Séminaire Dubreil.
Algèbre et théorie des nombres
P. L ÉVY -B RUHL
Valuations centrées dans un domaine local. Transformés quadratiques
Séminaire Dubreil. Algèbre et théorie des nombres, tome 11, no2 (1957-1958), exp. no19, p. 1-15
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19-01
VALUATIONS CENTRÉES DANS UN DOMAINE LOCAL.
TRANSFORMÉS
QUADRATIQUES par MmeLÉVY-BRUHL
Faculté
desSciences
de ParisSéminaire P.
DUBREILM.-L. DUBREIL-JACOTIN et C. PI SOT
(ALGBSRE
etTHÉORIE
DESNOMBRES)
Année 1957/58
24 mars 1958
L’introduction de la
théorie algébrique
desvaluations,
dansl’étude
desvariétés algébriques
etabsolues,
est unaspect caractéristique
de lagéométrie algébrique
moderne : elles sont
utilisées,
enparticulier
dans lesproblèmes
relatifs à l’uni-formisation locale et à la résolution
des singularités
desvariétés
de dimensioninférieure
ouégale
à3,
sur un corps de base decaractéristique 0 ; par
-0. ZARISKI,
decaractéristique quelconque,
maisparfait ,
par ABHYANKAR. Los val-ua- tion interviennent en effet dans les fondements de lathéorie arithmétique
des trans-formations birationnelles et des
correspondances algébriques,
enparticulier
destransformations
monoidales quadratiques.
Si
v, 1
etv. 1 +
sont deuxvariétés
localement normalessur
unmême
corps dedéfinition k ,
si T est unetransformation
birationnelle surk ,
sanspoints
fondarnentaux sur
~Tl+~ ~
le lieu fondamental de T sur estdéfini
par unidéal F . Si F est
premier,
T estmonoïdale ;
si deplus
Fdéfinit
unpoint
Oi
de T estmonoidale quadratique (ou
unedilatation). Supposons
par exem-ple
queV.
soit une surface nonsingulière
en elle a en cepoint
des para-mètres
uniformisants x. , y.. Si0.. appartien t
à la courbe rationnelle nonsingulière T(0i)
dont lespoints
sont encorrespondance (1, 1)
avec lestangentes
en
0. 1
à en pourparamètres
uniformisantsliés
àx. , y.
1 1 par... ,
(Ceci
est unecanception algébrique
de la notion despoints 0i ,
1 G. 1+11 infinimentvoisins,
pour une surface V sanssingularité).
L’usage
des transformationsmonoïdale s provient
du fait que le centre~1,
définipar l’idéal F est transformé en une
hypersurface W. 1+1
deV. ~.+~. ~
lespoints
simples
se transformant enpoints simples.
Enfin ellespeuvent simplifior
unpoint singulier
deV.
sur pourvu que cepoint
soitsimple
sur W..A
chaque point
P d’unevariété
V estassocié l’anneau
local dupoint
P0 k ~P f V) ,
sous-anneau du corps des fonctions rationnelles sur Vdéfinies
surk . A
chaque sous-variété W ,
lieu deP 1
estattaché l’anneau
local0k(W , V) ,
, V est k-normale sur W si
0 ~W ’ V)
estintégralement
clos. M est simolesur
V ~
si0 k ~W ~ V)
estrégulier, c’est-à-dire
sil’idéal
maximalMk(W , V)
est
engendré
par un nombred’éléments égal
à sadimension, qui
est dim V-dim f~ , Si P et P’ sont deuxpoints correspondants respectivement
sur V etV’ ,
dans une
transformation T ~
Testrégulière
enP ~
si.Vt ) r 0 k ~P ~ V) ;
T est
birégulière
en P etP’ ~
si0 k ~P ~ V) ~ 0 k (P~ ~ V’ ) . D~e
cecirésulte .
, que deux
sous-variétés
W et trespectivement situées
sur ~l etV’ ~
se cor-respondent
par T si et seulement s’il existe une valuation du corps commun des fonctions rationnelles desmodèles projectifs
V etV’ , qui
ait pour centresrespectivement
W et sur V etNous nous proposons ici de donnor
quelques
résultatsétablis récemment
par ’ S.ABHYANKAR, généralisant
les notionsalgébriques
introduitesprécédemment
etconduisant à la
définition
dutransformé quadratique
d’un domaine local(anneau
local
qui
est un domained’intégrité).
