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Remarques sur l'absorption optique des métaux du groupe IB pris en couches très minces pour différentes vitesses de formation

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00206349

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Submitted on 1 Jan 1965

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Remarques sur l’absorption optique des métaux du groupe IB pris en couches très minces pour différentes

vitesses de formation

N. Emeric, A. Emeric, R. Philip

To cite this version:

N. Emeric, A. Emeric, R. Philip. Remarques sur l’absorption optique des métaux du groupe IB pris

en couches très minces pour différentes vitesses de formation. Journal de Physique, 1965, 26 (12),

pp.769-775. �10.1051/jphys:019650026012076900�. �jpa-00206349�

(2)

769.

REMARQUES

SUR L’ABSORPTION

OPTIQUE

DES

MÉTAUX

DU GROUPE IB PRIS EN COUCHES

TRÈS

MINCES POUR

DIFFÉRENTES

VITESSES DE FORMATION

Par Mme N.

EMERIC,

A. EMERIC et R.

PHILIP,

Laboratoire de

Physique

C. P. E. M. II, Faculté des Sciences de Marseille.

Résumé. - On a étudié, de 2 000 à 12 000 Å (1 à 6 eV)

l’absorption

de

quelques

métaux Au, Ag, Cu, pris en couches minces, en fonction de la vitesse de formation.

La structure des couches d’argent d’épaisseurs inférieures à 50 Å ne paraît pas être modifiée

lorsque la vitesse de formation devient très faible ; au contraire, pour l’or et le cuivre, des modi-

fications apparaissent et une nouvelle forme d’absorption semble se manifester.

L’évolution des couches varie avec le domaine

spectral

se produit

l’absorption.

Abstract. - The absorption of thin films of Au, Ag, Cu from 2 000 to 12 000 Å (1 to 6 eV) is studied as a function of deposition velocity.

The structure of Ag films, less than 50 Å thick, does not seem to be modified when the deposi-

tion velocity becomes

very small ;

on the other hand, for gold and coper, modifications appear

and a new

form of

absorption

seems to occur.

The

layer

evolution varies with the

spectral

domain where absorption lies.

LE JOURNAL DE PIIYSIOUE TOME 26, DÉCEMBRE 1965,

I.

Introduction.

On sait que les m6taux du groupe- IB de la classification

p6riodique pr6sen- tent, lorsqu’ils

sont

pris

en couches tres

minces,

une

absorption

anormale dans la

partie

visible du

spectre.

Cette

absorption,

absente dans le cas du

metal

massif,

est fonction de

1’epaisseur

des

couches : elle se

d6place

vers le rouge

lorsque 1’6paisseur

crolt.

On sait d’autre

part,

tant par des mesures de r6sistivit6 que par l’observation en

microscopie 6lectronique,

que ces memes couches correspon- dent a un 6tat divise de la matiere. Le

depot

se

pr6sente

vraisemblablement sous la forme de

grains

dont les dimensions et la forme

dependent

de la

quantite de

metal

depose

et des conditions dans

lesquelles s’effectue

le

depot.

On trouvera dans

l’a1"ticle de P. Rouard et P.

Bousquet [1]

et dans

celui de H.

Mayer [2]

les donn6es essentielles de ce

probl6me.,-

Nous nous

sommes

proposes,

pour les m6taux

cites,

de rechercher l’influence de la vitesse de for- mation sur cette bande

d’absorption

anormale. En

effet R.

Philip [3]

a montre

l’importance

d’une

telle 6tude en ce

qui

concerne les couches

d’6pais-

seurs

superieures

a 50

A

et pour des vitesses com-

prises

entre 4

Å/s

et

0,1 Á/s.

Nous verrons que,

dans le cas des

6paisseurs

inférieures a

50 Å

6tu- di6es

ici,

les vitesses

susceptibles

d’entrainer des modifications de

propri6t6s optiques,

sont beau-

coup

plus

faibles.

II.

