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(1)

HAL Id: jpa-00236834

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236834

Submitted on 1 Jan 1873

HAL

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De la fluorescence

E. Gripon

To cite this version:

E. Gripon. De la fluorescence. J. Phys. Theor. Appl., 1873, 2 (1), pp.199-207.

�10.1051/jphystap:018730020019901�. �jpa-00236834�

(2)

I99

aigue

du son rendu par l’ un des

tzcbes fixé

à l’extrémité d’un des réservoirs

fernzé.

En

résumé,

la théorie des tuyaux à cheminée donne

l’explication complète

des faits observés par

Pinaud, Marx, Sondhaus.,

et elle

conduit à la démonstration des formules

empiriques

trouvées par Sondhaus pour le nombre des vibrations du son fondamental dans les divers cas.

DE LA FLUORESCENCE (1);

PAR M. E. GRIPON.

Certains corps, tels que le verre

d’urane,

la dissolution de sulfate de

quinine,

etc.,

présentent,

par

réflexion,

une couleur

qui

diffère

complétement

de la couleur

transmise ;

on les dit

fluorescents.

D’après Burckhardt,

on avait observé cette

propriété,

vers le milieu

du XV,e

siècle,

dans une dissolution de bois

néphrétique;

elle était

connue de

Goet,he,

de l’abbé

Haüy;

mais elle ne fut étudiée avec

soin que par

Brewster,

John

Hersche,

et surtout par )Bif. Stokes.

Brewster y

voyait

une sorte de difl’usion

intérieure,

tandis que, pour

Herschell,

cette diffusion était entièrement

superficielle,

ou, comme

il le

disait, élgipoliqtte.

M. Stokes a donné à la fluorescence une

grande importance,

au

point

de vue

théorique,

en démontrant que, pour

l’expliquer,

il faut admettre que les rayons incidents sont absorbés en

partie

par le corps fluorescent et restitués par lui sous forme de rayons moins

réfrangibles.

Les travaux des trois

physiciens anglais

ont été

analysés

par Verdet

(Annales

de ChÏ1nie et de

Physique,

3e

série,

t. XXXVIII

et

XL VI).

Nous nous

garderons

bien de refaire cette

analyse;

notre

but est de la

compléter,

en faisant connaître les résultats de certains

travaux récents relatifs à la fluorescence.

Nous

rappellerons

que les rayons

qui

excitent la fluorescence

appartiennent

surtout à la

partie

la

plus réfrangible

du spectre. Il

est bien peu de corps

qui

soient fluorescents dans le rouge,

l’orangé,

(1) PISKO, Die Fluorescenz des Lichtes. - HAGENBACII, Annales de Poggendorff,

t. CXLVI, p. 65, 232, 3;5 et 508. - E. BECQUEREL, Annales de Chimie et de Ph,yvique, 41 série, t. XXVII, p. 539.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018730020019901

(3)

200

le jaune;

tous les corps sensibles montrent, au

contraire,

leur

fluorescence

lorsqu’ils reçoivent

les rayons

qui

avoisinent ou

qui

suivent la raie H. Les rayons actifs sont donc surtout les rayons violets et

ultra-violets ;

on peut même se servir de la fluorescence pour démontrer l’existence de ces derniers.

Il ne faut pas oublier que, pour l’étude

qui

nous occupe, on doit

préférer

à tout autre les

prismes

et les lentilles en quartz,

qui

ont

pour les rayons ultra-violets un

pouvoir

absorbant moindre que le

verre et surtout que le sulfure de

carbone ;

sous ce rapport, les mi- roirs

métalliques

sont

préférables

à ceux de verre.

Cependant,

dans

certains cas, la double réfraction du quartz est

gênante,

et l’on a

recours à des

appareils

en

flint-glass

bien pur.

La lumière

qui

a traversé des verres ou des

liquides

colorés

agit

en raison de la

quantité

de rayons excitateurs

qu’elle possède

en-

core ; les verres rouges,

orangés, jaunes,

etc.,

placés

sur le

trajet

de

la lumière

incidente,

affaibliront ou détruiront

complétement

la

fluorescence;

les milieux violets la rendront, au

contraire, plus

apparente. Il est même des cas leur

emploi

est nécessaire pour rendre manifeste une fluorescence

faible, qui

serait

masquée

par l’intensité trop

grande

de la lumière réfléchie

spath - fluor,

sels

d’urane,

par

exemple).

M. Stokes a

employé,

pour étudier la

fluorescence,

des méthodes variées.

Méthodes d’observation. - ° On expose le corps à la lumière solaire directe ou concentrée à l’aide d’une

lentille,

en

interposant

ou non sur le

trajet

du faisceau incident un écran violet.

On choisit un milieu coloré

qui

arrête les rayons

ultra-violets,

mais

qui

laisse passer librement les rayons moins

réfrangibles qui

composent la lueur fluorescente. On

place

ce

milieu,

soit sur le tra-

jet

des rayons incidents

qui

arrivent au corps, soit entre le corps et

l’oeil devant l’oeil : dans le

premier

cas

seulement,

la lumière fluores-

cente

disparaît;

elle

persiste

dans le second.

30 On

reçoit

la lumière des nuées sur un écran bleu ou violet

qui

laisse passer les rayons les

plus réfrangibles

du spectre

(verre

de

cobalt,

solutions de sulfate de cuivre

ammoniacal,

azotate de

cuivre).

On

place

derrière un verre coloré en

jaune

par

l’oxyde

d’argent;

il arrête les rayons

qui

traversent le

premier

milieu. On

(4)

201

éteint ainsi toute ou au moins la

plus grande partie

de la lumière

incidente;

mais

si,

entre les deux

écrans,

on

place

un corps fluo- rescent, on le voit briller avec un éclat

qui

contraste avec l’obscurité environnante.

On a un moyen de

distinguer

les corps vraiment fluorescents de ceux

qui

ne le sont

qu’en

apparence.

Les

liquides qui

renferment de fines

poussières

en

suspension

prennent

parfois l’aspect

de corps

fluorescents, grâce

à la lumière

qui

est réfléchie par les

poussières.

Il est rare

qu’un petit

miroite-

ment intermittent ne vienne pas révéler à l’observateur la véritable

origine

du

phénomène .

Dans le

doute,

on peut

placer

le

liquide

entre les deux écrans

colorés;

on cessera de

l’apercevoir

s’il est

faussement fluorescent.

On

produit

un spectre assez pur pour

qu’on puisse

y voir les

principales

raies. On

promène

le corps dans toutes les couleurs du spectre, ou, si c’est

possible,

on

projette

le spectre sur sa

surface,

et l’on se

place

de manière à recevoir la lumière réfléchie ou émise par le corps. On

distingue

alors les

parties

du spectre dans les-

quelles

naît la fluorescence. C’est ce que nous

appellerons

le spectre

fluorescent.

Lorsqu’on

a affaire à un

liquide,

on

s’arrange

de manière à pro-

jeter

le spectre sur la surface libre du

liquide;

on évite ainsi l’action

perturbatrice

du verre. M.

Hagenbach

renferme le

liquide

dans une

boîte dont le couvercle porte une fente. Il

reçoit

successiv ement sur cette fente les couleurs du spectre, et

projette

sur la surface du

liquide,

à l’aide d’une

lèntille, l’image

de cette fente. Il recouvre en

partie

le

liquide

d’une

plaque

de biscuit de

porcelaine, qui reçoit

la moitié de

l’image

et

qui

est

dépourvue

de fluorescence. Il peut alors comparer la couleur que

présente

le

liquide

avec celle des

rayons incidents et reconnaître la fluorescence à la différence des teintes.

Quelquefois

on éclaire la fente avec la flamme du sodium

ou avec la lumière

qui

a traversé des milieux

perméables

aux seuls

rayons violets ou ultra-violets. On peut, dans ce dernier cas, choisir le sulfate de cuivre

ammoniacal, qui

absorbe tous les rayons du spectre

jusqu’à

la raie

F,

ou associer à ce

premier

milieu une dis-

solution de permanganate de potasse;

l’absorption

s’étendra alors

jusqu’à

G

(E. Becquerel).

On peut recevoir dans un spectroscope la lumière fluorescente

(5)

202

et étudier le spectre de

fluorescence;

on peut se serv ir du même

appareil

pour

analyser

la lumière

qui

a traversé le corps fluores-

cent. Les rayons actifs

qui

ont excité la fluorescence manquent alors dans ce spectre, et son étude sert à

compléter

celle du spectre fluorescent.

