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Pluralité des densités moyennes de moments multipolaires dans un milieu matériel. Application à un milieu diélectrique

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00209346

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00209346

Submitted on 1 Jan 1981

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Pluralité des densités moyennes de moments

multipolaires dans un milieu matériel. Application à un milieu diélectrique

B. Blaive, Jean-Marc Metzger

To cite this version:

B. Blaive, Jean-Marc Metzger. Pluralité des densités moyennes de moments multipolaires dans un

milieu matériel. Application à un milieu diélectrique. Journal de Physique, 1981, 42 (11), pp.1533-

1543. �10.1051/jphys:0198100420110153300�. �jpa-00209346�

(2)

Pluralité des densités moyennes de moments multipolaires

dans un milieu matériel.

Application à un milieu diélectrique

B. Blaive et J. Metzger

IPSOI, Faculté des Sciences d’Aix-Marseille III, rue Henri-Poincaré, 13013 Marseille, France

(Reçu le 2 avril 1981, accepté le 3 juillet 1981)

Résumé.

2014

Le fait de considérer, pour un milieu matériel, tantôt une représentation microscopique simplifiée,

tantôt une autre, apporte une certaine souplesse dans les démonstrations. Comme on utilise généralement un seul

modèle à la fois, tous les résultats tendent à être considérés comme absolus ; il en est en particulier ainsi de la valeur des densités moyennes de moments multipolaires.

Le caractère relatif des densités moyennes de moments par rapport aux modèles considérés, peut d’ailleurs diffi- cilement être soupçonné a priori, puisque la densité moyenne d’un moment multipolaire est le moment total dans

un volume unité macroscopique, et que les moments sont additifs quand on réunit les particules. Pourtant, l’étude présente met en évidence dans un milieu diélectrique la dépendance des densités moyennes vis-à-vis du modèle,

en même temps qu’elle montre leur relative stabilité lorsqu’on change la définition précise du passage à la moyenne.

La pluralité des densités moyennes de moments concilie certaines appréciations contradictoires concernant la densité de charge dans un diélectrique ; surtout, la comparaison de plusieurs modèles bien formalisés montre le

danger de manipuler sur un même plan des densités macroscopiques de moments qui sont issues de modèles diffé- rents, et incite à définir impartialement des distributions moyennes intrinsèques.

Abstract.

2014

Demonstration are often easier when more than one simplified model are taken into consideration

separately. Since only one model is used at a time, all the results tend to be considered as absolute ; this applies specially to the values of the mean densities of multipolar moments.

The relativity of mean densities of moments compared to the models considered may hardly be expected a priori,

since the mean density of a multipolar moment consists of the total moment within a macroscopic volume-unit,

and furthermore moments are additive when particles are gathered. Nevertheless, the present study shows that

the dependence of the mean densities on the model, is evident in a dielectric médium ; at the same time their stabi-

lity is observed, when spatial averaging is varied.

The existence of many mean densities for a given moment, reconciliates some contradictory points of views, about

the charge density in dielectrics. Moreover, the comparison of several well formalized models shows the danger of using on the same term macroscopic densities of moments that are issued from different models ; this also induces

one to define intrinsic mean distributions in an impartial manner.

Classification

Physics Abstracts

03.20

-

77.00

1. Introduction.

-

L’essentiel des résultats pra-

tiques concernant les densités moyennes de moments

multipolaires dans un diélectrique polarisé est connu depuis longtemps [1-3]. La formalisation de ces notions elle-même est très avancée [4-8]. Cependant nous

désirons développer ici un point de vue général, dont

certains aspects ont déjà été partiellement perçus, mais qui permet de mieux situer les uns par rapport

aux autres des résultats différents acquis dans des approches différentes.

Dans une approche donnée, on considère générale-

ment une seule représentation simplifiée du diélectri-

que à la fois, et les concepts définis sont implicitement

considérés comme absolus : ainsi en est-il pour la densité de charge, la densité de moment dipolaire, etc.

Comparons maintenant des approches différentes.

Il ne paraît en ressortir qu’une seule et même notion de densité de moment dipolaire ; au contraire, en ce qui concerne la densité de charge, différents auteurs semblent admettre des valeurs diverses, puisque la

même densité est qualifiée tantôt de réelle ou effec-

tive [9-12], et tantôt de fictive ou apparente [1, 2,13-15].

Or, comme nous le verrons, le problème de l’exis-

tence de plusieurs définitions concurrentes se pose

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0198100420110153300

(3)

aussi bien pour chacune des autres densités moyennes de moments multipolaires, que pour la densité de

charge, et ne peut être abordé séparément.

On peut envisager que l’existence simultanée de

plusieurs densités concurrentes ait son origine dans

le choix de définitions différentes pour les grandeurs

moyennes, mais on peut aussi remarquer que c’est

en partant de modèles dissemblables que des résul-

tats différents sont obtenus pour la densité de charge ;

on peut donc soupçonner la notion de distribution moyenne macroscopique de moment de dépendre

des modèles considérés, même si intuitivement on

comprend mal comment des modèles qui ne se dis- tinguent que microscopiquement peuvent conduire à des résultats différents une fois que des moyennes

macroscopiques ont été prises.

