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Partie 2. Nombre de changements de signe.

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Exercice

1. CommeA(0) = 0˜ , le polynôme Aest divisible par X. Il existe donc un polynômeB tel que A=XB. Ce polynôme est de degré2n−1 et de coecient dominant 1. On peut obtenir le terme de degré 0 à partir de la dérivée.

A0= 2n(X+ 1)2n−1=XB0+B, A˜0(0) = ˜B(0) = 2n

2. Les racines de A sont les nombres complexes u−1 où u décrit l'ensemble U2n des racines2nièmes de l'unité.

3. Lorsquekdécrit J1, n−1K, le nombre2n−kdécrit Jn+ 1,2n−1K.

(2n−k)π

2n =π−kπ

2n ⇒sin(2n−k)π

2n = sinkπ 2n. On en déduit

Pn=

2n−1

Y

k=n+1

sinkπ 2n puisQn =Pn2 car, pourk=n,sin2n = 1.

Comme tous les 2n sont dans[0,π2], lessin sont positifs etPn =√ Qn.

4. Les racines non nulles deA sont les racines deB. NotonsE le produit de ces2n−1 racines. En développant l'expression factorisée du polynôme et en identiant, il vient

E= (−1)2n−1 b0

b2n−1 =−2n En formant directement le produit des racines, il vientE=Q

u∈U2n−{1}(u−1). Chaque udeU2n− {1} est de la formee avecθ= n et k∈J1,2n−1K. D'où

E= (2i)2n−1eiP2n−1k=1 n

2n−1

Y

k=1

sinkπ

n aveceiP2n−1k=1 n =ei(2n−1)π2 = (i)2n−1

⇒E= 22n−1(−1)2n−1Qn =−22n−1Qn. FinalementQn=n2−2n+2,Pn =√

n2−n+1.

5. La décomposition deF en éléments simples est de la forme X

u∈U2n

λ(u)

X−u+ 1 avecλ(u) = 1

0(u−1) = 1

2nu2n−1 = u 2n.

Problème 1

Partie 1. Suites de Sturm.

1. Le polynômePmest le dernier reste non nul de la suite fournie par l'algorithme d'Eu- clide donc Pm est le pgcd deP et P0. CommeP est sans racine multiple,P n'a pas de racine en commun avecP0 donc P et P0 sont premiers entre eux c'est à dire que deg(Pm) = 0.

2. Exprimons les divisions euclidiennes de l'algorithme d'Euclide avec les notations de l'énoncéf0, f1, f2,· · ·, fm égaux àP0=P, P1=P0,−P2,−P3, P4, P5,− · · ·.

P0=Q1P1+P2 ⇒ f0=Q1f1−f2 P1=Q2P2+P3 ⇒ f1=−Q2f2−f3

P2=Q3P3+P4 ⇒ −f2=−Q3f3+f4 ⇒ f2=Q3f3−f4

P3=Q4P4+P5 ⇒ −f3=Q4f4+f5 ⇒ f3=−Q4f4−f5

... ...

En posantgi= (−1)i+1Qi la suite de Sturm vérie bienfi−1=gifi−fi+1.

3. Pour un polynômeM quelconque, notonsR(M)l'ensemble de ses racines. L'ensemble des racines communes à deux polynômes consécutifs est un invariant de l'algorithme d'Euclide :

∅=R(P)∩ R(P0) =R(P1)∩ R(P2) =· · ·=R(Pi)∩ R(Pi+1).

Pour tout i et tout x, Pi(x) = 0 et Pi+1(x) = 0 est faux donc fi(x) 6= 0 ou fi+1(x)6= 0.

4. En prenant la valeur enξ dans la relationfi−1=gifi−fi+1, on obtient fi−1(ξ) =−fi+1(ξ)⇒fi−1(ξ)fi+1(ξ) =−fi−1(ξ)2<0 carfi(ξ) = 0et fi−1(ξ)6= 0 d'après la question précédente.

Partie 2. Nombre de changements de signe.

1. Pour toutxqui n'est pas une racine d'unfi : fi(x)

|fi(x)| =

( 1 sifi(x)>0

−1 sifi(x)<0 ⇒

fi+1(x)

|fi+1(x)| − fi(x)

|fi(x)|

=

(0 sifi(x)fi+1(x)>0 2 sifi(x)fi+1(x)<0.

