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CONCOURS BLANC 2-1ère épreuve - CORRECTION

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Academic year: 2022

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(1)

Louis Merlin

CONCOURS BLANC 2 - 1` ere ´ epreuve - CORRECTION

1. Bar`eme et exigences.

Exercice 1. 35 points.

Partie A.

1. a. 2 points. Il est important de citer qu’une fonction qui tend vers une limite finie est ´equivalente

`

a cette limite et qu’un ´equivalent du quotient est le quotient des ´equivalents.

b. 2 points. 1 pour la bonne IPP, -0.5 si on ne justifie pas l’IPP (les fonctions sont C1...), 1 pour la limite.

c. 2 points. 1 point pour citer correctement le th´eor`eme de comparaison.

2. a. 2 points. 1 pour l’´equivalent du d´enominateur, 1 pour la bonne utilisation des croissances compar´ees.

b. 2 points. 1 pour citer le r´esultat de convergence de l’int´egrale de Riemann, 1 pour la mise en oeuvre.

3. 2 points. 1 pour la relation de Chasles, 1 pour dire que la somme de deux int´egrales convergentes est convergente.

Partie B.

4. a. 2 points. 0.5 pour remarquer que le terme du milieu est la somme de deux nombres positifs et en d´eduire l’in´egalit´e de gauche, 1.5 pour le seconde in´egalit´e.

b. 2 points. 1 pour la bonne IPP, 1 pour la fin du calcul.

c. 3 points. 1 pour la croissance de l’int´egrale, 1 pour le recours `a la question 1.b, 1 pour la conclusion.

5. a. 3 points. 1 pour ln(x)6x, 2 pour les deux in´egalit´es.

b. 2 points. 1 pour croissance de l’int´egrale, 1 pour le calcul.

c. 2 points, 1 pour chaque limite.

Partie C.

6. 2 points. -1 si soit les bornes, soit la fonction, soit dt est mal modifi´e.

7. a. 1 point.

b. 2 points. 1 point pour citer le th´eor`eme de transfert, 1 point pour faire apparaˆıtre la bonne int´egrale.

8. 2 points. 1 pour ne pas confondre net m, 1 pour la bonne formule pour Y(i).

9. 2 points. Toute tentative rapporte facilement 1 point.

1

(2)

Exercice 2. 35 points.

Partie A : exemples de matrices appartenant `a A.

1. 2 points. 1 pour mettre α en ´equation, 1 pour la r´esoudre.

2. 2 points. 0.5 pour l’affirmation du r´esultat, 1.5 pour un bon contre-exemple.

3. a. 2 points, 1 pour chaque calcul.

b. 3 points. 1 pour donner les valeurs propres, 2 pour les espaces propres.

c. 2 points. 1 pour citer le cours pour montrer queB est diagonalisable, 1 pour la matriceP (on ne demande pas de calculerP−1).

d. 2 points. 1 pour D, 1 pour le raisonnement qui montre que deux matrices semblables sont simultan´ement dansAou non. Le calcul direct pourB marche aussi (mais c’est plus long).

4. 2 points.

Partie B : Diagonalisabilit´e des matrices deA.

5. 2 points. 1 pour le polynˆome annulateur, 1 pour le spectre (question de cours).

6. 1 point, il suffit de citer le cours.

7. a. 2 points. 1 pour l’inversibilit´e, c’est du cours (caract´erisation des valeurs propres), 1 pour la conclusion.

b. 1 point. Constater que le raisonnement est le mˆeme suffit.

8. 1 point. C’est `a nouveau le mˆeme argument.

9. a. 2 point. 1 pour trouver par le mˆeme argument un polynˆome annulateur. 1 pour justifier que ce polynˆome annulateur est responsable des deux formules.

b. 1 point, c’est du cours.

c. 2 points. 1 pour utiliser un raisonnement par l’absurde et 1 pour la mise en place.

d. i. 1 point, c’est du cours.

ii. 2 points. 1 pour la d´efinition de famille libre, 1 pour la justification.

iii. 3 points. 1 pour dire que ˆetre dans le noyau de ker(f +Id) c’est ˆetre un multiple de u (pareil avec v), 1 pour en d´eduire les deux ´egalit´e, puis 1 pour la conclusion.

10. 2 points, il faut r´ecapituler en reprenant tous les cas.

Exercice 3. 27 points.

Partie I. Conditionnement par une loi de Poisson.

1. 2 points. 1 pour reconnaˆıtre la loi d’apr`es le texte, 1 pour ´ecrire la formule (-0.5 s’il manque un commentaire sur le support).

2. 2 points. 1 pour la formule des probabilit´es totales, 1 pour dire que si i < k, la probabilit´e conditionnelle est nulle.

3. 2 points. 1 pour finir le calcul en explicitant les probabilit´es conditionnelles dans la formule pr´ec´edente, 1 pour reconnaˆıtre la loi.

4. 2 points. 1 pour la loi de X+Y, 1 pour en d´eduire l’ind´ependance.

5. 3 points. 1 pour la formule de la covariance deX etY qui fait intervenir la somme, 1 pour finir explicitement le calcul, 1 pour un commentaire sur le signe de la covariance.

(3)

Partie II. Conditionnement par une loi binomiale.

6. 1 point, c’est du cours.

7. a. 1 point, c’est du cours.

b. 2 points. 1 pour organiser les calculs avec la formule des probabilit´es compos´ees, 1 pour le r´esultat explicite.

c. 2 points. 1 pour la loi marginale, 1 pour la covariance.

8. 2 points. 1 pour reconnaