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L'EFFORT CIN EM ATO G RAPH IQ U E

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Academic year: 2022

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ORGAME D'INFORMATION ET D'OPINION C O R P O R A T IV E S

P a r a is s a n t to us les Je u d is P r ix : D EU X FRA N C S 3 5 6 A 12 D ë c e m b r» 194 0

L ' E F F O R T C I N E M A T O G R A P H I Q U E

PIERRE RENOIR et VALENTINE TESSIER dans L'EMBUSCADE

(2)

( B U m t & t

UN GRAND EVENEMENT CINEMATOGRAPHIQUE A MARSEILLE

V I V I A N E R O M A N C E

dans son dernier grand film

ANGEUCA d après le célèbre roman de Pierre BENOIT

« LES COMPAGNONS D’ULYSSE »

au « IR E X » e, au « S T U D I O »

Q u elq u es ch iifres r é a lis é s p a r " ANGELICA " :

MADELEINE, à PARIS 1 Million 200.000 Francs GAUMONT-PALACE, à TOULOUSE 245.000 Francs

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DcnuS pcéàentetu enàuile :

K O I O l l O V A K K O

U I I C T I E L . N I UIOM

U I I C I I E E I M E P R E S I i E S dans

COMEDIE DU BONHEUR

Mise en scène de Marcel L’HERBIER

G E O K € E § l U G l l D - C A R E T T E

d an s

ESCAPADE A PARIS

avec

UIOM A G O Y A - R E A M C I I E T T E IIR IJ M O M R I Y U I O M R C O R D A

102, Bd Longchamp - MARSEILLE 111, Rue de Sèze - LYON

La Revue

ORGANE D’INFORMATION ET D’ O P IN IO N CORPORATIVES

de l’Ecran

L 1 E F F O R T

CIMË.MATO GRAPHIQUE

D irecteur-Réd acteur en C hef : A n d ré d e M A SIN I D irecteur Technique : C . SARN ETTE 4 3 , Boul. de la M ad e lein e , M ARSEILLE - C. C. P. : A. de M A S IN I, M arseille 4 6 6 6 2

ABONN EM ENTS- L’AN : FRANCE 45 Frs. - ÉTR. 65 Frs. — R. C. Marseille 7 6.2 36 — Tél. Nat. 26-82 I3me A N N ÉE - N° 3 5 6 A T O U S L E S J E U D I S le N 7 fr. 12 D é c e m b re 1940

En marge de "L a Vénus Aveugle"

ABEL GANCE

Un incident n ou s em pêch an t de pu- p lie r ici L e s A ctu alités de A. de M a­

sin i, n ou s cro yon s in tére ssan t p o u r ch acun , à l’heure actu elle, de c o n sa ­ cre r un article à l’a n des c o n stru cte u rs de notre ciném a, q u i est celu i, à qui n ou s devons égalem ent, le p rem ier g ra n d film de la nouvelle p rodu ction fra n ç a ise .

La première lois que je vis Abel Gan­

ce,ce c’était à « la section Photographi­

que et Cinématographique de l’Armée », pendant l’autre guerre. Il était assis, bien sage, derrière une petite table et ¡1 examinait attentivement des bouts de lilms, enregistrés par les opérateurs de la section en mission aux armées. Autour de lui, à des tardes semblables, et se li­

vrant au même travail, il y avait des

« anciens » du cinéma qui avaient dé­

jà fait beaucoup de films et connu des succès : Henri Desfontaines, Alexandre Devarenne, André Heuzé... Il y en avait aussi qm n’étaient même pas des débu­

tants, tout au plus des « aspirants » : Marcel l’Herbier, Jacques Catelain...

Abel Gance, lui, =2 situait entre les deux. Après avoir rêvé de gloire théà-

!i-ale, — il avait écrit une tragédie en vers « La Victoire de Samothrace » qu’il avait présentée à Sarah Bernahardl — et avoir joué la comédie toute une saison sur une scène bruxelloise, il avait réussi à ulacer deux ou trois scénarios au

■< Film d'Art », un des plus importants de l'énooue oui s’était fait connaîlre en i. lorm ajit .) L’Assassinat du nu de Guise d’Henri Lavedan et Le Retour d'Ulysse de Ju les Lem aître, interprétés par des sociétaires de la Comédie Fran­

çaise : Mmes Barlet, Gabrielle ltobinne, Mounel Sully, Paul Mounet, Le Bargy, Albert Lambert. Une fois dans la place, comme scénariste, Abel Gance avait con­

quis la sympathie du directeur Louis Nalpas qui lui avait confié la mise en scène de ses propres scénarios : Le pro­

fesseur Tube, Brouillards mortels.

La guerre était venue interrompre cet essor. Mais Abel Gance ne devait pas rester longtemps sous l’uniforme de la Section Photographique et Cinématogra­

phique de l’Armée. Les écrans, en elïet, manquant de films, le chef de la Section, le lieutenant Pierre Marcel, entreprit de

»aire mettre en sursis — il n’y avait pas d'affectations spéciales — plusieurs met­

teur-: en scène et li eut la .bonne idée d'inscrire Abel Gance sur la liste, geste particulièrement heureux puisque, le

<- sursitaire » profita de la liberté qui lui était provisoirement accordée pour réaliser Mater Dolorosa qui lui valut l’attention des milieux cinématographi­

que- el La 10' Symphonie où, esquissant le thème qu’il devait si heureusement développer vingt ans plus tard dans Un grand amour de Beethoven il montra, par une suite d’ images, la naissance et l’évolution de l’inspiration chez un mu­

sicien.

Cette fois, Abel Gance était lancé et comme son sursis lui avait été renou­

velé, il en profita pour se jeter audacieu­

sement dans une entreprise plus impor­

tante, qui ne manquait pas de courage puisqu’il s’agissait de rien moins, alors que la guerre battait son plein, que de dresser un réquisitoire contre la guerre • J'accuse !

Présenté par les soins de la Section Photographique et Cinématographique de

l’Année, au lendemain de l’Armistice, devant un public de généraux, de diplo­

mates, d’hoinmes pulitiques, de journa­

listes de tous les pays victorieux assem ­ blés au Cercle Interallié, J'accuse ! pro­

duisit une impression profonde tant à cause du sujet qu’il osait aborder et de la vigueur avec laquelle ce su jet était traité, que du romantisme des' situations, de la générosité des idées et de la qualité de l’interprétation en tête de laquelle figurait le grand artiste trop tôt disparu, qu’était Séverin Mars, R. Joubé, Desjar-j dins. Aprement discuté, J'accuse ! fut:

regardé, el cet honneur était mérité,!

comme une œuvre d’autant plus impor-j tante que, par l’heure à laquelle ellej faisait son apparition sur les écrans, elle!

Une scène du film prestigieux : Napoléon, ou par A bel Canee

(3)

2

ouvrait au cinéma français le cliainp à tous les espoirs, à toutes les ambitions.

Du même coup, son auteur était mis dans l’obligation — ce qui d’ailleurs n’é- tail pas pour lui déplaire, car son tem- péramment l’y portait naturellement — d’accomplir une carrière « hors-série >>.

