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Généralisation des théories de la convection calorifique.
Notion de convection vive. Conséquences techniques. II
Yves Rocard, Marcel Véron
To cite this version:
LE
JOURNAL
DE
PHYSIQUE
ETLE RADIUM
GÉNÉRALISATION
DESTHÉORIES
DE LA CONVECTIONCALORIFIQUE.
NOTION DE CONVECTION VIVE.CONSÉQUENCES
TECHNIQUES.
II.Par YVES ROCARD et MARCEL VÉRON.
SÉRIE VIII. - TOME IV. ~I° 8. Août 19~3.
III. - La convection vive d’un fluide actif
s’écoulant en
régime
laminairepermanent
le
long
d’uneplaque
(suite).
6.
Interprétation
intuitive du coefficient de convection laminaire vive. - On voit sur lesfor-mules
(33)
à(35)
que le coefficient de convection se scinde en deux termes :Le
premier, (oc,~.)1, qui
reste seulquand
/nQ/
=o,
coïncide avec le coefficient
classique
de Pohlhausen fourni par les formules(22)
et(23).
Nousl’appel-lerons
coe f ftcient âe
convectionmorte,
pour marquerqu’isolé,
il suppose un fluide entièrementpassif,
véhiculant une chaleur
qu’il
ne contribue pas à créer ou à détruire.Le second terme,
(et,r:)2’
est nouveau. Nousl’appel-lerons terme
vif,
pourrappeler qu’il exprime
l’effetsupplémentaire
de la chaleurdégagée
ou détruitepar le
fluide,
dans une flamme parexemple.
On voit tout de suite que le
rapport
du terme vifau coefficient de convection morte de Pohlhausen
est
égal
àLa
présence
de tous les termesqui
figurent
danscette
expression s’explique
intuitivement :Si l’écart
thermique
T~ -°0
estgrand,
le méca-nismeclassique
de la convection morte estactif,
et il est naturel que l’effet du
réchauffage
interne de la flamme soit moins sensible.Même remarque si l’on a affaire à un fluide de
grosse
capacité calorifique
cpo par unité de volume,car il véhicule
beaucoup
dechaleur,
et le faitqu’il
brûle enajoute
relativement moins. On a vu que c purésulte du
produit c ,,o
oùdisparaît
l’effet de la0
dilatation sur le nombre des molécules par unité
de
volume,
tout au moins pour une réactionéquimo-léculaire ;
pour une réactionqui
modifieraitbeaucoup
le nombre des molécules en cause, laquestion
serait àreconsidérer,
maisl’approximation
faite estsuffi-sante pour les flammes.
On notera que l’annulation de l’écart
thermique
totalT 00 -
°0
ou de lacapacité calorifique
c po rendinfini le terme vif du coefficient de
convection;
nousy reviendrons.
Pour la chaleur totale
Q ~
apportée
par lacombus-tion dans l’unité de
volume,
il estcompréhensible
que le terme vif croisse dans le même
rapport
qu’elle.
Le facteurm,
qui
est en somme le coefficient d’efficacité deQi,
passe comme on l’a vu par unmaximum très
plat quand
la combustion est enpleine
évolution. Ilexprime
au fond que le fluideréagit
effectivement,
parexemple
que les gaz de la flamme brûlentvraiment;
onconçoit
bien en effet quequand
la réaction n’est pas encore commencée ouqu’elle
estterminée,
leprofil T(y)
destempé-ratures à la
paroi
se redresse aussitôt pour venir seconfondre avec celui de la convection morte
(fil. 3)
Le
rapport
entre les coefficients de convection vraie(ou
totale)
et morte estreprésenté
par l’ensemble des termes entre crochets des formules(33)
à(35)
Il mesure la
proportion
danslaquelle
lechange-ment du
profil ~’(y)
destempératures
dû à la réactionaffecte le transfert de
chaleur,
pour un même écartthermique
total T« -9o.
7. Discussion du coefficients de convection laminaire vive.
il Le
signe
du termevi f
(C(~r)2
peut
changer : positif
pour une réactionexothermique (Q f
>o)
dans un fluide chaud(T--
>(0)
ou pour une réactionendo-thermique
(Q
f’o)
dans un fluide froid(T~
80),
il estnégatif
dans les casopposés,
pour une réactionendothermique
dans un fluide chaud ou pour une réactionexothermique
dans un fluide froid.Quand
le terme vif estnégatif,
ilpeut
arriverqu’il
compense le terme mort,
toujours
positif;
lecoeffi-cient de convection (x, s’annule alors localement.
. Les facteurs m et
T x - °0
dépendant
de l’abscisse x,on ne verra pas se
produire
une annulation simul-tanée des transferts de chaleur sur toute laplaque,
mais il pourra se faire que soit nulle la sommealgébrique
des transferts locaux de sensopposés.
Ces conclusions éclairent certains faitsqualifiés
improprement
d’anomalies,
qui
ont été constatésdans les industries
chimiques
sur deséchangeurs
calculés,
comme àl’habitude,
sans tenircompte
desréactions intervenant dans les fluides soumis aux
échanges
de chaleur.20 Le
profil
du termevit
lelong
de laplaque
diffère évidemment duprofil
du terme mort,puisque
lesfacteurs m
(27)
et T X) -0, (36) qui
lui sont propresdépendent
de l’abscisse parcourue x.On n’en raisonnerait
quantitativement
que sur un cas concret biendéfini,
par tranches successivesoù l’on substituerait à l’écoulement réel une suite
d’écoulements de Blasius
tangents.
