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III - Développement dyadique, loi et décomposition

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(1)

SESSION 2019

Concours commun Centrale

MATHÉMATIQUES 2. FILIERE MP

I - Fonction caractéristique

Q 1.Soitn∈N. Soitk∈J1, nK. D’après la formule de transfert, pour toutt∈R, E

eitεk2k

=e−i2k1 t×P(εk= −1) +ei2k1t×P(εk=1) = ei2k1t+e−i2k1t

2 =cos

t 2k

.

Ensuite, les variablesεk,k∈J1, nK, étant indépendantes, il en est de même des variableseitεk2k et donc, pour toutt∈R, ΦXn(t) =E

Yn k=1

eitεk2k

!

= Yn k=1

E eitεk2k

= Yn k=1

cos t

2k

.

Q 2.Soitt∈R. Montrons par récurrence que :∀n∈N, sin t

2n

ΦXn(t) = sin(t) 2n .

• sin(t) =2sin t

2

cos t

2

et donc sin t

2

ΦX1(t) = sin(t)

2 . L’égalité à démontrer est vraie quandn=1.

• Soitn>1. Supposons que sin t

2n

ΦXn(t) = sin(t) 2n . Alors, sin

t 2n+1

ΦXn+1(t) =sin t

2n+1

cos t

2n+1

ΦXn(t) = 1 2sin

t 2n

ΦXn(t) = 1

2 ×sin(t)

2n = sin(t) 2n+1. Le résultat est démontré par récurrence.

Q 3.Pour toutn∈NXn(0) =1et donc lim

n+ΦXn(0) =1=sinc(0). Sit /∈πZ, sin(t) =2nsin

t 2n

ΦXn(t) ∼

n+Xn(t) et doncΦXn(t) ∼

n+sinc(t). Sit∈πZ\ {0}, il existep∈Z tel quet=pπ. On posep=2αqoùα∈Netq∈2Z+1.

Alors, cos t

2α+1

=cos qπ

2

=0 puis pourn>α+1, ΦXn(t) =0. Mais alors,ΦXn(t)tend vers 0=sinc(t)quandn tend vers+∞.

En résumé, pour tout réelt, lim

n+

ΦXn(t) =sinc(t). La suite de fonctions(ΦXn)n>1converge simplement vers la fonction sinc surR.

Q 4.sinc est continue sur R en tant que quotient de fonctions continues sur R dont le dénominateur ne s’annule pas surR. D’autre part, lim

t0, t6=0sinc(t) =1=sinc(0). Donc, sinc est continue en0 et finalement sinc est continue surR. Q 5.Soitn∈N. Pour toutk∈J1, nK,−εk(Ω) ={−1, 1}=εk(Ω)et P(−εk= −1) =P(−εk=1) = 1

2. Ainsi, pour tout k∈N, εk etεk ont la même loi. Ensuite, pourn∈N, six=

Xn k=1

εk(ω)

2k ∈Xn(Ω), alors−x= Xn k=1

−εk(ω)

2k ∈Xn(Ω)et réciproquement. Donc,(−Xn) (Ω)⊂Xn(Ω)etXn(Ω)⊂(−Xn) (Ω)puis(−Xn) (Ω) =Xn(Ω).

Montrons par récurrence que :∀n∈N,Xn et −Xn ont la même loi.

• X11et−X1= −ε1ont la même loi.

• Soitn>1. Supposons queXn et −Xn ont la même loi. Soitx∈Xn+1(Ω). D’après le lemme des coalitions, les variablesXn et εn+1

2n+1 sont indépendantes et donc

(2)

P(Xn+1=x) =P

Xnn+1

2n+1 =x

=P

n+1= −1}∩

Xn=x+ 1 2n+1

+P

n+1=1}∩

Xn=x− 1 2n+1

=P(εn+1= −1)×P

Xn =x+ 1 2n+1

+P(εn+1=1)×P

Xn=x− 1 2n+1

= 1 2P

−Xn=x+ 1 2n+1

+1

2P

−Xn=x− 1 2n+1

(par hypothèse de récurrence)

=P(εn+1=1)×P

−Xn =x+ 1 2n+1

+P(εn+1= −1)×P

−Xn=x− 1 2n+1

=P

n+1=1}∩

−Xn =x+ 1 2n+1

+P

n+1= −1}∩

Xn=x− 1 2n+1

=P

−Xn− εn+1

2n+1 =x

=P(−Xn+1=x).