(2)

La somme de l'énoncé compte donc bien les changements de signe :

∀x∈R\ Z, V(x) =1 2

m−1

X

i=0

fi+1(x)

|fi+1(x)| − fi(x)

|fi(x)|

.

Cette expression montre queV est continue dansR\ Z. Comme elle est à valeurs en- tières, le théorème des valeurs intermédiaires prouve qu'elle est constante dans chacun des intervalles qui constituentR\ Z.

Soitξ∈ Z. Ce réel ξ est l'extrémité droite d'un des intervalles constituantR\ Z. La fonctionV admet donc une limite strictement à gauche deξet cette limiteV(ξ)est la valeur deV sur cet intervalle. De même de l'autre côté,ξ est l'extrémité gauche d'un des intervalles constituantR\ Z. La fonctionV admet donc une limite strictement à droite deξet cette limite V+(ξ)est la valeur deV sur cet intervalle.

2. Soitξ ∈ Z. CommeZ est ni (moins d'éléments que la somme des degrés des fi), il existeα >0 tel queξsoit le seul élément de Z dans[ξ−α, ξ+α]. On en déduit :

∀x∈[ξ−α, ξ[,∀i∈J0, mK, fi(x)6= 0.

Pour tous ces x, la suite des signes de (f0(x), f1(x),· · · , fm(x)) est la même donc la valeur deV(x)est la même et c'estV(ξ). De même de l'autre côté,

∀y∈]ξ, ξ+α],∀i∈J0, mK, fi(y)6= 0.

Pour tous ces y, la suite des signes de (f0(y), f1(y),· · ·, fm(y)) est la même donc la valeur deV(y)est la même et c'estV+(ξ).

De plus, les signes de (f0(x), f1(x),· · ·, fm(x)) et (f0(y), f1(y),· · ·, fm(y)) sont les mêmes sauf (éventuellement) pourfi(x)etfi(y)avecitel quefi(ξ) = 0.

On se place dans un tel intervalle pour les deux questions suivantes et on utilise les mêmes notations.

a. Iciξ∈ Z0, leidéni au dessus est0.

Supposonsf1(ξ) >0. Par continuité f1(x) >0, f1(y) >0 et la fonction f0 est localement strictement croissante. Alors f0(x)<0 et f0(y)>0. Le changement de signe entre les deux premiers termes de(f0(x), f1(x),· · ·, fm(x))n'existe plus pour(f0(y), f1(y),· · · , fm(y)).

De même f1(ξ) < 0 entraine f1(x) < 0, f1(y) < 0, f0(x) > 0, f0(y) < 0. Ici encore, un changement de signe est perdu dexà y. Ceci prouve

V+(ξ) =V(ξ)−1.

b. Ici leitel quefi(ξ) = 0 est≥1. D'après 1.4., on sait quefi−1(ξ)fi+1(ξ)<0. Supposonsfi−1(ξ)<0et fi+1(ξ)>0. Par continuité,

fi−1(x)<0, fi+1(x)>0, fi−1(y)<0, fi+1(y)>0.

Quel que soit le signe de fi(x), le triplet (fi−1(x), fi(x), fi+1(x)) ne change de signe qu'une fois (entrei−1 eti ou entreiet i+ 1). De même, quel que soit le signe de fi(y), le triplet (fi−1(y), fi(y), fi+1(y))ne change de signe qu'une fois.

Le nombre total de changements de signe reste le même : V+(ξ) =V(ξ).

c. Quand xvarie de a à b, V(x) ne varie qu'en traversant une racine de P. Il est décrémenté de1 en traversant une telle racine. On en déduit

V(b) =V(a)−nb racines dans[a, b]⇒nb racines dans[a, b] =V(a)−V(b).

3. Soit u = minZ et v = maxZ. La fonction V est constante dans ]−∞, u[ et dans ]v,+∞[. Elle admet une limiteV(−∞)en −∞égale à sa valeur dans]−∞, u[ et une limiteV(+∞)en+∞égale à sa valeur dans]v,+∞[.

Pour touti∈J0, mK, notons di le coecient dominant de fi etδi son degré.

Présentons dans un tableau des réels de même signe quefi(x)dans ces intervalles ]−∞, u[ ]v,+∞[

signe defi(x) (−1)δidi di On en déduit

V(−∞) = nb de chgts de signes de (−1)δ0d0,· · ·,(−1)δmdm

, V(+∞) = nb de chgts de signes de (d0,· · · , dm).

