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Nombres complexes

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Academic year: 2021

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(1)

Nombres complexes

Pr´erequis :

– coordonn´ees cart´esiennes dans le plan.

– coordonn´ees polaires dans le plan.

– notions de distance euclidienne et d’angle orient´e.

– fonction exponentielle r´eelle.

Notations :

– Rd´esigne l’ensemble des nombres r´eels.

– Le plan est not´e P, il est muni d’un rep`ere orthonormal(O;#»u ,v).

1 Forme alg´ebrique d’un nombre complexe 2

1.1 D´efinitions . . . 2

1.2 Interpr´etation g´eom´etrique . . . 2

1.3 Conjugaison . . . 2

2 Forme trigonom´etrique d’un nombre complexe 3 2.1 Module . . . 3

2.2 Argument . . . 4

3 Groupe Udes nombres complexes de module 1, applications 5 3.1 Notion de groupe . . . 5

3.2 Exponentielle d’un imaginaire pur . . . 5

3.3 Racinesn-i`emes . . . . 6

4 Compl´ements 7 4.1 Equation du second degr´e . . . .´ 7

4.2 Exponentielle complexe . . . 8

5 Nombres complexes et g´eom´etrie plane 8 5.1 Distance . . . 8

5.2 Mesure d’angle, alignement, orthogonalit´e . . . 9

5.3 Barycentre . . . 9

5.4 Ecritures complexes des transformations usuelles . . . .´ 10

St´ephanePasserat– TSI1 – Lyc´ee LouisVincent

(2)

1 Forme alg´ ebrique d’un nombre complexe

1.1 D´ efinitions

D´efinition 1.1.1 On appellenombre complexetout nombre de la formex+iyo`u(x, y)∈R2etid´esigne un nombre imaginaire dont le carr´e vaut−1. Cd´esigne l’ensemble des nombres complexes :

C=

x+ iy, (x, y)∈R2

Remarque 1.1.2 On lira en annexe une construction (non exigible) du corpsC.

Propri´et´e et d´efinitions 1.1.3 Pour tout z ∈C, l’´ecriture z =x+ iy o`u (x, y) ∈R2 est unique. Cette

´ecriture est appel´ee laforme alg´ebriquedez.

x est appel´e la partie r´eelle de z et y est appel´e la partie imaginaire de z. Elles sont respectivement not´eesRezet Imz.

Un nombre complexe zdont la partie r´eelle est nulle est appel´e unimaginaire pur. On note alorsz∈iR.

Exercice 1.1.4 D´emontrer la propri´et´e pr´ec´edente.

Exercice 1.1.5

1. R´esoudre l’´equation x+ iy−3y+ 2ix= 1 + idansR2. 2. R´esoudre le syst`eme

ß a+ 2b= 1−i

ia+ ib= 2 + i dansC2.

3. Que dire des nombres complexes(x+ iy)(x−iy)et(x+ iy)(y+ ix)?

1.2 Interpr´ etation g´ eom´ etrique

D´efinitions 1.2.1 Pour tout M ∈ P de coordonn´ees (x, y), on dit x+ iy est l’affixe du pointM. Pour tout z ∈ Cde forme alg´ebriquex+ iy, on dit que le pointM de coordonn´ees(x, y)est l’imagedez.

Remarques 1.2.2

(i) On parle aussi de l’affixe d’un vecteur : si # »

AB a pour coor- donn´ees(x, y)son affixe est ´evidemment x+ iy.

(ii) Le plan P muni du rep`ere orthonormal direct (O;#»

u ,

v) et de la structure complexe associ´ee est appel´eplan complexe.

Le lien entre les nombres complexes et la g´eom´etrie plane est fondamental (cf.partie 5).

b M(z)

O

u

v

x=Rez y=Imz

1 Exercice 1.2.3 On consid`ere l’application deCdansCd´efinie par :f(z) = 2iz−2i

1. Quel est l’ensemble des pointsM d’affixeztel que f(z)est un r´eel ? un imaginaire pur ?

2. (a) On consid`ere les pointsA, B et C d’affixesa= 2i,b= 2 + iet c= 6−i. D´emontrer que A,B et C sont align´es et que les pointsA0, B0 etC0 d’affixesf(a),f(b)et f(c)le sont ´egalement.

(b) G´en´eraliser `a trois pointsA,B,C align´es quelconques.