La Houe, deux ans plus lard, vint confirmer celle impression : de dimen­

sions plus -considérables que J ’accuse ! abordant les problèmes les plus divers, sociaux et philosophiques, -les Iraitant, ces problèmes, avec un romantisme qui.

par instants, frôlait l'ingénuité, faisant succéder sans transitions la poésie au réalisme et la sentimentalité à la bruta­

lité, cette œuvre touffue, désordonnée, généreuse ouvrait au cinéma des voies nouvelles, le dotait de moyens d’expres­

sion personnels sur lesquels il allait vivre pendant plusieurs années. La chanson clu rail, Je passage est devenu assez célèbre pour qu’on lui donne un titre qui l’isole de l’œuvre à laquelle il appartient, révéla non seulement au pu­

blic mais encore à tous ceux qui vi­

vaient du cinéma quelques-unes des pos­

sibilités-do la technique quand cette technique est exploitée par un homme comme Abel Gance.

De La Roue à Napoléon la courbe s’é­

lève encore, aussi audacieusement qu’­

harmonieusement. De l’un à l’autre de ces deux films, l’ambition d’Abel Gan­

ce s’est encore développée, mais la pos­

session qu’il a de son art et de son mé- Der a progressé dans tes mêmes propor- lions. Gomme il a donné une âme à une machine, Abe! G ance’ va cette fois ani-

mer tout un peuple, révéler au public son âme collective. Pour celà, il libère

¡’appareil de prise de vues de son sup­

port, il lui donne la mobilité, il le fait pénétrer avec ses héros au cœur même de la foule afin d’en montrer -les remous et sous ces remous les mouvements pas­

sionnels Jes plus secrets — cela pour le détail — et pour l’ensemble, pour la fresque qu’ il faut bien brosser quand on prend pour modèle une assemblée, une armée, un peuple tout entier, le triple écran. Appareil mobile, triple écran, avec ces deux innovations aussi hardies l’une que -l’autre, Abel Gance faisait par­

ticiper le spectateur à l’action se dérou­

lant sur l’écran, le jetait en plein dra­

me.

Parmi les hommes dont fintelligence et -le cœur se sont consacrés à son ser­

vice, le ciném a-com pte-t-il beaucoup de serviteurs qui aient autant fait pour lui qu’Abel Gance en réalisant La Roue et Napoléon ?

Après Napoléon, La fin du Monde... Qui a vu L a fin du Monde ? Le film qui, sous ce titre, a été projeté sur les écrans ne doit pas grand chose à celui dont il porte la signature, car il a été revu ■ et corrigé — disons « tripatouillé » — par une dizaine ou par un quarteron d’hom­

mes qui, ju sq u ’alors, n’avaient cessé de reprocher à Abel Gance son audace, et qui, ce faisant, se sont montrés singu­

lièrement plus audacieux que lui. Ne parlons pas de La fin du Monde car ce serait parler d’une de ces opérations louches sous lesquelles le cinéma aurait succombé s’il n’était doué d’une jeunesse

et d’une force qui lui permettent de se relever quelle que soit la dureté des coups qu’il encaisse.

Abel Gance, lui, fut plus long à se relever du coup que fut pour lui l’échec de La fin du Monde. Mais il le supporta, ce coup avec une énergie et une dignité dont il n’accepterait pas d’être félicité quelle que soit l’admiration qu’elles ins­

pirent.

Le Maître de forges dont un produc­

teur moins timoré — et plus intelligent

— que les autres osa lui confier la réa­

lisation vint heureusement lui offrir l’occasion de démontrer que quand on a fait La Roue et Napoléon, quand on est l’artiste qu’il est on peu t, tout faire.

Puis ce fut La Dame aux camélias où, pour la première fois, -l’écran offrit l’hospitalité à ce couple charmant Yvon­

ne Printem ps-Pierre Fresnay.... Lucrèce Borgia... Passons. Un grand amour de Beethoven, le seul sujet digne de lui qu’Abel Gance ait pu traiter depuis que le cinéma parle, sujet romantique où la musique était utilisée de façon inlel- ligenle, si sensible... Paradis perdu, dernier maillon de la chaîne â laquelle d’autres maillons s’ajouteront pendant longtemps. Nous les attendons avec im­

patience, car Abel Gance dont l’esprit sans cesse en action, tient en réserve des innovations aussi ingénieuses, aussi productives que celles dont L a Roue et Napoléon furent le prétexte, reste une des grandes forces du cinéma français, une des grandes forces de l’Art cinéma- lographique.

René Je a n n e.

L'IMPRIMERIE AU DU CINEMA

TOUTES AFFICHES

L I T H O

__ M I S T R A L A C A V A I L L O N __

3

LISTE DES SALLES DE LA ZONE NON-OCCUPÉE (suite)

N ou s rem ercio n s ceu x de n o s lecteu rs qui, a p rè s lecture de notre N um éro S p écial de R entrée, on t bien voulu nous fo u rn ir les rectificatio n s ou co m plém en ts d ’in fo rm atio n dont n ou s fa iso n s état ci-d esso u s. N o u s esp éron s que leu r exem ple se ra su iv i, p o u r ré ta b lisse m e n t d ’une d o cu m en ta­

tion d éfin itive s u r les région s de L y o n et T oulouse.

D ’au tre p art, n ou s p u b lion s à n ou veau , et in tégralem en t, la liste des sa lle s du d ép artem en t de l’AUicr, la docum en ­ tation très com plète que n ou s avo n s reçue su r ce dép arte- tem ent ju stifia n t cette pu b licatio n .

LOT-ET-GARONNE

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(E q u ip é )

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(4)

4

A L ’ " O F F I C I E L "

COMITÉ D’ORGANISATION DE

L’INDUSTRIE CINEMATOGRAPHIQUE

V IC E -P K K S ID E X C E DU C O N S E IL N ous, M aréchal tle F ra n c e , ch ef de l’E tat fra n ç a is,

S u r le rap p o rt du vice-président du

•conseil, m in istre c h arg é de Fin fo rm a­

tion.

Vu la loi du 16 aoû t 1940 co n cer­

nant l'o rg an isatio n p ro v iso ire de la p rod u c t i o n in d u strielle,

D écrétons,

A rt. l ' r. Il elst co n stitu é pou r .’ensem ble de l’in d u strie cin é m ato g ra­

ph ique, un co m ité d ’o rg an isalio n , en a p p lic atio n de la loi du 16 août 1940.

Ce com ité com prend :

D’une p art, un d irecteu r re sp o n sa ­ ble;

D’au tre p art, une co m m issio n c o n ­ su ltativ e co m p o sée de vingt m em b res, divisée en cin q so u s-co m m issio n s et re présen tan t l’ensem b le de la p ro fe s­

sion.

Ar t. 2. Le d irecteu r resp o n sab le est ch argé des fonctions attrib u ée s a u x co m ité s d ’o rg an isatio n p ro fe s­

sionnelle p a r la loi du 16 ao û t 1940.

Il est n otam m en t ch argé de la d i­

rection de l’ensem b le de l’in d u strie c in é m ato g rap h iq u e et des c o llab o ra ­ teu rs de créatio n du film , et pren d à cet elTet, toutes m e su re s q u ’il ju g e in d isp e n sab le en m atiè re tech n ique, é con o m iqu e ou sociale, en p artic u lier pou r le recrutem en t, l’em ploi, la fo r­

m atio n et la répartition du personnel, de la p ro fe ssio n , sa m eilleu re u tilisa ­ tion ou, éven tuellem en t, m êm e, sa ré u tilisatio n d a n s une au tre bran ch e de l’activité économ ique.

Il repré sen te la p ro fe ssio n d an s ses ra p p o rts avec tous les o rg an ism e s p u ­ blics et p riv é s, fra n ç a is et é tran g e rs.

