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,Σn les polynˆomes sym´etriques ´el´ementaires dans K[X1

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

ALG `EBRE 4 - Corrig´e du DM2

(Licence 3 - Math´ematiques, ann´ee 2014/15)

Exercice 1 : Soient n 2 dans N et K un corps commutatif. On consid`ere l’action du groupe Sn sur K[X1, . . . , Xn] d´efinie par σ ·P(X1, . . . , Xn) := P(Xσ(1), . . . , Xσ(n)), pour σ ∈Sn etP ∈K[X1, . . . , Xn]. On noteε le morphisme ”signature” du groupeSn vers1} et Σ1, . . . ,Σn les polynˆomes sym´etriques ´el´ementaires dans K[X1, . . . , Xn].

I) Soit ∆ :=∏

1i<jn(Xj−Xi)2 ∈K[X1, . . . , Xn].

1) Soienta, b des entiers tels que 1≤a < b≤n. Pour (i, j)∈N2 avec 1 ≤i < j ≤n, on a (a b)·(Xj−Xi)2 = (Xj −Xi)2 si =a et j ̸= b; de plus, l’action de la transposition (a b)

´echange les polynˆomes de la forme (Xj−Xa)2 pour j ̸=a avec ceux de la forme (Xj−Xb)2 pour j ̸=b. On en d´eduit que (a b)·∆ = ∆. Le polynˆome ∆ est donc invariant par l’action de toute transposition appartenant `a Sn. Comme toute permutation de {1, . . . , n} est un produit de transpositions, on en conclut que ∆ est sym´etrique. Par le cours, on sait alors qu’il existe un unique polynˆomeP ∈K[X1, . . . , Xn] tel que ∆ =P1, . . . ,Σn).

2) On suppose queP =AB pour A, B∈K[X1, . . . , Xn]\K et que 2̸= 0 dans K.

a) Pour tout couple d’entiers (k, l) tel que 1 k < l n, le polynˆome Xl Xk

est unitaire et de degr´e 1 vu comme polynˆome en Xl. Il est donc irr´eductible dans K[X1, . . . , Xn] =K[Xk, k ̸=l][Xl]. CommeA(Σ1, . . . ,Σn) est un diviseur de ∆ de degr´e1 et que l’anneau K[X1, . . . , Xn] est factoriel, l’un des facteurs irr´eductibles de ∆ divise A(Σ1, . . . ,Σn). Il existe donc un couple (k, l) d’entiers avec 1 k < l n pour lequel (Xl−Xk) divise A(Σ1, . . . ,Σn) dans K[X1, . . . , Xn].

b) Soit (r, s) un couple d’entiers tel que 1 r < s n. Comme les ensembles {i N | 1 i n} \ {k, l} et {i N | 1 i n} \ {r, s} ont le mˆeme cardinal n−2, il existe une bijection f de {i N | 1 i n} \ {k, l} vers {i N | 1 i n} \ {r, s}. On prolonge l’applicationf en envoyantk surr et l surs pour obtenir une permutation σ∈Sn

telle que σ(k) =r et σ(l) =s.

c) Comme (Xl−Xk)|A(Σ1, . . . ,Σn), on sait que (Xσ(l)−Xσ(k))|σ·A(Σ1, . . . ,Σn). Donc, Xs−Xr divise A(Σ1, . . . ,Σn) pour tout couple d’entiers (r, s) tels que 1 r < s n car A(Σ1, . . . ,Σn) est sym´etrique. Comme les polynˆomes Xs−Xr pour 1 r < s n sont irr´eductibles et non ´equivalents, leur produitδ :=∏

1r<sn(Xs−Xr) diviseA(Σ1, . . . ,Σn) dans l’anneau factoriel K[X1, . . . , Xn].

