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AUDIENCE Snes / Inspection Générale Etablissements et Vie Scolaire, 13 octobre 2010

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Texte intégral

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AUDIENCE Snes / Inspection Générale Etablissements et Vie Scolaire, 13 octobre 2010

C. BISSON VAIVRE, doyen IG EVS et président des jurys de concours CPE F.. LE GOFF, ex doyen, président du concours de chef d’établissement P. BADER, V. HERAUT, R. REMY, C. SAMOUILLER pour le SNES

La discussion a porté sur 3 thèmes :

La situation dégradée des vies scolaires

L’évaluation et le protocole d’inspection

Le recrutement et la formation Un constat de rentrée catastrophique :

Le SNES a exposé les difficultés rencontrées : aggravation de la pénurie de postes de CPE, remplacements de courte et moyenne durée quasiment plus assurés et recours aux contractuels dès le mois de septembre, des dotations en assistants d’éducation qui diminuent globalement, disparition pure et simple de ressources par le non renouvellement brutal de contrats précaires (CAE , CUI) qui ont été substitués à des moyens plus pérennes (types de contrat auxquels le SNES reste opposé).

Cette situation est en contradiction avec le discours officiel et ne répond pas à la demande sociale de plus de sécurité à l’école ; de lutte contre la violence, l’absentéisme, les discriminations et les inégalités ; de promotion du parcours individuel.

Nous avons soulevé le problème des relations hiérarchiques difficiles avec certains chefs d’établissement (application des 35 heures, injonctions multiples confinant à la négation de toute autonomie …).

Nous demandons des données chiffrées précises sur les sorties du corps autres que celles liées aux départs à la retraite (ou sur fonction de direction) car elles nous semblent en augmentation et peuvent refléter un malaise dans la profession.

L’inspection générale constate l’augmentation des contractuels CPE mais ne dispose pas de chiffres précis sur les sorties du corps. Elle pense que par ailleurs, les CPE de par leur proximité avec l’équipe de direction sont de bons candidats pour le concours de personnel de direction !

Elle considère que le manque de moyens est certes une entrée, mais qu’il existe aussi des attentes éducatives nouvelles. L’Inspection générale se présente comme défendant la catégorie. Elles milite pour l’augmentation de la démarche éducative et est convaincue de la nécessité de cette exception française que représente le métier de CPE.

Nous rappelons que les CPE ont toujours su s’adapter et répondre aux différentes attentes, c’est d’ailleurs pour cela qu’ils sont reconnus au sein des établissements par l’ensemble de la communauté éducative. La philosophie de la circulaire de 1982 qui place la relation éducative au cœur de leur métier n’est pas remise en cause par le terrain bien que le suivi de l’élève soit peu valorisé dans le discours des IPR ; il y a donc un décalage entre le discours et les pratiques.

Le protocole d’inspection :

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Le SNES exprime le très net malaise dans la profession depuis la présentation de ce protocole, dont on ne connaît ni le contenu exact, ni l’utilité, voire la finalité. Dans les items présentés en février, nous avions souligné des carences par rapport à la circulaire de missions (le rôle de tiers éducatif, le suivi des élèves). Alors que l’entretien professionnel avec le chef d’établissement pourrait remplacer la note chiffrée, nos interrogations sont grandes. Sur le terrain, alors que les IPR apparaissent souvent en soutien au chef d’établissement, que leurs visites se traduisent la plupart du temps par un rapport sanction ; les demandes d’inspection-conseil semblent risquées pour les collègues.

Enfin, nous dénonçons le problème de la place du CPE, trop souvent intégré à l’équipe de direction, comme un fait allant de soi (ce qui est à relier à la création du Préfet des Etudes).

Le Snes refuse ce positionnement.

Par ailleurs, la survalorisation de la dimension sécuritaire au détriment de la prévention pose de réels problèmes, le pôle éducatif est là encore minoré.

L’inspection générale fait le constat que les CPE sont peu inspectés et c’est « pour valoriser leur travail qu’une réflexion a été conduite avec la volonté de rester très attentif à la circulaire de 82 ». Le volet éducatif porté par les CPE est au cœur de ses préoccupations, et le protocole n’est pas en contradiction avec le décret de 89 et la circulaire de 82 qu’il est hors de question de réécrire à son niveau. Pour ce qui est de la notation, elles rappelle qu’elle est de la compétence du Recteur.

Pour l’entretien professionnel, elle n’a pas d’autre information mais sa systématisation dans l’éducation nationale n’est pas sans poser des problèmes de faisabilité. C’est en 2012 qu’est prévue la mise en place des nouvelles dispositions d’évaluation.

