• Aucun résultat trouvé

Emploi du positon pour l'étude de la structure électronique des métaux

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Emploi du positon pour l'étude de la structure électronique des métaux"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00235736

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00235736

Submitted on 1 Jan 1957

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Emploi du positon pour l’étude de la structure électronique des métaux

E. Daniel

To cite this version:

E. Daniel. Emploi du positon pour l’étude de la structure électronique des métaux. J. Phys. Radium,

1957, 18 (12), pp.691-693. �10.1051/jphysrad:019570018012069100�. �jpa-00235736�

(2)

691.

EMPLOI DU POSITON POUR L’ÉTUDE DE LA STRUCTURE ÉLECTRONIQUE DES MÉTAUX (1)

Par E. DANIEL,

Physique des Solides, Paris.

LE JOURNAL

DE

PHYSIQUE

ET LE

RADIUM

TOME

18, DÉCEMBRE 1957,

1. Introduction.

-

Un positon introduit dans

un métal s’y annihile, au bout d’un temps très court, avec un électron en émettant deux pho-

tons y [1]. Cette annihilation devrait constituer un

moyen d’explorer la structure électronique du métal, car elle fournit deux renseignements :

a) ta densité électronique totale au positon, que l’on obtient en mesurant le temps de vie du positon : ce temps de vie est en effet, inversement

proportionnel à la densité électronique ;

b) la répartition des électrons en quantités de mou-

vement, d’après les corrélations angulaires des

rayons y. Ceux-ci emportent la quantité de mou-

~

vement totale k de l’électron et du positon qui

FiG. 1.

-

Corrélations angulaires des rayons y.

s’annibilent ( fig. 1). Ils seront don.c détectés dans

des directions faisant un petit angle : 0 k la

des directions faisant p g o

==

mc la

quantité de mouvement de chacun des photons y

étant mc.

Dans les expériences, le positon pénètre dans le

métal avec une grande énergie, mais il y est violemment freiné et thermalisé dans un temps beaucoup plus court que son temps de vie [2].

Ceci a deux conséquences importantes :

1° le positon ne peut guère s’annihiler qu’avec

(1) Communication à la Journée annuelle de la Société françats-e de Physique du 2G octobre 1957.

les électrons de valence du métal, car les noyaux le

repoussent fortement ;

2° sa quantité de mouvement est pratiquement nulle, donc les corrélations angulaires des rayons y doivent se relier directement aux quantités de

mouvement des électrons de valence du métal.

Ce sont les rayons y qui transmettent à l’obser- vateur les renseignements sur l’état du métal au

moment de l’annihilation ; du fait de leur grande énergie, ils ne sont pratiquement pas affectés par leur trajet dans l’échantillon et la transmission est fidèle. Mais les observations expérimentales doivent

être interprétées, et c’est la principale difnculté, en

tenant compte de ce que l’instrument d’explo- ration, le positon, perturbe la structure électronique

étudiée.

II. Interprétation des temps de vie mesurés.

-

Les expériences de Bell et Graham [3], par exemple,

donnent pour tous les métaux à peu près le même temps de vie : 1,5 10-10 sec. Ainsi, pour le sodium,

l’aluminium et le cuivre respectivement les valeurs

mesurées sont :

1,5 0,6 10-10 sec, 1,5 ± 0,3 10-10 sec

et 1,2 + 0,5 10-10 sec. En calculant le temps de

vie d’après la densité moyenne des électrons de valence dans le métal, on obtient pour les métaux cités. ci-dessus les valeurs respectives suivantes :

51.10-10sec, 7,5.10-10sec,et 16.10-10sec, très supé-

rieures aux valeurs expérimentales et très diffé-

rentes entre elles. Le fait que les temps de vie

mesurés soient plus faibles indique que la densité

locale, au positon, des électrons de valence est

beaucoup plus forte que leur densité moyenne dans le métal. En effet le champ coulombien du positon polarise le gaz d’électrons métalliques. Le positon

attire dans son voisinage une charge électronique qui lui fait écran.à distance et voit ainsi une densité

électronique beaucoup plus forte que la densité moyenne des électrons, de valence. Nous avons

calculé numériquement cet effet pour le cuivre avea

un potentiel, d’interaction électron-positon de la

forme

-

(1 /r) e’ar le paramètre d’écran q est ajusté de façon que l’écran soit parfait à garde

distance [4]. En supposant constante la fonction

d’ondé du positon dans le métal et en adoptant des

masses réduites moitiés pour le système électron- positon, nous avons obtenu le temps de vie

de 0,7 10-10 sec, à la limite de l’accord avec la valeur expérimentale citée plus haut. Avec un

modèle plus grossier, 1 nous avons trouvé 2.10-10 sec

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019570018012069100

(3)

692

pour le sodium, 0,8 10-10 sec pour l’aluminium et 1,1 10-10 sec pour le cuivre. Toutes ces valeurs sont en accord raisonnable avec les valeurs expéri-

mentales citées plus haut.

