HAL Id: jpa-00208478
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Submitted on 1 Jan 1976
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Propriétés des niveaux de 61Cu et 63Cu par un modèle à couplage coeur-particule
R. Dayras, B. Čujec, B. Heusch
To cite this version:
R. Dayras, B. Čujec, B. Heusch. Propriétés des niveaux de 61Cu et 63Cu par un modèle à cou-
plage coeur-particule. Journal de Physique, 1976, 37 (7-8), pp.819-830. �10.1051/jphys:01976003707-
8081900�. �jpa-00208478�
819
PROPRIÉTÉS DES NIVEAUX DE 61Cu ET 63Cu
PAR UN MODÈLE A COUPLAGE COEUR-PARTICULE
R. DAYRAS
(*),
B.010CUJEC
Université
Laval, Québec,
Canadaet B. HEUSCH
Laboratoire de
Physique
Nucléaire et d’Instrumentation Nucléaire Centre de Recherches Nucléaires et UniversitéLouis-Pasteur, Strasbourg,
France(Reçu
le 1 er mars1976, accepté
le 18 mars1976)
Résumé. 2014 Les énergies d’excitation, les facteurs spectroscopiques et les propriétés électro-
magnétiques
des 11 premiers états de 61Cu et 63Cu sont comparés aux prédictions d’un modèle decouplage
coeur-particule.
Les états de quasi-particule d’un proton se trouvant dans les couchesIf 7/2, 2p3/2, If5/2
et2p1/2
sont couplés aux états à un et deux phonons du c0153ur de nickel. Contrairement à certains calculs effectués antérieurement, où certains paramètres pouvaient varier librement, nousavons considéré, en
particulier
pour la constante de couplage et les énergies de quasi-particule,des valeurs conformes aux systématiques existantes. Nous avons ainsi obtenu un meilleur accord
général entre l’expérience et la théorie.
Abstract. 2014 The excitation energies, spectroscopic factors and electromagnetic properties of the
first eleven levels in 61Cu and 63Cu are compared with the predictions of a particle-core coupling model, described as a proton in the
1f7/2, 2p3/2, 1f5/2
and2p1/2
quasi-particle states,coupled
to theone and two-phonon states of the Ni-core. Considering values for the coupling constant and the quasi-particle énergies in agreement with the existing systematics of this mass region, the overall agreement between calculated and observed properties is good and, in fact, better than in previous
calculations containing free parameters.
JOURNAL DE PHYSIQUE 37, 1976,
Classification Physics Abstracts
4.160
1. Introduction. - Les recentes mesures de corre- lations
angulaires [1-3]
et de vies moyennes[4-5]
ont
complete
les informations sur lesproprietes
despremiers
niveaux de6lCu
et63Cu, permettant
ainsiune verification
critique
des modelestheoriques.
Dans le but de verifier et ameliorer la
description
desnoyaux
impairs
dans laregion
du nickel nous compa- rons, dans lepresent travail,
les donn6esexp6rimen-
tales sur les onze
premiers niveaux de 61 Cu
etde 63Cu
avec le modele a
couplage coeur-particule.
Le modele a
couplage coeur-particule
a eteapplique
aux noyaux de cuivre par
plusieurs
auteurs[6-18].
11
prenait
des formes diff6rentes et donnaittoujours
un accord satisfaisant avec les donnees
experimentales disponibles. Cependant,
onpouvait
se demander si cet accord n’etait pas occasionne par le manque de donneesexperimentales
et par un choix arbitraire desparametres. Maintenant,
avec les donneesexpe-
rimentales
plus nombreuses,
un nouveau calcul nous a semble opportun. Pour cefaire,
lesprincipes
suivantsnous ont
guides : 1)
le choix du modele et les valeurs desparametres ajustables
doivent 8tre en accord avecle comportement
general
des noyauximpairs-pairs, 2)
le modele doit etresimple, 3)
lesparametres ajustables
doivent etre peu nombreux.Dans le cadre du
premier principe, rappelons
que l’interaction residuelle entre nucleons estgénérale-
ment
[19]
consideree comme 6tantcomposee
del’interaction de
pairing qui
est à courteportee
et del’interaction
quadrupolaire qui
est alongue port6e.