Pour une
première approximation,
onpeut,
néanmoins,
considérer l’écoulement réel d’ensemble. Dans le mêmeesprit,
nous nous limiterons pourl’instant au cas où l’écart maximum de
tempé-rature T~-
(j 0
se maintient uniforme lelong
de la sur-faceconsidérée,
sous les influences combinées de la réaction et desdissociations,
durayonnement,
de ladiffusion et de convections le
long
d’autres surfaces.D’abord nul avec m au bord
d’attaque
(x
=o,
Z
= o),
le terme vif croît etplafonne
avant deredécroître avec
lui,
selon l’état de la combustion(facteur
a},
tandis que le tcrme mort,responsable
par son facteur
1 d’un
« chocthermique
3> au bordBI.L’
d’attaque (x
=o)
décroît indéfiniment.Nous
envisagerons
commeexemple
la flamme d’ungaz mixte abordant sans combustion
préalable
la surface à chauffer.La chaleur
potentielle
QJ
initialement contenue dans l’unité de volume du fluidepris
à latempé-rature initiale absolue
To,
résulte pour une flamme de deux donnéespratiques
fondamentales : le pou-voircalorifique
inférieur Pei du combustible(cha-leur
dégagée
par sa combustioncomplète,
la vapeurd’eau n’étant pas
condensée),
et le volume gazeux normalVp
des fuméesqu’il
engendre.
Tous deux étant
rapportés
à samasse-unité,
on ad’où
Le
rapport
Pli
représente
en somme lepouvoir
if
calorifique
par unité de volume normal desfumées;
on sait
qu’en
combustion neutre, dansl’air,
il variedepuis
65o grcal/M3
pour les gaz très pauvres commele gaz de haut
fourneau,
à 85o grcal/m3
pour les gazriches comme le gaz de fours à coke.
p.
Nous admettrons
VCl
== 800 grcal/m3
pour un gaz V7mixte.
La densité normale pn et la chaleur
spécifique
vraie c des gaz de la flamme sont définis avec une
approximation
suffisante paret
0
c =
gC7:i) == jo;.z(
0-c)ooo6l’,,)g gem-1/li,7 masse
x 0 c, Tmreprésentant
latempérature
moyenne sur l’échelleconsidérée,
c’est-à-dire ici la moyenne entre9o
etTx ;
on voitqu’il
suffit del’apprécier
grossièrement.
Elle variedepuis
8oo, C pour lesfours de traitements
thermiques,
jusqu’à 16000
C pour les fours d’aciérie.Nous admettrons ici que
Nous aurons donc
Enfin,
dans lesfours,
l’écartthermique
T» -00
dépasse
rarement2oo°C;
ilpeut
s’abaisser à 5o,,C.Nous admettrons ici que
Entin, nous poserons
que nous
adopterons
comme unitéarbitraire,
puisque
nous ne cherchons que desprofils
en variations relatives.Sur les
figures lu
et :5, on areprésenté,
enfonc-tion de l’abscisse x, d’une part
(courbe
1)
le termemort
[x,~°]l,
d’autrepart
(courbes
2)
le terme vif[C( 1]2
19. !¡)
ou lerapport
’20132013"
parlequel
il fautmulti-plier
le terme mort pour obtenir le terme vif[et. ~’]2
(fig.
°°7).
Les variantes
marquées
2correspondent
àrL == l
( 1 ,
doncà
= (m) ;
les variantesmar-rc -
/ "
quées
2’ 1correspondent
à)) =
0, l, doncà z -
> {( " 10c’est-à-dire à une flamme
plus
« paresseuse >} ouà un écoulement
beaucoup plus
rapide;
les variantesmarquées
correspondent
àr = o,
10 ,rf, /
c’est-à-dire à une flamme
plus
« active » ou à unécoulement
beaucoup
plus
lent. Cesfigures
mettent en évidence :L’énorme
prépondérance
du terme « vif »pour
la valeur
envisagée
de ~’ f -°0;
Le
profil
à maximum de ce terme « vif »;’
La sensibilité de ce maximum
(emplacement
etamplitude)
aux caractèresconjugués
de la flammeet de l’écoulement.
La flamme paresseuse à diffusion presque pure des
anciens fours Martin donnera un
profil
tel que2’,
avec un maximum très retardé; la flamme brutale d’un chalumeau à
oxygène
donnera unprofil
tel que2 ",
avec un maximum de[et.,¡--J2 plus
puissant,
très voisin del’origine,
et une valeur moyennenettement
plus
forte,
doncplus
avantageuse.
On voit que, d’une
façon
générale,
le terme « vif »tend à étaler vers l’aval les effets de convection
(courbe 2’);
nous y reviendrons.L’apparence
duchoc
thermique
pourra néanmoins se trouver ren-forcée(courbe
2 "),
si le maximum du terme vif seplace
trèsprès
du bordd’attaque,
cequi
corres-pond
à des vitesses(u)
lentes ou à des’réactions(a)
actives,
puisque
= ( °)
a» =
I est atteint pour.
ii / ]aB
x
petit
si 1 «
est fort. Le fait n’est pasfrappant
pour les réactionsactives,
qui
s’achèventprati-quement
sur un trèspetit
espace; il l’est pour lesécoulements
lents,
parexemple
dans ceux des foursd’aciérie récents où la
flamme,
lente et à combustionfaiblement
amortie,
est orientée defaçon
à venir rencontrer le métal : on observe presque aupoint
d’impact
une fusion brutale très localisée de lacharge,
dès le début de lapremière
phase
dechauffage.
Pour uneapproximation
plus
exacte, il faudrait tenircompte
des variations de et, surtout,de it
qui
croîtpuis
décroît pour les gaz, car a croîtd’abord
plus
vite que T, donc que u, cequi
revient à introduire une dilatationpuis
une contraction des tranches d’abscisses. Le maximum du termevif se
produit
donc certainementplus
tôt que nel’indiquent
lesfigures fi
et 5.Fig. ~. - Profils de variation des deux termes du coefficient
local Y., r de convection laminaire vive, en fonction du
parcours x effectué le long d’une plaque par une flamme
de gaz mixte offrant une température à l’infini uniforme. La courbe (1) représente le terme les courbes (2),
(2’) et (2") représentent le terme vif égal à i,
u
, ,
1/10 et I o
- ),
l’un et l’autre exprimés avec la mêmem,
unité arbitraire. Elles représentent également tes f Iux calori-exprimés avec une autre unité arbitraire.
l’ig. J. - Profils de variation du coefficient local
Y,, due
convection laminaire morte et du rapport local du (Xx i
terme vif au terme mort de la convection laminaire vive,
en fonction du parcours x effectué le long d’une plaque
par une flamme de gaz mixte offrant une température à
l’infini uniforme.