°Un annoau local R d’idéal maximal M sera
noté (R, ~~) 9
il sera ditalgébri-
que, s’il est anneau
d’une sous-variété
irréductibled’une variété algébrique ;
il sera dit
absolu,
s’il est anneauquotient
d’un domaineA ~
extension finie surl’anneau
Z des entiersrationnels,
par unidéal premier
de A. Soit v une va-luation du corps des
quotients
Kd’un
anneau localR ~ ayant
pour anneau de valuation R et pouridéal
des nonunités M ,
v a pour centre M dansR f
si et
Lemme s
préliminaires.
LEMME 1. - Si R est un domaine
noethérien,
avec corps desquotients K,
etA un
idéal
propredans R ~
il existe une valuationréelle, discrète
v de Ktelle que R ~ R et
A (place
deK).
Soit
yu ., , u j l
une base de A et w une valuation de K de centre A dansR ;
supposonsw(ui) .
Soit S ==R[u2 u1 ,
... ,us u1] .
On a AS =Puisque M v
contientk 9 0 ,
et S pasunité.
Puis-que S est tous
idéaux premiers isolés
del ’idéal principal
u
S sontminimaux;
soit p i ’Un d’eux. Soit S’ =S p
ot soit m =pS’ .
S’ un domaine
local,
avec un seul idéalpremier pS p
non nul. La clôtureintégrale
de S’ dans K est l’intersection d’un nombre fini d’annoaux de valua- tionsassociés
à desdiscrètes réelles (c’est-à-dire
derang 1)
de K.Soit v alors R
v
~~
S’ ,
, ot ~~v
v- Donc
R v
~:’ R M v ’J li .2. - Soit
(R,
un local normalintégralement
clos dans son corps des
quotients I~ )
. Soit u ~~ K tel queu _
R f~tR ,
il existe une valuation v réelle
discrète
deK,
de centre M dansR,
telleque
v(u)
.~ 0 .Soit R’ =
R [u]
et M’ = MR’ = M[u] .
Montrons que M’~
R’ . Si M’ =RI ,
s .
existe des
élém.ents a ,
... , a, dansM ,
tel que1 =
a.ul .
a.
ao -
1 n’est pas dansM ,
et ainsi est uneunité
deIl ;
alorsbi = ai a0 - 1
~R ,
b
o = 1 et 03A3bi(1 u)s-i
= 0entraîne 1 u ~
u Rp uis q u;;
R estintégralement
clos. Donc M’ ~ R’ t ; par le lemme
1 ,
il existe une valuationréelle discrète
de
K,
telle que R’ .et
M ~f~’ ,
et ainsi R et R ~I V ~ M ,
avec
v ( u ) ~
0 . ,LEMME 3..- Soit
R1 ~ R2 ... ~ Ri~
une suite de domainesd ’ i nté gr ité s
normaux, et
quasi-locaux,
avec même corpsquotionts
K(R, 1
contiont un seulidéal
maximalMi),
1 tel queM
~ R. = M, 1 aSupposons que ~Ri
1 ne soitpas l’anneau d’une valuation de;
K,
alors il exi.ste uneinfinité
de valuationsw tout de indice
... ~ , .
Kayantpour
1 centreM1
i que dansRw R. ,
est et de dedegré R.-d.imension ,
de trancendancepositive, posotif
r pour. surR.
w
i Mi).
Cas
particulier. -
Si(R. , ~~~1. )
une suited’anneaux
locaux normaux à deux1 1
dimensions,
avec môme corpsquotients
R. K ,
si k ~Rz ~ .. ,
où k estun corps
algébriquement clos,
et où k =1 pour
1 touti ; si ~Ri
n’ext pasl’anneau d’une valuation de
K ,
il existe une infinité de valuations w de K’
qui
ont pour centreMl
dansRl
etqui
sont desRi-dimension 1 ,
pour tout i .Si,
enfin lesR. l
sont les anneaux .quotients
sur des variétésalgébriques
.Vl ,
on retrouve la suite de transformationsquadratiques
utilisée par ZARISKI.DÉMONSTRATION
du. lemme 3. -D’après
lesh,ypothèses
on acanoniquement
C.... Posons et M~ ;
D = ~ Ri Mi
est un corps etD
= R M . Puisque
R n’est pas un anneau de valuation deK ,
il existe anélément
x de
K ,
tel que etx -1 ~ R ;
si hest l’homomorphisme de
R.
sur
D y
comme R estnormale
il existe unhomomorphisme
H de R[xj
sur D[xj
dans
lequel H(x)
==X ~
X,
étant une transcendante sur D .
