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Corrig´ e de l’examen final de physique statistique du 20/05/2016

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Texte intégral

(1)

L3 et Magist` ere de physique fondamentale Henk Hilhorst & Christophe Texier

Corrig´ e de l’examen final de physique statistique du 20/05/2016

1 Capacit´ e calorifique d’un solide amorphe

1/ z n = 1 + e −βε

n

et Z =

N

Y

n=1

1 + e −βε

n

(syst` emes ind´ ependants).

Les syst` emes ` a deux niveaux sont fix´ es dans l’espace ⇒ pas de facteur 1/N ! 2/ Energie libre : ´ F = −k B T ln Z = −k B T

N

X

n=1

ln 1 + e −βε

n

Energie moyenne : ´ E

C

= − ∂ ln Z

∂β =

N

X

n=1

ε n e βε

n

+ 1 . D’o` u la capacit´ e calorifique C V = ∂E

C

∂T = k B N

X

n=1

(βε n ) 2 e βε

n

(1 + e βε

n

) 2 . On peut encore ´ ecrire la capacit´ e calorifique comme une somme C V = k B P N

n=1 c(βε n ), o` u c(x) = x/2 ch(x/2)

2

est reli´ ee ` a la capacit´ e calorifique d’un unique syst` eme ` a 2 niveaux.

Pour N = 1 syst` eme ` a 2 niveaux on obtient les comportements limites :

• C V ' k B (ε 1 /k B T ) 2 e −ε

1

/k

B

T pour T → 0 (le comportement C V ∼ e −ε

1

/k

B

T est caract´ eristique d’un spectre gap´ e).

• La capacit´ e calorifique d´ ecroˆıt ´ egalement aux hautes temp´ eratures, C V ' k B (ε 1 /2k B T ) 2 ∼ 1/T 2 , ce qui est li´ e ` a l’existence d’une ´ energie maximale, i.e. traduit la saturation de l’´ energie ` a haute temp´ erature (` a haute temp´ erature, les deux ´ etats sont ´ equiprobables et E

C

' ε 1 /2).

3/ Le membre de droite est la moyenne de f (y) par rapport ` a P (y). Selon le membre de gauche de cette ´ egalit´ e, on obtient cette moyenne ´ egalement en tirant des y i au hasard de la loi P , en calculant pour chacun f (y i ), et en d´ eterminant la moyenne pour un nombre N de tirages qui devient infiniment grand.

Autrement dit : on utilise l’application du th´ eor` eme de la limite centrale (1/N ) P

i f (y i ) → f (y)

`

a des fluctuations O(1/ √

N ) → 0 pr` es.

4/ C V = N k B Z ∞

0

dε P (ε) (βε) 2 e βε (1 + e βε ) 2

5/ On analyse le comportement de la capacit´ e calorifique ` a basse temp´ erature : C V = N k B

β Z ∞

0

dη P η

β

η 2 e η

(1 + e η ) 2 = N k B

β Z ∞

0

P (0) + η

β P 0 (0) + . . .

η 2 e η (1 + e η ) 2

= N k B T P (0) Z ∞

0

dη η 2 e η (1 + e η ) 2

| {z } coeff. num.

+ O(T 2 )

On obtient donc un comportement lin´ eaire en temp´ erature, C V ∝ T pour T → 0.

6/ (i) Ind´ ependamment du calcul de cet exercice, on voit sur la figure que la contribution des phonons ` a C V (le pointill´ e, pente = 3 en accord avec Debye), du moins dans le r´ egime des temp´ eratures de 0.25 ` a 0.5 K, est un ordre de grandeur plus petite que la capacit´ e calorifique totale mesur´ ee.

5

(2)

(ii) On voit que C V se comporte en C V ∝ T α avec α = 1.22 ` a 1.30. Ceci s’approche du comportement lin´ eaire, C V ∝ T (pente = 1), trouv´ e dans l’exercice. On peut qualifier cet accord de “satisfaisant” ou d’“insuffisant”, selon la pr´ ecision que l’on exige d’une th´ eorie.