Ce protocole n’a été diffusé qu’aux IPR car elle le considère comme « un document interne dans le but d’homogénéiser les pratiques » sur le territoire national ; c’est une outil pour les IPR pour conseiller et aider eux-mêmes les CPE lors de leur visite. « Ce protocole ne sera pas public pour ne pas devenir l’équivalent d’une lettre de mission ». Il a simplement pour but de permettre aux CPE une reconnaissance par le biais de l’inspection. Certaines critiques que nous avions formulées lors de la précédente audience ont été entendues, par exemple le suivi de l’élève a été ajouté et le CPE prend sa place dans l’accompagnement personnalisé du lycéen et dans l’animation de la vie lycéenne.

Lors de l’inspection est préconisée l’observation d’une séquence professionnelle menée par le CPE ; celle-ci au choix de l’intéressé peut par exemple être un entretien avec un élève. De plus, pour clôturer l’inspection une réunion avec le chef d’établissement, le CPE et l’IPR sera mise en place. Le rapport d’activité présente selon l’Inspection Générale brièvement les actions en œuvre et recoupe celles de la circulaire de missions, il peut tenir sur une page SNES : Nous avons insisté sur le volet éducatif qui nous apparaît minoré dans ce que nous connaissons du protocole, sur le fait que le message soit brouillé par le discours sécuritaire ambiant. Nous faisons part de nos doutes et du travail de persuasion qu’il reste à réaliser dans les rectorats afin que les inspections soient des moments de conseil.

L’IG n’a pas été pas consultée concernant la création du Préfet des Etudes. Selon elle, les tâches des CPE sont trop concentrées sur les absences et la gestion disciplinaire, il est donc souhaitable de faire évoluer les pratiques. « La relation entre l’éducatif et le pédagogique relève du travail du Préfet des Etudes pour son niveau ; or le CPE est au cœur de ce croisement, c’est donc lui qui doit être désigné comme tel. »

SNES : Cette vision réductrice des pratiques limitée à la gestion des absences et de la discipline n’est pas celle du Snes. Il serait d’autant plus important d’augmenter les recrutements de CPE afin qu’il y ait un CPE par niveau, sans pour autant en faire un préfet intégré à l’équipe de direction !

1. Le recrutement et la formation :

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SNES : Enfin, nous dénonçons les conditions de formation et de travail des stagiaires (perte de qualité de la formation, tuteurs qui doivent bâtir eux-mêmes les compétences spécifiques à acquérir, augmentation des injonctions, contenus peu ou pas détaillés, en plus de leur temps de travail, peu ou pas de décharge prévues à cet effet, critères d’évaluation flous…).

Enfin nous dénonçons l’absence de cahier des charges national de la formation des stagiaires CPE et la perte en terme de formation professionnelle que représente la mise à l’écart des IUFM.

Le nouveau concours ignore certains aspects du métier ; de plus, la composition des jurys demeure un problème puisque seulement un tiers des membres sont des CPE. Nous demandons donc le retour à la parité quant à sa composition. Nous mentionnons le problème des doubles lauréats et regrettons l’absence de liste complémentaire.

Concernant le référentiel de compétences, les CPE n’ont pas été oubliés mais leur spécificité n’apparaît guère. Nous insistons sur la difficulté d’entrer dans le métier particulièrement cette année et sur l’absence de réelle formation initiale et continue des CPE.

L’Inspection Générale prend note de ces informations. Elle constate effectivement des disparités aussi bien au niveau des tuteurs et plus particulièrement dans les milieux ruraux, qu’au niveau de la formation, certaines académies ayant anticipé tandis que d’autres n’ont préparé aucun outil. Elle doit remettre un rapport bilan sur les stagiaires. Pour les membres de jury du prochain concours, ils seront normalement au nombre de 183 dont 93 CPE. Ceux- ci sont sélectionnés pour être représentatifs de la profession (diversité des établissements, parité homme/femme…). Il y aura 3 vagues de commissions et nouveauté, les épreuves orales se dérouleront sur deux jours (2 heures de préparation pour l’épreuve d’entretien et 3 pour celle de dossier).

SNES : Nous dénonçons aussi la régression concernant les critères d’inscription aux concours internes pour les CPE car ceux-ci se voient désormais interdire les possibilités internes de passer les CAPES ou le concours de Professeur des écoles. Nous demandons donc qu’ils appuient notre demande de modification de l’article 4 de l’arrêté du 31/12/2009 dans ce sens.

La discussion s’achève mais des interrogations demeurent, la vigilance quant aux orientations données au métier s’impose. Le SNES poursuivra la promotion d’un métier ayant à cœur la relation éducative à l’élève, exercé en complémentarité avec les autres professionnels.

Références

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