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Résumés de la littérature internationale

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8 | La Lettre d'ORL et de chirurgie cervico-faciale • N° 349 - avril-mai-juin 2017

REVUE DE PRESSE

dirigée par le Dr M. François

Commentaire

La technique de fusion IRM en diffusion et de la TDM peut être utile dans certains cas où la localisation précise du cholestéatome avant l’opération peut avoir un intérêt et modifier la conduite chirurgicale (technique endoscopique pour les équipes qui la pratiquent).

Référence bibliographique

Campos A, Mata F, Reboll R, Peris ML, Basterra J. Computed tomography and magnetic resonance fusion imaging in cholesteatoma preoperative assessment. Eur Arch Otorhinolaryngol 2017;274:1405-11.

Commentaire

L’imagerie par CBCT permet d’analyser finement les structures du rocher, au moins aussi bien que l’imagerie par scanner. L’existence d’opacités au sein de l’oreille moyenne limite l’analyse de la chaîne ossiculaire.

Référence bibliographique

Güldner C, Diogo I, Bernd E et al. Visualization of anatomy in normal and pathologic middle ears by cone beam CT. Eur Arch Otorhinolaryngol 2017;274:737-42.

Fusion des images du scanner et de l’IRM

dans le bilan préopératoire des cholestéatomes

Le diagnostic de certitude du cholestéatome repose sur des constatations peropératoires. Il n’existe pas d’examen d’imagerie préopératoire qui le permette. Le scanner et l’IRM préopéra- toires ont chacun leurs avantages et inconvénients. L’intérêt d’une fusion entre ces 2 examens a été étudié dans une analyse prospective auprès de 33 patients. Cette méthode, similaire à celle utilisée par les radiothérapeutes en routine, a un coût peu élevé.

La fusion ne permet pas d’affiner la sensibilité ni la spécificité du diagnostic préopératoire.

Elle pallie les inconvénients de chaque examen d’imagerie, à savoir la mauvaise résolution spatiale de l’IRM et la pauvreté du scanner quand il s’agit de distinguer les différentes lésions (cholestéatome, granulation, tissu inflammatoire, tissu cicatriciel, fibrose).

Elle permet de préciser la localisation du cholestéatome, en associant les avantages de l’IRM avec séquences en diffusion (diagnostic de cholestéatome) et ceux du scanner (meilleure résolution spatiale). Elle peut ainsi être utilisée dans des cas sélectionnés, afin d’évaluer la possibilité d’une exérèse en technique fermée, ouverte, ou d’une atticotomie transméatique, en évaluant précisément la localisation du cholestéatome. Elle permet d’évaluer la faisabilité d’un traitement endoscopique pur, en excluant les cas où le cholestéatome franchit l’antre.

Cette méthode peut également être utilisée dans les cas où IRM et TDM préopératoires sont nécessaires, ou encore dans les procédures de second temps via la ré-exploitation de la TDM faite avant la première intervention et la réalisation d’une nouvelle IRM. Dr Céleste Rebours, Paris.

Cone beam dans les oreilles moyennes normales et pathologiques

L’imagerie par Cone-Beam Computed Tomography (CBCT) a été introduite en ORL il y a plus de 10 ans, initialement pour la pathologie nasosinusienne et traumatologique de la face.

La référence actuelle pour l’imagerie de l’oreille est le scanner, mais il présente des limites, notamment pour l’analyse des petites structures osseuses.

L’objectif de cet essai rétrospectif était de comparer 2 sous-groupes d’une analyse morpho- logique de 204 CBCT effectuée par 2 otologistes : avec ou sans opacité de l’oreille moyenne.

La comparaison de l’analyse de 18 structures a permis d’identifier de moins bons résultats dans le groupe avec opacité de l’oreille moyenne, avec des différences significatives concernant l’analyse de l’articulation incudostapédienne, du bouton de l’étrier, des branches antérieure et postérieure de l’étrier, et de la branche descendante de l’enclume. En dehors de ces structures, l’analyse des portions du nerf facial, des canaux semi-circulaires, du tegmen, du golfe de la jugulaire, des fenêtres ovale et ronde et du sinus sigmoïde était visualisée à plus de 95 %, et il n’y avait pas de différence significative entre les 2 groupes.