(A a. x ~ a.
~R ~
correspond
par Hh(a.) X~) [il] .
Soit p un idéalpremier
de D[XJ
etP =
H" 1 (p) .
Par le lemme 2 il existe une valuation w de Kayant
pour centreP dans R
[x] . Puisque ~
contientD(x) ~
w a lespropriétés
voulues.Comme il existe une
infinité
d’idéaux p ~ il existe uneinfinité
de valuationsw . :
’
.
LEMME
4. -
Soit(R ~ M)
un domaine localnormale
a deux dimensions aveccorps des
quotients K ~
et P unidéal premier
minimal de R :1~
R~
est l’anneau d’une valuation réellediscrète
w de K .2°
Il existe
au moins une et auplus
un nombre fini de valuations v deK , ayant
pour centre M dans R etcomposées
avec wR
CR)
3°
Chacune de ces valuations v estdiscrète
de rang2 y
et de R-dimensionzéro.
R normal est l’intersection de ses anneaux do valuation
essentiels,
c’est-à-dire des anneaux
RP ,
où P est idéalpremier
minimal.Rp
est dedimension
1 ;
donc les valuations sont réellesdiscrètes.
.
w a pour anneau de
valuation Rp
et pour idéalPRp
t wpeut
êtrecomposée
avec une valuation du corps
RP/PRP ,
c’est-à-dire.du corps desquotients
deR/P . R/P
est aussi un anneau local de dimension 1( [7] ~
p.65)
ainsi laclôture
intégrale
est l’intersection d’un nombre fini d’anneau de valuationsréelles discrètes
ducorps ?
desquotients
deR/P .
Soient,v~ ~
... ~v’
.ces valuations. Les valuations v.
composées
do w et de v’ sont des valua-tions de K de rang 2
discrètes
etayant
pour centre M dans R(Rvi ~ R/P .
Donc
M ,
3 etM’ =
° Elles sont de R-dimension zérod’après
lethéorème
suivant de S. ABHYANKAR.THÉORÈME. -
Soit(R , M)
un domaine local de dimension n , avec corps desquotients
K et corps résiduelk ;
soit v une valuation de Kayant
pourcentre M dans
R ;
soitd ~
r etp respectivement
laR- dimension,
lerang rationnel et le rang de v ~ alors
d+r~n.Si
d + r = n ~ v estsomme directe
entière
etRjMv
a une base finie surR/M .Si
d +P
= n ,v est
discrète
et a une base finie surR/M.
Deplus
si d = n -1 ,
v est
réelle discrète L3J
etR /M
est extensionalgébrique
finie deR/M .
COROLLAIRE - Soit
(R ~ II)
un domaine localrégulier
à deux dimensions avec corps desquotients K ~
et x une non unité irréductible de R1°
R p
est anneau d’une valuation réellediscrète
de K2° Il existe une infinité de valuations de K
ayant
pour centre M dans R de R-dimonsionC ~
etqui
sontdiscrètes
de rang 2 .R
étant
un domaine localrégulier
de dimension2 ~
R est un domaine à factorisationunique, c’est-à-dire que
tout idéalpremier
minimal estprincipal
( [5 ] , paragraphe
37ou[l0j) :
1 donc P = xR et le lemmeprécédent s’applique.
Il suffit de montrer
qu’il
existe uneinfinité
de non unités irréductibles xpremières
entre elles : soit x , y une base minimale deM~
P = xR et w lavaluation réelle
discrète
de K avec R =R-..
Rétant régulier. R/P =’R
est
régulier
de dimension 1( [7]
p.73),
et R =Rv., v’
étant une valuationréelle
discrète
du corps’K ~ v’(y’)
= 1 siy’
est la classerésiduelle
de celle contenant y(module P). Posons x
= x +y~ (m
entierpositif) xm ’
y est une base de M et x est une non unitéirréductible ;
v(xm)
=(0 ,
=(0 , m) .
