Fonctions logarithmes
Nom d’´ etudiante: ATSAGMO sidonie
Nom encadreur ENS: Dr CIAKE CIAKE Fid` ele Nom encadreur inspecteur: Mr SIELINOU Damasse
Nom encadreur Professeur du lyc´ ee: Mr MEGAMTCHE Luc Calvin
Le 14 mai 2013
Table des mati` eres
1 INTRODUCTION 2
2 Rappels et utilisations 2
2.1 Objectifs p´edagogiques . . . 2
2.2 Pr´erequis . . . 2
2.3 Historique . . . 2
2.4 Utilisations . . . 3
3 Fonction logarithme NEPERIEN 4 3.1 Activit´es . . . 4
3.2 D´efinitions et propri´et´es . . . 7
3.3 Etude de la fonction´ ln :x7→lnx . . . 11
3.3.1 Le nombre e . . . 11
3.3.2 D´eriv´ee et sens de variation de la foncton ln. . . 11
3.3.3 Calculs des limites. . . 12
3.3.4 Repr´esentation graphique de la fonction ln:x7→lnx . . . 17
3.4 R´esolution des ´equations et in´equations avec le symbole ln . . . 17
3.5 Etude des fonctions de la forme´ lnu . . . 20
3.5.1 D´eriv´ee de la fonction lnu . . . 20
3.5.2 Primitive de uu0 . . . 21
3.5.3 Exemple d’´etude des fonctions comportantln . . . 23
4 Les fonctions logarithmes 25 5 Logarithme de base a , a >0, a6= 1 26 5.1 D´efinitions et propri´et´es . . . 26
5.2 Logarithme d´ecimal Quelques utilisations . . . 27
5.3 Quelques utilisations du Logarithme d´ecimal . . . 28
1 INTRODUCTION
Nous avons commenc´e `a ´etudier les fonctions depuis la classe de seconde et nous intro- duisons en terminale les fonctions logarithmes. La notion du logarithme fut introduite par le math´ematicien ´ecossais NAPIER en 1614, c’est par la suite qu’on d´efinira les fonctions loga- rithmes. C’est apr`es que les logarithmes se d´eveloppent et vont trouver des applications : en arithm´etique ; en probabilit´e ; en statistique ; en chimie ; en physique ; en m´edecine etc...
La particularit´e des logarithmes fonctions est qu’elles transforment les produits en sommes.
2 Rappels et utilisations
2.1 Objectifs p´ edagogiques
soit u une fonction num´erique telle que u:x7→u(x) , alors apr`es le cours sur les fonctions logarithmes, l’´el`eve doit ˆetre capable :
– d’´etudier et tracer la fonctions f :x7→ln(u(x)), – d’´etudier et tracer la fonctions f :x7→ln|u(x)|,
– d’´etudier et tracer la fonctions f :x7→logau(x) , avec a∈R∗+− {1}
– de d´eterminer des primitives des fonctions uu0.
– d’´etudier et tracer les fonctionsfm (o`u m est un param`etre r´eel) d´ependant `a la fois dem , x et comportant ln,
– de r´esoudre les ´equations et in´equations comportantln ainsi que les syst`emes d’´equations et in´equations comportant ln.
2.2 Pr´ erequis
Les fonctions logarithmes sont des fonctions et diff`erent des autres par leurs notationslnou log ouloga. Ainsi, pour les aborder l’´el`eve doit ˆetre capable de connaˆıtre les notions suivantes :
– La monotonie d’une fonction.
– Les primitives d’une fonction continue.
– Propri´et´es des primitives des fonctions continues sur un intervalle.
– L’´etude g´en´erale des fonctions.
– L’´etude des fonctions x7→ kx o`uk est un nombre r´eel non nul.
2.3 Historique
Le mot logarithme vient de deux mots latins :”logos” qui signifie ”raisons(rapports)” et de ”arithmos” qui signifie ”nombres”. Ce mot est utilis´e pour la premi`ere fois par l’´ecossais John NAPIER.
En 1614,il a publi´e un ouvrage intitul´e le ”Mirifici logarithmorum canonis descrip- tio”, utilisant une approche cin´ematique, il met en relation une suite g´eom´etrique et une suite arithm´etique. La premi`ere est celle des distances parcourues `a une vitesse proportionnelle `a elles-mˆemes, la seconde est celle des distances parcourues `a vitesse constante qui sont donc les
logarithmes. L’unit´e choisie est de 107, et l’ouvrage comprend une table des logarithmes des sinus.
En1619parait un second ouvrage intitul´e le”Mirifici logarithmorum canonis construc- tIo”o`u l’auteur explique comment calculer les logarithmes. Cet ouvrage est posthume puisque NAPIER meurt le 04 avril 1617.
Un math´ematicien britanique au nom de Henry BRIGGS d´ecolle l’importance des travaux de NAPIER et se d´eplace pour l’Ecosse pour rencontrer ce dernier. BRIGGS a reprit l’id´ee fondamentale de NAPIER mais en adoptant une suite g´eom´etrique simple, celle des puissances de10, il publie en 1617une premi`ere table avechuit d´ecimales. Le logarithme d’ un nombre x est donc d´efini comme l’exposant dedix(10), tel quex soit ´egal `a 10 puissance ln.BRIGGS meurt le 26 Janvier 1630.
Pour simplifier les calculs le suisse B ¨URGI, proposait `a la mˆeme ´epoque de mettre en cor- respondance une suite arithm´etique et une suite g´eom´etrique. Ces travaux sont publi´es en1620
LES PREMIERES UTILISATIONS
Les logarithmes ont commenc´e `a se d´evelopper enAllemagne. En1617,KEPLER fortui- tement `a VIENNE, a l’occasion de consulter le premier ouvrage deNAPIERle parcourant rapidement, il commet une erreur d’interpr´etation, puisqu’il se dit queNAPIERn’a pas utilis´e la notion de sinus qui ´etait n´ecessaire pour lui que ce soit dans un triangle plan ou sph´erique.
Il reconnait son erreur et se montre enthousiaste de ce nouveau calcul en 1618 quand il lit l’ouvrage de Benjamin URSINUS (math´ematicien allemand 1587-1633) :”Trigonometria Logarithme John NAPIER”.
En 1619 enfin, le livre ” Mirifici logarithmorum descriptio” arrive `a Linz chez KE- PLER, lequel entreprend assez rapidement d’en modifier le concept pour l’adapter `a ses besoins.
Son adh´esion est telle qu’il d´edie ses ´eph´em´erides de 1620 ou ”c´el`ebre et noble seigneurJohn NAPIER, baron de MERCHISTON”.
2.4 Utilisations
LES UTILISATIONS DES FONCTIONS LOGARITHMES.
a) Les utilisations en chimie.
On l’utilise pour ´evaluer l’acidit´e ou la basicit´e d’une solution aqueuse.(pour calculer le ph) b)L’utilisation en probabilit´e et en statistique.