1.3 Conjugaison

D´efinition 1.3.1 Pour toutz∈Cde forme alg´ebriquex+ iy, on d´efinit leconjugu´edez par : z=xiy

Les points images dez etz sont sym´etriques par rapport `a l’axe(O;#»u).

St´ephanePasserat– TSI1 – Lyc´ee LouisVincent

(3)

Propri´et´e 1.3.2 Soit(z, z0)∈C2. (i) z=z.

(ii) z+z0=z+z0. (iii) zz0 =z z0.

(iv) Siz0 6= 0alors zz0 =zz0.

(v) z∈R⇔z=zet z∈iR⇔z=−z.

(vi) Rez=z+z2 etImz= z−z2i .

(vii) ∀n∈Z, zn=zn (avecz6= 0sin60).

Exercice 1.3.3 D´emontrer la propri´et´e pr´ec´edente (sauf (vii)).

Exercice 1.3.4

1. R´esoudre l’´equation 2z+ iz= 3.

2. R´esoudre l’´equation z+zz= 1.

2 Forme trigonom´ etrique d’un nombre complexe

2.1 Module

D´efinition et propri´et´e 2.1.1 Pour tout z ∈C de forme alg´ebrique x+ iy, on appelle module de z le nombre r´eel :

|z|=p x2+y2

Ce nombre est positif ou nul et siz∈Ralors le module dez est ´egal `a sa valeur absolue. De plus, si on note M ∈ P le point image dezalors|z|=

# » OM

=OM. Propri´et´e 2.1.2 Soit(z, z0)∈C2.

(i) |z|2=z z.

(ii) |z|= 0⇔z= 0.

(iii) |z|=| −z|=|z|.

(iv) |zz0|=|z| |z0|.

(v) Si z0 6= 0alors zz0

=|z|z|0|. (vi) ∀n∈Z, |zn|=|z|n (admis).

D´emonstration : Soientx+ iy etx0+ iy0 les formes alg´ebriques dez et z0. Le point (i) d´ecoule de l’exercice 1.1.5, les points (ii) et (iii) sont triviaux. Concernant les points (iv) et (v) :

|zz0|=√

zz0zz0=√

zz0zz0=√

zz z0z0=√ zz

z0z0=|z| |z0|.

Siz06= 0 alors zz0

z z0

z z0z

z0 z

z0z z

z0z0 =√z z

z0z0 = |z|z|0|.

C.Q.F.D.

Exercice 2.1.3

1. D´emontrer que pour tout z∈C, Rez6|z|etImz6|z|.

2. (a) En utilisant la fonction carr´e, d´emontrer que :

∀(z, z0)∈C2, |z+z0|6|z|+|z0| (b) En remarquant quez=z+z0z0, en d´eduire que :

∀(z, z0)∈C2, | |z| − |z0| |6|z+z0|

Propri´et´e 2.1.4 – In´egalit´es triangulaires

∀(z, z0)∈C2,

in´egalit´e triangulaire renvers´ee

z }| {

| |z| − |z0| |6|z+z0|6|z|+|z0|

| {z }

in´egalit´e triangulaire

St´ephanePasserat– TSI1 – Lyc´ee LouisVincent

(4)

Remarque 2.1.5 L’in´egalit´e triangulaire tient son nom d’une propri´et´e ´el´ementaire : dans un triangle ABC, la plus courte dis- tance pour aller de A en B est AB. Un d´etour par C ne peut qu’augmenter cette distance ainsi AB 6 AC+CB. Si on note z l’affixe de # »

ACetz0 celle de# »

CBalors # »

ABa pour affixez+z0d’o`u :

|z+z0|6|z|+|z0|

Exercice 2.1.6 Etudier le cas d’´egalit´e dans l’in´egalit´e trian-´ gulaire.

b bb

B

A

C

# » AC(z)

# » CB(z)

# » AB(z+z)

1 Exercice 2.1.7

1. Soit(a, b)∈C2.

(a) D´emontrer que2|a|6|a+b|+|a−b| et2|b|6|a+b|+|a−b|.

(b) En d´eduire que|a|+|b|6|a+b|+|a−b|.

2. ´Etudier le cas d’´egalit´e.

