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Fonctions d’ordre pour les alg`ebres de Hecke et les alg`ebres de Cherednik

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Fonctions d’ordre pour les alg` ebres de Hecke et les alg` ebres de Cherednik

Maria Chlouveraki

Universit´e de Versailles - St Quentin

(2)

Notation

V = unC-espace vectoriel de dimension finie.

W = un groupe de r´eflexions complexe dansGL(V).

A= l’ensemble d’hyperplans de r´eflexion deW. WH = le fixateur deH∈ AdansW.

eH=|WH|.

αH= un ´el´ement deV tel queKer(αH) =H.

vH = un ´el´ement deV tel queV =H⊕CvH, etCvH stable parWH. Vreg=V \S

H∈AH.

BW1(Vreg/W,x0) pourx0∈Vreg. ζe=exp(2πi/e), pour e∈Z>0. eC =eH pour tout H∈ C, C ∈ A/W. U ={(C,j)| C ∈ A/W, 06j<eC}.

Maria Chlouveraki (UVSQ) Fonctions d’ordre November 25, 2012 2 / 14

(3)

Alg` ebres de Hecke

Soit{qu}u∈U un ensemble d’ind´etermin´ees, etk:=C[{q±1u }u∈U].

L’alg`ebre de HeckeHdeW surkest le quotient dek[BW] par les relations Y

06j<eH

(TH−ζejHqH,j) = 0,

o`uTH est un g´en´erateur de monodromie autour deH, pour toutH∈ A.

Hypoth` eses

L’alg`ebreHest libre sur k, de rang|W|. Il existe une forme sym´etrisante τ :H −→kqui devient la forme sym´etrisante canonique surC[W] quand qH,j 7→1.

On a

Irr(Frac(k)H)←→Irr(W) et τ = X

E∈Irr(W)

1 sE

χE.

o`usE ∈kest l’´el´ement de Schur“g´en´erique” associ´e `a E∈Irr(W).

(4)

Si Θ :k→k est un homomorphisme deC-alg`ebres, on poseHΘ:=H ⊗kk. Soitm:= (mu)u∈U une famille d’entiers tels que Θ(qu) =qmu.

Siqest une ind´etermin´ee, on appelle Θ unesp´ecialisation cyclotomique, et on poseHq,m:=HΘ. On a

Irr(C(q)Hq,m)←→Irr(W).

Pour E ∈Irr(W), on pose

aE =−valq(Θ(sE)) and AE =−degq(Θ(sE)).

Siq∈Cx etqn’est pas une racine de l’unit´e, alors CHΘest semisimple, et on a

Irr(CHΘ)←→Irr(W).

Siq∈Cx etqe= 1 pour un certaine>1, alorsCHΘn’est pas semisimple en g´en´eral.

Maria Chlouveraki (UVSQ) Fonctions d’ordre November 25, 2012 4 / 14

(5)

Alg` ebres de Cherednik

Soit{hu}u∈U un ensemble d’ind´etermin´ees, etR:=C[{hu}u∈U].

L’alg`ebre de Cherednik rationnelleHde W surR(“ent6= 0”) est le quotient de R⊗CT(V ⊕V)oW par les relations

[ξ, η] = 0 pourξ, η∈V, [x,y] = 0 pourx,y ∈V

[ξ,x] =hξ,xi+X

H∈A

hξ, αHihvH,xi hvH, αHi γH

o`u

γH= X

w∈WH\{1}

eH−1

X

j=0

det(w)−j(hH,j−hH,j−1)

w.

L’alg`ebreHa une d´ecomposition triangulaire : R[V]⊗RR[W]⊗RR[V].

Encore une fois, pour Ψ :R→C, on poseHΨ=H⊗RC.

(6)

eu:=−X

H∈A eH−1

X

j=0

X

w∈WH

(detw)−jw

!

Ψ(hH,j)∈Z(C[W]).

SoitE ∈Irr(W). On d´enote parcE le scalaire avec laquelleeuagit surE, c.`a.d.

cE :=ωχE(eu) =χE(eu)/χE(1).

