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Rapports d'embranchement, vies moyennes et mélanges multipolaires dans le noyau 24Mg

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00207366

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00207366

Submitted on 1 Jan 1973

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Rapports d’embranchement, vies moyennes et mélanges multipolaires dans le noyau 24Mg

F. Leccia, M. M. Aléonard, D. Castéra, Ph. Hubert, P. Mennrath

To cite this version:

F. Leccia, M. M. Aléonard, D. Castéra, Ph. Hubert, P. Mennrath. Rapports d’embranchement,

vies moyennes et mélanges multipolaires dans le noyau 24Mg. Journal de Physique, 1973, 34 (2-3),

pp.147-158. �10.1051/jphys:01973003402-3014700�. �jpa-00207366�

(2)

RAPPORTS D’EMBRANCHEMENT,

VIES MOYENNES ET MÉLANGES MULTIPOLAIRES

DANS LE NOYAU 24Mg

F.

LECCIA,

M. M.

ALÉONARD,

D.

CASTÉRA,

PH. HUBERT et P. MENNRATH

Centre d’Etudes Nucléaires de

Bordeaux-Gradignan

Institut National de

Physique

Nucléaire et de

Physique

des Particules Le

Haut-Vigneau 33-Gradignan,

France

(Reçu

le 3

juillet 1972,

révisé le 11 octobre

1972)

Résumé. 2014 Les rapports d’embranchement et les vies moyennes des

premiers

états excités du

24Mg

ont été déterminés à l’aide de la réaction

23Na(p, 03B3)24Mg

dans le domaine

d’énergie Ep

= 600-1 500 keV. La mesure des vies moyennes par la méthode de l’atténuation de l’effet

Doppler

conduit aux valeurs : 03C4 = 2 000 ±

450,

40 ±

4,

88 ± 11, 120 ±

16,

83 ±

10,

110 ±

17,

2000 ±

550,

25 ± 5, 35 ±

11,

11 ±

7,

29 ±

7,

20 ± 7 et 25 ±

10 fs, respectivement

pour les niveaux Ex

= 1,37 ; 4,12 ; 4,24 ; 5,24 ; 6,01 ; 6,43 ; 7,62 ; 7,75 ; 7,81 ; 8,43 ; 8,65 ;

8,86 et 9,52 MeV.

Les mesures de distributions

angulaires

des rayonnements 03B3 nous ont

également permis

de mesurer

les

mélanges multipolaires

E

2/M

1 des transitions issues des niveaux Ex =

4,24 (2+) ; 5,24 (3+)

et

7,81

MeV

(5+).

Les valeurs

expérimentales

des B

(E 2)

ont été comparées avec les

prévisions

des

modèles collectifs et du modèle en couches.

Abstract. 2014

Branching

ratios and lifetime measurements of the first excited states of 24Mg have been determined

by

means of the

23Na(p, 03B3)24Mg

reaction in the energy range Ep = 600-1 500 keV.

The

Doppler

shift attenuation method leads to the values : 03C4 = 2 000 ±

450,

40 ± 4, 88 ±

11,

120 ± 16, 83 ± 10, 110 ±

17, 2 000 ± 550, 25 ± 5,

35 ±

11, 11 ± 7, 29 ± 7, 20 ±

7 and 25 ±

10 fs, respectively

for the levels Ex

= 1.37 ; 4.12 ; 4.24 ; 5.24 ; 6.01 ; 6.43 ; 7.62 ;

7.75 ;

7.81 ; 8.43 ;

8.65 ; 8.86 and 9.52 MeV.

E

2/M

1

mixing

ratios of the transitions from the Ex = 4.24

(2+),

5.24

(3+)

and 7.81 MeV

(5+)

levels have been determined

by angular

distributions measurements. The

experimental B (E 2)

values are

compared

with the

predictions

of collective and shell model

descriptions.

Classification Physics Abstracts

12.00 - 12.17

1. Introduction. - L’existence de transitions élec-

tromagnétiques

de

multipolarité

E2 fortement accé- lérées dans les noyaux de la couche 1 p et de la

première

moitié de la couche 2s-ld a

depuis long- temps

été mise en évidence. L’accélération de ces

transitions est attribuée au mouvement collectif des nucléons dans le noyau. La nature collective des noyaux de ces deux

régions

est

également

confirmée

par la structure en bandes rotationnelles des niveaux de basse

énergie. Ainsi,

dans le

24Mg,

les résultats

expérimentaux

antérieurs

indiquent

l’existence d’effets collectifs et les

premiers

niveaux excités ont été inter-

prétés

comme

appartenant

à deux bandes rotation- nelles K = 0 et K = 2 construites

respectivement

sur l’état fondamental et sur le niveau

Ex = 4,24

MeV.

Le deuxième niveau J’ =

0+

situé à

Ex

=

6,43

MeV

a

également

été

interprété

soit comme un état de

vibration fi

à 1

phonon,

soit comme un état de vibra-

tion y à 2

phonons.

,

Les

caractéristiques

des deux bandes K = 0 et

K = 2

peuvent

être déterminées par différents calculs

théoriques reposant,

soit sur le modèle en couches utilisant la classification

SU3 [1]-[5],

soit sur un

traitement Hartree-Fock conduisant à un état intrin-

sèque

déformé sur

lequel

sont bâties les bandes

de rotation obtenues par

projection

sur les états

de moment

angulaire

J

[6]-[12].