La supériorité du CBCT sur le scanner pour l’analyse de la chaîne ossiculaire, de l’oreille interne et du nerf facial a déjà été démontrée dans des études antérieures. Les avantages du CBCT sont une irradiation moins importante, un examen plus court et un moins grand nombre d’artefacts. Il permet d’analyser finement les petites structures osseuses, en dehors

des opacités de l’oreille moyenne. C. R.

C. Rebours déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

IRM dans la maladie de Ménière

L’analyse des hydrops endolymphatiques peut être effectuée par IRM. T. Nakashima et al. ont proposé une recherche d’hydrops par analyse semi-quantitative, en différenciant 3 groupes : absence d’hydrops si le vestibule est noir à moins de 33 %, hydrops modéré si 33 à 50 % du vestibule sont occupés par du liquide endolymphatique, et hydrops sévère si plus de 50 % du vestibule sont occupés par du liquide endolymphatique (1). Les résultats suivant ce critère diagnostique manquent cependant de sensibilité, de spécificité, ainsi que de reproductibilité entre les radiologues.

L’objectif de cette étude était l’analyse, par 2 radiologues entraînés, d’une nouvelle mesure fondée sur la taille et la morphologie du saccule, via l’examen de l’inversion du ratio saccule/utricule

0008_LOR 8 16/06/2017 14:54:03

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La Lettre d'ORL et de chirurgie cervico-faciale • N° 349 - avril-mai-juin 2017 | 9

REVUE DE PRESSE

dirigée par le Dr M. François

Commentaire

Avec une sensibilité de 50 % et une spécificité de 100 %, l’inversion du ratio saccule/utricule est une découverte encourageante pour poursuivre les recherches sur l’IRM dans le diagnostic de l’hydrops. Il serait intéressant d’améliorer la validité de ce nouveau critère diagnostique en le testant dans plusieurs centres.

Références bibliographiques

Attyé A, Eliezer M, Boudiaf N et al. MRI of endolymphatic hydrops in patients with Meniere’s disease: a case-controlled study with a simplifed classification based on saccular morphology. Eur Radiol 2016. [Epub ahead of print]

1. Nakashima T, Naganawa S, Pyykko I et al. Grading of endolymphatic hydrops using magnetic resonance imaging.

Acta Otolaryngol Suppl 2009;560:5-8.

Commentaire

L’IRM préopératoire, avec séquences en diffusion et calcul du coefficent de diffusion, associée à une cytoponction préopératoire réalisée par un opéra- teur et un anatomopathologiste entraînés, permet d’affiner l’orientation diagnostique préopératoire des tumeurs des glandes salivaires.

Référence bibliographique

Milad P, Elbegiermy M, Shokry T et al. The added value of pretreatment DW MRI in characterization of salivary gland pathologies. Am J Otolaryngol 2017;38:13-20.

(SURI), et l’évaluation de la mesure semi-quantitative de Nakashima, sur 2 cohortes (30 patients, 30 volontaires sains), sur une IRM 3 T. Le ratio était défini comme pathologique (SURI ≥ 1) si l’aire du saccule était supérieure ou égale à l’aire de l’utricule, sur des séquences IRM 3D-FLAIR.

L’analyse par mesure semi-quantitative de l’hydrops sur l’IRM n’a pas montré de différence significative entre les 2 groupes.

Le ratio saccule/utricule était pathologique chez 15 des 30 patients atteints de maladie de Ménière, et aucun des volontaires sains.

En conclusion, l’inversion du ratio saccule/utricule semble à ce jour le critère diagnostique

le plus spécifique de la maladie de Ménière. C. R.