Il peut en ou tre a ssu m e r la d irec­

tion effective des o rg a n ism e s co m ­ m un s,, de n atu re tech n iq u e ou com ­ m erciale, (pie les e n tre p rise s de la p ro fe ssio n co n stitu eraien t p o u r am é­

liorer la q u alité et l’économ ie de leu r produ ction .

Il p o u rra, p o u r ce rtain s o b je ts défi­

nis et pou r une du rée lim itée, faire détach er a u p rè s de lui p ar les diver­

ses e n tre p rise s de l’in d u strie cin ém a­

to grap h iq u e, des c o llab o rate u rs de ces en trep rise s, dont il e stim erait la com ­ pétence in d isp en sab le à l’exécution de sa m ission .

Ar t. 3. — L a co m m issio n co n su lta ­ tive e st con voq uée p a r le d irecteu r re sp o n sab le to u tes les fo is q u ’il le juge utile, soit d a n s son ensem ble, soit p artie lle m e n t, su iv an t la n atu re des questions- à traiter.

Ar t. 4. — L es d iv erses e n trep rise s de l’in d u strie cin ém ato g rap h iq u e et les d iv ers c o llab o ra te u rs de créatio n du fi ni son t ra tta c h é s p o u r l’a p p lic a ­ tion du présen t décret a u x b ran ch es d ’activité su iv an tes ;

I. Indu stries' tech n iq u es {p elli­

cu le, in d u strie m éc an iq u e, stu d io s, lab o rato ires, rech erch es scie n tifi­

q u e s).

II. — P ro d u cte u rs de film s (p ro ­ duction g én érale, p ro d u ctio n s sp é c ia ­ lisées, a c tu alité s).

III. — C o llab o rateu rs de créatio n du film (a u te u rs, a cte u rs, m etteu rs en scène, tech n icien s).

IV. — D istrib u teu rs tle film s.

V. E x p lo itan ts de salle s de sp ec­

tacles cin é m ato g rap h iq u es.

E n con séqu en ce, la co m m ission co n su ltativ e se su b d ivise, so u s la p ré ­ sidence du d irecteu r re sp o n sab le, en cinq so u s-co m m issio n s co rre sp o n d an t au x b ran ch es d ’activ ités visées ci-d es­

su s, trois d e s sous-com m ission-s co r­

re sp o n d an t a u x b ran ch es d ’activité visées ci-d essu s, tro is d e s so u s-co m ­

m issio n s étan t elles-m êm es divisées en sectio ns.

Ar t. 5. — Il est créé, pou r ch acu n e des b ran ch e s d ’activité cin é m ato g ra­

phique, des gro u p e m en ts ch a rg é s d ’a s ­ su re r, so u s l’au torité d ’un se c ré ta ria t gén éral, l’exécu tion des décisio n s du directeu r re sp o n sab le, à sav o ir :

L e g ro u p em en t des in d u srie s tech ­ n iq ues, le g ro u p em en t de la p ro d u c ­ tion, le g ro u p e m en t d e s c o llab o ra ­ teurs d e créatio n du film , le g ro u p e ­ m ent d e la d istrib u tio n ;

Le grou pem en t de l’exp loitatio n ; L e s c h e fs et le p erson n el des g ro u ­ p em en ts son t n om m és p ar le d irec­

teur re sp o n sab le.

Ar t. 6. — L e d ire cteu r re sp o n sab le, les m em b res de la co m m issio n con­

su ltativ e et les co llab o rate u rs du d i­

recteur re sp o n sab le so n t tenuls au se ­ cret p ro fe ssio n n el, so u s les pein es prév u es p ar l’article 378 du code j>é- nal. Ils ne peuvent se faire re p ré se n ­ ter a u x séan ce s de co m m issio n co n ­ su ltativ e ou de ses souis-com m issions.

Ar t. 7. — L e s d é c isio n s du direc­

teur re sp o n sa b le sont notifiées san s délai au c o m m issa ire d u G ouverne­

m ent. E lle s sont im m édiatem en t exé- cû to ires et deviennent définitives si, d a n s le d élai de 48 h eu res a p rè s leu r notification au c o m m issaire du G ou­

vernem ent, celui-ci n’a p a s présen té d ’o b servation s.

L e co m m issaire du G ouvernem ent peut faire o p p o sitio n à u n e décisio n du d irecteu r re sp o n sa b le ; il d isp o se à cet égard d ’un droit d e veto su sp e n ­ sif, ou vran t re co u rs a u vice-président du conseil, m in istre c h a rg é de l’in fo r­

m ation.

En c a s de caren ce du d irecteu r res- P&ua, (Lievi c a m tc a tK e i a P xatA ce

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p e n sab le, le co m m issaire du go u v er­

nem en t exerce tous les d ro its dévolus à ce d ern ier.

Ar t. 8. — Le directeu r re sp o n sab le sera au to risé p ar un décret c o n tre si­

gné p a r le v ice-p résid en t du conseil, m in istre ch argé de l’in fo rm atio n et p ar le m in istre secrétaire d ’E ta t a u x fin an ces, à im p o se r a u x en trep rise s une co tisatio n d a n s les co n d ition s fixées à l’article 4 de la loi du 16 août

1940.

L e co m ité d ’o rg an isatio n de l’in ­ d u strie cin é m ato g rap h iq u e e st doté de la p e rso n n alité civile. Il est représen té en ju stic e e t d an s to u s les acte s de la vie civile p a r son d ire cteu r re sp o n sa ­ ble, q u i peut d élégu er à te l m an d a ­ ta ire de son choix, tout ou p artie deis p o u v o irs q u ’il tient du présen t alinéa.

L e d ire cteu r re sp o n sab le engage et révoque ses co llab o rate u rs, fixe leu r rém u n ératio n , établit le bu dget d u co m ité d ’o rg an isatio n et le sou m et à l’ap p ro b atio n du co m m issaire du G ouvernem ent. Son p ro p re sta tu t sera fixé p a r décision du vice-présiden t du conseil, m in istre c h arg é de l’in fo rm a ­ tion.

Ar t. 9. — Le vice-présiden t du .co n seil, m in istre ch argé de l’in fo rm a ­

tion, est ch argé de l ’exécu tion du p ré ­ se n t décret q u i sera publié au Jo u r n a l

O fficiel.

F a it à V ichy, le 2 décem bre 1940.

IPh. Pé t a in. P a r le M aréchal de F ra n c e , ch ef de l’E tat fra n ç a is :

L e vice-président d u Conseil, m in istre ch argé de l’in fo rm ation ,

P ierre Laval.

Il y a deux ans, Jacqueline Roman créait à Marseille le rôle de Pernette dans les Jours Heureux, rôle. qu’Elisa Labcurdette vient de reprendre au « Gymnase » dans la tournée actuelle. Jacqueline Roman est revenue à Marseille comme artiste de cinéma. Elle est à peine là depuis une quinzaine de jours et elle a eu la grande gentillesse de venir nous voir. Elle est pleine d ’entrain, d ’allant et de tempérament, mais ceci ne l’empêche pas d’être modeste en même temps. Lorsque je formulai le désir de la présenter aux lecteurs de L a Revue de l’Ecran, elle objecta avec un sourire des plus charmant :

— M a vie d’artiste n’est pas compliquée ; vcus aurez bien du mal à en parler !...