D’autres modèles collectifs

peuvent également

être utilisés : modèle de

Davydov

et

Filippov [13], [14]

ou modèle rotation- vibration de Faessler et al.

[15].

Le test essentiel de la validité de ces modèles repo-

sant sur les transitions

électromagnétiques,

la connais-

sance de ces dernières nécessite donc la mesure des

rapports

d’embranchement et des vies moyennes des niveaux excités. Dans certains cas, et notamment,

en ce

qui

concerne les

transitions

entre

bandes,

la mesure des

mélanges multipolaires E2/M

1 est

également

nécessaire car elle

permet,

en

outre,

d’avoir

une idée de la

pureté

de ces

bapdes.

Nous avons donc mesuré les

rapports

d’embran-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01973003402-3014700

(3)

chement et les vies moyennes des

premiers

états

excités du

24Mg,

ainsi que les distributions

angulaires

des

rayonnements

y émis par les niveaux

Ex(J1t)

=

4,24 (22+), 5,24 (3 +)

et

7,81

MeV

(5 +) .

2. Conditions

expérimentales.

- Les niveaux étudiés ont été alimentés par la

réaction 23Na(p, y)24Mg.

Les différentes

expériences

ont été réalisées à l’aide

d’un faisceau de

protons

de 10 à 40

à provenant

de l’accélérateur Van de Graaff de 4 MV du Centre d’Etudes Nucléaires de

Bordeaux-Gradignan.

La

résolution en

énergie

du

faisceau

était de l’ordre de 1 keV.

Les

cibles,

obtenues par

évaporation

sous vide

de

tungstate

de sodium sur des

supports

d’or de

0,2

mm

d’épaisseur,

étaient refroidies par circulation d’eau. Pour diminuer le taux

d’impuretés,

les

supports

étaient

préalablement

traités

chimiquement

et l’uti-

lisation d’un

piège

refroidi à 77

OK,

décrit par ailleurs

[16], permettait

de

minimiser,

à la surface de la

cible,

le

dépôt

des vapeurs fluorées

provenant

de l’accélé-

rateur.

Dans ces

expériences,

nous avons utilisé un détec- teur NaI de dimensions

12,7

cm x

12,7

cm pour la recherche des résonances et une diode

Ge(Li)

de

60

cm’

de volume utile pour l’étude des schémas de désexcitation et les mesures des vies moyennes. Ces deux détecteurs ont

également

été utilisés en coïnci-

dence pour étudier la décroissance du niveau

Ex

=

5,24

MeV. Les mesures de distributions angu- laires ont été effectuées en détectant les

rayonnements

y aux

angles

0 =

0,30, 45,

55 et 90° par

rapport

à la direction du faisceau incident à l’aide de la diode

Ge(Li)

de 60

cm3.

Un détecteur

Ge(Li)

de 40

cm3, placé

à

55°,

servait de moniteur. Pour effectuer les différentes corrections

d’anisotropie

du

dispositif expérimental,

nous avons utilisé la

réaction 34S(p, y)35CI

à la résonance

Ep

= 1 020 keV et mesuré la distribution

angulaire

du

rayonnement

y émis par le niveau

3. Résultats

expérimentaux.

- La réaction

23Na(p, y)24Mg

a

déjà

été étudiée au moyen de

détecteurs NaI par un certain nombre d’auteurs à des

énergies

de

protons

inférieures à 1 500

keV,

et tous leurs résultats sont rassemblés dans la

compi-

lation de Endt et Van der Leun

[17].

Dans une étude

ultérieure,

Baxter et al.

[18], [19]

ont déterminé les schémas de désexcitation de

cinq

"résonances dans le domaine

d’énergie Ep

= Sfl0- i 500 keV à l’aide d’un détecteur

Ge(Li)

de 40

cm’

de volume

utile. Ils ont

également

déterminé le

spin

de deux

niveaux résonnants.

Enfin, récemment, Meyer et

al.

[20]

ont étudié la décroissance y de 25 résonances dans le domaine

d’énergie Ep

=

0,3-2

MeV au moyen

d’un détecteur

Ge(Li)

de 40

cm’.

3. 1 DÉCROISSANCE DES NIVEAUX RÉSONNANTS. - Notre but étant d’alimenter

principalement

les

niveaux liés

appartenant

aux deux bandes de rotation construites sur l’état fondamental et le niveau

ER - 4,24

MeV

(J’ = 2+),

nous avons sélectionné

un certain nombre de résonances pour

lesquelles

le

spin

du niveau résonnant était

égal

ou

supérieur

à

3, exception

faite des résonances

à Ep

= 872 et 1318 keV

qui

nous ont

permis

d’étudier le niveau

EX(JTC) = 6,43

MeV

(0+),

d’une

part

et le

premier

niveau excité

E,,(J’)

=

1,37

MeV

(2+)

d’autre

part.

