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Audience syndicale CPE SNES-FSU et Inspection Générale Établissements et Vie Scolaire (IG EVS)mardi 13 mai 2014

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Audience syndicale CPE

SNES-FSU et Inspection Générale Établissements et Vie Scolaire (IG EVS) mardi 13 mai 2014

Recrutement, formation et métier, le grand décalage

La question clef a été celle du décalage entre les attendus en matière de formation et de recrutement et l'orientation éducative du métier. Cette orientation a été réaffirmée lors des discussions ministérielles, entamées depuis 2013 sur le référentiel de compétences professionnelles, qui devraient s'achever au printemps 2014 concernant les missions des CPE.

Ce décalage, déjà dénoncé par le SNES, survalorise le CPE comme conseiller du chef d'établissement et comme manager d'un « service » de vie scolaire, minore le suivi éducatif des élèves avec les équipes pédagogiques et éducatives et le lien avec les familles. Le rapport de jury 2013 et la nouvelle épreuve de la note de synthèse en sont des exemples flagrants. Les formateurs et les candidats au concours sont en difficulté. Le SNES-FSU demande un bilan des épreuves du concours externe rénové dès la fin de cette première session. Il demande la mise en cohérence avec les nouveaux textes sur le métier des plans de formation des masters métier de l’Éducation dispensés par les ESPE et des concours. La formation continue se doit aussi d'être réactivée.

L'IG EVS a convenu de la nécessité de prendre en compte le travail sur les missions et sur le référentiel. Des liaisons fréquentes avec des formateurs auraient permis selon elle de pallier aux difficultés liées aux nouvelles épreuves du concours et aux contenus des master.

Interrogée sur l'absence de programme au concours externe et la densité de la bibliographie, la réponse de l'IG révèle une conception assez cloisonnée de la formation. La formation théorique serait de la responsabilité de l'ESPE, validée par le Master. Le concours, plus ancré dans le professionnel, validerait la conception du métier et l'adaptation des candidats à l'emploi. Le SNES a défendu une approche plus équilibrée qui laisse aux savoirs universitaires et à la recherche toutes leurs places pour éclairer les problématiques professionnelles, notamment dans les épreuves écrites. Les oraux plus professionnalisant ne doivent pas obérer la formation post concours en M2.

Selon le SNES, les jurys doivent aussi accueillir davantage de formateurs et d'universitaires afin de trouver de meilleures articulations entre le master et la formation professionnelle en alternance.

Cette proposition se heurterait selon l'IG au refus des universitaires à s'impliquer dans le concours.

Concours exceptionnel

Le SNES-FSU a critiqué les conditions dans lesquelles ce concours a été organisé. La correction des copies s'est faite dans un délai trop court (60 copies en 3 jours, sur place, insuffisamment cadré). L'oral a aussi révélé des failles, rien n'explique la répartition des jurys et des candidats par académie respective. Outre des soucis d'anonymat, les lauréats pourraient rencontrer ensuite les mêmes interlocuteurs dans leur formation et leur carrière. L'IG se retranche derrière les préconisations données pour éviter la rupture d'anonymat.

Par ailleurs, les résultats du concours exceptionnel n'ont été publics qu'après le début des épreuves écrites de l'externe 2014, un problème technique selon l'IG. Pour le SNES, c'est une pression supplémentaire pour des candidats déjà tendus entre de multiples exigences : obtenir le master 2 tout en exerçant des fonctions de contractuels, couplées avec la préparation des oraux.

Épreuves qui ne pouvaient être une simple formalité malgré un taux de réussite annoncé très favorable. Au final, 39 admissibles ont été recalés dont 11 ne remplissaient pas les conditions requises et 28 postes sur les 300 ouverts ne sont pas pourvus.

Sur le dossier RAEP des concours interne et réservé, l'expérience montre que les candidats sont très demandeurs de soutien. Pour le SNES, les offres dans les académies sont très inégales et doivent être renforcées. L'IG évoque le risque de dossiers trop normés si trop d' accompagnement.