Apport de la DW-IRM dans la pathologie des glandes salivaires

La prise en charge des tumeurs des glandes salivaires nécessite une orientation diagnostique avant d’opérer. La cytoponction préopératoire permet une orientation dans 80 à 91,1 % des cas selon les études. L’imagerie préopératoire par IRM ne permet pas toujours d’établir un diagnostic de malignité. La valeur ajoutée de l’imagerie à résonance magnétique pondérée en diffusion (DW-IRM) est mesurée, dans cette étude prospective, chez 46 patients lors de l’établissement du diagnostic (tumeur bénigne dans 25 cas, et maligne dans 21 cas).

L’analyse du coefficient apparent de diffusion (ADC) a montré une différence significative entre les lésions bénignes et malignes. L’analyse de la courbe ROC de l’ADC a permis d’établir une valeur seuil à partir de laquelle on peut différencier tumeurs bénignes et malignes (1,1 × 10

−3

, en faveur d’une lésion bénigne). Enfin, la sensibilité, la spécificité, le nombre de faux positifs et de faux négatifs de l’ADC étaient respectivement de 100 %, 92 %, 91 % et 100 % (1 patient ayant eu un mauvais diagnostic de tumeur bénigne, alors qu’il s’agissait d’un lymphome).

En conclusion, les séquences en diffusion sont un bon complément pour la caractérisation des tumeurs des glandes salivaires ; elles permettent de conforter le diagnostic de tumeur

maligne, à faible coût. C. R.

TEP scan et IRM simultanés dans les cancers du larynx

Le TEP scan est utilisé dans le bilan initial préthérapeutique des cancers du larynx parce qu’il permet d’établir le diagnostic des adénopathies, des lésions secondaires, des cancers synchrones, avec une sensibilité de plus de 95 %. L’IRM est plus fiable que le scanner pour l’analyse des tissus mous, l’extension des tumeurs au cartilage et la discrimination anatomique, grâce à des séquences en diffusion et aux cartes de perfusion.

L’intérêt de cette étude monocentrique était de comparer, chez 16 patients atteints d’un cancer du larynx histologiquement prouvé, les bilans par TEP scan et TEP-IRM (réalisés au moins 30 jours après la biopsie). L’apport de cet examen était évalué sur le plan diagnostique (comparaison de l’analyse de l’extension locale par rapport aux données endoscopiques) et sur le plan théra- peutique (évaluation des modifications de prise en charge grâce à cet examen).

Les résultats de l’analyse par 2 observateurs ont montré une bonne concordance entre les 2 examens ; il y avait une bonne corrélation entre l’extension tumorale révélée par TEP-IRM et évaluée clini- quement par l’endoscopie. Les résultats retrouvés par TEP scan et TEP-IRM étaient comparables.

L’analyse des TEP-IRM a des conséquences cliniques, car elle confirme ou précise les décisions de traitement endoscopique, et permet de modifier la classification endoscopique en répondant aux questions des cliniciens (envahissement cartilagineux, extension sous- glottique, atteinte vasculaire, extension à l’espace paraglottique). Elle a contribué au choix de la prise en charge thérapeutique dans 9 cas sur 16.

En conclusion, dans les cancers du larynx, la TEP-IRM est un examen qui semble utile au diagnostic topographique ; l’analyse de ses résultats, au moins aussi utiles que ceux du TEP scan, semble permettre de mieux caractériser l’extension tumorale, en autorisant l’examen simultané de données métaboliques et fonctionnelles, et de préciser la stratégie thérapeutique de prise en charge. C. R.

Commentaire

La réalisation d’un bilan initial par TEP-IRM chez les patients atteints de cancer du larynx semble permettre de préciser la localisation, et d’améliorer la stratégie thérapeutique.

Référence bibliographique

Cavaliere C, Romeo V, Aiello M et al. Multiparametric evaluation by simultaneous PET-MRI examination in patients with histologically proven laryngeal cancer. Eur J Radiol 2017;88:47-55.

0009_LOR 9 16/06/2017 14:54:03

Références

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