Remarquons que la question, telle qu’elle vient

d’être finalement posée, ne concerne plus spécifique-

ment un milieu diélectrique, mais un corps matériel quelconque. C’est pourquoi dans une première partie,

nous raisonnerons le plus longtemps possible (et

d’abord d’un point de vue microscopique) sur un corps absolument quelconque. Ces considérations géné-

rales permettront d’aborder impartialement l’applica-

tion à un milieu spécifiquement diélectrique, qui

constituera la seconde partie. Alors, en même temps que la question de l’existence d’une ou plusieurs

densités de moments canoniques (c’est-à-dire ne

faisant pas intervenir de choix arbitraire), pourront être posées plusieurs autres questions qui lui sont

liées indirectement, par exemple sur la validité de la

relation p

= -

V.P au bord d’un diélectrique, etc.

2. Modèles d’un corps. Compatibilité.

-

D’un

même corps, on peut souvent donner différentes

descriptions, plus ou moins détaillées. Ainsi pour un

matériau donné, et suivant l’étude qui en est faite, peut-on se limiter par exemple à distinguer tantôt

les molécules, tantôt les atomes, tantôt encore les

noyaux et les électrons.

Pour la définition d’une grandeur physique donnée

attachée au corps, il est fréquent que l’on puisse

considérer alternativement indifféremment plusieurs descriptions ou modèles, présentant tous une finesse

suffisante. Il est naturel alors de ne pas préciser la description du corps, ce qui revient à concevoir celui- ci intuitivement comme une sorte de superposition

de ses différents modèles, de plus en plus fins, et

« emboîtés » les uns dans les autres. Cependant chaque grandeur physique (et par exemple les densités

moyennes de moments multipolaires que nous consi- dérerons plus spécifiquement plus loin) est définie

en toute rigueur d’abord dans un modèle donné,

dont elle dépend a priori. Un tel modèle est une repré-

sentation formalisée du corps, qui, dans les raisonne- ments où l’on s’intéresse à un corps M en tant qu’en-

semble de charges électromagnétiques, peut être

conçue conformément à la définition suivante : nous

appellerons modèle de M un ensemble fini de parti-

cules ponctuelles i, ayant à un instant donné une

position i dans l’espace (1), et dont chacune i a des moments multipolaires internes X1) de tous ordres m.

On appellera distribution de moment 2m-polaire (microscopique) du corps M dans le modèle considéré la distribution tensorielle

nous écrirons en abrégé

distribution de charge, qui est scalaire,

la distribution de moment dipolaire, qui est vecto-

rielle, et QM la distribution de moment quadrupo- laire, qui est 3 x 3-tensorielle, etc.

On pourrait admettre une définition plus générale

d’un modèle d’un corps, avec un nombre infini de

particules et des distributions de moments qui ne

soient pas des sommes de distributions de Dirac,

mais ce ne sera pas utile pour la suite.

Ce concept de ’modèle étant admis, nous allons

maintenant chercher à préciser simplement cette

notion que, pour un même corps, les modèles moins fins doivent pouvoir être dérivés des modèles plus fins, et à définir une condition de compatibilité de

deux modèles Mi et M d’un même corps; puis nous

chercherons la relation qui lie justement les suites

(P 1, Pi, Q1,... ) et (p, P, Q, ...) des distributions de moments de deux modèles compatibles.

La notion de modèle M2 dérivé d’un modèle Mi

est plus facile à formuler d’abord dans le cas parti-

culier où les particules de M1 1 ont seulement une

charge (c’est-à-dire pas de moments d’ordre > 1 ; qualifions un tel modèle Mi d’étémentaire) : on peut dire que le modèle M2 est dérivé du modèle élémen- taire M 1 du même corps, ou indifféremment que M 1

est plus fin ou plus détaillé que M2, si

-

d’une part chaque particule de M2 « regroupe » diverses particules de M1 1 (en étant plus précis, l’en-

semble des particules de M2 est en bijection avec une partition choisie de M 1, de sorte que chaque particule i

de Mi 1 appartient à une particule k

=

k(i) de M2 ;

on écrira i E k) ;

-

d’autre part le moment 2’"-polaire interne de la

particule k de M2 est défini comme le moment 2"’- polaire total, par rapport à la position k de k, des particules i de k.

Ainsi par exemple, pour un mélange chimique,

partant du modèle élémentaire constitué par les noyaux et les électrons (vus classiquement), on cons-

e) Pour simplifier, seul un point de vue classique, c’est-à-dire

non quantique, est présenté ici [6] ; mais on verra clairement dans la suite que des problèmes identiques à ceux abordés, existent pour des densités de présence définies instantanément ou quasi instanta-

nément.