En

conséquence,

nous avons déterminé les modes de décroissance y des niveaux résonnants

EX(JTC) =12,34 (3+) ; 12,40 (3+) ; 12,53 (1 +) ; 12,64 (4) ; 12,96 (1) ; 13,03 (3+) ; 13,05 (4+) ; 13,09

MeV

(3 -) correspondant respectivement

aux

énergies

de

protons Ep = 677,

739, 872, 987, 1 318, 1 394,

1 417 et 1 458 keV.

Pour chacun des niveaux

résonnants,

nous avons

mesuré les

rapports

d’embranchement à

partir

des

spectres

des

rayonnements

y de désexcitation enre-

gistrés

à 55° par

rapport

à la direction du faisceau incident. L’intensité de ce faisceau était de l’ordre de 40

J.1A

et la

charge

accumulée par

spectre

variait de

0,3

à

0,6

C. Les

résultats, présentés

dans le tableau

I,

sont en accord avec les mesures

antérieures,

à l’ex-

ception

de

quelques

transitions de faible intensité.

3.2 ENERGIE DES NIVEAUX LIÉS. - Les

énergies

des niveaux liés ont été

déterminées,

dans la mesure

du

possible,

lors des mesures des vies moyennes.

Au cours de ces mesures,

plusieurs

séries de

spectres

étaient

enregistrées

aux deux

angles

00 et

1320,

en

même

temps

que les

rayonnements

y des sources

radioactives

88y

et

208Tl.

Les

énergies

étaient ensuite

corrigées

du

déplacement Doppler correspondant.

Les

énergies

des autres niveaux alimentés dans ce

travail ont été déterminées à

partir

des

spectres

de désexcitation y des niveaux résonnants. Afin de

pouvoir

tenir

compte

du

déplacement Doppler,

les mesures ont été faites

uniquement

sur les transitions issues des niveaux résonnants. Les

énergies obtenues, présentées

dans le tableau

II,

tiennent

compte

des corrections dues au recul du noyau. Sur ce

tableau, figurent également

les résultats d’autres auteurs.

3.3 RAPPORTS D’EMBRANCHEMENT DES NIVEAUX

LIÉS. - Les

rapports

d’embranchement des niveaux

liés,

alimentés dans notre

travail,

sont

indiqués

sur

la

figure

1. Certains niveaux alimentés très

faiblement,

n’ont pu être identifiés que par la transition issue du niveau résonnant. La mesure des

rapports

d’embran- chement était obtenue à

partir

de la courbe d’effi- cacité relative du détecteur. Cette courbe d’efficacité

a été mesurée à l’aide des

rayonnements

y des sources

étalonnées

22Na, 24Na, 56Co, 6°Co, 88Y

et

208Tl.

Pour

les

énergies supérieures

à

3,5 MeV,

les rayonne- ments y de

quelques

résonances bien connues des réac- tions

26Mg(p, y)2’Al, 2’Al(p, y)28Si et 31P(p, y)32S

ont

été utilisés. Les valeurs des

rapports

d’embranchement obtenues

correspondent

en

général

à la moyenne des résultats obtenus à

plusieurs

résonances et les

erreurs associées tiennent

compte

d’une incertitude

(4)

TABLEAU 1

Décroissance gamma des résonances de la réaction

23Na(p, y)24Mg

(a) Les énergies des protons et les valeurs de J1C sont tirées de [17].

(b) Les énergies des niveaux résonnants sont calculées avec la chaleur Q = 11 691,5 ± 1.5 keV tirée des tables de masse de 1971 [2].

(c) Référence [19].

FIG. 1. - Rapports d’embranchement des niveaux liés du 24Mg.

Seuls les niveaux alimentés dans notre travail sont indiqués

sur la figure ; sauf indication contraire, les spin et parité des niveaux sont tirés de référence [17], a) référence [36].

sur la courbe d’efficacité relative du détecteur ainsi que de l’erreur

statistique.

3.3.1

Niveau EX - 4,24

MeV

(2+).

- Ce niveau

est alimenté à toutes les résonances étudiées et les valeurs des

rapports

d’embranchement obtenus sont

en accord avec les résultats d’autres auteurs

[13], [16].

3.3.2

Niveau EX - 5,24

MeV

(3+).

- L’intérêt

théorique

des décroissances y de ce niveau nous a

conduits à une étude

spéciale

de son mode de désex- citation. Les

rapports

d’embranchement ont été

mesurés,

d’une

part

aux résonances

Ep =

677 et

1 394

keV,

d’autre

part

au cours des mesures de distributions

angulaires.

Sur les

spectres

d’identifi-

cation,

nous avons observé une raie de faible intensité à

Ey

= 997 keV

pouvant provenir

de l’embranchement de ce niveau vers le niveau

Ex = 4,24

MeV. Afin

d’assurer l’identification de cette

raie,

nous avons

utilisé,

à la résonance

Ep =

1 394

keV,

un

montage

de coïncidences entre les détecteurs

Ge(Li)

et NaI.

Une fenêtre en

énergie

était

placée,

sur la voie

Nal,

sur la transition r --->

5,24

MeV. La

présence,

sur le

spectre

de

coïncidences Ge(Li),

de la raie

Ey

= 997 keV

a

permis

de confirmer l’existence de la transition

5,24 -> 4,24

MeV. Le

rapport

d’embranchement déduit des

spectres

d’identification est de R =

(2,2

±

0,4) %.