2.2 Argument

D´efinition 2.2.1 Pour toutz∈C, le point imageM(z)admet des coordonn´ees polaires(ρ, θ)o`uρ∈R+

etθ∈R. Le r´eelθ est alors appel´e unargument dez, il est not´eArgz.

Remarques 2.2.2 (i) ∀z∈C, ρ=|z|.

(ii) Le r´eelθn’est pas unique, par exemple les points de coordonn´ees polaires(1, π)et(1,−π)ont la mˆeme affixe. Par abus de langageArgzd´esigne n’importe quelle mesure θ de l’angle (#»

u ,# »

OM); l’´egalit´e de deux arguments n’a de sens qu’`a2kπpr`es (k∈Z).

On note alors(2π)`a la fin d’une telle ´egalit´e pour le pr´eciser (et on litmodulo2π).

(iii) Il faut connaˆıtre les valeurs remarquables des sinus et cosinus et les formules donn´ees en annexe.

b M(z)

O

u

v

Rez=ρcosθ Imz=ρsinθ

θ ρ

1 D´efinition 2.2.3 Pour toutz∈C on appelle´ecriture trigonom´etriquedezl’´egalit´e :

z=|z| cos(Argz) + i sin(Argz)

R´eciproquement pour toute ´ecriture de la formez=ρ(cosθ+i sinθ)avecρ >0on a|z|=ρetArgz=θ(2π).

Exercice 2.2.4

1. Donner une ´ecriture trigonom´etrique des nombres complexes suivants : z= 1 + i√

3 z0 =−1 + i

2. Soitθ∈]−π, π[. Donner une ´ecriture trigonom´etrique de1 + cosθ+ i sinθ.

Exercice 2.2.5 Soit(z, z0)∈C2.

1. (a) Interpr´eter graphiquement le fait queArgz= 0 (π)puisArgz=π2 (π).

(b) ComparerArgz etArgz.

2. (a) D´emontrer que :

Argzz0= Argz+ Argz0 (2π) (b) Qu’obtient-on en rempla¸cantz0 par 1z? par z10?

St´ephanePasserat– TSI1 – Lyc´ee LouisVincent

(5)

Propri´et´e 2.2.6 Soit(z, z0)∈C2

(i) Argz= 0 (π)⇔z∈RetArgz= π2 (π)⇔z∈iR.

(ii) Argz=−Argz (2π).

(iii) Argzz0= Argz+ Argz0 (2π).

(iv) Arg1z =−Argz (2π).

(v) Argzz0 = Argz−Argz0 (2π).

(vi) ∀n∈Z, Argzn=nArgz(2π)(admis).

Exercice 2.2.7 1. (a) On notez=p

2 +√ 2 + ip

2−√

2. Calculer z2 et en donner une ´ecriture trigonom´etrique.

(b) En d´eduire une ´ecriture trigonom´etrique dez.

2. (a) Calculer de deux fa¸consArg(1 + i)−2.

(b) `A quelle condition sur n∈Za-t-on(1 + i)n ∈iR?

3 Groupe U des nombres complexes de module 1, applications

3.1 Notion de groupe

D´efinition et propri´et´e 3.1.1 On note U l’ensemble des nombres complexes de module 1. L’ensemble (U,×)est un groupe.

D´emonstration : V´erifions que×est une loi interne `aU. En effet :

∀(z, z0)∈U2, |zz0|=|z| |z0|= 1

Cette loi est associative (car elle l’est dansC), elle admet1∈Ucomme ´el´ement neutre et toutz∈U admet pour sym´etrique 1z qui appartient `aU. Ainsi(U,×)est un groupe (cf.annexe).

C.Q.F.D.

Remarques 3.1.2

(i) U est l’ensemble des affixes des points situ´es sur le cercle trigonom´etrique (c’est-`a-dire le cercle de centre Oet de rayon 1).

(ii) Soitz∈Cde forme alg´ebriquex+ iy :z∈U⇔x2+y2= 1.

(iii) Soitz∈C: z∈U⇔z= cos(Argz) + i sin(Argz).

(iv) ∀z∈U, z=1z ∈U.

3.2 Exponentielle d’un imaginaire pur

D´efinition 3.2.1 Pour tout θ ∈R, on appelleex- ponentielledeiθle nombre complexe not´eesuivant :

e= cosθ+ i sinθ

Cela permet de condenser l’´ecriture trigonom´etrique d’un nombre complexe z ∈ C : z = |z|ei Argz. Par ailleurs, il est clair queU=e, θ∈R .

On d´eduit de 3.1.2 et 2.2.6 la propri´et´e suivante :

b

M(eiθ)

u O

v θ

1

St´ephanePasserat– TSI1 – Lyc´ee LouisVincent

(6)

Propri´et´e 3.2.2 Soit(α, β)∈R2 : (i) e= e1 = e−iα.

(ii) ee = ei(α+β). (iii) ee = ei(α−β). (iv) ∀n∈Z, en

= eniα (admis).

Exercice 3.2.3

1. (a) Soit(α, β)∈R2, factorisere+ e pareiα+β2 . (b) Comment factorisere−e?

2. Retrouver (cf.exercice 2.2.4) le module et un argument de1 + epour θ∈]−π, π[.

Propri´et´e 3.2.4

(i) En explicitante, on d´eduit de la propri´et´e pr´ec´edente (point (iv)) la propri´et´e suivante appel´eeFormule de Moivre:

∀θ∈R,∀n∈Z, (cosθ+ i sinθ)n = cos(nθ) + i sin(nθ) En particulier :

∀θ∈R,∀n∈Z, cos(nθ) =Re(cosθ+ i sinθ)n et sin(nθ) =Im(cosθ+ i sinθ)n

(ii) En ´ecrivant les parties r´eelle et imaginaire de e, on arrive aux relations suivantes appel´ees relations d’Euler:

∀θ∈R, cosθ= e+ e−iθ

2 et sinθ=e−e−iθ 2i Exercice 3.2.5 Soit(n, θ)∈N×R.

1. D´evelopper 1 + e+ e2iθ 1−e

. Comment g´en´eraliser cette propri´et´e ? 2. Calculer pour tout(n, θ)∈N×R,Cn= 1 + cosθ+ cos 2θ+· · ·+ cosnθ.

La propri´et´e suivante d´ecrit deux transformations (contraires l’une de l’autre) d’expressions trigonom´etriques.

Elle est admise mais vous devez savoir la mettre en œuvre sur des exemples.

Propri´et´e 3.2.6 – Lin´earisation et factorisation d’expressions trigonom´etriques Soitp∈Netθ∈R.

(i) cospθousinpθpeut s’exprimer comme une somme deλkcosou une somme deλksin(aveck∈J0, pK et (λ0, . . . , λp) ∈ Rp+1). Une telle transformation d’´ecriture s’appelle une lin´earisation d’expression trigonom´etrique.

(ii) cos ou sin peut s’exprimer comme une somme de λkcoskθ ou une somme de λksinθcoskθ (avec k∈J0, pKet (λ0, . . . , λp)∈Rp+1). Une telle transformation d’´ecriture s’appelle une factorisation d’ex- pression trigonom´etrique.

Exercice 3.2.7 Soitx∈R.

1. Lin´eariser cos2xet sin3xet en d´eduire les int´egrales de0`a πde chacune de ces expressions.

2. Factoriser sin 3xetcos 3x.

3.3 Racines n-i` emes

D´efinition 3.3.1 Soitn∈N. On appelleracine n-i`eme de l’unit´etout nombre complexez solution de l’´equationzn= 1.

St´ephanePasserat– TSI1 – Lyc´ee LouisVincent

(7)

Th´eor`eme 3.3.2 Soitn∈N. Il y a exactementnracinesn-i`emes de l’unit´e qui sont les complexes : e2iπ×0n , e2iπ×1n , e2iπ×2n , . . . , e2iπ×(n−1)n

D´emonstration : Soitzune racinen-i`eme de l’unit´e, alorsz∈C, ´ecrivons la sous forme trigonom´e- triqueρe (avec(ρ, θ)∈R+×R) :

zn= 1⇔ ρen= 1⇔ρneniθ= 1

ß ρn= 1

= 0 (2π) ⇔

ß ρ= 1carρ >0

il existek∈Ztel queθ=2kπn

⇔il existe k∈J0, n−1Ktel quez= ei2kπn care2inπn = 1.

C.Q.F.D.

Exercice 3.3.3 D´eterminer et repr´esenter graphiquement les racines cubiques et quatri`emes de l’unit´e.

Remarques 3.3.4

(i) Il est conseill´e de retenir quee2iπ3 est une racine cubique de l’unit´e. En g´en´eral elle est not´ee j.