50 Dans certains cas, AI. Stokes

projetait

à la surface du corps

un spectre linéaire

très-lumineux, qu’il

obtenait en concentrant au

foyer

d’une lentille convergente la lumière du spectre ordinaire.

6° Dans un dernier

procédé qu’il indique,

on

reçoit

sur le corps fluorescent

l’image

d’un spectre, et on l’observe au travers d’un second

prisme

dont les arêtes sont

perpendiculaires

à celles du pre- mier. On voit

alors,

dans une direction

oblique,

le spectre horizontal

qui

illumine le corps

fluorescent;

mais on a, en outre, un spectre horizontal

qui provient

de la lumière fluorescente et

qui

en fait con-

naître la

composition.

On reconnaît ainsi une faible fluorescence dans

beaucoup

de substances

(papier,

verre, peau de la

main, etc.).

Emploi

de la lunzière

artificielle.

Dans ces

expériences,

on

doit se

servir,

autant que

possible,

de la lumière solaire.

Cependant

toute lumière riche en rayons violets et ultra-violets fera naître la fluorescence : telle est la lumière

électrique,

celle de l’arc vol-

taïque,

et aussi bien celle de l’étincelle de nos machines. On connaît les effets variés que l’on obtient avec les tubes

de Geissler, lorsqu’on

les entoure de

liquides

fluorescents ou

qu’on

les

fabrique

avec le

verre d’urane. On peut se servir de ces tubes pour

analyser

la lu-

mière

fluorescente,

en

plaçant

vis-à-vis de la fente d’un spectro- scope la

partie

du tube

qui

est

occupée

par le corps

fluorescent,

de

telle sorte que la lumière fluorescente

pénètre

seule dans

l’appareil.

Parmi les lumières

artificielles,

la flamme du sulfure de carbone brûlé par le

bioxyde

d’azote excite la fluorescence de la

quinine,

de

l’esculine,

du verre

d’urane,

etc.

(Babo

et J.

3Iïiller) .

Il en est de

même du

soufre,

du

phosphore

brûlant dans

l’oxygène (Faraday, Böttger),

et, à un moindre

degré,

de la flamme de

l’oxyde

de car-

bone,

de l’alcool brûlant seul ou dans une mèche

imprégnée

de

sulfate de cuivre ammoniacal. Avec

l’hydrogène,

le gaz

d’éclairage,

les

lampes,

les

bougies,

la fluorescence est de moins en moins mar-

quée,

et elle ne se manifeste

parfois

que si l’on

interpose

un verre

de cobalt entre la source et le corps.

(6)

203 Les

flammes jauiies

du

coton-poudre,

de l’alcool salé sont presque

toujours

inactives.

Ainsi les lumières les

plus

actives sont celles-là mêmes

qui,

riches

en rayons

ch imiques, pourraient

le mieux servir à la

photographie .

De là une

application

de la fluorescence.

S’agit-il

de choisir des

verres

jaunes

pour un atelier de

photographe ,

on éclairera un

corps fluorescent avec la lumière

qui

les traverse, et l’on choisira le verre

qui

détruit le

plus complétemeiit

la fluorescence.

Spectre fluorescent. Lorsqu’on projette

sur la surface d’un corps fluorescent

l’image

bien pure d’un spectre avec toutes ses

raies,

on trouve que la fluorescence se manifeste

toujours

vis-à-vis

de la raie I1 et au delà. Les limites

auxquelles

elle s’arrête de part

et d’autre de la raie H varient d’un corps à l’autre.

Le

spath-fluor,

le bisulfanthrachinon ne commencent à être fluorescents que dans le

violet, près

de la raie

G ;

la dissolution de

chlorophylle,

le rouge de

naphtaline,

l’acide

thiomélanique (pro-

veinant de l’action de l’acide

sulfurique

sur

l’alcool)

ont une fluo--

rescence

qui

s’étend sur tout le spectre. Aussi peut-on dire que tous les rayons du spectre peuvent exciter la

fluorescence,

si l’on en

excepte les rayoxts rouges extrêmes situés en avant de la raie B. Du reste, si les corps fluorescents avaient le

pouvoir

d’abaisser la ré-

frangibilité

de

pareils

rayons, ils les Lransformeraient en rayons invisibles.

Sur certains corps, le spectre fluorescent est

continu;

il

présente

sur une certaine étendue une lueur d’intensité constante

qui

s’af-

faiblit

graduellement

vers les extrémités : c’est ce

qu’on

observe

avec la solution de

laque

de morine

(bois

de

Cuba),

le sulfate de

quinine, l’esculine,

etc.

Sur d’autres corps, le spectre

présente,

en certaines

places,

des

maxima d’éclat que

séparent

des minima

plus

ou moins nettement

accusés. Tantôt il faut une attention soutenue pour les discerner

(solution

de suie dans le sulfure de

carbone ;

d’autres fois la dif- férence entre les maxima et les minima est

frappante (chlorophylle, platinocyanures).

On ne peut rien dire de

général

sur le

nombre,

la

place,

les dis-

tances relatives des maxima. Leur nombre est très-variable : on en

trouve deux avec la teinture de gaïac et

l’orseille;

trois avec le _

(7)

204

rouge de

naphtaline,

le verre

d’urane;

le

platinocyanure

de

baryum

en donne quatre.; une solution de

suie, citiq;

une dissolution vieille de

chlorophylle,

six; la solution

fraîche,

sept.

Spectre d’absorption.

- Le spectre

d’absorption complète,

comme nous l’avons

dit,

le spectre fluorescent. Partout

où,

dans le spectre étalé à la surface du corps, il y a

fluorescence,

on retrouve

dans le spectre

émergent

l’indice d’une

absorption correspondante.

C’est une

conséquence

de la loi de conservation des forces. Les ex-

périences

de M.

Hagenbach

confirment en tout

point

ce

fait,

annoncé

déjà

par M. Stokes. On peut même tirer de

l’apparence

du second

spectre des indications

précieuses

sur la

place qu’occupent

dans le

premier

les maxima de fluorescence. Il faudrait

cependant

se

garder

de croire que toute bande

d’absorption correspond

nécessairement à un maxima ou même à un

phénomène

de fluorescence. On con-

naît bien des

milieux,

le permanganate de potasse entre autres,

qui

donnent de

pareilles

bandes

d’absorption

sans être pour cela fluo-

rescents ; et

même, parmi

les substances

sensibles,

l’azotate d’urane

présente

des raies

d’absorption qui

ne

correspondent

à aucun

maxima de fluorescence. La teinture de

tournesol,

le carmin dis-

sous dans une dissolution de soude exercent, en certaines

places

du

spectre, une

absorption particulière,

distincte de celle

qui provient

de la

fluorescence,

comme

si,

dans ces corps, il y avait

plusieurs principes,

l’un

qui jouirait

de la

fluorescence,

les autres

qui

exer-

ceraient seulement une

absorption spéciale

sur la lumière

qui

les

traverse. Cette

supposition

est rendue très-vraisemblable par cette

observation de M.

Ditte,

que l’éther

précipite

d’une dissolution de

laque

de morine un corps

jaune qui

est seul

actif, puisque

la dis-

solution cesse d’être fluorescente

après

la formation du

précipité,

et

le redevient si l’on redissout celui-ci.

Spectre de.fluorescence.

- La lumière

particulière qu’émettent

les corps fluorescents n’est pas

homogène,

lors même que la lumière incidente le

serait,

et ce n’est pas là une des

particularités

les moins

curieuses de la fluorescence. On peut

l’analyser

à l’aide d’un spec-

troscope ; les spectres que l’on observe varient

beaucoup d’aspect

et

d’étendue.

Le spectre le moins étendu

appartient

à une solution de chloro-

(8)

205

phylle,

et surtout à la fluorescence verte

qui

accompagne la fluo-

rescence rouge de ce corps. Le

spath-fluor,

le bisulfanthrachinon ont, au

contraire,

des spectres de fluorescence

très-longs.

L’inten-

sité de la lumière varie

parfois,

d’une inanière

continue,

d’une

extrémité du spectre à

l’autre;

c’est ce

qu’on

observe avec le

spath- fluor,

la

laque

de

morine,

le rouge de

naphtaline,

etc.

D’autres corps donnent un spectre de fluorescence dans

lequel

on observe des maxima et des minima successifs de clarté. Ils sont

très-remarquables

dans les

composés

d’urane. On y trouve une suc- cession de

lignes

ou bandes

lumineuses, séparées

par des espaces

obscurs,

et formant un certain nombre de groupes distincts

qui

varient d’un

composé

à l’autre.

La

composition

de

chaque

groupe

dépend

de la nature de l’acide

(sulfate,

sulfates

doubles) ;

la

place

du groupe

change

av ec la na-

ture des bases. Les

lignes

lumineuses de

chaque

groupe sont à des

distances croissantes avec la

réfrangibilité.

Le rapport des diflé-

rences de

longueur d’ondes, qui

caractérisent le milieu des

lignes

lumineuses de

chaque

groupe, au carré de la

longueur

moyenne, semble sensiblement constant. Ces

composés,

éclairés par transpa-

rence avec la lumière violette ou

ultra-violette,

donnent des bandes

d’absorption qui

succèdent aux groupes, moins

réfrangibles,

des

bandes

fluorescentes,

et

qui

semblent les

continuer (E. Becquerel).

M.

Hagenbach

ne

signale

dans le spectre

d’absorption

que la

dispari-

tion du violet et la

présence

de sept bandes noires ne

correspondant

à aucun maxima de fluorescence. Il trouve lzuit maxima dans le spectre de

fluorescence;

il en a observé six avec le

pétrole, cinq

avec le verre d’urane

(M.

E.

Becquerel

en

signale six),

trois av ec

la teinture de gaïac

(ils

sont peu distincts pour la fluoraniline et la

fluorescine),

dieux avec la solution fraîche de

chlorophylle,

le

tournesol,

l’orseille. Ils sont moins visibles dans les spectres du sulfate de

quinine, l’esculine,

la

fraxine,

la teinture de curcuma, le carmin.

Dans la

plupart

des cas, il

n’y

a aucune liaison apparente entre l’existence des maxima dans le spectre fluorescent et leur

présence

dans le spectre de fluorescence. C’est ainsi

qu’on

observe sept maxima dans le spectre fluorescent de la

chlorophylle,

et deux

seulement dans le spectre de la lumière fluorescente. Le rouge de

naphtaline

a un spectre fluorescent continu et trois maxima très-

(9)

206

distincts dans le second spectre. C’est le contraire pour l’azotate

d’urane,

le

pétrole,

etc.,

qui

n’ont de maxima que dans le spectre de fluorescence.

On a cru

pouvoir expliquer

l’existence de ces maxima en suppo-

sant que le corps fluorescent était un

mélange

de

plusieurs

sub-

stances douées chacune d’une fluorescence

spéciale (Pierre).

Cette

opinion pourrait

se soutenir avec vraisemblance pour certains

corps (solutions

de gaïac, de

carmin, d’orseille,

de

tournesol) qui

renferment des

mélanges

de substances colorantes

diverses ;

mais

pourrait-on

l’étendre aux corps tels que l’azotate

d’urane,

l’an-

thracène,

dont les cristaux sont

fluorescents ,

et sur

lesquels

on

observe encore de tels maxima ?

M. Stokes a

posé

en

principe

que la

réfrangibilité

de la lumière fluorescente était

toujours plus

faible que celle des rayons excita-

teurs. Cette loi a été contestée par certains observateurs

(Pierre,

Lom-

iliel) ;

elle semble

confirmée,

dans tous les cas, par les

expériences

de M.

Hagenbach

et de 1B1. E.

Becquerel.

Ils

citent,

entre autres, le

rouge de

naphtaline,

dont la fluorescence commence ayant la raie

D,

et

qui,

éclairé par la lumière du

sodium,

donne une fluorescence

rougeàtre, qui

ne renferme aucun rayon

plus réfrangible

que la flamme du sodium.

Lorsque,

dans de tels

essais,

on

emploie

un

brûleur Bunsen renfermant une

perle

de chlorure de

sodium,

il

faut éviter avec soin le

mélange

de la flamme du sodium avec la lumière bleue du

brûleur,

ou celle

qu’envoie

l e

platine

incandes-

cent

qui

supporte le

seul ;

on introduirait ainsi dans

l’expérience

des

rayons excitateurs

plus réfrangibles

que la raie

D,

et l’on verrait

alors le spectre fluorescent s’étendre au delà de cette raie.