(4)

titue un modèle dérivé M2 en choisissant comme

particules les centres de masse (par exemple) k des molécules, et en définissant xk(n) comme le moment 2"-polaire total par rapport à k, des noyaux et des électrons de la molécule k.

Autre exemple : pour un corps quelconque, en par- tant d’un modèle élémentaire Ml, on constitue un

modèle dérivé M2 à une seule particule k, en choisis-

sant un point quelconque k de l’espace, et en définis-

sant les moments internes de k comme ceux, par rapport à k, de M tout entier.

Restreignons-nous aux modèles à nombre fini de

particules, et admettons alors, qu’étant donné un

modèle M2, il existe au plus un modèle élémentaire

plus fin que lui; par ailleurs nous considérerons

uniquement désormais des modèles M2 qui admet-

tent effectivement un modèle élémentaire plus fin (on pourrait éviter de faire directement cette restric-

tion, mais ce serait au prix de certaines complications).

Il est alors naturel de choisir de qualifier de compati- bles deux modèles d’un même corps s’ils sont dérivés d’un même modèle élémentaire.

Grâce à l’unicité du modèle élémentaire plus fin

que M2, il n’y a pas de difficulté pour définir, plus généralement que précédemment, un modèle M3

dérivé d’un modèle non nécessairement élémentaire

M2 : étant donné un modèle M2, et étant choisie la

façon de regrouper les particules de M2 en particu-

les k de M 3, et les positions k dans l’espace des parti-

cules k de M3, il existe en effet un choix et un seul des moments internes des particules k, qui rende M 3 compatible avec M2. La dérivation des modèles est d’ailleurs bien ainsi transitive.

Ces notions de compatibilité et’ de modèle dérivé peuvent donc être exprimées très simplement, et sont

de plus, bien sensibles intuitivement, par exemple

entre les deux modèles non élémentaires M2 et M3

d’un milieu matériel, dont les particules sont respec- tivement les atomes et les molécules. Pourtant, la relation entre les moments internes des particules de M2 et M3 est déjà complexe, puisque par définition,

le moment 2"-polaire interne d’une particule k de M 3 est le moment 2"-polaire total, par rapport à k,

des particules de M qui appartiennent à k par l’inter-

médiaire de particules de M2. Si, dans le principe, M2 détermine entièrement les moments internes des particules de M3, en pratique aussi, on peut,

sans passer par l’intermédiaire de M 1, exprimer les

moments internes des particules k de M 3 en fonction

de ceux des particules de M2 directement : étant donné une particule i de M2, et la suite X(n) de ses

moments internes, on peut montrer que la contribu- tion Y(n) de i aux moments de la particule k de M3 à laquelle elle appartient, est donnée par

dans cette expression, le produit tensoriel est noté

sans signe multiplicatif, et ki

=

i

-

k désigne l’écart

des positions des deux particules ; 8. désigne l’opéra-

teur de symétrisation T -> SN, T = L uT dans le

produit tensoriel En de n fois l’espace habituel E ( Q

décrit l’ensemble des permutations de (1, 2, ..., n) [16]).

On a notamment le critère suivant de compatibilité,

aisément vérifiable : deux modèles M2 et M3 sont compatibles si et seulement si, étant choisie une

particule dans l’espace, les modèles dérivés constitués par cette seule particule sont confondus.

3. Distributions de moments de modèles compatibles.

- Soient M et M’ deux modèles pour un même corps.

Dans le cas particulier où l’un des modèles, soit M’,

est dérivé de l’autre, la relation (1) exprime la compa- tibilité de M et M’, mais doit être écrite pour chaque particule de M.

Plus simplement, montrons (et ce sans supposer que l’un des modèles est plus fin que l’autre) que M et M’ sont compatibles si et seulement si la série de distributions

a même limite pour les deux modèles.

Ceci revient à montrer que, pour un modèle M, la limite de la série (2) est la distribution de charge p 1 du modèle élémentaire M 1 plus fin que M. Or par définition

En développant b(x - a) au voisinage de i, on obtient

soit en reportant dans p 1,

qui est bien égal à (2). Comme pour le développement (3), la convergence de la série de distributions (2) doit

être pris au sens limité de la convergence simple sur

les fonctions d’essai analytiques.

Il est bon de noter que cette condition de compa- tibilité

entre deux modèles, est microscopique, tandis que les relations comparables obtenues antérieurement [4,17]

ont toujours été recherchées directement sous une

forme moyennée (moyenne spatiale [6], ou moyenne

d’ensemble [18]).

(5)

Pour terminer ces considérations microscopiques, exprimons dans un modèle donné, le potentiel élec- trostatique créé par un corps. Etant donné un modèle M d’un corps, on définit le potentiel électrostatique

créé dans l’espace par M, comme le potentiel électro- statique (en 1/r non retardé pour simplifier) créé par le modèle élémentaire M1 1 plus fin que M, c’est-à-dire

On peut montrer facilement que ç s’exprime en

fonction des distributions de moments multipolaires X(n) de M selon

* représente la convolution (on a en effet

~

=

p 1 * 1 /r, et on utilise l’expression (2) de p 1 ).