d) De mˆeme, δ divise B(Σ1, . . . ,Σn). Il existe donc U, V K[X1, . . . , Xn] tels que A(Σ1, . . . ,Σn) = U δ et B(Σ1, . . . ,Σn) = V δ. Comme ∆ = A(Σ1, . . . ,Σn)B(Σ1, . . . ,Σn) = (U V)∆, on a U V = 1 carK[X1, . . . , Xn] est int`egre. On en d´eduit qu’il existea ∈K non nul tel queU =a etV =a1. Cependant, (1 2)·δ =−δ, doncA(Σ1, . . . ,Σn) =−A(Σ1, . . . ,Σn), ce qui est impossible carK n’est pas de caract´eristique 2 etA(Σ1, . . . ,Σn)̸= 0 (sinon ∆ = 0).

On en conclut que A ou B est dansK, donc P est irr´eductible dansK[X1, . . . , Xn].

3) Supposons que la caract´eristique de K est 2. Dans ce cas, pour toute transposition τ dansSn, on a τ·δ=−δ =δ. On en d´eduit que le polynˆomeδ est sym´etrique. Il existe donc un unique Q K[X1, . . . , Xn] tel que δ = Q(Σ1, . . . ,Σn). Comme P1, . . . ,Σn) = ∆ = δ2 = Q21, . . . ,Σn), on a P = Q2 par l’unicit´e de l’´ecriture d’un polynˆome sym´etrique dans K[X1, . . . , Xn] comme polynˆome en Σ1, . . . ,Σn. On en d´eduit que P est r´eductible dans K[X1, . . . , Xn] (carQ ̸∈K).

II) On consid`ere les sous-K-alg`ebres K[X1, . . . , Xn]An et K[X1, . . . , Xn]antisym de K[X1, . . . , Xn] form´ees par les polynˆomes P K[X1, . . . , Xn] tels que σ · P = P pour tout σ An, respectivement tels que σ·P = ε(σ)P pour tout σ Sn. On suppose que la caract´erisitique de K n’est pas 2.

(2)

2

1) Soient τ une transposition fix´ee dans Sn et P K[X1, . . . , Xn]An. Comme K n’est pas de caract´eristique 2, on peut ´ecrireP = P+τ·P2 +P−τ·P2 . Le groupe sym´etrique Sn est la r´eunion disjointe du groupe altern´e An et de τ An. Soit σ ∈An. Comme στ ̸∈ An, il existe une permutationσ ∈An telle queστ =τ σ. On a donc σ·P =P etσ··P) = (στ)·P = (τ σ)·P =τ··P) =τ·P carP est dansK[X1, . . . , Xn]An. Siσ∈Sn\An, il existeσ ∈An

tel que σ = τ σ et on a de mˆeme σ·P = τ ·P et σ ··P) = (στ)·P = P car στ An. On voit donc que σ ·(P·P

2

) = P2·P et σ · (Pτ·P

2

) = ε(σ)P2τ·P pour tout σ Sn. On en d´eduit queK[X1, . . . , Xn]An est contenu dansK1, . . . ,Σn] +K[X1, . . . , Xn]antisym, l’inclusion inverse ´etant claire. SupposonsP dansK[Σ1, . . . ,Σn]∩K[X1, . . . , Xn]antisym. On a donc P =τ·P =−P, donc 2P = 0 i.e. P = 0 car K n’est pas de caract´eristique 2. On en conclut que K[X1, . . . , Xn]An =K1, . . . ,Σn]⊕K[X1, . . . , Xn]antisym.

2)a) Soient P K[X1, . . . , Xn]antisym et i, j des entiers tels que 1 i < j n.