Dans notre
modele,
l’interaction depairing
estprise
en consideration par le formalisme des
quasi-parti- cules,
tandis que l’interactionquadrupolaire
entrenucleons est
remplacee
par l’interactionquadrupo-
laire entre la
particule
externe et le coeur. Ce critere elimine donc l’interactiondipolaire
et nous amenedans le cadre du modele
pairing-plus-quadrupole
de Bes et Sorensen
[19].
Leparametre
ducouplage,
obtenu par
ajustement
aux donn6esexperimentales
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01976003707-8081900
de 61CU et
63CU,
est en accord(1)
avec la valeurdeduite
[20-19]
apartir
de1’energie
dupremier
6tatexcite
(2 +)
d’un vaste ensemble de noyaux de masse40 A 200. De meme les
energies
dequasi- particule,
obtenues parajustement,
sont en accordavec la
syst6matique
des noyaux dans cetteregion (Fig. 1).
FIG. 1. - Etats de base pour le coeur et la quasi-particule utilises
dans le calcul. Les niveaux d’energie de 49Sc sont pris de la refe-
rence [23].
Les noyaux de nickel
repr6sentent
unexemple classique
des noyaux vibrationnels : lemultiplet 0 +, 2+, 4+
de 1’etat a deuxphonons
se situe a uneenergie
a peu
pres
double de 1’etat 2+ a unphonon (Fig. 1),
et la
d6sint6gration
des etats a deuxphonons procede
surtout par les etats a un
phonon. Pourtant,
lesnoyaux de nickel ne sont pas strictement vibration- nels : les niveaux
0’ 2’ 42
sontsepares
enenergie,
et la transition
22+ --+ 0’,
a une intensite observable.Pour ces
raisons,
nous avonsprefere adopter
uneforme
plus g6n6rale [5-22]
que celle de 1’Hamiltonien vibrationnel de Bohr et Mottelson[21],
ou les etatsdu coeur sont introduits
simplement
par les elements de matrice.Pourtant,
les noyaux de nickel etant presquevibrationnels,
nous avons formellement retenu pour le c0153ur ladescription vibrationnelle, sp6cifiant
le nombre de
phonons,
et nous avons aussigarde
le
parametre
ducouplage
en accord avec leparametre k
de 1’Hamiltonien de Bohr et Mottelson
(k rr
40MeV).
Les elements de matrice
specifiant
le coeur du noyau de cuivrepourront,
enprincipe,
etre considerescomme
parametres ajustables,
car ils neprennent
pas n6cessairement[22]
les memes valeurs que pour le noyau de nickel.Cependant,
enpratique
les valeurs obtenues parajustement
aux donneesexperimentales
sur les noyaux
impairs-pairs
onttoujours
ete tresvoisines de celles des noyaux voisins
pairs-pairs.
Cet accord a ete considere en fait comme une veri- fication et une
justification
du modele.Ainsi,
pour n’avoir que peu deparametres ajustables,
les elements de matricesp6cifiant
le coeurdu 61 Cu
ou63 Cu
ont 6t6prix égaux
a ceux du noyau6°Ni
ou62Ni respective-
ment, en d6duisant ces derniers a
partir
des valeursexperimentales
des momentsquadrupolaires
et desprobabilites
de transitionB(E2).
Les etats de base comprennent, pour le coeur les
cinq premiers
6tats dunickel, correspondant
aux6tats a N 2
phonons,
et pour laquasi-particule
les etats :
If7/2, 2P3/2, Ifs/2
et2P1/2 (Fig. 1).
Onescomptait
que ces etats debase,
s’6tendant sur unintervalle >
2MeV,
suffiront a d6crire les niveaux de cuivrejusqu’à 1’-1
2 MeVd’energie. Que
cesniveaux du cuivre soient du type a une
quasi-particule parait evident,
car leparametre
depairing
pour le nickel etant 4 cr2,2 MeV,
il faut uneenergie
de2 4 rr
4,4
MeV pour r6aliser un 6tat a troisquasi- particules.
Ladescription
enquasi-particules implique
la
presence
d’un niveau7/2-
de caract6re i uneparticule, qui
est absent dans ladescription
en par- ticules ou l’orbiteIf7/2
estremplie
et est donc inerte.Cependant,
elle nemodifie
pasbeaucoup
les tran-sitions
electromagnetiques
car 1’etat1f7/2
est, dansnotre cas, presque
rempli,
et les 6tats2P3/2, 1f5/2
et
2P1/2
sontpratiquement inoccup6s.
