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(1)Compte rendu de l’audience SNES CPE du 12 février 2010 avec l’inspection générale EVS

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Compte rendu de l’audience SNES CPE du 12 février 2010 avec l’inspection générale EVS.

Présents : F. Le Goff, Doyen, A. Warzée, président du concours externe, C. Bisson-Vaivre, président du concours interne. Pour le secteur : Valérie Héraut, Olivier Lelarge, Régis Rémy.

L’Inspection Générale nous annonce souhaiter aborder 2 sujets : - le concours et

- un projet de protocole d’inspection dont la maquette serait destinée de façon détaillée à l’ensemble des IA-IPR, et de façon plus simplifiée à l’ensemble des CPE.

Sur ce dernier point, nous exprimons notre difficulté à pouvoir nous prononcer n’ayant pas eu de document préparatoire.

Nous présentons nos préoccupations syndicales :

- le problème de la pénurie de postes malgré les discours démagogiques de L. Chatel,

- le problème des conditions de travail et la grande inquiétude exprimée lors des stages académiques par de nombreux collègues CPE en butte à de fortes pressions notamment concernant leur temps de travail,

- la réécriture du nouveau concours et la masterisation,

- le problème de la gestion de la violence et des EMS en particulier, - les conséquences des réformes actuelles sur le travail des CPE.

En effet, les conditions de travail se dégradent fortement, les profils divers des personnels de vie scolaire sont difficiles à gérer. Les tensions avec la hiérarchie sont parfois très importantes, à Lyon par exemple où il y a une remise en cause très forte des 35h. On constate des volontés ici et là d’imposer aux collègues CPE des emplois du temps postés, incluant des temps de pause, en complète contradiction avec les responsabilités qu’on leur donne ! Il y a aussi un vrai brouillage de l’identité professionnelle, de nombreux collègues sont en souffrance. Enfin, le problème de l’insuffisance des recrutements reste entier, des collèges qui ne sont pas encore dotés en poste de CPE, de nombreux remplacements ne sont pas assurés.

L’Inspection Générale reconnaît qu’il y a effectivement des CPE en nombre insuffisant, malgré l‘augmentation du nombre de postes aux concours. Sur le temps de travail, les Inspecteurs Généraux affirment rappeler régulièrement aux IA-IPR et aux personnels de direction que les règles statutaires doivent être respectées, même si ces derniers peuvent ne pas les approuver. Ils interviendront si nous leur signalons des situations.

Sur nos revendications de critères objectifs d’implantation des postes, ils nous précisent que ce sont des choix académiques sur lesquels ils ne sont pas consultés. Ils confirment ce qui nous avait été précisé par la DGESCO concernant l’absence d’état précis d’implantation des postes. Concernant le métier, L’Inspection Générale déclare qu’il faut « fortifier l’identité professionnelle des CPE en positionnant le CPE dans l’espace établissement ». Ils élaborent dans ce sens un protocole d’inspection. Ils rappellent que la notation est du ressort du recteur après avis du chef d’établissement et de l’IA-IPR, mais que l’avis de ce dernier est rarement fondé sur une inspection.

Pour les CPE, celle-ci intervient trop souvent seulement quand il y a problème, au contraire, ils souhaitent que l’inspection devienne une activité ordinaire.

Nous soulevons des réserves sur la méconnaissance du métier par les IPR et la nécessité de définir les finalités de l’inspection pour mettre fin en cas de conflit aux situations de soutien inconditionnels des IA-IPR aux chefs d’établissement.

Cette volonté de renforcer l’évaluation individuelle des CPE est étonnante alors que les nouveaux textes régissant l’activité des IA-IPR les orientent plutôt vers des audits d’établissement et de performances. Nous rappelons aussi notre opposition à l’individualisation des carrières par le mérite.

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L’Inspection Générale ne souhaite pas une inspection sanction, les missions seront déclinées par rapport aux textes actuels (1970 et 82), avec assez de détails pour être aussi un outil de formation des IA-IPR. Ils nous présentent les quatre items principaux du protocole :

« le CPE est capable

- de conseiller, dans le domaine de la politique éducative, la direction et l’ensemble de la communauté éducative de l’établissement,

- d’assurer, avec les autres personnels, le respect des règles de vie et de droit dans l’établissement,

- de contribuer à la continuité, à la cohérence et à la pertinence éducative au sein de l’établissement» Ils évoquent un 5ème item «autres responsabilités,

- d’assumer le pilotage du service de vie scolaire. »

Cette présentation nous évoque en partie le texte de Delahaye. Nous refusons que la notion de

«service» se substitue aux objectifs éducatifs de la vie scolaire tels qu’ils sont définis dans la circulaire de 1982. Le CPE n’est pas un chef de service ni un membre de l’équipe de direction.

