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Résumés de la littérature internationale

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Texte intégral

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La Lettre du Neurologue • Vol. XX - n° 7 - septembre 2016 | 235

REVUE DE PRESSE

dirigée par le Pr T. Moreau

Impact du traitement du syndrome métabolique chez les patients souffrant d’une SEP

Il semble exister un lien entre l’augmentation de la prévalence de l’obésité dans les pays développés et la survenue de maladies auto-immunes, dont la SEP. Dans cette étude, 50 patients obèses (IMC ≥ 30) atteints d’une SEP et développant également un syndrome métabolique ont été inclus prospectivement et suivis pendant au moins 2 ans. Vingt patients ont bénéficié d’un traitement par metformine, 10 d’un traitement par pioglitazone* et 20 n’en ont reçu aucun. Si aucune différence n’était notée en termes de progression du handicap ou de taux annualisé de poussées, une diminution importante du nombre de nouvelles lésions T2 et de lésions prenant le contraste était observée, et ce après seulement 6 mois d’exposition au traitement. Ces données d’imagerie étaient confirmées par plusieurs données immunologiques. Sous l’effet des 2 traitements, le taux de leptine (adipokine pro-inflammatoire) était diminué, tandis que le taux d’adiponectine (adipokine anti-inflam- matoire) était augmenté (différence significative pour les 2 traitements). Ces modifications étaient corrélées à une diminution du taux de cytokines pro-inflammatoires (interféron-α et IL-17 sous metformine ; IL-6 et TNF-α sous pioglitazone). Enfin, les 2 molécules étaient responsables d’une augmentation relative du taux de lymphocytes T régulateurs CD4+CD25+, mais également de leur capacité régulatrice analysée in vitro.

X. Ayrignac, Montpellier.

Commentaire

Le traitement actif du syndrome métabolique chez des patients atteints de SEP semble réguler la réponse immunitaire au cours de la maladie.

Il s’agit simplement d’une analyse de cohorte prospective qui nécessite d’être confirmée par d’autres études interventionnelles. Cependant, cette étude laisse à penser que la prise en charge active de l’obésité et du syndrome métabolique chez les patients atteints de SEP est primordiale, et ce au-delà des simples effets bénéfiques sur le plan physique.

Référence bibliographique

Negrotto L, Farez MF, Correale J. Immunologic effects of met- formin and pioglitazone treatment on metabolic syndrome and multiple sclerosis. JAMA Neurol 2016;73(5):520-8.

* Les médicaments contenant de la pioglitazone ont été suspendus par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) en 2011.

X. Ayrignac déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec ces articles.

Commentaire

Les myélites associées à une sarcoïdose peuvent présenter des caractéristiques IRM similaires (notamment en séquence T2) à celles des myélites NMOSD. Bien qu’un certain nombre de malades n’aient pas eu de relecture des IRM, l’imagerie en T1 après injection de gadolinium paraît être l’élé- ment le plus discriminant. Sur le plan général, la présence d’autres stigmates immunitaires oriente vers une NMOSD, tandis qu’une installation plus lente est en faveur d’une sarcoïdose.

Référence bibliographique

Flanagan EP, Kaufmann TJ, Krecke KN. Discriminating long myelitis of neuromyelitis optica from sarcoidosis. Ann Neurol 2016;79(3):437-47.

Myélite transverse : comment distinguer une sarcoïdose d’une neuromyélite optique ?

Les myélites transverses (s’étendant sur plus de 3 segments vertébraux) sont caractéristiques des neuromyélites optiques (NMOSD) associées à des anticorps anti-aquaporine-4. Elles peuvent également révéler d’autres maladies, et notamment une sarcoïdose. Dans cette série, 71 patients qui présentaient leur premier épisode de myélite transverse ont été inclus.