Rappelons pourtant que Jacqueline Roman joua un petit rôle dans Jeunes Filles en Dé­

tresse, puis un rôle important, celui de Ju ­ liette dite Isabelle dans Le Champ Maudit, que l’on vient de voir à Marseille et qui fut tiré de l’œuvre de Gottfrier Keller Roméo et Juliette au Village. En ce moment elle tour­

ne dans Up Chapeau de Paille d'Italie, réa­

lisé par Maurice Cammage, d ’après la co­

médie de Labiche. On lui a confié le rôle de la femme de chambre Virginie. Ne doutons pas que Jacqueline Roman soit une soubrette de grand style !

L a gracieuse artiste s’est assise dans un fauteuil et son regard vient de tomber sur une photo d’Andrex.

— C ’est un peu grâce à Andrex, dit-elle, que je joue dans le Chapeau de Paille d’Ila-

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g r a n e t-r a v a n \KXtb nafifteUe qu if e o tb p é c io ftû é d a n b

\

q

iranonort. -deôFiiW) en Service Rctfiide de Ranô Ct naroelBeet ctefadizrti^jiionôurfe îülonaf

Jacqueline R O M A N dans Espoirs, de Willy Rozier.

lie, car c est lui qui m a présentée à Fernan­

de! et c’est Fernande! qui m’a fait engager.

C’est compliqué n’est-ce pas ? ajoute-t-elle en riant de bon cœur.

— Avez-vcus des projets en dehors du film que vous tournez ?

— Le 2 décembre, j ’ai commencé à jouer dans la Revue du Capitole aux côtés de Raimu. Mon mari, Gérard Oury, qui avait débuté à la Comédie-Française dans Bri- tarmicus, fait également partie de la distribu­

tion de cette revue. Pour le moment pas d’autres projets car... il est bien difficile d ’en avoir aujourd’hui.

F.

(5)

6

L e s P ro g ra m m e s d e la S em ain e.

CAIPITO LE. — S u r scè n e : C’e st tout le m idi, revue. D eux p re m iè re s sem ain es.

P A T H E -P A L A C E . — S u r scène : Le T liâtre de Dix H eures.

S u r scèn e : T in o R o ssi- et M usic- H all.

O D EO N . — S u r scène : Voilà M ar­

seille, revue. S ixièm e sem aine.

S érén ad e, avec L ilia n H arvey (A. G.

L . F .), seconde vision S u r scen e: L i­

lian H arvey

R ,EX et S T U D IO . — L ’O m bre du D euxièm e B u re au , av ec P ierre R enoir, e t D em oiselle de M ag asin (Gyrnos F ilm ). E n e xclu siv ité 'Sim ultanée.

B a ffle s, avec D avid N iven, et M élo­

die de la Je u n e ss e , avec J a s c h a H ei­

fetz (A rtiste s A sso c ié s). En e x c lu siv i­

té sim u ltan ée.

M A JE S T IC . — T arzan trouve un fils et S u rp rise cam p in g . R eprise.

N arc isse , avec R ellys et L e C ercle B o u g e (H élios F ilm ). E n seconde vi­

sion (sim ultaném ent avec le N o ailies.

N O A IL L E S . — Voici la M arine, Caïn et M abel. R ep rise.

N arc isse , avec R ellys, et L e Cercle B o u g e (H élios F ilm ). E n seconde vi­

sion (sim ultaném ent avec le M ajestic.

E S P O I R S

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L E CHAMP MAUDIT LARQUEY - Gaston JACQUET - C. REMY - R. LYNEN

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LES FILMS

L 'E m b u scad e.

R obert M arcel, q u i vient de so rtir de P olytechn iqu e, et q u i sem ble p ro ­ m is à un bel avenir, souffre de n ’avoir ja m a is connu ses p aren ts. Un ancien gouvern eur de l’Indochine, L im eu il, est son tu teur. C ’est p a r lui que R obert a obtenu une situ atio n d a n s cette co­

lonie. M ais, av an t le dép art, L im eu il em m èn e R obert chez son am i Guéret, co n stru c te u r d ’autom obileis en P ro ­ vence. C ar R obert est le fils que Sab in e Guéret a eu d ’une e rre u r de je u n e sse , et celle-ci a dem an dé à L im eu il, son confident et aimi dévoué, de lui p ré­

sen ter, av an t le d é p art, ce fils dont elle n ’a ja m a is p arlé .

M ais l’im prévu se p ro d u it : Robert lait une im p re ssio n si profon de su r G uéret que celui-ci exige que le je u n e in gén ieu r reste avec lui pour trav ail­

ler d a n s lets autom ob iles. S ab in e est h eu reu se, L im eu il très in q uiet et Gué- rot tout à fait content.

Le d ram e n aît du m ouvem ent so­

cial. R obert, de p ar sa n aissan ce , se sent attiré du côté d e s d ésh érités, et défend a u p rè s de G uéret la ca u se des ou v rie rs. Un acte de sab o tag e déjou é p a r R obert fait naître une ten d re ca ­ m arad e rie entre lui et la fille de Gué­

ret, à laquelle ses p aren ts veulent im ­ p o ser un m ariag e de co n ven an ces.

P o u r faire échouer ce p ro jet, R obert ne tro u v e rien de m ieux que de de­

m an der la je u n e fille à S ab in e. Celle- ci — on devine p o u rq u o i — bondit à l’idée de cette union, et ne peut m aî­

trise r une réaction que R obert prend

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p ou r du m épris. Du co u p , l’in génieu r se voue co rp s et âm e à la c a u se des o u vriers. Il s ’y voue m êm e à tel point q u ’il vient un soir, an n o n cer à l’in ­ tran sig ean t p atron , que son usine s a u ­ tera s ’il ne cède p as au x reven d ica­

tions des g rév istes. M ais Sab in e elst là, e ’. Guéret, dan s l ’e sp rit duq u el est né le doute, accu se Robert, d ’être l’am an t de sa fem m e. Scène d ra m a ti­

que, à l’issu e de laq u elle M me Guéret avoue que R obert e st son (fils. T out cela prend du tem ps, et le contre- ordre ayan t été donné tro p tard , l ’u si­

ne sau te.

M ais cette e xp losio n de sen tim en ts et de ch ed d ite a donné à réfléch ir à l’in d u striel. J1 ne d ép osera p a s p lain te contre le fils de Sab in e, et l ’ay an t a d ­ m is à son foyer, re lè v e ra avec lui les ru in e s de so n en trep rise.

F ern an d R iv ers a traité avec une bonne volonté lou ab le ce p rob lèm e f a ­ m ilial un peu d ésu et et ce con flit so­

cial q u i, h ier encore actu el, nous sem ­ ble d é jà loin tain. Il a ch oisi, p o u r les extérieu rs de son film , de très1 b e a u x p a y sa g e s de n otre P rovence, avec m a ­ n ife statio n s ré g io n a ü ste s à la clé.

L ’in terprétatio n g ro u p e P ierre R e­

noir (G u ére t), sob re, co n cen tré, to u ­ jo u r s égal à lu i-m êm e; V alen tine T e s ­ sier, une belle a rtiste q u i ne s ’ad ap te m alh eu reu sem en t à l’é cran q u ’avec un bon heur a sse z d iv e rs; Ju le s B e rry , qui met, p o u r une fois, un e d ésin v oltu re c h arm an te au .service du rô le sy m p a ­ thique et honnête de L im e u il; Geor­

g e s R ollin (R o bert) qui con tin u e à se ch erch er avec une fo u gu e ju v é n ile ; F ra n c is W ells, q u i e st fine et jo lie ; Ai- mois, u n syn d iq u é bien co nventionnel;

H enri P o u p on , qui est d écid ém en t un gran d a c te u r; une revenan te, M ichèle V erly; et bien d ’au tre s, qui ont nom R ivers Cadet, L u rv ille , AUain D u rth al, F e rn an d F lam e n t, C ah u zac, L ilia n e L e saffre , etc.

