C OMPOSITIO M ATHEMATICA
G. F UBINI
Sur la géométrie projective des réseaux plans
Compositio Mathematica, tome 1 (1935), p. 103-105
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Sur la géométrie projective des
réseaux plans
par
G. Fubini
Turin
Soient données deux familles de courbes
planes,
telles que parchaque point
duplan (ou
d’unerégion
duplan)
il passe une courbe et une seule dechaque
famille. Ils’agit
de construire unegéo-
métrie
projective
du réseauengendré
par ces deux familles de courbes. Laprésente
note se propose decompléter
lesremarquables
recherches que M. E.
Cech
a consacrées à cettequestion 1 ).
La
généralisation
aux réseaux formés par trois familles de col surfaces dansl’espace
à trois dimensions(et
même lagénérali-
sation aux
hyperespaces)
ne semble pas difficile. Lagénérali-
sation aux réseaux formés par
exemple
par trois familles de 002 courbes dansl’espace
à trois dimensions sera au contraire beau- coupplus
intéressante etbeaucoup plus
difficile. Les recherchesanalogues
engéométrie métrique occupent
uneplace
degrande importance
dans l’oeuvremathématique
de Ricci et forment unedes
plus
brillantesapplications
de son calcul tensoriel.Dans cette note nous nous bornons aux réseaux
plans.
Si nous considérons les courbes d’un tel réseau comme courbes
coordonnées u, v
dans leplan,
les coordonnéeshomogènes
x, y, zd’un
point
de ceplan
seront fonctions des u, v, lepoint x (c’est-
à-dire le
point
de coordonnées x,y, z)
et lespoints
xu, xvZx oz Zx
Zy
Zqrj
c’est-à-dire
lespoints
p de coordonnéesx vU by ’è zet ou ou OV vv -à x -à y ’è
v seront linéairementindépendants;
le déterminantee
=(x,
xu,xv)
formé par les coordonnées de ces
points
sera différent de zéro(voir l.c. ).
1) Voir par exemple: G. FUBINI, E-
CECH,
Introduction à la géométrie projec-tive différentielle des surfaces, Chap. X. [Paris, Gauthier-Villars 1931].
104
Nous pourrons déterminer des fonctions oc,
B,
y, ... des u, v de manière queet que ces
équations
soient encore satisfaites si l’on écrit y ou z au lieu de x.On aura alors
du reste
l’équation (a + b), = (+ a)u
est uneconséquence
desconditions
d’intégrabilité
dusystème (1)
Les fonctions
oc, P,
y, ... ne sont pas toutes invariantes par rap-port
aux transformationsprojectives
du réseau et n’ont pas designification intrinsèque,
c’est-à-direindépendante
du choix desparamètres
u, v. Elleschangent
engénéral,
si l’on substitue auxparamètres
u, v de nouveauxparamètres U,
V(bien
entendu demanière que u soit fonction de U et v de
V).
En
appliquant
les méthodes quej’ai développées
pour lessurfaces,
on trouve les résultats suivantsqu’on peut
facilementvérifier par un calcul élémentaire.
Si l’on pose
les conditions
d’intégrabilité
deviennent(la
dernière étant uneconséquence
de la définition de C etC’).
Les formes
ont une
signification intrinsèque,
sans êtreinvariantes;
c’est leurrapport (l’élément
linéaireprojectif
du réseau selon M.Cech)
qui
est invariant.105
Si p
= 0 ousi y
= 0, les courbes v = const. ou u = const. sont desdroites,
et le réseau est parconséquent réglé.
Si le réseau n’est pasréglé,
on auraBy #-
0 et nous pourrons choisir(normaliser)
les coordonnés
homogènes x,
y, z de manièreque eO
=By;
lesformes
I’2 , F 3
deviendront les formes normalesqui
sont invariantes et ont unesignification intrinsèque.
La forme
est aussi invariante et a une
signification intrinsèque.
Etudions le cas le
plus intéressant,
celui d’un réseau nonréglé By :A 0).
Si lesformes F2 , F3 , (/)2
sontdonnées,
le réseau est com-plètement
déterminé(à
une transformation linéaire unimodulairedes x, y, z près);
parconséquent
le réseau estcomplètement
déter-miné
(à
unehomographie près) si
lesformes
Cf2’ f{J3,(/)2
sont don-nées. En effet les deux
premières équations (4)
déterminent à-20e etoc-2b,
et leséquations (2)
déterminent oc,ô,
a, b. Le coefficient de du dv dans la forme02
étant connu, la dernièreéquation (4)
déterminera C etC’,
et leséquations (3) permet-
tront de déterminer p, q, c. Le
système (1)
et parconséquent
notre réseau sont
complètement déterminés, c.q.f.d.
On obtient facilement les deux conditions de
compatibilité
denos formes. Il suffit de substituer dans la troisième et dans la
quatrième
deséquations (4)
les valeursdéjà
trouvées de a,ô,
a,
b, C,
C’ .(Reçu le 21 septembre 1933.)