2 Condensation de Bose-Einstein et fluctuations

A. Question de cours.– On retrouvait la distribution de Bose-Einstein n λ = 1

β

∂ ln ξ λ

∂µ = 1

e β(ε

λ

−µ) − 1

avec µ < ε 0 . On trouvera dans les notes de cours la d´ emonstration de Var(n λ ) = 1

β 2

2 ln ξ λ

∂µ 2 = 1 β

∂n λ

∂µ = e β(ε

λ

−µ)

e β(ε

λ

−µ) − 1 2 = n λ (1 + n λ ) .

B. Condensation dans un puits harmonique.– On consid` ere N atomes ` a temp´ erature T dans un puits harmonique 3D.

1/ Si T diminue ` a N fix´ e, on a vu en TD qu’il existe une temp´ erature finie, T BE , ` a laquelle le potentiel chimique atteint sa limite sup´ erieure autoris´ ee, µ = ε 0 = 0 . En dessous de cette temp´ erature, un nombre macroscopique de bosons s’accumulent dans l’´ etat individuel fonda- mental, i.e. n 0 = O(N ).

2/ L’expression grand canonique pour le nombre moyen de bosons est N

G

= X

λ

n λ

On admet qu’elle d´ ecrit ´ egalement la situation canonique ` a la limite thermodynamique, N

G

→ N . Si le spectre des ´ etats individuels est tr` es dense (d´ ecrit par une densit´ e d’´ etats), on peut remplacer la somme par une int´ egrale P

λ −→ R

dε ρ(ε). Pour T < T BE , il faut cependant singulariser la contribution du fondamental, n 0 (T ), qui devient macroscopique, alors que le nombre moyen de bosons excit´ es N e (T) s’exprime encore comme “un nombre macroscopique de contributions microscopiques” :

N = n 0 (T ) + Z ∞

0

dε ρ(ε) 1

e βε − 1 pour T 6 T BE (i.e. µ = 0) En utilisant l’annexe on obtient N e (T ) = ζ(3)(k B T / ~ ω) 3 .

T = T BE est la temp´ erature en de¸ ca de laquelle n 0 devient macroscopique ; cependant il peut encore ˆ etre consid´ er´ e microscopique ` a la transition, i.e. on peut ´ ecrire n 0 (T BE ) = 0 et N e (T BE ) = N d’o` u T BE =

N/ζ(3) 1/3

~ ω/k B .

3/ La fraction condens´ ee est n 0 (T )/N = 1 − (T /T BE ) 3 pour T 6 T BE (et nulle au del` a).

4/ Fluctuations.

a/ La variance du nombre de bosons excit´ es est la somme des variances (les ´ etats sont ind´ ependants et le condensat joue le rˆ ole de r´ eservoir pour les bosons excit´ es)

∆N e 2 = X

λ>0

Var(n λ ) = X

λ>0

n λ (1 + n λ ) = X

λ>0

e βε

λ

(e βε

λ

− 1) 2 =

Z ∞

0

dε ρ(ε) e βε (e βε − 1) 2 On a utilis´ e que µ = 0.

6

(3)

b/ Une I.P.P. donne

∆N e 2 = 1 ( ~ ω) 3 β

Z ∞

0

dε ε

e βε − 1 = ζ (2) k B T

~ ω 3

= N ζ(2) ζ(3)

T T BE

3

c/ Puisque N = n 0 + N e est fix´ e, on a Var(n 0 ) = Var(N − N e ) = Var(N e ). En collectant les r´ esultats nous d´ eduisons :

∆n 0 n 0 =

s ζ (2) N ζ(3)

τ 3/2

1 − τ 3 avec τ

def

= T

T BE . (7)

Les fluctuations relatives divergent en approchant la temp´ erature critique :

∆n 0

n 0

∼ 1

T BE − T pour T → T BE

0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4

0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5

T/T

BE

n

0

/N Δn

0

/n

0

Pour en savoir plus : cette analyse a ´ et´ e propos´ ee dans l’article :

H. David Politzer,

Condensate fluctuations of a trapped, ideal Bose gas

, Phys. Rev. A 54, 5048 (1996).

