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DES ZECS EN 1985

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Texte intégral

(1)

RAPPORT FINAL

présenté au

Service des zones d'exploitation contrôlée•

Direction des territoires fauniques Ministère du Loisir, ' de la Chasse et de la Pêche

par

L'ÉCART-TYPE inc.

NOVEMBRE 1988

(2)

1

En 1986, le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche conduisait, conjointement avec le ministère canadien des Pêches et des Océans, une vaste étude sur la fréquentation des zones d'exploitation contrôlée (zecs) par la population adulte (15 ans et plus) du Québec en 1985. Cette enquête, réalisée par la voie d'entrevues téléphoniques, a permis de rejoindre un échantillon représentatif relativement important de la population adulte du Québec en 1985, soit 14 122 répondants. Nous présentons, ici, les principaux résultats issus de l'analyse des données de cette enquête.

LES POPULATIONS À L'ÉTUDE Les pêcheurs:

Les chasseurs:

• 9% des Québécois a pratiqué au moins une fois une activité de chasse en 1985;

• approximativement 457 052 Québécois auraient pratiqué cette activité en 1985;

La population au courant de l'existence de, zecs:

• En 1985, 42% des Québécois ont dit connaître l'existence des zecs, soit une population approximative de 2 162 039 personnes.

• Près d'un Québécois sur quatre (23%) s'est adonné au moins une fois à la pêche récréative en 1985;

• la population est apprœdmativement de 1 178 215 Québécois qui auraient s pratiqué la pêche récréative au Québec en 1985;

• ils ont réalisé environ 13 831 077 jours-pêche soit, en moyenne 11,7 jours par pêcheur.

(3)

• près d'une personne sur trois (30%) connaissant l'existence des zecs y aurait déjà pratiqué une activité (entre 1978 et 1985).

Les usagers des zecs en 1985:

• 5% de la population adulte du Québec a pratiqué une activité dans une zec en 1985, soit une population approximative de 243 458 usagers;

• ces usagers représentent 11% des personnes connaissant l'existence des zecs et 37% des personnes ayant affirmé avoir déjà pratiqué une activité dans une zec depuis 1978.

LA FRÉQUENTATION DES ZECS EN 1985 Jours-activité en 1985:

• En 1985, les usagers des zecs auraient réalisé, selon l'enquête, 2 770 256 jours de fréquentation, soit une moyenne approximative de 11,4 jours de fréquentation par usager,

la pêche récréative regroupe près de la moitié de l'ensemble des jours de fré- quentation dans les zecs en 1985, soit une proportion de 49% ou 1 352 949 jours-pêche réalisés par 75% des usagers;

Profil des usagers selon l'activité pratiquée:

• Les usagers des zecs en 1985 présentent le profil général suivant: 70% d'entre eux sont des hommes, 96% sont de langue française, 53% ont entre 25 et 44 ans et 62% de ceux-ci ont un revenu personnel inférieur à 30,000$;

• les principales particularités dans les profils des segments d'usagers ont trait aux éléments suivants:

sexe: 90% des usagers-chasseurs de gros gibier et 86% des usagers-chasseurs de petit gibier sont de sexe masculin;

âge: les usagers-pêcheurs et les usagers-chasseurs dans les zecs en 1985 regroupent une plus forte proportion de personnes âgées entre 25 et 44 ans par rapport à ce qui est observé dans la population adulte en général ainsi qu'une plus faible proportion de personnes de 55 ans et plus. De plus, l'usager- chasseur de petit gibier regroupe une plus forte proportion de jeunes que les autres populations d'usagers des zecs en 1985 et que les chasseurs québécois en général alors que 26% d'entre eux ont entre 15 et 24 ans;

(4)

davantage de personnes dans cette catégorie de revenu que l'ensemble des pêcheursbqtréé,çQis- 'sque 28% des usagers-pêcheurs dans les zecs en 1985 se s ent bénéficiaient un revenu personnel supérieur à 30 000 $ alors que cette proportions e 17% dans l'ensemble des pêcheurs québécois en 1985.

Séjours dans les zecs:

• 70% des usagers des zecs en 1985, soit environ 171 399 personnes ont réalisé des séjours comportant au moins une nuitée sur le territoire des zec;

• ces derniers ont réalisé, en moyenne, des séjours de 10 nuitées pour un total estimé à 1 675 868 nuitées;

le chalet de parent ou d'ami constitue le mode d'hébergement le plus populaire pour les usagers ayant affirmé avoir effectué un séjour comportant au moins une nuitée sur le territoire d'une zec;

• seulement 14% des usagers des zec en 1985 ont affirmé avoir pratiqué des activités dans plus d'une zec en 1985.

Le membership:

• 28-% des usagers des, er en 1985 étaient membres d'une association gérant les zec) La raison principale motivant l'acquisition d'une carte de membre est L1I-Éccès à une réduction des coûts;

Le niveau de satisfaction:

• Dans l'ensemble les usagers des zecs en 1985 se sont montrés satisfaits à l'égard des zecs tant au niveau des variables reliées à l'accessibilité qu'au niveau du contrôle et de la qualité de l'expérience. Dans tous les cas, plus de 70% des usagers en 1985 ont affirmé être très satisfaits ou plutôt satisfaits;

• seuls les usagers-chasseurs ont montré un plus fort niveau d'insatisfation à l'égard du nombre de personnes sur le territoire des zecs: seulement 59% des usagers-chasseurs de gros-gibier et 69% des usagers-chasseurs de petit gibier ont dit être satisfaits de cet élément.

(5)

Faits saillants

Liste des graphiques Introduction

Chapitre 1: Contexte de l'étude

Chapitre 2: Analyse des résultats 5

2 . 1 Profil des populations à l'étude 6

2.1.1 Les pêcheurs 6

2.1.2 Les chasseurs 8

2.1.3 La population au courant de l'existence des zecs 9 2.1.4 Les personnes ayant déjà fréquenté une zec

(depuis 1978) 11

2.1.5 Les personnes ayant fréquenté une zec en 1985 12 2.1.6 Les écarts significatifs dans le profil des différentes

populations à l'étude 15

2 . 2 La fréquentation des zecs en 1985 19

2.2.1 Jours-activités en 1985 19

2.2.2 Profil des usagers des zecs en 1985 en fonction

de l'activité pratiquée 22

2.2.3 Séjours dans les zecs 29

2.2.4 Fréquentation de plus d'une zec 32

2 . 3 Le membership 3 3

2.3.1 Les associations gérant les zecs 33

2.3.2 Les clubs privés 36

2 . 4 Le niveau de satisfaction à l'égard des zecs 38

2 . 5 Conclusion 41

ANNEXES

1. Tableaux statistiques 2. Le questionnaire

3. Aspects méthodologiques

(6)

Graphique 1: Répartition des pêcheurs en 1985 selon la région administrative d'origine comparativement au taux de participation à la pêche récréative en 1985 par région administrative

Graphique 2: Répartition des personnes au courant de l'existence des zecs en 1985 selon la région administrative d'origine comparativement au taux de connaissance

des zecs en 1985 par région administrative 10 Graphique 3: Répartition des usagers des zecs en 1985 selon la

région administrative d'origine comparativement au taux de fréquentation des zecs en 1985 par la population de la région administrative au courant de

leur existence 14

Graphique 4: Proportion d'hommes dans chacune des populations

à l'étude 16

Graphique 5: Proportion de certains groupes d'âge dans chacune

des populations à l'étude 17

Graphique 6: Répartition des populations à l'étude selon certaines

catégories de revenu personnel 18

Graphique 7: Répartition des jours-acti té tans les zecs en 1985

par activité 20

Graphique 8: Distribution des usagers des zecs en 1985 selon les

activités pratiquées (incluant la multe pratique) 20 Graphique 9: Distribution des usagers-chasseurs 22 Graphique 10: Proportion d'hommes dans les populations

d'usagers-pêcheurs et d'usagers-chasseurs comparativement aux populations de pêcheurs et

chasseurs québécois 25

(7)

Graphique 12: Proportion des usagers des zecs en 1985 dont le séjour co portait au moins une nuitée sur le territoire

d'une z ar région administrative 30

Graphique 13: Proportion des usagers des zecs en 1985 membres d'une association gérant les zecs par région

administrative 35

Graphique 14: Satisfaction des usagers des zecs en 1985 à l'égard

de certains éléments 38

Graphique 15: Satisfaction des différentes populations d'usagers des zecs en 1985 à l'égard du nombre de personnes

sur le territoire 39

(8)

En 1986, le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche (MLCP) en collaboration avec l'unité des enquêtes de la direction générale de l'Analyse économique et commerciale du ministère canadien des Pêches et des Océans, à Ottawa, conduisait une vaste étude sur la fréquentation des zones d'exploitation contrôlée (zecs) par la population adulte du Québec en 1985. Cette étude était conduite dans le cadre de l'enquête fédérale sur la pêche récréative au Canada, menée tous les cinq ans depuis 1975 et gérée par les responsables de la gestion de la pêche récréative des provinces et des territoires du Canada.

