clin. Oncol. 99, 17 :1304-11.

8- SCHWARTZ C, HENRICKSON KJ, ROGHMANN K & al.:

Prevention of bacteriemia attrbuted to luminal colonization of tunneled central venous catheters with vancomycin-susceptible organismis.

J. Clin. Oncol. 1990, 8: 1591-7.

9- RACKOFF WR, WEIMAN M, JAKOBOWSKI D & al.:

A randomized, controlled trial of the efficacy of a heparin and vancomycin solution in preventing central venous catheter infections in children.

J. Pediatr. 1995, 127 : 147-51.

10- Recommandations de l’Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé : Evaluation de la qualité de l’utilisation et de la surveillance des chambres à cathéters implantables.

11- VASSILOMANOLAKIS M, PLATANIOTIS G, KOUMAKIS G & al.:

Central venous catheter-related infections after bone marrow transplantation in patients with malignancies: a prospective study with short-course vancomycin prophylaxis.

Bone Marrow Transplant. 1995, 15: 77-80.

12- HENRICKSON KJ, AXTELL RA, HOOVER SM et al.:

Prevention of central venous catheter-related infections and thrombotic events in immunocompromised children by the use of vancomycin/ciprofloxacin/heparin flush solution: a randomized, multicenter, double-blind trial.

J. Clin. Oncol. 2000,18 : 1269-78.

13- BARRIGA FJ, VARAS M, POTIN M et al. :

Efficacy of vancomycin solution to prevent bacteriemia associated with an undwelling central venous catheter in neutropenic and non-neutropenic cancer patients.

Med. Ped. Oncol. 1997, 28 : 196-204.

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L A CHIMIOTHÉRAPIE

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14 Règles générales d'utilisation et particularités

d'administration de certaines chimiothérapies

Mise à jour : JUIN 2021 Nous rappelons ici, quelques règles de base en Hémato Oncologie pédiatrique et les modes d’administration de certains produits.

REGLES GENERALES

Les règles de prescription des cytotoxiques et antimitotiques, obéissent à un équilibre permanent entre effets thérapeutiques bénéfiques et effets secondaires. La toxicité est fonction des produits et de leur association, des doses cumulées et initiales, du mode d’élimination, du mode d’administration, et de l’association avec d’autres traitements.

La quasi-totalité des patients traités en Hémato Oncologie est prise en charge selon des protocoles nationaux ou internationaux*, qui non seulement ont mis en place des stratégies thérapeutiques mais ont aussi défini les modalités d’administration.

Avant de débuter toute chimiothérapie, il faut pouvoir répondre aux questions suivantes : 1. Le feu vert ou les conditions nécessaires pour réaliser une cure sont-ils réunis ?

Les fonctions rénales, hépatiques et cardiaques, l’état d’hydratation, l’hématopoïèse, le statut infectieux du patient…doivent être évalués par un examen clinique complet et les examens para-cliniques adéquats.

2. Quels sont les traitements en cours pris par le patient qui peuvent interagir avec la chimiothérapie ?

3. Quel est l’âge, le poids et la taille de l’enfant à ce jour ?

ATTENTION : La prescription de chimiothérapie se fait en fonction de la surface corporelle sauf pour les enfants de moins de 10 kg et/ou de moins de 12 mois où il est nécessaire de faire des adaptations de dose rapportées au poids.

La préparation des chimiothérapies est réalisée à la pharmacie centrale sous la responsabilité du Pharmacien, d’après la prescription médicale.

A PROPOS DE QUELQUES PRODUITS

A. ARACYTINE®CYTARABINE 1) Toxicité:

Ophtalmique (conjonctivite) + hématologique + digestive + syndrome fébrile bénin (syndrome pseudo grippal) ...

2) Prophylaxie:

Si dose > 250 mg/m2 collyre à base de corticoïdes type TOBRADEX® ou CHIBRO- CADRON® 1 goutte oculaire 6 fois par jour de J0 à J+2.

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1) Toxicité:

Hypersensibilité de type allergie, atteinte hépatique ou pancréas et troubles de l’hémostase (consommation ATIII et fibrinogène) ...

2) Prise en charge :

Prévoir bilan d'hémostase + Antithrombine III

• Si fibrinogène < 0,5 g/l : supplémenter en Plasma frais 10 ml/kg en IVL 1h sans décaler la chimiothérapie.

• Si Antithrombine III < 50% : supplémenter en AT III ACLOTINE® =40 U/kg IVD sans décaler la chimiothérapie.

En première intention on utilise la KIDROLASE®.

3) Si allergie :

• Cf : protocole médical Protocole de la prise en charge des allergies médicamenteuses p 85

• Puis ultérieurement utiliser comme asparaginase l’ERWINASE® sous ATU (doubler les doses et multiplier le nombre d’injection par 1.5), puis l’ONCASPAR® (allo centre de référence pour les doses) si allergie sous ERWINASE®

C. ENDOXAN®CYCLOPHOSPHAMIDE -HOLOXAN®IFOSFAMIDE

1) Toxicité : hématologique + cystite hémorragique + tubulopathie voire insuffisance rénale (surtout Holoxan et doses cumulées dépendantes) + azoospermie et stérilité masculine (surtout Endoxan et doses cumulées dépendantes) ...