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BEL AMI, de Guy de Maupassant

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F i l m s

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LES RAPACES

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UNE FEMME COMME TOI

a v e c Brigitte H O R N EY et JO A C H IM G O T T S C H A L K . . .

EFFEUILLONS LA MARGUERITE

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DE L ’OR A FRISCO

a v e c H A N S S O H N K E R ...

LE MORT QUI SE PORTE BIEN

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LE CŒUR SE TROMPE

a v e c PAUL H ARTM AN N et LEN Y M A R E N B A C H ...

UNE FEMME SANS PASSE

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LE PETIT CHOCOLATIER

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E N T E T E

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d e La

RENAISSANCE CINEM ATOGRAPHIQUE FRANÇAISE

M& 15

M lilû a n n û ticc une

SéCectùon CxcepUonnede

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P R O D U C T I O N S F R A N Ç A I S E S

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T é lé p h . Nat. 0 6 - 76

11

IL Y A DIX ANS. . .

L a R evu e d e l'E c ran N cs 41 et 42 (m ois d e n o v e m b re 1930)

Le s Gra n d es h e u r e s d e l'e x p lo it a­

tio n, et Co n t r e-Of f e n s iv e, édito­

riau x, de P ierre O gouz et G ab riel Ber- tin.

Asso c ia tio n d e s Dir e c t e u r s, Mu­

t u e l l e du Sp e c t a c le, p age s o fficiel­

les. — E x p éd itio n des a ffaire s co u ran ­ tes. O n note cependant cet a v e rtisse ­ m ent officiel :

Dir e c t e u r s, a tten tio n !

« L e s m em bres du b u reau de l’A s­

sociation d e s D irecteurs' de T h é âtre s cin é m ato g rap h iq u e s d e M arseille et de la R égion se tro u v an t en p résen ce de c a s trtjà g rav e s (faillite, liq u id atio n j u ­

d iciaire) p ou r divers c o n tra ts de film s qui lui sont so u m is de différen ts cô­

tés, p rie ses m em b res de ne sig n e r a u ­ cune en gagem en t de location d e film s sanis a u p a rav a n t co n su lter le p résid en t et les m em bres du b u reau ».

A mon a v is, p a r G eorges V ial.

Le s Pr é se n t a t io n s. — On peut di­

re que N ovem bre 1930 fu t p ou r le ci­

n ém a un m ois fa ste .

E n effet, c’est à cette époq ue q u e G uy M aïa p rése n ta Y A nge bleu, de J o ­ sep h von S tern b erg , aec M arlène Die- trich, Em il Ja n n in g s et H an s A lb e rs;

Le Chem in du P a ra d is, avec L ib a n H arvey, H enry G arat, R ené L efè v re , J a c q u e s M aury, G aston Ja c q u e t et Ol­

ga T o h ek o w a; V alse d ’A m our, avec L ib a n H arvey et W illy F ritsc h .

De son côté, W arn e r B ro s nous m ontrait Contre E n q u ête, ré alisé

Michel Simon el Louis Jouüet dans La Fin du Jour

en A m érique, avec Su/.y V ernon, J e a n ­ ne H efbbng, D aniel M endaille, R olla N o rm an ; No, no N anette, avec L o u ise Fàgenjda, Z azu P itts et L ib a n T ash - m an ; L e G énéral C rack , avec Jo h n B a rry m o re ; M arion N ixon, H obart BosAvorth.

O p éra-F ilm n ou s p ré se n tait L iberté enchaînée, avec Livio P av an e lb . G a s ­ ton M odot, V ivian G ibson ; L a C haste Cocotte, avec L ia E ib en sch u tz. L es F ilm s A n g e b n P iétri : L a N u it de Grâce, aA’ec M arcella A lb an i e t Igo Sym , at L e L ieu te n an t de la R eine, avec Ivan P etrovitch et A gn ès Bs- terhazy.

No u v e l l e s d e s s t u d io s. O n •tourne, on term ine A m i-chem in du Ciel, p a r A lberto C av alcan ti, avec E n riq u e de R ivero, T h o m y B o u rd elle, M arguerite M oreno, Ja n in e M errey ; Chérie, p a r L o u is M ercamton, avec Sain t-G ran ie r;

L a fem m e et le ro ssig n o l, d ’A ndré H ugon, avec M arcelle P rain ce, Rolla F ran ce , L u cien B a ro n x ; L e R êve, p ar J . de B aron celli, avec J a q u e C atelain et Sim one G en evois; L a M aison Ja u n e de Rio, p a r R obert P é g u y et K arl Grii- ne; P a ra m o u n t en P a r a d e ; L ’A iglon, p ar T o u rja n sk y , avec Je a n W eber, V ictor F ran ce n , Simone! V au dry, Je a n e B o itel.

Ech o s e t No u v e l l e s : M. C ari, d i­

recteur gén éral du circu it G .F .F .A ., vient de donner isa d ém issio n pou r ra iso n s de s a n té ; L e S y n d ic a t F r a n ­ çais des D irecteu rs a l'in ten tion de ré alise r pou r son co m p te des a c tu a li­

tés p a rla n te s; L e M aje stic de M arseille fait sa réou v ertu re a p rè s ‘tra n sfo rm a ­ tion.

Dans la Rég io n, Mu siq u e Méla n i­

que, etc...

R ayon P u blicité : A gence R égio­

nale C in ém ato grap h iq u e, P aram o u n t, Guy-M aïa, C in é-F ran ce, R ad iu s, W a r­

ner B ro s, F o x-F ilm . B rau n b e rg e r, Ri- chebé, F . M éric, C in éa-F ilm , A ngebn P iétri, F ilm s J e a n P ao li, B r k a Pro- disco, Ja c q u e s H aïk, E toile F ilm , G .F .F .A ., etc..

E S P O I R S

ou

L E CHAMP MAUDIT LARQUEY - Gaston JACQUET - C. REIYIY - R. LYNEN

RO BU RFILM A e: : . l " ,LLE

Pierre Brasseur et Odette Joyeux, mo­

mentanément éloignés de l’écran, effectuent une grande tournée théâtrale. Nou> <ter­

rons cette semaine à Marseille.

(8)

12

C ’est notre « c o n frère » — si l’on ose a in si s ’exp rim e r — L e Jo u r n a l O fficiel qui pub lie s u r le cin ém a l’a r ­ ticle le p lu s im p o rtan t de ce m om ent et peu t-être bien de tous les m o m en ts.

Il s ’agit d e la co n stitu tio n du com ité du cin é m a; on tro u v era ce texte in­

tégral p a r a ille u rs. Ce n’est p a s en­

core le fa m e u x statu t d u cin ém a dont on a tan t p arlé, su r lequel on a d é jà donné tan t de fa n ta isiste s p récisio n s, m ais c’en est n éan m oin s le prem ier acte. Ce co m ité est en som m e le cad re co rp o ratif de la p ro fe ssio n et com m e tel devra créer ou p lu tô t endosiser le statu t. N o u s avo n s tro p prôn é e t ré ­ clam é l’o rg a n isatio n co rporativ e pou r ne p a s a p p la u d ir à s a création.