Elle est fond´ee sur les principes statistiques, elle est particuli`erement adapt´ee `a des si- tuations stables ou r´ep´etitives. Elle conduit `a d´eterminer la probabilit´e de d´epassement de la valeur limite, `a partir du calcul de l’´ecart g´eom´etrique et de la moyenne g´eom´etrique. Grˆace aux fonctions logarithmes, on corrige une distribution de variable trop dissym´etrique et r´eduit l’influence de grandes valeurs qui pourraient ˆetre atypiques. Ceci justifie en consid´erant que dans certains syst`emes naturels,des effets peuvent ˆetre mod´elis´es par des facteurs multiplicatifs plutˆot que additifs.
c)L’utilisation en physique.
d)L’utilisation en m´edecine.
3 Fonction logarithme NEPERIEN
3.1 Activit´ es
Activit´e 3.1.
Nous nous int´eressons ici `a la recherche d’ une correspondance entre nombres positifs qui transformerait les produits en sommes.
A) Cherchons les fonctions f telles que : ∀a, b∈R+ f(ab) =f(a) +f(b)(I) 1. En posant a=b= 1 dans (I), calculer f(1).
2. Montrer que si f est d´efinie pour x= 0 alors f est la fonction nulle.
3. On d´efinit donc cette fonction sur ]0; +∞[. Soit a >0 on pose g(x) =f(ax)−f(x).
Montrer que g est une fonction constante
4. En d´eduire la valeur de g0(x) pour tout x∈]0; +∞[.
5. On pose f0(1) =k. Donner l’expression de f0(a) en fonctiona et de k.
6. Montrer que f est la primitive de la fonction x7→ 1x sur ]0; +∞[, qui s’annule en 1.
B)Soit k∈R, la fonction x7→ kx est continue sur ]0; +∞[, donc elle admet des primitives sur cet intervalle. Soit fk celle qui s’annule en 1.
Soit y >0, on d´efinie la fonction hk par :hk(x) = fk(xy)−fk(x)−fk(y); 1. V´erifier que hk(1) = 0.
2. Justifier que hk est d´erivable sur R∗+et que sa d´eriv´ee est la fonction nulle.
3. D´eduire de 1) et 2) que fk v´erifie fk(xy) = fk(x) +fk(y).
Solution de l’activit´e 3.1.
A) On a ∀a, b∈R+ f(ab) =f(a) +f(b)(I)
1. Posons a=b = 1 dans (I) alors f(1) =f(1.1) =f(1) +f(1) donc f(1) = 2f(1)⇒f(1) = 0.
2. Supposons que f est d´efinie pour x= 0 on a :
∀a∈R, f(0) =f(0.a) =f(0) +f(a)
⇔f(0) =f(0) +f(a)
⇔f(a) = 0 ∀a∈R
⇔f ≡0.
3. On d´efinit la fonction f sur ]0; +∞[. Soit a >0 posons g(x) = f(ax)−f(x)
alors g(x) =f(a) +f(x)−f(x) =f(a) c’est-`a dire que g(x) =f(a) et f(a) ne depend
pas de x. D’o`u g est une fonction constante.
4. D´eduction de g0(x) pour x∈]0; +∞[.
∀x∈]0; +∞[, g0(x) =f0(a) = 0⇒ ∀x∈]0; +∞[g0(x) = 0.
5. Montrons que g0(1) =af0(a)−f0(1) = 0. Posons ϕ(x) =ax.
∀x∈]0; +∞[, g0(x) = (f ◦ϕ)0(x) =ϕ0(x)×f0◦ϕ(x)−f0(x) =af0(ax)−f0(x) g0(1) =af0(a)−f0(1) or d’apr`es 4), g0(x) = 0∀x∈]0; +∞[
g0(1) =af0(a)−f0(1) = 0.
6. Posons f0(1) =k. Exprimons f0(a) en fonction de a et de k.
D’apr`es 5) af0(a)−f0(1) = 0 d’o`u af0(a)−k = 0 c’est-`a dire af0(a) = k
Donc f0(a) = ka
7. Montrons que f est la primitive de la fonction x7→ kx sur ]0; +∞[ qui s’annule en 1.
On a : f0(a) = ka avec a > 0. Comme a est quelconque dans ]0; +∞[, alors ∀x ∈ ]0; +∞[, f0(x) = kx donc f est la primitive de la fonction x 7→ kx sur ]0; +∞[ qui s’an- nule en 1 car f(1) = 0 d’apr`es 1).
B) Soit y >0, on d´efinie hk(x) =fk(xy)−fk(x)−fk(y); 1. v´erifions que hk(1) = 0.
On a :
hk(1) = fk(y)−fk(1)−fk(y)
= fk(y)−fk(y)
= 0,
donc hk(1) = 0 .
2. fk est une primitive de gk, elle est donc d´erivable et par suite hk est d´erivable comme somme de fonctions d´erivables.
h0y(x) = fk0(xy)−fk0(x)−fk0(y)
= yfk0(xy)−fk0(x)−0 ;carfk(y)ne d´epend pas de x
= ygk(xy)−gk(x)
= y k xy − k
x
= k x − k
x
= 0.
D’o`u h0y(x) = 0
3. D´eduction.
D’apr`es la question 2, h0y(x) = 0 ce qui implique R
h0y(x)dx=C avec c∈R
c’est-`a-dire quehy(x) =c o`u c∈Ret ∀x∈R, montrons que c= 0. Supposons que c6= 0, alors on a ,
hy(1) = c6= 0 absurde car hy(1) = 0, d’apr`es la question 4.
par cons´equent hy(x) = 0, ∀x, y ∈R donc fk(xy)−fk(x)−fk(y) = 0
⇔ fk(xy) = fk(x) +fk(y), ∀x, y ∈R.
Remarque 3.1.
Une fonction v´erifiant la relation (I) s’annule en 1.
Activit´e 3.2.
1. ´Etudier et tracer la fonction f :x7→ 1x, on notera (C) sa courbe repr´esentative.
2. Justifier que cette fonction admet des primitives sur ]0; +∞[.
3. Justifier qu’une seule de ces primitives transforme les produits en sommes.
4. Donner le sens de variation de ces primitives sur ]0; +∞[.
5. Sachant que une de ces primitives s’annule en1, donner l’allure de sa courbe sur ]0; +∞[.
Solution de l’activit´e 3.2.
f(x) = 1x
1. ´Etude et trac´e de f.
a)Domaine de d´efinition de f
∀x∈R, f(x) existe si et seulement si x6= 0. Df =]− ∞; 0[∪]0; +∞[.
b) Limites de f aux bornes de Df et asymptotes.
– lim
x→−∞f(x) = lim
x→−∞(1x) = 0 – lim
x→+∞f(x) = lim
x→+∞(1x) = 0 – lim
x→0+f(x) = lim
x→0−(1x) =−∞
– lim
x→0+f(x) = lim
x→0+(1x) = +∞
Nous pouvons donc conclure que :
– La droite (D) d’´equationy = 0est asymptote horizontale `a (C).