2) Prophylaxie de la cystite hémorragique si dose supérieure ou égale à 600 mg/m2 pour la cyclophosphamide et quel que soit la dose pour l’ifosfamide:

3) Plan d'hyperhydratation (cf Protocoles de traitement carcinologique) :

Soluté d’hydratation à base de G5% et besoins de bases en Nacl et Kcl type PLASMALYTE®

3000 ml/m2/24h (MAX 4000 ml/24h)

OU

G5% = 3000 ml/m2/24h (MAX 4000 ml/24h)

+ NaCl 20% ou 10% = 4 meq /kg/24h (à adapter) + KCl 10% = 2 meq/kg/24h (à adapter)

+MESNA® uromitexan en mg :

- 60 % de la dose d'ENDOXAN dans le plan sur 24H ou en discontinu - 120 % de la dose d'HOLOXAN dans le plan sur 24H ou en discontinu

ATTENTION :

A poursuivre 12H ou 24H après la fin de la chimiothérapie selon protocole 4) Surveillance

Diurèse des 6h :

- si < 1/4 des apports quotidiens en dehors des vomissements et des pertes insensibles : Lasilix ®= 0,5 mg/kg IVL sur 15 min MAX 20 mg par injection

- labstix = Si hématurie > ou = à ++ :

Lasilix ® = 0,5 mg/kg IVL sur 15 min MAX 20 mg par injection

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D. METHOTREXATE® A HAUTE DOSE (>1 G/M2) 1) Toxicité

Hématologique + digestive + rénale + hépatique + cutanéo-muqueuse + neurologique…

2) Mécanisme

• Distribution lente dans le LCR, séreuses et graisse (risque de relargage)

• Liaison à 50% avec albumine et métabolisme hépatique (attention interactions médicamenteuses)

• Sécrétion tubulaire

• Antidote = acide folinique

3) Prophylaxie (cf Protocoles de traitement carcinologique)

• STOP BACTRIM et PARACETAMOL jusqu'à élimination complète du MTX et attention aux interactions médicamenteuses.

• Plan d'hyper hydratation alcaline :

▪ Principes généraux :

La perfusion de MTX sera débutée après alcalinisation des urines pour obtention d’un pH >7.

Le début et la durée de perfusion du MTX sont fonction des protocoles thérapeutiques.

▪ Pour les leucémies :

✓ De H-2 -> H0 : BiNa à 1,4 % 250 cc si < 25 kg

500 cc si > 25 kg

✓ De H0 -> H72 : G5% = 3000 ml/m2 pour 24h (MAX 4000 ml/24h) + NaCl 20% =0

+ KCl 10% = 2 meq/kg pour 24h

+ BiNa à 8,4 % = Quantité en ml de G5% / 18 pour 24h

▪ Pour les ostéosarcomes :

✓ De H-2 -> H0 : BiNa à 1,4 % 125 ml/m2/h

✓ De H0 à H4 : MTX 12g/m2 dans 500 ml de G5%

+ Bina 8.4% 1ml/kg en Y sur 4h

✓ De H4 à H72 : G5% 1900 ml/m2/24h (MAX 4000 ml/24h) + NaCl 20% =0

+ KCl 10% = 2 meq/kg/24h (attention si poids > 30kg mettre 2g/l) + BiNa à 8,4 % = 110 ml/m2/24h

• AC FOLINIQUE : Lederfoline® Folinate de calcium 12 à 15 mg/m2/6h ou Elvorine®

Levofolinate de calcium 6 à 7,5 mg/m2/6h PO ou IV mais attention doses et adaptation en fonction des protocoles.

4) Surveillance :

• Diurèse des 6h. Si < 1/4 des apports quotidiens en dehors des vomissements et des pertes insensibles : Lasilix ®= 0,5 mg/kg MAX 20 mg par injection.

• Labstix : Si pH urinaire < 7, BiNa à 8,4 % 1ml/kg en IVL sur 30’.

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17

d’Oncologie Pédiatrique (SIOP) et Children Leukemia Coopérative Groupe (CLCG) de l’European Organization for Research and Treatment of Cancer (EORTC).

REFERENCES :

Toutes les références peuvent être retrouvées dans les revues générales, seules les quelques références indispensables seront citées :

1- CRAUSTRE-MANCIET S et coll. : Anticancéreux : utilisation pratique. Dossier du Centre National Hospitalier d’Information sur le Médicament 1998.

2- HUSSON MC et all : Evaluation thérapeutique anticancéreux : utilisation pratique, 5ème édition. Dossier du Centre National Hospitalier d’Information sur le Médicament.

Publication bimestrielle 2004, XXV, 4-5.

3- DE VITA V., HELLMAN S., ROSENBERG S.A. Cancer principles and practice in oncology.

2nd edition, Philadelphia, J.B. Lippincott, 1985,2344 pages.

4- DROZ J.-P., CVITKOVIC E., ARMAND J.-P., KHOURY S. Handbook of chemoterapy in clinical oncology. Paris, FI.I.S., 1988,409 pages.

5- PINEDO H.M., LONGO D.L., CHABNER B.A. Cancer chemotherapy and biological response modifiers, Annual 16, New York, Elsevier, 1995, 686 pages.

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18 Calcul de la surface corporelle

Mise à jour : JUIN 2021

FORMULE LA PLUS EXACTE :

• SC = racine carrée (T en cm x P / kg) /3600)

FORMULE si absence de taille et < 3 ans :

• SC = ((4 x P / kg) + 7) / (P + 90)

REFERENCES:

• Toutes les références peuvent être retrouvées dans les revues générales.

