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Remarques sur une transformation polymorphique des cristaux de camphre

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HAL Id: jpa-00235651

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Submitted on 1 Jan 1957

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Remarques sur une transformation polymorphique des cristaux de camphre

Jean Jaffray

To cite this version:

Jean Jaffray. Remarques sur une transformation polymorphique des cristaux de camphre. J. Phys.

Radium, 1957, 18 (4), pp.280-280. �10.1051/jphysrad:01957001804028000�. �jpa-00235651�

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280

LETTRES A LA RÉDACTION

REMARQUES

SUR UNE TRANSFORMATION POLYMORPHIQUE

DES CRISTAUX DE CAMPHRE Par Jean JAFFRAY,

Faculté des Sciences de Clermont-Ferrand.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 18, AVIUL 1957, PAGE

Les cristaux de camphre droit, C1oH160, présentent

à la pression ordinaire deux transformations poly- morphiques, l’une vers

-

30°, l’autre vers + 90°.

La première a fait l’objet d’un nombre élevé de tra- vaux ; elle fait passer le camphre, au chauffage, d’une

structure rhomboédrique III à une autre structure

rhomboédrique II ; la température elle se produit

a été trouvée comprise entre - 32° et - 40° par

températures décroissantes et entre -230 et -320 par

températures croissantes suivant la méthode utilisée

(m. thermique, constante diélectrique, observations

optiques). La chaleur latente de cette transformation

a été évaluée à 1 915 calories par mole, supérieure à la

chaleur de fusion (1 500 environ) ; la variation de volume est 58,5 CM3 par kilogramme [1].

La deuxième transformation polymorphique a été

moins étudiée. Wallerant la trouve à 97° au refroi- dissement et Bridgman à 87°, la variété 1 de haute

température étant cubique [1]. Nous pouvons appor- ter quelques compléments à la connaissance de cette transformation. L’analyse thermique différentielle l’a

indiquée à 90 :1: C aux températures croissantes,

pour différents échantillons dont la température de fusion était comprise entre 175 et 178°. Au refroidis-

sement, la moyenne des températures trouvées est

88° C. De plus, la forme des courbes différentielles

indique que la chaleur de transformation est au moins 50 fois plus faible que la chaleur de fusion.

La dilatométrie a été réalisée sur des fragments agglomérés par compression, noyés dans le mercure

et contenus dans un dilatomètre à tige. La tempéra-

ture de transformation a été trouvée égale à 91,5 :1: 1°C

au chauffage ; la transformation est brusque et non progressive ; elle s’accompagne d’une augmentation

de volume de 0,760 cm3 par kilogramme ou 0,116 CM3

par mole. Ces valeurs sont franchement inférieures à celles données par Bridgman (1,87 et 0,284 cmS); les expériences sont d’ailleurs malaisément reproductibles

et les résultats précédents ne doivent être considérés

comme exacts qu’à + 5 % près.

La formule de Clapeyron jointe à la valeur de la pente de la courbe de transformation déterminée par

Bridgman permet de connaître approximativement la

chaleur de transformation : on trouve 18 calories par mole c’est-à-dire 70 fois moins que la chaleur de fusion.

Une autre conséquence est la suivante : si on applique

au point triple où la variété I, la variété I I et la vapeur

sont en équilibre la formule classique de Kirchhoff et

l’équation de Clapeyron, on peut calculer la variation de pente de la courbe de tension de vapeur du cristal

quand on franchit le point triple ; on trouve 0,002 mm

de mercure par degré. Il est donc impossible prati- quement de mettre en évidence la transformation

polymorphique II - 1 par des mesures de tension de vapeur. C’est aussi la justification de l’emploi d’une

formule empirique unique pour représenter la tension de vapeur du camphre entre 0 et 1800, sans tenir compte de l’existence de la transformation de 920 [2].

On considère généralement que le camphre est un composé globulaire. De tels composés sont caracté-

risés par l’ensemble des propriétés suivantes : le volume occupé dans l’espace par une molécule a, pour des raisons diverses, une forme sphérique ; les cristaux

présentent une transformation polymorphique qui les

amène à l’état cubique avant la fusion et la chaleur de

transformation est notablement plus grande que la chaleur de fusion [3]. Or, dans le cas du camphre,

le réseau ne semble cubique qu’au-dessus de 920 la

chaleur de transformation n’est qu’une petite fraction

de la chaleur de fusion. La transformation de

-

30°

met bien en jeu une chaleur latente plus grande que la chaleur de fusion mais elle consiste dans le passage d’une structure rhomboédrique à une autre structure

rhomboédrique. Si on veut continuer à classer le camphre parmi les composés globulaires, il semble donc qu’il faille élargir la définition de ces derniers.

Lettre reçue le 16 février 1957.

BIBLIOGRAPHIE

[1] WALLERANT, C. R. Acad. Sc., 1914, 158, 597. BRIDGMAN,

Proc. Am. Ac. Arts Sci., 1916, 52, 91. MORGAN,

YAGER et WHITE, J. Amer. Chem. Soc., 1933, 55, 2171.

YOSHIMOTO, Adv. Phys. Chem., 1928, 2, 3. FRANDSEN,

Bur. Stands J. Res., 1931, 7, 481.

[2] EGERTON et EDMONSON, Int. Crit. Tab., vol. 3, 208.

[3] TIMMERMANS, Les constantes physiques des composés organiques cristallisés, Masson, passim.

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