On déduit de (5), ou de (6) en utilisant 03941 = -4 nô,

r

le laplacien de 9 :

4. Grandeurs moyennes macroscopiques.

-

Diverses façons de prendre les valeurs moyennes ont été déve-

loppées antérieurement [5, 6, 9, 17, 18] : moyennes

spatiales ou temporelles, ou spatiales et temporelles,

et moyennes d’ensemble. Nous nous limiterons à considérer ici les moyennes spatiales, dont l’intérêt

a déjà été souligné ailleurs [6, 7,17].

i) Partant d’une grandeur physique G, dite micro-

scopique, on peut lui associer une grandeur physique G, dite macroscopique, dont la valeur G(Q ) en un point Q

est obtenue en prenant la moyenne spatiale de G

autour du point Q.

Diverses définitions de G sont possibles, qui corres- pondent à divers choix de la fonction filtre radiale

a(r) qui sert à définir la moyenne spatiale de G autour

du point Q.

Soit a une distribution sur l’espace, de symétrie sphérique, et normalisée (( a, 1 >

=

1). G étant une grandeur définie sur l’espace, on définit sa moyennes G

comme

On peut par exemple définir les moyennes macrosco-

piques à partir de la fonction filtre a suivante (Réf. [9], paragraphe 113) : R étant un rayon choisi, qui

définit l’échelle macroscopique, a est la fonction

uniforme dans la boule (0, R) de rayon R centrée à l’origine, et nulle en dehors de cette boule :

Comme Russakoff l’a fait remarquer [6], les fonc-

tions moyennes G définies à partir de cette fonction

filtre a uniforme, admettent souvent des discontinuités

rapprochées, puisqu’elles sont souvent discontinues

sur les sphères (i, R ), i représente les particules du

modèle : en effet, pour de nombreuses grandeurs G, G(Q ) varie discontinûment lorsqu’une particule pénè-

tre dans la boule (Q, R ) (lorsque Q varie).

Cependant il faut qu’il soit clair (dans un milieu dense) qu’en faisant la convolution de G avec a on

obtient, sinon une fonction macroscopiquement lissée,

du moins une fonction prête à être lissée. En effet

les discontinuités de G

=

G * a ont une amplitude petite relativement aux variations absolues de G

sur des distances macroscopiques (cette propriété

n’étant naturellement pas vraie en général pour la fonction microscopique G). Bien qu’il laisse à G

les discontinuités microscopiques que nous venons

d’évoquer, le filtrage par une fonction uniforme a

remplit donc bien son rôle de « moyennation » et de régularisation macroscopique. Lorsque dans la suite

on considérera une moyenne G ainsi définie à partir

d’une fonction filtre uniforme, il s’agira non pas rigou-

reusement de la fonction G * a, mais directement de la fonction G lissée (pour être continue et dérivable) qui

en est issue.

Signalons par avance que pour certaines grandeurs G

et

-

certains modèles de corps, il apparaîtra

N

dans

G(Q) un terme macroscopique important Gb(Q)

dû aussi à la discontinuité de la fonction filtre uniforme,

ce terme correspondant à des particules situées

au bord de la boule (Q, R ) ; il sera important de ne

pas confondre ce terme avec les oscillations microsco-

piques rémanentes de (G * a) (Q), dont nous venons

de convenir de faire abstraction.

Suivant Russakoff [6], pour obtenir des fonctions

macroscopiques qui soient régulières, on a intérêt

à utiliser une fonction filtre a qui soit régulière (conti-

nue, dérivable) en tout point. Avec une fonction filtre a

uniforme « arrondie » ou une fonction filtre a « en

cloche », les discontinuités microscopiques de G * a

sont effectivement supprimées, mais on peut alors se demander dans chaque cas si la disparition de la

contribution de bord àb ne modifie pas notable- ment G.

ii) Etant donné un modèle M d’un corps, dont les distributions de moments multipolaires sont notées x(n), on peut lui associer les distributions moyennes de moments 2"-polaires

En convoluant avec a les deux membres de la relation (4), on montre que si deux modèles M et M’

sont compatibles, la série

a la même limite pour les deux modèles.