P eu t-être son o ssatu re est-elle se n si­

blem ent différente de ce que les u n s ou le s a u tre s av aien t prév u , m ais p u isq u e l ’active m au v aise volonté de quelques-unis a b arré la rou te au x p ro je ts c o n stru c tifs, p u isq u e l’esprit égoïste de tro is b ro u illo n s m a rse il­

lais a prou vé en h au t lieu que les gen s du cin ém a étaient ab so lu m en t in ­ cap ab les de s ’entendre et de s’o rg a n i­

ser, il était in d isp e n sa b le q u ’un p rin ­ cipe d ’au to rité ré g lât pou r eux leu rs affaire s.

Gela n ’ir a p a s s a n s larm o iem e n ts, certes, m ais p a rm i les p erso n n e s d é si­

gnées p o u r fo rm e r les c a d re s de cette co rporatio n , un certain nom bre de nom s sem blent a sse z q u alifié s p o u r que ch acu n y retrou ve son com pte.

En ré alité , il ne se ra p o ssib le d ’y voir 'trèis e xactem en t c la ir que lo rs­

que v ien d ra la suite. P o u r l’in stan t, n ou s ig n o ro n s encore ce q u e seront les serv ices que l’on p o u rraien t ap p e ­ ler « d ’exécu tion active », où seront ce rtain s n o m s q u i occupen t c e rtain s p o ste s p a s encore définis. C ’e st la r a i­

son p o u r laq u elle, d ’a ille u rs, ce texte

E S P O I R S

o u

L E CHAMP MAUDIT LARQUEY-- Gaston JACQUET - C. REMY - R. LYNEN

ROBUR-FILM “ r “ ILLE

a encore eu p e u d ’écho, provoqué peu de co m m e n taire s. L 'E ffo r t en résu m e l’elssence et y lit — à trav e rs les li­

gn es — une m odification de l’esp rit de p ro d u ctio n et de cen su re.

Ainsi la profession sera en quelque sorte responsable sous le contrôle de l’Etat. A u régime libéral se substituera une économie dirigée, conformément aux lois supérieures de la Nation.

Mais ce sera là une œuvre de lon­

gue haleine et il est probable, qu en attendant, un certain nombre de mesu­

res essentielles seront prises directe­

ment par le gouvernemnt, et notam­

ment ;

a) L ’institution de la carte d ’iden­

tité professionnelle ;

b) L a réglementation du mode de location du film (autorisation de pro­

jection) ;

c) Limitation des programmes ; d) L a réglementation très stricte des actualités.

A quoi s’ajoute une censure sérieu­

se et approfondie du film. Mais cette mesure ne doit pas :tre, dans l’esprit des dirigeants du cinéma, un simple instrument de police. Elle doit per­

mettre d ’orienter le travail des produc­

teurs ce qui, au reste, évitera d ’enga­

ger des dépenses inutiles, car elle fonc­

tionnera en deux stades: un premier stade, censure du scénario, à un mo­

ment où il n’y a pas encore de gros­

ses dépenses. A la suite de cette cen­

sure sur scénario interviendra, le film terminé, un visa définitif, dit « visa d’exploitation ». Au moment du visa sur scénario, le producteur devra four­

nir la liste complète de ses collabora­

teurs et présenter un projet de budget.

Des mesures de financement seront également étudiées.

S ’il faut, en effet, donner aux spec­

tateurs des films de quelque valeur, il convient aussi, de protéger tous ceux qui travaillent à la conception du film contre tous -les charlatans cherchant à les exploiter, — et il y en a déjà eu quelques-uns dans la jeune industrie du cinéma.

... e.l p en d an t ce ¡temps, le inonde du cin ém a s ’agite fo rt. C hacun voyant (pie les v ieu x b ateau x son t pourri-s et en in stan ce de couler, cherche à s ’em ­ b arq u e r su r les n ou veau x, vo ire à en co n stru ire de nou veau x. Il sem ble q u ’en ré p u d ian t le s an cien n es m étho­

des cin é m ato g rap h iq u es on ait je té la su spicio n su r tout c e q u ’elles u tili­

sa ie n t: la p ie rres d e s stu d io s, les ty ­ pe« d’a p p are ils et ju s q u ’à la m atière sy m b o liq u e de n otre in d u strie : la p e l­

licule qui, en devenant so u d ain é tra n ­ gem en t ra re sem ble, elle a u ssi, avo ir tra h i la cau se .

O

C’e st d a n s l’E ffo r t encore q u e nous entendo n s re p a rle r du film alu m i- n iu m.

Nous imaginions, non sans quelque orgueil, qu’à notre scientifique époque où l’on fait du café avec des pépins de tomates et où l’on bâtit des murs avec des grains de café, nous allions assis­

ter à une véritable révolution dans '.’in­

dustrie du film.

Mais .M. Delacommune, qui est di­

recteur du cinéma d’Etat français — dont nul ne songe à contester la haute compétence — devait nous ramener à une notion plus exacte et plus étroite des choses.

— D ’abord, nous dit-il, « votre in­

vention » n’est pas récente II y a au moins dix ans que l’on a découvert ce procédé.

Il présente, du reste, d ’incontesta­

bles avantages: moins coûteux comme support. Se perforant moins. Malheu­

reusement, la projection par réflexion qu’il exige ne peut être utilisée qu’à courte distance. Les films sur alumi­

nium, en l’état actuel des choses, ne peuvent donc être utilisés dans les grandes salles. On devra nécessaire­

ment les réserver pour le cinéma à l’école.

— Somme toute, ce n’est pas grand’chose ?

— Si, c’est fort intéressant dans les temps présents. D ’autant que nous dé­

velopperons dans toute la mesure du possible le cinéma éducatif, mais je vous le répète, ce n’est pas une révolu­

tion, c’est une chose déjà connue.

13

Le m êm e n u m éro de V Effort sig n a ­ le le p rem ier la ten tative d e M.M. C o ­ che et C u n y (secret que n ou s avion s cru devoir g ard e r ju s q u ’ici) de faire une so rle de ce n tre éd u catif et dan s un ce rtain ordre co o p é ratif du cin é­

ma :

Très prochainement s’édifiera, sous le double patronage de M. Tixier-Vi- gnancour, diecteur des sevices de la radiodiffusion et du cinéma à la vice- présidence du Conseil, et de M. La- mirar.d, secrétaire général ,à la Jeu­

nesse, un « centre des jeunes du ci-' nema » où l’on groupera tous les jeu­

nes tchniciens de l’écran. Depuis quel­

ques jours, la décision est arrêtée.

L ’endroit même où se construira la nouvelle cité a déjà été choisi. M. De­

lacommune s’est rendu avec M . Laba­

die, chef du service du ciriéma de la Jeunesse sur les lieux, mais tout ce qu’il ncus autorise à répéter à ce sujet, c’est que « le cadre est magnifique », et que cela se trouve dans le Midi ».

Quant au nom, il nous a recommandé la plus entière discrétion. Ce n’est point, du reste, le point essentiel. Ce qui importe beaucoup plus, c’est de sa­

voir à quoi correspond cette création et comment elle se réalisera.

Autour de M. Cloche et de M. Cu­

ny qui sont les initiateurs de cette idée, de Jacques Feyder, pour la mise en scène, de M. Burel pour les prises de vues, et Bocquel, peur les prises ce son, de véritables équipes de moniteurs seront constituées. Les jeunes qui tra­

vaillent pour l’écran, avons-nous dit, y seront rassemblés après avoir justifié de leurs titres, quelle que soit leur spécia­

lité : metteurs en scène, assistants, script-girls, acteurs, décorateurs, scé­

naristes (oui, même les jeunes auteurs auront leur place !) , musiciens.

