Universit´e Paris-Dauphine DUGEAD 1er cycle
UE 13
Corrig´ e du contrˆ ole continu n
◦1
Exercice 1.
1. Comme la fonction exponentielle est d´efinie et de classeC∞surR, la fonctionf est elle-aussi d´efinie et de classe C∞, doncC2, surR, en tant que combinaison lin´eaire de fonctions de classe C∞.
De mˆeme, la fonction logarithme est d´efinie et de classe C∞ sur ]0,+∞[. Pourx dans ]0,+∞[, la fonction x 7→ x+ 1 est une fonction affine donc C∞ sur ]0,+∞[ qui prend ses valeurs dans ]0,+∞[. On la compose avec la fonction racine carr´ee qui est d´efinie et continue sur [0,+∞[, et de classe C∞ sur ]0,+∞[. Donc, par composition, x 7→ √
x+ 1 est de classe C∞ sur ]0,+∞[.
Finalement, par multiplication de fonctions de classe C∞, la fonction g est donc d´efinie et de classe C∞, doncC2, sur ]0,+∞[.
2. Les d´eriv´ees successives de la fonction f sont donn´ees par f′(x) = ex+e−x
2 ,
f′′(x) = ex−e−x
2 ,
pour tout x∈R, de sorte que f(1) = e2−1
2e , f′(1) = e2+ 1
2e etf′′(1) = e2−1 2e . Le d´eveloppement limit´e def `a l’ordre 2 au point 1 est donc
f(x) = e2−1
2e +e2+ 1
2e (x−1) +e2−1
4e (x−1)2+ (x−1)2ε(x−1), o`u ε(t)t→
→00.
De mˆeme, les d´eriv´ees successives de la fonction g sont donn´ees par g′(x) =
√1 +x
x + ln(x)
2√ 1 +x, g′′(x) = 1
x√
1 +x −
√1 +x
x2 − ln(x) 4(1 +x)32, pour tout x∈]0,+∞[, de sorte que
g(1) = 0, g′(1) =√
2 et g′′(1) =− 1
√2. Le d´eveloppement limit´e deg `a l’ordre 2 au point 1 est donc
g(x) =√
2(x−1)− 1 2√
2(x−1)2+ (x−1)2ε(x˜ −1),
o`u ˜ε(t) →
t→00.
3. D’apr`es les formules de la question 2, la fonction h est ´egale `a h(x) = 2ef(x)√−e22+1e (x−1)−e22−e1
2(x−1)−g(x) = 2e
e2−1
4e (x−1)2+ (x−1)2ε(x−1)
1 2√
2(x−1)2−(x−1)2ε(x˜ −1) = 2e
e2−1
4e +ε(x−1)
1 2√
2−ε(x˜ −1), au voisinage de 1. Comme les fonctions εet ˜εont une limite ´egale `a 0 en 0, la fonction h a une limite au point 1 donn´ee par
h(x)x→
→1
√2(e2−1).
4. La tangente de la fonction f au point 1 a pour ´equation y= e22−e1 +e22+1e (x−1). D’apr`es la question 2, la fonction f v´erifie
f(x)− e2−1
2e −e2+ 1
2e (x−1) = e2−1
4e (x−1)2 1 +ε(x−1) ,
au voisinage de 1. Comme e2>1, le membre droit de l’´equation ci-dessus a un signe positif au voisinage de 1, ce qui prouve que la tangente de f au point 1 est au-dessus du graphe de f au voisinage de 1.
De mˆeme, la tangente de la fonction g au point 1 a pour ´equation y =√
2(x−1). D’apr`es la question 2, la fonction g v´erifie
g(x)−√
2(x−1) =− 1 2√
2(x−1)2 1 + ˜ε(x−1) ,
quantit´e qui a un signe n´egatif au voisinage de 1. Ainsi, la tangente de g au point 1 est-elle au-dessous du graphe de gau voisinage de 1.
5. Le coˆut moyenfM est ´egale `a
∀x >0, fM(x) = f(x)
x = ex−e−x 2x , tandis que le coˆut marginal vaut
∀x >0, fm(x) =f′(x) =ex+e−x
2 .
6. La variation relative du coˆutf au niveau de production x= 1 est ´egale `a
∆1(f)(x−1)
f(1) = f(x)−f(1) f(1) . On l’approche par la formule
∆1(f)
f(1) ≈ef(1)∆1(x)
1 = f′(1)
f(1)(x−1) = e2+ 1
e2−1(x−1).
Lorsque l’on augmente la production de 2%, celle-ci devient ´egale `a x = 1,02, de sorte qu’une valeur approch´ee de la variation relative du coˆut de production est donn´ee par
f(1,02)−f(1)
f(1) ≈0,02e2+ 1
e2−1(≈0,029 = 2,9%).