Preparation

et 6tude des couches. - Les couches 6tudi6es sont

preparees

par

vaporisation thermique,

la

pression

dans

1’evaporateur

6tant

comprise

entre 5 X 1.0-8 et 10-7 torr. Pour eviter toute

projection d’impureté

ou de corps

etranger

on

interpose

entre la surface utile du creuset et le

support

un

diaphragme

tel que les electrodes et les bords du creuset ne

puissent prendre part

a la

formation de la couche. Les

manipulations

n6ces-

saires aux mesures se

font,

sans remont6e de pres- ’

sion,

a l’aide de passages

magn6tiques.

Les mesures

optiques

sont r6alis6es en incidence

normale dans un domaine de

longueurs d’onde compris

entre 2 000 et 12 000

A (1

a 6

eV) grace

a

un

montage compose

de lentilles

achromatiques

et de miroirs. La source

spectrale

est une

lampe quartz-iode ;

les

r6cepteurs

utilises

(tubes photo- multiplicateurs

R. C. A. 6903 ou

7102)

varient

avec la

region spectrale explor6e.

Lors des

vapori-

sations tres

lentes,

les

variations

6ventuelles de

temperature

sont

reperees

a l’aide d’un thermo-

couple place

au meme niveau que le

support.

Ce

thermocouple, expose

au

rayonnement thermique,

mais

prot6g6

de la metallisation par une

fine lamelle, n’a jamais

decele de variation de

temperature sup6-

rieure a 30°. On

peut

donc consid6rer que les diffé-

rences

obtenues,

en ce

qui

concerne la structure des

couches,

ne sont pas

dues

a un effet

calorifique.

Le

support employ6 lors

de ces etudes est une

lame

prismatique

en

quartz

cristallin

poli

au

drap.

Ce

support

ne donne naissance a aucun

pheno-

mene

d’"épitaxie ;

en effet les résultats sont

parfai-

tement

analogues

a ceux obtenus avec des

supports

en silice ou en verre au borosilicate

[4].

Nous

pouvons le consid6rer comme un

support amorphe.

Les mesures du facteur de transmission sont effectuées sous vide imm6diatement

apres

la

pr6- paration

des couches. Nous reprenons ensuite les

mesures a intervalles de 24 heures environ : 1o sous

la

pression limite ;

20 sous 10"2 torr

environ ;

30

apres

retour a la

pression

limite.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019650026012076900

(3)

770

III. Résultats

exp6rimentaux.

2013 Les r6sultats

exp6rimentaux présentés

ne concernent que le fac- teur de transmission. Les mesures de

r6flexion, beaucoup

moins

pr6cises

dans nos conditions de mesures, n’ont pas ete effectu6es.

On

pourrait

penser que la mesure du seul fac-

teur fi entraine une confusion dans la distinction entre

absorption 6nerg6tique

et diffusion. R. Gri-

gorovici

et G. Ciobanu

[5]

ont r6cemment montre que dans le cas de couches

granulaires,

et pour un rayon moyen de

particules 6gal

a 150

A,

la diffu-

sion de la lumiere pour l’incidence normale n’est

appreciable

que pour les

petits angles.

En cons6-

quence,

d’apres

ces deux

auteurs,

on ne

s6pare g6n6ralement

pas la lumi6re diffus6e de la lumiere transmise. 11 nous

parait

donc

raisonnable

d’attri- buer les minimums observes du

facteur

de trans-

mission a une

absorption 6nerg6tique

se

produisant

au sein de la couche mince.

Le

rep6rage

des

6paisseurs

a ete effectue par

pesee

a la

microbalance ;

les

6paisseurs propos6es

ne

peuvent

etre consid6r6es que comme une

esti-

mation

grossiere,

donnant une idee de la

quantite

de metal

depose.

A

fortiori

1’estimation des vitesses de formation est fortement entach6e d’erreurs et

ne constitue

qu’un rep6rage

peu

precis.

1. GTUDE

SOUS VIDE. - 1.1. OR. -- La

figure

1

repr6sente

les variations du facteur de trans- mission T en fonction de la

longueur

d’onde pour

FIG. 1.

huit couches d’or

preparees

a une vitesse moyenne de

0,1 A/s.

La

plus 6paisse

des couches 6tudi6es a une «

epaisseur massique

» de l’ordre de 80

A.