Le but de l'enquête sur la fréquentation des zecs en 1985 visait à mesurer certaines variables importantes pour la gestion de la faune à l'intérieur de ces territoires. Le présent rapport fait état de l'analyse des données recueillies par le biais de cette enquête. L'analyse des résultats comprend cinq grandes sections. La première expose le profil des populations à l'étude. La deuxième vise à approfondir les résultats relatifs à la fréquentation des zecs pour l'année 1985. La troisième section mesure le membership des populations à l'étude à l'égard des associations gérant les zecs et de club privé de chasse et/ou de pêche. La quatrième partie cerne les éléments de satisfaction et d'insatifaction des utilisateurs à l'égard des zecs. Enfin, la cinquième section présente les principales conclusions issues de l'analyse des résultats de l'étude mises en parallèle avec les résultats d'autres études traitant du même sujet.

Les tableaux statistiques ayant servi à l'analyse des résultats sont présentés dans une première annexe. Le questionnaire utilisé au moment de l'enquête fait l'objet de l'annexe 2 et les aspects méthodologiques directement liés à la présente analyse sont décrits à l'annexe 3.

(9)

1

J

CONTEXTE

DE

L'ÉTUDE

(10)

En 1978, dans le cadre de ce qui l'a été convenu d'appeler l'Opération gestion faune (OGF), le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche procéda à la création des zones d'exploitation contrôlée (zecs) en lieu et place des territoires occupés par les détenteurs de droits exclusifs de chasse et de pêche à des fins non commerciales.

Au fil des ans, le réseau s'est agrandi de telle sorte qu'en 1985, soit sept ans après sa création, le réseau des zones d'exploitation contrôlée comprenait 60 zecs-faune et 7 zecs-saumon répartis sur un territoire de 44,136,4 km2 et 550,1 km de rivière à saumon. Le tableau suivant présente, par région administrative, la superficie, le nombre de membres et la fréquentation en chasse et en pêche des différentes zones d'exploitation contrôlée. Ce tableau est issu du rapport statistique du MLCP pour l'année 1985-1986.

RÉGION

(km2)

Membres Fréq,

(jours) % /km2 ZEC faune

B.St-L./Gasp. 6 3 088,0 7,0 3 221 6,8 63 134 7,6 20,4 Sag./Lac St-J. 10 9 015,3 20,4 8 971 18,8 205 953 24,6 22,8 Québec 6 2 764,1 6,3 8 290 17,4 158 773 10,0 57,4 Trois-Rivières 12 7 315,0 16,6 6 468 13,6 79 956 9,6 10,9

Estrie 1 170,9 0,4 321 0,7 3 935 0,5 23,0

Montréal 6 3 275,3 7,4 3 686 7,7 114 585 13,7 35,0 Outaouais 8 8 489,0 19,2 8 644 18,1 95 745 11,5 11,3 AbitjT6misc. 5 5 063,0 11,5 3 481 7,3 46 099 5,5 9,1 C.-N./N.Qué. 6 4 956,7 11,2 4 622 9,7 67 568 8,1 13,6 SOUS-TOTAL 60 44 137,3 100,0 47 704 100,0 835 750 100,0 18,9

ZEC sau on 7 590,1 1 167 9 176 15,5

TOTAL 67 44 727,4 48 871 844 926 18,9

(11)

La mise- en place de cette nouvelle structure de gestion de la faune visait la réalisation de certains objectifs fondamentaux qui lui étaient associés, soit:

• Fournir des possibilités égales d'accès à l'utilisation récréative de la faune, pour tous ceux et toutes celles qui le désirent.

• Assurer la conservation des ressources fauniques par la recherche d'un équilibre entre la demande d'utilisation et la productivité naturelle.

• Développer la participation des usagers à la gestion de la faune.

Après huit ans d'existence, le ministère décida de dresser le "bilan des zecs" qui constituait un jugement sur le niveau d'atteinte des objectifs de base des zecs, soit l'accessibilité, la conservation, la participation et l'autonomie financière. Pour y parvenir, différentes démarches ont été entreprises durant l'année 1986 dont:

• Étude sur les perceptions des usagers face au zecs.

• Évaluation des aspects fauniques et financiers.

• Évaluation des activités économiques.

• Sondage téléphonique.

L'enquête téléphonique qui constituaitpne des démarches entreprises en 1986 dans le cadre du "bilan des zecs" a été ré onjointement, par le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche et le minière canadien des Pêches et des Océans qui unissaient leurs efforts afin de recueillir des données statistiques sur la fréquentation des zecs en 1985. Ainsi, c'est dans le cadre de l'enquête fédérale sur la pêche récréative au Canada, menée tous les cinq ans depuis 1975, qu'a été conduite, par voie d'entrevues téléphoniques, l'enquête sur la fréquentation des zecs en 1985.

Ce sondage, administré auprès de 14 122 répondants, a fait l'objet de compilations statistiques et d'un rapport préliminaire des résultats par Pêches et Océans Canada.

Le présent rapport s'insère à l'intérieur de cette démarche. Il vise essentiellement à présenter les résultats issus de la recherche sous une forme qui faciliterait, éventuellement, une plus large diffusion des principales conclusions de l'étude et

(12)

donc, dans une présentation et un vocabulaire accessibles à un plus large public que celui des initiés au domaine de la recherche marketing et de la compilation statistique.

Par conséquent, aucune compilation aditionnelle des résultats n'a été effectuée.

Seules les données fournies par le Service des zones d'exploitation contrôlée et issues d'un traitement informatique réalisé par le ministère canadien des Pêches et des Océans ont été analysées. Ce traitement statistique présentait les résultats inférés à l'ensemble de la population adulte (15 ans et plus) du Québec au moment de l'enquête (1985) et pondérés en fonction des principales variables socio- démographiques des populations de chaque région administrative.

La répartition des populations obtenue par le biais de ce traitement informatique a été vérifiée avec les statistiques du Bureau de la Statistique du Québec publiées dans le document "Perspectives démographiques régionales, 1981-2006".

Suite à ces vérifications, l'analyse présentée ici a été rendue possible. Les précisions relatives associées à chacune des sous-populations à l'étude et calculées à partir de l'échantillon des répondants sont présentées en annexe et ont été prises en considération pour l'analyse des résultats. Enfin, les données quantifiant chacune de ces sous-populations doivent être considérées comme des ordres de grandeur.

Elles ont été utilisées, ici, dans leur plus simple expression afin de minimiser les écarts dus à des facteurs de pondération multiples.

(13)

2

ANALYSE

DES

RÉSULTATS

(14)

2.1 PROFIL DES POPULATIONS À L'ÉTUDE

L'enquête sur la fréquentation des zecs en 1985 a permis de recueillir des données auprès de 14 122 répondants âgés de 15 ans et plus. Cet échantillon est représentatif de la population adulte (15 ans et plus) du Québec en 1985 soit une population totale de 5 216 509 personnes.

