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Résumés de la littérature internationale

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| La Lettre d'ORL et de chirurgie cervico-faciale • N° 348 - janvier-février-mars 2017

REVUE DE PRESSE

dirigée par le Dr M. François

Commentaire

L’auteur s’appuie sur quelques références biblio- graphiques pour insister sur la nécessité de pres- crire des tests allergiques afin de confirmer le diagnostic de laryngite allergique. L’immunothé- rapie spécifique (ITS) de l’allergène, ou désensibi- lisation n’a pas fait la preuve de son efficacité. Des études sont nécessaires pour établir le traitement adéquat d’une laryngite chronique allergique.

Malgré quelques présomptions d’implication de l’allergie dans l’OSM, des études sont nécessaires pour déterminer les moyens diagnostiques et thérapeutiques à proposer.

Référence bibliographique

Platt M, Brook C, Kuperstock J, Krouse J. What role does allergy play in chronic ear disease and laryngitis? Curr Allergy Asthma Rep 2016;16:76.

Otite chronique, laryngite et allergie

À l’image de l’association asthme-rhinite chronique dans leur forme allergique, l’auteur évoque le lien peu développé dans la littérature entre allergie, laryngite et otite chronique.

La symptomatologie des laryngites allergiques n’est pas spécifique. Tout type de dysphonie chronique, de toux chronique, d’hémage, de dysphagie ou de sécrétions pharyngées peut alimenter le tableau d’une laryngite allergique. La littérature est relativement pauvre à ce sujet, mais plusieurs auteurs ont démontré l’effet de l’allergie respiratoire sur la survenue des troubles laryngés chroniques. Le score VHI (Voice Handicap Index) est aggravé pendant la période de pollinisation des bouleaux, par exemple chez les patients allergiques. S’agissant du traitement, la littérature n’est pas très fournie ; aucun traitement n’a fait la preuve de son efficacité.

L’association otite séromuqueuse (OSM) et allergie reste sujet à controverse dans la plupart des pays. Des études immunologiques et cytologiques sur la muqueuse ou la glue de l’oreille moyenne des patients atteints ont montré des taux élevés d’éosinophiles, de médiateurs de l’inflammation, d’IgE et d’autres médiateurs retrouvés sur des terrains atopiques. S’agissant du traitement, des études sur d’importantes cohortes ont été réalisées : ni les corticoïdes locaux ni les antihistaminiques locaux endonasaux n’ont d’effet sur l’OSM. L’effet de l’immuno thérapie spécifique n’est pas très documenté dans la littérature.

Dr Wissame El Bakkouri, Paris.

Commentaire

L’auteur insiste sur l’anamnèse qui est déter- minante pour choisir le test utile au diagnostic étiologique. Dans tous les cas, une sanction théra- peutique ne doit pas intervenir sans test de réex- position à l’allergène, car une sensibilisation seule et non une véritable allergie est possible. Dans ce cas, un traitement est inutile.

Référence bibliographique

Eigenmann PA. Diagnostic des maladies allergiques par le médecin de premier recours. Revue médicale suisse 2010;6:812-6.

Diagnostic des maladies allergiques par le médecin de premier recours

Devant la forte incidence des maladies allergiques sous nos latitudes, il semble indispensable que tout médecin sache prescrire les tests allergiques utiles au diagnostic sans multiplier les examens inutiles et coûteux. Pour rappel, il existe des pathologies allergiques IgE médiées (asthme, rhinite, conjonctivite) et des pathologies non IgE médiées (dermatite atopique).

Le praticien a généralement à disposition les prick tests (tests cutanés) et la mesure des IgE spécifiques dans le sérum. Les 2 ont une sensibilité et une spécificité similaires, dont le résultat dépend surtout de l’allergène en cause. Les tests cutanés sont bon marché et le résultat est quasi immédiat, mais l’inconvénient est qu’ils nécessitent un apprentissage initial et un entraînement constant. Le diagnostic in vitro de l’allergie IgE médiée se fait par la mesure des IgE spécifiques circulant dans le sérum. Le diagnostic étiologique a bénéficié de progrès notables ces dernières années, dont les 2 plus importants sont le diagnostic à l’aide de protéines recombinantes et les diagnostics multiples à l’aide de composants micro-allergéniques sur des microchips.

Les recombinants permettent de sélectionner les patients qui présenteront une meilleure réponse à une immunothérapie (“désensibilisation”). L’intérêt du test sur micro-chips est d’augmenter le nombre d’allergènes testés sur une quantité minime de sérum.

W. El B.

Commentaire

L’auteur insiste sur 3 points : l’entité laryngite aller- gique est désormais reconnue et à évoquer devant un tableau non spécifique de laryngite chronique ; la laryngite chronique sur reflux gastro-œsophagien n’est pas facile à distinguer de celle qui est liée à une allergie, car les symptômes sont similaires ; des sécrétions pharyngées épaisses collantes sont en faveur du diagnostic de laryngite allergique.

Références bibliographiques

1. Krouse JH. Allergy and laryngeal disorders. Curr Opin Oto- laryngol Head Neck Surg 2016;24:221-5.

2. Hah JH, Sim S, An SY et al. Evaluation of the prevalence of and factors associated with laryngeal diseases among the general population. Laryngoscope 2015;125:2536-42.

3. Belafsky PC, Postma GN, Koufman JA. The viability and reliability of the reflux finding score (RFS) Laryngoscope 2001;111:1313-7.

4. Lauriello M, Angelone AM, Businco LD et al. Correlation between female sex and allergy was significant in patients presenting with dysphonia. Acta Othorinolaryngol Ital 2011;31:161-6.