Aucune difference

n’apparait

avec les mesures

r6alis6es sur des couches

preparees

a une vitesse

50 fois

plus grande

et 6tudi6es dans un domaine

spectral plus

r6duit

[6].

Quatre regions apparaissent :

a)

Pour les

longueurs

d’onde inf6rieures à 5 000

A,

on observe une

absorption

notable crois-

sant

régulièrement

avec

l’épaisseur. D’apres

les

mesures de R.

Philip [3]

dans

l’ultraviolet,

et pour des

6paisseurs 6quivalentes,

le facteur de trans- mission d6crolt pour une couche donn6e

jusque

vers 2 500

A.

b)

Autour de 5 000

A

on voit

apparaitre

un

trou de

transparence,

absent dans le cas des couches tres

minces,

et d’autant

plus marqu6

que la

quantite

de metal

depose

est

plus

forte.

c)

De 5 000 a 8 500

A environ,

on obtient le

maximum

d’absorption

anormale dont la

position

dans le

spectre

varie avec

1’epaisseur

de la couche

[7], [8].

d)

Dans la

region infrarouge l’absorption

ne

commence a

apparaitre qu’a partir

d’une certaine

epaisseur.

Les couches les

plus

minces y sont trans-

parentes,

alors que les

plus épaisses

absorbent

presque autant que dans la

region d’absorption

anormale.

Ces résultats montrent

qu’une

variation de

l’ordre de 1 a

50,

en ce

qui

concerne la vitesse de

formation,

ne

change

pas les

propri6t6s optiques.

II faut donc admettre que la croissance des cristal- lites

composant

la couche mince reste sensiblement la meme dans ce

large

domaine. Les

ph6nom6nes thermodynamiques qui r6gissent

la formation du

depot

restent

identiques malgr6

une

grande

varia-

tion de la

pression du jet

incident.

D’autre

part, l’absorption appreciable

du

proche infrarouge g6n6ralement

attribu6e aux electrons

libres,

montre que des les

6paisseurs

moyennes les

grains

entrent en

interaction,

ou bien que ces

grains

sont

dej a

assez gros pour

presenter

un

nombre suffisant de niveaux a l’int6rieur de la bande de conduction. En dehors de cette

absorp-

tion par electrons libres une

explication th6orique

du

phenomene

devra

distinguer

deux autres modes

d’absorption

se

produisant

pour des

energies

diffé-

rentes et

s6par6s

par le trou de

transparence

a

5 000

A.

La

figure

2

repr6sente

les variations du facteur de transmission en fonction de la

longueur

d’onde

pour huit couches d’or

preparees

a des vitesses se

situant autour de

0,03 A js.

Le domaine

d’6pais-

seurs est sensiblement le meme que pour la

figure

1.

Des differences

apparaissent

par

rapport

aux

courbes

repr6sent6es

sur la

fig. 1.

Un seul domaine

d’absorption

subsiste : il se situe entre 3 000

Å

et 4 400

A.

Le minimum du facteur de transmission

depend

de

1’epaisseur

du

depot

et se

d6place

vers

le visible

lorsque

cette

epaisseur augmente.

Le trou de

transparence

observe autour de

5 000

A

pour de

plus grandes

vitesses de

depot

a

entierement

disparu,

ainsi que

I’absorption

anor-

male

qui

se manifestait dans la

partie

rouge du

spectre.

II en est de meme pour

l’absorption

par

(4)

771

FIG. 2.

electrons libres : le

depot

se r6v6le

transparent

dès

que la longueur

d’onde atteint le domaine du

rouge.

11

apparait

donc que les trois modes

d’absorption

observes sur les courbes

pr6c6dentes

ne se pro- duisent

plus

a l’int6rieur des couches f ormees tres lentement et ont cede la

place

a un autre m6ca- nisme. La structure intime d’un tel

depot

ne

peut

se concevoir

qu’avec

des

grains

ne

poss6dant qu’un

nombre r6duit de niveaux

énergétiques,

donc tres

petits,

ne subissant pas d’interactions.

Signalons

ici la difficult6 d’obtenir des couches tres minces

appartenant

a cette famille

(il

ne se

produit aucun depot pendant

les

premi6res

minutes

de la

vaporisation)

et

l’impossibilit6

d’obtenir des couches

plus épaisses (si

la

vaporisation

est pour- suivie

trop longtemps

on obtient a nouveau des couches color6es

appartenant

a la famille

repre-

sent6e

figure 1).

