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Compte rendu de l’audience syndicale SNES CPE et DGESCO (Direction Générale de l’Enseignement Scolaire) du Lundi 25 janvier 2010.

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Compte rendu de l’audience syndicale SNES CPE et DGESCO (Direction Générale de l’Enseignement Scolaire) du Lundi 25 janvier 2010.

Pour le MEN : Jean-Michel Blanquer (Directeur), Pierre-Laurent Simoni, Chef de service, adjoint au directeur général, Service du budget et de l'égalité des chances.

Pour le SNES : Daniel Robin, Valérie Héraut, Régis Rémy

Daniel Robin débute par des questions générales d’actualité sur la réforme des lycées, l’autonomie des établissements et l’affectation des stagiaires.

M. Blanquer dit « assumer mais entendre »…par exemple, « il faut donner du temps au CA pour assumer l’autonomie », « le CA ne doit pas avoir un pouvoir de blocage sur le chef d’établissement », « il faut une souplesse entre les disciplines, les SES et l’éco-gestion ne sont pas des mondes étanches », « pourquoi pas une étude conjointe entre le Men et les syndicats sur la question des décloisonnements disciplinaires », « Pour les stagiaires, la question est prise très au sérieux, c’est une conséquence de la mastérisation, réfléchir à des mécanismes de compagnonnage, de doublette… »

Nous présentons rapidement (car le directeur nous quitte très vite) trois points principaux à propos des CPE :

- la pénurie de postes et le niveau insuffisant des recrutements pour couvrir les emplois, - la revalorisation du corps dont la situation actuelle est décrochée de celle des certifiés (pas d’agrégation, promotion à la Hors classe inférieure à celle des certifiés) ,

- le concours qui ne doit pas être la base d’une redéfinition du métier.

Selon M. Blanquer, la revalorisation est une question qui concerne la GRH mais dit l’entendre. Le concours reflète une équivalence des missions exercées actuellement par les CPE et se situe en deçà de ce qui est défini par les textes. Il « faut entamer un dialogue social sur la place du CPE dans l’équipe de direction », « faire évoluer les positions pour que tous soient gagnants ». Il y a « une légitimation du CPE dans l’équipe de direction, un partage des responsabilités ». Ne pas rester face à « un potentiel sclérosé ».

Nous rejetons cette amalgame et expliquons que le CPE occupe une posture de tiers éducatif en travaillant en complémentarité avec les équipes enseignantes, et ne peut être placer dans l’équipe de direction. Le travail avec la direction ne nécessite pas une assimilation à l’équipe de pilotage. Il y a une réelle sensibilité de la catégorie sur la question de son indépendance à l’équipe de direction. Le rôle du chef d’établissement et sa place dans le champ pédagogique est un autre des motifs de l’augmentation actuelle des conflits avec les personnels, les enseignants ne les considèrent pas légitimes en matière pédagogique.

Cette première partie de l’audience se termine. Nous restons en groupe restreint et abordons un certain nombre de questions dans un dialogue ouvert.

M. Simoni nous dit que la question de la revalorisation sera relayée auprès de la DGRH. La catégorie a peu de visibilité au sein du MEN, qui l’oublie souvent, par exemple, son rôle dans le traitement de l’absentéisme et du décrochage scolaire ainsi que du point de vue de la rémunération et des mesures catégorielles.

Sur les postes : le MEN ne dispose pas d’une base claire sur le nombre de CPE et leur implantation. Il y a encore environ 500 surnombres mais ce nombre n’est que théorique. En janvier 2006 avec la mise en place de la LOLF, il y a eu une partition des moyens de suppléances, les moyens en CPE ont été pratiquement intégralement transférés sur le programme enseignement scolaire au détriment du programme vie de l’élève. Pour autant,

« les besoins fonctionnels » existent reconnaît-il. Il convient qu’un état des lieux est

nécessaire ainsi qu’une réflexion sur la politique d’implantation des postes dans les

établissements.

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Nous insistons sur les besoins, les collèges encore sans CPE, les problèmes de dotation et le manque de lisibilité dans les académies des critères d’implantation, l’insuffisance de TZR, le développement de la précarité. Il a pris note des données chiffrées et des exemples que nous lui avons fournis.

Nous évoquons aussi l'utilisation des stagiaires comme moyen d'éducation à temps plein à la rentrée prochaine et le risque d' isolement professionnel ainsi que l’absence de cadrage de contenu de formation.

Sur les dérives des attendus du nouveau concours, nous expliquons qu’ils oublient une grande part de la mission éducative des CPE (disparition de la notion « de droits et devoirs des élèves », du travail en complémentarité avec les enseignants et du suivi de l’élève, de la formation citoyenne, de l’animation…) et situe plutôt les CPE dans le management. Quels seront les contenus des master « éducation » face à ce nouveau concours et à ces trop nombreuses impasses ? Les problèmes de relations avec les chefs d’établissement ont été également évoqués (non respect des 35 h, tâches imposées…).

Enfin, nous l’interpellons sur les rumeurs quant à la réunion d’un groupe de travail sur les missions des CPE et notre étonnement de ne pas en être informé étant le syndicat majoritaire de la catégorie.

Les réponses de M. Simoni sont les suivantes. A propos des affectations des stagiaires, une consigne pourra être donnée plus spécifiquement pour les stagiaires CPE par le ministre aux recteurs.

L’ANCPE a été reçue deux fois et a demandé un GT sur les missions des CPE. Mais le MEN ne semble pas l’envisager dans ce sens, souhaitant privilégier un travail sur les contenus de formation. La question reste ouverte. Ce GT regrouperait la DGESCO, la DGRH, et associerait tous les représentants du corps. C’est le cabinet qui décidera. Sur la formation, il y a obligation de travailler avec le supérieur.

Il y a aussi nécessité de donner de la « visibilité au corps » car il a à jouer un rôle central par exemple dans la dynamisation de la vie lycéenne et des instances, dans les droits et devoirs des élèves (le code de la paix scolaire est en jachère), dans la mise en place du livret de compétences au collège …

Sur le livret de compétences et le rôle du CPE dans l’évaluation es élèves, nous posons la question de son efficacité éducative… en écho à la note de vie scolaire dont l’utilité n’a toujours pas été démontrée. Nous demandons la réécriture d’au moins deux épreuves du concours. Nous défendons les aspects novateurs de la circulaire de missions de 1982,malgré son âge avancée, trop méconnus aujourd’hui…

M. Simoni transmettra au cabinet et se dit disponible pour d’autres rencontres.

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