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19 Antiémétiques au décours des chimiothérapies

Mise à jour : JUIN 2021 INDICATIONS :

A. FONCTIONde la tolérance de chacun et des protocoles de chimiothérapie.

B. CLASSIFICATION des anticancéreux en fonction de leur potentiel émétogène

1) Risque émétisant des agents chimiothérapiques oraux :

Elevé (risque émétique, > 90% sans antiémétiques)

Hexaméthylmélamine Procarbazine

Moyen (risque émétique, 30- 90% sans antiémétiques)

Cyclophosphamide Témozolomide

Etoposide Vinorelbine

Imatinib

Faible (risque émétique, 10-30% sans antiémétiques)

Hexaméthylmélamine Procarbazine

Minimal (risque émétique, <10% sans antiémétiques)

Chlorambucil Melphalan

Erlotinib Méthotrexate

Gefitinib Sorafénib

Hydroxyurée Sunitinib

Moutarde à la L-Phénylalanine 6-thioguanine

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2) Risque émétisant des agents chimiothérapiques IV

Elevé (risque émétique, > 90% sans antiémétiques)

Carmustine, BCNU Lomustine

Cisplatine Méchloréthamine

Cyclophosphamide

(>1500mg/m2) Pentostatine Dacarbazine, DTIC Streptozotocine Dactinomycine, actinomycine

D

Moyen (risque émétique, 30- 90% sans antiémétiques)

Altrétamine Ifosfamide

Carboplatine Irinotécan

Cyclophosphamide

(<1500mg/m2) Melphalan

Cytarabine (>1g/m2) Mitoxantrone (>12mg/m2)

Daunorubicine Oxaliplatine

Doxorubicine Témozolomide

Epirubicine Trabectédine

Idarubicine Treosulfan

Faible (risque émétique, 10-30% sans antiémétiques) Asparaginase Mitoxantrone (<12mg/m2)

Bortézomib CCIlitaxel

Cétuximab Pegasparaginase

Cytarabine (<1g/m2) Pemetrexed

Docétaxel Téniposide

Etoposide Thiotepa

5-Fluorouracile Topotécan

Gemcitabine Trastuzumab

Méthotrexate (>100Mg/M2)

Minimal (risque émétique, <10% sans antiémétiques)

Bléomycine Interféron α, β, γ

Bevacizumab Melphalan

Busulfan Mercaptopurine

Chlorambucil Méthotrexate (<100mg/m2)

Cladribine Thioguanine

Cytarabine (<100mg/m2) Vinblastine

Fludarabine Vincristine

Hormone Vinorelbine

Hydroxyurée

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• Des produits de risque < 10% : pas de traitement.

• des produits de risque 10-30% : prise en charge prophylactique le jour de la chimiothérapie et 24h après par antagoniste de la dopamine comme le PRIMPERAN®

(Métoclopramide) ou le VOGALENE® (Métopimazine).

• Des produits de risque 30-90% : prise en charge prophylactique le jour de la chimiothérapie et 24h après par Anti 5-HT3 comme le ZOPHREN® (Ondansetron).

• Des produits de risque > 90% : prise en charge prophylactique le jour de la chimiothérapie et 24h après par Anti 5-HT3 comme le ZOPHREN® (Ondansetron). Pour ces produits fortement émétisants, si le Zophren® ne suffit pas on peut rajouter des corticoïdes (protocole DECTANCYL®) potentialisant les Anti 5-HT3 puis un neuroleptique de la famille des phénothiazines comme le LARGACTIL® (Chlorpromazine).

• Plus de 15 ans et risque émétique > 90% : protocole à base d’antagoniste NK1 EMEND®.

ATTENTION :

Chaque individu a une sensibilité variable face aux effets émétogènes de la chimiothérapie et à chaque cure il faut s’adapter en fonction de l’expérience de la précédente.

En cas de vomissements anticipatoires, il est nécessaire d’envisager une prise en charge prophylactique par anxiolytique per os type Tranxène® ou Lysanxia® 24h av.

Pour les produits de risques supérieurs à 90% la prophylaxie des nausées aiguës se fait IV puis PO pour les nausées retardées.

PRODUITS :

D. PRIMPERAN®

• Cp sécable = 10 mg

• Solution buvable adulte 0.1% (1mg/ml)

• Solution buvable enfant 0.4% : 10 gouttes = 1 mg

• Suppo 20 mg

• Suppo sécable 10 mg

• 1 Amp = 10 mg/2ml

▪ Dose journalière = 0.5 mg/kg/prise 4x/jr PO ou IR

✓ Débuter à 1 mg /kg/jr en 4 IVL

✓ Ou IVC – dose max 3 mg/kg/j E. VOGALENE®

• Gel = 15 mg

• Lyoc = 7.5 mg

• Solution buvable adulte 0.1% (1mg/ml)

• Solution buvable enfant 0.4% : 10 gouttes = 1 mg

• Suppo sécable = 5 mg

▪ Dose journalière =

✓ 15 à 30 mg/jr en 3 fois PO ou IR pour les adultes

✓ 7,5 à 15 mg/jr en 3 fois PO ou IR pour les 6 à 12 ans

✓ 1 mg/kg/jr en 3 fois PO ou IR pour les moins de 6 ans

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22

F. LARGACTIL®

• solution injectable 25 mg = 5ml

• solution buvable à 4% .1 goutte = 1 mg.