La courbe (1) représente le terme mort exprimé en
unités arbitraires, ainsi que le flux calori[ique les courbes (2), (2’) et (2") représentent en vraie valeur le
rap-port de coefficients egal à i, 1/10 et
[xj, il ,172,
ainsi que le rapport des flux calorifiques
Il faudra
aussi,
danschaque
cas, tenircompte
des variations éventuelles avec x de l’écart
ther-Fig. 6. - Profils de variation des deux termes du coefficient
local ax de convection laminaire vive, en fonction du
parcours x effectué le long d’une plaque par une flamme
de gaz mixte offrant une température à l’infini librement variable avec le développement de la réaction.
La courbe (1) représente le terme mort les courbes (2) et (2’) représentent le terme vif [xJ.
pour -
= 1(),
u ,m,To -
0, = oo C et i oooo C respectivement, exprimé avec
la même unité arbitraire.
La courbe (3) représente l’écart thermique total T» - °0 en oC,
mique
T 00 -GO
qui figure
au dénominateur de Dans le cashypothétique
extrême où latempé-Fig. 7. - Profils de variation du coefficient local
laJ Il de
convection laminaire morte et du rapport du ax 1
terme vif au terme mort de la convection laminaire vive,
en fonction du parcours x effectué le long d’une plaque
par une flamme de gaz mixte offrant une température à
l’infini librement variable avec le développement de la réaction.
La courbe (1) représente le terme mort exprimé en
unités arbitraires ; les courbes (2) et (2’) représentent en vraie valeur le rapport des coefficients = i
Mi l U B/
To - 80 = 0° C et i 000° C respectivement.
rature à l’infini varierait librement en fonction du seul
degré
d’avancement de laréaction,
les courbes desfigures
4
et 5 seraient àremplacer
par celles desfigures
6 et 7,qui
représentent
les variations deavec
et
La vérité est, en
général,
intermédiaire et beau-coupplus
voisine desprofils
figures
~[
et 5 que desprofils figures
6 et 7.3° Le maximum du terme
vif,
qui
est f ourni par(37)
oùm ~ I ~
atteint la valeure
soit
Dans les conditions
envisagées
précédemment,
pour un gaz pauvre, avec T~ 2013°0
uniformémentégal
àC,
l’ordre degrandeur
du coefficientde convection vive à son maximum est pour
tout
-ucomme
l’indique
lafigure
5.Ses valeurs
typiques
arrondiesrépondant
auxlimites
indiquées
et
sont les suivantes :
Gaz pauvre, flamme très
chaude,
écartthermique
maximum : 6
Gaz
riche,
flamme trèschaude,
écartthermique
maximum : g
(exl)1.
Gaz pauvre, flamme peu
chaude,
écartthermique
minimum : 28(ex ()1.
Gaz
riche,
flamme peuchaude,
écartthermique
minimum :41
(« x,)1.
Pour les
chaudières,
où l’écart T~ -0.
atteintà diviser par 5 dans les deux
premières
hypothèses,
par 20 dans les deux dernières.Il est entendu aussi
qu’à
moins de substituerl’oxygène
àl’air,
ces valeursreprésentent
desmaxima
qui
ne sont atteints que pour une certaineabscisse,
àlaquelle
peut
êtredéjà
très amorti.Mais,
dans une combustion bienréglée,
les valeurscourantes le
long
de la surface ne s’en écartent que trèsprogressivement
quand
lefacteur / - (1
estx tt
grand,
c’est-à-direquand
la combustion est intense ou l’écoulement assezlent,
comme le montre lafigure
5.Multiple
élevé du coefficient de convection morteclassique,
surtout pour les gaz riches et lescombus-tions actives avec des écarts
thermiques
faibles,
etsoutenu sur de vastes surfaces pour les combustions actives dans des gaz
lents,
le terme de convectionvive n’est
plus,
commelui,
secondaire devant le coeffi-cient derayonnement
à hautetempérature rapporté
également
à T 80 -80,
mêmequand
l’écoulementgazeux reste
laminaire,
cequi
est assez souvent lecas.
40
L’apport
du termevif
est donc enpratique
impor-tant,
parfois
prépondérant,
dans les fours àflammes,
mêmequand
ilsexigent
unetempérature
derégime
très
poussée
(fusions,
cuissons, clinkérisations,
forge),
d’autant
qu’alors
l’écartT, -0,
est forcément réduit.D’ailleurs,
les fusions locales observées au four d’aciériene sauraient
s’expliquer
par lerayonnement,
qui
n’est paslocalisé,
nonplus
que par la convectionmorte,
qui
n’est pas considérable. _Comme le terme de convection vive est
lié par
m aufacteur q, ou
plutôt
à la moyenne de qx, on nes’étonne
plus
d’observerquelle
place
latechnique
empirique
des fours et desfoyers
fait à ce facteur q,sous le nom de densité
calorifique
dansI’espaee
decombustion,
chaque type
de four étant caractérisé par une valeuroptima
de cettedensité,
qu’on
exprime
engrandes
caloriesdégagées
par mètre cube de laboratoire et parheure;
parexemple :
100 ooo enphase d’affinage
et 120000 enphase
de fusion dans un four Martin de 60t/h,
200 ooo dans les fours àgrille
et àsole,
5oo ooo à I ooo ooo dans les foursde fusion rotatifs. On détermine très
simplement
levolume du « laboratoire » en divisant la chaleur à
fournir par cette densité
calorifique.
Ce facteur reste
cependant
un peuflou,
faute debien
préciser
la fraction des calories latentesqui
sonteffectivement
dégagées
avant lasortie,
dans descombustions d’activités très différentes.