Pour les fins de l'étude, cinq sous-populations ont été identifiées soit:

• la population de pêcheurs;

• la population de chasseurs;

• la population au courant de l'existence des zecs;

• la population ayant déjà fréquenté une zec (depuis 1978);

• la population ayant frégenté une zec en 1985.

Cette première section du rapport présente un portrait descriptif de chacune de ces sous-populations. Néanmoins, l'analyse proposée dans la présente étude vise essentiellement à cerner les caractéristiques de la population ayant fréquenté une zec en 1985. Dans la mesure du possible et en tenant compte des marges d'erreur associées à chacune des sous-populations à l'étude, les différences significatives entre les usagers des zecs en 1985 et les autres sous-populations seront soulignées tout au long de l'analyse.

L'annexe 3 présente le nombre de répondants pour chacune des sous-populations à l'étude ainsi que les précisions relatives associées à chacune d'elles.

2.1.1 Les pêcheurs

Pour les fins de cette étude la population de pêcheurs a été définie en considérant les personnes (adultes de 15 ans et plus) ayant pratiqué la pêche récréative (pêche sportive) au Québec en 1985. Ainsi, durant cette période, près d'un Québécois sur quatre (23%) s'est adonné au moins une fois à la pêche récréative au Québec.

(15)

çosizmusismanmei

B.St-L./Gasp.

Sag./Lac St-J.

Québec Trois-Rivières Estrie

Abit./Témi.

C.N./N.Qué.

<

—'-angneamenan

7

C'est dans les régions administratives de Montréal et de Québec que l'on retrouve le plus de pêcheurs avec, respectivement, 46% et 17% des pêcheurs du Québec.

Néanmoins, si l'on s'attarde au taux de participation à la pêche récréative des populations de chaque région administrative du Québec, c'est-à-dire la proportion de la population d'une région qui s'est adonnée à cette activité, les populations de Montréal et de Québec sont de celles qui participent le moins à la pêche. En fait, ce sont les populations des régions de la Côte-Nord/Nouveau-Québec, de 1'Abitibi- Temiscamingue, du Saguenay/Lac St-Jean, de l'Outaouais et du Bas St-Laurent/

Gaspésie qui présentent les plus hauts taux de participation à la pêche récréative avec des proportions supérieures à 30%.

GRAPHIQUE 1: Répartition des pêcheurs en 1985 selon la région administrative d'origine comparativement au taux de participation à la pêche récréative en 1985 par région administrative

Répartition des pêcheurs en 1985 selon la région administrative d'origine

Taux de participation à la pêche récréative en 1985 par région administrative

' 1 3 il 1 1 I' I

0% 10% 20% 30% 40% 50%

(16)

Si l'on s'attarde uniquement au profil du pêcheur, on obtient la description suivante. C'est un homme (67% des pêcheurs), de langue française (92%), âgé entre 18 et 44 ans (66%) et dont le revenu personnel est inférieur à 30 000$ (68%).

Ainsi, environ 1 178 215 Québécois auraient pratiqué la pêche récréative au Québec en 1985. Ces derniers totalisent approximativement 13 831 077 jours- pêche réalisés au Québec soit, en moyenne, 11,7 jours par pêcheur. En fait, près de trois pêcheurs sur quatre (74%) ont réalisé un ou plusieurs séjours1 de pêche totalisant moins de 14 jours alors que 7% d'entre eux ont fait un ou plusieurs séjours de pêche d'une durée totale de plus d'un mois. Ces derniers (long séjour) ne sont pas à négliger puisqu'ils représentent plus du tiers (36%) des jours-pêche soit près de 5 millions de jours-pêche réalisés par moins de 80 000 pêcheurs.

Enfin, signalons que moins de 5% des pêcheurs ont pratiqué cette activité en dehors du Québec en 1985.

2.1.2 Les chasseurs

La population de chasseurs, définie comme les personnes de 15 ans et plus ayant chassé au Québec en 1985, regroupe beaucoup moins d'adeptes que la population de pêcheurs. En fait, moins d'un Québécois sur dix (9%) s'est adonné à cette activité en 1985, soit une population approximative de 457 052 personnes.

À l'instar de ce qui a été observé chez les pêcheurs, les régions administratives de Montréal et de Québec sont celles qui regroupent le plus de chasseurs (respectivement 34% et 17% de ceux-ci) même si les taux de participation à cette activité parmi ces deux populations sont parmi les plus faibles (5% et 9%). À nouveau, ce sont les populations des régions de l'Abitibi/Témiscamingue, de la Côte-Nord/Nouveau-Québec, du Bas St-Laurent/Gaspésie, du Saguenay/Lac St-

1. Tout au long de ce rapport, le terme séjour réfère aussi bien à une excursion de moins de 24 heures citu'à un déplacement de 24 heures ou plus.

(17)

Jean et de l'Outaouais qui présentent, dans l'ordre, les plus hauts taux de participation à la chasse.

Enfin, le profil du chasseur est sensiblement le même que celui du pêcheur. C'est dans une forte proportion un homme (84%), de langue française (92%), âgé entre 18 et 44 ans (69%). Mis à part une plus grande proportion d'hommes chez les chasseurs que chez les pêcheurs, les données de l'enquête ne permettent pas d'identifier d'autres différences significatives entre ces deux populations quant aux variables considérées (région, langue,revenu personnel, revenu familial).

2.1.3 La population au courant de l'existence des zecs

À la question "Connaissez-vous l'existence des zecs (zone d'exploitation contrôlée)?", plus de quatre personne sur dix (42%) ont répondu par l'affirmative soit, une population approximative, au moment de l'enquête (1985), de 2 162 039 personnes.

Le profil de cette très forte proportion de personnes ayant déjà entendu parler des zones d'exploitation contrôlée ne présente que de très faibles différences avec celui de la population totale. En fait, les principales différences entre ces deux groupes ont trait à la répartition selon le sexe et selon l'âge. Ainsi, l'on retrouve une plus forte proportion d'hommes chez les personnes au courant de l'existence des zecs (60%) que dans la population adulte en général (46%). De plus, 52% des personnes connaissant l'existence des zecs ont entre 25 et 44 ans alors que ce groupe d'âge représente une proportion de 41% dans la population adulte (15 ans et plus).

En fait, les données sur le taux de connaissance des zecs dans la population et selon les régions administratives sont plus révélatrices. Ainsi, même si 42% de la population en général connaît l'existence des zecs, cette proportion varie de façon importante d'une région à l'autre. Les populations des régions de 1'Estrie et de

(18)

RÉGI ONS ADMINISTRATIVES

C.-N./N.Qué.

B.St-LfGasp.

Sag./Lac —\--- eszwaszenzek Québec

Trois-Rivières Estrie Montréal

Ouatouais —%Elsommummumi Abit./Tém- —11fflasfflimin

l'Abitibifférniscamingue sont celles qui présentent les plus faibles taux de connaissance soit 32%. Par contre, près des deux tiers de la population de la Côte- Nord/Nouveau-Québec (62%) et plus du trois quart (77%) des personnes de la région du Saguenay/Lac St-Jean sont au courant de l'existence des zecs (notoriété assistée). C'est également chez les personnes entre 25 et 44 ans et chez les hommes que l'on retrouve le plus de personnes au courant de l'existence des zecs (plus d'une personne sur deux).

GRAPHIQUE 2: Répartition des personnes au courant de l'existence des zecs en 1985 selon la région administrative d'origine comparativement au taux de connaissance des zecs en 1985 par région administrative

Répartition des personnes au courant de l'existence des zecs en 1985 selon la région administrative d'origine Taux de connaissance des zecs en 1985 par région administrative

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

(19)

Le nombre de zecs et leur superficie dans chacune des régions administratives peuvent, en partie, expliquer les écarts entre les proportions de personnes au courant de leur existence. En effet, il nous apparaît pertinent de souligner que la région du Saguenay/Lac St-Jean avait , sur son territoire en 1985, plus de 9 000 km2

répartis sur dix zones d'exploitation contrôlée soit 20% de la superficie totale de tous les zecs au Québec à cette période. À l'inverse et pour la même période, les régions de l'Estrie et de l'AbitibilTerniscamingue sont celles qui comptent le moins de zones d'exploitation contrôlée soit, dans le cas de l'Estrie, une seule qui représente moins de 1% de tout le territoire des zecs au Québec et, dans le cas de l'Abitibifrémiscamingue, cinq qui représentent 12% de ce même territoire.