▪ Dose journalière = 0,5 à 1,5 mg/kg/jr (attention :

débuter à 0.5 mg/kg/jr) PO en 3 fois ou IV dans le plan des 24h (max 40 mg/j si

<23 kg et 75 mg/j si > 23 kg) G. ZOPHREN® OU AUTRE ANTI 5-HT3

• Faire ordonnance d'exception si sortie

• Cps ou Lyoc = 4 mg

• Cps ou Lyoc = 8 mg

• Sirop 4mg/5ml

• Amp : 2ml= 4 mg / 4ml= 8 mg

▪ Posologie =

✓ < 10 kg 2 mg x 2/j

✓ < 25 kg 4 mg x 2/j

✓ 25 kg 8 mg x 2/j

✓ 40 kg

La dose initiale habituelle est de 8 mg administrée en IV lente 30 minutes x 2/j.

3) Si sujet réfractaire une dose plus élevée peut être utilisée :

• 32 mg en IV lente sur plus de 15 minutes avant le début du traitement cytotoxique, ou 8 mg en IV lente suivis d'une perfusion de 1 mg/heure sur 24 heures

• 8 mg en IV lente suivis de 2 injections de 8 mg en IV lente à 4 heures d'intervalle et/ou une association à une corticothérapie pourront être utilisées d'emblée.

• Alternative si chimiothérapie moyennement émétisante 1 suppositoire à 16 mg administré 1 à 2 heures avant la chimiothérapie. Dans certaines circonstances (cf supra), une association à une corticothérapie per os pourra être utilisée d'emblée.

H. PROTOCOLEDECTANCYL®

Dexamethasone 10 mg/m2 /jr en 1 fois (max 20 mg/j) IV ou PO jusqu’au dernier jour de chimiothérapie.

I. PROTOCOLEEMEND®

1) Indication : à partir de 6 mois et risque émétique à 90%

2) Posologie :

• Les jours de chimiothérapie :

J1 : Emend® 125 mg x 1/j PO + Zophren® 8 mg x 2/j IV + Dectancyl® 10 mg/m2 /jr en 1 fois (max 20 mg/j) PO (ou dexamethasone IV même dose).

J2 + autres jrs de chimiothérapie : Emend® 80 mg x 1/j PO + Zophren® 8 mg x 2/j IV + Dectancyl® 10 mg/m2 /jr en 1 fois (max 20 mg/j) PO (ou dexamethasone IV même dose).

• Après la chimiothérapie continuer pendant 48h :

▪ Emend® 80 mg x 1/j PO + Zophren® 8 mg x 2/j PO.

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REFERENCES :

Toutes les références peuvent être retrouvées dans les revues générales, seules les quelques références indispensables seront citées :

1- AZAB M, DROZ JP : Les antiémétiques en cancérologie. La lettre du cancérologue, 1992,1 : 164-170.

2- BECK TM, HESKETH PJ, MADAJEWICZ S. et al: Stratified, randomized, double-blind comparison of intravenous ondansetron administered as a multiple-dose regimen versus two single-dose regimens in prevention of cisplatin-induced nausea and vomiting. J Clin Oncol, 1992 ; 10 :1969-75.

3- BECK TM, CIOCIOLA A.A., NONES S.E. et al: Efficacy of oral ondansetron in the

prevention of emetesis in outpatient receiving cyclophosphamide based chemotherapy.

Ann Intern Med, 1993, 118 : 407-13.

4- EVANS C, STEIN RC, DAVENPORT J et al. Comparison of ondansetron with

dexamethasone and domperidone in the prophylaxis of non-cisplatin chemotherapy induced emesis refractory to dexamethasone. Eur J Cancer, 1991, 27 : 302-303.

5- GRALLA RJ. Symposium article: Current issues in the management of nausea and vomiting. Annals of Oncology, 1993, 4 (suppl 3) : 3-7.

6- GRUNBERG SM, HESKETH PJ. Review article: Control of chemotherapy induced emesis. N Engl J Med, 1993, 329 :1790-5.

7- The Italien Group for antiemetic research. Dexamethasone, granisetron of both for the prevention of nausea and vomiting during chemotherapy for cancer. N Engl J Med, 1995, 332 : 1-5.

8- KRIS MG, BALTZER L, PISTERS K, TYSON L. Enhancing the effectiveness of the specific serotonin antagonists: Combination antiemetic therapy with Dexamethasone. Cancer, 1993, 72 (suppl) : 3436-42.

9- MOERTEL CG, REITEMEIER RJ, GAGE RP. A controlled clinical evaluation of antiemetic drugs. JAMA, 1963, 186 : 116-8.

10- RAZAVI D, DELVAUX N, FARVACQUES C et al. Prevention of adjustement disorders and anticipatory nausea secondary to adjuvant chemotherapy: a double-bling, placebo- controlled study assessing the usefulness of alprazolam. J Clin Oncol, 1993, 11 :1384- 1390.

11- RIVIERE A et la F.N.L.C.C. Standards, options et recommandations pour l’utilisation des antiémétiques en cancérologie. Bull Cancer, 1995, 82 (suppl 4) : 453-85.

12- TONATO M, ROILA F, DEL FAVERO A. Methodology of antiemetic trials: A review. Annals of Oncology, 1991, 2: 107-114.

13- KRIS M et Al. « Consensus proporsals for the prevention of acute and delayed vomiting and nausea following hig-emetic-risk chemotherapy » Support Care Cancer 2005 (13): 58 – 96

14- BERGSTROM M et Al. “Human positron emission tomographystudies of brain neurokinin 1 receptor occupancy by aprepitant” Biol Psych 2004;55: 1007 – 1012

15- JORDAN K. SIPPEL C. SCHMOLL H-J. “Recommandations pour le traitement antiémétiques des nausées et vomissements induits par la chimiothérapie: recommandations

antérieures, actuelles et futures » The Oncologist 2007; 12 :1143-1150.