Tout à côté, un autre groupement rénira les jeunes artisans du cinéma : peintres, menuisiers, etc..

Le p r o je t est trop in tére ssan t, tro p p ro m e tte u r et trop vaste p o u r se r is ­ q u er de le ré gler en tro is co u p s de co m m en taires.

Au m ilieu de ta n t de p ro je ts je u n e s et n eu fs, on atten d ait l’hom m e n e u f et je u n e p a r excellence, celui qui est le sym bole, le prototype du n eu f et de l’au dace, celui qui, ch enu encore, et b arb u de b lan c tel un père Noël s e r a encore le je u n e de F ra n c e p o u r ne p a s d ire le je u n e du cin ém a m on dial, tout sim plem en t, nous, avons n om m é M ar­

cel P agnol.

L u i a u s s i veut, p o u r adopter el ad ap te r les nou velles m éthodes, des p ierres nouvelles où l’on ne p o u rra accéder que p a r o es rou tes n ou velles...

et p o u r com m encer, il co n stru it to u ­ jo u r s la route.

C’e st un alerte repo rtage de C o m p a­

g n o n s q u i nous le raconte.

J ’entre dans un bâtiment au plâtre encore frais.

— Il y a trois semaines, nous avions ici une vaste cour. Des studios y ont poussé comme des champignons: avant quinze jours, on pourra y travailler.

Mais il n’y a là rien de sensationnel : la maison s’agrandit; un point, c’est tout.

Le sensationnel, c’est notre Holly­

wood qui sera construit de toutes piè­

ces, non loin du village où fut tourné

« Regain » , entre L a Treille et Au- bagne. Les terrains sont achetés. Mais actuellement, aucune route n’y con­

duit. Ncus commencerons donc par en construire une.

p’ans des travaux, quelqu’un entra.

C ’était Pagnol, dont les explications valent bien les plans les plus précis.

— Ncus commencerons dans quel­

ques jours, me dit Pagnol. Tout s’an­

nonce très bien, à cela près cpie nous manquons d ’essence. C ’est là le seul point noir, mais il est inquiétant.

Si vous saviez à quels expédients ncus sommes réduits ! Dernièrement, Rivers tournait dans mes studios. Son film qui s’apeilera « L'A n 40 » , fait intervenir une voiture bolide dont la consommation est évidemment supérieure à celle d’une Simca II était indispen­

sable que cette auto roulât, impossible de puiser pour cela dans notre pauvre réserve d ’essence. Nous avens attelé un cheval au bolide: sur l’écran, la voi­

ture roulera d ’elle-même !

Le manque d ’essence et le manque de pellicule compromettent gravement le redémarrage du cinéma français.

Cependant Marcel Pagnol manifeste un optimisme qui est un réconfort.

Puisse-t-il abeutir rapidement dans la réa'isation de son Hollywood ! A C annes, on se rem u e égalem ent, el com m e l’heu re e st a u x g ran d e s ch o se s, on y parle rien m o in s q u e d ’y co n stru ire égalem en t une cité. L a R e ­ vue de l’E c ra n (édition B ) en p arle longuem en t so u s la sig n atu re d ’Ed.

E p a rd au d , m ais co m m e il se rait im ­ m odeste de se citer soi-m êm e, nous irons ch erch er l’in fo rm atio n en q u es- ion chez notre co n frère F ilm ag azin e .

Il est fortement question d’édifier aux environs de Cannes, une cité du cinéma, laquelle comprendrait des stu­

dios de prises de vues, des laboratoires, des studios de sonorisation et de dou­

blage, une vaste piscine, des jardins exotiques, Cette cité du cinéma pour­

rait produire une quinzaine de films par an.

Enfin, le ministre de l’Agriculture doit donner son concours : il doit orga­

niser une ferme où seront employés de jeunes chômeurs qui auront une mission de confiance à remplir: c’est eux qui devront nourrir leurs camarades du ci­

néma : le septième art facilitant le re­

tour à la terre !...

Ainsi, dans l’effort pour la rénova-, tion du cinéma français actuellement entreprise, leur légitime place est faite aux jeunes, à des jeunes auxquels on rappelle que leur profession ne doit pas avoir pour seul but de gagner de l’argent, mais avant tout de servir un art.

— Ainsi, vous voilà transformés en défricheurs !

— Exactement. Au point termi­

nus de la route la plus proche, nous allons établir une base qui servira d’entrepôt pour les outils et d ’habita­

tion provisoire à tous ceux que les tra­

vaux réclament en permanence sur les lieux. De là, nous ferons cette route : deux à trois kilomètres. L a route pas­

sera sur l’une des rives du torrent des Escaoupré. Et sur ce torrent, nous éta­

blirons un barrage: ainsi, nous ferons nous-mêmes notre électricité.

Comme je demandais à voir les

T o u t cela e st en cou ragean t et lo rs­

qu'on ju in 1941 (notez la d ate ) nous feron s l’in v en taire d e s ré alisatio n s, on p o u rra d ire que le C in ém a fr a n ­ ç a is a u ra fran ch i le Cap des T e m ­ pêtes.

M. B on .

P r o g r a m m e z s a n s t a r d e r

TROIS ARTILLEURS A L’OPÉRA

le plus gai des films gois J . GLORIOD séria: - MARSEILLE

ROBUR-FILM 44,

(9)

UNE NOUVELLE CREATION " MADIA VOX "

Le le c te u r v o la n t M o d è l e B T 41

à b o s s a g e tournant

Ce nouveau m odèle in term éd iaire entre le L e cteu r S ta n d ard et le L ec­

teur à B o ssag e T o u rn a n t « B. T . 39 » renferm e, m algré sa g ran d e sim p lici­

té, to u tes les q u a lité s tech n iq u es et toutes les a m é lio ratio n s que la lon­

gue expérien ce de cette firm e a p er­

m is d ’ap p o rter.

L e volan t b o ssag e est d ’une extrê­

me so u p le sse , point c a p ital p ou r une lecture trè s nette de toutes les fré ­ quences. Le fi.m se déroule su r toute la larg e u r du b o ssa g e ; sa ten sion est a ssu ré e p a r un p atin presseuir à d o u ­ ble effet, a g issa n t su r un galet m o­

b ile ; cette ten sion est m inim e et le p a ssa g e du film s ’effectue sa n s au cu n e d étérioration , m êm e avec des b an d es très usagées.

L ’optique à fente p ro jetée a été con ­ çue spécialem en t pou r les fréq u en ces trè s élevées, ce qui a ss u r e r a à l’a u d i­

tion un m axim u m de relief.

L a cellu le est m ontée su r s u s p e n ­ sion sou ple élim inan t ain si toute v i­

b ration p a ra site p o u v an t prov en ir de l’ensem b le m écan iq u e du poste.

D’un encom brem ent réd u it, d ’une présen tatio n agréable, d ’u n e fa b ric a ­ tion irrép roch ab le, d ’une u su re nulle, ce lecteu r tro u v era a u p r è s des con­

n aisse u rs l’ap p ro b atio n q u ’il m érite.