Une mesure ultérieure a été obtenue à l’aide des coefficients

Ao

du

développement

en

polynômes

de

Legendre

des distributions angu- laires des

rayonnements

y

correspondant

aux tran-

sitions

5,24 - 1,37

et

5,24 - 4,24 MeV,

cette mesure

(5)

TABLEAU II

Energies

d’excitation des niveaux liés du

24Mg

(a)

Valeur de normalisation.

conduisant à R =

(1,8

±

0,3) %. La

valeur moyenne

adoptée

est alors : R =

(1,9

±

0,2) %.

Cette tran-

sition a été observée par

Meyer et

al.

[20],

et une

réanalyse

de leurs données

[24]

les a conduits à la valeur R =

(1,7

±

0,3) %.

Une mesure récente

[25]

donne

également

R =

(1,6

±

0,5) %.

3. 3. 3 Niveau

Ex

=

6,01

MeV

(4+).

- Les

rapports

d’embranchement ont été mesurés aux résonances

Ep = 987,1417

et 1 458 keV et les limites sur les

transitions vers les niveaux

4,12

et

5,24

MeV ont

été établies à la résonance

Ep

= 987

keV,

ce niveau

était fortement alimenté.

3.3.4 Niveau

Ex

=

6,43

MeV

(0+).

- Les

rapports d’embranchement,

mesurés aux résonances

Ep

= 872

et 1 318 keV sont en accord avec les résultats anté- rieurs

[17], [20].

3. 3. 5 Niveau

Ex

=

7,81

MeV

(5+).

- Les

rapports d’embranchement

ont été mesurés à la résonance

Ep -

987 keV où ce niveau est alimenté par une transition de 3

%.

3.3.6 Doublet de niveaux à

Ex = 8,43

MeV. -

Les résonances

Ep

= 872 et 1 394 keV alimentent deux niveaux vers

EX - 8,43

MeV. A la résonance

Ep -

872

keV,

le niveau

alimenté,

dont

l’énergie, EX -

8

433,0

±

2,0 keV,

a été déterminée au cours

des mesures de vies moyennes, décroît

principalement

vers l’état fondamental. A la résonance

Ep

= 1 394

keV,

nous avons observé une transition vers un niveau

Ex

= 8

438 ±

5 keV pour

lequel

seule la désexcitation

vers le

premier

état excité

(55 %)

a pu être mise en évidence.

Cependant,

la différence entre les modes de désexcitation est suffisante pour affirmer

qu’il s’agit

de deux niveaux différents. Ce doublet a d’ail- leurs été observé par Ollerhead et al.

[26] qui

donnent

J1C = 1- pour le

premier

niveau et J1C =

4+

pour le second.

3.3.7

Triplet

de niveaux à

EX - 9,30

MeV. -

Les trois résonances

Ep

= 1

318,

1 394 et 1 458 keV

alimentent chacune un niveau vers

Ex = 9,30

MeV.

A la résonance

Ep

= 1 458

keV,

les mesures

d’énergie

situent le niveau à

Ex

= 9 284 ± 3

keV,

et l’alimen-

(6)

tation est suffisamment forte pour déterminer

complè-

tement les

rapports

d’embranchement

(Fig. 1).

A

la résonance

Ep =

1 318

keV,

nous avons observé

la

présence

d’une transition

primaire correspondant

à un niveau situé à

Ex =

9 306 ± 5 keV dont la désexcitation se fait

principalement

vers le niveau

EX - 1,37

MeV. Par contre, à la résonance

Ep -

1 394

keV,

nous avons observé une transition faible vers un niveau situé à

ER -

9 298 ± 5 keV

pour

lequel

seule la désexcitation vers le niveau

Ex

=

4,12

MeV

(40 %)

a pu être mise en évidence.

Ces résultats tendent à montrer l’existence d’un

triplet

de niveaux autour de

E. = 9,30

MeV. Notons que Hinds et Middleton

[22]

et Hird et al.

[27]

ont

suggéré

l’existence d’un doublet vers

Ex

=

9,28

MeV. D’autre

part,

le niveau

Ex

= 9 298 keV

pourrait

être le niveau

observé par Branford et al.

[28]

pour

lequel

ils pro-

posent

le

spin

et la

parité

J’ =

(4-).

D’une manière

générale,

nos résultats sont en

bon accord avec les résultats antérieurs.

Cependant,

il faut noter certaines différences entre nos résultats et ceux de

Meyer [20]

en ce

qui

concerne les

rapports

d’embranchement des niveaux de la bande K =

2,

et en

particulier

pour les transitions

6,01 -+ 4,24

et

7,81

-

6,01

MeV.

3.4 VIES MOYENNES DES NIVEAUX LIÉS. - Nous

avons utilisé la méthode de l’atténuation de l’effet

Doppler (DSAM)

pour mesurer les vies moyennes des niveaux liés du

24Mg.