Il s’agissait de 37 myélites NMOSD (anticorps anti-aquaporine-4 positif) et de 34 myélites sarcoïdosiques (avec confirmation anatomopathologique). Dans le groupe NMOSD, on retrouvait plus de femmes (89 versus 44 %) et une association plus fréquente à d’autres maladies auto-immunes ou à des désordres biologiques immunitaires, tandis que dans le groupe sarcoïdose, la durée médiane au nadir des symptômes était plus longue (30 contre 8,5 jours), et une pléïocytose ou une hyperprotéinorachie à l’examen du liquide cérébrospinal étaient plus fréquentes. Une névrite optique (préalable ou concomitante), des vomisse- ments ou un hoquet incoercible étaient observés uniquement dans le groupe NMOSD. Des adénopathies hilaires étaient exclusivement retrouvées dans le groupe sarcoïdose. En IRM, seul le type de prise de contraste (en anneau, ouvert ou fermé, dans le groupe NMOSD, et leptoméningée dans le groupe sarcoïdose) et la durée de cette dernière (plus longue dans le groupe sarcoïdose) permettaient de distinguer les 2 maladies.

X. Ayrignac, Montpellier.

0235_LNE 235 14/09/2016 12:27:24

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236 | La Lettre du Neurologue • Vol. XX - n° 7 - septembre 2016

REVUE DE PRESSE

Commentaire

Il s’agit du premier grand essai randomisé de prévention par approche combinée visant à main- tenir ou à améliorer les fonctions cognitives dans une population âgée cible, définie par son risque cognitif vasculaire associé à une diminution légère des performances cognitives pour son âge. Il faut noter que l’adhésion au programme thérapeutique n’a pas été intégrée aux analyses statistiques, ce qui peut réduire l’effet mesuré dans le groupe traité. Les effets positifs observés concernent surtout les fonctions exécutives et de mémoire de travail, les plus fragilisées par la composante microvasculaire et les plus sensibles aux techniques d’apprentissage cognitif. Une analyse complémen- taire a montré un bénéfice de la prévention sur un score composite mnésique plus sensible aux straté- gies exécutives. Il est regrettable qu’aucune infor- mation sur la consommation d’alcool ne semble avoir été collectée. Le suivi clinique des patients inclus est poursuivi pendant 7 ans pour mesurer le bénéfice clinique à long terme.

Référence bibliographique

Ngandu T, Lehtisalo J, Solomon A et al. 2 year multidomain intervention of diet, exercise, cognitive training, and vascular risk monitoring versus control to prevent cognitive decline in at-risk elderly people (FINGER): a randomised controlled trial. Lancet 2015;385(9984):2255-63.

Prévention du déclin cognitif par une approche combinée en groupe et en individuel dans une population âgée à haut risque : résultats de l’étude finlandaise FINGER

Les études épidémiologiques préventives du déclin cognitif suggèrent un effet bénéfique de l’activité sportive, même légère, des entraînements cognitifs, d’une vie sociale active et de la prise en charge stricte des facteurs de risque vasculaire. Pour autant, aucun essai théra- peutique randomisé n’avait démontré clairement l’intérêt préventif de ce type d’approche.

Les Finlandais ont mené un essai auprès de 2 654 sujets âgés de 60 à 70 ans, ayant un score MMS supérieur à 20/30 et répondant aux critères suivants :

un score de risque cardiovasculaire (score de risque CAIDE qui inclut : âge, sexe, niveau d’éducation, tension artérielle [TA] systolique, indice de masse corporelle, cholestérol, activité physique) ≥ 6 points (score maximal : 15 points) ;

un déficit cognitif léger objectivé (par rapport aux normes finlandaises) : le score MMS moyen était de 26 ;

une absence de suspicion de démence et de dépression sévère.

Les patients étaient randomisés dans un groupe contrôle, où les conseils de santé étaient fournis à l’oral puis par écrit par les infirmières, ou dans un groupe interventionnel, qui reposait sur une approche combinée et individuelle intervenant sur les aspects diététiques, physiques (sportifs), cognitifs (neuro-psychoéducation, exercice en groupe et entraînement individuel sur ordinateur), et sur un suivi infirmier et médical strict de la TA, du cholestérol et du poids. L’essai a été conduit durant 2 ans, avec un suivi de la TA, du poids et du cholestérol pour les 2 groupes. Le suivi clinique du groupe contrôle était annuel. Si nécessaire, le patient était adressé à son médecin traitant pour ajuster son traitement, laissé donc à son libre choix.

Un bénéfice de l’approche combinée interventionnelle a été observé sur le critère principal de jugement, défini par le score composite d’une batterie cognitive (OR = 1,31 ; IC95 : 1,01-1,71 ; p = 0,04), et sur les critères secondaires, définis par le score des fonctions exécutives (OR = 1,29 ; IC95 : 1,02-1,64 ; p = 0,04), et la rapidité de traitement cognitif (OR = 1,35 ; IC95 : 1,06-1,71 ; p = 0,01), sans effet sur le score mnésique (OR = 1,23 ; IC95 : 0,95-1,60).