Doncv(xm) ~ v(x )
pourm ~
n . Ainsi ilexiste une infinité de non
unités
irréductiblesx. premières
entre elles parcouples.
DÉFINITION. -
Soit(R , M)
et(S , N)
des domaines locaux avec même corps desquotients
K tels que S ait pour centre M dans R(S
contient R et N ~ R =M)
et telqu’il
existe nombre finiu, ... dans S,
et que
S = Ap
où et i S ost dit trans-formé fini de R .
’
Propriétés :
1° Si R est
noethérien,
S est noethérien2° Si R est
algébrique
sur un corps de base k(c’est-à-dire
s’il existe des élémentsx.... x
dans R tels que R =Ap
avec A = k ... ,x ]
et P = A ~
M)~
S estalgébrique
sur le même corps k.3° Si R est
absolu,
S est absolu.4°
Si T est untransformé
fini deS ~
T est transforme fini de R.Transformé
quadratique.
(R ~ H)
est un domaine localrégulier
de dimension s ~ 1ayant
pour corps des
quotients
K et pour corps résiduel k =R/M .
Soitx.... x~
un
système
deparamètres
de R et v une valuation de Kayant
pour centre M dans R ot telle que pour un certain ordre dos x. , pour touti . ,Soit
A = R ...] ,
P = AMv /
S =A-,
et N = PS. S estappelé premier transformé quadratique
de R lelong
de v. S est untransformé
fini de R car :
’
’
Propriété
I. -(S , N)
est un domaine localrégulier
de dimension ts ,
v a pour centre N dans S et si d et d’ sont les R-dimension et S-di- mension
respectives
de v , alors s - t = d - d’ .’
Pour
démontrer
cottepropriété
on utilise le lemme suivant :préliminaire. -
Avec les notationsprécédentes,
posons y = y. = 2014x.
pour i > 1 . Alors
y.
A R = M et kpeut être canoniquement
identifié àun sous corps de
A/y.A .Si y~ ~
... ,y’
sont lesrésidus
moduley.
Ade
y~ ~
... , ceux-ci sontalgébriquement indépendants
surk ~
et Apeut
être identifié à un anneaupolynômes
k[y2 ,
... , de s - 1variables
indépendantes.
Pi w est la valuation
M-adiquo
deK ~
A etw(y.)
> 0 . Donc1 ~ y
A .y
R et commey.
A ~M ~ y
A’~ R =
M . D’oùl’isomorphisme
canonique
deR/M
surA/y. A ;
doplus R
= cary.
A est idéalpremier
minimal de
A ,
centre de w dans A .Il rasta à montrer que les classes
résiduelles y’
sontalgébriquement indé- pendantes
sur k. Ladémonstration
sefait
par1/absurde :
s’il existe un==T~ t..
sy~
... a coefficients nontous dans M
,et tel que
f=0(mod y. A) , alors
f =y
...y )
où gest un
polynôme
à coefficients dansR ;
enmultipliant
par unepuissance
conve-nable de y, = on obtient une forme F de
degré
t 1Donc + 1 et F ~. donc F est d’ordre t + 1 au
moins,
coqui
est
impossible.
.. ’COROLLAIRE. - Si m est un idéal maximal contenant
y~
S =~
estun anneau local
régulier
de dimension s ety.
faitpartie
d’une base minimalede N = mS .
Comme
m/y.
A est unidéal
de dimension 0 dansl’algèbre
depolynômes
às - 1 variables k ... ~
y’ ~ ,
il a unc baseformée
de s - 1éléments.
Ainsi m et N
.
ont dos bases de s
éléments y
k est d~~ hauteur s - 1 .. Donc N est de hauteur
supérieure
ouégale
à s . Comme la dimension de S estégale
à s, S estrégulier.
S ost
déduit
de R par une transformation localementquadratique.
Si l’onobticnt un anneau local
régulier
Rpar application
d.~ n transformationsquadratiques successives,
Rn est dit le
n-ièmo transformé quadratique
de R .DEMONSTRATION de la
propriété
I. - Comme il existe unidéal maximal,
mm ~
P ) y 1 A ,
dimAm
= s dimAP
= t. mpossède
une base de séléments
dont l’un est
xl.
Dans jh.’ = k(X2 , Xs) ,
la hauteur de A = hauteurpossède
de une base de téléments
dontl’un
estxl.