(6)

Le choix d’un modèle autre que le modèle élémen- taire M 1 (M1 1 ou à défaut le modèle le plus fin qui

soit connu), nécessite le choix arbitraire d’une parti-

tion (ou partage) du corps M, ce qui donne a priori

un caractère relatif à la définition (10) des distributions moyennes de moments, lorsqu’elle est appliquée dans

un modèle autre que M1 Par ailleurs, la définition (10)

n’est intéressante dans le modèle M 1 que pour p 1

(xBn)

=

0 pour n > 0). C’est pourquoi il est justifié

de rechercher (cf. Appendice A) une définition des distributions moyennes de moments qui soit indépen-

dante du modèle, pourvu que les modèles considérés restent compatibles.

iii) Dans un modèle M, le potentiel moyen ~ = ~ * a créé par un corps, admet une expression analogue à l’expression (6) du potentiel microscopique, mais en

fonction des moyennes x(n) ,

,

Ceci signifie qu’en pratique, lorsque les distributions

~ et x(n) sont des fonctions, on peut calculer ~ par

intégration des densités moyennes p, P, ... (à multi- plier par des champs en 1/r, rlr3, ...), comme si ces

densités étaient microscopiques et s’il s’agissait du

calcul de lp ; cependant l’intégration doit être étendue

non pas exactement au volume du corps, mais jus- qu’à une distance R au-delà des bords (R devenant,

pour une fonction filtre non uniforme, le rayon auquel a(r) devient négligeable).

La relation microscopique E = - Vrp qui lie le champ électrostatique au potentiel, reste valable en

moyenne :

et donc

Bien que la fonction filtre uniforme (9) soit discon- tinue, elle conduit, pour le potentiel et le champ, à des

distributions moyennes 0 et È qui sont des fonctions continues partout ; p est même dérivable partout, mais É ne l’est pas sur les sphères (i, R ) centrées sur

les particules i [15, 19] :

avec

avec

Nous allons maintenant calculer, dans un diélectri-

que polarisé, les distributions macroscopiques de

moments, définies comme précédemment ; pour com-

mencer nous utiliserons comme fonction filtre a

une fonction uniforme, puis nous montrerons qu’avec

une fonction filtre arrondie ou en cloche on obtient des résultats qualitativement semblables.

5. Divers types de représentations, pour un di-

électrique polarisé.

-

Nous considèrerons le cas le plus simple d’un diélectrique N polarisé de façon station-

naire par le champ constant dans le temps EM créé

par un système M de charges fixes. Pour simplifier,

nous supposerons les charges de M extérieures au

volume occupé par N ; dans ce cas où il n’y a pas d’ions noyés dans le diélectrique, la densité de charge

PM (densité de charge vraie p, de Rosenfeld [17] ou

pe de Mazur [4]) est nulle dans N, et p

=

pM + pN se réduit à pN.

Pour un diélectrique comme pour tout corps, on peut envisager plusieurs modèles microscopiques compatibles, et même une infinité. Nous allons comparer les moments moyens, définis par passage

aux moyennes macroscopiques, dans trois modèles N 1, N2, N3 qui ne se distinguent que microscopiquement (au sens où les particules de l’un ne regroupent que des particules d’un autre qui soient microscopique-

ment proches) : Ni, élémentaire, a pour particules

les protons et les électrons ; N2 a pour particules les

atomes, et N3 les molécules.

Ces définitions de Ni, N2, N3 seront précisées plus

loin. Mais si ces modèles sont supposés compatibles,

on peut écrire déjà que leurs suites de distributions de moments (Pl’ Pl = 0, Q1 1

=

0...), (P2, Pz, Q2 ... ) et (P3

=

0, P3, Q3"’) vérifient la relation microscopique

de compatibilité (4)

Quelle que soit la distribution filtre a choisie pour définir les moyennes, on a la relation macroscopique analogue à (14)

vraie en toute rigueur au sens des distributions.

5. 1 - Commençons par considérer le modèle le moins fin N 3 dont les particules sont les molécules (plus précisément leur centre de masse par exemple).

Ce modèle n’est défini canoniquement que lorsque

(7)

les molécules sont définies sans ambiguïté, ce qui n’est

pas toujours le cas. Dans le cas d’un cristal ionique

par exemple, on peut définir les molécules d’une infinité de façons, qui correspondent d’une part à différents choix de la limite des ions, et d’autre part à différentes

façons possibles d’associer les ions en molécules. Nous reviendrons sur ce point à propos du modèle N2,

pour lequel un problème analogue se pose.

Plaçons-nous donc dans le cas où les molécules sont bien définies, pour que le modèle N3 le soit; on a microscopiquement P3

=

0, tandis que les distribu- tions de moments suivantes P3, Q3... sont non nulles

dans le cas général.

Ce modèle où il n’y a pas de charges, est celui qui est

tacitement le plus souvent considéré. Il est légitime d’y écrire, macroscopiquement aussi, P3

=

0 en tout point, quelle que soit la fonction filtre a adoptée.

Choisissons d’abord la fonction filtre a donnée par (9), uniforme dans la boule (Q, R), R étant un rayon

grand devant les dimensions des molécules, mais petit devant les dimensions du diélectrique. En un point Q, P3(Q ) est la somme des moments mi des molécules de la boule (Q, R), divisée par le volume

(4/3) 03C0R 3 de cette boule. Le vecteur polarisation électrique habituel Pel(Q) étant défini [20] comme le

moment total des molécules qui constituent un volume unité de diélectrique au voisinage de Q, P3(Q ) coïncide

avec Pet(Q). du moins en tout point Q situé à une

distance du bord S du diélectrique supérieure à R.