Il est néanmoins couramment
employé,
surtout pour lesprojets
de fours defusion,
dont on calcule le « cube » intérieur en divisant la chaleur horaire utile par le rendement cherché et par la densitécalori-fique optima,
sansqu’interviennent
ni la vitesse niaucun des autres facteurs des formules
classiques
dela
convection,
nonplus
d’ailleurs que ceux du rayon-nement : cequi
aurait pudepuis longtemps
attirer
l’attention des théoriciens sur l’existence d’une
convection vive.
Au contraire, la considération exclusive de la
« densité
calorifique
» a donné des déboires pour le calcul des fours à réchauffercontinus,
où les corps à traiter étant relativementfroids,
les écartsthermiques importants,
leslongueurs x
considé-rables,
la valeur moyenne du terme vif vis-à-vis durayonnement,
voire même de la convection morte,est fortement
atténuée,
cequi
rend de son intérêt à la considération exclusive de la vitesse.8. Discussion de la chaleur transmise en
convection laminaire vive. -
Envisageons
main-tenant la chaleur
échangée
entre le fluide et laplaque,
par unités de surface et de
temps, qui
est l’ultimeobjet
des calculscalorifiques.
Elle découle immédiatement des
expressions
du coefficient deconvection;
parexemple
Elle se compose, elle
aussi,
de deux termes : lepremier représente l’apport
de la convectionmorte,
le deuxièmel’apport
supplémentaire
dû à laréaction,
que nous
appellerons
termevif.
10 La
f orme
du termevi f
comporte
qu’il
ne s’annule pas avec l’écartthermique
T 00 -0,,
cequi
sembleparadoxal.
En
fait,
il fautdistinguer
deux cas :a)
D’après (36),
l’écartthermique
T 00 -0,
peut
être nul pour toute valeur de x, parce que l’on a simultanément
To = 00
= o et alors lepo
terme vif s’annule avec
Qj
en mêmetemps
que lui.b)
L’écartthermique
peut
être occasionnellementnul pour une certaine
abscisse xo
et uneseule,
parcequ’il
y acompensation
locale entre ses deux termes enTo
-60
et en;
cette éventualité est très rareJo
en
pratique
et exclue pour lesflammes,
puisqu’elle
suppose des réactions
exothermiques
en fluide chaudou
endothermiques
en fluide froid. Mais si elle seproduit,
iln’y
a pas de raison pour que lacompen-sation
qui
annule(7B 2013
annule en mêmetemps
Q,, ~, ,
qui
fait intervenir l’abscisse x à des titresdifférents;
le faitsignalé
n’est donc nullementchoquant.
Physiquement,
ilsignifie
que leprofil
àl’abscisse xo considérée
part
pour y = o de T =0,,
166
pour revenir loin de la
plaque
à la même valeur T =°0’
avec la même
pente
nulle.C’est donc que le
profil
T(y)
à l’abscisse Xoprésente
au moins un
maximum,
et enfait,
un seul.Fig. 8. - Profils des
températures croisés au point (xo, y).
Le
profil
T (x)
à toute ordonnée yprésente
lui aussi nécessairement unmaximum,
séparant
les zones d’influenceprépondérante
de la réaction et del’échange simple (fig.
8).
Cette
analogie
desprofils
etT(y),,
est une condition nécessaire pour que soientqualitativement
vérifiées leshypothèses
que nous avonsintroduites,
afin de ramener la fonctionT (x, y)
des deux variablesindépendantes x
et y
à une fonctionT(Z’)
de la va-riableunique
Z = .rriable
unique
Z----=..
.
B/ x
La
part
d’arbitraire que nous avons introduite dans la forme même del’équation
différentielle s’accuse(fin. 8)
par le fait queT(x),
admet évidem-ment comme limitesTo (x
=o)
et0, (x
= alorsque
T(y) r
peut
exceptionnellement
aller de00(y ==
o)
à0~(y =
Elle se traduit dansl’équation
résolue parl’indépendance
du terme vif auregard
de laconvection morte. Désirable pour faciliter les
compa-raisons,
cettehypothèse
était nécessaire pourl’inté-gration,
et elle est admissible dans le cadre d’une tranche àx.Sous ces
réserves,
le faitsignalé
faitcomprendre
que la chaleur créée à distance de laplaque importe
peu vis-à-vis de la chaleur créée à son
voisinage.
.2° Le
profil
du termevi f
(QpJ2’
qui
varie avec x comme varie. -
,
part
de zéro pour x =o, passe par un
maxirnum,
etretomberait à zéro pour x = oc .
Quel
que soit leprofil
de 11 ~ -00,
leprofil
de cefaux
calorifique
de convection vive[Qp,J2
se trouve êtrereprésenté
à une certaine échelle par lescourbes
(2)
de lafigure
4;
leprofil
durapport
Q‘’r l,
, ,
reste
représenté
en vraiegrandeur
par les courbes(2)
de
la
.figure
.,qui
concernaientdéjà
l-, 1, )
etqu’on
a , 1
retrouve dans la courbe
(2)
de lafigure
g.Si l’écart T:-: -
(j 0
se maintientuniforme,
leprofil
du flux de convection morte[Qp.J1
restereprésenté
à une certaine échelle par la courbe(1)
desfigures 4
et 5.Si 1’écart -
00
évoluait librement en fonction de la réactionseule,
leprofil
de[Qp.J1
seraitrepré-senté par les courbes
(1)
de lafigure
9, établies pour une flamme de gaz mixte telle queFig. 9. - Profils des variations des deux termes du flux
calorifique local de convection laminaire vive, en
fonction du parcours x effectué le long d’une plaque par une
flamme de gaz mixte offrant une température à l’infini librement variable avec le développement de la réaction.
Les courbes (1) et (1’) représentent le terme mort
pour=égal
à i, To ---°0 = 0° C et 1000° C respectivement.
u
La courbe (2) représente le terme vif
pour u
T iet tous écarts exprimé avec la même unité
arbitraire.