SoitOΨla cat´egorie deHΨ-modules de type fini qui sont localement nilpotents pour l’action de V ⊂C[V]. Elle est une cat´egorie de plus haut poids. Ses objets standards sont

Ψ(E) :=HΨC[V]oW E o`uE∈IrrW, et ils sont ordonn´es par

Ψ(E)<∆Ψ(F) si et seulement si cF −cE∈Z>0. On ´ecriraE <ΨF sicF −cE ∈Z>0. De plus, le modules non-isomorphes

LΨ(E) := ∆Ψ(E)/rad(∆Ψ(E)) sont les modules simples deOΨ.

Maria Chlouveraki (UVSQ) Fonctions d’ordre November 25, 2012 6 / 14

(7)

Ensembles basiques

Il y a un foncteur exact

KZΨ:OΨ→ HΘ−mod o`u Θ(qu) =exp(2πiΨ(hu)) pour toutu∈U.

Sq(E) := KZΨ(∆Ψ(E)) and Dq(E) := KZΨ(LΨ(E)).

SiDq(E)6= 0, alorsDq(E) est simple. SoitB:={E ∈Irr(W)|Dq(E)6= 0}.

Proposition

(a) L’ensemble{Dq(E) :E ∈B} est un ensemble complet deHΘ-modules simples non-isomorphes.

(b) SiE ∈B, alors [Sq(E) :Dq(E)] = 1.

(c) Si [Sq(F) :Dq(E)]6= 0 pourF∈Irr(W) etE ∈B, alorsF =E ouE <ΨF.

(8)

Pour la preuve, on utilise que, comme KZΨest exact, on a

[Sq(F) :Dq(E)] = [∆Ψ(F) :LΨ(E)] si Dq(E)6= 0.

On dit que Bestun ensemble basique par rapport `a la fonctionc.

Sif :Irr(W)→CetB0⊆Irr(W) comme ci-dessus, on dit queB0 estun ensemble basique par rapport `a la fonction f.

Dans le cas o`u Ψ(hu)∈Qpour tout u∈U, un ensemble basique par rapport `a la fonctionaestun ensemble basique canoniquedans le sens de Geck-Rouquier.

Maria Chlouveraki (UVSQ) Fonctions d’ordre November 25, 2012 8 / 14

(9)

Comparaison des ordres

On rappelle la sp´ecialisation cyclotomique

Θ :C[{q±1u }]→C[q±1],qu7→qmu.

Proposition (CGG)

Pour Ψ(hu) =mu, on a

aE+AE=cE+X

H∈A eH−1

X

j=0

mH,j.

Malheureusement les ordres impos´es par les fonctionsaetc ne sont pas compatibles en g´en´eral.

Question : Est-ce qu’il y a un ordre pour la cat´egorie OΨcompatible avec la fonction a?

(10)

Cas o` u W est un groupe de Coxeter fini

SoitW un groupe de Coxeter fini, etL:W →Zune fonction de poids, i.e., L(ww0) =L(w) +L(w0) si l(ww0) =l(w) +l(w0).

Si les conjectures (P1)–(P15) de Lusztig sont suppos´ees vraies, l’alg`ebre de Hecke cyclotomique deW d´efinie par

qH,07→qL(sH) et qH,17→q−L(sH), pour tout H∈ A obtient la structure d’une alg`ebre cellulaire[Geck].

Th´ eor` eme (CGG)

SoitW un groupe de Coxeter fini et Ψ :R−→Ctel que Ψ(hH,0) =λL(sH) et Ψ(hH,1) =−λL(sH) pour une fonction de poidsL:W →Zetλ∈R>0. Soit E ∈Irr(W). On a KZΨ(LΨ(E))6= 0 si et seulement siE appartient `a l’ensemble basique canonique correspondant.

Maria Chlouveraki (UVSQ) Fonctions d’ordre November 25, 2012 10 / 14

(11)

Cas o` u W est un groupe de Coxeter fini

SoitW un groupe de Coxeter fini, etL:W →Zune fonction de poids, i.e., L(ww0) =L(w) +L(w0) si l(ww0) =l(w) +l(w0).

Si les conjectures (P1)–(P15) de Lusztig sont suppos´ees vraies, l’alg`ebre de Hecke cyclotomique deW d´efinie par

qH,07→qL(sH) et qH,17→q−L(sH), pour tout H∈ A obtient la structure d’une alg`ebre cellulaire[Geck].