Au cours des

vaporisations

extr6-

mement

lentes,

nous assistons donc a un

pheno-

mene de retard a la

condensation,

et a une recris-

tallisation des

grains

pour une

epaisseur 16g6rement superieure

a 50

A [J], [10].

Notons enfin que

malgr6

des variations certaines de la vitesse de formation lors des différents essais

realises,

nous

n’avons jamais

obtenu de courbe r6a- lisant un passage

progressif

entre les deux r6seaux

repr6sent6s

sur les

figures

1 et 2. On

peut

donc

conclure que la vitesse de formation des couches minces d’or influe de

façon

considerabl e sur leur

comportement optique,

autour d’une vitesse cri-

tique comprise

entre

0,1

et

0,03 A/s.

Cette vitesse

critique correspond

vraisemblablement a un chan-

gement

de mode de croissance.

1.2. ARGENT. - Dans le cadre des faibles

epais-

seurs 6tudi6es

ici,

Richard

[8]

a recherche l’influ-

ence de ]a vitesse de

projection

sur les

propri6t6s

optiques

pour des valeurs

superieures

a 1

A/s.

Nous

avons 6tendu notre 6tude au cas de

l’argent

pour essayer de retrouver sur ce metal le

phenomene

observe avec l’or. Nous avons

explore

un domaine

de vitesses

comprises

entre

0,3

et

0,01 A/s.

Les r6sul-

tats relatifs a cette 6tude sont

reportés

sur la

fig.

3.

On

observe,

a 3 200

A,

le trou de

transparence caractéristique

de

I’argent [3]

et a

partir

de 4

000 A

environ la zone bien connue

d’absorption

anormale.

Des les

grandes longueurs

d’onde du

spectre

visible

les couches redeviennent

transparentes.

11 semble

done que nous soyons en

presence

de

grains

ne

subissant pas

d’interaction,

donc bien

séparés.

La

microscopie 6lectronique

donne une

image

certai-

nement tres correcte de cette

disposition.

La tota-

lit6 des courbes

appartiennent

ici a un meme

ensemble ;

on ne retrouve pas les deux formes distinctes de courbes

qu’on pouvait

observer avec

l’or. 11 est d’autre

part

difflclle de r6duire encore la vitesse de formation: la condensation n’a alors

plus

lieu. Les courbes

repr6sent6es

sur la

figure

3

ayant d6jh

ete obtenues par de nombreux

auteurs,

nous

ne nous y attardons pas. Ces résultats n’ont 6t6

rapport6s

ici que dans un but de

comparaison

avec

ceux obtenus pour le cuivre et l’or.

FI G. 3.

La conclusion suivant

laquelle

la structure des

couches tres minces

d’Ag

ne serait pas affect6e par la vitesse de formation concorde avec les résultats de Guru Moorti et

Gasperey [11]

et ceux

de Sennett et Scott

[12]

pour les

6paisseurs

inf6-

rieures a 50

Å.

(5)

772

1.3. CUIVRE. - Le cuivre a 6t6 moins étudié que

l’argent

et l’or A 1’6tat de couches tres minces.

Son

oxydation

est

rapide,

aussi doit-on le

d6poser

sous vide tres

pouss6 ;

cette necessite est encore

plus imperative

dans le cas des vitesses r6duites.

R.

Payan

et G.

Rasigni [13]

ont mis en evidence

Ilexistence,

dans la

partie

visible du

spectre,

d’une

bande

d’absorption

anormale

analogue

a celle

qu’on

trouve pour l’or et

l’argent.

Les couches

qu’ils

ont

6tudi6es ont ete obtenues a une vitesse de 5

A/s ;

comme dans le cas des m6taux

precedents

nous

avons 6tendu notre 6tude a des vitesses de forma- tion

beaucoup plus

r6duites.

La

figure

4

repr6sente

les variations du facteur de transmission pour 11 couches de cuivre

pr6pa-

r6es a des vitesses voisines de

0,3 Å/s.