LA REVUE DE L'ECRAN

ET LA RÉGION LYONNAISE

L a R evue de l’E c ra n , q u i co m ptait d é jà de nom breux lecteu rs et abonn és d an s la région lyonnaise, y pren d m ain ten an t pied, d ’une m an ière effec­

tive, en co n sa c ra n t, ch aq u e sem ain e, une place im p o rtan te à l’activité c i­

n ém ato grap h iq u e de cette région. G râ­

ce à elle, un lien h eb d o m ad aire ré g u ­ lier se ra recréé entre les d ifféren ts élé­

m en ts de la co rp o ratio n lyon n aise.

E S P O I R S

o u

L E CHAMP MAUDIT LARQUEY - Gaston JACQUET - R. LYNEN - C- REMY

R0BUR-F1LM “ :::“ i ILlE

Nous, vo u s p rése n to n s a u jo u r d ’hui celui qui a bien voulu p ren d re en c h a r­

ge la direction de n os p a g e s ly on n ai­

ses, au point de vue réd actio n n el co m ­ me a u point de vue co m m ercial. Ce n’est du re ste p a s un nouveau venu l>our les L y o n n ais, ni p ou r les M ar­

seillais, p u isq u ’il s ’agit de M. P au l F élix, bien connu d a n s c e s d eu x ré ­ g io n s et n otam m ent à M arseille, où il re p ré sen ta pen d an t de longs m ois l’agence Derby.

S e s q u alité s d ’o pin iâtreté, la claire conception q u ’il a des ch oses de notre m étier, la fran ch ise un peu bru tale que nous av o n s pu ap p récier d an s les ra p p o rts que n ou s eû m es avec lui, le d ésign aien t bien pou r se jo in d re un jo u r à notre to u jo u rs je u n e équipe,

et ce nous est une jo ie de ¡’accu eillir p arm i nous.

N ous som m es p e rsu a d é s que cette im p re ssio n sera é galem e n t re ssen tie d an s la région lyon n aise, et que d is­

trib u teu rs, exp lo itan ts et tous les p ro ­ fessio n n e ls d u cin é m a réserveron t le m eilleu r accueil à M. F é lix , q u i se tiendra, au su rp lu s, à leu r d isp o sitio n à l’a d re sse su iv an te : R e sta u ra n t « L a Popote », 16, ru e des Q u atre C ha­

peau x, Ly on .

L'INTERMÉDIAIRE

CINEMOTOGRAPHIQUE du MIDI

C ab in et A Y A S S E

4 4 , L a C a n e b iè r e - M A R S E IL L E Téléphone COLBERT 50 - 02

VENTE ET ACHAT DE CINÉMAS ET DE TOUTES SALLES DE SPECTACLES

L e s m e ille u r e s R é fé re n c e s

A ARLES.

JE A N DES VALLIÈRES Sous-Préfet d'Arles

On vient c ’anncncer :

La sous-préfecture d ’Arles change de

« patron ». C ’est désormais Jean des Val- lières qui commandera. Jean des Vallières est un des saint-cyriens de la célèbre promo­

tion dite « des gants blancs ». Officier-pilote de chasse en 1914, commandant d ’un grou­

pe de reccnnaissance de cavalerie en 1940, il a gagné sur le champ de bataille sa croix de la Légion d ’Honneur et trois citations.

Jean des Vallières habitait jusqu’ici Font- vieille, à quelques kilomètres d’Arles-sur- Rhône. C ’est le fondateur et le président de la Société des Amis d'Alphonse Daudet et l’crganisateur du musée qui, sous le moulin, rappelle le souvenir du maître.

Fervent régionaliste, il est l’auteur du film Les Filles du Rhône.

Prisonnier, il y a vingt ans, avant de s’évader de la forteresse allemande qui le gardait, il occupa sa captivité à écrire des ro­

mans. On lui doit Kavalier Scharnhorsl et Spartakus Parade.

Il est également l’auteur de Fort-Dolorès, film original réalisé par René Le Hénaif, et des Hommes sans nom, réalisation de Jean Vallée, comme Les Filles du Rhône.

Avec Jean des Vallières, c’est le cinéma qui s’installe à Arles !

Ajoutons que c’est Jean des Vallières qui a salué le Maréchal Pétain au nom de la Provence lors du récent voyage triomphal du Chef de l’Etat

E S P O I R S

o u

L E CHAMP MAUDIT LARQUEY - Gaston JACQUET - C. REMY - R. LYNEN

RO BU R-FILM M !“ t “ .“ '

BASSES - ALPES.

O n tourne

" LH PAYS BAS-ALPIN "

15

Le Pays « Bas-Alpin » ou « Haute Provence - est ce coin de France, tant de fois chanté par Paul Arène ou. plus près de nous, par Jean Giono, dont on se souvient des émouvantes descriptions dans Le Chant du Monde.

Celle région, qui part de la Vallée de l'Ubaye, aux splendides gorges du Verdon, méritait d’C- ire l’objet d’un documentaire. Maintenant c'est chose faite.

M. Badouatlle, un talentueux opérateur ni­

çois, fut chargé par le Syndicat d’initiatives du pays, de le réaliser. Au début de 1939, M.

Badouallle, après avoir longuement étudié uno région qu’il connaissait déjà, et Tait réaliser le scénario de son film, donna le premier tour de manivelle. La guerre Interrompit les prises do vues, Depuis le début de juillet, M. Badouallle s’est remis à son 'oeuvre, utilisant les saisons les plus propices à mettre en valeur ce pays étonnant, aux aspects divers. Il remonta les gorges rameuses, dont 11 découvrit littéralement des Images surprenantes, ce documentaire esl presque terminé actuellement; nous avons pu en « visionner » quelques fragments. Il s’en dégage tant d’atmosphère, une véritable poésie provençale, poésie de cette Provence mal con­

nue, cette Provence plus rude, plus âpre, qu’on ne se l’imagine, et, ce qui ne gâte rien, du côté technique, a atteint une perfection que.

trop souvent hélas, nous étions obligés d’admi­

rer dans les productions étrangères.

Le choix des éclairages, la pureté de la pho­

tographie, furent presque, pour nous, une ré­

vélation. Du Sud au Nord du département, mut est passé en revue. Villages ensoleillés ou perdus dans la neige; chants du folklore ou.

encore, cette colllette de la lavande qui. Ici, est élevée au rang d’industrie principale. C’est, à ce sujet, tout une page de la France au travail, qui se déroule sous nos yeux; nous voyons aussi de belles images consacrées au tourisme, qui prend une place prépondérante et qui doit, de plus en plus, se développer, car on ne con­

naît de chez nous que les images classiques, alors que nos vraies richesses restent trop se- r-rètes.

Nous avons été frappés, notamment, par de belles images, au relief saisissant, qui illustrent le développement des sports d’hiver dans les

Les Corges du Perdón, couloir de Samson

magnifiques régions d’Allos et de Lure. Parmi les classiques de la neige, nous ne voyons rien qui soit supérieur aux évocations de M. Ba- douaille. Le travail, du reste, nous l’avons dit tout-à-l’heure, n’est pas terminé. Dans le centre du département, l’œuvre se poursuit. Dans quel­

ques mois, probablement, lorsque l’artisan se substituant à l’artiste, M. Badouallle aura ter­

miné son montage, sa sonorisation, nous pour­

rons, sur nos écrans, admirer le pays « Bas- Alpin » et nous serons étrangement émus.

A l’heure où le retour à la terre se pose d’une façon si Impérieuse, nous sommes heu­

reux d’applaudir à l’éclosion de tels documen­

taires, révélant au grand public, des réglons qu’il ignorait encore.

André SAUN1EK.

Une vue pittoresque du village de Castellane

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