On a montré par récurrence que, pour toutn∈N,−Xn a la même loi queXn. Q 6.Soitn∈N.eitXn ete−itXn ont la même loi et donc la même espérance.

Par linéarité de l’espérance, pour tout réelt, ϕn(t) =E(cos(tXn)) = 1

2 E eitXn

+E e−itXn

= 1

2(ΦXn(t) +Φ−Xn(t)) =ΦXn(t).

On en déduit que la suite de fonctions(ϕn)n>1converge simplement vers la fonction sinc surR. Q 7.Pour toutn∈Nn 2n+1π

Xn 2n+1π

= Yn k=1

cos 2n+1−kπ

= Yn k=1

1=1. Donc, lim

n+

ϕn 2n+1π

=1.

D’autre part, pour toutn∈N, sinc 2n+1π

= sin 2n+1π

2n+1π =0 et donc lim

n+sinc 2n+1π

=0.

Par suite, lim

n+n−sinc) 2n+1π

=1puis, il existen0∈N tel que, pourn>n0, kϕn−sinck>(ϕn−sinc) 2n+1π

> 1 2(> 0).

Ceci montre que la suite de fonctions(ϕn)n>1ne converge pas uniformément vers la fonction sinc surR.

II - Ecriture binaire

Q 8.Soitn∈N. Pour toutj∈J1, nK,n−j∈Net donc pour tout (xj)j∈J1,nK∈{0, 1}n, Xn j=1

xj2n−jest un entier naturel.

De plus, pour(xj)j∈J1,nK∈{0, 1}n,

Xn j=1

xj2n−j6 Xn j=1

2n−j= 2n−1

2−1 =2n−1.

Donc,Φn est bien une application de{0, 1}n versJ0, 2n−1K. Q 9.Pour toutn∈N, Im(Φn) =An.

Q 10.Montrons par récurrence que : ∀n∈N,∀k∈J0, 2n−1K,k∈Φn({0, 1}n).

• Sin=1,J0, 2n−1K={0, 1}puis0=0×21−1∈Im(Φ1)et1=1×21−1∈Im(Φ1). Donc, Im(Φ1) =q

0, 21−1y .

• Soitn>1. Supposons le résultat pourn. Soitk∈q

0, 2n+1−1y .

Sik∈J0, 2n−1K, par hypothèse de récurrence, il existe(xj)16j6n ∈{0, 1}n tel quek=x12n−1+x22n−2+. . .+xn20. On pose alorsx1 =0 et pourk∈J2, n+1K, xk =xk−1. Le(n+1)-uplet xj

16j6n+1 est un élément de{0, 1}n+1 tel quek=

n+1X

j=1

xj2n+1−jn+1 xj

16j6n+1

. Si k∈q

2n, 2n+1−1y

, alorsk−2n∈J0, 2n−1K (car2n+1−2n= (2−1)2n=2n). Par hypothèse de récurrence, il existe(xj)16j6n ∈{0, 1}n tel quek−2n=x12n−1+x22n−2+. . .+xn20. On posex1 =1et pourk∈J2, n+1K, xk =xk−1. Le(n+1)-uplet xj

16j6n+1est un élément de{0, 1}n+1tel que k−x12n+1=x22n−1+. . .+xn+1 20 ou encore tel quek=Φn+1

(xj)16j6n+1 . Le résultat est démontré par récurrence.

(3)

Q 11.Ainsi, pour toutn∈Nn est une surjection de{0, 1}n surJ0, 2n−1K.

Puisque card({0, 1}n) =card(J0, 2n−1K) =2n<+∞, on en déduit queΦn est une bijection de{0, 1}n surJ0, 2n−1K. Q 12.Soitn∈N. Pour tout(xj)j∈J1,nK∈{0, 1}n,

Xn j=1

xj

2j = Xn j=1

xj

2j + 0

2n+1 ∈Dn+1. Donc, pour toutn∈N,Dn⊂Dn+1.

Soit(xj)j∈J1,nK∈{0, 1}n.

06 Xn j=1

xj 2j 6

Xn j=1

1 2j = 1

2 × 1− 1

2n 1−1

2

=1− 1 2n < 1.

Donc, pour toutn∈N,Dn⊂[0, 1[ puisD⊂[0, 1[.

Q 13.Soit(x, n)∈R×N.⌊2nx⌋62nx <⌊2nx⌋+1puis, après division par2n, πn(x) = ⌊2nx⌋

2n 6x < ⌊2nx⌋

2n + 1

2nn(x) + 1 2n. Q 14.Soient x∈[0, 1[ etk∈N. Donc,π0(x) =⌊x⌋=0puis

Xk j=1

dj(x) 2j =

Xk j=1

j(x) −πj−1(x)) =πk(x) −π0(x) (somme télescopique)

k(x).

Q 15.Soit (x, j)∈ R×N. dj(x) =2j+1πj+1(x) −2×2jπj(x) = 2j+1x

−2 2jx

. Ceci montre déjà que dj(x)est un entier relatif. Ensuite,

2jx

62jx <

2jx

+1 et donc 2

2jx

62j+1x < 2 2jx

+2.

2 2jx

est un entier inférieur ou égal à2j+1xet donc, puisque 2j+1x

est le plus grand de ces entiers,2 2jx

6 2j+1x puisdj(x) =

2j+1x

−2 2jx

>0. Ensuite,2 2jx

+2 est un entier strictement supérieur à2j+1x et donc supérieur ou égal à

2j+1x

+1. Par suite, 2j+1x

+162 2jx

+2 puisdj(x) = 2j+1x

−2 2jx

62−1=1.

On a montré que∀(x, j)∈R×N, dj(x)∈{0, 1}.

Q 16.Soient n∈N et x∈R. D’après la question Q11,J0, 2n−1K=An. Donc,

x∈Dn⇔∃(xj)j∈J1,nK∈{0, 1}n/ x= Xn j=1

xj

2j ⇔∃(xj)j∈J1,nK∈{0, 1}n/ 2nx= Xn j=1

xj2n−j⇔2nx∈An

⇔2nx∈J0, 2n−1K.

Q 17.Soitn∈N. Soient fn : An → Dn

x 7→ x 2n

et gn : Dn → An

x 7→ 2nx

. D’après la question précédente,fnetgnsont deux applications. De plus,gn◦fn = IdDn et fn◦gn = IdAn. Donc, fn est bijective puis Ψn =fn◦Φn est bijective d’après la question Q11.

Q 18.Soit(n, k)∈N×N. Sik < n, 2kx=

Xn j=1

xj2k−j= Xk j=1

xj2k−j+ Xn j=k+1

xj2k−j.

Pour16j6k,2k−jest un entier puis Xk j=1

xj2k−j est un entier. D’autre part, 06

Xn j=k+1

xj2k−j6 Xn j=k+1

2k−j= 1 2+ 1

22 +. . .+ 1 2n−k < 1

2+ 1

22 +. . .=1.

(4)

Donc, 2kx

= Xk j=1

xj2k−jpuis

πk(x) = 2kx

2k = Xk j=1

xj 2j =

min(n,k)X

j=1

xj 2j.

Sin6k, pour toutj∈J1, nK, k−j>n−j>0. Dans ce cas, Xn j=1

xj2k−jest un entier puis 2kx

= Xn j=1

xj2k−j et donc

πk(x) = 2kx

2k = Xn j=1

xj

2j =

min(n,k)

X

j=1

xj

2j.

III - Développement dyadique, loi et décomposition

Q 19.Soitn∈N. Pour toutk∈J1, nK, 06Uk 61 puis 06Yn6

Xn k=1

1

2k =1− 1 2n < 1.

Donc, l’événement{Yn∈[0, 1[}estΩpuisP(Yn ∈[0, 1[) =1.

Q 20.Plus précisément,Yn(Ω) =Dn. Soitx= Xn j=1

xj

2j ∈Dn. Il existep∈J0, 2n−1Ktel que x= p

2n. Donc, P(Yn6x) =P

Yn6 p n

= Xp j=0

P

Yn= j 2n

.

Ensuite, pourj∈J0, 2n−1Kdonné, l’applicationΨn de la question Q17 étant bijective,

Yn= j 2n

= n

X

k=1

Uk 2k = j

2n

=

Ψ−1n Xn k=1

Uk 2k

!

−1n j

2n

=

(U1, . . . , Un) =Ψ−1n j

2n

.

PosonsΨ−1n j

2n

= (α1, . . . , αn)∈{0, 1}n. Les variablesU1, . . . ,Un, étant indépendantes, on a

Yn= j 2n

= Yn k=1

P(Ukk) = Yn k=1

1 2 = 1

2n, puis

Fn(x) =P(Yn6x) = Xp j=0

1

2n = p+1

2n =x+ 1 2n.

Q 21.Pour calculer P(Yn < x), il faut enlever le termej=pdans le calcul précédent et on obtient Gn(x) =P(Yn< x) = p

2n =x.

Q 22.Soitx∈Dn.P(Yn =x) =Fn(x) −Gn(x) = 1

2n. Puisque

card(Yn(Ω)) =card(Dn) =card Ψ−1n (Dn)

=card({0, 1}n) =2n, on a montré queYn suit la loi uniforme sur Dn.

Q 23.Pour chaquek∈J1, nK, posons Vk=dk(Xn). On définit ainsi des variables aléatoiresV1, . . . ,Vn, à valeurs dans {0, 1}telles que

Xn = Xn k=1

Vk

2k.

Il faut vérifier que chaqueVk suit la loi deBernoullide paramètre 1

2 et que ces variables sont indépendantes.

Soient(α1, . . . , αn)∈{0, 1}n puisx= Xn k=1

αk

2k. Puisque Ψest bijective et queXn suit la loi uniforme surDn,

(5)

P(V11, . . . , Vnn) =P((V1, . . . , Vn) = (α1, . . . , αn)) =P(Ψ((V1, . . . , Vn)) =Ψ((α1, . . . , αn)))

=P(Xn=x) = 1 2n.

Donc, la variableV= (V1, . . . , Vn)suit la loi uniforme sur{0, 1}n. Soientk∈J1, nKpuisαk ∈{0, 1}. card{vkk}=2n−1 et donc

P(Vkk) = 2n−1 2n = 1

2. Donc, ∀k ∈ J1, nK, Vk ∼ B

1 2

. Enfin, pour tous indices i1, . . . , ik tels que 1 6 i1 < i2 < . . . < ik 6 n puis (αi1, . . . , αik)∈{0, 1}k,

P(Vi1i1, . . . , Vikik) = 2n−k 2n = 1

2k = Yk j=1

P Vijij

.

Les variablesV1, . . . ,Vn, sont indépendantes.

IV - Développement dyadique, étude asymptotique

Q 24.Soitx∈R. Puisque pour toutn∈N Yn 6Yn+1, pourn∈N on a{Yn+16x}⊂{Yn6x}puis

∀n∈N, Fn+1(x) =P(Yn+16x)6P(Yn6x) =Fn(x).

La suite (Fn(x))n>1 est décroissante. De même, en remplaçant les inégalités larges par des inégalités strictes, la suite (Gn(x))n>1 est décroissante.

Q 25.Soitx∈R. La suite(Fn(x))n>1est décroissante et est minorée par0. Donc, la suite(Fn(x))n>1converge vers un réel positif ou nul. Ainsi, la suite de fonctions(Fn)n>1converge simplement surR. De même, pour chaque réelx, la suite (Gn(x))n>1 est décroissante, minorée par0et donc converge. La suite de fonctions(Gn)n>1converge simplement surR. Q 26.Soitx∈D. Il existem∈N tel quex∈Dm. Puisque la suite(Dn)n∈N est croissante pour l’inclusion d’après la question Q12, pourn>m,x∈Dn. D’après la question Q20, pourn>m, on aFn(x) =x+ 1

2n et Gn(x) =xpuis

nlim+

Fn(x) = lim

n+

Gn(x) =x.

Si x =1, pour toutn ∈ N, Gn(1) = P(Yn ∈[0, 1[) = 1 d’après la question Q19 puis 1 = Gn(1) 6Fn(1) 61 et donc Fn(1) =1. Par suite,

nlim+

Fn(1) = lim

n+

Gn(1) =1.

Finalement,∀x∈D∪{1}, lim

n+

Fn(x) = lim

n+

Gn(x) =x.

Q 27. Soit x ∈ [0, 1[\D. Pour tout n ∈ N, jn

2n 6 x < jn+1

2n où jn = ⌊2nx⌋ ∈ J0, 2n−1K. De plus x /∈ D et donc jn

2n < x < jn+1

2n . Par suite, d’après la question Q21,

Gn(x) =P(Yn < x) =P(Yn 6x) =Fn(x) =P

Yn6 jn 2n

=Fn jn

2n

= jn 2n + 1

2n.

Maintenant, pour toutn∈N,x− 1 2n < jn

2n < xet le théorème des gendarmes montre que lim

n+

jn

2n =x. Finalement,

∀x∈[0, 1], lim

n+

Fn(x) = lim

n+

Gn(x) =x.

Q 28.Si I= [a, b]avec06a6b61, P(Yn ∈I) =P(a6Yn6b) =P(Yn6b) −P(Yn< a) =Fn(b) −Gn(a)et donc

nlim+

P(Yn∈I) =b−a=ℓ(I).

SiI= [a, b[, lim

n+

P(Yn∈I) = lim

n+

(Gn(b) −Gn(a)) =b−a=ℓ(I).

SiI=]a, b], lim

n+

P(Yn∈I) = lim

n+

(Fn(b) −Fn(a)) =b−a=ℓ(I).

(6)

SiI=]a, b[, lim

n+

P(Yn∈I) = lim

n+

(Gn(b) −Fn(a)) =b−a=ℓ(I).

Q 29.Soitn∈N.Dn= k

2n, k∈J0, 2n−1K

. D’après la formule de transfert, E(f(Yn)) = X

x∈Dn

f(x)P(Yn=x) =

2Xn−1 k=0

1 2nf

k 2n

=

2Xn−1 k=0

k+1 2n − k

2n

f k

2n

.

k 2n

06k62n

est une subdivision de l’intervalle [0, 1], à pas contant égal à 1

2n. Puisque le pas tend vers0 quandntend vers+∞et quefest continue sur [0, 1], la somme deRiemannci-dessus tend vers

Z1 0

f(x)dx:

nlim+E(f(Yn)) = Z1

0

f(x)dx.

Q 30. Soitt ∈ R. Pourk ∈N, posons Uk = 1+εk

2 puis, pour n∈ N, posons Yn = Xn k=1

Uk

2k. Les variables Uk sont indépendantes et suivent la loi deBernoullide paramètre 1

2. Pourn∈N,Yn = 1

2 Xn+ Xn k=1

1 2k

!

= 1 2

Xn+1− 1 2n

puisXn=2Yn−1+ 1 2n puis cos(tXn) =cos(t(2Yn−1))cos

t 2n

−sin(t(2Yn−1))sin t

2n

et enfin,

E(cos(tXn)) =cos t

2n

E(cos(t(2Yn−1))) −sin t

2n

E(sin(t(2Yn−1))). Ensuite, lim

n+cos t

2n

=1 et lim

n+sin t

2n

=0. D’autre part, d’après la question précédente,

nlim+

E(cos(t(2Yn−1))) = Z1

0

cos(t(2x−1))dxet lim

n+

E(sin(t(2Yn−1))) = Z1

0

sin(t(2x−1))dx. Finalement,

nlim+E(cos(tXn)) = Z1

0

cos(t(2x−1))dx.

Sit=0, Z1

0

cos(t(2x−1))dx=1=sinc(0)et sit6=0, Z1

0

cos(t(2x−1))dx=

sin(t(2x−1)) 2t

x=1

x=0

= sin(t)

t =sinc(t). En résumé,

∀t∈R, lim

n+E(cos(tXn)) =sinc(t), et on retrouve le résultat de la questionQ6.

Q 31. La fonctiong : t7→ t−1

ln(t) est continue sur ]0, 1[ et se prolonge par continuité en0 et en1 car lim

t0

t−1 ln(t) =0 et

tlim1

t−1

ln(t) =1. On note encoregle prolongement obtenu (on a donc posé g(0) =0etf(1) =1).gest alors continue sur le segment[0, 1]ce qui montre au passage l’existence de l’intégrale proposée.

Soitt∈]0, 1[. Pourx∈R, on posef(x) =tx. Quandntend vers+∞,E tYn

=E(f(Yn))tend vers Z1

0

txdt= tx

ln(t) 1

0

= t−1

ln(t) =g(t). D’autre part,E 0Yn

=0 tend vers0=g(0)et E 1Yn

=1 tend vers1=g(1). Donc, la suite de fonctions gn : t7→E tYn

converge simplement vers la fonctiongsur[0, 1]. De plus, chaque fonctiongn,n∈N, est continue par morceaux sur[0, 1]. Enfin, pour tout n∈N, 06Yn 61 et donc pour tout n∈N et tout t∈[0, 1], 06tYn 61puis, par croissance de l’espérance,06gn(t)61=ϕ(t)où la fonctionϕest continue par morceaux, positive et intégrable sur le segment[0, 1]. D’après le théorème de convergence dominée,

Z1 0

t−1

ln(t) dt= lim

n+

Z1 0

E tYn dt.

(7)

D’après la formule de transfert, Z1

0

E tYn dt=

2Xn−1 k=0

1 2n

Z1 0

t2nk dt=

2Xn−1 k=0

1 2n

"

t2nk +1

k 2n +1

#1

0

=

2Xn−1 k=0

1 2n

1 k 2n +1

.

Cette somme deRiemmann, à pas constant égal à 1

2n, tend vers Z1

0

1

t+1 dt=ln(2)quandntend vers+∞et donc Z1

0

t−1

ln(t) dt=ln(2).

V - Dénombrabilité

Q 32.Puisque D= [

n∈N

Dn, Dest une réunion dénombrable d’ensembles au plus dénombrables (car finis). D est donc dénombrable.

Q 33.Montrons queAest un élément deP(N)n’ayant pas d’antécédent parf. Dans le cas contraire, il existex0∈Ntel quef(x0) =A. Mais, six0∈A, alorsx0∈/f(x0) =Ace qui est impossible, et six0∈/A, alors x0∈f(x0) =Ace qui est impossible. Donc,An’a pas d’antécédent parf puisf n’est pas bijective.

Q 34.Φ est bien une application.

Soit(A, B)∈(P(N))2tel queΦ(A) =Φ(B). Donc, 1A=1B. Soitx∈N.

x∈A⇔1A(x) =1⇔1B(x) =1⇔x∈B.

Donc,A=B. Ceci montre queΦest injective.

Soit f ∈ {0, 1}N. Soit A = {x ∈ N/ f(x) = 1}. Alors, pour x ∈ N, si x ∈ A, f(x) = 1 = 1A(x) et si x /∈ A, alors f(x) =0=1A(x). Donc,f=1A=Φ(A). Ceci montre queΦest surjective. FinalementΦest bijective.

Q 35. •Soit (xn)n∈N∈{0, 1}N. Puisque pour toutn∈N,06 xn

2n+1 6 1

2n+1, la série de terme général xn

2n+1 converge.

De plus,

06

+

X

n=0

xn 2n+1 6

+

X

n=0

1 2n+1 = 1

2× 1 1−1

2

=1.

Donc,Ψest bien une application.

•1 est l’image de la suite constante(1)n∈N parΨet en particulier,1 a un antécédent parΨ.

Soitx∈[0, 1[. Avec les notations de la partie II, pourn∈N, posonsxn=dn+1(x)∈{0, 1}. Pourn∈Nn(x) =

n−1X

j=0

xj 2j+1. Puisque pour tout n ∈ N, x− 1

2n < πn(x) 6x, πn(x) tend vers x quand n tend vers +∞. Donc, x =

+

X

n=0

xn 2n+1 = Ψ (xn)n∈N

.xa donc un antécédent parΨ. On a montré queΨest surjective.

Soient(xn)n∈N= (1, 0, 0, 0, . . .)et (xn)n∈N = (0, 1, 1, 1, . . .). (xn)n∈N et (xn)n∈N sont deux éléments distincts de {0, 1}N. MaisΨ (xn)n∈N

= 1 2 et

Ψ (xn)n∈N

=

+

X

n=1

1 2n+1 = 1

4× 1 1−1

2

= 1

2 =Ψ (xn)n∈N .

Donc,Ψn’est pas injective.

Q 36•Soit(xn)n∈N∈{0, 1}N.

- Si Ψ((xn))∈[0, 1[\D, alorsΛ((xn)) =Ψ((xn))∈[0, 1[.

- Si Ψ((xn))∈D∪{1}et (xn)stationnaire à1, alors06Λ((xn)) = Ψ((xn))

2 6 1

2 < 1.

- Si Ψ((xn))∈Det (xn)stationnaire à0, alors06Ψ((xn))< 1puis06Λ((xn)) = 1+Ψ((xn))

2 < 1+1 2 =1.

(8)

DoncΛest une application de{0, 1}Ndans[0, 1[.

•Surjectivité de Λ.Soitx∈[0, 1[.

- Si x /∈D,xa un antécédent parΨdans{0, 1}Nd’après la question précédente et donc un antécédent parΛ dans{0, 1}N.

- Si x∈D, soitp∈N le plus petit entier naturel non nul tel quex∈Dp puis(α1, . . . , αp)∈{0, 1}p tel que x=

Xp k=1

αk 2k. Si p=1, alorsx= α1

2 = 1

2 (carx6=0) et doncx= Ψ((1, 1, 1, . . .))

2 =Λ((1, 1, 1, . . .))(carΨ((1, 1, 1, . . .)) =1 et (1, 1, 1, . . .)stationnaire à1).

Si p>2etα1=1, alorsx= 1 2+ 1

2 α2

2 +. . .+ αp 2p−1

= 1+Ψ((α2, . . . , αp, 0, 0, 0, . . .))

2 .

αp est non nul car sinonx∈Dp−1et doncΨ((α2, . . . , αp, 0, 0, 0, . . .))∈D et(α2, . . . , αp, 0, 0, 0, . . .)est stationnaire à0. Par suite,x=Λ((α2, . . . , αp, 0, 0, 0, . . .)).

Si p>2etα1=0, alorsx= α2

2 +. . .+ αp−1

2p−1 + 1

2p (encore une fois, on aαp6=0).

Donc,x= α2

2 +. . .+αp−1

2p−1+ 1 2p+1+ 1

2p+2+. . .= Ψ((α2, . . . , αp−1, 0, 1, 1, 1, . . .))

2 =Λ((α2, . . . , αp−1, 0, 1, 1, 1, . . .)).

DoncΛest une surjection de{0, 1}Nsur [0, 1[.

•Injectivité deΛ.On note tout d’abord que siΨ((xn))n’est pas dansD, alorsΛ((xn))n’est pas dansDet siΨ((xn)) est dansD, alors dans les cas,Λ((xn))est dans D.

Soit (xn)n∈N,(xn)n∈N

∈{0, 1}N tel queΨ (xn)n∈N

=Ψ (xn)n∈N

=x /∈D. Supposons par l’absurde que (xn)n∈N6=

(xn)n∈N. Soitple plus petit entierktel quexk6=xk. On peut supposer sans perte de généralité quexp< xp et donc que xp=0etxp =1.