En un point Q situé à une faible distance d

=

d(Q, S)

du bord S (j d R ; comptons d algébriquement, positivement si Q est à l’extérieur du diélectrique N),

la boule (Q, R ) n’est plus incluse dans N, et les défi- nitions de P3(Q ) et P el( Q) ne coïncident plus ; on a approximativement

puisque le volume de l’intersection du diélectrique avec

la boule (Q,, R ) est (03C0/3) (R - d )2 (2 R + d) ; ainsi P3

varie-t-il rapidement avec d, au contraire de Pe, qui

varie peu sur la distance R.

Le calcul de p et P dans ce modèle ne soulève donc

aucune difficulté. De plus on voit que si alternative- ment on définit les moyennes à partir d’une fonction filtre arrondie ou en cloche, on obtient toujours P3 - P,, dans le volume bien intérieur au diélectrique,

c’est-à-dire à une distance du bord supérieure à R (R restant, pour une fonction filtre non uniforme, le

rayon auquel a(r) devient négligeable). Au voisinage

du bord l’expression (16) change avec a, mais P3(Q )

garde la même allure.

5 . 2

-

Considérons maintenant le modèle le plus

fin N 1, dont les particules sont les protons et les élec- trons, vus par exemple classiquement pour simplifier.

Dans ce modèle élémentaire, les distributions de moments X(n ) autres que la distribution de charge pi sont nulles ; macroscopiquement, pour une fonction

filtre a quelconque, on a p1 0 a priori, tandis que

x1n) = 0 pour n # 0; notamment P1

=

0 partout.

Certains résultats approchés relatifs au modèle Ni peuvent être obtenus en considérant abusivement un

modèle plus simple, dont les particules sont le centre

des charges positives et le centre des charges négatives

des molécules (lorsque celles-ci sont définies) ; cepen- dant toutes les grandeurs ne prendraient pas la même valeur dans ce modèle différent de N 1.

Pour la définition des moyennes, nous utiliserons d’abord une fonction filtre a uniforme.

i) Le calcul de la densité moyenne de charge dans le

modèle N 1 a été effectué par Lorentz (Réf. [9], note 54), qui a utilisé une fonction filtre uniforme (Réf. [9], paragraphe 113), et qui a abouti aux résultats sui- vants : premièrement la densité volumique moyenne de

charge p 1 (densité de charge effective p de Lorentz

ou libre p de Rosenfeld (2)) vérifie partout

et deuxièmement il existe sur la surface du diélectrique

une distribution surfacique de charge réelle de densité

J

=

P,,.n (où n est le vecteur unitaire normal à la

surface, orienté vers l’extérieur). Depuis, le raisonne-

ment de Lorentz a été repris plusieurs fois et amélioré (par exemple Réfs. [4, 10, 11, 12, 17]); cependant il

reste quelques points à mettre en évidence, concernant

la validité de la relation (17), et la valeur de p 1 dans le diélectrique, loin du bord et à proximité du bord.

La relation (15)

vraie dans tout l’espace, s’exprime différemment en

fonction de Pe,, selon qu’on se place loin ou à proximité

du bord du diélectrique.

En tout point Q bien intérieur au diélectrique (d(Q, S) > R), on a P3

=

P,t1 (et en définissant semblablement Qe,, etc., on a Q3

=

Qe,, etc.) et donc

ce qui est la forme améliorée [17] de la relation (17).

Au contraire, en un point Q proche du bord (d(Q, S) R), on obtient en utilisant (16), et en négligeant les moments d’ordre n > 2,

la relation (17), ou (18), n’est donc plus valable.

(2) On trouve parfois [13] pour la charge une utilisation de l’ad-

jectif libre qui n’a aucun rapport avec la précédente, et qui corres- pond, pour un diélectrique N entouré d’une armature M, à décompo-

ser PM comme la somme de la charge (pM - pN), dite libre, et de la

charge liée p,,.

(8)

ii) Considérons d’abord la valeur de p 1 au voisinage

du bord : le second terme, soit p", de la somme (19), représente la contribution à p 1 de la densité surfa-

cique Q

=

Pel,n de Lorentz, qui apparaît dans un

volume laminaire d’épaisseur microscopique suivant,

en le contenant, le bord du diélectrique. On retrouve

naturellement la densité Q en « plaquant » sur la

surface du diélectrique la densité volumique p" :

Par ailleurs, puisque Pe, varie peu sur la distance R, il est légitime de faire l’approximation

de sorte que l’expression (19) se simplifie :

L’expression (21) peut d’ailleurs être obtenue direc- tement en cherchant, par intégration sur la sphère (Q, R), la charge totale des morceaux de molécules intérieurs à la boule (Q, R ) [19].