DoncAp
est
régulier
de dimensiont ~.
s .Puisque
l~ ~ R =P~~ , S/N
Cpuisque
ledegré
de transcendance de(isomorphe
à si P’ =A)
sur est
R-dim(v) - S-dim(v) =
d -d’ .
,
’
’
.
Posons
1~o
=R , R~ -
S . 0Puisque
dim S:dim R ,
supposons quel’on
puisse itérer l’opération
)t que dimR. ; ~
pouri=-l~...~n-l ;
alors
R
estdéfini
etappelé
len-ième
transforméquadratique
de R(le long
de
v).
Propriété
II. - Si(R, M)
est u.n domaine localrégulier
à n dimensions(n > 1)
avec corps desquotients ~i ,
et si. v est une valuation de.I~ ayant
pour centre M dans
R,
telle queR V
soit dedegré
de transcendancen - 1 sur la suite
quadratique
lelong
de v issue de R estnécessaire-
mentfinie,
c’est-à-dire que siR. J.
est le transforméquadratique
deR le
long
de v tel que dimR. 1--~. =~ 1 ,
alors il exista un entier h tel queRh
est de dimension 1 :r~
= R v et il existe un corps T tel queR/M ~
T ~Rv/Mv ,
Tétant
à hase finie sur etR M ét ant
une extensiontranscendance pure de T.
La " ’ démonstration " ’ ~ sc fait ’ par l’absurde. " ’° ’ ’ ’
Supposons
’ - 1-z suite R = R o .CR1
...infinie.
D’après
lapropriété L ,
il existe un entier t tol que dimRt
°=-° dimRt’
où t ’ > t it dim v = m - 1 c t e st extension
algébrique
oo oo
de
Rt ’/Mt’ .
Soi t S =É_,Î Ri
et N =(_j Mi ,
comme dans lapreuve
du lemme3 ,
Sest un anneau local d idéal maximal Fl et de corps des r;,>st»s
L) Ri/Mi .
S/N
n,st donc extensionalgébrique
de ,, v a pour centreM,
dansR,
pour tout1 ,
et par suite v est réellediscrète d’après
lethéorème
d’ABHYANKAR.
Supposons
quc È n; soit pas un anneau de valuation deK ,
«lors il existeun
élément
x de K tol que xf.
Set 1 x Ê
S . Donc xf,
îiet 1 x f"
R è Alorsx
= [
avec y é1 ,
ct z G 14 . Donc v(y) > 0 otv(z)
>o ;
Six1 ... xn
est un
système
deparamètres
de R ti que sR1
pour1 = 1 , ... , n .
~
en
itérant
ondétermine
y. et z . dansM.
avecx = yi zi
etce
qui
estimpossible puisque
v estdiscrète.
Ainsi S est anneau d’une valuation w de K .
Puisque R~
a untransforme
quadratique :
dim1 9
c’est-à-dire m>1 : v a uneRt’-dimension
positive
pourt’ ~.
t . Or ..Donc v = w et par suite
Rv/Mv
=S/N
est extensionalgébrique
de cequi contredit R’ - dim
v ==m - 1 ’>0 .
Donc la suite est finie : soitR.
ledernier
transformé quadratique ;
dimR,
=1 ;
c’est donc l’anneau d’une valua-tion réelle
discrète
deK ; puisque R,
==R .
Soit T =
R../K .
et d la dimension deP~ ~ ~ d J>1 ;
soitx.... x.
une base minimale de
M.
toile quev(x.) .
Par définition ot par le lemmepréliminaires
si A ==R~_. L
1
...
] ~
A estisomorphe
àl’anneau e
polynômes
i£’ = ?l yj
...d 1 >
si P = à~ Mh , P’
°=°-P/x1
’1hautour de P’ = dim
R -~
1 = 0 . Donc ~’’ ~(0 ~ .
.Puisque
estisomorphe
à à l’anneau depolynôme
surT,
extonsion transcendante pure de ’r
degré
d - 1positif.
1 Gomme esttransformé
fini deR ~ R M V
~, base surR/M.
Donc T a uno basefinie sui
R~~~~ . ~
Si V est, une
algèbrique
à rdimensions, ayant
pour corps de fonctions K surk,
si v est diviseurpremier
de K surk ,
et si W est centre de v sur
(un
divisourpremier
est une valuationayant
pour jT - dimensionr - 1) .