Les a

6pais-

FIG. 4.

seurs

pes6es

» sont

comprises

entre

quelques A

pour les couches les

plus

minces et 50

A

environ pour les

plus épaisses. Quatre regions

distinctes

apparais-

sent sur cette

figure :

a)

Pour X 5 600

Å,

le facteur de transmission est presque

constant,

il

pr6sente cependant

un

16ger

minimum se

d6plagant

vers les

grandes

lon-

gueurs d’onde

lorsque 1’epaisseur

croit.

L’absorp-

tion dans ce domaine croit

fortement,

pour une

longueur

d’onde

donn6e,

avec

1’epaisseur.

b)

Pour 5

600 Å

À 6 000

A

on observe un

trou de

transparence,

absent sur les couches les

plus minces,

et d’autant

plus marqu6

que la quan- tit6 de matiere

d6pos6e

est

plus grande.

c)

Pour la fin du

spectre

visible on retrouve la

région d’absorption

anormale.

d)

Enfin

pour X

> 9 000

A

il existe une

absorp-

tion

importante qui apparait

meme pour les tres faibles

6paisseurs,

et

rejoint rapidement

la bande

précédente

avec

laquelle

elle se confond.

L’absorp-

tion dans

l’infrarouge

6tant vraisemblablement due a Faction des electrons

libres,

il faut admettre que les

grains constituant

les couches sont relativement gros ou bien que les interactions entre cristallites sont

importantes

des les

plus

faibles

6paisseurs.

Notons que la concordance entre nos résul- tats et ceux de R.

Payan

et G.

Rasigni [13]

(4

000

A

X 7 250

A ; 6paisseurs

24

A)

pour des couches

preparees

a la vitesse de 5

Als

montre que dans un tres

large

domaine de vitesses de formation

l’ absorption optique

des couches tres

minces,

done vraisemblablement leur

structure,

n’est pas modifiée.

La

figure

5

repr6sente

les résultats relatifs à

7 couches de cuivre

preparees

a des vitesses voi- sines de

0,02 A/s.

L’ «

epaisseur pesee

» la

plus grande correspond

a 80

Å

environ.

FIG. 5.

.

On observe les memes

regions

que sur la

figure

4.

Si on compare en detail ce reseau de courbes au

pr6c6dent,

on observe que pour les vitesses tres lentes :

a)

dans la

region

des courtes

longueurs d’onde,

un trou de

transparence apparait plus

nettement

vers 3 000

A. ;

b)

le trou de

transparence

dans le

spectre

visible

est

déplacé

vers les courtes

longueurs

d’onde

d’environ 500

A ;

c)

le lieu du maximum

d’absorption

anormale

pratiquement

confondu avec celui des vitesses

rapides

pour les faibles

6paisseurs,

se

d6place

nette-

ment vers le violet

lorsque 1’epaisseur croit ; d)

enfin

I’absorption infrarouge

a

disparu.

11 semble donc que les couches

préparées à

vitesses tres lentes soient

composees

de

grains

ne

subissant pas d’interaction.

II ne nous a pas 6t6

possible,

avec d’aussi faibles

(6)

773

vitesses de

projection,

de

pr6parer

des couches

plus épaisses appartenant

a cette famille. Au delh

de

1’epaisseur signalee

on retombe sur des courbes

pr6sentant

manifestement les

caractéristiques

des

couches

preparees rapidement :

on assiste ici vrai- semblablement a un

phenomene

de recristalli- sation

[9] analogue

a celui observe pour l’or. De meme que pour ce dernier

metal,

il semble que

nous soyons en

presence

de deux ensembles de

courbes

seulement,

le passage de 1’une a 1’autre famille se

r6alisant

de

fagon

discontinue pour une vitesse

critique comprise

entre

0,3

et

0,02 A/s.

Les résultats relatifs a

1’etude

de l’or et du cuivre semblent conduire aux memes conclusions.

a)

Le

comportement optique

des couches tres minces de ces deux m6taux varie de

façon dis-

continue en fonction de la vitesse de formation des

depots.

b)

Les couches f ormees tres lentement doivent etre constituees de

grains

tres

petits

et sans inter-

action.

2.