Le facteur d’atténuation

F( 7:)

a été déterminé en mesurant le

déplacement

des raies y détectées à 00 et 1320 par

rapport

à la direction du faisceau incident. Pour

chaque

réso-

nance

sélectionnée,

six séries de

spectres

étaient

enregistrées

et ces résonances étaient choisies de

sorte que les niveaux étudiés n’avaient

pratiquement

aucune alimentation indirecte. Les cibles de

Na2VV04

étaient suffisamment

épaisses

pour que les ions

24Mg

ralentissent entièrement dans la cible.

La méthode de calcul du facteur

F(i), déjà exposée

par ailleurs

[29],

est basée sur le travail de

Blaugrund [30].

Les résultats sont

présentés

dans le tableau III.

La vie moyenne du niveau

Ex = 1,37

MeV a été

mesurée de nombreuses fois. Le facteur d’atténuation attendu étant assez

faible,

nous avons

enregistré

douze séries de

spectres

à la résonance

Ep

= 1318 keV.

Ceci a

permis

de diminuer l’erreur

statistique

et

conduit à la valeur 1 = 2 000 ± 450 fs. Notons que

quatre

mesures récentes conduisent aux valeurs

1 = 2 070 ± 340 fs mesurée par DSAM par Currie

et al.

[31] ; ï

= 2 110 + 160 fs mesurée par la méthode du parcours de recul par Alexander et Bell

[32] ;

1 = 2 000 ± 100 fs mesurée par excitation coulom- bienne par Vitoux et al.

[33]

et i = 1 920 ± 150 fs mesurée par diffusion résonnante par Swann

[34].

Par contre, une autre mesure, de Herrmann et Kalus

[35],

obtenue par diffusion résonnante donne

Nous comparons, dans le tableau

IV,

nos valeurs

avec celles obtenues par d’autres auteurs. Elles sont

en bon accord avec les résultats de Branford et al.

[36].

Par

contre,

les résultats de Haskett et Bent

[37]

et ceux de

Meyer et

al.

[20]

sont sensiblement diffé- rents des nôtres.

TABLEAU 111

Vies moyennes des états excités du

24Mg

(’)

Les erreurs sont

statistiques.

(b) Moyenne pondérée

des mesures. Une erreur

supplémentaire

de

10 %

est introduite pour tenir

compte

de l’incertitude sur le

dE/dx.

(7)

TABLEAU IV

Comparaison

des mesures des vies moyennes des états excités du

24Mg

3.5 MÉLANGES MULTIPOLAIRES. - Nous avons

mesuré les

mélanges multipolaires

E

2/M

1 des

transitions

21 - 2{, 5+ ---+ 41

aux résonances

Ep

= 677 et 987 keV et ceux des transitions

3+>’ , 21

et

3 + --> 22

à la résonance

Ep -

1 394 keV. A ces

résonances,

les niveaux étudiés n’avaient

pratiquement

aucune alimentation indirecte. Pour

chaque

réso-

nance,

cinq

séries de

spectres

étaient

enregistrées

et le

rayonnement

y de 1 369 keV émis par le

premier

niveau

excité, enregistré

par le détecteur

fixe,

servait

à la normalisation. Les coefficients d’atténuation

Qk

ont été calculés pour la

géométrie

utilisée.

Une

analyse

des données

expérimentales

par la méthode des moindres carrés a

permis

de déterminer les coefficients ak =

Ak/Ao

du

développement

en

polynômes

de

Legendre

ainsi que les matrices d’erreur associées. Ces coefficients sont

présentés

dans le

tableau V.

TABLEAU V

Coefficients

des distributions

angulaires

3.5.1 Transition

4,24 (2+)> , 1,37

MeV

(21 ).

-

Le

mélange multipolaire

de cette transition a

déjà

été

mesure, 5

= 23 ± 9

[42].

La mesure a été effectuée à la résonance

Ep

= 677 keV. Le niveau

Ex

=

4,24

MeV

se désexcite vers l’état fondamental

(77 %)

et vers

le

premier

état excité

(23 %).

Dans ce cas,

l’analyse peut

se faire

indépendamment

du mode de formation du niveau. En

effet,

le

rapport

des

coefficients as

des distributions

angulaires

des deux transitions

21 - 2+et 2 + --> 0+ dépend

alors

uniquement

du

mélange multipolaire

b. Nous avons déterminé

ce dernier en calculant la

quantité :

où, Yi

est le

rapport

des

coefficients ai

mesurés des

deux

transitions,

pij l’élément de la matrice inverse d’erreur associée et

Yi*

la valeur

théorique [43].

Nous

présentons

sur la

figure 2,

la courbe

Q2

=

f (c5).

FIG. 2. - Q2 = f (b) pour le rapport des coefficients des distri- butions angulaires des transitions 4,24 -> 1,37 et 4,24 -> 0 MeV.

(8)

Nous obtenons une seule

solution,

Arc

tg

b =

90° ± 2°, soit 1 ô 1

> 30.

3.5.2 Transition

7,81 (5+) - 4,12

MeV

(4i ).

-

Le

mélange multipolaire

b de cette transition a été mesuré à la résonance

Ep -

987 keV. Le niveau

EX

=

7,81

MeV se désexcite vers le niveau

Ex = 4,12

MeV

à 32

%

et vers le niveau

Ex

=

5,24

MeV

(J’ = 3+)

à 59

%.