4. Dans cette question,P peut admettre des racines multiples. Le dernier polynôme non nulPm de l'algorithme d'Euclide est le pgcd deP et deP0. Il n'est pas forcément de degré0.

L'ensemble des diviseurs communs àPietPi+1est le même pour tous lesi∈J0, m−1K.

Donc le pgcdPmdeP0 etP1 divise tous lesPi. De même,φmdivise tous lesφi car on passe dePià φi en multipliant par1 ou−1.

Lorsquedeg(Pm)≥1, ses racines sont les racines multiples deP. Notonsz1,· · ·, zsces racines multiples etp1,· · · , psleurs multiplicités. Tous lespi sont≥2. À un coecient multiplicatif prèsPmest

(X−z1)p1−1· · ·(X−zs)ps−1.

(3)

Donc les racines deφ0 sont celles deP mais elles sont toutes simples.

Reprenons les notations de la question 2 pour l'ensembleZ des racines, les intervalles constituantR\Z, une racineξet leαdénissant un peitit intervalle sans racine autour deξ.

Supposonsξracine deφ0.

Partie 3. Application.

1. Présentons dans un tableau les résultats des divisions euclidiennes demandées

division quotient reste

a X4+X3−X−1 par4X3+ 3X2−1 14X+161163(X2+ 4X+ 5) b 4X3+ 3X2−1 parX2+ 4X+ 5 4X−13 32(X+ 2)

c X2+ 4X+ 5 parX+ 2 X+ 2 1

2. Le tableau précédent permet de former l'algorithme d'Euclide et la suite de Sturm associée. On trouve

P0=P =X4+X3−X−1 f0=X4+X3−X−1 P1=P0= 4X3+ 3X2−1 f1= 4X3+ 3X2−1 P2=−3

16(X2+ 4X+ 5) f2= 3

16(X2+ 4X+ 5) P3= 32(X+ 2) f3=−32(X+ 2) P4=−3

16 f4=−3

16

Le fait queP4 soit de degré non nul signie queP et P0 sont premiers entre eux c'est à dire que toutes les racines deP sont simples.

3. D'après la partie 3, le nombre de racines deP entre0est2 estV(0)−V(2)avec

V(0) = nb chgts de signe dans

−1,−1,15

16,−64,−3 16

= 2

V(2) = nb chgts de signe dans

21,43,13×17

16 ,−32×4,− 3 16

= 1.

Il existe donc une seule racine entre0et 2.

Le nombre de racines réelles estV(−∞)−V(+∞)avec V(−∞) = nb chgts de signe dans

1,−4, 3

16,32,−3 16

= 3

V(+∞) = nb chgts de signe dans

1,4, 3

16,−32,−3 16

= 1.

Il existe exactement 2 racines réelles.

4. En fait1 et−1sont des racines évidentes deP qui se factorise

P = (X4−1) + (X3−X) = (X2−1)(X2+ 1) + (X2−1)X= (X2−1)(X2+X+ 1).

Il admet bien deux racines réelles1 et−1et deux racines non réellesj etj2 ce qui est conforme aux résultats de la question précédente.

Problème 2

1. a. La multiplication par un polynôme xé est linéaire, la dérivation est linéaire, l'applicationf est donc aussi linéaire. Le calcul donne

f(Xi) = (1− i

n)Xi+1+ i nXi−1

b. Le calcul précédent montre que, pour tous les i < n, le degré de f(Xi) =i+ 1 et que le degré def(Xn) est n−1. On en déduit que tous les f(Xi)sont dans E. Comme ils forment une base deE, l'image d'un élément quelconque deEest dansE. L'application linéairef est un endomorphisme deE.

2. Si deg(B) < n alors d'après la question précédente deg(f(B)) = deg(B) + 1. Ceci interdit àB d'être un polynôme propre. SiB est un polynôme propre, son degré est forcémentn.

3. Si f(B) = B alors B = XB − n1(X2 −1)B0. En substituant -1 à X, on obtient B(−1) =˜ −B(−1)˜ donc -1 est racine deB.

Notons k la multiplicité de −1 comme racine de B. Proposons deux méthodes pour calculer cette multiplicité.