+

X

k=0

xk 2k+1 =

+

X

k=0

xk 2k+1

+

X

k=p+1

xk

2k+1 = 1 2p+1 +

+

X

k=p+1

xk 2k+1

+

X

k=p+1

xk −xk 2k+1 = 1

2p+1. Mais,

+

X

k=p+1

xk −xk 2k+1 6

+

X

k=p+1

1

2k+1 = 1

2p+2× 1 1−1

2

= 1 2p+1

avec égalité si et seulement si pour toutk>p+1,xk−xk=1ou encore, pour toutk>p+1,xk =1etxk=0. Mais alors, x=

p−1X

k=0

xk

2k+1. Si pour toutk∈J0, p−1K, xk =0, alors x=0 puis

+

X

k=0

xk

2k+1 =0 et donc(xk)k∈N = (0)k∈N= (xk)k∈N. Sinon,x∈D ce qui est exclus. Donc, encore une fois(xk)k∈N= (xk)k∈N.

Soit maintenant (xn)n∈N,(xn)n∈N

∈{0, 1}Ntel queΛ (xn)n∈N

=Λ (xn)n∈N

et Ψ (xn)n∈N

∈D etΨ (xn)n∈N

∈ D.Ψ (xn)n∈N

est soit du type I : «Ψ (xn)n∈N

∈D∪{1}et(xn)stationnaire à1» soit du type II : «Ψ (xn)n∈N

∈D et(xn)stationnaire à0». On a de même pourΨ (xn)n∈N

. Si Ψ (xn)n∈N

est du type I, on aΛ (xn)n∈N 6 1

2 et siΨ (xn)n∈N

est du type II, on a Λ (xn)n∈N

> 1

2. L’égalité Λ (xn)n∈N

=Λ (xn)n∈N

impose donc àΨ (xn)n∈N

etΨ (xn)n∈N

d’être d’un même type. Dans les deux cas, l’égalité Λ (xn)n∈N

=Λ (xn)n∈N

entraine l’égalitéΨ (xn)n∈N

=Ψ (xn)n∈N

. 1er cas.Supposons Ψ (xn)n∈N

= Ψ (xn)n∈N

=x∈D et (xn)n∈N et (xn)n∈Nstationnaires à 0. Soit p∈N tel que pourn>p,xn =xn =0.xest alors dansDp. Puisqueψpest bijective etψp(x0, . . . , xp−1) =ψp x0, . . . , xp−1

=x, on a aussi pourn < p,xn=xn. Finalement,(xn)n∈N= (xn)n∈N.

2ème cas.SupposonsΨ (xn)n∈N

=Ψ (xn)n∈N

=x∈D∪{1}et(xn)n∈Net(xn)n∈Nstationnaires à1. Soitp∈N tel que pourn>p,xn=xn =1. Alors,

x=

p−1X

n=0

xn 2n+1 +

+

X

n=p

1 2n+1 =

p−1X

n=0

xn 2n+1 + 1

2p

(9)

et aussix=

p−1X

n=0

xn 2n+1+ 1

2p. Par suite,

p−1X

n=0

xn 2n+1 =

p−1X

n=0

xn

2n+1 et on se retrouve dans la situation précédente. De nouveau, (xn)n∈N= (xn)n∈N.

DoncΛest une injection de {0, 1}Ndans[0, 1[ et finalementΛest une bijection de {0, 1}Nsur[0, 1[.

Q 37Il existe une bijection de {0, 1}N sur [0, 1[ à savoirΛet une bijection de P(N)sur {0, 1}N à savoirΦ. Si [0, 1[ est dénombrable, il existe une bijectiongdeNsur[0, 1[. Mais alorsf=Φ−1◦Λ−1◦gest une bijection deNsurP(N). Une telle bijection n’existe pas d’après la question Q33 et donc[0, 1[n’est pas dénombrable.

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