2. Details et r6sultats des calculs. - 2.1 PARA- MTTRES DU MODTLE. - Dans notre
approche, l’Hamil-
tonien est 6crit sous la forme :
ou l’indice c r6f6re au coeur et l’indice p a la
quasi- particule,
et 17 est leparamere
ducouplage
entre lec0153ur et la
quasi-particule.
Les 6tats de baseNJ,j >
sont
les 6tats propres deHc
+Jep,
caracterises par les nombresquantiques
du coeur(N, J)
et de laquasi- particule (j).
L’operateur Q(2). agissant
sur le c0153ur, obeit a la definitionCette definition a ete choisie pour que 1’element de matrice
réduit 1 2 II Q c (’) !! 0 0 ),
d6crivant la tran- sition dupremier
etat excite a 1’6tat fondamental du coeur, prenne la meme valeur(= .)5)
que pour unc0153ur purement vibrationnel. Les elements de matrice NJ
I 6c I N’ J’ )
ont ete deduits des valeursexpe-
rimentales des moments
quadrupolaires QNJ
et desprobabilites
de transitionsB(E2,
J -J’)
apartir
des relations :
L’op6rateur QJ2), agissant
sur laparticule
externe,ob6it a la definition habituelle
Ses 616ments de matrice
réduits, j II rp II j’ >>
ont ete6valu6s a 1’aide des fonctions d’onde de l’oscillateur
harmonique
avec leparametre
v =Melh?
enadop-
tant
[24]
pour1’espacement
des niveaux la valeurc = 41
MeV/A 1/3.
Le
parametre
decouplage ’1
est relie auparametre
kde 1’Hamiltonien de Bohr et
Mottelson,
par la relation :
ou
1’6nergie
d’unphonon, h o-),
estprise 6gale
a1’6nergie
£(2 t)
dupremier
niveau excite et la constante derigidite
C est deduite de laprobabilit6
de transitionB(E2, 2’ -+ Oi ) d’apres
la relation[21] :
avec Ro
=1,2 A 1/3 fm.
Le
parametre
x de l’Hamiltonienpairing-plus- quadrupole [19]
est reli6 auparam6tre
n par la relation :Les valeurs des
parametres
11, X etk,
utilisées dans notre 6tude de6lCu
et63CU
sontreportées
dans letableau I.
TABLEAU I
Propriétés
du c0153ur(6°Ni
et62Ni)
et de laquasi- particule
externe etparamètres
decouplage
utiliséspour l’étude des noyaux
6lCu
et6 3 CU.
2.2 NIVEAUX D’ENERGIE ET FONCTIONS D’ONDE. - Les fonctions d’onde et les niveaux
d’energie
ont eteobtenus par
diagonalisation
de l’Hamiltonien(1),
dontles elements de matrice
s’expriment
sous la forme :ou le facteur
(Uj Uj’ - Vj Vj’)
tient compte des effetsd’appariement.
Les valeurs des
paramètres
utilises sontindiqu6es
dans le tableau I. Pour les
energies ENJ
du coeur,les valeurs
experimentales
des quatrepremiers
niveauxexcites de 6°Ni et
62Ni
ont eteadoptees.
Les elementsde
matrice
NJII 6c II N’J’>
ont ete deduits desvaleurs
exp6rimentales
des momentsquadrupolaires
et des
probabilites
de transitionB(E2,
J -J’)
àpartir
des diff6rentes mesures[25-37]
dans6°Ni
etdans
62Ni.
Pour les niveaux0’
et4’
les valeursexperimentales
faisantd6faut,
les valeurs calcul6es par Auerbach[38]
ont 6t6adopt6es.
Les nombresd’occupation Vf
ont ete deduits des facteurs spectro-scopiques
obtenus[39-45]
dans les reactions de transfert.Les
energies
dequasi-particule, Ej,
et leparamètre n
sont, dans ce
travail,
les seulsparametres ajustables.
Ils ont ete
ajust6s
defacon
a obtenir le meilleur accordglobal
entre1’experience
et le calcul. Les valeursEj,
d6duites d’unefaron approximative
desreactions de
stripping,
ont servi comme valeurs dedepart.
De meme leparam6tre il
a etegarde proches
a la valeur
correspondant
a k = 40 MeV. Les niveauxd’6nergie
obtenus sontcompares
aux niveauxexperi-
mentaux dans les
figures
2 et 3 et dans le tableau II.Pour les six
premiers
6tats 1’accord est excellent : dans61CU
les niveaux secorrespondent
a mieuxqu’a
25 keVpres (5 %)
et dans63Cu
a mieuxqu’a
128 keV
(9 %).