(ii) On note souvent ω = e2iπn (pour n ∈ N). On constate alors que les racines n-i`emes de l’unit´e sont ω0= 1,ω, . . . ,ωn−1.

On d´emontre de la mˆeme fa¸con qu’en 3.3.2 le th´eor`eme ci-dessous :

Th´eor`eme 3.3.5 Soitn∈N eta∈C donn´e sous forme trigonom´etriquea=re(o`ur∈R+ etα∈R).

L’´equation zn =aadmet exactement nracines donn´ees par :

n

reiα+2π×0n ,n

reiα+2π×1n ,n

reiα+2π×2n , . . . ,n

reiα+2π×(n−1)n Exercice 3.3.6 R´esoudrez3=−8ietz4= 16.

Remarques 3.3.7

(i) Siz0d´esigne une racine de l’´equationzn=aalors les racines de cette ´equation sontz0,z0ω, . . . ,z0ωn−1. (ii) On peut d´eterminer les solutions de l’´equation z2 =a (z est alors appel´e uneracine carr´ee complexe

dea) mˆeme si l’on ne connaˆıt pas l’´ecriture trigonom´etrique dea.

Exercice 3.3.8 Soitz∈Cde forme alg´ebriquex+ iy.

1. (a) CalculerRez2,Imz2 et|z2|en fonction dexety.

(b) En d´eduire les solutions de l’´equationz2= 8−6i.

2. R´esoudre l’´equation z2=−15−8i.

4 Compl´ ements

4.1 Equation du second degr´ ´ e

On se propose de r´esoudre l’´equation suivante not´ee(E):az2+bz+c= 0d’inconnuez∈Caveca∈Cet (b, c)∈C2. Pour cela, la d´emarche est la mˆeme qu’en lyc´ee :

(E)⇔a Å

z2+ b az+ c

a ã

= 0

⇔ Å

z+ b 2a

ã2

b2 4a2 +c

a = 0

⇔ Å

z+ b 2a

ã2

b2 4a2 +c

a = 0

St´ephanePasserat– TSI1 – Lyc´ee LouisVincent

(8)

⇔ Å

z+ b 2a

ã2

b2−4ac 4a2 = 0

D´efinition 4.1.1 Le nombre complexe∆ =b2−4acest appel´ediscriminantde l’´equation(E). On notera dor´enavantδune racine carr´ee complexe de∆.

Th´eor`eme 4.1.2 Les solutions de l’´equation du second degr´e(E): az2+bz+c= 0d’inconnue z∈Cet o`ua∈C et(b, c)∈C2 s’obtiennent de la fa¸con suivante :

(i) Si∆ = 0alors(E)admet une unique racine appel´eeracine doubleet valant z0=−2ab .

(ii) Si ∆ 6= 0 alors (E) admet exactement deux racines appel´ees racines simples et valant z1 = −b−δ2a et z2= −b+δ2a .

D´emonstration : (E) ´equivaut `a : z+2ab2

4a2 = 0. Si ∆ = 0 alors l’´equation (E) ´equi- vaut `a z+2ab2 = 0 qui admet pour unique solution z0. Si ∆ 6= 0 alors l’´equation (E) ´equivaut `a

z+2ab2

2aδ 2 = 0ce qui ´equivaut encore `a z+2ab +2aδ

z+2ab2aδ = 0. Par cons´equent (E) admet deux racines distinctes qui sontz1 etz2.

C.Q.F.D.

Exercice 4.1.3

1. R´esoudre dansCles ´equations suivantes :z2−4z+ 5 = 0etz2+z+ 1 = 0.

2. Mˆeme question :2z2−(7−2i)z+ 10−5i = 0

4.2 Exponentielle complexe

D´efinition 4.2.1 Soitz ∈Cde forme alg´ebrique x+ iy. L’exponentielle complexe dez est le nombre complexe suivant :

ez= exeiy

Exercice 4.2.2 Soit(z, z0)∈C2 de formes alg´ebriquesx+ iy etx0+ iy0. 1. Calculer|ez|. Que peut-on en d´eduire ?

2. Comparerez etez.

3. (a) Transformer l’´ecriture deez+z0.

(b) Qu’obtient-on si on remplacez0 par−z?z0 par−z0? Propri´et´e 4.2.3 Soit(z, z0)∈C2.

(i) ez∈C. (ii) ez= ez. (iii) ez+z0 = ezez0. (iv) e−z= e1z.

(v) ez−z0= eezz0.

(vi) ∀n∈Z, (ez)n = enz (admis).

Exercice 4.2.4

1. R´esoudre l’´equation ez= 1 + i.

2. Plus g´en´eralement, on consid`erea∈C, r´esoudre l’´equationez=ad’inconnuz∈C.

5 Nombres complexes et g´ eom´ etrie plane

5.1 Distance

On a vu que, pour toutM ∈ Pd’affixez, on a|z|=OM. Plus g´en´eralement on d´emontre facilement que :

St´ephanePasserat– TSI1 – Lyc´ee LouisVincent

(9)

Propri´et´e 5.1.1

(i) SiA∈ P etB∈ P ont pour affixesaetbalors|b−a|=AB=

# » AB

.

(ii) SiA∈ P,B∈ P etM ∈ Psont trois points distincts d’affixesa,bet zalors

z−a z−b

=|z−a||z−b| = AMBM. Les modules de nombres complexes permettent aussi de d´efinir les cercles, les disques :

D´efinitions 5.1.2 On appelledisque ouvert(respectivementdisque ferm´e,cercle) de centreAd’affixe aet de rayonR∈R+ l’ensemble des pointsM ∈ Pdont les affixes zv´erifient :

|z−a|< R (respectivement|z−a|6R, |z−a|=R ) Exercice 5.1.3

1. Quel est l’ensemble des pointsM ∈ P d’affixez∈C\{−1} tel que

z−i z+1

= 1? 2. Quel est l’ensemble des pointsM ∈ P d’affixez∈Ctel que |z+ i|62?

5.2 Mesure d’angle, alignement, orthogonalit´ e

Propri´et´e 5.2.1

(i) SiA∈ P,B∈ P,C∈ P etD∈ P sont quatre points distincts d’affixesa,b, cetdalors : Argdc

ba=Ä# » AB,# »

CDä (2π)

(ii) SiA∈ P,B∈ P etM ∈ Psont trois points distincts d’affixesa,bet zalors : Argza

zb =Ä# » M B,# »

M Aä (2π)

Exercice 5.2.2 D´emontrer la propri´et´e pr´ec´edente.

On en d´eduit la propri´et´e suivante :

Propri´et´e 5.2.3 Avec les notations pr´ec´edentes : (i) A, B etM align´es⇔Argz−az−b = 0 (π)⇔ z−az−b ∈R.

(ii) (M A)et (M B)perpendiculaires ⇔Argz−az−b =π2 (π)⇔ z−az−b ∈iR.

Exercice 5.2.4 On noteAle point d’affixei, M le point d’affixez∈C\{i}et M0 le point d’affixeiz.

1. D´emontrer que :

(# » M A,# »

M M0) = 0 (π)⇔(# » M A,# »

M O) =π 4 (π)

2. `A l’aide du th´eor`eme de l’angle au centre, en d´eduire l’ensemble des points M tels que A,M etM0 sont align´es.

5.3 Barycentre

D´efinition 5.3.1 Soit(α, β)∈R2telα+β6= 0. On appellebarycentre des points pond´er´es(A;α)et (B;β)le pointGd´efini par :

# »

OG= α# »

OA+β# » OB α+β Remarques 5.3.2

(i) Avec les notations pr´ec´edentes et en posantaetbles affixes deAetB etzG celle deGon azG= αa+βbα+β . (ii) On peut d´emontrer queGest l’unique point tel queα# »

GA+β# » GB= #»

0.

(iii) On peut g´en´eraliser la d´efinition pr´ec´edente (et donc la remarque qui en d´ecoule) `a un nombre fini de points et de pond´erations `a condition que la somme des pond´erations ne soit pas nulle.

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(10)

Exercice 5.3.3 SoientAetB d’affixes3 + iet−1 + 3i.

1. D´eterminer (en justifiant) la nature du triangleOAB.

2. D´eterminer le point Ctel que O est barycentre de(A,1),(B,1) et(C,1).

5.4 Ecritures complexes des transformations usuelles ´

D´efinitions 5.4.1 Soit #»

u un vecteur du plan d’affixeb∈C. On appelletranslationde vecteur #»

u l’appli- cation du plan dans lui-mˆeme qui `a tout pointM ∈ PassocieM0∈ P tel que # »

M M0 =#»

u.