La courbe (3) représente l’écart thermique total 7 20136,
en 0 C
pour
= i( 1),
1’0 - °0 o° C. en C pour u m 0,, c.Les cas courants se
rapportent
mieux auxfigures
4 est
5.Pour une meilleure
approximation,
il faudrait tenircompte
aussi des variations de2013 ?
qui
pour les gaz,croit,
puis
décroît nettement.Provisoirement,
il suffitd’imaginer
des tranches d’abscisses dilatéespuis
contractées, cequi
donne un maximumplus
hâtif.On
s’explique
donc que la flamme d’un chalumeau ou d’un brûleur à gaz n’offre pas son maximum de «pouvoir
chauffant » sur la face interne du dardou du cône
bleu,
mais un peu au delà(1
mm pourla flamme
Bunsen),
dans une zone où la combustionOn
s’explique
de même que les « tubes radiants »parcourus intérieurement par une flamme,
employés
dans certains fours modernes à «atmosphères
»,offrent un «
point
chaud » trèsmarqué qui
se localise à une certaine distance de l’émission dumélange
combustible,
distancequi
est d’autantplus
courteque G
estplus
fort. La même observations’applique
it
aux fours «
poussants
»,qui
offrent unpoint
dechauffage maximum
à une certaine distance du nez des brûleurs. L’existence de cepoint
chaudcondi-tionne d’ailleurs la
conception
actuelle des fours en cause.On
s’explique
encore que, si elle offre desdécro-chements,
une voûtebalayée
par une flamme se trouve localement surchaufféeaprès
les ressauts;mais alors le
décalage
du «point
chaud » estfaible,
car les remous locaux accélèrent la combustion.
30
L’importance
du termevif
dans lesrégions
utiles de la flammepeut
être accrue par l’amélioration des facteurs m et9f
( po
Pour que e nll" soit aussi fort que
possible,
il faut que son maximum seplace
dans larégion
. utilisée de laflamme,
donc que le contact soitarrêté suffisamment tôt et couvre au mieux les
surfaces à
chauffer;
si elles sontvastes,
l’écou-lement
(u)
doit être lent et la combustion(a)
active,
à amortissement lent. Ces mesures contredisent enpartie
cellesqui
conduisent à un bon rendementcalorifique,
comme c’est souvent le cas. Elles doivent être substituées à la notiontrop
brutale d’une densitécalorifique
moyenne.Pour que
== -L
1v
soit aussi fortque
possible,
"
?o F l
on
peut
agir
sur lecombustible,
sur lecomburant,
etsur leur
dosage.
On ne gagne pas
beaucoup
par le choix du combus-tible. On démontre en effet(1) qu’en
combustionneutre comburée par
l’air,
varie assez peu avecle
combustible,
bienqu’individuellement
Pd et V.varient
beaucoup.
Néanmoins,
exprimé
engrandes
calories par mètre cube normal de
fumées,
il passe de 65o grcal/m3
pour un gaz de haut fourneau à95o
grcal/m3
pour une huile depétrole.
On
peut
donc tout de même s’attendre à ce que,pour une même
température
initialeT,
des éléments de lacombustion,
l’addition de gaz riches ou degoudrons
à un gaz pauvreaugmente
sensiblement lepouvoir
chauffant de saflamme,
surtout siTo
n’est pas très
supérieure
à°0 (laquelle
atteint i 55oOCl
en find’affinage
au fourMartin).
Ainsis’explique
le «doping
» des foursd’aciéries,
trèspratiqué
enAllemagne.
(1) M. VÉRON, Tendances actuelles des techniques de la
chaleur, p. 34, et Bulletin technique n- 14 de la Société Babcoek et 1Vilcox.
On
peut
gagnerbeaucoup plus
en utilisant un comburantplus
riche enoxygène
que l’air. Avecl’oxygène
pur, se trouve en gros divisé par 5,2013
multiplié
par 5, en même
temps
que T x -6
se1 1
trouve
multiplié
pair 2 si°0
~ 0° C.On doit donc s’attendre à ce que le
remplacement
de l’airatmosphérique
par de l’airsuroxygéné
augmente
considérablement le «pouvoir
chauffant »des
flammes,
grâce
àl’amplification
du terme vif bienplus
qu’à
l’amélioration de T f -00,
dont lapossi-bilité reste d’ailleurs très limitée par les réfractaires
dont on
dispose.
Des résultatsremarquables
ont été obtenus dans ce sens.Enfin,
si l’onnéglige
lesdissociations,
qui
n’ontque peu
d’ampleur
quand
le comburant est l’air(T~
I800°C),
VF est d’autantplus
faible que ledosage
du combustible et du comburant estplus
voisin desproportions
de la combustion neutre. Lepouvoir
chauffant avec l’air est donc maximum auvoisinage
duréglage
neutre. Avecl’oxygène,
il est maximum pour unréglage
nettementréducteur,
comme le savent les soudeurs.
On arrive aux mêmes conclusions par la considé-ration de la
température
fictive de combustioncomplète
Ti,
qui
est liée àQf.
En
effet,
si l’onappelle cf pu
la chaleurspécifique
par unité de volume normal des fumées pour le domaine detempératures
compris
entre latempé-rature initiale
T 0
et latempérature
de combus-tionTi,
leprincipe
de l’état initial et de l’état finalveut que
donc
d’après
(a9)
T/ ne
dépend
du combustible que dans une mesure assezfaible;
pour la combustion neutre dans l’airfroid,
l’acétylène
étantexcepté,
elles’étage
entre I8~©et 2150° C.
Néanmoins,
on obtient à cetégard
une amélio..ration sensible en évitant de
dégoudronner
un gazpauvre
brut,
ou eninjectant
dugoudron
de houille dans un gaz pauvre; son influence sur le coefficientde convection vive
s’ajoute
à son influence connuesur le coefficient de
rayonnement,
résultant du meilleurpouvoir
émissif de la flamme.,
Mais T’y
dépend beaucoup
du comburant. Onl’améliore dans une
large
mesure en substituant à l’air del’oxygène
ou de l’air enrichi enoxygène.
Enfin,
Tidépend
dudosage,
qui
doit être neutreavec
l’air,
réducteur avecl’oxygène.
for-mule
(41),
tout se passe commesi,
dans la formuleclassique
représentée
par le terme on aug-mentait ou diminuait l’écartthermique
°0
réel d’un écart fictiflequel
représente
une fraction 2,3 m I del’échauf-fement
qui
(pour
lesliquides)
résulterait d’unecpo ,
réaction
complète
sanséchanges
calorifiques.