16- 1KRIS M et Al. « Consensus proporsals for the prevention of acute and delayed vomiting and nausea following hig-emetic-risk chemotherapy » Support Care Cancer 2005 (13): 58 – 96

17- BERGSTROM M et Al. “Human positron emission tomographystudies of brain neurokinin 1 receptor occupancy by aprepitant” Biol Psych 2004;55: 1007 – 1012

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des nausées et vomissements induits par la chimiothérapie: recommandations antérieures, actuelles et futures » The Oncologist 2007; 12 :1143-1150.

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25 Encéphalopathie à l’Ifosfamide®

Mise à jour : Juin 2021

L’Ifosfamide peut être responsable d’une neurotoxicité centrale. Il faut savoir y penser devant tout signe neurologique au cours d’une administration d’Ifosfamide : il s’agit tout de même d’un diagnostic d’élimination.

CLINIQUE

Y penser devant coma, convulsions, somnolence sévère, syndrome cérébelleux, troubles du comportement.

BILAN

• BES, dextro afin d’éliminer tout désordre hydroélectrolytique.

• TDM cérébral ou IRM en cas de signes cliniques de focalisation.

• EEG à réaliser le plus tôt possible. Il est en faveur d’une encéphalopathie (ondes lentes diffuses). Son évolution est un facteur pronostic.

TRAITEMENT

Devant toute symptomatologie neurologique pouvant évoquer une encéphalopathie à l’Ifosfamide :

• Arrêt de la perfusion d’Ifosfamide en cours.

• Arrêt de toute drogue psychotrope.

• Correction des troubles hydroélectrolytiques.

• Administration de Bleu de méthylène : 50 mg IVL 30 minutes, toutes les 4 heures jusqu’à régression de la symptomatologie.

Réintroduction de l’Ifosfamide lors des cures suivantes, à discuter au cas par cas, sous traitement prophylactique par Bleu de méthylène à raison de 50 mg toutes les 6 heures par voie IV.

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26 Suivi des enfants sous chimiothérapie hors greffe de

moelle

Mise à jour : JUIN 2021 La prise en charge des enfants présentant une pathologie néoplasique, passe essentiellement par une thérapeutique chimique. Ces chimiothérapies entraînent des effets secondaires, variables selon les protocoles et rythmant le quotidien de ces jeunes patients et de leur famille.

Nous vous énumérons les effets secondaires les plus fréquents, leur prise en charge et leur prophylaxie éventuelle.

Tout symptôme clinique, chez un enfant sous chimiothérapie doit faire rechercher un effet secondaire et un avis auprès d’un pédiatre hémato-oncologue est nécessaire.

EFFETS SECONDAIRES immédiats

ALOPECIE

Fonction des protocoles de chimiothérapie et de la tolérance individuelle.

A. PROPHYLAXIE : pas de méthode reconnue.

B. PRISE EN CHARGE : prothèse capillaire (prescription sur une ordonnance bizone) et conseil en image.

DIGESTIFS ET METABOLIQUES :

A. NAUSEES ET VOMISSEMENTS :

cf :

Procédure médicale : Antiémétiques au décours des chimiothérapies

B. MUCITES : cf. Procédure médicale : Prévention de la mucite buccale.

C. ANOREXIE ET HYPER CATABOLISME : cf. Nutrition entérale et parentérale D. CONSTIPATION :

Attention pour les enfants sous Asparaginase (Kidrolase®, Erwiniase®, PEG

Asparaginase®) : Pas de laxatif osmotique à base de PEG (Forlax®, Macrogol®, Movicol®, Transipeg®).

Les autres laxatifs de lest sont plus irritants pour les muqueuses et déconseillés.

A éviter : Séné, Bourdaine, Cascara…

A partir de 2 ans : Lansoyl® sous forme d’unidose de 15g (arôme framboise).

Les posologies sont les suivantes :

* Nourrisson (jusqu'à 24 mois) : 1/2 càc 1 à 2 x/j.

* Enfant de 2 à 15 ans : 1 à 3 càc/j.

* Enfant >12 ans : 1-2 doses/j

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Attention : déconseillée chez les nourrissons et jeunes enfants / risque élevé de fausse route qui expose à des inhalations bronchiques

Principaux effets indésirables : irritations, suintements anaux, diminution de l’absorption des vitamines liposolubles en cas de traitement prolongé.

➢ Le lactulose (Duphalac®) sous forme de sirop pour les enfants de moins de 2 ans ou si n’aiment pas le Lansoyl®

Posologies : - 0-12 mois : 5 ml/j - 1-6 ans : 5-10 ml/j

- 7-14 ans : 15 ml/j ou 1 sachet/j

Principaux effets indésirables : ballonnements, douleurs abdo

SUR LES EMONCTOIRES : A. REIN:

• Cf procédure médicale : Troubles métaboliques et Cf procédure médicale : Règles générales d'utilisation et particularités d'administration de certaines chimiothérapies

• Surveiller la fonction rénale sous traitement par chimiothérapie néphrotoxique (Méthotrexate, Platines, Endoxan et Holoxan …)

• Rester vigilant vis à vis de signes précurseurs de tubulopathie : Syndrome de perte de sel, hypokaliémie, hypomagnésémie, effondrement du taux de réabsorption du phosphore (1- ([Phosphore urinaire x créatinémie en mmol] : [Phosphorémie x creat urinaire en mmol ]) avec une normale > 80-85%)…