Considérons maintenant la valeur de p 1 en un point Q bien intérieur au diélectrique. Lorentz (Réf. [9],

note 54) pense établir que

dans le volume cU bien intérieur au diélectrique.

Cependant dans son raisonnement, pi(6) est calculé

en considérant P el comme quasiment uniforme au voisinage de Q, ce qui implique que 1 V.Pei 1 soit négligé devant 1/R Il Pel, 11, comme dans (20); cette approximation n’est malheureusement pas licite pour évaluer l’expression (18) dont V.P,, est le terme principal.

L’existence au voisinage du bord, de la forte densité donnée par’(21), grande devant 1 V.Pei 1, ne justifie

pas non plus que l’on néglige p 1 - V.P,, dans cU.

En effet, la densité volumique (21) n’est répartie que

sur une épaisseur constante faible 2 R autour du bord,

et a une contribution (à la valeur du potentiel créé par

N par exemple) proprement surfacique, tandis que la contribution de la densité Pl 1 de cU est volumique.

L’approximation en question serait possible seulement

si l’on savait que

(où L est l’ordre de grandeur des dimensions du

diélectrique), ce qui est une relation plus forte que (20)

et que l’on ignore.

Rosenfeld (Réf. [17], paragraphe (II, 4)) admet aussi

sans justification que fi, 1 (dans ses notations

p = - V.(P - V.Q)) n’est différent de zéro que dans les régions d’inhomogénéité, c’est-à-dire près

des surfaces de séparation.

Tant qu’elle n’est pas démontrée, la relation (22) ne peut être utilisée qu’après avoir été posée explicite-

ment comme une hypothèse nouvelle (comme on le

fait, sous la forme V.P,,

=

0 [4, 17] pour l’étude de la polarisation par un rayonnement).

Notamment la propriété Ao

=

0 dans CU, utilisée

pour le calcul pratique du potentiel, nécessite l’hypo-

thèse (22), faite sous l’une ou l’autre forme. En effet

on a

il est important de remarquer qu’on ne peut déduire Ao

=

0 de la nullité de p3 en limitant le développe-

ment de Ao à son premier terme - p3leo’

Enfin, il faut noter que l’hypothèse classique que

P el et È sont dans un rapport xs uniforme [21, 22]

dans le volume ’U bien intérieur au diélectrique,

contient implicitement la nullité de p 1. En effet, cette hypothèse s’écrit plus exactement

qui implique

puisque X, est uniforme. En rapprochant la rela-

tion (7) sous sa forme macroscopique

(relation qui s’écrit V.Del

=

0 dans ’U, lorsque le déplacement électrique est défini [4, 6, 17] comme

90 Ê - (Pel - V. Qel + "’)), et la relation (25), on

obtient bien (22).

iii) Dans le cas précédent de la fonction filtre a

uniforme, la contribution, à la valeur ponctuelle P1(Q) de pi, des molécules complètement contenues

dans la boule (Q, R ) est nulle. La valeur de P1(Q) se

réduit donc à la charge totale des morceaux i, inté- rieurs à la boule (Q, R ), des molécules coupées par la

sphère (Q, R). La non-nullité de Pl 1 (certaine au voi- sinage du bord, et éventuelle a priori dans V) paraît

donc due exclusivement à la discontinuité de la fonc- tion a sur la sphère (Q, R).

Pourtant une densité de charge Pl définie dans le même modèle N 1 à partir d’une fonction a quelconque,

a la même allure que la densité précédente (la compa- raison est limitée à des distributions filtres dont les supports ont le même rayon effectif R).

En effet, au voisinage du bord, la relation (16) est remplacée par une relation voisine, dont la dérivation donne pour p une expression voisine de (19), et dont

le second terme est aussi prépondérant. Simplement,

la forme en arc de parabole de la densité (21) est

(9)

remplacée par une forme un peu différente qui dépend

de a.

Dans le volume CU, l’hypothèse (22) reste inchangée lorsqu’une fonction filtre quelconque a remplace la

fonction filtre uniforme a’. En effet, pi * a’

=

0 implique (p * a’) * a

=

0; la convolution étant ici associative et commutative, ceci impose (p 1 * a) * a’ = 0, qui n’est pas possible que si p 1 * a

=

0, puisque

pi * a est déjà une fonction macroscopiquement régulière.

L’allure de la densité de charge p 1 dans le modèle N 1

dépend donc assez peu de la définition précise des

moyennes macroscopiques. Intuitivement, en un point Q, la contribution à p 1 (Q ) des morceaux des

molécules « coupées » par la fonction filtre uni- forme a, est remplacée, pour une fonction filtre régu- lière, par une contribution différentielle de chaque molécule, due à la non-uniformité de a dans le volume instantanément occupé par une molécule (une compen- sation du même type sera constatée lors du calcul de

P; cf. Appendice B).