Pour les quatre 6tatssuivants,
lasequence
des niveaux calcules diffère de lasequence experimentale. N6anmoins,
les niveaux se corres-pondent
encore mieuxqu’a
180 keV(9 %)
dans61CU
et a mieux
qu’a
460 keV(22 %) dans 63Cu.
Onpourrait
poursuivre
cettecomparaison
pour les 6tats deplus
haute
6nergie d’excitation; cependant,
pour des raisonspratiques,
lapr6sente investigation
sera limit6eaux onze
premiers
niveaux excites.Les fonctions d’onde
(amplitudes
aucarr6)
obtenuespour les onze
premiers
niveaux sontpresentees
dansle tableau III. 11 est
remarquable
de constater que pour les sixpremiers
niveaux ces fonctions d’ondesont
pratiquement identiques
a celles obtenus parThankappan
et True[9]
dans un, espacebeaucoup plus restreint,
comprenant seulement les six 6tats debase,
provenant ducouplage
des 6tats2P3/2, 2P1/2
et
If 5/2
avec le niveau fondamental et lepremier
6tat excite du c0153ur. On constate donc une bonne convergence de la
representation
encouplage
c0153ur-particule.
Enparticulier,
l’introduction de 1’etatquasi-particule If 7/2
dans notrerepresentation ne change
pas la nature dupremier
niveau7/2-,
sacomposante pr6dominante
restanttoujours 12 3/2 >.
FIG. 2. - Niveaux d’energie experimentaux et calcules pour 6lCu. Pour chaque niveau est indiquee la valeur du facteur spectroscopique
pour le transfert d’un proton.
FIG. 3. - Niveaux d’energie experimentaux et calcules pour 63CU. Pour chaque niveau est indiquee la valeur du facteur spectroscopique
pour le transfert d’un proton.
2. 3 REACTIONS DE TRANSFERT. - Normalement on
suppose que dans les reactions de transfert une
particule
estsimplement ajoutee (stripping)
ou enlev6e(pick-up)
au noyaucible,
sans que l’état des autresparticules representant
le coeur soitchange.
Denotantpar 0 0 >
1’6tat du c0153ur, seuls les6tats I 0 0 j >
dunoyau final seront atteints par un tel transfert
simple,
et la section efficace sera
proportionnelle
a1’ amplitude
au
carre, ! aj 2,
de lacomposante 0 0 j .
Le facteurspectroscopique
S seraegal
aC-
S =’a j 12 ui,
pour la reaction de
stripping
et àpour la reaction de
pick-up.
C est le coefficient de Clebsch-Gordan reliant lesspins isotopiques.
Dansle tableau
IV,
ces valeurstheoriques
provenant denos fonctions d’onde
(tableau II)
pour6’Cu
et63Cu
sontcompar6es
aux facteursspectroscopiques
derives des diff6rentes mesures
[39-46].
La
possibilite
deseffets
du second ordre où le coeur estexcite,
soit dans la voieinitiale,
soit dans la voiefinale,
a ete mentionneeplusieurs
fois. Pour63Cu,
Bachner et al.
[46]
l’ontsignal6e,
en observant que dans la reaction64Zn(t, LX)63Cu
lerapport
des facteursspectroscopiques
pour les 6tats5/2 1
et5/22
diff6reradicalement
(d’un
facteur ~3)
durapport
obtenupour ces 6tats dans les reactions
62Ni(!, d)63Cu
et62Ni(a, r)63CU,
tandis que, pour unsimple transfert,
il ne devrait pas
dependre
du type de reaction. Une autre evidence pour 1’excitation du c0153ur a eteapport6e
dans la meme
experience,
par une forte excitation de 1’etat9/2+
a2,51 MeV,
form6 vraisemblablement du c0153ur dans le mode d’excitationoctupolaire (3 -)
et de la
particule
dans 1’etat2p3j2.
TABLEAU 11
Energies
et vies moyennes pour les onzepremiers
niveauxde 6lCu et 63CU
(a) Reference [4].
(b) Reference [53].
(C) References [50, 51].
(") Valeurs deduites de la reference [51].
TABLEAU IV
Facteurs
spectroscopiques
pour les réactions de «stripping »
et de«pick-up
». Pour les réactionsde «
stripping »
les valeurs deC2
S sontreportées,
où C est lecoefficient
de Clebsch-Gordan pour lesspins isotopiques.