Évolution

des couches. - L’un des buts de cette 6tude 6tant l’identification des divers modes

d’absorption optique

se

produisant

dans les

couches,

il y a tout intérêt a rechercher le maxi-

mum d’informations a leur

sujet.

L’étude de l’évo- lution doit

pouvoir

nous aider a diff6rencier les divers processus

d’absorption, principalement :

oscillations collectives d’electrons a l’int6rieur des

grains,

transitions

6lectroniques

entre les diverses bandes

permises.

Lors de la remont6e de

pression jusqu’A

10-2 torr

environ,

on

peut

assister a une action

m6canique,

a une recristallisation ou a une action

chimique : adsorption

et

attaque proprement

dite. Chacun de

ces

ph6nom6nes

doit se traduire par une modifi- cation des

propri6t6s optiques

dans un sens

precis.

Les mesures effectu6es pour les differentes couches

ne montrent aucune modification

superieure

aux

erreurs de mesures

pendant

la dur6e du

s6jour

sous

vide. La remont6e de

pression jusqu’a

10-2 torr

affecte presque toutes les

preparations.

Par contre

si la

pression

redevient

6gale

a 10-7

torr,

on ne

retrouve pas les

propri6t6s premi6res :

1’evolution

- est irreversible. On

peut

done dire que le

temps

de

rearrangement

est inf6rieur au

temps

des mesures

(1

h

1/2 environ)..

"2.1. OR. - Les deux familles de courbes obte-

nues avec l’or 6voluent de

f aqon

tres différente.

Les mesures eff ectuees sur des couches

preparees

a

des vitesses

6gales

ou

superieures

a

0,1 Ajs (fig. 1)

ne

présentent,

en fonction du

temps

ou

de

la pres-

sion,

aucune modification sensible. Ce fait a

d6jh

ete

signale [3].

Par contre les couches

preparees

tres lentement

subissent des variations tres

importantes (fig. 6).

On observe une diminution

d’absorption,

avec un

tres

16ger glissement

en

fréquence,

vers les courtes X pour certaines couches. L’extremum du facteur de transmission subit des variations

atteignant

10 à

15

%.

Cette evolution

souligne

encore la difference existant entre les couches

preparees

tr6s

lentement,

et celles

preparees plus rapidement.

FIG. 6.

2.2. ARGENT. - Le cas de 1’evolution de

l’argent

a

d6ja

ete étudié

[14], [7]

dans le visible

jusqu’a

4 000

A.

Trois faits

importants apparaissent

ici

(fig. 7) :

FIG. 7.

a)

le trou de

transparence

est

plus

absorbant

apres

la remont6e de

pression,

mais sans

glisse-

ment en

frequence (courbes

en traits

discontinus) ; b)

la bande

d’absorptiorl

anormale se

d6place

vers les

grandes longueurs d’onde ;

c)

le maximum

d’absorption

anormale varie dif-

(7)

774

féremment,

suivant

J’épaisseur

de la couche. Les

depots

les

plus

minces sont moins absorbants

apres

la remont6e de

pression,

c’est le contraire

qui

se

produit

avec les

plus epais.

2.3. CUIVRE. - Le cuivre 6tant un metal beau- coup

plus

altérable que 1’or et

l’argent,

les couches les

plus

minces deviennent

transparentes apres

la

remont6e de

pression.

Comme dans le cas de

1’argent

la variation du facteur de transmission

depend

du domaine

spectral.

Dans le cas des deux

vitesses

6tudi6es, plusieurs points

concordants

apparaissent (fig.

8 et

9).

Lors de la remont6e de

pression :

FIG. 8.

FIG. 9.

a)

le minimum de transmission dans le violet

s’estompe ;

b)

le trou de

transparence

situe entre 5 500 et

6 000

A

ne se

d6place pratiquement

pas en fr6- quence, et la couche devient encore

plus transpa- rente ;

c)

la bande

d’absorption

anormale est

repouss6e

vers les

grandes longueurs d’onde ;

d)

cette bande

s’élargit après

la remontee de

pression.