– La droite (L) d’´equationx= 0est asymptote verticale `a (C).
c) D´eriv´ee, sens de variation et tableau de variation de f.
∀x ∈ Df, f0(x) = −x12 ; ainsi f0(x) ne s’annule pas sur Df de plus ∀x ∈ Df, f0(x) <
0donc f est strictement d´ecroissante sur ]− ∞; 0[ et sur ]0; +∞[.
Tableau de variation
x −∞ 0 +∞
f0(x) − −
0 +∞
f(x) & &
−∞ 0
f n’est pas d´efinie en0 etf(x) ne s’annule pas surDf, donc la courbe def ne rencontre pas les axes.
Trac´e de f
2. La fonctionf est continue sur]0; +∞[, donc elle admet des primitives sur cet intervalle.
3. Toute fonction transformant un produit en une somme s’annule en 1. De plus f admet des primitives sur ]0; +∞[,0 ∈ R,1 ∈]0; +∞[, alors il existe une primitive de f sur ]0; +∞[et une seule qui prend la valeurs 0 en 1.
D’o`u une seule des primitives def transforme un produit en une somme.
4. Sens de variation des primitives sur ]0; +∞[.
∀x∈]0; +∞[, f(x)>0, donc si nous d´esignons par F une primitive de f sur ]0; +∞[, F est strictement croissante sur ]0; +∞[ et F(1) = 0.
5. Allure de la courbe de F.
Remarque 3.2. La primitive F de la fonction f qui s’annule en a est d´efinie par : F(x) =Rx
a f(t)dt.
3.2 D´ efinitions et propri´ et´ es
D´efinition 3.1.
La fonction logarithme N ´EP ´ERIEN est la primitive sur ]0; +∞[ de la fonction x7→ x1 qui s’annule en 1.Cette fonction est not´ee provisoirement parln. C’est donc l’application de]0; +∞[
dans R d´efinie par :
ln:]0; +∞[ → R x 7→
Z x 1
1 tdt.
Cons´equences imm´ediates.
– La fonction ln est d´efinie sur ]0; +∞[˙
– ln(1)=0.
– La fonction d´eriv´ee de la fonction ln est la fonction x7→ x1 pour tout x∈]0; +∞[˙
– Comme la fonction ln est d´erivable sur ]0; +∞[ elle y est continue.
– Elle est strictement croissante sur ]0; +∞[.
Propri´et´e 3.1. :(de d´erivabilit´e)
La fonction ln est d´erivable sur ]0; +∞[ et admet pour fonction d´eriv´ee sur cet intervalle la fonction x7→ x1 .
Activit´e 3.3.
1. Comparer les nombres suivants :
– ) ln(3)+ln(2) et ln(6) ;ln(3)+ln(5) et ln(15) ; ln(4)+ln(7) et ln(28).
– ) ln(12) et ln(2) ; ln(13) et ln(3); ln(15) et ln(5);
ln(23) et ln(2)−ln(3) ; ln45 et ln(4)−ln(5) ;ln(119 ) et ln(11)−ln(9).
2. Calculer les quotients suivants :
ln23
ln2 ;ln3ln34 ;ln5ln5−2;ln2
3 4
ln2 . Que constatez-vous ?
Solution de l’activit´e 3.3.
Laisser aux lecteurs.
Activit´e 3.4.
Soit x ∈ R∗+ ; et la fonction g : y 7→ ln(xy). Notre but est de comparer ln(xy) et ln(x) +ln(y).
1. Montrer que g est d´erivable sur ]0; +∞[ et calculer sa d´eriv´ee.
2. Montrer qu’il existe α ∈R tel que g(y) = ln(y) +α.
3. En calculant g(1), justifier que ln(x) = α. Conclure.
Solution de l’activit´e 3.4.
Soit x∈R∗+, consid´erons la fonction g :y 7→ln(xy).
1. g est la compos´ee de la fonction y7→xy d´erivable sur]0; +∞[ et de la fonctiony 7→lny d´erivable sur ]0; +∞[, donc g est d´erivable sur ]0; +∞[.
On a g0(y) =x(ln0(xy)) =x.xy1 = 1y
2. D’apr`es la question 1, g est une primitive sur ]0; +∞[ de la fonction y 7→ y1, d’o`u g(y) =R 1
tdt, ainsi, il existe α∈R tel que g(y) =ln(y) +α. (*) C’est `a dire ∀y >0 on a : g(y) =ln(y) +α.
3. on a g(1) =ln(1) +α=α car ln(1) = 0
De plus g(1) =ln(1.x) =ln(x) donc α=ln(x). (**) Conclusion.
En reportant (**) dans (*), on obtient g(y) = ln(y) +ln(x).
D’o`u ln(xy) =ln(y) +ln(x).
D’o`u la propri´et´e suivante :
Propri´et´e 3.2. (fondamentale).
Pour tous nombres r´eels aetb strictement positifs, on a : ln(a.b) = ln(a) +ln(b).
Exercice d’entrainement 1.
Ecrire plus simplement :´
ln2 +ln3; ln7 +ln3; ln5 +ln2; ln2 +ln11.
Activit´e 3.5. . Soit a, b∈R∗+.
L’objectif de cette activit´e est d’exprimerln(1a) etln(an) en fonction delna d’une part et ln(ab) en fonction de lna et lnb d’autre part.
1. En remarquant que aa = a.1a et en utilisant la propri´et´e fondamentale, montrer que ln(1a) = −lna.
2. Utiliser 1 et la propri´et´e fondamentale pour montrer que ln(ab) =ln(a)−ln(b).
3. Montrer que ∀n ∈Z, lnan=n.lna 4. Montrer que ∀r ∈Q, lnar =r.lna
Solution de l’activit´e 3.5.
Soit a, b∈R∗+ n∈Z r∈Q
1. On a :ln(1) =ln(aa) =ln(a.1a) = ln(a) +ln(1a) Donc ln(a) +ln(1a) = 0 d’o`u ln(a1) =−ln(a) 2. ln(ab) = ln(a.1b) =ln(a) +ln(1b)
=ln(a)−ln(b) d’apr`es (i).
Donc ln(ab) =ln(a)−ln(b).
3. pour n = 0, on a :ln(a0) =ln(1) = 0 et donc 0.ln(a) = 0 Donc ln(a0) = 0.ln(a)
Si n > 0 ,alors ln(an) =ln(a×a× · · · ×a
| {z } n fois
) =ln(a) +ln(a) +...+ln(a)
| {z }
n fois
=n.ln(a).
Donc ln(an) =n.ln(a).
Si n < 0 , alors il existe m∈N tel que n=−m et on a ln(an) = ln(a−m)
= ln( 1 am)
= −ln(am), d0apr/‘es1
= −mln(a)
= nln(a)
Ainsi ∀n∈Z, ln(an) = nln(a).
4. Si r ∈Q, alors il existe (p, q)∈ZXZ∗ tels que r= pq, ainsi ln(ar) =ln(apq)
qln(apq) =ln((apq)q) = ln(ap) =p.ln(a)
ceci implique ln(apq) = pqln(a) = rln(a) donc ,ln(ar) =rln(a) ∀r∈Q
Propri´et´e 3.3.