B. FOIE :

• Cf procédure médicale Règles générales d'utilisation et particularités d'administration de certaines chimiothérapies

C. VESSIE :

• Cf procédure médicale : Règles générales d'utilisation et particularités d'administration de certaines chimiothérapies

SUR LA MOELLE OSSEUSE :

A. PLAQUETTES ET GLOBULES ROUGES : Cf procédure médicale : Transfusion sanguine.

B. GLOBULES BLANCS ET RISQUES INFECTIEUX

1) Problèmes infectieux en APLASIE : Cf. Neutropénie ou aplasie fébrile 2) Problèmes infectieux HORS APLASIE

a. Infections virales HORS APLASIE :

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• VARICELLE ET ZONA :

Potentiellement grave chez l’immunodéprimé (encéphalite, pneumonie, hépatite…)

Traitement :

✓ Prise en charge en secteur infectieux d’hospitalisation.

✓ Arrêt de toute chimiothérapie.

✓ Aciclovir 500mg/m2 x 3/jrs IV jusqu’à disparition des vésicules, antiseptiques locaux et antiprurigineux en URGENCE.

✓ Dans certaines circonstances (après avis auprès du service référent) une prise en charge PO ambulatoire peut être envisagée.

Prophylaxie :

✓ Eviction scolaire si épidémie.

✓ Si contact en période contagieuse (48 h avant l’éruption et jusqu’à persistance des vésicules) : Aciclovir 20mg/kg x 4/j PO pendant 10 jours (maximum 3200 mg/j).

✓ Formes orales :

- Cp à 200 mg

- Suspension buvable 200mg/5ml et 800mg/10ml

✓ Dans certains protocoles lourds une prophylaxie par aciclovir peut être utilisée si antécédents de varicelle.

• ROUGEOLE :

Potentiellement grave chez l’immunodéprimé (encéphalite, pneumonie…).

Traitement :

✓ Prise en charge en secteur infectieux d’hospitalisation.

✓ Arrêt de toute chimiothérapie.

✓ Pas d’antiviral spécifique.

✓ Ribavirine VIRAZOLE® (100mg/ml) sous ATU nominative 20 à 35 mg/kg/j IV dans la prise en charge de la pneumopathie morbilleuse grave sans autre alternative (mesure bénéfice/risque).

Prophylaxie :

✓ Eviction scolaire si épidémies.

✓ Si contact en période contagieuse (3 à 5 jours av l’exanthème et jusqu’à 4 jours après sa disparition) : Ig polyvalentes 200 à 400 mg/kg en URGENCE même si vaccination antérieure.

ATTENTION VERIFIER QUE LE LOT CONTIENT UN TAUX SUFFISANT DANTICORPS ANTIROUGEOLE.

• HERPES:

Traitement :

✓ Aciclovir 20mg/kg x 4/j 7jrs PO (maximum 1000 mg/j) SAUF si territoire ophtalmique, aplasie ou stomatite sur mucite qui nécessite alors Aciclovir 250 à 500 mg/m2 x 3/jr IV.

Prophylaxie :

✓ Pour les sujets porteurs sains (sérologie herpes Ig G+) à risques majeurs de mucites chimio-induites (lymphomes de Burkitt groupe B ou C dont les LAL type 3, lymphomes T à l’induction, LAL VHR, les rechutes de LAL, les protocoles de rhabdomyosarcome et les protocoles de methotrexate à haute dose des ostéosarcomes …).

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Site : www.onco-occitanie.fr

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> 2ans 200 mg x 4/j PO

• CMV:

Traitement :

✓ Infections asymptomatiques hors immunodépression et risques de pneumopathie sévère essentiellement dans les immunosuppressions profondes post-greffes URGENCE VITALE.

✓ Nécessité d’un lavage broncho-alvéolaire pour faire le diagnostic.

✓ Traitement en milieu SPECIALISE en URGENCE par Ganciclovir CYMEVAN® 10 mg/kg/j IV en 2 perfusions et à une dilution minimale de 10mg/ml en 1 heure pendant 14 à 21 jours puis 6mg/kg/j en 1 perfusion 5 jours par semaine.

• AUTRES (rubéole, oreillons, VRS et épidémies hivernales…) : Pas de risque vital hors aplasie.

b. Infections parasitaires HORS APLASIE :

• PNEUMOCYSTIS CARINII :

Traitement :

✓ Asymptomatique hors immunodépression.

✓ Risque de pneumopathie sévère en aplasie profonde avec moins de 200 lymphocytes par mm3.

✓ Nécessité d’un lavage broncho-alvéolaire pour faire le diagnostic ou PCR Rhinopharynx.

✓ Prise en charge en milieu SPECIALISE en URGENCE par : - O2 nasal.

- Bactrim® IV1h à diluer: 20 mg/kg/j de trimethoprime et de 100 mg/kg/j de sulfamethoxazole soit 1.25 ml/kg/j à diluer (1ml de Bactrim® amp de 5 ml comprenant 400 mg de sulfamethoxazole et 80 mg de trimethoprime dans 25 ml de G5% ou serum physiologique) en 3 inj/24h.

- Corticothérapie à 1-2 mg/kg/jr pendant 5-10 jrs pour diminuer potentiellement le risque de fibrose pulmonaire (intérêt et action discutable).