Un écueil qui peut être dépassé de notre point de vue.

L'inquiétude concernant l'affectation à temps plein de stagiaires, sans ou avec peu d'expérience, issus de l'interne, du réservé et de l'exceptionnel et la nécessité de prévoir des formations

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adaptées ont été soulignées. Cette préoccupation semble partagée.

Évaluation ou dévaluation ?

Sur la question de l'évaluation, le SNES a réaffirmé le souhait d'une inspection mieux ancrée dans les réalités de terrain des CPE. Les critiques sur des inspections souvent à charge ont été renouvelées, comme celles sur le protocole d'inspection, inadapté dès son origine et qui s'avère en décalage avec le cœur de métier et sa dimension éducative. Le rôle des chefs d'établissement a aussi été souligné. Certains sont porteurs d'une vision du métier en contradiction avec les textes qui le régissent comme le montrent les nombreux conflits qui trouvent peu de solution en dehors de l'incitation quasi systématique des CPE à muter. Nombre des appréciations pour les promotions à la hors classe l'illustrent aussi, avec une survalorisation de la délégation de missions d'adjoint.

Vous avez dit « 3 C »?

Promus avec conviction et beaucoup de maladresses dans certaines académies, le SNES demande à l'IG sa position sur les « centres de culture et de connaissance ». La réponse reste embarassée, l'IG a entendu les critiques et semble les partager. Elle dit avoir rassuré à ce propos l’association des professeurs documentalistes (FADBEN) tout en plaidant pour le renforcement du travail collaboratif entre CPE et documentalistes et une meilleure approche de la gestion d'espaces différents pour les élèves. L'adaptation du schéma des « learning center » ne peut se faire sans des articulations nécessaires à la spécificité de notre système éducatif. Le SNES a rappelé que la collaboration entre CPE et documentalistes ne signifie pas la confusion ou la disparition des cadres statutaires. La spécificité des missions de chacun est aussi un gage d'efficacité.

Temps de travail et créations de postes, une équation à résoudre

Le SNES a annoncé à cette occasion le lancement de sa campagne pour le respect des 35 heures hebdomadaires toutes tâches confondues pour les CPE. Il réactive la consigne syndicale de s'en tenir aux obligations réglementaires de service avec récupération systématique des dépassements exceptionnels. Trop de dérives et de pressions au bénévolat sont en œuvre sans que l'institution ne reconnaisse ces abus ni ne protège suffisamment les CPE qui en sont victimes. Le SNES a dénoncé les difficultés faites aux CPE engagés syndicalement du fait notamment de décharges non compensées.

Sur la rentrée 2014, trop peu de créations de postes effectives malgré l'annonce de 159 emplois supplémentaires. La situation reste très problématique pour les collèges sans CPE ou ceux qui accueillent plus de 400 élèves avec un seul CPE, parfois sans adjoint. Les mauvaises conditions de travail des CPE rendent trop souvent impossible le plein exercice de leurs missions. Le SNES a renouvelé son souhait d'une réflexion de fond, dont l'IG pourrait être à l'initiative, sur le nombre d'élèves à prendre en charge pour que le métier de CPE ait tout son sens.

Conclusion : Une discussion ouverte qui a montré l'urgence pour l'inspection de porter une conception du métier en phase avec les discussions sur le métier (du référentiel de compétences aux dernières discussions sur les missions). Favorable à une discussion sur les nouvelles épreuves du concours externe, l'IG sera-t-elle à l'initiative ? Concernant l'actualité relativement abondante touchant aux problématiques de la vie scolaire, la pérennité de cet intérêt de la part du ministère reste à prouver. La formation continue des CPE est un chantier sur lequel l'IG dit vouloir se pencher. Le SNES-FSU suivra avec attention l'évolution de tous ces dossiers.

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