Soient a et b deux nombres r´eels strictement positifs, soit r∈Q alors on a : (1) ln(a1) =−lna; (2) ln(ab) = ln(a)−ln(b)
;(3) lnar =r.lna.
En particulier pour a= 10 ; (3) donne ∀n ∈Z, ln(10n) = nln(10) Remarque 3.3. :
En particulier, ∀a ∈R∗+, on a : 1. ln√
a=lna12 = 12lna.
2. ln√n
a=lnan1 = 1nlna∀n ∈N∗. Exercice d’application 1.
Ecrire plus simplement : a)´ ln14−ln7 ; b) ln52 +ln25 ;c) ln100ln10 ; d)ln8−ln12 +ln15 ; e) lLn10000 +ln0,01 ;f ) ln(3−2√
2) +ln(3 + 2√ 2) R´esolution 1.
a)ln14−ln7 =ln147 =ln2
b)ln52 +ln25 =ln(52.25) =ln5.22.5 =ln1 = 0 c)ln100ln10 = ln10ln102 = 2ln10ln10 = 2
d)ln8−ln12 +ln15 =ln128 +ln15 =ln23 +ln15 =ln(23.15)
=ln(2.5) =ln2 +ln5
e)ln10000 +ln0,01 =ln104+ln10−2 = 4ln10−2ln10 = 2ln10 f )ln(3−2√
2) +ln(3 + 2√
2) = ln(3−2√
2)(3 + 2√
3) =ln(9−8) = ln1 = 0.
Exercice d’entrainement 2.
1. Mettre les nombres suivants sous la forme αlna ou αlna+βlnb o`u a, b∈R∗+ : ln21 ; ln3√
5 ; ln3√4
2 ; ln(15 ; ln(
√ 8
11) ; ln16; ln33 ; ln27.
2. Exprimer chacun des nombres suivants en fonction de ln5 et de ln2 : ln10 ; ln2√
5 ; ln(5√n
2) o`u n∈N∗ ; ln(252) ; ln(85) ; ln(2516).
3.3 Etude de la fonction ´ ln : x 7→ lnx
Ensemble de d´efinition de la fonction ln.
La fonctionln est d´efinie sur R∗+.
3.3.1 Le nombre e
La fonction Ln est continue et strictement croissante sur ]0; +∞[ ; donc elle r´ealise une bijection de ]0; +∞[ dansR. Donc il existe une unique valeur de xtelle que lnx= 1 ; ce r´eel x est not´ee et lne= 1. En utilisant une calculatrice on trouve e'2,7182881828
Remarque 3.4. Pour tout nombre r´eelr, on a : lner =r.
3.3.2 D´eriv´ee et sens de variation de la foncton ln.
La fonction ln est d´erivable sur ]0; +∞[ et sa d´eriv´e est la fonction :x7→ x1.
∀x∈]0; +∞[, 1x >0 donc ln est strictement croissante sur ]0; +∞[.
Activit´e 3.6.
Soient a et b∈R∗+.
a)Sachant que lna=lnb, comparer a et b.
b)Sachant que lna < lnb, comparer a et b.
R´eciproquement, comparer lna et lnb : – si a=b
– si a < b
Solution de l’activit´e 3.6.
Il suffit juste d’utiliser le sens de variation de la fonction ln pour avoir le r´esultat.
On en d´eduit les propri´et´es suivantes :
Propri´et´e 3.4.
∀a, b∈]0; +∞[ on a :
(i) lna=Lnb si et seulement si a=b.
(ii) lna < lnb si et seulement si a < b.
Remarque 3.5.
En particulier on a :
– ) lnx= 0⇔x= 1.
– ) lnx <0⇔x∈]0; 1[.
– ) lnx >0⇔x∈]1; +∞[.
3.3.3 Calculs des limites.
Activit´e 3.7.
1. Calculer lim
x→1 lnx
x−1 en utilisant la d´efinition du nombre d´eriv´e.
2. D´eduire de 1, lim
x→0
ln(1+x) x . Solution de l’activit´e 3.7.
1. La fonction ln est d´erivable en 1 et son nombre d´eriv´e est 1 En effet par d´efinition du nombre d´eriv´e, on a : lim
x→1
f(x)−f(1)
x−1 =f0(1) , donc lim
x→1
lnx−ln1
x−1 =f0(1).
Or ln1 = 0 et ln0(x) = x1, c’est `a dire f0(1) = 11 = 1.
Donc, lim
x→1 lnx x−1 = 1.
2. Posons X =x+ 1doncx=X−1; quandx→0, X →1,ainsi lim
x→0
ln(1+x)
x = lim
X→1 lnX X−1 = 1, d’apr`es (i).
Il en r´esulte que lim
x→0
ln(1+x)
x = 1.
On en d´eduit la propri´et´e suivante : Propri´et´e 3.5. :
(i) lim
x→1 lnx
x−1 = 1; (ii) lim
x→0
ln(1+x) x = 1.
Exercice d’application 2.
Calculer : a)lim
x→1 lnx
x3−1 ; b) lim
x→0
ln(1+x2) x2 . c)lim
x→0
ln(1−x2)
x ; d) lim
x→+∞ xln(1 + x1).
R´esolution 2.
a) On a : xlnx3−1 = x−1lnx.x2+x+11 x→1lim
lnx
x3−1 = lim
x→1 lnx
x−1.x2+x+11 = 13.
b)Posons 1 +x2 =X ⇒x2 =X−1, alors quand x→0, X →1 ainsi, lim
x→0
ln(1+x2)
x2 = lim
X→1 lnX X−1 = 1.
On peut aussi poser x2 =X, alors quand x→0, X →0 ainsi, lim
x→0
ln(1+x2)
x2 = lim
X→0
ln(1+X)
X = 1.
c)On a : ln(1−xx 2) = ln(1−x)(1+x)
x = ln(1−x)+ln(1+x) x x→0lim
ln(1−x2)
x = lim
x→0
ln(1−x)
x + 1
Posons 1−x=X ⇒x= 1−X , quand x→0, X →1.
x→0lim
ln(1−x)
x = lim
X→0 −X−1lnX =−1.
D’o`u lim
x→0
ln(1−x2)
x =−1 + 1 = 0.
d)Posons X = x1 , quand x→+∞, X →0 ,xln(1 + x1) = ln(1+
1 x)
1 x
= ln(1+XX ) d’o`u lim
x→+∞xln(1 + 1x) = lim
X→0
ln(1+X)
X = 1.
Donc lim
x→+∞xln(1 + 1x) = 1.
Exercice d’entrainement 3.
Calculer : a)lim
x→1
3x+2lnx
(x−1)2 . b)lim
x→2 (ln(x−1)x−2 + 1x).
c) lim
x→−1
x2+3+ln(x+2)
x+1 . d)lim
x→0
x−5+ln(1+x) x2 . Activit´e 3.8. .