Le

mélange multipolaire

M

3/E

2 de cette

transition a été

supposé

nul. Le

rapport

des coeiH- cients ak des transitions

5 + -+ 4i

et

5 + --> 3 + dépend uniquement

de ô et la méthode

d’analyse précédente

a été utilisée. La courbe

Q2 = f (b), présentée

sur

la

figure 3,

conduit aux deux solutions :

FIG. 3. - Q2 = f (8) pour le rapport des coefficients des dis- tributions angulaires des transitions 7,81 --> 4,12 et

7,81 -> 5,24 MeV.

3.5.3 Transitions

5,24 (3 + ) -> 1,37 (2 / )

et

5,24 (3+) -> 4,24

MeV

(22 ).

- Les

mélanges

multi-

polaires

de ces deux transitions ont été mesurés à la résonance

Ep -

1 394 keV. La méthode

d’analyse précédente

ne

s’appliquant plus ici,

nous avons

dépouillé

nos résultats suivant une méthode décrite par ailleurs

[44].

Le schéma de décroissance de cette résonance est donné dans le tableau I. Le

spin

et les tenseurs

statistiques

du niveau résonnant ont été déterminés à

partir

des deux cascades r ->

4,24 ->

0 et r -->

7,62 --> 0,

les deux transitions de

chaque

cascade étant

analysées

en même

temps

par une méthode de moindres carrés linéaires. Ces tenseurs

statistiques

ont ensuite été introduits comme données pour traiter les transitions

r ->

5,24, 5,24 -> 1,37

et

5,24 ---> 4,24

MeV. La déter-

mination des

mélanges multipolaires

de ces transitions s’est faite en calculant la

quantité :

LE JOURNAL DE PHYSIQUE. - T. 34, 2-3, FÉVRIER-MARS 1973

FIG. 4. - Q2 =

f (a)

pour la transition 5,24 -> 4,24 MeV.

Erratum : Sur la figure au lieu de lire pZO = 0,86 ± 0,05 lire p2o = - 0,86 :1:: 0,05.

FIG. 5. - Q2 = f (8) pour la transition 5,24 -> 1,37 MeV.

Erratum : Sur la figure au lieu de lire p2o = 0,86 + 0,05 lire P20 =20130,86 ± 0,05.

(9)

TABLEAU VI

Résultats des distributions

angulaires

(’)

La convention de

signe

est celle de Rose et Brink

[48].

pi J

est l’élément de la matrice

poids

associée et

Xi*

est la valeur calculée. Tous les résultats sont rassem-

blés dans le tableau VI et les

figures

4 et 5

présentent

les courbes

Q2

=

f (£5)

pour les transitions

5,24 --> 4,24

et

5,24 -> 1,37

MeV. Nous obtenons deux solutions pour chacune des transitions :

La valeur 5 > 19 pour la transition

5,24 --> 1,37

MeV

est en accord avec celle mesurée par Broude et Gove

[45].

4. Discussion. - L’accélération des transitions

électromagnétiques

de

multipolarité

E 2 et la

séquence

des

spins indiquent

l’existence d’effets collectifs dans le noyau

24Mg

et les

premiers

niveaux excités

peuvent

être

interprétés

comme

appartenant

aux deux bandes rotationnelles K = 0 et K =

2,

construites respec- tivement sur l’état fondamental et sur le niveau

Ex

=

4,24

MeV

(J1t = 22 ).

Dans cette

interprétation,

les niveaux

Ex(J1t) = 1,37 (2i ), 4,12

MeV

(41 )

font

partie

de la bande K =

0,

ainsi que les niveaux

Ex(J1t)

=

8,12 (61 )

et

13,18

MeV

(81 ) [36]

tandis que les niveaux

Ex(J1t)

=

5,24 (3+) ; 6,01 (42 ) ; 7,81 (5+)

et

9,52

MeV

(6i) appartiennent

à la bande K = 2.

Le niveau

Ex(J1t) = 6,43

MeV

(02 )

a

également

été

interprété

soit comme un état de

vibration

à 1

pho-

non, soit comme un état de vibration y à 2

phonons.

Dans le tableau

VII,

nous avons

reporté

les forces de transitions en unités

Weisskopf (ro = 1,2 fm).

Les mesures de distributions

angulaires

nous ont

conduits à deux solutions pour les

mélanges

multi-

polaires

des transitions

3 + -+ 21, 5+ -+ 41

et

3 + -+ 22 .

Bien que nous ne

puissions

pas, a

priori, rejeter

une des deux

valeurs,

la valeur des forces de transitions de

type

E 2 favorise

cependant

les solu-

tions b > 19 pour la transition

3 + -+ 2+

et

à =

3,5 + -l,Op 2,2

pour la transition

5 + --> 4+.

Pour la

transition

3 + -+ 22 ,

les deux solutions conduisent à des forces de transition de

type

E 2

compatibles

avec les valeurs moyennes calculées par Skorka

et al.

[46].

D’une manière

générale,

nous observons de fortes

accélérations des transitions de

type

E 2 dans les bandes K = 0 et K =

2 ;

une accélération moindre pour les transitions entre bandes et pour toutes ces

transitions,

des forces de

type

M 1 fortement retardées par

rapport

à la valeur moyenne calculée par Skorka

[46] (M 1,

d T =

0 1 M 12

= 900 x

10- 5 ).