Un effet positif a également été observé sur le poids, les habitudes diététiques et sportives (activité physique). Aucune différence significative n’a été observée entre les 2 groupes en termes de nombre d’infarctus du myocarde, d’accidents vasculaires cérébraux ou de décès.

M. Sarazin, Paris.

0236_LNE 236 14/09/2016 12:27:24

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La Lettre du Neurologue • Vol. XX - n° 7 - septembre 2016 | 237

REVUE DE PRESSE

M. Sarazin n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts.

Commentaire

Il est connu depuis longtemps, par les études neuro- pathologiques, que les signes cliniques de la MA sont associés à la progression des DNF (tauopathies) plus qu’à celle de la pathologie amyloïde. Cela est confirmé par l’imagerie TEP-tau à des stades débutants ou modérés de la maladie. La fixation du ligand tau est corrélée au profil cognitif et à l’hypométabolisme régional cortical. L’imagerie TEP permet d’étudier la topographie et la sévérité des dépôts protéiques dans les maladies neurodégéné- ratives. Espérons que ces travaux ouvriront des voies thérapeutiques nouvelles à visée curative.

Références bibliographiques

1. Ossenkoppele R, Schonhaut DR, Schöll M et al. Tau PET patterns mirror clinical and neuroanatomical variability in Alzheimer’s disease. Brain 2016;139(Pt 5):1551-67.

2. Sarazin M, Lagarde J, Bottlaender M. Distinct tau PET imaging patterns in typical and atypical Alzheimer’s disease.

Brain 2016;139(Pt 5):1321-4.

Diplôme interuniversitaire

Enseignement DIU de myologie (Paris-Marseille)

Formation théorique et pratique destinée à une meilleure évaluation et prise en charge des personnes atteintes de pathologies neuromusculaires. Ouvert aux médecins hospitaliers et libéraux, aux étudiants en médecine, et aux internes ayant validé leur deuxième cycle. Tout autre candidat intéressé pourra contacter les enseignants.

Renseignements : http://www.institut-myologie.org (rubrique enseignement)

Anne-Marie Maronne/Nathalie Haslin : 01 42 16 58 88

ou e.mail : diu2016@institut-myologie.org

Bloc-notes

Imagerie de la pathologie tau en TEP

dans la maladie d’Alzheimer typique et atypique

Jusqu’à présent, seule l’imagerie de la protéine amyloïde était possible en tomographie par émission de positons (TEP), permettant de visualiser les dépôts fibrillaires et les plaques amyloïdes associés à la maladie d’Alzheimer (MA). Le développement de nouveaux ligands permet désormais de visualiser les dégénérescences neurofibrillaires (DNF), constituées de protéine tau anormalement phosphorylée.

R. Ossenkoppele et al. ont couplé la TEP amyloïde (11C-PIB), la TEP-tau (18F-AV-1451) et la TEP-FDG chez 15 sujets témoins, 5 patients souffrant d’une MA typique amnésique et 15 patients atteints d’une MA atypique (atteinte corticale focale sans amnésie) [1].

L’imagerie amyloïde était négative chez tous les sujets témoins et positive chez tous les patients atteints de MA. La fixation du ligand tau était observée dans les régions médiotemporales et temporopariétales dans la MA typique, et dans les aires postérieures pour l’atrophie corticale postérieure (n = 7) ; elle était à prédominance hémisphérique gauche pour l’aphasie primaire progressive logopénique (n = 5). La fixation du ligand tau était inversement corrélée au métabolisme cortical glucidique et était associée au profil cognitif. Les patients âgés (MA à début tardif) présentaient un “profil tau” à prédomi- nance limbique alors que les patients jeunes (MA à début jeune) avaient un profil tau à prédominance corticale. Un patient avec syndrome corticobasal à prédominance gauche a eu un diagnostic de MA en TEP (imageries amyloïde et tau positives), la topographie de fixation du ligand tau étant à prédominance hémisphérique droite et étonnement observée dans les aires motrices primaires.

M. Sarazin, Paris.

0237_LNE 237 14/09/2016 12:27:25

Références

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