La fonction ln est croissante.
1. Montrer qu’elle est non major´ee.
2. En d´eduire la valeur de lim
x→+∞lnx.
3. En utilisant le changement de variable u= x1, et le r´esultat de 2, calculer lim
x→0+lnx.
Solution de l’activit´e 3.8. 1. Par l’absurde supposons que la fonction ln est major´ee, alors on a : lim
x→+∞lnx=l o`u l∈R.
Soit a∈]1; +∞[, posons u=ax quand x→+∞, u→+∞ , on a : l = lim
u→+∞lnu
= lim
x→+∞ln(ax)
= lim
x→+∞(lna+lnx)
= lna+ lim
x→+∞lnx.
Donc on obtient alors l =ln2 +l contradiction carln2>0(d’apr`es la remarque 3.5.
2. D’apr`es ce qui pr´ec`ede, la fonction ln est croissante et non major´ee, donc lim
x→+∞lnx= +∞.
3. Posons u= 1x,quand x→0+, u→+∞ on a alors lim
x→0+lnx= lim
u→+∞ln(u1) = lim
u→+∞(−lnu), car ln(u1) =−lnu.
Donc lim
x→0+lnx= lim
u→+∞lnu=−∞.
Il en r´esulte que lim
x→0+lnx=−∞.
On en d´eduit les propri´et´es suivantes : Propri´et´e 3.6. :
(i) lim
x→+∞lnx= +∞; (ii)lim
x→0+lnx=−∞.
Comme lim
x→0+lnx =−∞ alors on en d´eduit que la droiteD :x = 0 est asymptote verticale
`
a la courbe de ln.
Exercice d’application 3.
a) lim
x→0+ x−lnx ; b) lim
x→+∞ x−lnx c) lim
x→0+
1−cos2x
x2lnx ; d) lim
x→+∞ ln√ x+x
R´esolution 3.
a) lim
x→0+f(x) = lim
x→0+(x−lnx) = +∞ car lim
x→0+lnx=−∞
b) lim
x→+∞f(x) = lim
x→+∞(x−lnx) = lim
x→+∞x(1− lnxx ) Or lim
x→+∞lnx= +∞ et lim
x→+∞(1− lnxx ) = 1 + 0 = 1, donc lim
x→+∞x(1− lnxx ) = +∞
c)On a : 1−cos2x= 2(1−cos2x) = 2sin2x donc 1−cos2xx2lnx = 2sinx2lnx2x = lnx2 .sinxx .sinxx
Ainsi lim
x→0
1−cos2x
x2lnx = lim
x→0 2
lnx.sinxx .sinxx = 0.1.1 = 0.
d) lim
x→+∞ ln√
x+x= lim
x→+∞
1
2lnx+x= +∞.
Exercice d’entrainement 4.
Calculer : a) lim
x→+∞ln(1 +x) +ln(x−3). b) lim
x→+∞ (x2+2x+3x2 − lnx1 ).
c) lim
x→0+(x3 −5).x+3lnx. d)lim
x→0+ x+2
lnx. Activit´e 3.9.
Soit f la fonction d´efinie sur ]1; +∞[ par f(t) = lnt−2√ t.
1. Montrer que f est d´erivable sur ]1; +∞[ puis calculer sa d´eriv´ee.
2. Montrer que ∀t ∈]1; +∞[ 0< 1t < √1
t.
3. En d´eduire un encadrement de lnxx par deux fonctions qui tendent vers0 quand x→+∞.
Conclure.
4. En utilisant le changement de variable X = x1, et la conclusion pr´ec´edente, calculer lim
x→0+xlnx.
Solution de l’activit´e 3.9.
Consid´erons la fonction f d´efinie sur ]1; +∞[ par f(t) =lnt−2√ t.
1. f est d´erivable sur ]1; +∞[ comme diff´erence deux fonctions d´erivables sur ]1; +∞[ et
∀t∈]1; +∞[ f0(t) = 1t −√1t =
√t−t t√
t . 2. ∀t∈]1; +∞[ √
t < t donc √
t−t <0⇒ 1t −√1
t <0 c’est-`a dire 1t < √1
t . De plus 0< 1t, on a donc 0< 1t < √1
t.
3. En int´egrant membre `a membre l’in´egalit´e on obtient les in´egalit´es suivantes : 0<Rx
1 1
tdt <Rx 1
√1
tdt car x≥1 0< lnx <2[√
t]x1 = 2(√ x−1) 0< lnx <2[√
t]x1 −2 = 2√ x 0< lnxx < 2
√x
x apr`es division de chaque membre par x. On a donc :0≤ lim
x→+∞
lnx
x ≤ lim
x→+∞
2√ x x . Mais lim
x→+∞
2√ x
x = 0 ; d’apr`es le th´eor`eme des gendarmes, on conclure que lim
x→+∞
lnx x = 0.
4. Posons x= X1 , quandx→0+, X →+∞ on a doncxlnx= X1lnX1 = X1(−lnX) = −lnXX . Ainsi lim
x→0+xlnx= lim
X→+∞−lnXX =−lnXX = 0. D’o`u le r´esultat.
Propri´et´e 3.7.
(i) lim
x→+∞
lnx
x = 0. (ii) lim
x→0+xlnx= 0.
Comme lim
x→+∞
lnx
x = 0 alors (C) admet une branche parabolique de direction celle de (OI).
Exercice d’application 4.
Calculer : a) lim
x→+∞
ln(x+5)
x+2 ; b) lim
x→+∞
√
ln(ex)+x x
c) lim
x→2+(x−2)ln(x−2); d) lim
x→0+ xnlnx−1 (n ∈N∗); e) lim
x→0+
√xlnx.
R´esolution 4.
a)Posons x+ 5 =X quand x→+∞, X →+∞, ainsi lim
x→+∞
ln(x+5)
x+2 = lim
X→+∞
lnX X−3 = 0 D’o`u lim
x→+∞h(x) = 0.
b)
x→+∞lim
pln(ex) +x
x = lim
x→+∞
1
2(ln(ex) +x) x
= lim
x→+∞
1
2(ln(e) +lnx+x
x )
= lim
x→+∞
1
2(1 +lnx+x
x )
= lim
x→+∞
1 2(1
x+ lnx x + 1)
= 1 2. c)Posons x-2=X quand x→2+, X →0+, donc lim
x→2+(x−2)ln(x−2) = lim
X→0+XlnX = 0. d) Soit n ∈N∗ ,
lim
x→0+ xnlnx−1 = lim
x→0+ x.xn−1lnx−1
= 0−1
= −1.
e)
x→0lim+
√xlnx = lim
x→0+
√xln√ x.√
x
= lim
x→0+
√x(ln√
x+ln√ x)
= lim
x→0+ (√ xln√
x+√ xln√
x)
= 0.
Exercice d’entrainement 5.
Calculer : a) lim
x→+∞
ln(x+1)
x ; b) lim
x→+∞
ln(x−5)
x−4 .ln(x+ 2); c) lim
x→0+x2(lnx+x13); d)lim
x→0+(x5−6 +xln(3x)).