Ou encore,
multipliant
ses deux termes par c Po,l’échange
global Q/,
estaugmenté
dans la mêmeproportion
que le serait la chaleur sensible- 80)
nécessaire pour hausser la
température
de00
àT~,
si on lui
ajoutait
la fraction efficace mQy
de lachaleur latente de réaction.
C’est sans doute la recherche de cet
avantage
qui
vientd’inspirer
laconception
de chaudières oùla flamme se
développe
dans des tubes de fumées.Cette
rupture
avec la tradition nous semblecepen-dant peu
indiquée,
car la combustion seracertai-nement
incomplète
au contact du métaltrop
bienrefroidi.
Il faut encore voir ici la source des ennuis
qu’on
éprouve
du fait desréallumages
dans les faisceauxde
surchauffeurs,
et l’un des bénéficesqu’on éprouve
enadjoignant
des brûleurs auxiliaires aux foursélectriques
à résistances.L’apport
de chaleursupplémentaire
ne s’annulantpas avec T~ -
0,
etl’emportant
- saufau début
et à la fin du processus -, il faut s’attendre à ce
que
l’échange
global
ne croisse pas aussi viteque
l’écart
thermique
et soit même relativement peusensible à sa
valeur,
tantqu’elle
n’est pasconsi-dérable
(supérieure
à4ooo
C).
Or,
pourqu’il
en soit autrement si latempérature 0,
des corps à chaufferest
élevée,
il faudrait que latempérature
Tr de la flamme soit elle-même trèsélevée,
cequi
offredes difficultés et des
dangers,
tant pour lespièces
elles-mêmes que pour lesréfractaires,
et uneimpos-sibilité totale au-dessus de 18000 C dans l’état actuel de la
technique.
Cette vue s’accorde avec la tradition
empirique
desfours,
qui
limite les écarts detempérature
T~ -0,
généralement
à80,
soit 15o à u ooo C aumaximum;
10
si la flamme est
trop
chaude etdépasse
la valeurTx -
0,
voulue,
on la refroidit par un excès d’air. Eneon frortfanf
les deux termes de la chaleurQI)
1
échangée,
on constate que les caloriesapportées
par lemélange
combustible ne sont paséquivalentes
quand
elles se
présentent
sous laf orme
sensible(co, To)
ou sous la
f orrne
latente(Qj),
c’est-à-dire suivantqu’elles
sont demandées aupréchauffage (T 0)
ou aupouvoir calorifique (P~~).
Les calories
sensibles,
n’améliorant queT 00 --
6Q,
sont moins efficaces que les calories latentes,
qui
améliorent à la fois
z - 0
et2013 ’
()
Et, même,
si latempérature
0.
est forte etcondamne l’écart
T./; - °0
à une faiblevaleur,
voire à une valeurnégative
vers l’entrée de lasur-face à
chauffer,
on nepeut compter
sur lepremier
terme, alors que le deuxième est
toujours disponible.
Al’opposé,
si latempérature
0,
est faible etpermet
des écarts Tz -00 importants,
on pourra secon-tenter d’un deuxième terme modéré.
Un accroissement de la
pression
est au contraireégalement
favorable aux deux termes de la chaleurtransmise
Q,;,~
pour une vitesse U7.jdonnée,
puisque
dans
(41),
les facteurs p, ?o et6/
croissent comme lapression, qui
améliore donc le facteur commun~/d
sans influencer le facteurqui
conditionnel’apport
PO
supplémentaire
de la convection vive.9. Détermination
empirique
de la «cons-tante » de réaction a. - Pour
préciser
lesprofils
et les valeurs moyennes de a et deQp
danschaque
cas concret, il faudra connaître les valeurs de a
(T),
qui dépendent
dutype
de combustion(comburant,
pression, degré d’homogénéité
dumélange
gazeux àl’origine).
Si l’on a des relevés de la
composition
du fluide sur des écoulementssemblables,
on pourra demanderla valeur moyenne de a sur un intervalle donné à la relation suivante
(’ )
qui
fournitPuisqu’ils
n’interviennent que par leurrapport,
ni et
No
pourront
êtreremplacés,
s’ils’agit
deflammes,
par les teneurs relatives en gazcombus-tibles,
qui
sont faciles à mesurer.Pour un gaz pauvre contenant 3o pour 100 de CO brûlé avec son volume
d’air,
on auraNo -
o, 15
à ioooo C parexemple
pour l’entrée et ni = o,o5à
r ~7~0~
C parexemple
pour lasQrtie;
avec unedurée de
parcours t
= 2,5sec, valeur normale dans
un four de
fusion,
on obtiendra sur le parcours totalDe
proche
enproche,
on pourra déterminer des valeurs locales de aqui
permettront
de localiser exactement le maximum du«pouvoir
chauffantoQ,,~,
cequi
présente
un intérêtpratique
évident.(’) On ne peut recourir à la relation (6) en q, qui donne une
10. Extension à la convection laminaire avec
diffusion. - Les résultats
précédents
sont restreints à un fluide où la chaleurapparaît
oudisparaît
par le fait d’une
réaction,
le termecomplémentaire
du coefficient de convection étantpositif
ounégatif
suivant le cas.Nous aurions pu traiter d’une
façon
analogue
les autres modes de création interne de la chaleur.Par
exemple,
dans le cas d’une diffusionspécia-lement intense de fluide chaud ou froid suivant la
direction
Oy
dans un écoulement à deuxdimensions,
nous aurions écrit
d’après (5)
et une théorie
analogue
nous aurait conduits aucoefficient de convection
Il est semblable à celui
qui
résulte de(34),
K étant un facteurpurement
numérique,
d’ailleurs différentde 2,30, car la vitesse u ne
figure plus
au secondmembre de
l’équation (30),
cequi
exclut lefacteur
de
l’intégrale numérique
J2 = KJ1.