2.1.4 Les personnes ayant déjà fréquenté une zec (depuis 1978) Si les zecs sont connues par près de la moitié de la population québécoise, une proportion beaucoup moins importante les ont fréquentées depuis leur création en 1978. En effet, seulement 12,5% de la population adulte a déjà pratiqué une activité dans une zec soit environ 650 201 personnes.' Cette proportion est beaucoup plus élevée chez les personnes qui en connaissent l'existence puisque 30% de ces dernières avaient déjà, au moment de l'enquête, pratiqué une activité dans une zec depuis 1978.

Ainsi, de façon générale, environ une personne sur trois au courant de l'existence des zecs y a déjà pratiqué une activité depuis 1978. Cette proportion est observée de façon relativement constante dans les différentes régions administratives à l'exception, à nouveau, des régions de l'AbitibifFémiscamingue et de l'Estrie où elle chute, respectivement, à 14% et 19%. En d'autres mots, ces régions sont non seulement celles qui présentent le taux de connaissance le plus faible mais également celles qui ont le taux d'utilisation le plus bas et ce, même parmi les personnes de ces régions au courant de l'existence des zecs.

(20)

L'usager des zecs (ayant fréquenté une zec depuis 1978) présente un profil relativement similaire à la population au courant de l'existence des zecs. Soulignons que l'on retrouve une plus forte proportion d'hommes (68% des usagers sont des hommes contre 60% des personnes qui en connaissent l'existence). Enfin, l'on constate également une sur-représentation de la région du Saguenay/Lac St-Jean dans la population des usagers des zecs par rapport à la population totale et même par rapport à la population qui connaît les zecs. En effet, cette région représente 4%

de la population du Québec (15 ans et plus) alors que 11% des utilisateurs de zecs proviennent du Saguenay/Lac St-Jean.

La principale raison invoquée par les personnes connaissant les zecs mais n'y ayant jamais pratiqué une activité (70% des personnes ayant affirmé connaître les zecs) est le fait de ne pas s'adonner à la chasse ou à la pêche (37% des raisons mentionnées par cette population). Puisque ces personnes n'ont jamais pratiqué une activité dans une zec et que plus du tiers d'entre elles ne chasse ou ne pêche pas, il n'est pas surprenant de constater que peu de raisons invoquées ont trait à des caractéristiques propres aux zecs (accessibilité, coût, hébergement, etc.). Par conséquent, seulement 15% des mentions invoquées par cette sous-population ont trait à ces éléments alors que 49% des mentions ont été classifiées comme "autres" et n'ont pas été précisées dans la compilation des résultats.

2.1.5 Les personnes ayant fréquenté une zec en 1985

Cette dernière sous-population est celle qui présente le plus d'intérêt dans le cadre du présent rapport. Elle regroupe les personnes ayant affirmé avoir pratiqué une activité dans une zec en 1985. Ainsi, l'enquête permet d'évaluer cette population à un ensemble approximatif de 243 458 Usagers en 1985, soit 5% de la population totale.

De plus, si l'on met ces proportions en relation avec les sous-populations présentées précédemment, elles prennent une plus grande importance. Ainsi, sur la

(21)

population connaissant l'existence des zecs (2 162 039) la proportion d'usagers des zecs en 1985 représente 11% alors que sur la population des personnes ayant déjà fréquenté une zec depuis 1978 (650 201), cette proportion passe à 37%. Cette dernière pourrait indiquer une certaine éîic ence dans l'utilisation des zecs par leurs adeptes ainsi qu'une éventuelle fidélité que nous ne pouvons toutefois pas préciser davantage par les données de cette enquête. En d'autres mots, plus d'une personne sur trois ayant fréquenté une zec depuis leur création l'ont fréquenté, au moins, en 1985 alors qu'une personne sur dix connaissant l'existence des zecs y a pratiqué une activité en 1985.

À nouveau, les régions de l'Abitibi/Témiscamingue et de l'Estrie sont les régions qui présentent le plus faible taux d'utilisation des zecs en 1985 alors que respectivement 6% et 7% des personnes qui connaissent les zecs dans ces régions y ont pratiqué une activité durant l'année couverte par l'étude. La région du Saguenay/Lac St-Jean affiche le plus haut taux d'utilisation en 1985 puisque près de 20% des personnes de cette région qui connaissent les zecs et 15% de la population totale de cette région ont affirmé avoir pratiqué une activité dans une zec en 1985.

Le profil de l'usager des zecs en 1985 présente, de façon plus accentuée, les mêmes différences qui ont été observées chez les usagers en général par rapport à la population qui en connaît l'existence et la population adulte en général. En effet, la représentativité des populations de la région du Saguenay/Lac St-Jean est encore plus forte alors que 14% des usagers en 1985 proviennent de cette région. La proportion d'hommes est également plus élevée puisque 70% des usagers en 1985 sont de sexe masculin. De plus, la très grande majorité d'entre eux (96%) sont de langue française, un peu plus de la moitié (53%) ont entre 25 et 44 ans et 62%

d'entre eux ont un revenu personnel inférieur à 30 000 $.

(22)

B.St-LIGasp.

Sag./Lac- St-J.

Trois-Riveres ">>-ezebna- Estrie '«nansin

Montréal

Ouatouais AbitjTém.

C.-NJN.Qué.

'I I ' I ' ' 1 ' ' 1 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40%

GRAPHIQUE 3: Répartition des usagers des zecs en 1985 selon la région administrative d'origine comparativement au taux de fréquentation des zecs en 1985 par la population de la région administrative au courant de leur existence

Répartion des usagers des zecs en 1985 selon la région administrative d'origine

• Taux de frécientation des zecs en 1985 par la population de la région administrative au courant de leur existence

Enfin, il était prévisible que les raisons invoquées par les personnes ayant déjà fréquenté une zec mais n'y ayant pas pratiqué une activité en 1985 diffèrent des raisons invoquées par les personnes connaissant les zecs mais n'y ayant jamais pratiqué une activité.

Dans le premier cas, puisque cette population a déjà fréquenté une zec, le fait de ne pas chasser ou pêcher ne représente que 7% des mentions. En fait, pour cette population, la majorité des mentions (76%) sont de catégorie "autres" et n'ont pas été détaillées dans la compilation des résultats. De plus, seulement 17% des mentions ont trait à des caractéristiques propres aux zecs tel que l'accessibilité, le coût, l'hébergement, la quantité de personnes sur le territoire, etc. Il est donc possible de supposer que ces autres mentions sont davantage reliées à des motifs

(23)

extérieurs aux services que l'on retrouve dans les zecs et à la satisfaction des usagers à l'égard de ces mêmes services (pas de vacances, vacances à l'extérieur du Québec, etc.).

2.1.6 Les écarts significatifs dans le profil des différentes populations à l'étude

En résumé, les différentes populations à l'étude présentent, à certains égards, des profils relativement différents et se distinguent, l'une par rapport à l'autre, surtout quant à la région administrative d'origine, leur répartition selon le sexe et, dans certains cas, au niveau des groupes d'âge et du revenu personnel. Nous présentons ici, une description succinte des principales différences entre ces diverses populations.

Le premier élémentqui ressort clairement de l'analyse des résultats est, comme il fallait s'y attendre, la sur-représentation des hommes au sein de ces populations par rapport à la distribution observée dans la population en général (15 ans et plus).