Tangentes `a la courbe de la fonction ln.
On sait que si (T) est la tangente `a une courbe en un point d’abscisse x0 alors son ´equation est de la forme :y=f0(x0)(x−x0) +f(x0).
Ici f(x) = lnx , et f0(x) = 1x.
– Au point d’abscisse 1 (donc x0 = 1).
On a : f(1) = 0 etf0(1) = 1⇒(T1) :y=x−1.
– Au point d’abscisse e.
f(e) = lne= 1 et f0(e) = 1e ⇒(Te) :y= 1e(x−1) + 1 = 1ex−ee + 1 = 1ex (Te) :y= 1ex
3.3.4 Repr´esentation graphique de la fonction ln:x7→lnx – Tableau de variation de ln
x 0 +∞
f0(x) +
+∞
f(x) %
−∞
– Trac´e de la courbe
3.4 R´ esolution des ´ equations et in´ equations avec le symbole ln
Pour r´esoudre une ´equation ou in´equation comportant ln, on peut suivre la d´emarche suivante :
– D´eterminer les contraintes sur l’inconnue.Ici on impose que toute expr´ession sur laquelle ln agit soit strictement sup´erieure `a 0.
– On ram`ene `a une ou plusieurs ´egalit´es (ou in´equation) de la formelna =lnb(oulna < lnb ).
ATTENTION
– A chaque fois qu’on trouve un membre ´egal `a zero on le remplacera par ln1 , quand on trouve un membre ´egal `a 1 on le remplacera par lner, r ∈ Q et quand on trouve un membre ´egal `ar on le remplacera par lne.
– Apr`es avoir d´etermin´e les contraintes sur l’inconnue on trouve un ensemble de solution not´eS1. Puis apr`es r´esolution de l’´equation ou in´equation on ne prendra que les solutions qui sont dansS1 qui seront donc les solution cherch´ees.
– Les formules les plus utilis´ees pour la transformation des ´equations ou in´equationssont les suivantes :
– lnu−lnv=ln(uv) – ln(u1) = −lnu – lnu+lnv=ln(uv) – lnun=nlnu
O`uu et v sont des fonctions telles que u(x)>0et v(x)>0 , et n un nombre rationnel.
– Pour certaines ´equations et in´equations on sera appel´e `a faire des changements de variable pour obtenir des ´equations ou in´equations du second degr´e ou bicarr´es.
Exercice d’application 5.
R´esoudre dans R les ´equations et in´equations suivantes : 1. lnx+ln(x−1) = ln2 +ln3
2. ln(x2+x) = 1
3. lnx+ln(4−x) = ln(2x−1) +ln3 4. 3ln2x−5lnx+ 2 = 0
5. 2lnx−1>0 6. lnx > ln(2x−1)
7. ln(x−1) +ln(x−2)≤ln(4−x) 8. ln2x+ (1−2ln2)lnx−2ln2≤0 R´esolution 5.
1. lnx+ln(x−1) = ln2 +ln3 :
L’´equation a un sens si et seulement si x >0 et x−1>0 ceci ´equivaut `ax >0 etx >1 donc x∈]1; +∞[
lnx+ln(x−1) =ln2 +ln3 ⇔ ln(x(x−1)) =ln(2.3)
⇔ ln(x2−x) =ln6
⇔ x2−x= 6
⇔ x2−x−6 = 0
∆ = 1 + 24 = 25 = 52 donc x1 = 1−52 =−2;x2 = 1+52 = 3 Seule le r´eel x2 = 3 v´erifie la contrainte donc S ={3}
2. ln(x2+x) = 1 :
L’´equation a un sens si et seulement si x2+x >0 ceci ´equivaut `a x∈]− ∞;−1[∪]0; +∞[
ln(x2+x) = 1 ⇔ ln(x2 +x) = lne
⇔ x2+x=e
⇔ x2+x−e= 0
∆ = 1 + 4e donc x1 = −1−
√1+4e
2 ;x2 = −1+
√1+4e 2
Les deux x1et x2 r´eels v´erifient la contrainte donc S ={−1−
√1+4e
2 ;−1+
√1+4e
2 }
3. lnx+ln(4−x) = ln(2x−1) +ln3
L’´equation a un sens si et seulement si x >0,4−x >0 et2x−1>0 donc x >0, x > 12, et x <4 c’est-`a dire x∈]12; 4[
lnx+ln(4−x) = ln(2x−1) +ln3 ⇔ ln(x(4−x)) =ln(3(2x−1))
⇔ x(4−x) = 3(2x−1)
⇔ 4x−x2 = 6x−3
⇔ x2+ 2x−3 = 0
∆ = 4 + 12 = 16 = 42 donc x1 = −2−42 =−3 :x2 = −2+42 = 1 Seule le r´eel x2 = 1 v´erifie la contrainte ; donc S ={1}
4. 3ln2x−5lnx+ 2 = 0
Cette ´equation a un sens si et seulement si x >0.
Posons X =lnx , alors l’´equation devient 3X2−5X+ 2 = 0
∆ = 25−24 = 1, X1 = 5−16 = 23, X1 = 5+16 = 1.
Pour X =X1 = 23 on a :lnx= 23 = 23.1 = 23lne donc lnx=lne23 d0o/‘u x=e23.
Pour X =X1 = 1 on a :lnx= 1⇔x=e.
S ={e;e23} 5. 2lnx−1≥0
L’in´equation n’a de sens que si : x >0.
2lnx−1≥0 ⇔ 2lnx≥1
⇔ lnx≥ 1 2
⇔ lnx≥ 1 2.1
⇔ lnx≥ 1
2lne car lne= 1
⇔ lnx≥ln√ e
⇔ x≥√ e Donc S =] +√
e; +∞[,
6. lnx > ln(2x−1) on doit avoirx >0,2x−1>0 doncx >0, x > 12 ⇔x > 12, S1 =]12; +∞[.
lnx > ln(2x−1) ⇔ x >2x−1
⇔ −x >−1
⇔ x <1, Or x∈]12; +∞[, donc S =]12; 1[.
7. ln(x−1) +ln(x−2)≤ln(4−x) elle a un sens si et seulement si :
x−1>0 x−2>0 4−x >0
⇔
x >1 x >2 x <4 Donc S1 =]2; 4[.
ln(x−1) +ln(x−2)≤ln(4−x) ⇔ Ln(x−1)(x−2)≤Ln(4−x)
⇔ (x−1)(x−2)≤4−x
⇔ x2−3x+ 2≤4−x
⇔ x2−2x−2≤0
∆ = 4 + 8 = 12 = (2√ 3)2 x1 = 2−2
√3
2 = 1−√
3;x2 = 2+2
√3
2 = 1 +√ 3 donc S2 =]1−√
3; 1 +√ 3[
S =S1∩S2 =]2; 4[∩]1−√
3; 1 +√ 3[
donc S2 =]2; 1 +√ 3[
8. ln2x+ (1−2ln2)lnx−2ln2≤0
On doit avoirx >0. Posonslnx=X , l’in´equation devient :X2+ (1−2ln2)X−2ln2≤0
∆ = (1−2ln2)2+ 8ln2 = (1 + 2ln2)2 X1 =−1 et X2 = 2ln2
Pour X =−1, lnx=−1⇔x=e−1. Pour X = 2ln2 = ln4, lnx=ln4⇔x= 4.