Nous observons aussi une transition de

type

E 2 accélérée entre les niveaux

Ex(J1t) = 8,65 (2+)

et

6,43

MeV

(0+).

Cette accélération

pourrait s’expli-

quer en admettant que le niveau

Ex = 8,65

MeV

fait

partie

d’une bande de rotation construite sur

l’état

Ex = 6,43

MeV.

Enfin,

les autres transitions de

type

E 1 ou M 1 obéissent à la

règle

de sélection

sur le

spin isobarique

et sont en accord avec les valeurs

moyennes de Skorka

[46].

En vue d’une

comparaison

avec les

prévisions théoriques,

nous avons calculé les

probabilités

réduites

de transition B

(E 2).

Les résultats sont

présentés

dans le tableau VIII ainsi que ceux de différents calculs

théoriques.

4.1 MODÈLE DE DAVYDOV ET FILIPPOV. -

Davydov

et al.

[13], [14]

ont déterminé les

propriétés

de noyaux

(10)

TABLEAU VII

Forces des transitions dans

24Mg

Pour les cas où à est

inconnu,

nous supposons des transitions pures.

ayant

une déformation

asymétrique permanente.

Les variables collectives introduites sont les para- mètres y et

fi

y décrit la déviation de la forme du noyau par

rapport

à la

symétrie

axiale

et fl

est

le

paramètre

de déformation. Les

énergies

des niveaux

et les

probabilités

réduites de transition

peuvent

alors être

exprimées

en fonction de ces deux para- mètres. Dans les résultats que nous

reportons

dans le tableau

VIII,

le

paramètre

y a été déterminé à

partir

de

l’énergie

des deux niveaux

2+, Ex = 1,37

et

4,24

MeV. La valeur y = 210 5

obtenue, reproduit

bien la

séquence

des

spins.

Les

probabilités

réduites

de transition ont ensuite été normalisées à celle de la transition

21+ -> 0+.

L’accord est assez

satisfaisant,

sauf en ce

qui

concerne les trois transitions

22 --> 2+

42 > 2+

et

42 > 4+

Pour obtenir un meilleur

accord,

notamment

pour ces trois

transitions,

le

paramètre

y doit être diminué

jusqu’à

une valeur y - 140

(voir

Tableau

VIII).

Dans ce cas, les fonctions d’onde des états

peuvent

être

approchées

par des

expressions qui

contiennent

une seule valeur de K

[14],

le

mélange

des bandes K = 0 et K = 2 étant alors faible. Par

contre,

la

séquence

des

spins

n’est

plus reproduite

et la bande-

K = 2 se retrouve

beaucoup trop

haut.

4.2 MODÈLE ROTATION-VIBRATION. - Ce modèles

a été introduit par Faessler et al.

[15].

Les auteurs

(11)

TABLEAU VIII

Comparaison

des B

(E 2) expérimentaux

avec les

prévisions théoriques

1 -,--

Pour les autres cas, nous supposons des transitions pures.

considèrent des rotations et des vibrations autour

d’une forme

d’équilibre

à

symétrie

axiale et à défor-

mation

permanente.

Les variables collectives des oscillations autour des

positions d’équilibre

sont

d’ailleurs

analogues

aux

paramètres

de

déformation fil

et y du modèle de

Davydov

et

Filippov.

L’hamiltonien du modèle rotation-vibration s’écrit alors :

V(a’, a’)

est

l’énergie potentielle

pour les vibra- tions et Tvib-rot est

l’énergie

rotation-vibration. Les solutions de Trot +

Tvib

+

V(al, a’) peuvent

être calculées exactement et

Tvib-rot peut

être traité par la théorie des

perturbations

ou par

diagonalisation.

Les états propres de l’hamiltonien sont caractérisés par les nombres

quantiques K, n2

et no

qui

détermi-

nent une « bande ». La bande fondamentale est ainsi caractérisée par les valeurs K =

0, n2 = 0,

no =

0,

la bande de vibration y par

2, 0,

0 et la bande de vibration

3

par

0, 0, 1.

L’effet du terme d’interaction rotation-vibration est alors de

permettre

des

mélanges

de bande. Les

énergies

des niveaux et les

probabilités

réduites de transition

peuvent

alors être calculées à l’aide de

quatre paramètres

e,

Ey, Eo

et

/30

déterminés

respectivement

à

partir

de

l’énergie

du

premier

état

excité,

du deuxième état de

spin 2+,

du

premier

état

excité de

spin 0+

et de la

probabilité

réduite de tran-

sition

2+ --+ 0+.

Dans le tableau

VIII,

nous avons

reporté

les B

(E 2)

calculés avec et sans le terme

d’interaction rotation-vibration. Le meilleur

accord,

pour les transitions issues des niveaux

appartenant

aux bandes K = 0 et K =

2,

est obtenu avec l’hamil-

tonien

partiel,

notamment en ce

qui

concerne la

transition

21 - 2+ qui

est très sensible au modèle

utilisé. Ceci

indiquerait

donc que les

mélanges

entre

les bandes K = 0 et K = 2 sont tout à fait

négligea-

bles. Par

contre,

les transitions issues du niveau J1t =

02

ne sont pas du tout

reproduites

par le modèle.