Ainsi, si dans la population adulte on retrouve une proportion de 46% d'hommes, la population de chasseurs est la plus "masculine" puisque 84% d'entre eux sont de sexe tnasulin. La population de pêcheurs, quant à elle, regroupe légèrement plus de femmes puisque un pêcheur sur trois (33%) est de ce sexe. Enfin, les usagers des zecs en 1985, se situe entre ces deux populations avec une proportion de 70%

d'hommes.

(24)

I I I i I

Chasseur Usager ZEC

Connaît 7FC Usager ZEC '85 Québec

Pêcheur 67,4%

59,5%

68,1%

...

...

70,0%

80% — 70% — C 60% — un

0

50%

40% ---- 30% ...

20% — ...

10% -- 0%

46,2%

... ...

GRAPHIQUE 4: Proportion d'hommes dans chacune des populations à 'étude

90% — 84,1%

POPULATIONS

Au niveau de l'âge, ce qui distingue ces populations de la population totale c'est la plus forte représentatitivité des groupes d'âge entre 25 et 44 ans au détriment des personnes de plus de 55 ans. En effet, 41% de la population adulte du Québec, en 1985, était âgée entre 25 et 44 ans alors de 23,5% avait plus de 55 ans. Par contre, 47% des pêcheurs, 50% des chasseurs et 53% des personnes ayant pratiqué une activité dans une zec en 1985 se situaient, au moment de l'enquête, dans les groupes d'âge entre 25 et 44 ans. Dans le même ordre d'idée, 13% des pêcheurs et des usagers des zecs en 1985 ainsi que 11% des chasseurs étaient âgés de plus de 55 ans.

(25)

GRAPHIQUE 5: Proportion de certains groupes d'âge dans chacune des populations à l'étude

60%

GRO UPES D'AGE (%)

25-44 ANS 55 ANS ET PLUS

Québec Chasseur Usager ZEC

Pêcheur Connaît ZEC Usager ZEC '85 POPULATIONS

Au niveau du revenu personnel, il est également possible de déceler des différences entre la population de pêcheurs, les personnes ayant pratiqué une activité dans une zec en 1985 et la population en général. En effet, la première présente une répartition légèrement plus élevée dans des catégories de revenus supérieurs. À titre indicatif, signalons que, en 1985, 13% de la population adulte en général bénéficiait d'un revenu personnel supérieur à 30 000 $ alors que 17% des pêcheurs et 27% des usagers des zecs en 1985 se situaient dans cette catégorie.

(26)

0%

Québec Pêcheur Usager ZEC '85 70% —

60% — • 50% — 40%—..

30% — ...

''''' 10%

GRAPHIQUE 6: Répartition des populations à l'étude selon certaines catégories de revenu personnel

POPULATIONS

Revenu personnel inférieur à 30 000 $ et supérieur à 0 $ Revenu personnel supérieur ou égal à 30 000 $

Enfin, au niveau de la distribution géographique des différentes populations, mentionnons que la population de la région du Saguenay/Lac St-Jean a un poids beaucoup plus important dans la population des usagers des zecs en 1985 que le poids qu'elle occupe dans la population totale soit 14% au lieu de 4%. À l'inverse, la population de la région de Montréal voit son poids diminuer puisque 39% des usagers des zecs en 1985 sont de cette région alors que 57% de la population adulte de la province résident dans cette région. Le même phénomène est observé, à une plus petite échelle chez les populations de chasseurs et de pêcheurs.

(27)

2.2 LA FRÉQUENTATION DES ZECS EN 1985 2.2.1 Jours-activités en 1985

Tel que décrit précédemment, le nombre d'usagers des zecs en 1985 représente une population approximative de 243 458 personnes. Cette population totalise environ 2 770 256 jours de fréquentation en 1985 soit une moyenne approximative, par usager, de 11,4 jours de fréquentation. De plus, la compilation des résultats permet de calculer une moyenne d'environ 1,4 activités, pratiquée à l'intérieur des zecs, par usager durant cette même période.

La pêche récréative regroupe près de la moitié de l'ensemble des jours de fréquentation dans les zecs en 1985, soit une proportion de 49% ou 1 352 949 jours. La pêche récréative constitue donc, et de loin, l'activité, pratiquée sur le territoire des zecs, la plus populaire.

Les activités de chasse au gros gibier et de chasse au petit gibier représentent, chacune, 13% du total des jours de fréquentation dans les zecs ou, respectivement, 362 275 et 361 452 jours de fréquentation. L'activité de piégeage ne regroupe que 5% de ce total. Néanmoins, cette dernière activité doit être considérée à titre indicatif étant donné la précision relative associée à ce sous-échantillon. Elle est présentée dans les tableaux suivants pour des fins de comparaison mais ne fait pas l'objet d'une analyse particulière.

Enfin, précisions que 20% de l'ensemble des jours de fréquentation dans les zecs en 1985 (546 792 jours) ont été effectués pour pratiquer d'autres activités qu'il est sans doute possible de relier aux activités de plein air sans prélèvement des ressources fauniques, de villégiature, etc.

(28)

AUTRES

PIEGEAGE

PECHE

. . . . • 2

.:.:.•.•• •••

CHASSE-P.GIBIER

CHASSE-G.631ER

GRAPHIQUE 7: Répartition des jours-activité dans les zecs en 1985, par activité

GRAPHIQUE 8: Distribution des usagers des zecs en 1985 selon les activités pratiquées (incluant la multe pratique)

NOMBRE D'USAGERS EN 1985

200 000 180 000 160 000 140 000 —•••••••

120 000 100 000 —•••••••

80 000 —•

60 000 40 000 20 000 0

182 687

6 855 rremerms

PECHE CHASSE-P.GIBIER

CHASSE-G.GIBIER PIEGEAGE

AUTRES 42 234-- ... ... 54 975

...

ACTVITÉ

le-11-11LIPILtig-Pré

(29)

Enfin, en- mettant en pr lèle le nombre d'usagers pratiquant chacune de ces activités et en tenant compte du fait qu'un usager peut pratiquer plus d'une activité, l'on constate que 75% des usagers des zecs en 1985 y ont pratiqué la pêche récréative, 18% d'entre eux y ont pratiqué la chasse au gros gibier ou la chasse au petit gibier, 3% ont pratiqué l'activité de piégeage alors que 23% des usagers des zecs en 1985 y ont pratiqué une autre activité (le total est supérieur à 100% en raison de la possibilité qu'un usager puisse pratiquer plus d'une activité).

Soulignons également que si dans l'ensemble chaque population semble pratiquer, de façon quasi-exclusive, son activité particulière dans les zecs, cette observation est aussi valable pour l'usager-chasseur à l'égard des activités de chasse alors qu'en moyenne, chaque usager-chasseur pratique 1,4 activité de chasse.

Ainsi, tel que le démontre la figure précédente, les usagers ayant affirmé avoir pratiqué la chasse au gros gibier ou la chasse au petit gibier totalisent approximativement 86 101 personnes. Par contre, de ce nombre, environ 20 760 usagers ont affirmé avoir pratiqué les deux activités de chasse. En réalité, les usagers-chasseurs représentent donc une population approximative de 65 341 personnes parmi lesquelles près du tiers (32%) ont affirmé avoir pratiqué les deux activités de chasse alors que 34% d'entre eux ont pratiqué exclusivement la chasse au gros gibier ou la chasse au petit gibier.

(30)

GRAPHIQUE 9: Distribution des usagers - chasseurs

USAGERS - USAGERS-

CHASSEURS GROS GIBIER CHASSEURS PETIT GIBIER

..:•:,:•:•:•:•:::

Usager - chasseur exclusif gros gibier

Usager - chasseur exclusif petit gibier

Usager - chasseur gros et petit gibier

2.2.2 Profil des usagers des zecs en 1985 en fonction de l'activité pratiquée

L'objectif de cette section est de présenter un portrait descritptif de chacune des sous-populations d'usagers des zecs en 1985 définies à partir des activités qu'ils ont pratiquées. Il a été convenu préalablement que chaque usager pratique, en moyenne, un peu plus d'une activité par jour. La description de chaque type d'usager, présentée ici, fait état des principales caractéristiques de chacun d'eux et ce, même si le même usager peut se retrouver dans deux sous-populations différentes.

