Correction des exercices sur l’intégration
I
On souhaite calculer l’intégrale suivante :I= Zπ
0
tcos(t) dt. On pose f :t7→tcos(t), définie surR.
1. f′(t)=1×cos(t)+t×(−sin(t))=cos(t)−tsin(t) donc f′′(t)= −sin(t)−[1×sin(t)+tcos(t)]= −2 sin(t)−f(t).
Donc f′′(t)= −2 sin(t)−f(t). On en déduit que : f(t)= −2 sin(t)−f′′(t).
2. On en déduit une primitiveF de f :F(t)=2 cos(t)−f′(t)=2 cos(t)−[cos(t)−tsin(t)]=cos(t)+tsin(t).
AlorsI=F(π)−F(0)=(−1+πsin(π))−(1+0)= −2
II
On souhaite calculer l’intégrale suivante :I= Z1
−5
xex dxOn posef :x7→xex, définie surR. 1. f′(x)=ex+xex=ex+f(x)
2. On en déduit f(x)=f′(x)−ex; une primitive de f est alorsF avecF(x)=f(x)−ex=xex−ex=(x−1)ex. I=F(1)−F(−5)=(e−e)−¡
−5e−5−e−5¢
= 6e−5
III
On considère les deux intégrales :I= Zπ
0
cos2(x) dxetJ= Zπ
0
sin2(x) dx 1. Par linéarité,I+J=
Zπ
0
¡cos2x+sin2x¢ dx=
Z1 0
dx=π−0=π. (Car cos2x+sin2x=1) De même :I−J=
Zπ
0
¡cos2x−sin2x¢ dx=
Zπ
0
cos(2x) dx. (Car cos2x−sin2x=cos(2x)) Une primitive dex7→cos(2x) estx7→ 1
2sin(2x) doncI−J=1
2sin(2π)−1
2sin(0)=0.
2. On a :
(I+J=π I−J=0 .
En additionnant, on trouve 2I=πdoncI= π 2. CommeI−J=0, on aJ=I=
π
2. D’où I=J= π 2
IV
Soit l’intégraleI= Z1
0
1 1+u2 du.
1. Il n’ y a aucune formule qui permette de trouver une primitive de cette fonction dans le tableau des primitives en Terminale.
2. Démontrons que, pour tout réeluÊ0, 1−u2É 1 1+u2É1.
• ∀uÊ0, 1+u2Ê1 donc 1 1+u2É1.
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• ∀uÊ0, 1 1+u2−¡
1−u2¢
=1−¡
1+u2¢ ¡ 1−u2¢
1+u2 =1−¡ 1−u4¢
1+ +u2 = u4
1+u2Ê0 donc 1−u2É 1 1+u2. 3. Parconservation de l’ordre, on a :
Z1 0
¡1−u2¢
duÉIÉ Z1
0
1 du. Z1
0
¡1−u2¢ du=
· u−u3
3
¸1
0=1−1 3=2
3. Z1
0
1 du=1.
Par conséquent : 2
3ÉIÉ1
4. 4I≈3,141 592 654 qui ressemble au nombreπ. ON peut donc conjecturer que I= π 4 Remarque: en fait, une primitive dex7→ 1
1+x2est la fonction arctan (fonction réciproque de la fonction tan doncI=arctan(1)−arctan(0)=
π 4−0=
π
4 car tan
³π 4 =1´
V
SoitF :x7→
Zx 0
e−t2 dtune fonction.
1. On posef(t)=e−t2;f est continue surRdoncF est définie srR.
2. (a) F est dérivable surR+car f est continue, doncF est une primitive de f. (la primitive qui s’annule en 0)
(b) F′=f etf Ê0 doncF′(x)=f(x) ; orf(x)Ê0 doncF est croissante surR+(et même surR).
3. SoitH:x7→
Z2x x
e−t2dt. (a)
D’après la relation de Chasles,H(x)= Z0
x
e−t2dt+ Z2x
0
e−t2 dx= − Zx
0
e−t2 dt+ Z2x1
0
e−t2 dx
= −F(x)+F(2x)= F(2x)−F(x).
4. Hest dérivable comme somme et composée de fonction dérivables.
H′(x)=2F′(2x)−F′(x)=2f(2x)−f(x)=2e−4x2−e−x2=2e−4x2− −e−4x2+3x2= e−4x2³
2−e3x2´ 5. e−4x2 >0 doncH′(x) est du signe de 2−e3x2.
2−e3x2=0⇔e3x2=2.
On applique la fonction logarithme népérien (voir prochain chapitre) : ln³ e3x2´
=ln(2) donc 3x2=ln(2) car ln¡
ex¢
=x. CommexÊ0, on trouvex= s
ln(2) 3 . 2−e3x2>0⇔e3x2<2⇔3x2<ln(2)⇔x<
s ln(2)
3 . On en déduit le tableau de variation :
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x 0
s ln(2)
3 +∞
H′(x) + 0 −
H(x) 0
✒ H
s
ln(2) 3
❅❅
❅
❘
VI Méthode des rectangles
On souhaite déterminer une valeur approchée de Z3
0
p 1
x2+1dx.
1. Soit f :x7→ 1
px2+1définie surI=[0 ; 3]. On a successivement :
• x7→x2+1 est croissante surI;
• x7→p
x2+1 est croissante surIcar la fonction racine carrée est croissante sur [0 ;+∞[ ;
• x7→ 1
px2+1est décroissante surI car la fonction inverse est décroissante sur [0 ;+∞[.
2. (a) Ici, avecn=5, on obtient :
0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0
0.5 0.5 1.0
(b) L’amplitude de chaque intervalle est 3 n. (c) Pour toutk=0, . . . ,n, on axk=3k
n .
(d) Le rectangle construit sur l’intervalleIka pour largeur 3
n et pour longueur f (xk+1)= 1
s 1+
µ3(k+1) n
¶2 = 1 s
n2+9(k+1)2 n2
= 1
pn2+9(k+1)2 n
= n
pn2+9(k+1)2, son aire est
doncAk= 3
n× n
pn2+9(k+1)2= 3
pn2+9(k+1)2 . (e) La ligne 8 se complète en «Pour k variant de 0 à n−1».
La ligne 9 se complète en « Donner à Sinf la valeur Sinf + 3
pn2+9(k+1)2».
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3. On commence par le schéma :
0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0
0.5 0.5 1.0 f
a=1.89
L’amplitude des intervalles est la même : les rectangles ont donc la même largeur. Seule leur longueur change puisqu’elle est maintenant de f (xk)= n
pn2+9k2 et leur aire est ainsiAk=p 3 n2+9k2. Dans l’algorithme, seule la ligne 9 est à modifiée en « Donner à Ssup la valeur Ssup + 3
pn2+9k2».
4.
Liste des variables utilisées : k, n : entiers
Ssup, Sinf : réels Entrée
Saisir n Traitement Faire
Donner à Sinf la valeur 0 Donner à Ssup la valeur 0 Pour k variant de 0 à n-1, faire
Donner à Sinf la valeur Sinf + 3
pn2+9(k+1)2 Donner à Ssup la valeur Ssup + 3
pn2+9k2 FinPour
Donner à n la valeur n+1 TantQue(Ssup-Sinf>1/100) Afficher Sinf
Afficher Ssup Affiche n
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