(*) Corrig6 pour la valeur du moment angulaire.
(**) Les valeurs de la reference [40] ont ete multipliees par un facteur 2,6.
vem
ive
tiec re
e
ign e li
,v
uxi
et
e e
remi
re63 Cu (p d
6 t
%
t
e-
61
s à
res vw ta in
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II
des
3 M v
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da
3 3c v
NJJ ES
L
io
tio
at
co
23
fére
Sé
3
§
i
liKozlowski et De Shalit
[47]
ont 6tudi6th6orique-
ment la
possibilit6
d’attribuer les sections efficaces observ6es pour les etats1/21
et5/21
de63CU
dansla reaction
(T, d),
a 1’excitation du c0153ur dans la voie finale. Selon leuretude,
les sections efficaces mesur6es peuvent etre totalement attribuees a 1’excitation du c0153ur, c’est-a-dire a lacomposante 1 2 3/2 )
de 1’etat1 /2
ou5/21,
a condition que l’on augmente lesparametres
R et a dupotentiel
reel des deutons de 15%
par rapport a leur valeur obtenue apartir
de ladiffusion
elastique.
Cet accroissement de la valeur de cesparametres
estjustifiable
par le fait que la diffusionelastique
tient compte d’unefaqon globale
de 1’ensemble des
reactions,
tandisqu’une
reactionparticuliere
comme lestripping, qui
nepr6sente qu’une petite
fraction des reactionstotales,
peut tres bien seproduire plus
loin du noyau.Les etudes
exp6rimentales
etth6oriques
montrentdonc que les reactions de transfert sont
plus complexes
que l’on suppose
normalement ;
enplus
du transfertsimple
il y a 1’excitation du c0153ur dans les voies initialeset finales. Comme un calcul exact, tenant compte des diff6rents m6canismes et des interferences entre eux, ne semble pas
possible,
nous nous sommescontent6s de la
comparaison
entre1’exp6rience
etle
calcul,
bas6e sur le transfertsimple.
En examinantle tableau
IV,
on constate que1’amplitude
de la compo-sante 0 0 j > reproduit
effectivement assez bien les facteursspectroscopiques
pour les trois 6tats In =3/2 -
et In =
5/2-,
tandisqu’elle
est trop faible pour 1’etat1/2
Le fait que 1’etat7/22
a un caractere àune
particule plus
accentu6 que 1’etat7/21
est illustr6par la valeur du facteur
spectroscopique
de la reaction depick-up.
Cette derniere est, pour l’orbite17/2
qui
est presqueremplie,
un meilleur critere que la reaction destripping.
2.4 PROPRIETES
tLECTROMAGNtTIQUES.
- Les pro-pri6t6s 6lectromagn6tiques
ont ete calcul6esd’apres
les
expressions
donnees par ailleurs[48],
modifi6espour tenir compte des effets
d’appariement
suivantBrussard
[49].
Les elements de matrice a uneparticule
ont ete
multiplies
par le facteur(Uj Uj, + Vj V.,)
pour toutes les transitions
6lectromagn6tiques
etles moments
magn6tiques,
et par le facteur(Uj Uj’ - Vj Vj,)
pour les moments6lectriques.
Pourles facteurs
gyromagn6tiques
ge; g. et lacharge
epdu proton externe, les valeurs effectives
ont ete
adoptees
conform6ment aux travauxprece-
dents
[10-12-14-15].
Pour le coeur, la valeur de Bohret Mottelson
[21],
gc =Z/A,
universellementacceptee
a ete
adoptee,
tandis que lacharge ec qui
estcomprise
dans
Q(2) n’apparait
pasexplicitement.
Les valeurs calculees pour
61CU
et63CU
sontcompar6es
avec les valeursexp6rimentales
dans lestableaux II
(vies moyennes),
V(moments
des etatsfondamentaux),
VI(rapports
d’embranchement etmelanges multipolaires)
et VII(largeurs B(E2)
etB(Ml))
ainsi quesch6matiquement
dans lafigure
4.Les
largeurs
r6duitesB(E2)
etB(Ml)
d6terminentcompletement,
avec lesmelanges multipolaires,
lestransitions
electromagnetiques,
et sont dupoint
devue
theorique
lesplus
interessantes. Les valeursexperimentales
deB(E2)
etB(Ml)
n’existentcependant
que pour un nombre limite de transitions et sont, de
plus,
entachees delarges
incertitudes. Les rapports d’embranchement sont, par contre, connus pour presque toutes les transitions entre les niveaux enquestion
avec uneprecision
relativementgrande,
et permettent ainsi une
comparaison
tressignificative
avec le calcul. A la vue des tableaux et des
figures
on peut constater que 1’accord
global
avec1’exp6rience
est tres bon.