(31)

Le profil de l'usager des zecs en 1985, toute activité confondue, a été décrit à la section 2.1.5. Rappelons que 70% de cette clientèle était constituée d'hommes, qu'environ 96% d'entre eux étaient de langue française, qu'un peu plus de la moitié (53%) de ceux-ci étaient âgés entre 25 et 44 ans et enfin, que 62% des usagers des zecs en 1985 ont un revenu personnel inférieur à 30 000 $. Plus particulièrement, on note que 44% d'entre eux bénéficient d'un revenu personnel se situant dans une fourchette de 10 000 $ et 30 000 $ alors que plus d'un usager sur quatre (27%) a un revenu personnel supérieur à 30 000 $. Enfin, comparativement à la proportion relative que représente la population de la région du Saguenay/Lac St-Jean au Québec, une plus forte proportion des usagers des zecs en 1985 provenait de cette région (14%).

L'usager-pêcheur

Probablement parce qu'ils représentent la proportion la plus importante des usagers des zecs en 1985, les usagers ayant pratiqué la pêche récréative dans les ZEC présentent un profil comparable à l'ensemble des usagers décrit précédemment. En effet 71% de cette sous-population est de sexe masculin, 52% d'entre eux se situent dans la catégorie d'âge entre 25 et 44 ans et 44% d'entre eux ont un revenu personnel se situant dans une fourchette entre 10 000 $ et 30 000 $ alors que 28%

ont un revenu personnel supérieur à 30 000 $. La région administrative du Saguenay/Lac St-Jean occupe, à nouveau, une place beaucoup plus importante dans cette sous-population que dans la population en général puisque 16% des usagers ayant pratiqué la pêche récréative dans une zec en 1985 provenaient de cette région administrative.

Enfin, par rapport à l'ensemble des pêcheurs québécois, les usagers des zecs en 1985 ayant pratiqué la pêche récréative présentent des différences qu'il nous semble pertinent de relever. Ces derniers présentent une proportion un peu plus forte d'hommes: 71% chez les usagers-pêcheurs contre 67% chez les pêcheurs québécois, de personnes âgées entre 25 et 44 ans: 52% contre 47% et de personnes

(32)

se situant dans les catégories de revenu personnel supérieurs (28% des usagers- pêcheurs ont un revenu supérieur à 30 000 $ alors que 17% des pêcheurs québécois en général se situaient dans cette catégorie au moment de l'enquête.

L'usager-chasseur

Les populations d'usagers ayant pratiqué la chasse (gros gibier ou petit gibier) dans une zec en 1985 diffèrent plus largement de l'ensemble de la population d'usagers des zecs et, par conséquent, de la population d'usagers, analysée précédemment, ayant pratiqué la pêche récréative dans les zecs durant la période couverte par cette étude. Enfin, même ces deux types d'usagers (chasseurs au gros gibier et chasseurs au petit gibier) présentent des différences notables dans leur profil respectif.

Ainsi, les usagers ayant pratiqué la chasse au gros gibier et ceux ayant pratiqué la chasse au petit gibier sont, dans des proportions respectives de 90% et 86%, de sexe masculin. De plus, ils proviennent, dans une forte proportion (près de 25%) et dans les deux types de chasse, de la région du Saguenay/Lac St-Jean.

Néanmoins, des différences entre ces deux sous-populations peuvent être observées au niveau de la distribution selon l'âge et selon le revenu. Ainsi, si l'usager ayant pratiqué la chasse au gros gibier présente des caractéristiques similiaires à l'usager- pêcheur, l'usager ayant pratiqué la chasse au petit gibier présente un profil quelque peu différent. En effet, tout comme l'usager-pêcheur, l'usager-chasseur de gros gibier se situe majoritairement dans la catégorie d'âge des 25-44 ans (55% de ces derniers) et dans la catégorie de revenu personnel entre 10 000 $ et 30 000 $ (41%

d'entre eux).

Par contre, une tendance se dégage à l'effet que la population d'usager des zecs en 1985 qui aurait pratiqué la chasse au petit gibier regrouperait une plus forte proportion de jeunes: 26% d'entre eux auraient entre 15 et 24 ans contre 17% des

at

(33)

usagers-chasseurs de gros gibier et 18% des usagers-pêcheurs. Parallèlement, l'usager-chasseur de petit gibier se situe, dans une plus forte proportion, dans les catégories de revenu personnel inférieures alors que 41% d'entre eux ont un revenu personnel inférieur à 20 000 $, catégorie qui ne regroupe que le tiers (33%) des usagers-chasseurs de gros gibier.

Enfin, par rapport à l'ensemble des chasseurs québécois des différences peuvent être notées essentiellement au niveau de l'âge et du sexe. Ainsi, on retrouve une plus grande proportion d'hommes chez les deux types d'usagers-chasseurs que dans la population de chasseurs québécois, différence qui est plus marquée avec les usagers des zecs en 1985 ayant pratiqué la chasse au gros gibier: 90% d'entre eux étaient de sexe masculin contre 84% des chasseurs québécois.

GRAPHIQUE 10: Proportion d'hommes dans les populations d'usagers-pêcheurs et d'usagers-chasseurs comparativement aux populations de pêcheurs et chasseurs québécois

100%

90%

80%

70% ... ...

60%- 50% — ...

40% ... ...

0

30% -- 20%- 10% — • ....

0%

Pêcheur quêb. Chasseur quêb. Usager-chasseur/g Usager-pêcheur Usager-chesseurIp

POPULATIONS

(34)

regroupe davantage de personnes âgées de 55 ans et plus: respectivement 17% et 11%.

GRAPHIQUE Il: Proportion de certains groupes d'âge dans les populations d'usagers-pêcheurs et d'usagers- chasseurs comparativement aux populations de pêcheurs et chasseurs québécois

GROUPES D'AGE (%)

El 25-44 ANS

55 ANS ET PLUS

Pêcheur québ. Chasseur québ. Usager-chasseur/g Usager-pêcheur Usager-chasseur/p

POPULATIONS

(35)

L'usager-autre activité

Les usagers qui ont fréquenté des zecs en 1985 et qui auraient pratiqué d'autres activités que la pêche, la chasse et le piégeage different également des autres sous- populations à l'étude, notamment quant à la proportion, beaucoup plus élevée, de femmes (37%) et de personnes provenant de la région administrative de Montréal (45% d'entre eux). Par contre, tout comme les autres sous-populations, on retrouve, parmi la sous-population d'usagers ayant pratiqué d'autres activités dans les zecs en 1985, majoritairement des personnes âgées entre 25 et 44 (57%) dont le revenu personnel est inférieur à 20 000 $ (51% d'entre eux).

Malheureusement, les tailles échantillonnales des sous-populations d'usagers des zecs en 1985 ne permettent pas de tirer des conclusions statistiquement satisfaisantes, au niveau de la précision des données, à l'égard des différences observées dans le profil socio-économique de ces sous-populations. À titre indicatif toutefois, nous présentons ici les éléments pour lesquels il semble se dégager certaines tendances entre les différentes sous-populations d'usagers l'une par rapport à l'autre et comparativement à l'ensemble des populations à l'étude. Le lecteur doit comprendre ces résultats avec précaution et en tenant compte des marges d'erreur associées à chacune des sous-populations.

Ainsi, il a été préalablement observé que la population de chasseurs en général était celle qui regroupait la plus forte proportion d'hommes (84% des chasseurs). Ce constat est également applicable à la population des usagers des zecs en 1985 puisque 90% des usagers-chasseurs de gros gibier et 86% des usagers-chasseurs de petit gibier sont de sexe masculin alors que l'on retrouve une proportion de 71%

d'hommes chez les usagers-pêcheurs et de 63% chez les usagers ayant pratiqué une autre activité à l'intérieur des zecs à cette période.