Dans ce

modèle, l’hypothèse

d’une

vibration f3

à

1

phonon

semble donc moins

plausible.

4.3 CALCULS DU MODÈLE EN COUCHES. - Un certain nombre de calculs du modèle en couches ont été effectués

[1]-[5]

dont la

plupart

sont basés sur le

modèle

SU3.

Dans ce

modèle,

Elliott et

Harvey [1]

décrivent les niveaux de basse

énergie

comme appar- tenant à la

représentation (84)

de

SU3.

Ils retrouvent

alors les deux bandes rotationnelles K = 0 et K = 2.

Wathne et

Engeland [4] prennent

en considération

(12)

tous les états de base avec la

symétrie d’espace

maxi-

mum. Dans tous les cas,

l’énergie

de la tête de bande K = 2 se retrouve

beaucoup trop

bas. Les

probabi-

lités réduites de transitions

reportées

dans l’article

de

Harvey [2],

sont

présentées

dans le tableau VIII.

A l’intérieur des bandes K = 0 et K =

2,

les valeurs

expérimentales

sont assez bien

reproduites, cependant,

pour les transitions entre

bandes,

les valeurs calculées sont

trop

fortes.

Plus

récemment, McGrory

et Wildenthal

[47]

ont fait un calcul en

supposant

un coeur inerte de

160,

et, pour réduire les dimensions de

l’espace complet

des états J =

2,

T =

0,

ils tiennent

compte

au

plus

de

quatre

trous dans la couche

d5/2

et de

deux

particules

dans la couche

d3i2’

Le

spectre expérimental

est bien

reproduit

et ils trouvent une

probabilité

réduite de transition de

type

E 2 du pre- mier état excité vers l’état fondamental de

63 e2 fm4.

4.4 CALCULS HARTREE-FoCK. - La méthode Hartree-Fock a été

largement

utilisée pour obtenir des informations sur le noyau

24Mg [6]-[12].

Plusieurs

solutions déformées

existent,

dont la

plus

basse en

énergie

est une solution triaxiale.

Abgrall et

al.

[12]

ont déterminé les moments

quadrupolaires statiques

et les

probabilités

réduites

de transition de

type

E 2 à

partir

de fonctions d’onde obtenues par la méthode de

projection

avant varia-

tion. Dans leurs

calculs,

ces auteurs traitent le

système

de A nucléons en entier et, en

conséquence,

n’ont

pas besoin d’introduire une

charge

effective addi-

tionnelle. Leurs résultats sont

présentés

dans le

tableau

VIII,

et, comme dans le modèle

SU3,

ils sont

en bon accord avec nos résultats

expérimentaux

en

ce

qui

concerne les transitions à l’intérieur des deux bandes. Pour les transitions entre

bandes,

bien que leurs calculs donnent en

général

de meilleurs résul- tats, il existe

cependant

un désaccord notable pour les transitions

21 - 2+, 4+ --> 41.

5. Conclusion. - Une étude sélective des réso-

nances de la réaction

23Na(p, y)24Mg

nous a

permis

d’étudier les

premiers

niveaux excités du

24Mg.

La mesure des

rapports d’embranchement de,

ces niveaux liés a mis en évidence une transition à l’in- térieur de la bande K = 2 du niveau de

spin

et

parité

J’ =

3+

vers le niveau J’ =

2+

conduisant à une

transition de

type

E 2 fortement accélérée.

Les mesures de vies moyennes obtenues par la méthode de l’atténuation de l’effet

Doppler

sont en

désaccord sensible avec les résultats de Haskett et Bent

[37]

et

Meyer et

al.

[20].

Certains

rapports

d’embranchement des niveaux liés de la bande K = 2 diffèrent

également

des valeurs données par ces

derniers auteurs.

La

comparaison

des

probabilités

réduites des tran- sitions de

type

E 2 avec différents calculs

théoriques

montre que les transitions à l’intérieur des deux bandes K = 0 et K = 2 sont

généralement

assez bien

décrites. Par contre, les transitions entre les deux

bandes,

très sensibles au modèle

utilisé,

ne sont

relativement bien

reproduites

que par le modèle de

Davydov

et

Filippov

avec un

paramètre d’asy-

métrie y inférieur à 150 ou par le modèle rotation- vibration utilisant l’hamiltonien sans terme d’inter- action. Dans les deux cas, ceci conduit à un

mélange négligeable

pour les deux bandes K = 0 et K = 2.

Les

probabilités

réduites de transition du

premier

niveau excité J’ =

0+,

sont en désaccord avec

l’hy- pothèse

d’une

vibration f3

à 1

phonon.

Enfin,

il

apparaît

que l’accélération de la transition de

type

E 2

8,65 (2’) -+ 6,43

MeV

(0+) puisse indiquer

que le niveau

EX - 8,65

MeV fasse

partie

d’une

bande de rotation construite sur l’état

Ex

=

6,43

MeV.

Remerciements. - Nous remercions M. le Pro- fesseur

Abgrall

pour les nombreuses discussions que nous avons eues avec lui.

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Références

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