Nous avons d’autre part cherché à tenir compte

du fait que la fonction d’onde du positon n’est pas constante dans le potentiel périodique du réseau.

Nous avons calculé cette fonction d’onde par une

méthode du type Wigner-Seitz avec le potentiel de

Hartree pour le cuivre (fige 2). Nous avons trouvé

que le positon devait avoir une énergie de zéro de

l’ordre de 5 eV, une masse effective voisine de

l’unité, mais que cette fonction d’onde ne modifie pas beaucoup le temps de vie que nous avions calculé en la supposant constante. Cela tient au

fait que, dans le développement de Fourier de cette

fonction, le terme constant est très voisin de celui

qu’on obtient en supposant le positon unifor-

mément réparti.

I I I. Analyse en quantités de mouvements En

ce qui concerne l’analyse en quantités de mou- vement, les résultats pour le cuivre sont résumés par la figure 3 l’on a porté en abscisses les quantités de mouvement des électrons jusqu’au

niveau de Fermi kF du métal et en ordonnées la densité électronique au positon et par unité de moments rapportée à ce qu’elle est pour un gaz d’électrons libres. La courbe (1) indique ce que donnerait un gaz d’électrons libres non perturbés ;

la courbe (2) d’ordonnée à l’origine 130, ce que nous

avons calculé pour une interaction coulombienne

avec écran : on note une accumulation des électrons lents au positon ; enfin, la courbe (3) montre ce

que nous avons obtenu en corrigeant le calcul précédent pour l’effet Auger sur le trou positif

laissé dans la bande de valence par l’électron qui

s’est annihilé. Les états correspondant à l’aire comprise entre les courbes (2) et (3) doivent se

retrouver dans un pic très intense à l’origine, car

l’effet Auger n’influe pas sur le temps de vie, qui ne dépend que de l’état initial du système.

Les résultats expérimentaux semblent en accord

avec la partie droite de la courbe (3), mais leur imprécision pour les faibles valeurs de k rend actuellement toute comparaison impossible dans

cette région. Les courbes expérimentales com- portent en outre une queue pour k > kv, dont l’analyse en série de Fourier de la fonction d’onde du positon ne suffit pas à rendre compte. Cette

queue semble essentiellement due, dans le cuivre,

aux électrons des couches 3d, relativement volu-

mineuses, celles-ci conservent une densité appré-

ciable dans des régions la probabilité de pré-

sence du positon est importante.

IV. Conclusion.

-

Il semble que la pertur-

bation introduite avec le positon soit trop forte pour foiirnir beaucoup’ de précision .sur. la structure;.

électronique des métaux. Le fait même que les résultats expérimentaux ne dépendent prati-

quement pas du métal tend à prouver que le phéno-

Fie. 2.

-

Fonction d’onde de l’état fondamental du positon

dans l’approximation de Wigner-Seitz.

FIG. 3.

-

Analyse

en

quantités de mouvement de la densité électronique du positon : (1 ) pour

un

gaz d’électrons libres

non

perturbé ; (2). compte .tenu de l’effet d’écran ;

.

(3) après correction pour l’effet Augep

(4)

693

mène d’écran masque tout le reste. Par contre,

nous avons là un excellent modèle pour l’étude de l’effet d’écran lui-même, étude que l’on peut penser

étendre, par exemple, à l’analyse des spectres de

rayons X des solides. Des problèmes analogues se posent en résonance magnétique nucléaire, pour l’effet Knight des alliages.

Manuscrit reçu le 15 novembre 1957.

BIBLIOGRAPHIE

[1] FERRELL (R. A.), Rev. Mod. Phys., 1956, 28, 308.

[2] LEE WHITING (G. E.), Phys. Rev., 1955, 97, 1557.

[3] BELL (R. E.) et GRAHAM (R. L.), Phys. Rev., 1953, 90,

644.