Concernant l’autonomie professionnelle du CPE, nos rappelons qu’il doit bénéficier de la franchise de son expertise et ne pas être assujetti à une politique éducative qu’il désapprouverait. Sur la notion même de politique éducative ; elle se limite souvent aux objectifs chiffrés du contrat d’objectifs et n’a alors qu’un sens limité… Sur les «autres responsabilités » liées aux missions déléguées, nous refusons catégoriquement ce critère d’évaluation. Pour clore cette critique à chaud, nous regrettons vivement que toute référence aux élèves soit encore complètement évacuée, ce qui n’est pas entendable pour les collègues et ne reflète pas le métier. L’ordre des items est aussi discutable. Les CPE sont de plus en plus décentrés de leurs missions de suivi des élèves. Avec les nouvelles réformes, il y a mélange des champs professionnels, l’exemple de l’orientation est édifiant. Si nous ne pouvons plus faire notre métier auprès des élèves, personne d’autre ne le fera.

L’Inspection Générale dit ne pas s’inspirer du texte Delahaye !

Le CPE sera vraiment un conseiller et pourra exprimer un avis contraire au chef d’établissement.

Le document final serait proposé fin juin. Leur objectif est de valoriser l’expertise des CPE. La direction, précisent les Inspecteurs Généraux, c’est le chef d’établissement, son adjoint et éventuellement le gestionnaire, sans le CPE.

Les autres missions ?

C’est ce qui peut distinguer le CPE autrement que dans son travail de CPE : travail de formation, initiatives diverses …. Ils disent prendre note de nos avis. Ils reconnaissent que la fonction de conseil des CPE est inopérante si les CPE ne connaissent pas leurs élèves.

Ils répètent qu’il faut conforter l’identité professionnelle des CPE, et ne pas en faire un adjoint, ce sont deux métiers différents.

C’est un des objectifs visés par le protocole d’inspection dont ils présentent les modalités d’organisation (sur une demi-journée). En préalable, un rapport d’activité sera transmis par le CPE s/c du chef d’établissement. L’inspection débutera par une visite commentée de l’établissement, puis le CPE mettra en œuvre une situation professionnelle de son choix avec élèves, suivie d’un entretien individuel. Cet entretien portera sur le conseil et l’évolution de carrière (?). Pour finir, une réunion collégiale avec l’ensemble de l’équipe (tous les CPE s’ils sont plusieurs et le chef d’établissement) pour faire le point sur la politique éducative de l’établissement (et non sur l’activité du CPE) avec les tableaux de bord de la vie scolaire et tous les documents existants dans le but de dégager le positif et le négatif.

L’Inspection Générale ne souhaite pas une nouvelle circulaire de missions. Ce protocole vise plutôt à réaffirmer la spécificité professionnelle des CPE et son évolution !.

Le nouveau concours ne nous satisfait pas et notamment les deuxièmes épreuves dont nous avons demandé la réécriture dans une lettre adressée au ministre. Des épreuves trop professionnelles pour

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des candidats qui n’ont jamais exercer, l’absence de dimensions importantes du métier, des imprécisions, une vision du métier décentrée du suivi des élèves.

Selon l’Inspection Générale, ce concours a été l’objet de nombreux allers-retours avec le Cabinet.

L’objectif était de l’homogénéiser dans sa forme avec les CAPES. L’Inspection Générale travaille actuellement à un programme qui l’accompagnera mais n’envisage pas de réécriture des épreuves, le programme suffira !.

Avec l’absence de cadrage de la formation alors que s’écrivent les futures maquettes de masters, la crainte que les masters soient inspirés du concours qui ne reflète pas la richesse du métier est réelle … de plus, la séparation dans les formations des CPE et des enseignants n’est pas une bonne chose. Dans les IUFM, nous partagions une culture professionnelle commune.

Selon ’Inspection Générale, le programme en cours d’élaboration qui sera annexé au concours devrait, assurent-ils, répondre à nos craintes et servira selon eux de cadrage pour les masters…

Avant la fin de l’audience, nous évoquons rapidement le problème des EMS et autre

«sanctuarisation» qui sont proposés comme seules réponses à des questions bien plus complexes.

Références

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