Soit s la dimension de W .Supposons
que vest de deuxième
espèce
sur V(s
r -1)
et qu:.a West simple
sur SiU’’ est un autre
modèle projectif
de K sur k tel que v soit depremière
pour
V’ ,
que U’’ soit normale sur le contra w~’ dc v sur V’ ~t si Ldésigne
le corps des fonctions de4J’ ,
alors :1° est une variété
réglée c’est-à-dire
il existe un corps T tel quek ~ T ~ L et tel que L soit une extension transcendante
Jure
de T dede transcendance
positif.
2° Si r =
2 ,
il existe un corps Tqui
est uneextension al.gébrique
dek,
tel que k L et que L soit une extonsion pure sur T le
legré 1 .
3° Si r = 2 et si k est
algébriquement clos,
alors L est un ; extensiontranscendance pure le 1 sur k est une courbe rationnelle.
En effet 1 se ’t~
propriété
IIlaquelle
on pour(R ~ M~
~d sur
V,
ct L =R V ;
2° (le 1° et ~° ,LEMME
5. -
Soit une suite strictement croissante l’anneaux locauxréguliers
à veux dimensions avec u.n même corpsquotients K ;
soit,
] ,
, 00"
maximal ~?.~;
§
Ri
et S ~~~
,Rl .
On suppose quetransf ormé
’0 ~
p . 1+ .quadratique
-?eRi
pour i =0 , 1 , 2 ...
1° S est anneau r’ une valuation v’ ~.~; K
ayant
pour centroRl
et
pourRi-dimension
0 pourchaque
i .2° Si v est uno .le K
ayant .
pour centreMi Ri
Pour touti ,
alors v = v’ .On
peut
supposerpremier
transforméquadratique
de Ri cequi
neChange
pas S. Si S n’est pas un anneau ~evaluation,
l~ lemme 3 ilexiste une valuation w ~~e K
ayant
pour centreMi
flansayant
une .R. -dimension
positive
pourchaque
i . Par lethéorème
sur lesvaluations,
west diviseur
premier
deFL
et ainsi par lapropriété II,
la suite serait finie.Donc S =
Rv’,
v’ étant une valuationK ;
alorsM ,
,= Mi , d’après
ladémonstration
du lemme3 ;
v’ a pour centre
Nh
danschaque R.
et a uneIl; -
dimension nulle par la,démonstration
~.c lapropriété
II.Si v est autre valuation K
ayant
pour centreM.
~ansR. ,
alorset par suite
v
= v’ .Les
théorèmes
suivants sont ceux de1 Uniformisation
’’’ans les domaines locauxréguliers
à. ~.eux dimensions. Leur contenugéométrique
est le suivant: les .singularités
d’une courbesituée
sur une surfacealgébrique
ou absolue non sin-gulière peuvent
êtrerésolues
par transformationsquadratiques appliquées
à lasurface.
Propriété
III. - Soit(~ ~ M)
un anneau localrégulier algébrique
ou absoluà deux
-~.imensions,
K le corpsquotients R ,
P un idéalpremier
mini-mal de R et w la valuation
K,
telle queR = R ;
soit v une valua-tion de K
composée
avec w etayant
pour centre dansR ;
soit(R , M )
len-ième
transforméquadratique
de R lelong
de v ; P. = R. nM ;
alors
P.
est un idéalpremier
minimal dansR.
pour touti,
et il existeun entier n tel que pour
i ,>
n , onpeut
choisir uno basexi y.
deM,
pour
laquelle x. R.
=P. , v(y. )
=(0 , 1) ,
etv(x. ) = (l , a)
où a est .un entier. Ce
théorème généralise
unthéorème
de M.Zariski [11] .
Puisque
R == M etPi
fiR Mw = P ,
etpuisque R,
est à rI,euxdi-
mensions, Pl
doit êtro un idéalpremier
minimal dans R.. Soit(x, y)
unebase
de ~~ tello quev (x~ ~ v (.Y~ 9
alorsw (x~.~ w (y; ;
deplus
xn’appar-
.tient pas à P sinon on aurait
w (x~ ~ 0
et,~ 0 ~
cequi entraînerait
M = P . ,
soit
R
= R[y/x ] , W = R
,7M , P
=R p M ?