La décomposition de p,, que l’on a faite ci-dessus dans le cas d’une fonction uniforme, en la contribution des molécules complètes d’une part, et d’autre part la contribution de bord des molécules incomplètes, n’a

d’ailleurs pas un caractère absolu dans le modèle N 1.

Au contraire, cette vision, qui fait concevoir subjec-

tivement les charges au bord de la boule (Q, R), n’est définissable que relativement à la partition du diélec- trique en ses molécules.

iv) La définition des distributions intrinsèques de

moments X(p) (Appendice A) s’exprime plus simplement

dans le modèle N (sous la forme (A. 1)), que dans un

modèle quelconque (forme (A. 2)). Pour que ces dis- tributions moyennes intrinsèques soient bien séparées

des distributions moyennes X, les valeurs, dans un diélectrique, des premières distributions X(p) sont

rejetées dans l’Appendice B.

5.3.

-

Après avoir envisagé les modèles N3 et Ni,

considérons finalement pour le diélectrique un modèle N2 dont les particules sont les atomes.

Il y a une infinité de façons différentes possibles de

définir les atomes à chaque instant (ou en moyenne

sur une durée très courte), qui correspondent à diverses répartitions possibles, entre les noyaux, des densités de présence électroniques. Par exemple, si l’on définit

les atomes par des limites spatiales rigides (ce qui

n’est pas la seule possibilité), des formes et des dimen- sions différentes peuvent être choisies [23].

A chaque définition précise des atomes, accom- pagnée d’un choix de positions pour les particules uniques qui les représentent, correspond un modèle N2

bien défini. Il y a donc, pour un diélectrique, une

infinité de modèles différents du type N2 ; avant

de comparer les distributions moyennes de moments d’un modèle N2 à celles des modèles N, 1 ou N 3, la question se pose donc de savoir dans quelle mesure la

suite de moyennes X2n dépend de la définition précise

de N2. Or, il apparaît que les suites (p2, P2, ...) et (P2, P2, ...) varient du tout au tout suivant le modèle

précis N2 ; seule du moins la somme de la série (2), ou

de la série (11), reste invariante.

En effet : dans un modèle N2 où la définition des atomes en fait des entités toujours neutres, on a p2

=

0 soit p2

=

0; au contraire la distribution P2,

constituée par les moments dipolaires atomiques mi, conduit à une distribution moyenne P2, non nulle au

moins en présence d’un champ extérieur. Aux moments

d’ordre > 2 près, on peut affirmer d’après (15) que

O . P2 O. P3 ; cependant dans ce cas il est facile

d’établir de plus l’identité de P2 et P3 (lorsque le

modèle N3 est défini sans ambiguïté ; et sauf dans le

cas très rare où les molécules n’auraient ni moment

dipolaire permanent ni induit).

Alternativement, on peut envisager une définition

des atomes telle qu’ils aient toujours des moments dipolaires internes faibles, et, au moins lorsque le diélectrique est polarisé, des charges partielles impor-

tantes. Dans le modèle N2 correspondant, p2 prend

alors des valeurs élevées, au moins au voisinage du bord, tandis que P2 reste faible en tout point; V.P 2

pouvant alors être négligé devant p2, on peut affirmer l’identité de p2 et fi i, si les moments d’ordre > 2 sont

négligeables.

Entre les modèles N2 et N2 se placent une infinité de modèles du même type N2, où ni P2 ni P2 ne sont

négligeables, et OÙ P2 et V.P 2 peuvent être du même ordre dans la somme (11). Naturellement, dans ces

modèles N2 intermédiaires, P2

N

est en

-

général nota-

blement différent de p 1, et P2 de P3 (= Pei dans

’li).

Rosenfeld [17] ou Mazur [4] considèrent pour un milieu matériel, qui peut être aussi bien conducteur que diélectrique, un modèle du type N2. Dans le

traitement adopté, formellement on sépare, dans un

même atome, la charge pour constituer - et le

moment dipolaire (respectivement quadrupolaire, etc.)

pour constituer P2 (respectivement Q2, etc.). Pourtant

ce modèle est du type N2, c’est-à-dire que les atomes constituant proprement le diélectrique doivent être définis comme électriquement neutres, puisque P2

doit représenter le vecteur polarisation électrique habituel; seuls sont éventuellement non neutres les

particules ou atomes chargés mobiles dans un conduc- teur, ou les ions permanents polarisants noyés dans

un diélectrique (contribuant à la densité de charge

vraie de Rosenfeld, évoquée brièvement au début de ce

paragraphe).

6. Conclusion.

-

i) Nous venons de constater plusieurs fois dans l’exemple d’un milieu diélectrique,

que le passage à la moyenne macroscopique laisse

subsister des différences extrêmes entre les distribu-

tions de moment 2"-polaire issues de modèles qui

cependant ne se distinguent que microscopiquement

(au sens où les particules de l’un ne regroupent que

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