Dans
l’hypothèse
mixte d’une réactionaccom-pagnée
d’une fortediffusion,
cas trèsimportant
enpratique,
puisque
c’est celui des flammes résultantdu contact de deux veines gazeuses laminaires non mêlées au
préalable,
les formulesprécédentes
(34)
et
(43)
se combineraient.Faute de
place,
nous nedévelopperons
pas pourl’instant ces
calculs,
préférant
traiterplus
complè-tement les cas de
principe
essentiels de l’écoulement~
laminaire pur et de l’écoulement turbulent.
IV. - La convection vive d’un fluide actif
s’écoulant en
régime
turbulentpermanent.
1. Différences avec les cas
précédents,
etcaractères d’une solution
possible.
- Dansl’écoulement
turbulent,
la chaleur estessentiel-lement
transportée
par les mouvements désordonnésdes
particules
du fluide à l’échellesensible,
et nonplus
par les mouvements désordonnés des molécules à l’échelleatomique,
comme dans l’écoulement avec diffusion.Si par
exemple
onenvisage
un écoulement àdeux dimensions
dirigé
suivant l’axe Ox lelong
d’une
plaque
normale à l’axeOy,
lephénomène
dela turbulence entretient d’incessants transferts de
particules
d’une couched’ordonnée y2
dans une autre d’ordonnée y, comme latempérature
moyenne n’est par la même dans les diverses
couches,
on a affaire à un
apport
de chaleur(positif
ounégatif)
par transfert direct de fluide chaud ou froid.On ne connaît pas de solution
mathématique
définie pour l’écoulementhydrodynamique
turbulent;
il serait donc illusoire de former uneéquation
de lachaleur,
puisqu’on
nepourrait
pasexpliciter
sestermes pour
l’intégrer.
Comme il est courant dans l’étude de la
turbu-lence,
onformera,
par des raisonnementsdirects,
des relations entre la force de frottement et laquantité
de chaleur
transférée;
onenvisagera
les diverseshypothèses
qui
furent successivementproposées
pour la convection morte,épousant
progressivement
la réalitédéjà
trèscomplexe
de cephénomène,
sanscependant
l’atteindre exactement.A
fortiori,
la théorie ébauchée ici pour la convection vive neprétend
pas à larigueur
absolue.2. Relation fondamentale entre la chaleur transmise et la force de frottement. - Si le
fluide
engendre
ou absorbe lui-même de lachaleur,
due par
exemple
à uneréaction,
tellequ’une
combus-tion,
les transferts de masse d’une couche à l’autreauront, au
point
de vuecalorifique,
deux effets :1 ° Un transfert direct de la chaleur sensible
qui
préexiste
dans le fluide en vertu de satempérature :
c’est la convection morte
classique;
, 20 Un transfert de matière
qui,
moins usée par laréaction,
dégagera
ou absorbera dans la nouvelle coucheplus
de chaleur sensible que si elle y avait étéprise :
ce seral’apport supplémentaire
de la convec-tion vive.La notion de « parcours de
mélange
»imaginée
par Prandtl
permet
d’exprimer
facilement ces deuxeffets et de les relier au frottement.
En
chaque
point
(x,
y)
dufluide,
nousdésignerons
encore par T la
température,
par u la vitesseprojetée
suivant
Ox,
etpar fi
laproportion
des molécules initialesqui
n’ont pas encoreréagi;
cetteproportion
décroît vers les
parois,
où le fluideséjourne
plus
longtemps.
Soient
(fig.
10),
dans une tranche deux couches d’ordonnées y1 et y2 > y,, distantes de1,
parcoursde
mélange;
elles sont caractérisées par destempé-ratures
Tl,
T 2
et par desproportions
[32.
Soient v’ la
composante
de vitesse turbulenteprojetée
suivantOy,
p la massespécifique,
c la chaleurspécifique
de l’unité de masse.Par unité de surface et dans l’unité de
temps,
on admet que la turbulence transfère de la couche y, à lacouche Y, = 2 - t
une masse de fluideP v’,
portant
unequantité
de chaleur sensibleégale
àSoit it--
Qj-
la chaleurpotentielle
totale quedégage
ou
qu’absorbe
la réactioncomplète
des molécules initialement contenues dans l’unité de volume.Fig. o.. - Schéma des notations visant les transferts
par turbulence.
Par unité de surface et dans l’unité de
temps,
onadmettra que la turbulence transfère de la couche y2
à la
couche y1
un volume de fluidev’,
et ce transferts’accompagne
à la hauteur y, d’unapport
ou d’un enlèvement de chaleurpotentielle
latenteégal
àle
signe
étant +, carQ 2
estdirigée
vers laparoi
quand
(32 - (31
estpositi f .
Sous la réserve
qui
seraexprimée plus
loin,
cettechaleur latente se transforme
intégralement
en cha-leur sensible créée ouperdue
par unités de surfaceet de
temps
dans la couche yi;sinon,
le fluide noncombiné
s’y
accumuleraitmalgré
ladiffusion,
ou endisparaîtrait;
Pi
varierait et lerégime
ne seraitplus
permanent.
Le
groupement
qui
entre dans les deuxfractions
(44)
et(45)
de la chaleur transférée surl’épaisseur
1,
entreégalement
dansl’expression
du frottement par unité de surface au niveau yi,qui
résulte,
comme on lesait,
d’untransport
dequantité
de mouvement :
Soient u~ et u 2 les vitesses
tangentielles
aux niveaux y, et y 2.Par unité de surface et dans l’unité de
temps,
on admet que la turbulence transfère à la couche Y,
une masse de
apportant
dans cette couchela
quantité
dedirigée
suivant
Ox,
qui
tend à entraîner la couche Y, dansle sens du mouvement.