Allergie et troubles laryngés

Dans cet article (1), l’auteur passe en revue la littérature afin de préciser les récentes avancées dans la physiopathologie et le diagnostic des laryngites allergiques. Dans le cadre d’une large étude coréenne (19 000 patients), J.H. Hah et al. ont conclu que la rhinite allergique est largement associée à des troubles laryngés et à la présence de nodules vocaux (2).

P.C. Belafsky et al. ont remarqué, sur 24 cochons d’Inde exposés aux acariens et à la suie, un taux élevé de polynucléaires éosinophiles dans la muqueuse du larynx et de la trachée (3). Selon ces auteurs, des facteurs autres que le seul reflux gastro-œsophagien peuvent provoquer des symptômes laryngés chroniques irritatifs et médiés par l’allergie.

M. Lauriello et al. ont montré que, sur les 76 patients étudiés présentant une dysphonie, les trois quarts avaient un antécédent connu d’allergie (4). Les traitements ne sont pas au point. Prescrire un traitement par inhibiteurs de la pompe à protons peut exposer à un risque d’échec et, dans ce cas, il faut savoir penser à la cause allergique.

W. El B.

W. El Bakkouri déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

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La Lettre d'ORL et de chirurgie cervico-faciale • N° 348 - janvier-février-mars 2017 |

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REVUE DE PRESSE

Commentaire

Parmi les principales avancées dans la réflexion sur les rhinites allergiques, on peut noter les points suivants : le diagnostic multiple à l’aide de com- posants allergéniques sur microchips permet, chez les très jeunes enfants, de prédire ceux qui auront un terrain allergique plus tard. Même si le sujet change de mode de vie, il a peu de chances de modifier le cours naturel de son histoire aller- gique. L’utilisation de la désensibilisation permet d’améliorer les asthmes allergiques. Exposer un nourrisson atopique à de hautes doses d’allergènes d’acariens permet de diminuer de façon signifi- cative son risque de sensibilisation à n’importe quel allergène commun dans ses années futures.

L’immunothérapie sublinguale en comprimés contre les acariens (SQ HDM [house dust mite] Slit tablets) permet d’améliorer rhinite allergique et asthme.

L’immunothérapie orale ciblée contre les pollens a montré une efficacité après 2 ans d’utilisation.

Référence bibliographique

Bachert C, Gevaert E. Advances in rhinitis and rhinosinusitis in 2015. J Allergy Clin Immunol 2016;138:1277-83.

Qu’en est-il de la rhinite et de la rhinosinusite chronique allergiques en 2015 ?

L’auteur développe dans ce rapport les dernières avancées en matière de rhinite allergique et de rhinosinusite chronique. C’est en termes d’immunothérapie que les progrès ont été les plus évidents, car ils permettent d’éviter de nouvelles sensibilisations. L’immunothérapie ciblée réduit de manière significative les exacerbations d’asthme. Dans les rhinosinusites chroniques, une approche scientifique, fondée sur les endotypes (mécanismes physio- pathologiques sous-tendant le phénotype) des marqueurs biologiques des cellules T helper, a été développée et a montré un impact clinique sur l’association avec l’asthme et le risque de récurrence de la maladie nasosinusienne après chirurgie. Il a été constaté que, dans les cas sévères de polypose nasosinusienne avec asthme associé, le risque de récurrence est lié à une inflammation cellulaire locale de type 2 incluant des anticorps antistaphylocoques.

W. El B.

Apport des tests allergiques chez les patients présentant des troubles chroniques

laryngopharyngés : le diagnostic de laryngite allergique peut-il être posé ?

La rhinite allergique est une pathologie “banale”, voire “banalisée” : elle touche 10 à 30 % de la population adulte dans les pays industrialisés. Son impact économique est majeur et la littérature est très fournie à son sujet. En revanche, la relation entre terrain allergique et symptômes laryngotrachéaux n’est pas documentée et le rôle de l’allergie dans la laryngite chronique n’est pas connu. Les symptômes laryngotrachéaux attribués à l’allergie ne sont pas spécifiques : voix rauque, toux, hémage, globus, sécrétions impor- tantes, dysphagie chronique ou rhinorrhée postérieure. Dans cette étude rétrospective américaine, 998 patients présentant des symptômes chroniques de rhinite (n = 754), de laryngite (n = 27), d’otite (n = 15) ou de sinusite (n = 202) et ayant bénéficié de tests allergiques ont été inclus entre 2006 et 2010. Ce sont des tests allergiques in vitro qui ont été utilisés pour le diagnostic de l’allergie, permettant de mesurer les taux d’IgE spécifiques (IgE sp) [moisissure, poussière, pollens, insectes] dans le sérum des patients.

Parmi les patients atteints de laryngite chronique allergique, 4 avaient un asthme associé, et 15 avaient déjà bénéficié d’un traitement d’épreuve par antireflux gastro-œsophagien qui avait été un échec. L’odds-ratio d’un test IgE sp positif était statistiquement équivalent entre une rhinite, une sinusite ou une laryngite chronique. L’allergie aux acariens était la plus retrouvée dans les laryngites de cette série. Le biais de cette étude était que le choix de prescrire un test allergique était laissé à l’appréciation du praticien.

W. El B.

Commentaire

La symptomatologie d’une laryngite chronique allergique n’est pas spécifique. En cas de laryngite chronique, le diagnostic de laryngite par reflux gastro-œsophagien est possible, mais celui de laryngite allergique doit être évoqué et éliminé avant de donner en vain et par habitude un trai- tement antireflux.

Référence bibliographique

Brook CD, Platt MP, Reese S, Noordzij JP. Utility of Allergy Testing in Patients with Chronic Laryngopharyngeal Symp- toms: Is It Allergic Laryngitis? Otolaryngol Head Neck Surg 2016;154:41-5.

Références

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