TABLEAU V
Moments
dipolaires magnétiques
etquadrupolaires électriques
deI’ état fondamental
e) Reference [52].
(’) Reference [53].
(C) Reference [54].
FIG. 4. - Schema de desexcitation experimental et calcule pour 6lCu et 63Cu. Les lignes fortes indiquent les transitions dont le rapport d’embranchement est entre 50 et 100 % ; les lignes normales
entre 10 et 50 % ; les lignes en pointille entre 1 et 10 %.
TABLEAU VI
Rapports
d’embranchement etmélanges multipolaires ð(E2/Ml)
pour les transitions entre les onzepremiers
niveaux desnoyaUX 6’Cu
et63CU
0 Reference [2].
(’) Reference [3] et references incluses.
(c) Reference [1].
Les fonctions d’onde pour
6lCu
et63Cu
6tant tressemblables,
les transitionselectromagnetiques
calculees sont
6galement
tres semblables et ne repro- duisent pas de ce fait les differences observ6esexp6ri-
mentalement entre les deux noyaux. C’est le cas, par
exemple,
pour les rapports d’embranchement pour les transitions5/22 --+ 5/21, 3/22 --+ 1 /21, 7/2g - 5/2r, 7/22 -+ 7/21, 3/23 --+ 5/21
et1/22
--+3/21. Cependant,
la valeur calcul6e se situe entre les deux valeurs
expe-
rimentales et le mod6le
repr6sente
donc une bonneapproximation
descaract6ristiques
individuelles des deux noyaux.2.5 DIFFUSION INELASTIQUE ET TRANSITIONS E2. - Le tableau VIII
pr6sente
les resultatsexp6rimen-
taux
[55]
de la diffusionin6lastique 63Cu(p, p’)63Cu
et les compare avec les
probabilites B(E2)
pour les transitions a 1’etatfondamental,
obtenues apartir
de
1’exp6rience
et dupresent
calcul. Les sectionsefficaces comme les
probabilites B(E2)
ont ete nor-malis6es par la valeur
correspondant
a la transition0’
-21+
dans62Ni.
Les sections efficacesnormalis6es,
obtenues de deux
façons,
apartir
des valeurs mesur6es pour63 Cu
et62Ni
au maximum de la distributionangulaire (colonne 3)
et apartir
de1’analyse
par la DWBA(colonne 4)
sont enaccord,
aux erreursexperimentales pres,
avec les valeursexp6rimentales (colonne 5)
et calculees(colonne 6).
Comme pour
plusieurs
des 6tats consid6r6s la compo-TABLEAU VII
Largeurs
réduites(en
unitésWeisskopf)
pour les transitions E2 et M1 entre les onzepremiers
niveauxde 6lCu
et63Cu
e) L’unit6 Weisskopf (W. u.) pour B(E2) = 14,44 e2 fm4 pour 6lCu.
= 15,1 1 e2 fm4 pour 63CU.
pour B(M 1 ) = 1,77
u2o pour 6 ’Cue
63CU.(b) Reference [4].
(C) Reference [3] et references incluses.
sante
collective 11 2 3/2 >
et celle a uneparticule
! 0 0 j >
interviennent avec une intensitecomparable,
cet accord
indique
quel’interaction Vc
+Vp,
respon-sable de la diffusion
inelastique,
estproportionnelle
àl’interaction ec 6c
+ epQp, responsable
de la tran-sition E2.
On a souvent
suppose,
dansl’interpr6tation
desresultats de la diffusion
inelastique
comme des tran-sitions
E2,
que la valeurproche
de 1’unite pour la section efficace ou laprobabilite B(E2),
normalis6epar rapport au
nickel,
est une indication de lapr6-
dominance de la composante
collectives 12 3/2- >
dans 1’etat corisidéré. La
pr6sente
etudeindique
cependant
que ce n’est pas n6cessairement le cas.TABLEAU VIII
Comparaison
entre les risultats de ladiffusion inélastique
et les valeurs
B(E2)
pour63CU
e) Reference [55].