Prophylaxie INDICATIONS

• LAM

• LAL B et T HR et VHR

• Rechutes de LAL

• Greffe

• Neuroblastome métastatique

• Rhabdomyosarcome

• Ewing

• Lymphome de Burkitt une fois passé les 2 COPADEM

• Lymphome de Hodgkin PRODUITS :

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▪ Suspension buvable = 5 ml soit 1 cm = 200 mg de sulfamethoxazone

▪ Cps séc. BACTRIM ® forte = 800 mg et BACTRIM® = 400 mg

▪ Dose 20 à 30 mg/kg/ prise (max 800 mg/prise) le lundi, mercredi, vendredi de chaque semaine.

▪ Soit en pratique :

✓ < 10kg 200mg par prise

✓ 10 à 20kg 400mg par prise

✓ 20 à 30kg 600mg par prise

✓ > 30kg 800mg par prise

Décaler la prise impérativement sous méthotrexate.

• PENTACARINAT ® pentamidine :

▪ En aérosol si allergie au Bactrim ou CI.

▪ 150 mg pour moins de 5 ans et 300mg pour plus de 5 ans 1 fois toutes les 4 semaines.

▪ Ventoline® 2 bouffées avant l’aérosol de PENTACARINAT®

• TOXOPLASMOSE :

▪ Traitement :

✓ Primo-infection banale hors aplasie et hors immunosuppression profonde.

✓ En Aplasie Cf. Neutropénie ou aplasie fébrile

▪ Prophylaxie :

✓ Eviter le contact avec les chats.

✓ Eviter les viandes crues et les laitages non pasteurisés.

✓ Nettoyer les légumes et fruits à grande eau.

✓ Nettoyer le réfrigérateur toutes les semaines.

• ANGUILLULOSE :

Traitement :

Touche essentiellement les zones tropicales et subtropicales avec un caractère invasif uniquement en aplasie profonde et pris en charge par Ivermectine STROMECTOL® (cp à 3mg) à la dose de 200 microg/kg en 1 seule prise sans prise alimentaire dans les 2 heures qui suivent.

Prophylaxie :

Pour les patients venant des zones d’endémie : Ivermectine STROMECTOL® (cp à 3mg) à la dose de 200 microg/kg en 1 seule prise sans prise alimentaire dans les 2 heures qui suivent.

c. Infections bactériennes HORS APLASIE :

Traitement :

A prendre en charge comme chez un enfant immunocompétent (en aplasie Cf. procédure médicale : Neutropénie ou aplasie fébrile.

- Penser à réaliser des échographies cardiaques de contrôle après une septicémie ou une bactériémie à staphylocoque coagulase négative.

Prophylaxie :

HYGIÈNE QUOTIDIENNE NORMALE À RAPPELER :

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✓ Changement des dessous tous les jours.

✓ Changement des draps une fois par semaine au moins et passer l’aspirateur tous les jours dans la chambre.

✓ Nettoyer régulièrement le « doudou » ou la peluche.

✓ Pas de décontamination digestive systématique.

d. Infections fungiques HORS APLASIE :

• CANDIDOSE:

Traitement :

✓ A prendre en charge comme chez un enfant immunocompétent hors aplasie, mais en restant vigilant sur des portages chroniques à éradiquer car risque de formes systémiques chez des enfants immunodéprimés avec abrasion de leurs barrières cutanéo-muqueuses.

✓ En aplasie Cf. procédure médicale : Neutropénie ou aplasie fébrile.

Prophylaxie :

✓ Soins de bouche au moins 4 fois par jour, ¼ d’heure après les repas avec une préparation type « Potion St Louis » à conserver 72h maximum à température ambiante à l’abri de la lumière cf : Prévention de la mucite buccale

• CRYPTOCOCCOSE:

Traitement :

✓ Levure présente de façon ubiquitaire dans l’environnement et responsable d’infections surtout chez les sujets présentant un déficit prolongé de l’immunité cellulaire avec des atteintes essentiellement méningo-encéphaliques.

Prophylaxie :

✓ Aucune prophylaxie primaire.

✓ ANCOTIL® en prophylaxie secondaire.

• ASPERGILLOSES:

Traitement :

✓ Potentiellement grave chez l’immunodéprimé (pneumonie sévère …).

✓ Nécessité d’un lavage broncho-alvéolaire pour faire le diagnostic et prise en charge en milieu spécialisé par voriconazole VFEND.

Prophylaxie :

✓ Eviter les zones poussiéreuses ou en travaux.

✓ Eviter le contact avec la terre ou le sable.

✓ Eviter d’éplucher les agrumes ou les kiwis à portée des enfants.

✓ Eviter le poivre et le thé en sachet.

✓ Eviter de donner à manger aux animaux (poissons, poules…).

✓ Prophylaxie médicamenteuse en fonction des protocoles

SUR LE RESEAU VEINEUX:

Cf. procédure médicale : Les cathéters centraux.

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cf. Procédure médicale : Règles générales d’utilisation et particularités d’administration de certaines chimiothérapies.

Tout produit est susceptible d’entraîner des réactions anaphylactiques.

Cependant il faut rester vigilant vis à vis des hypersensibilités immédiates classiquement décrites avec les Asparaginases, la Bléomycine et l’Etoposide, et des hypersensibiltés retardées secondaires à la prise de Natulan® (procarbazine).

Traitement :

✓ cf. Procédure médicale : Règles générales d’utilisation et particularités d’administration de certaines chimiothérapies.

Prophylaxie :

Variable selon les protocoles de prise en charge oncologique (à discuter avec l’équipe référente)

TOXICITES NEURO-SENSORIELLES:

✓ cf. Procédure médicale : Règles générales d’utilisation et particularités d’administration de certaines chimiothérapies.