(36)

Au niveau de l'âge, les populations d'usagers-pêcheurs et d'usagers-chasseurs des zecs en 1985 regroupent, tout comme la population de pêcheurs et de chasseurs en général, une plus forte proportion de personnes âgées entre 25 et 44 ans par rapport à ce qui est observé dans la population adulte en général alors que l'on constate une situation inverse eu égard aux personnes de 55 ans et plus.

Par contre, le segment des usagers-pêcheurs regroupe beaucoup moins de participants âgés entre 15 et 24 ans que la population de pêcheurs en général soit, 18% contre 27%. En fait, parmi la population d'usagers des zecs en 1985, ce sont les usagers-chasseurs de petit gibier et les usagers pratiquant une autre activité qui semblent regrouper le plus de personnes clans cette catégorie d'âge (15-24 ans) avec près du quart de chacune de ces deux sous-populations d'usagers. En fait, l'usager-chasseur de petit gibier se rapproche davantage, clans sa distribution selon l'âge, de la population de chasseur en général.

Enfin, le revenu personnel semble être une variable discriminante entre les populations d'usagers des zecs en 1985 et les autres populations à l'étude. En effet, tel que soulevé préalablement, la population d'usagers des zecs regroupe une plus forte proportion de personnes dans la catégorie de revenu supérieur alors que 27% des usagers en général ont un revenu personnel supérieur à 30 000 $, proportion qui était, en 1985, de 13% dans la population adulte en général. De plus, ce sont les usagers-chasseurs qui regroupent le plus de personnes dans cette catégorie de revenu: 35% des usagers-chasseurs de gros gibier et 32% des usagers- chasseurs de petit gibier ont un revenu personnel supérieur à 30 000 $.

La population d'usagers-pêcheurs présente une distribution selon le revenu personnel comparable à la distribution observée dans l'ensemble de la population des usagers des zecs en 1985, ces derniers semblent être plus favorisés au niveau du revenu personnel que l'ensemble des pêcheurs en général. En effet, 17% de la population de pêcheurs bénéficient d'un revenu personnel supérieur à 30 000$ alors que cette proportion passe à 28% dans la population d'usagers-pêcheurs.

(37)

De façon générale, on constate donc la présence, chez les usagers des zecs en 1985, d'une proportion plus importante de personnes avec des nivee revenus élevés que celle que l'ont retrouve tant auprès des pratiquants de ces activités en général au Québec mais également par rapport à l'importance de ces segments de revenus dans la population du Québec.

2.2.3 Séjours dans les zecs

Comme il a été mentionné plus haut, l'ensemble des séjours de fréquentation dans les zefs représente une moyenne de 11,4 jours par usager. Par conséquent, il n'est pas surprenant de constater que 70% des usagers des zecs en 1985 effectuent des séjours comprenant au moins une nuitée sur le territoire d'une zec.

Par contre, des différences régionales importantes à cet égard sont à souligner.

Ainsi, les usagers de la région de l'Abitibi/Témiscamingue et ceux de la région administrative de Trois-Rivières sont ceux qui présentent la plus forte proportion d'usagers qui ont séjburné pour une période comprenant au moins un couché et ce, au moins une fois sur le territoire d'une zec, soit 89% d'entre eux. Les régions du Saguenay/Lac St-Jean et de Québec suivent de près puisque, respectivement, 78%

et 77% des usagers de ces régions effectuent des séjours comparables sur le territoire d'une zec en 1985.

À l'inverse, ce sont les populations d'usagers des régions administratives de la Côte-Nord/Nouveau-Québec et du Bas St-Laurent/Gaspésie qui sont le moins enclin à séjourner de façon prolongée sur le territoire d'une zec alors que durant la période couverte par l'étude, seulement un usager sur deux de ces régions affirment avoir effectué, sur le territoire d'une zec, des séjours comprenant au moins une nuitée.

(38)

78% 77%

90%- 80% 70%

70% —....,.1.,....

89% 89%

49%

UÉ. Sag./1-ac St-.1. Trois-Rivières 1 Montréal AbitiTém.

B. St-L./Gasp. Québec Estrie Ouatouais C.-N./N.Qué.

60% — 50%a —r 40% —•

30% —•

20% -- 10% --

0%

GRAPHIQUE 12: Proportion des usagers des zecs en 1985 dont le séjour comportait au moins une nuitée sur le territoire d'une zec par région administrative

Ainsi, au total, une population approximative de 171 399 usagers auraient fréquenté le territoire d'une zec en 1985 de cette façon. Cette population totalise environ 1 675 868 nuitées soit une moyenne de près de 10 nuits par personne ayant affirmé avoir effectué un ou des séjours dans une zec comportant au moins une nuitée.

Il est surprenant de constater que même si les régions administratives de la Côte- Nord/Nouveau-Québec et du Bas St-Laurent/Gaspésie regroupent les proportion les plus faibles d'usagers ayant séjourné sur le territoire d'une zec, elles sont de celles qui présentent le nombre de nuitées moyen le plus élévé soit, respectivement, 13 et 11 nuitées par usager de ces régions ayant effectivement réalisé au moins un séjour comprenant une nuitée sur le territoire d'une zec en 1985. Ce sont les usagers de la

(39)

région du Saguenay/Lac St-Jean qui passent le plus de nuitées dans les zecs avec une moyenne de 17 nuitées par usager de cette région et un peu plus du quart (445 487 nuitées ou 27%) de toutes les nuitées passées dans les zecs.

Enfin, au niveau de l'âge, même si 53% des usagers en général et des usagers ayant couché au moins une fois dans une zec en 1985 ont entre 25 et 44 ans, ce sont les plus jeunes ou les plus âgés qui effectuent les séjours les plus longs. En effet, ce groupe d'âge présente une moyenne, par usager, de 9 nuitées réalisées sur le territoire d'une zec alors que les usagers entre 18 et 24 ans et ceux de 55 ans et plus ayant affirmé avoir séjourné sur le territoire d'une zec, ont eu en moyenne des séjours comprenant, respectivement, 11 nuitées et 13 nuitées effectuées sur le territoire d'une zec.

Les seules données, de l'actuelle recherche, sur lesquelles il nous est possible de décrire l'usager ayant effectué un séjour comprenant au moins une nuitée sur le territoire d'une zec en 1985 sont, outre la région administrative d'origine, la segmentation selon l'âge et la langue. À ces égards, les usagers ayant couché dans une zec sont majoritairement de langue française (96%) et ont, dans 53% des cas, entre 25 et 44 ans, profil qui ne présente pas de différence avec l'ensemble des usagers en général.

Enfin, les modes d'hébergement utilisés par les usagers ayant couché sur le territoire d'une zec en 1985 sont par ordre d'importance:

• le chalet de parent ou ami (24% des mentions);

• le chalet personnel (17% des mentions);

• le chalet loué - zec (14% des mentions).

Les camping appartenant aux zecs sont également relativement populaires puisqu'ils regroupent 11% des mentions données par les usagers ayant couché sur le territoire d'une zec en 1985. Les chalets loués de pourvoyeurs ou de particuliers regroupent que 5% ou moins des réponses données à cette question. Mentionnons que les

(40)

personnes interrogées pouvait donner plus d'un type d'hébergement utilisé lors d'un séjour. Néanmoins, les résultats démontrent, qu'en moyenne, l'usager qui a effectué un séjour nécessitant au moins un couché sur le territoire d'une zec a recours à 1,1 mode d'hébergement. Par conséquent, il est possible d'affirmer que l'usager des zecs effectuant un séjour comprenant au moins une nuitée sur le territoire utilise essentiellement un mode d'hébergement par séjour.

2.2.4 Fréquentation de plus d'une zee

L'hypothèse émise antérieurement dans le cadre de cette étude à l'effet que les usagers des zecs seraient relativement fidèles à la même zec se voit ici en partie confirmée. En effet, seulement 14% des usagers des zecs ont affirmé avoir pratiqué des activités dans plus d'une zec en 1985. Les populations qui semblent les plus fidèles à une zec sont celles des régions du Saguenay/Lac St-Jean et de l'Estrie où, respectivement, seulement 10% et 8% des usagers de ces régions ont affirmé avoir pratiqué des activités dans plus d'une zec en 1985. Dans le cas de l'Estrie, cette constatation n'est pas surprenante puisque la région ne comptait qu'une zec sur son territoire en 1985. Elle pourrait également indiquer une faible propension des usagers de cette région à se déplacer sur une longue distance pour la pratique d'activité dans d'autres zecs.