(b) Tableau VII.
Comme le montre le tableau
III,
pour 1’etat3/22
la composante
collectives 12 3/2 > predomine large-
ment, mais la valeur calcul6e de
comme les valeurs
experimentales correspondantes
pour la transition E2 et la diffusion
in6lastique,
ne sont que -
0,2.
De meme pour les 6tats5/21
et
5/22, qui
sont caract6ris6s par unmelange equilibre
de la composante collective et celle a une
particule,
ces valeurs different d’un facteur ~ 6. 11 est donc evident que l’interference
joue
un rolemajeur.
Ceci est
previsible puisque
dans le caspresent,
avecune
charge
effective ep =2 e,
les transitions a uneparticule
sont du même ordre degrandeur
que les transitions collectives. Deplus,
la transitioncontribue
sensiblement,
surtout pour 1’6tat In =3/22 .
3. Conclusion. - Le nombre croissant de donn6es
experimentales
sur lesnoyaux 6lCu
et63Cu
apermis
une verification
critique
de ladescription simple
que 1’on peut faire par le
couplage
entre un protonexterne et un coeur excite. La verification du modele consiste en la
reproduction
des donn6esexperimentales
pour les
premiers
onze niveaux de 6lCu et63CU,
sans introduire de
parametres
arbitraires. Dans notre calcul les 6tats du c0153ur, consid6r6sjusqu’aux
6tatsa deux
phonons,
ont ete identifies avec les 6tats reels de 60Ni et62Ni,
et lesparametres ajustables,
leparametre
decouplage
entre c0153ur etparticule
et lesenergies
dequasi-particule,
ont etegardes
en accordavec les valeurs
syst6matiques
de laregion
de masseconsideree. La valeur z =
0,014 (0,017)
MeVfm-4,
adoptee pour 61CU (63Cu)
est en accord avec 1’Hamil-tonien
pairing-plus-quadrupole
de Bes et Sorensenet la valeur k =
37,0 (46,5) MeV,
est en accord avec 1’Hamiltonien de Bohr et Mottelson. De meme lesenergies adopt6es
pour laquasi-particule
s’accordentassez bien
(Fig. 1)
avec lesenergies
a uneparticule,
observ6es
[23]
dans’9Sc,,,.
La
reproduction
des donn6esexperimentales
par le modele est tres bonne etrepresente
une am6lio-ration sensible par rapport aux travaux
precedents,
surtout en ce
qui
concerne lesproprietes
6lectro-magn6tiques
et les spectresd’6nergie (Fig.
2 et3).
Cette amelioration est d’autant
plus remarquable qu’elle
montre aussi la consistance desparametres ajustables
avec les valeurssystématiques,
cequi
n’estpas le cas dans les travaux
precedents.
Gomez[14]
dans un modele a coeur
vibrationnel,
comme Castelet al.
[17]
dans un modele essentiellementidentique
au
notre,
obtiennent pour leparametre
decouplage
des valeurs sensiblementplus basses, correspondant
à k ~ 24 et 16
MeV, respectivement.
Lesenergies
a une
(quasi) -particule
introduites par Gomez sont a peupres
les memes que dans lepresent travail,
tandis que Castel et al. introduisent 1’6tat
2Pl/2
àbeaucoup plus
basseenergie (0,80
et1,05 MeV)
eten dessous de 1’etat
1f5/2.
L’ameliorationapportee
par le
present
travail semble attribuable :(1)
auprincipe
degarder
lesparametres ajustables pr6s
de valeurs
systematiques, (2)
aux donn6esexperi-
mentales
plus
nombreuses sur les spectresd’energie
et les
propri6t6s electromagnetiques
et(3)
a 1’attri-bution d’une
importance
moindre a lareproduction
des facteurs
spectroscopiques.
Eneffet,
le facteurspectroscopique
pour 1’6tat1/2-
n’est pasreproduit
par notre calcul.
Cependant,
a la lumiere d’un bonaccord
general
et de 1’evidence de 1’excitation ducoeur dans les reactions de
transfert,
ce d6saccordne peut pas etre considere comme un argument
contre le modele.
Remerciements. - Nous
exprimons
notre vivereconnaissance aux Drs R. D. Lawson et Do
Dang
Giupour les fructueuses discussions que n’ous avons eues avec eux au
sujet
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