Une analyse plus soigneuse a ´ et´ e faite dans :

M. Holthaus, E. Kalinowski and K. Kirsten,

Condensate fluctuations in trapped Bose gases : canonical vs. microcanonical ensemble

, Ann. Phys. 270, 198 (1998).

3 Ferromagn´ etisme itin´ erant et mod` ele de Stoner

A. Gaz de fermions libres sans spin.– La densit´ e d’´ etats int´ egr´ ee est donn´ ee par le calcul semi-classique : Φ(ε) = h V

3

3 (2mε) 3/2 , d’o` u la densit´ e d’´ etats par unit´ e de volume et par spin ρ(ε) = 1

2

2m

~

2

3/2 √ ε.

2/ A ` T = 0, l’´ energie de Fermi est donn´ ee en ´ ecrivant N = Φ(ε F ) d’o` u ε F = 2m ~

2

(6π 2 n) 2/3 . 3/ L’´ energie du gaz est donn´ ee par E 0 = V R ε

F

0 dε ρ(ε) ε, d’o` u E 0 (n) = 3

5 n ε F = 3(6π 2 ) 2/3 10

~ 2 m n 5/3 .

B. ´ Electrons en interaction dans l’approximation de champ moyen.

1/ [U ] = [´ energie] × [volume] d’o` u [`] = [longueur].

2/ Il suffit d’introduire n ↑ = n (1 + M )/2 et n ↓ = n (1 − M )/2 dans E (n ↑ , n ↓ ) = E 0 (n ↑ ) + E 0 (n ↓ ) + U n ↑ n ↓ .

3/ On suit une approche variationnelle : on a exprim´ e le param` etre M , qu’on a suppos´ e a priori non nul, puis on introduit un crit` ere (minimisation de l’´ energie) pour d´ eterminer le param` etre

7

(4)

a posteriori. On se limitera ici au r´ egime M 1.

a/ En utilisant le d.l. on obtient

E (n ↑ , n ↓ ) = 2 E 0 (n/2) + 2 × 3 4 (3π 2 ) 2/3 ~ 2 n 5/3 m

h

3(1 − ` n 1/3 ) M 2 + M 4 + O( M 6 ) i

b & c/ On voit donc que la densit´ e d’´ energie est de la forme E ' const+(· · · ) ~

2

n m

5/3

a M 2 + M 4 o` u a = 3(1 − ` n 1/3 ) peut changer de signe en fonction de la valeur de ` n 1/3 . La valeur critique de l’interaction est simplement reli´ ee ` a la densit´ e : ` c = n −1/3 .

Si l’interaction est faible, ` < ` c , le minimum de l’´ energie est M = 0 : le m´ etal est dans une phase paramagn´ etique.

Si l’interaction est sup´ erieure au seuil, ` > ` c , l’´ energie a deux minima en M = ± p

−a/2 6= 0 : le m´ etal est dans une phase ferromagn´ etique (il est aimant´ e en l’absence de champ magn´ etique ext´ erieur).

-1.0 -0.5 0.5 1.0

0.5 1.0 1.5

a>0

-1.0 -0.5 0.5 1.0

-0.1 0.1 0.2 a<0

Para Ferro

Remarque : au del` a de la transition de Stoner (` > `

c

), dans la phase ferromagn´ etique, le syst` eme “choisit”

un des deux minima (dans la pratique ce choix d´ epend de la fa¸ con dont le syst` eme passe la transition). Le syst` eme est alors dans un ´ etat qui brise la sym´ etrie M ↔ − M du probl` eme (le profil d’´ energie est sym´ etrique). Ce ph´ enom` ene de

brisure spontan´ ee de sym´ etrie

est g´ en´ erique et caract´ eristique de nombreuses transitions de phase.

d/ U c ∼ 1/ρ(ε F ).

8

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