Cette population représente, au total, approximativement 32 388 personnes ayant pratiqué des activités dans plus d'une zec durant la période couverte par l'étude.

Ces usagers auraient fréquenté, en moyenne, un peu plus de deux zecs chacun.

(41)

2.3 LE MEMBERSHIP

Avant de présenter les résultats de cette section, il nous semble pertinent de rappeler quelques faits.

11 existait au Québec de nombreux clubs privés de chasse et/ou de pêche. Au moment de la création des zones d'exploitation contrôlée, plusieurs pêcheurs et chasseurs étaient membre de ces clubs. En 1978, les personnes qui désiraient pratiquer une activité dans une zec devaient adhérer à une association gérant une zec.

Depuis 1982, cette carte de membre n'est plus obligatoire ni universelle. Elle est dorénavant requise pour participer à la gestion et pour se prévaloir de certains avantages, notament au niveau d'une tarification forfaitaire.

Dans ce contexte, l'enquête sur les zecs conduite en 1985 prévoyait quelques questions pour mesurer l'adhésion aux clubs privés et aux associations gérant les zecs. Idéalement, il aurait été intéressant de connaître le nombre et le pourcentage d'usagers des zecs à la fois membres de clubs privés et d'associations gérant les zecs. Malheureusement, la compilation des résultats qui fait l'objet de la présente analyse n'a pas isolé ces variables et ne permet donc pas de mesurer la double adhésion.

Néanmoins, cette section présente un portrait descriptif des usagers membres des associations gérant les zecs et des usagers membres des clubs privés au moment de l'enquête et lors de la création des zecs en 1978.

2.3.1 Les associations gérant les zecs

Selon l'en , une population approximative de 67 078 usagers des zecs en 198 étaient membres d'associations gérant les zecs, soit un peu plus d'un usager sur

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quatre (28%). De ce nombre, environ 45 015 personnes détenaient des cartes de membres familiales alors que 22 709 personnes possédaient des cartes de membre individuelles.

Il est important de préciser ici que le rapport statistique du ministère dénombrait, pour l'année 1985 près de 50 000 cati-Ps de membres d'associations gérant les zecs.

Les résultats issus de l'enquête sur la fréquentation des zecs en 1985 présentent des différences qui peuvent être attribués à une mauvaise interprétation de la question par les répondants, certains pouvant avoir affirmé adhérer à des associations gérant les zecs sans être, personnellement, titulaires d'une carte de membre. Les résultats présentés dans cette section doivent donc être interprétés avec précaution et à titre indicatif des différentes répartitions géographiques ou autres qu'ils suggèrent.

À nouveau, le pourcentage d'usager membre d'une association gérant les zecs varie selon la région administrative d'origine et selon l'âge des usagers. À ces égards, l'on constate d'une part, que les régions du Saguenay/Lac St-Jean et de la Côte- Nord/Nouveau-Québec présentent les plus f ux d'adhésion alors que près d'un usager des zecs en 1985 sur deux originant de ces régions était membre d'une telle association soit 43% des usagers de la région du Saguenay/Lac St-Jean et 46% des usagers de la Côte-Nord/Nouveau-Québec. C'est la population d'usagers de la région administrative de Montréal qui présente le plus faible taux d'adhésion alors que seulement 19% des usagers de cette région étaient membres d'associations gérant les zecs et ce, même si 27% des usagers membres d'une telle association origine de cette région.

Dans un deuxième temps, il semble se dégager une tendance à l'effet que l'adhésion des usagers des zecs en 1985 augmente avec l'âge de ces derniers. Ainsi, 22% des usagers des zecs en 1985 âgés de moins de 35 ans sont membres d'une association gérant les zecs contre 34% des usagers de 35 ans et plus. Néanmoins, un peu plus de la moitié (52%) des usagers-membres d'une association gérant les zecs ont entre 25 et 44 ans.

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GRAPHIQUE 13: Proportion des usagers des zecs en 1985 membres d'une association gérant les zecs par région

administrative

QUÉ. Sag./Lac St-J. Trois-Rivières Montréal Abit./Tém.

B. St-L./Gasp. Québec Estrie Ouatotiais C.-N./N.Qué.

Parmi les raisons suggérées aux répondants motivant l'acquisition d'une carte de membre, 45% des usagers membres d'une association gérant les zecs ont donné comme raison principale le fait que la carte de membre donne accès à une réduction des coûts, 17% ont mentionné le fait de vouloir participer à la gestion de l'association alors qu'un peu plus du tiers d'entre eux (38%) ont mentionné une autre raison qui n'a pas été précisée dans la compilation des résultats.

À nouveau, la raison de l'adhésion varie d'une région administrative à l'autre.

Ainsi, ce sont les usagers membres d'une association gérant les zecs des régions de 1'Outaouais et du Saguenay/Lac St-Jean qui semblent les plus attirés par la réduction des coûts à laquelle l'acquisition d'une carte de membre donne droit. En effet, respectivement, 73% et 61% des usagers membres d'une association gérant les zecs

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de ces régions ont donné comme raison principale, motivant facquisti n d'une carte de membre, le fait qu'avec cette carte il en coûte moins cher pour pratiquer une activité dans une zec.

À l'inverse, les usagers membres d'une associatifs érant les zecs des régions de l'Abitibiffémiscamingue et de l'Estrie semblent davantage attirés par la participation à la gestion de l'association. En effet, 70% des usagers membres d'une association originant de la région de l'AbitibilTémiscamingue et 40% de ceux originant de la région de l'Estrie ont donné comme raison principale motivant l'acquisition d'une carte de membre le fait de pouvoir participer à la gestion de leur association.

Sur ce dernier point, les taux de participation aux activités des associations gérant les zecs en 1985 affichent les résultats suivants. Dans l'ensemble, un peu plus d'un usager sur quatre (26%) membre d'une association gérant les zecs ont affirmé avoir participé à l'assemblée générale annuelle des membres de leur association. En fait, c'est l'activité qui, de façon globale, enregistre le plus haut taux de participation alors que seulement 13% des usagers membres d'une association gérant les zecs ont affirmé avoir participé aux travaux communautaires pour la zec, 9% au conseil d'administration et 4% à d'autres activités de leur association.

2.3.2 Les clubs privés

Selon l'étude, peu d'usagers des zecs en 1985 étaient membres d'un club privé de chasse et/ou de pêche en 1978, lors de la création des zones d'exploitation contrôlée. En effet, seulement 14% des usagers des zecs en 1985 étaient membres de tels clubs en 1978. De ce nombre, 37% étaient encore membres de clubs privés de chasse et/ou de pêche en 1985.

Des différences régionales semblent se dégager de l'analyse des résultats notamment pour les régions administratives du Saguenay/Lac St-Jean, de Trois- Rivières et de l'Estrie.

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Ainsi, le pourcentage le plus élevé d'usagers des zecs en 1985 membres de clubs privés de chasse et/ou de pêche se retrouve dans les régions du Saguenay/Lac St- Jean et de Trois-Rivières alors que près du quart (23%) des usagers des zecs en 1985 originant de ces régions étaient membres de ces clubs en 1978. Par ailleurs, plus de la moitié (56%) des usagers originant de la région de Trois-Rivières ont affirmé être encore membres d'un club privé en 1985.

Dans le même ordre d'idée, 19% des usagers des zecs en 1985 de la région de l'Estrie ont dit être membres de clubs privés de chasse et/ou de pêche lors de la création des zecs en 1978. De plus, 73% de ces derniers étaient, au moment de l'enquête en 1985, encore membres d'un club privé.

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