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L’art et ses marchés

La peinture flamande et hollandaise (XVII

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et XVIII

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siècles)

au Musée d’art et d’histoire de Genève

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Genève, septembre 2009.L'exposition L'art et ses marchés fait suite à celle de La naissance des

genres, laquelle cherchait à analyser, sur la base des peintures des anciens Pays-Bas du XVIe

siècle que conserve le Musée d'art et d'histoire de Genève, l'émergence des genres picturaux sur le marché de l'art anversois. Elle se donne également deux objectifs. Le premier consiste à poursuivre l'étude et la revalorisation matérielle des peintures flamandes et hollandaises du Musée d'art et d'histoire, en se focalisant sur les XVIIe et XVIIIe siècles. Le second vise à mettre en évidence, sur la base de ce corpus, certains aspects propres à l'histoire du marché de l'art, dans laquelle la production des anciens Pays-Bas joue un rôle essentiel.

Le corpus compte deux cent trente-sept tableaux, dont l'étude, menée dans le cadre d'un séminaire universitaire en collaboration avec l'atelier de conservation-restauration des peintures et le laboratoire du musée, nourrit un catalogue raisonné. Il a fait systématiquement l'objet de mesures de conservation et, dans certains cas, de restauration plus complète. L'exposition en retient une sélection de plus d'une centaine de tableaux qui se répartissent en six sections thématiques de manière à faire ressortir le phénomène de spécialisation des peintres dans des genres suscitant une demande particulière.

La première section est consacrée à un genre qui échappe aux lois du marché libre, le portrait, et comprend des œuvres maîtresses de Jan van Ravesteyn, Jacob Backer ou Nicolaes Maes. La deuxième, dévolue à la peinture d'histoire, souligne le contraste entre le marché diversifié de la Hollande calviniste et celui de la Flandre espagnole et catholique, dominé par Pierre Paul Rubens puis par Antoon van Dyck. La troisième se focalise sur la peinture d'architecture et la scène de genre d'intérieur, représentée en Hollande par des spécialistes tels que Jan Victors, Jan Miense Molenaer ou Quiringh van Brekelenkam et en Flandre par David II Teniers, peintre particulièrement diffusé sur le marché des XVIIe et XVIIIe siècles. La quatrième se concentre sur la scène de genre d'extérieur et sur le paysage, lequel imposera sur le marché du XIXe siècle Jacob van Ruisdael et Meindert Hobbema. Représentées par des peintres tels que Philips Wouwerman ou Karel Dujardin, la peinture de cavalerie et la pastorale méritent une section autonome, dans la mesure où elles rencontrent un important succès commercial à la fin du XVIIIe siècle, exerçant un impact sur la production contemporaine. La dernière section, consacrée à la peinture animalière et à la nature morte, s'achève sur deux Vases de fleurs de Jan van Os, achetés du vivant de l'artiste par Jean-Jacques de Sellon et offerts en 1826 pour l'inauguration du Musée Rath.

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L'exposition met ainsi l'accent sur le goût pour la peinture flamande et surtout hollandaise dans les collections genevoises. Dès le milieu du XVIIIe siècle, le banquier François Tronchin donne le ton, en investissant dans les peintres hollandais du Siècle d'or, moins soumis aux fluctuations du marché et, pour reprendre ses mots, « valant mieux que des louis d'or dans un coffre ». Il est suivi notamment par les joailliers François Duval et son frère Jacob Duval, dont la collection, passée en 1824 dans les mains de la famille Favre, aboutira au Musée seulement en 1942. À l'exception de quelques achats de qualité entre 1852 et 1885, les collections flamandes et hollandaises du Musée s'enrichissent principalement par des dons et des legs, comme celui de Gustave Revilliod en 1890, dont provient près de la moitié de notre corpus, ou le dépôt de la Fondation Lucien Baszanger en 1967, qui réunit une vingtaine d'œuvres dans une salle permanente, articulée sur le parcours de l'exposition.

La revalorisation de ce fonds aussi important que méconnu permet non seulement de préciser l'identité de plusieurs œuvres de grande qualité, mais aussi de garantir la conservation de tableaux qui dormaient jusqu'à ce jour dans les réserves du Musée, parfois dans un état préoccupant. Elle souligne une fois de plus la nécessité d'un musée plus spacieux, apte à présenter au public toute la richesse des collections genevoises.

Commissaire de l’exposition : Frédéric Elsig

Avec le soutien de la Fondation Hans Wilsdorf et de

la Société des Amis du Musée d’art et d’histoire

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