M. Stokes avait trouvé que la lumière fluorescente était

dépourvue

de toute trace de

polarisation,

lors même que la lumière incidente était

polarisée.

M. Grailich a trouvé que les

platinocyanures, qui

sont fluorescents à l’état

solide,

émettent une lumière

qui

est par- tiellement

polarisée.

Si l’on se reporte aux

premières expériences

d’Herschel sur le sulfate de

quinine,

on voit que la fluorescence se manifeste non-

seulement à la

surface,

mais

plus

ou moins loin dans l’intérieur de la masse

liquide.

Ainsi la lumière fluorescente peut être émise par des couches intérieures des corps, et elle traverse les couches exté- rieures comme elle le ferait pour un milieu transparent. Si le corps

(10)

207 fluorescent est

cristallisé, biréfringent,

la lumière

qui

vient de l’in-

térieur doit

acquérir

les caractères de

polarisation qu’un

tel corps donne à la lumière

qui

le traverse. Tel serait le cas des

platino-

cyanures étudiés par M. Grailich. Il a

trouvé,

en outre, que les

pla- tinocyanures

de

baryum

et de calcium sont

plus

fluorescents per-

pendiculaircment

à l’ axe que dans le sens de

l’axe;

dans les deux cas, la lueur est vert-émeraude. Les

platinocyanures

doubles de

potassium

et de

baryum,

de

potassium

et de calcium ont une fluo-

rescence bleue

parallèlement

à

l’axe,

et une autre,

plus intense,

vert-émeraude dans le sens

perpendiculaire.

(A suivre,.)

GÉNÉRALISATION DU THÉORÈME DE GERGONNE ;

PAR M. A. LÉVISTAL.

Soit,

dans un milieu

homogène quelconque,

un

système

d’ondes

correspondant

à un

système

de rayons issus

originairement

d’un

même

point

et de même

espèce.

Prenons pour

point

de

départ

une

de ces

ondes,

que nous

désignerons

par

S,

et soient

S, S’, S",...

les

positions occupées

successivement par l’onde

qui

se propage dans le milieu sans se réfléchir ni se réfracter. Considérons un rayon du système

qui

rencontre l’onde E au

point 0,

les ondes

S, S’, S«, ...

aux

points A, A’, A",....

D’après

la construction

indiquée,

t.

I ,

p.

247,

et fondée sur

le

principe

des ondes

enveloppes,

les ondes

S, S’, S",...

aux

points A, A’, AIl...

sont

respectivement

tangentes aux nappes, de même

nature que les rayons, de surfaces d’ondes

caractéristiques

du mi-

lieu décrites du

point

0 comme centre et

correspondant

à des temps différents,. Ces nappes étant des surfaces semblables et semblable-

ment

placées

par rapport au

point 0,

et les

points A, A’, A«, ...

se

trouvant sur une même

droite,

les

plans

tangents à ces nappes aux

points A, A’, Ale,...,

et par suite aussi les

plans

tangents aux ondes

S, S’, S", ....

en ces mêmes

points,

sont

parallèles

entre eux; d’où la

proposition

suivante :

THÉORÈME I. -

Lorsqu’un systéme

de rayons issus

originaire-

ment d’un Inême

point

et de même

espèce

se propage dans un

Références

Documents relatifs

16) On observe un spectre d'émission de raies,discontinu. Ainsi lorsque l'électron passe d'un niveau d'énergie supérieur à un niveau inférieur, l'énergie de l'atome va diminuer

naire la fraction de polarisation de la fluorescence excitée par la lumière blanche polarisée dans le plan d’observation, atteint 17 pour 100. Mais si l’on touche la

- Les mesures des intensités K totales pour les éléments lourds ne permettent guère de choisir entre les théories relativiste et non relativiste, mais semblent

moment de la fluorescence ne dépasse pas 0,1 0/0 dans les solutions moyennement étendues et dans les solutions concentrées de fluores- céine et d’éosine.. 875

[r]

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