D’o`u S = [e−1; 4].
3.5 Etude des fonctions de la forme ´ lnu
Noter que lnu est aussi not´e ln◦u.
3.5.1 D´eriv´ee de la fonction lnu Activit´e 3.10.
Soit u une fonction num´erique, en utilisant la d´efinition de la compos´ee des fonctions, calculer la d´eriv´ee de la fonction lnu.
Solution de l’activit´e 3.10.
La fonction lnu est la compos´ee des fonctions f et g d´efinies par :f(x) =lnx et g(x) = u(x).
Par d´efinition de la d´eriv´ee on a :
(lnu)0 = (f ◦g)0 =g0.(f0◦g) = u0.1u = uu0.
Propri´et´e 3.8.
Soit u une fonction d´erivable et strictement positive sur un intervalle K. La fonction lnu est d´erivable et on a : (lnu)0 = uu0.
Exercice d’application 6.
Apr`es avoir d´etermin´e le domaine de d´efinition des fonctions suivantes, calculer leur d´eriv´ee : 1. f(x) = ln√
x
2. f(x) = ln(2x2 + 3x+ 4) 3. f(x) = ln(x2+3x−4x ) R´esolution 6.
1. ∀x∈R, ln√
x existe si et seulement si x >0⇒√
x >0; Df =]0; +∞[.
Posons u(x) = √
x, alors u0(x) = 2√1x; ln0(√
x) = uu(x)0(x) =
1 2√
√x
x = 2x1 ln0(√
x) = 2x1 .
2. ∀x∈R, ln(2x2+ 3x+ 4) existe si et seulement si 2x2+ 3x+ 4>0
∆ = 9−32 =−23<0 donc 2x2+ 3x+ 4>0∀x∈R D’o`u Df =R.
Posons u(x) = 2x2+ 3x+ 4,alors u0(x) = 4x+ 3;
∀x∈R,(lnu)0(x) = uu(x)0(x) = 2x24x+3+3x+4
3. ∀x∈R, ln(x2+3x−4x ) existe si et seulement si x2+3x−4x >0 c’est-`a-dire
x2+ 3x−4>0 x >0 ou
x2 + 3x−4<0 x <0
ceci impliquex∈(]−∞;−4[∪]1; +∞[)∩]0; +∞[=]1; +∞[ oux∈]−4; 1[∩]−∞; 0[=]−4; 0[.
Df =]−4; 0[∪]1; +∞[.
Posons u(x) = x2+3x−4x , alors u0(x) = x2x+42 ; (lnu)0(x) = (uu(x)0(x) = x2x+42 .x2+3x−4x = x3+3xx2+42−4x.
3.5.2 Primitive de uu0 Activit´e 3.11.
On consid`ere une fonction d´erivableu ne s’annulant pas sur un intervalleK.
a) Montrer que u est continue et en d´eduire qu’elle est de signe constant sur K.
b) Si u est strictement positive sur K, montrer que la fonction lnu est d´erivable sur K et calculer sa d´eriv´ee.
c)Si u est strictement n´egative sur K, montrer que la fonction ln(−u) est d´erivable sur K et calculer sa d´eriv´ee.
Conclure.
Solution de l’activit´e 3.11.
a)La fonction u est continue surK (car d´erivable) et ne s’annule pas sur K ; elle est donc de signe constante sur K.
b) Si u est strictement positive sur K,
alors la fonction lnuest d´erivable sur K et (lnu)0 = uu0. c) Si u est strictement n´egative sur K,
alors la fonction lnuest d´erivable sur K et (ln(−u))0 = −u−u0.
On en d´eduit que la fonction ln|u| est une primitive sur K de uu0. Propri´et´e 3.9.
Soit uune fonction d´erivable et ne s’annulant pas sur un intervalleK. La fonction uu0 admet pour primitive sur Kla fonction ln|u|.
Exemples
a) La primitive dex7→ cossinxx sur ]0;π2[ est x7→ln|sinx|.
b) La primitive dex7→ x33x+4x2+8x−32−3x+2 sur ]2; +∞[ est x7→ln|x3+ 4x2−3x+ 2|.
Exercice d’application 7.
D´eterminer les primitives de la fonctionf sur l’intervalle K dans chacun des cas suivants : a)f(x) = 2x4x−12−x+1 K=]1; +∞[
b)f(x) =tanx K=[0;π2[ c)f(x) = 4x24x+1+2x+3K =R d)f(x) = 3x+11 K=]− 13; +∞[
R´esolution 7.
a)Posons u(x) = 2x2−x+ 1, alors ∀x∈]1; +∞[, f(x) = uu(x)0(x)
c’est-`a-dire F(x) =ln|u(x)|, donc sur ]1; +∞[, la primitive de f est donn´ee par : F(x) =ln|2x2−x+ 1|.
b)Posons u(x) = cosx, alors ∀x∈[0;π2[ , f(x) = sinxcosx =−uu(x)0(x)
c’est-`a-dire F(x) =−ln|u(x)|, donc sur [0;π2[ , la primitive de f est donn´ee par : F(x)|=−ln|cosx|.
c)Posons u(x) = 4x2+ 2x+ 3, alors ∀x∈R, f(x) =
1 2u0(x)
u(x)
c’est-`a-dire F(x) = 12ln|u(x)|, donc sur R , la primitive de f est donn´ee par :
F(x) = 12ln|4x2+ 2x+ 3|.
d)Posons u(x) = 3x+ 1, alors ∀x∈]−13; +∞[, f(x) =
1 3u0(x)
u(x)
c’est-`a-dire F(x) = 13ln|u(x)|, donc sur ]− 13; +∞[ , la primitive de f est donn´ee par : F(x) = 13ln|3x+ 1|.
Exercice d’entrainement 6.
Dans chacun des cas suivants, d´eterminer un intervalle I et une fonction F qui soit une primitive de f sur I : a)f(x) = x+11 ; b)f(x) = 2−x1 ; c)f(x) = sinxcosx1
d)f(x) = 3x2(3x+1)2+2x−2 ; e) f(x) = (x+1)4 3
3.5.3 Exemple d’´etude des fonctions comportant ln
Dans ce paragraphe , (C) d´esigne la courbe repr´esentative de la fonction f.
Etude de la fonction´ f d´efinie parf(x) = ln(x+ 1)−ln(3−x).
a) Domaine de d´efinition.
Soit x∈R, f(x) existe si et seulement si x+ 1>0 et 3−x >0 On a :x >−1 et x <3⇔x∈]−1; 3[
Df =]−1; 3[.
b) D´eriv´ee de f.