La diminution

d’absorption

de 1’extre-

mum est bien moins accentu6e sur les

depots 6pais

que sur les minces. Par contre le

comportement

dans

l’infrarouge

diff6rencie encore les deux familles de courbes. Pour une

longueur

d’onde

donn6e de cette

region spectrale

et pour v =

0,3 A/s

Ie facteur de transmission

croit, lorsque

la

pression

remonte a 10-2

torr,

tandis que pour v =

0,02 A/s

il diminue.

De meme dans la

region violette, I’augmentation

de facteur de transmission est

plus nette,

autour

de T = 60

%

par

exemple,

pour les couches

pr6- par6es

a vitesses tres lentes

(fig. 9)

que pour les autres

(fig. 8).

Enfin,

la

figure

10

repr6sente

les résultats rela- tifs a deux couches de cuivre

preparees

tres lente-

ment,

mais

plus épaisses

que celles

correspondant

a la

figure

5. On retrouve comme il a ete dit

plus

haut les

caractéristiques

des

depots

eff ectues

rapi-

dement.

FIG. 10.

On voit donc que toutes les

couches, exception

faite des couches d’or

preparees

«

rapidement

»,

evoluent de

façon

notable lors de leur passage à des

pressions

voisines de 10-2 torr. Les

ph6nom6nes

se

produisant

sur un meme

depot

font varier dans des sens différents le facteur de transmission sui- vant le domaine

spectral

utilisé. Des

analogies apparaissent

entre les trois m6taux

étudiés ;

par

exemple

le trou de

transparence

de

Fargent

a

3

200 _Å.

et celui du cuivre a 3 000

A

6voluent de la meme

fagon (fig.

7 et

9).

La

region comprise

entre

3 000 et 5 000

(fig. 9)

pour le cuivre a un compor- tement

analogue

a celui de 1’or

(fig. 6) ;

le maxi-

mum

d’absorption

subit des

deplacements

compa- rables dans le cas de

1’argent (fig. 7)

et du cuivre

(fig.

8 et

9).

IV. Conclusion. 2013 Les résultats

exp6rimentaux

présentés

dans cet article montrent que, dans le domaine des

longueurs

d’onde

comprises

entre

(8)

775

2 000 et 12 000

A,

les m6taux du groupe IB de la classification

p6riodique, pris

en couches

minces, présentent plusieurs

domaines

d’absorption.

Ces

domaines sont

s6par6s

dans

plusieurs

cas par des trous de

transparence, apparaissant

des les

plus

faibles

6paisseurs

dans le cas de

l’argent.

La vitesse de formation des

depots

s’est

révélée,

dans ce domaine

d’épaisseurs

tres faibles

(infe-

rieures 16

plus

souvent a 50

A),

etre un facteur

d6terminant pour les

propri6t6s optiques,

donc

vraisemblablement pour la structure. L’or et le cuivre subissent des modifications certaines

lorsque

la vitesse de

depot

est r6duite a

quelques

10-2

A/s.

On

peut

penser que les couches

preparees

tres

lentement sont

beaucoup plus

divisees que les

depots

couramment obtenus. Par contre

1’argent

ne

semble pas subir de modifications d6celables par la

mesure du facteur de transmission.

Ces

résultats,

a savoir

propri6t6s

sous vide des

couches

préparées

a des vitesses

différentes,

6volu-

tion lors de la remont6e de la

pression,

ne

peuvent

pas etre

interprétés

a 1’aide des seuls modes

d’absorption classiques.

A la notion d’oscillations collectives

d’électrons,

sous l’action de 1’onde inci-

dente,

il faut

ajouter

celle de transitions inter-

bandes. Malgré cela,

les

regions d’absorption

des

couches preparees

tres lentement different nota- blement des domaines

pr6vus

a

partir

des cons-

tantes

optiques

du metal massif.

La notion de bandes

d’énergie permises

ou inter-

dites et de densite d’6tats a l’int6rieur des

bandes,

rend

parfaitement compte

des

ph6nom6nes

obser-

v6s : existence d’une

absorption anormale, possi-

bilit6 d’électrons

libres,

transitions

optiques.

Les

résultats relatifs a cette

interpretation

feront

l’objet

d’un tr6s

prochain

article.

Manuscrit regu le 23 juin 1965.

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Références

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