[4] DANIEL (E.) et FRIEDEL (J.), J. Phys. Chem. Solids (sous presse).

LETTRE A LA RÉDACTION

RÉACTION 27Al (p, 03B3) 28Si

Par P. MARIN, J. MOVCHET et J. POUPAUD,

Laboratoire de Physique de l’E. N. S.

La réaction 27’Al(p, y)28Si qui a été étudiée jusqu’à 2,3 MeV, indique de nombreuses résonances de la section efficaces. Ces résonances espacées seulement de

quelques dizaines de KeV fournissent une série de

points de repère pour l’étalonnage en tension des générateurs électrostatiques. Le domaine d’énergie jusqu’à 1,4 MeV a été exploré très soigneusement par Bostrom et al. [1]. Les résonances observées ont toutPs des largeurs 1 KeV. La région ceinprise entre 1,4 et 2,3 MeV a été explorée par Schoemaker et al. [2].

Dans cette région, les résonance indiquées sont beau-

coup plus larges. Cependant l’épaisseur de la cibles

utilisée (6 KeV pour des protons de 3 . MeV) laissait

subsister des doutes sur la largeur effective de ces réso-

nances et sur leur position. C’est pourquoi nous avons

mesuré de nouveau les résonances de la section efficace de cette réaction, en essayant de nous placer dans de

meilleurs conditions.

Conditions de l’expérience.

-

L’accélérateur est du type Van de Graaff (H. V. E. C.)

«

Énergie maxima

2 MeV ». La tension est stabilisée par variation du

courant de corona à mieux que 0,1 %. Le courant magnétisant de l’électro-aimant de déviation du

faisceau, traverse une résistance étalon et la d. d. p.

produite aux bornes était mesurée à chaque instant

par une méthode d’opposition. Les fluctuations du cou- rant étaient inférieures à 0,5 .10-4 et la valeur du cou-

rant pouvait être ajustée à 10-4 près, soit une varia-

tion de 400 eV à 2 MeV.

Les cibles utilisées étaient formées par dépôt d’alu-

minium sur tantale, obtenu par vaporisation sous vide (ces cibles ont été fabriquées par la Service de prépa- ration des cibles du C. E. A.). La pureté de l’aluminium ayant servi à l’évaporation était de 99,9 %. Nous avons

utilisé des cibles d’épaisseur 10 tlg /CM2, 20 fJ-g /em2 et

30 Mg/cm2 respectivement dans des intervalles

d’énergie, 1,38-1,82 MeV; 1,80-2,07 MeV; 2,04-2,12 MeV.

Ces épaisseurs correspondent respectivement à une perte d’énergie de 1,2 ; 2,5 ; 3,4 keV pour l’énergie

moyenne de chaque bande.

Le détecteur était un cristalNaI(Tl), diamètre 4 cm, hauteur 5 cm, suivi d’un photomultiplicateur Du

Mont 6292. Les impulsions comptées correspondaient

à une énergie supérieure ou égale à 1 MeV.

Résultats. - La courbe 1 montre les résultats obtenus ainsi que ceux de Schoemaker [1]. Nos résul-

tats indiquent des largeurs de résonances bien infé-

Références

Documents relatifs

déduite des mesures de chaleur spécifique à basse tempé- rature, est voisine de 1,4 dans le cuivre [5Í].. pas fidèlement la densité des états dans la bande

ximation de Born n’est pas valable quand on l’applique aux électrons de conduction d’un métal. comme

2014 L’étude de la structure électronique des impuretés dans les métaux met en évidence l’existence d’oscillations de densité électronique se comportant à

nous avons deux électrons liés auprès de chaque noyau ; ceci modifie considérablement le champ électrique; c’est donc dans un champ périodique (réseau) très

défauts. Les autres grandeurs ont été définies sur la figure 1. Nous avons d'uutre part calculé les valeurs théo- riques définissant les profils de distribution

un état d est certainement élargi en un état lié virtuel, par résonance avec les états étendus de même énergie dans la bande de conductibilité de la

l’argent [27] ; ceci indique que les modifications de caractère s-p des fonctions d’onde quand on passe du bas de la bande de conductibilité au niveau de Fermi ne

1’eff et de structure ne se manifeste pas de fagon apparente sur les couches minces des m6taux de transition. Diagrammes dnerg6tiques de 1’argent et de For. -