La résultante des forces
agissant
sur la couche y1 devant être nulle enrégime
permanent,
cettequantité
de mouvementéquilibre
au niveau y, l’efforttangen-tiel r par unité de
surface,
qui
est doncégal
et orienté en sensopposé;
on aLe
rapprochement
deséquations (44), (45)
et(46)
fournit une série
d’égalités qui
se combinent paraddition
On en tire une relation fondamentale entre la
chaleur sensible transmise latéralement et le
frot-tement
développé
tangentiellement
Le
premier
termè
figurant
au numérateur du second membre estclassique;
ilcorrespond
à la convection morte. Le deuxième est nouveau; ilcorrespond
àl’apport
supplémentaire
de la convectionvive.
Dans les trois raisonnements successifs
qui
nousont conduits à cette relation
fondamentale,
destransferts de chaleur
sensible,
de chaleur latente etde
quantité
de mouvementdepuis
lacouche y,
jusqu’à
lacouche y1
ont étépris
enconsidération;
or, ils
s’accompagnent
certainement de transferts demêmes natures orientés en sens
inverse, depuis
la couche y,jusqu’à
la couche y2.Ces transferts en retour,
qui
par différence auraient faitapparaître
des différentielles du deuxième ordre(3)
n’ont pas été
écrits,
car nousadmettons,
commeon le
fait implicitement toujours, qu’ils
sontpropor-tionnels aux
premiers.
L’erreurqui
en résulte revient àchanger
la définition de1,
cequi
est sansimpor-tance
puisque
ce facteur s’élimine des formulesfinales,
comme on l’a vu.
La
proportionnalité
étant admise pour les quan-tités dechaleur,
celle desquantités
demouvement
ne se trouve d’ailleurs vérifiée que dans la mesure
où le
profil
destempératures
s’identifie auprofil
des ,vitesses.
Bien
entendu,
c’est à la chaleur latenteéchangée
par ces deux transferts en sens inverses que doit
s’appliquer
la remarque faite sur la transformationen chaleur sensible.
3.
Expressions
du coefficient de convectionvive,
pour diversesapproximations
faites sur l’écoulementhydrodynamique. -
a) Adoptons
d’abord le
point
de vue ancien deReynolds-S’tanton,
qui négligent
l’existence de la couche-limite lami-naireinterposée
entre laparoi
et la veine turbulente.Évaluant grossièrement,
à travers toutel’épais-seur de la
veine,
les facteurs dérivés parrapport
(3) Il serait anormal que les équations différentielles exactes de la convection turbulente ne fussent pas du second
à y,
rl’1 ~ ~~~’, T
qui
entrent dans(47),
nous obtenonsuV ~)~- r)~ _
la relation
-
représente
la chaleur totale transmise à laparoi
etf:
l’effort de frottement total à laparoi, rapportés
à la surface unité; les indices o et o~ se réfèrentrespectivement
à laparoi
et à une couche trèséloignée.
En
fait,
la deuxième fraction deQ,,x représente
une chaleur
latente,
mais elle se transformeinté-gralement
en chaleur sensible sur laparoi,
où lefluide à vitesse nulle laisse à la réaction tout le
temps
des’achever,
de sortequ’on
n’introduit pasd’approximation
enajoutant
cette chaleur latente à la chaleur sensible directement transférée à laparoi.
En sereportant
à sadéfinition,
le coefficient deconvection totale convenant à
l’approximation
deReynolds
estLe
premier
terme,représente
le coefficient de convection morte; il doit êtrecomplété
par leterme vif
(a.)’)2’
qui représente
l’apport
de la réaction.Cette
juxtaposition, déjà
constatéeantérieurement,
se
reproduira toujours
par la suite.b) Adoptons
maintenantl’approximation plus
pré-cise dePrandtl,
qui
admet l’existence d’unecouche-limite laminaire
interposée
entre laparoi
et la veineturbulente,
mais la suppose à la fois mobile pourl’écoulement
hydrodynamique,
avecu (y)
linéaire,
etimmobile pour l’écoulement
thermique,
en ce sensqu’il
y assimile la convection à une conductibilitéuniforme,
avecT(y)
linéaire. ,Cette correction est surtout nécessaire pour les
liquides
trèsvisqueux,
dont le nombre de Stanton s’écartebeaucoup
de 1;
elle est secondaire pour lesgaz
biatomiques
et les flammes.La chaleur doit traverser successivement la
couche-limite et la veine turbulente.
10
Soient 81 l’épaisseur
de lacouche-limite,
Tl
latempérature
à la limite de la veine turbulente. Sinous admettons que la réaction y est achevée en raison du
séjour
prolongé
qu’y
fait lefluide,
nous avonsL’épaisseur ~,
de la couche laminaire est liée au frottement sur laparoi
parl’équation
deStokes,
qui
fait aussi intervenir la viscosité p et la vitessede transition ul
On en déduit
d’où la valeur du
rapport
caractéristique
déjà
pris
en considération dans
(48)
représente
ici encore le nombre de Stanton.2° Pour la veine
turbulente,
on aura encore,comme dans
l’hypothèse précédente (a),
Q~
et commeTl,
f31
et u1, serapportent
ici à la limite de la veine turbulente.Mais,
si le mouvement est bienpermanent
et à deux dimensions et si la combustion s’arrête à lacouche-limite,
QI
s’identifie avecQ,,~
etf 1
avecf x.
Le
rapprochement
de’ (50)
et(51)
fournit alors une séried’égalités qui
se combinent par additionEn se
reportant
à sadéfinition,
le coefficient deconvection totale convenant à
l’approximation
dePrandtl est
/i f l1
La formule
(52)
peut
êtreprécisée
defaçons
diffé-rentes, suivant
l’expression plus
ou moins conforme à la réalitéqu’on adoptera
pour lerapport
111;
onprend
engénéral £
= o,5. Rien neprouve
qu’il
est uniforme suivant 0 x.c)
Pour serrer deplus près
les résultatsexpéri-mentaux relatifs à la convection des fluides dont le nombre de Stanton est très inférieur à i
(huiles),
M. G. Ribaud
(4)
adistingué
dans la couche-limitelaminaire deux tranches :
L’une,
au contact immédiatde la
paroi,
secomporte
comme la couche de Prandtl; (4) Nouvelle expression du coefficient de convection de lachaleur en régime d’écoulement turbulenl (Journal de Physique,