=R/P fi
=M/P
R
=R /P ; M
=M /P ; Î, i = R./P, i i fl. i
= etK = Rw/Mw ;
soit v lavaluation 4e
1
induite par v ; soientÎ , §
les classes résiduelles modulaM
de x et de y ;OE. , 14. )
est un domaine local à une dimensionayant
pour corps desquotients K ;
la valuation réell..ediscrète v
de K a pour centreMi
dansRi et R
=Ro
~R1
... ; doncM1 = M .R1
,...x .,.,..x ...~, .." "
Ainsi ~~’~ ~. xR
et
MR~
=x1 h~ ;
avec
zl+ 1 ~ Ri+
Z pour tout i .On montre que ~ Ri = R
: sic ~ R ,
etb ~ 0 .
v v
Si
b ~ M al or s
cR .
Si bM puisque v(a) v(b) ,
s,~ M .
Ai n s ib = b 1 z 1 a I
etb 1
dansR 1 c ~ R1
1
ou soit
a 1
etb 1
dansM 1. ...
Finalement si cn’appartient
pas à alors a =an z1
.., z et b = bz
... z , avec a et b dansR ,
n 1 n n ~ n n n n
Puisque ~~~
1 =R
r~, M ,
nous devons avoi.rv(z ) ~ o ~
dontv(b) ~
n . Onn~1 n~-2 -~ n
v
trouve Z comme groupe des valeurs de
v . Puisque v
estréelle discrète
et que b estdifférent
~e 0 pour un certain n , nous aurons c ~R :
ainsin
~ Rj R. -
R . Soit S. laclôture intégrale
deRj
dansK ;
S. est un, ~.
V
z , 1 1domaine de Dedekind avec un nombre fini d’idéaux
premiers,
etpuisquo l’anneau quotient
deSi
parrapport
à un idéalpremier
est un anne,au de valuationréelle
discrète,
nous avons S.= ~ ri
R pour u ~~J . ,
où w . e stl’ ensemble
f ini des.
1
u u 1 a.
valuations ’réelles
discrètes qui
ontpour
contre~~,
dansR. ;
deplus ï~i a ~il+~ .
Soitu~ ... uh
les valuations dewo
différentes dov . Puisque
R est un sous-anneau maximal il existe a. ~ R tel queV
,1
V
a. 1 t
Ru. 1 9 puisque
=R_ v ’
ilexiste
un entiermi
tel quevai
~R . m.
.Soit m =
max(m1 , mh)
alorsR
pour i =1 ! 2 ,
... , h . Deplus
Wm = {v} c’est-à-dire
R-- e st laclôture intégrale
dpRm . D’après
un lemmem .
J v fi
d’Abhyankar R
est un module fini surR .
Ainsi par lethéorème
de la, base, v m
do
Hilbert,
onPout
trouver un n tel queR.
=R-
pour i n .Supposons
i > n
et prenonsyB
dansRi
tel quev(yi)
= 1 ; soit y. élément de R.appartenant
à la classe résiduelle alors(0 , 1) .
.D’après
lelemme
4 , P.
est un idéalprincipal. P.
=x. Ri . Puisque
=Rw ,
v(xi) = (1 , a) . Soit £
~Mi, Z
son résidu modP. ;
z ‘Mi
et ainsi= 00FF. t
avect
si tappartient
à la classerésiduelle
det ,
dansR. ,
alors z - y. t ~P. ,
c’est-à-dire z ~(x. , y. )
il. , coqui
entraîne(xi , y,)R,
=M,"
’ °THEOREME. - Soit
(R , M)
un domaine localrégulier
à deux dimensions aveccorps des
quotients K ;
soit v une valuation de Kayant
pour centre M dans R ot de R-dimonsionnulle ;
soit f unélément donné
non nul deR,
alors il existe un
transformé quadratique (Rx, À)
de R dolong
de v etune base
x , y
deM
tel que f =y d ;
. a ~ b étant des entiersnon
négatifs,
d une unité dansR~
et tels que les conditions suivantes sont satisfaites sA. Si v est
réelle,
de rang rationnel1 ,
alors b = 0 .B.