A. TOXICITE NEUROLOGIQUE :

Les toxicités les plus souvent rencontrées sont les neuropathies périphériques aux poisons du fuseau (Vincristine = Oncovin® et dérivés du platine). Ce sont des toxicités cumulatives et retardées. Elles débutent par des dysesthésies distales (douleurs dans les membres, douleurs dans les machoires pouvant conduire à un trismus) puis se complètent par des troubles sensitifs et moteurs (déficits distaux des releveurs, extenseurs et interosseux). Ces neuropathies peuvent aussi avoir une manifestation digestive à type d’ileus paralytique.

Traitement :

Arrêt de l’utilisation du produit.

Kinésithérapie.

Mise sous vitamine B1 et B6 (efficacité discutée).

Traitement des dysesthésies par RIVOTRIL® ou NEURONTIN®.

Prophylaxie :

Aucune mais nécessité d’un diagnostic précoce afin d’éviter des séquelles irréversibles.

B. TOXICITE AUDITIVE :

Toxicité cumulative et irréversible des platines, dont la seule prophylaxie reconnue est la limitation en dose cumulée (maximum 600 mg/m2) et la contre-indication relative d’utilisation d’autres drogues ototoxiques.

EFFETS SECONDAIRES RETARDES

RISQUES INFECTIEUX :

Les enfants sous chimiothérapie conventionnelle gardent un déficit immunitaire pendant les 3 à 6 mois qui suivent l’arrêt de leur traitement. Durant cette période les précautions restent

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Le risque infectieux post-transfusionnel (sérologies HIV, hépatites B et C) ne nécessite plus d’évaluation.

TOXICITE D’ORGANES :

Selon les protocoles et les chimiothérapies utilisées une évaluation des fonctions cardiaque, rénale, hépatique et pulmonaire sera réalisée systématiquement ou en fonction de points d’appel.

Ces atteintes apparaissent parfois de longues années après la fin du traitement.

TROUBLES PUBERTAIRES ET DE LA REPRODUCTION :

Ils dépendent des protocoles, des doses d’alkylants utilisées et de la localisation de la maladie traitée.

Les troubles les plus souvent rencontrés sont les pubertés précoces, les hypofertilités, les azoospermies chez le garçon et les ménopauses précoces chez la fille.

REFERENCES :

Toutes les références peuvent être retrouvées dans les revues générales, seules les quelques références indispensables seront citées :

1- CRAUSTRE-MANCIET S et coll : Anticancéreux : utilisation pratique. Dossier du Centre National Hospitalier d’Information sur le Médicament 1998.

2- HUSSON MC et all : Evaluation thérapeutique anticancéreux : utilisation pratique, 5ème édition. Dossier du Centre National Hospitalier d’Information sur le Médicament.

Publication bimestrielle 2004, XXV, 4-5.

3- DE VITA V., HELLMAN S., ROSENBERG S.A. Cancer principles and practice in oncology.

2nd édition, Philadelphia, J.B. Lippincott, 1985,2344 pages.

4- DROZ J.-P., CVITKOVIC E., ARMAND J.-P., KHOURY S. Handbook of chemoterapy in clinical oncology. Paris, FI.I.S., 1988,409 pages.

5- PINEDO H.M., LONGO D.L., CHABNER B.A. Cancer chemotherapy and biological response modifiers, Annual 16, New York, Elsevier, 1995, 686 pages.

6- G. NITENBERG, C. CORDONNIER. Les infections graves en onco-hématologie. Paris, Masson, 1991, 291 pages.

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34 Prise en charge de l'extravasation de

chimiothérapie

Mise à jour : JUIN 2021

NOM FONCTION DATE

CRÉATION

REDACTION S.PERRIAT Pharmacien Assistant 1/04/2012

VERIFICATION Z.RAMJAUN Pharmacien Assistant 15/04/2012

A.GRAND Pharmacien 15/04/2012

APPROBATION J.DEMESY RAQ 01/05/2012

JM.CANONGE Pharmacien Responsable 01/05/2012

L DAUBISSE Médecin 3C 01/06/2012

S OSIK Ingénieur Qualité 3C 01/06/2012

P RIVERA Oncologue 01/06/2012

OBJET :

Ce mode opératoire décrit les modalités de gestion d’une extravasation d’anticancéreux dans le cas d’une administration par voir centrale ainsi que par voie périphérique.

DOMAINE D’APPLICATION :

Ce mode opératoire s’adresse à l’ensemble du personnel soignant (médical et non médical) susceptible d’avoir à gérer une extravasation d’anticancéreux.

SOMMAIRE : A. RAPPELS:

Reconnaissance d’une extravasation :

UNE EXTRAVASATION DOIT ETRE SUSPECTEE DANS LES CIRCONSTANCES SUIVANTES :

sensation de brûlures, de picotements, de douleur ou de tout autre symptôme au point d’injection (rougeur, œdème) signalé par le patient

induration ou œdème au point d’injection

disparition du retour sanguin lors de l’aspiration à la seringue (retour sanguin préalablement constaté).

Ces réactions locales peuvent évoluer vers une simple réaction inflammatoire jusqu’à une nécrose dermo-hypodermique ou un placard scléreux pouvant atteindre les tendons et les os.

La réaction nécrotique survient dans la première semaine et peut évoluer sur 3 à 6 semaines, voire plus.

Le traitement doit être mis en place idéalement dans les dix minutes, vraisemblablement dans l’heure, obligatoirement dans les 24 heures suivant l’extravasation.

Après 24 heures, le traitement n’est plus curatif mais vise à limiter les dommages.

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