∀x ∈ Df, f0(x) = x+11 + 3−x1 = (x+1)(3−x)3−x+x+1 = −x2+2x+34 . La d´eriv´ee de f ne s’annule pas et
∀x∈]−1; 3[,−x2+ 2x+ 3 >0 donc f0(x)>0 sur ]−1; 3[.
Donc f est strictement croissante sur ]−1; 3[.
c) Etude aux bornes du domaine de d´´ efinition.
– Posons x+ 1 =X ⇒x=X−1 , quandx→ −1+, X →0+; donc lim
x→−1+f(x) = lim
x→0+(lnX−ln4) =−∞.
– Posons 3−x=X ⇒x= 3−X , quand x→3−, X →0+; donc lim
x→3−f(x) = lim
x→0+(ln4−lnX) = +∞.
d)Branches infinies : -On a lim
x→−1+f(x) =−∞,
alors la droite d’´equation x=−1 est asymptote `a la courbe (C) de f. -On a aussi lim
x→3−f(x) = +∞,
donc la droite d’´equation x= 3 est asymptote verticale `a la courbe (C) de f. e)Tableau de variation
x −1 3
f0(x) +
+∞
f(x) %
−∞
f)Points de rencontre de la courbe avec les axes -Avec l’axe des abscisses.
f(x) = 0 ⇔ln(x+ 1)−ln(3−x) = 0
⇔ln(x+13−x) =ln1⇔ x+13−x = 1⇔x+ 1 = 3−x⇔2x= 2⇔x= 1.
Donc la courbe coupe l’axe des abscisses au point A(1,0).
-Avec l’axe des ordonn´ees.
f(0) =ln1−ln3 = 0−ln3 =−ln3 = ln(13).
Donc la courbe coupe l’axe des ordonn´ees au point B(0,−ln3).
g) Trac´e de f
Etude de la fonction´ f :x7→ x−1x +ln|x−1|.
a) Domaine de d´efinition.
Soit x∈R, f(x) existe si et seulementx−16= 0; soitx6= 1 Donc Df =R\{1}.
b) D´eriv´ee de f.
∀x∈Df, f0(x) = x−1−x(x−1)2 +x−11 = x−11 (1− x−11 ) = (x−1)x−22. Donc ∀x∈Df, f0(x) = (x−1)x−22.
– ∀x∈]− ∞; 2[, x−2<0 , donc f0(x)<0 sur ]− ∞; 1[ et sur ]1; 2[ doncf est strictement
d´ecroissante sur ]− ∞; 1[ et sur ]1; 2[.
– ∀x ∈]2; +∞[, x−2 > 0 , donc f0(x) >0 sur ]2; +∞[ , donc f est strictement croissante sur ]2; +∞[.
c) Etude aux bornes du domaine de d´´ efinition.
Posons u(x) = x−1x et v(x) = ln|x−1|. Posons x−1 =X quand x→1X →0 , on a : – lim
x→−∞u(x) = 1et lim
x→−∞v(x) = +∞ d’o`u lim
x→−∞f(x) = +∞.
– lim
x→+∞u(x) = 1et lim
x→+∞v(x) = +∞d’o`u lim
x→+∞f(x) = +∞.
– lim
x→1+f(x) = lim
X→0[X1((X+ 1) +XlnX)] =−∞
– lim
x→1+f(x) = lim
X→0[X1((X+ 1) +XlnX)] = +∞
d)Branches infinies : – On a lim
x→1−f(x) =−∞
et lim
x→1+f(x) = +∞ ;
donc la droite d’´equationx= 1 est asymptote verticale `a la courbe (C) de f. – On a aussi lim
x→+∞f(x) = +∞ , lim
x→−∞f(x) = +∞ et f(x)
x =
x
x−1 −ln|x−1|
x
= x+ (x−1)ln|x−1|
x−1 .1 x
= 1
x−1 +ln|x−1|
x Donc lim
x→+∞
f(x)
x = 0 et lim
x→−∞
f(x) x = 0.
(C) admet une branche parabolique de direction celle de (OI).
e)Tableau de variation
x −∞ 1 2 +∞
f0(x) − − 0 +
+∞ +∞ +∞
f(x) & & %
−∞ 1
f)Points de rencontre de la courbe avec les axes
L’´equation f(x) = 0 a pour solution x = 0 de plus f(0) = 0 donc la (C) rencontre l’axe des abscisses et l’axe des ordonn´ees `a l’origine.
g) Trac´e de f
4 Les fonctions logarithmes
Une fonction logarithme est la primitive qui s’annule en 1 sur ]0; +∞[ de la fonctionx7→ kx( o`uk est un nombre r´eel non nul). Il existe alors une infinit´e de fonction logarithme car R∗ est infini.
G´en´eralement on notera cette fonction parfk ; elle est d´efinie comme suite : fk :]0; +∞[ → R
x 7→
Z x 1
k tdt.
Des paragraphes pr´ec´edents on d´eduit les propri´et´es suivantes : soit k un r´eel non nul soit x, y ∈R∗+
1. La fonction fk est d´erivable sur ]0; +∞[ et sa d´eriv´ee est la fonction x7→ kx . 2. ∀x, y ∈R∗+, fk(xy) =fk(x) +fk(y).
3. fk(x)1 =−fk(x) 4. fk(xy) =fk(x)−fk(y) 5. ∀n∈Zfk(xn) =nfk(x).
5 Logarithme de base a , a > 0 , a 6= 1
5.1 D´ efinitions et propri´ et´ es
D´efinition 5.1.
k est un r´eel non nul. L’unique r´eel strictement positif et diff´erent de 1not´e a tel que fk(a) = 1 est appel´e base a de la fonction logaritme fk.
On rappelle que :fk(x) = Rx 1
k
tdt et fk(a) = 1 d’o`u fk(a) = k.Ra 1
1
tdt=k.lna. Or fk(a) = 1 , donc k= lna1 .
D´efinition 5.2.
On appelle fonction logarithme de base a et on note loga , la fonction fk avec k = lna1 . Ainsi pour tout x, un r´eel positif non nul, loga(x) = lnxlna
Les fonctions logarithmes de base ont les mˆemes propri´et´es que la fonction logarithme n´ep´erien.
Activit´e 5.1.
On suppose que x et y sont deux nombres r´eels strictement positifs.
Soit g la fonction x7→loga(x), x > 0.
1. Calculer g(xy) 2. Calculer g(xy) 3. Calculer g(x1)
4. Calculer g(xr), r∈Q∗. Solution de l’activit´e 5.1.
1. g(xy) =loga(xy) = ln(xy)lna = lnx+lnylna = lnxlna +lnalny =g(x) +g(y).
2. g(xy) = ln
x y
lna = lnx−lnylna = lnxlna − lnylna =g(x)−g(y).
3. g(1x) = ln
1 x
lna = −lnxlna =−g(x).
4. Soit r ∈Q∗g(xr) = lnxlnar = rlnxlna =rg(x).
On en d´eduit les propri´et´es suivantes :