Si
v est réelle de rang rationnel2 ,
alors ou b =0 ,
ouv(xx)
etv(y )
forment une baseentière
pour groupe des valeurs de v .C. Si v est de rang
2 ,
et si il est l’anneau dosquotients
d’unpoint
surune surface
algébrique
ouabsolue,
alorsv(xx) = (1 , h)
et(0 , 1)
où les v valeurs des
éléments
de Kpeuvent
êtreécritos
commepaires
d’entiers ordonnéslexicographiquement,
et où h est un entier convenable.1° v est
réelle :
t on pose R =R.. ;
M~~_ ; (x~ ~
une ba se de M-.et soit
(R. , M. )
lei-ième
transforméquadratiquc
deR0
lelong
de v.On définit par induction sur i les
couples d’éléments (x. , y.)
deR. ;
supposons soit
Si = R -L*"’-!. [yi-1 xi-1] i
etMi-1 ~ Si ; P J-
=Mv
’1Si.
Soit z. la classe résiduelle
N.)
contenantyi-1 xi-1. D’après
le lemmepréliminaire
de lapropriété
,.II, Si Ni
=Ri-1 Mi-1 [z. ] ,
où z. est transcendant suri ~l
1~1 ~
Puisque
P. est un idéal maximal dansS. ,
contenantN. , P./N.
est un idéal maximal dans
S./N. ,
etP./N.
=g. (z. ) S. /N. ,
oùg.(X)
est,
un
polynôme
irréductible dans[x] .
.
Soit
Gi (X)
lepolynôme irréducti-
ble dans
qui
a pour résidu nous posonsx.
=v(yi-1) v(xi-1)
nous posonsxi
= =xi-1 yi-1 ,
et
par le corollaire dupréliminaire (x. , yi)
R. = M..Soit f =
f l’élément donné,
on définit par induction sur i unélément f.
dans
Ri
parl’équation
=xi ui f. 1
oùu.
est un entier nonnégatif
etf. un élément il.
premier
avec x. , car R. r st un domaine à factorisa- tionunique (lemme 4 , corollaire).
Soitfi,1 ...
f. h, les facteursirréductibles
f. dans R. et soit ~r. , la valuation de ~1 dont l’anneau dei 1 1~~
valuation ost l’annoau.
quotient
deR. par rapport
àf...R..
SoitWi
l’en-semble dos valuations u de K telles quo u ait pour centre dans
et
qu’ello
soitcomposée
avecw..
pour un Far le lemme4 , Wi
est, un ensemble fini. Etant
donné
u dansWi ,
soitP. 1
=Mu ~ Ri-1 , Pi ~ 0 ,
car u est non triviale.
Puisque x.
etpuisque x. R. ==
Pi ~ M. let.
P. est un idéalpremier
minimal dansR.. Puisque R.. est
un domaine à factorisation
unique
et quefi-1 ~ Pi ,
alorsP.
=fi-1,j.Ri-1
pour un c’ost-à-dire et C
Puisque,
par le00
lemme 5 , ~
R. = R v etpuisque
v estréelle,
etqu’aucun
élément do W.n’est
~Wi
cst vide.Puisque
w, est un ensemblefini,
il existe unindice m tel que
Wm
soitvide,
c’est-à-dire quef m
soit uneunité
dansR. :
ainsi f =x Aym BD ,
où A et B sont des entiers nonnégatifs
et Dune unité dans R
. m.
Si v ost de rang rationnel 1
ou 2 ,
et siv(x )
etv(y)
sont rationnol-lement dépendants,
alors. ’ B
=h0 h1
oùh 0
et sont dos entierspremiers
entre eux. Par
induction,
on définit descouples d’entiers gi , hi+1
parl’équation hi-1 = gi h. l + hi+1
oùg. 1 0 ,
et 0hi+1 h.. 1 Puisque ho
et
hl
sontpremiers
eux, il existe un entier n tel queh ==
1 . Soitg = n 1 gi
, alors 1 otD 2
où 8 sontdos
entiers positifs, D1
etD2
dos unités dans R . Ainsi f =xf
d où a .= +fB ,
ot d =Dl D2
D . Si v est de rang rationnel 2 et siest
v(y )
sont rationnellementindépendants,
R ost R otX
=y =
y. Il reste à voirappelant
dans tous los casx
= xot
yxm =
y rationnellementindépendants
quev(x ) = p , ot v(y)=q
m
forment une baso entière pour le groupe des valeurs de v , et supposons
p ~ q . Fixons un