La première est purement polynomiale. On noteB= (X+ 1)kAavecA(−1)˜ 6= 0et on insère dansf(B). On obtient

B= (X+ 1)kA=f(B) =X(X+ 1)kA−1

n(X2−1) k(X+ 1)k−1A+ (X+ 1)kA0

= (X+ 1)k(XA−1

n(X−1)(kA+ (X+ 1)A0))

(4)

Simplions par(X+ 1)k puis substituons -1 àX. On en déduit 2(1−k

n) ˜A(−1) = 0⇒k=n.

La deuxième méthode utilise la décomposition en éléments simples des fractions ra- tionnelles.

B=XB−1

n(X2−1)B0⇒n(X−1)B = (X2−1)B0⇒nB = (X+ 1)B0

⇒ B0 B = n

X+ 1 que l'on regarde comme une décomosition en éléments simples. On en déduit que−1 est le seul pôle de la fraction c'est à dire la seule racine deB et que sa multiplicité est n.

4. Montrons que si B est un polynôme propre de valeur propre -1 il est de la forme B=A(X−1)n oùAest un polynôme de degré 0.

En eet en substituant 1 àX dans f(B) =−B, on obtientB(1) = 0˜ donc 1 est une racine deB. notonsksa multiplicité avecB=A(X−1)k etA(1)˜ 6= 0. On injecte alors cette expression dansf(B) =−B puis on simplie par(X−1)k puis on substitue 1 à X. On obtient

2(1−k

n) ˜A(1) = 0 d'où l'on déduitk=net le résultat annoncé.

5. On suppose maintenant que B est un polynôme propre dont la valeur propre λ est diérente de -1 et de 1. Montrons que -1 et 1 sont racines deB. En écrivantf(B) =λB, il vient

λB=XB− 1

n(X2−1)B0. En substituant 1 puis -1 àX, il vient

λB(1) = ˜˜ B(1)⇒(λ−1) ˜B(1) = 0⇒B(1) = 0˜ carλ6= 1.

λB(−1) =˜ −B(−1)˜ ⇒(λ+ 1) ˜B(−1) = 0⇒B(−1) = 0˜ car(λ+ 1)6= 0.

On pose donc

B= (X−1)k+(X+ 1)kA

avecA(1)˜ 6= 0 et A(−1)˜ 6= 0. On remplace dans f(B) =B. Après simplication par (X−1)k+(X+ 1)k il vient

λA=XA−1

n(k+(X−1)A+k(X+ 1)A+ (X2−1)A0).

En substituant -1 àX et en utilisantA(−1)˜ 6= 0, on obtient

λ=−1 +2k n . En substituant 1 àX et en utilisantA(1)˜ 6= 0, on obtient

λ= 1−2k+ n . En faisant la diérence, on obtient

0 =−2 + 2(k+k+)

n .

C'est à direk+k+=n. On en déduit queAest un polynôme constant. On obtient aussi l'expression de la valeur propre

λ=−1 + 2(n−k+)

n = 2k+−n n .

Ici encore, il aurait été plus élégant d'utiliser des décompositions en éléments simples.

λB=XB− 1

n(X2−1)B0⇒ B0

B =n X−λ X2−1 =n

1−λ

2(X−1)− 1 +λ 2(X+ 1)

.

Les seuls pôles sont 1 et −1 donc B n'a pas d'autre racine donc k+ +k = n. En identiant avec la décomposition connue de BB0, on déduit les expressions de λ en fonction dek+ ou dek.

6. Les calculs précédents montrent que les seuls polynômes propres possibles sont (à multiplication par un réel près) de la forme

Bk= (X−1)k(X+ 1)n−k

aveckentier entre 0 etn. Montrons que ces polynômes sont eectivement propres en calculantf(Bk).

f(Bk) =X(X−1)k(X+ 1)n−k− 1

n((X−1)k−1(X+ 1)n−k + (n−k)(X−1)k(X+ 1)n−k−1)

=

X−1

n(k(X+ 1) + (n−k)(X−1))

Bk =n−2k n Bk

(5)

Il reste à montrer que lesn+ 1polynômesBk forment une base. On montre pour cela qu'ils forment une famille libre. Supposons

λ0B0+· · ·+λnBn= 0R[X].

En substituant -1 àX on obtientλn = 0. En substituant 1 àX on obtientλ0= 0. On peut alors simplier par(X−1)(X+ 1)et obtenir

λ1B0+· · ·+λn−1Bn= 0R[X].

On recommence et on obtient ainsi la nullité de tous les coecients.

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