On a (i j)· P(X1, . . . , Xi, . . . , Xj, . . . , Xn) = −P(X1, . . . , Xi, . . . , Xj, . . . , Xn) car P est dans K[X1, . . . , Xn]antisym. En substituant Xi `a Xj des deux cˆot´es de cette relation, on obtient 2P(X1, . . . , Xi, . . . , Xi, . . . , Xn) = 0. En voyant K[X1, . . . , Xn] comme l’anneau des polynˆomes enXj `a coefficients dans K[Xi, i̸=j], on trouve que Xi est une racine deP (vu comme polynˆome en Xj) car 2̸= 0 dans K. Donc, (Xj −Xi)|P dans K[X1, . . . , Xn].

b) On obtient queδdivide P dansK[X1, . . . , Xn] comme dans le I)2)c). Il existe donc un polynˆomeQ ∈K[X1, . . . , Xn] tel que P =δQ. Soit σ une permutation dans Sn. On a alors (ε(σ)δ)Q=ε(σ)P =σ·P = (σ·δ)(σ·Q) = (ε(σ)δ)(σ·Q). Commeδ ̸= 0 etK[X1, . . . , Xn] est int`egre, on obtient Q=σ·Q pour tout σ ∈Sn, donc le polynˆome Q=P/δ est sym´etrique.

3) On en conclut que l’on a K[X1, . . . , Xn]antisym = δ K1, . . . ,Σn], puis que K[X1, . . . , Xn]An =K1, . . . ,Σn]⊕δ K[Σ1, . . . ,Σn] par le II)1).

Exercice 2 : Soient A etB des polynˆomes non nuls `a coefficients dansC, de coefficients dominants a et b. Pour P non nul dans C[X], on note dP le degr´e de P. On convient que le r´esultant R(A, B)∈C de (A, B) vaut bdA si dB = 0 etadB si dA = 0.

1) Supposons dA, dB 1. On peut ´ecrire A = adA

k=1(X −ak) et B = bdB

l=1(X−bl) pour des nombres complexes a1, . . . , adA et b1, . . . , bdB. Par le cours, on a alors R(A, B) = adBbdAdA

k=1

dB

l=1(ak−bl) =adBdA

k=1B(ak) = (1)dAdBbdAdB

l=1A(bl).

2) Supposons d’abord que dA et dB sont non nuls.

(i) L’´egalit´e des deux derni`eres expressions de R(A, B) donn´ees au 1) montre que l’on a la relation R(A, B) = (−1)dAdBR(B, A).

(ii) Si A = A1A2 avec A1, A2 C[X], alors on a R(A, B) = (−1)dAdBbdAdB

l=1A(bl)

= (1)(dA1+dA2)dBbdA1+dA2(∏dB

l=1A1(bl))(∏dB

l=1A2(bl)). On en d´eduit la formule R(A, B) = [(1)dA1dBbdA1dB

l=1A1(bl)][(1)dA2dBbdA2dB

l=1A2(bl)] =R(A1, B)R(A2, B).

(iii) On suppose que A CmodB pour C ̸= 0 dans C[X]. On a donc R(A, B) = (1)dAdBbdAdB

l=1A(bl) = (1)dAdBbdAdB

l=1C(bl) = (1)dAdBbdAdCR(B, C).

Les conventions faites au d´ebut de l’exercice montrent que ces formules restent vraies sidA oudB = 0. La propri´et´e (iii) permet de calculer R(A, B) lorsque A etB ne sont pas dans C en suivant l’algorithme d’Euclide pour calculer le PGCD deAetB : sideg(A∧B)≥1, alors A et B ont une racine commune dans C et R(A, B) = 0 ; sinon, on aboutit `a un r´esultant o`u l’un des polynˆomes est de degr´e 0.

3)PourP :=X4+X2+X+1C[X], on aP = 4X3+2X+1 et ∆(P) = (1)

4×3 2

1 R(P, P)

= R(P, P). En suivant l’algorithme d’Euclide pour P et P, la propri´et´e (iii) du 2) donne R(P, P) = (1)4×344−2R(

P,X22 +3X4 + 1)

= 42(1)3×2(12)3−1R(X2

2 +3X4 + 1,3X+ 13)

= 4(1)2×132−0R(

3X + 13, 25736 )

= 36 (257

36

)1

. On a donc ∆(P) = 257.

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