En notant zl’affixe deM etz0 celle deM0, on d´eduit de l’´egalit´e pr´ec´edente quez0z=bsoit encore : z0=z+b

Cette expression de l’affixe deM0en fonction de celle deM est appel´ee´ecriture complexede la translation de vecteur #»

u.

Remarque 5.4.2 Par exemple, on a d´ej`a vu quez0=zest l’´ecriture complexe de la sym´etrie d’axe(O;#»

u).

D´efinition et propri´et´e 5.4.3 Soitk∈R. On appellehomoth´etiede centre O et de rapportkl’appli- cation du plan dans lui-mˆeme qui `a tout pointM ∈ PassocieM0∈ P tel que # »

OM0 =k# » OM. L’´ecriture complexe de cette homoth´etie est : z0 =kz.

D´efinition 5.4.4 Soit(a, b)∈C×C.

On appellesimilitude directel’application du plan dans lui-mˆeme qui `a tout point M ∈ P d’affixez∈C associeM0∈ P d’affixez0 ∈Ctelle que :

z0=az+b

Propri´et´e 5.4.5 Soitsla similitude directe d’´ecriture complexez0=az+b ((a, b)∈C×C).

(i) Sia= 1alorssest la translation de vecteur #»

u d’affixeb.

(ii) Sia6= 1alors il existe un unique (Ω;k)∈ P ×R+ et θ∈Rtels ques(Ω) = Ωet pour tout pointM ∈ P distinct deΩ, son imageM0 parsest caract´eris´ee par :

® Ä# » ΩM ,# »

ΩM0ä

=θ (2π)

ΩM0 ΩM =k

D´emonstration : Le point (i) a d´ej`a ´et´e trait´e (cf.5.4.1).

Supposonsa 6= 1. Ω = s(Ω) si et seulement si son affixe est solution de l’´equation z =az+b. Or celle-ci admet une unique solution not´eeω. On a alors :

z0 =az+ωz0ω=a(zω) SoitM ∈ P\{Ω} d’affixez6=ω. Alors : ΩMΩM0 = |z|z−ω|0−ω| =

z0−ω z−ω

=|a| d’o`u l’existence et l’unicit´e de k=|a|. Enfin on a :

Ä# » ΩM ,# »

ΩM0ä

= Argz0ω

zω = Arga(2π) D’o`u l’existence deθ= Arga.

C.Q.F.D.

Exercice 5.4.6 SoientAet B deux points distincts deO d’affixesaet b. On consid`ere de plusC le point tel queABC est un triangle direct isoc`ele rectangle enC.

1. (a) Justifier que Cest l’image deApar une similitude `a pr´eciser.

(b) En d´eduire une expression decaffixe de Cen fonction de aetb.

2. D´eterminer de mˆeme det e affixes de D et E tels que OAD et BOE sont des triangles directs isoc`eles rectangles respectivement enD etE.

3. Que dire des segments[AE]et[DC]?

St´ephanePasserat– TSI1 – Lyc´ee LouisVincent

(11)

D´efinition et propri´et´e 5.4.7 On appelleinversionde centreOet d’axe(O;#»u)l’application qui `a tout pointM ∈ P\{O}associeM0∈ P\{O}tel que :

OM0= OM1 Ä#»

u ,# » OM0ä

=−Ä#»

u ,# » OMä

(2π) L’´ecriture complexe de cette inversion est :z0= 1z.

D´emonstration : Soit z = ρe l’affixe du point M distinct de O. Alors le module de z0 est

|z0|=|z|1 =1ρ et un argument dez0 est−θ ainsiz0 =1ρe−iθ=ρe1 = 1z.

C.Q.F.D.

Exercice 5.4.8 Soita∈R,Ale point d’affixeaetM un point d’affixe z∈C. 1. D´emontrer queRez=asi et seulement siM appartient `a une droited`a d´eterminer.

2. On noteA0 etM0 les images deAet M par l’inversion complexe etC le cercle de diam`etre[OA0].

(a) D´emontrer queMdsi et seulement siM0∈ C\{O}.

(b) En d´eduire une construction deM0 `a la r`egle et au compas.

St´ephanePasserat– TSI1 – Lyc´ee LouisVincent

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