Th´ eor` eme (CGG)

SoitW un groupe de Coxeter fini et Ψ :R−→Ctel que Ψ(hH,0) =λL(sH) et Ψ(hH,1) =−λL(sH) pour une fonction de poidsL:W →Zetλ∈C. Soit E ∈Irr(W). On a KZΨ(LΨ(E))6= 0 si et seulement siE appartient `a l’ensemble basique canonique “correspondant”. De plus, KZΨ(∆Ψ(E)) et isomorphe au module de cellulesWΘ(E).

(12)

Cas o` u W est un groupe de type G (`, 1, n)

Soiente∈Z>0et (s0,s1, . . . ,s`−1)∈Z`. On consid`ere HΘ d´efinie par g´en´erateurs : T0,T1, . . . ,Tn−1

relations : Tt0 4 Tt1 Tt2 · · · Ttn−1

. (T0−ζes0)(T0−ζes1)· · ·(T0−ζes`−1) = 0

(Ti−ζe)(Ti+ 1) = 0, pour touti = 1, . . . ,n−1.

On posemj :=`sj−jeetm:= (mj)06j<`. On consid`ere l’alg`ebre de Hecke cyclotomiqueHq,m avec relations :

(T0−qm0)(T0−ζ`qm1)· · ·(T0−ζ``−1qm`−1) = 0 (Ti−q`)(Ti+ 1) = 0, pour tout i= 1, . . . ,n−1

Θ :q7→ζe`.

Maria Chlouveraki (UVSQ) Fonctions d’ordre November 25, 2012 12 / 14

(13)

Π`n={`-partitions den} ↔ Irr(G(`,1,n)) ↔ Irr(Hq,m) λ= (λ(0), . . . , λ(`−1)) 7→ Eλ

Th´ eor` eme (Geck-Jacon)

Ensemble basique canonique↔ {`-partitions de Uglov}.

[λ] :={γ= (a,b,c)|06c6`−1,a≥1,16b6λ(c)a }.

cont(γ) :=b(γ)−a(γ) et ϑ(γ) :=cont(γ) +sc.

Th´ eor` eme (Dunkl-Griffeth)

Soientλ, λ0∈Π`n. Si [∆Ψ(Eλ) :LΨ(Eλ0)]6= 0, alors il existe un ordre sur les noeuds γ1, γ2, . . . , γn etγ10, γ02, . . . , γn0 de λetλ0 respectivement, et des entiers µ1, µ2, . . . , µn∈Z≥0tels que, pour tout 16i6n,

µi ≡c(γi)−c(γi0)mod` et µi =c(γi)−c(γi0) +`

e(ϑ(γi0)−ϑ(γi)).

(14)

Th´ eor` eme (CGG)

Soientλ, λ0∈Π`n. Si [∆Ψ(Eλ) :LΨ(Eλ0)]6= 0, alors soitλ=λ0 soitaEλ0 <aEλ. Preuve : Soientγ etγ0 des noeuds de`-partitions. On ´ecritγ≺γ0 si on a

ϑ(γ)< ϑ(γ0) ou ϑ(γ) =ϑ(γ0) et c(γ)>c(γ0).

En utilisant le r´esultat de Dunkl et Griffeth, on peut ordonner les noeuds γ1, γ2, . . . , γn etγ10, γ20, . . . , γn0 deλetλ0 respectivement tels que, pour tout 16i6n,

γi ≺γi0 ou γii0.

Dans ce cas, on peut prouver que soitλ=λ0 soitaEλ0 <aEλ.

Corollaire

SoitW un groupe de typeG(`,1,n),e∈Z>0, (s0, . . . ,s`−1)∈Z` et Ψ :R→C tel que Ψ(h0,j) = sej`j = me`j pourj= 0,1, . . . , `−1 et Ψ(hi,0) = 1e, Ψ(hi,1) = 0 pour i= 1, . . . ,n−1. On a KZΨ(LΨ(Eλ))6= 0 si et seulement siλest une

`-partition de Uglov par rapport `a (e;s0, . . . ,s`−1).

Maria Chlouveraki (UVSQ) Fonctions d’ordre November 25, 2012 14 / 14

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