7. La d´eriv´ee de la fonction f v´erifie
∀x >0, f′(x) = ex+e−x 2 >0,
de sorte que la fonction f est strictement croissante sur ]0,+∞[. Comme la fonction f est de plus continue sur ]0,+∞[, et qu’elle a des limites ´egales `a 0 en 0, et `a +∞en +∞, il s’agit d’une bijection de ]0,+∞[ sur ]0,+∞[.
8. Soit y∈]0,+∞[. La valeur de la bijection r´eciproquef−1 en y est par d´efinition donn´ee par le r´eelx solution de l’´equation
y=f(x) = ex−e−x
2 .
Il s’agit donc de r´esoudre cette ´equation en fonction dey. En posantX=ex, cette ´equation est
´equivalente `a
y = X−X1
2 = X2−1 2X , puis `a
X2−2yX −1 = 0.
Le discriminant de ce trinˆome est ´egal `a
∆ = 4(y2+ 1)>0, de sorte que
X =y±p y2+ 1.
Cependant, X=ex est une quantit´e positive, ce qui induit que ex =X=y+p
y2+ 1, c’est-`a-dire que
x= ln(y+p
y2+ 1).
D’o`u l’expression de la bijection r´eciproque f−1
∀y >0, f−1(y) = ln(y+p
y2+ 1).
9. Lorsquex > e, la quantit´ef(x)g(x) est strictement positive de sorte que l’´elasticit´e e(f g) est bien d´efinie et vaut
e(f g)(x) =x (f g)′(x)
f(x)g(x) =xf′(x)g(x) +f(x)g′(x)
f(x)g(x) =xf′(x)
f(x) +xg′(x) g(x), soit, d’apr`es les formules de la question 2,
e(f g)(x) =xex−e−x
ex+e−x + 2(x+ 1) +xln(x) 2(1 +x) ln(x) . Exercice 2.
1. Un sous-ensembleE de R2 est born´e si et seulement s’il existe un r´eel K >0 tel que
∀X∈E, d(0, X) =kOX−→k ≤K, o`u O = (0,0).
Un sous-ensembleE de R2 est compact si et seulement s’il est ferm´e et born´e.
2. Le vecteur ~u = AB−→ = (0,5) est un vecteur directeur de la droite passant par A = (2,5) et B = (2,10), qui a donc une ´equation de la forme
5x+c= 0.
Comme le pointA= (2,5) appartient `a cette droite, le coefficient cvaut c=−10,
de sorte qu’une ´equation de cette droite est 5x−10 = 0.
3. Un point M = (x, y) appartient au cercle de centre O = (5,8) et de rayon r = 3 si et seulement si
d(O, M) = 3, c’est-`a-dire
(x−5)2+ (y−8)2 = 9.
Une ´equation de ce cercle est donc donn´ee par
x2+y2−10x−16y+ 80 = 0.
4. Ensemble A. L’ensemble A est la r´eunion du demi-plan ferm´e d’´equation x+y ≤ 2, et du cercle de centre
−32,52
, et de rayon q35
2 , dont l’´equation estx2+y2+ 3x−5x= 9. En voici une repr´esentation graphique:
- 6
0 1
1 2
2 A
C
−32,52 ,
q35 2
La fronti`ere de l’ensemble A(en gras sur la repr´esentation graphique ci-dessus) est incluse dans l’ensemble A.
De plus, les points Mn de coordonn´ees (−n, n) appartiennent `a l’ensemble A pour tout entier n: comme leur distance `a l’origine d(O, Mn) = √
2n tend vers +∞, lorsque n tend vers +∞, l’ensemble A n’est pas born´e.
Ensemble B. L’ensembleB est l’intersection du demi-plan ouvert x <0 et du demi-plan ferm´e y ≥0, dont voici une repr´esentation graphique:
- 6
0 1
1 B
La fronti`ere de l’ensemble B se compose de la demi-droite d’´equations x <0 et y = 0 (en gras ci-dessus), qui est contenue dans B, et de la demi-droite d’´equations x = 0 et y ≥ 0, qui n’est pas contenue dans B: la fronti`ere de Bn’est donc pas contenue dansB.
De plus, les points Mn de coordonn´ees (−n, n) appartiennent `a l’ensemble B pour tout entier n≥1: comme leur distance `a l’origined(O, Mn) =√
2ntend vers +∞, lorsquentend vers +∞, l’ensemble B n’est pas born´e.
Ensemble C. L’ensemble C est ´egal au plan R2 priv´e de la droite D d’´equation 2x+y−2 = 0.
En voici une repr´esentation graphique:
- 6
0 1
1 2
C
C D
La fronti`ere de l’ensemble C est ´egale `a la droite D d’´equation 2x+y−2 = 0: elle n’est donc
pas contenue dans C.
De plus, les points Mn de coordonn´ees (n, n) appartiennent `a l’ensemble C pour tout entier n: comme leur distance `a l’origine d(O, Mn) = √
2n tend vers +∞, lorsque n tend vers +∞, l’ensemble C n’est pas born´e.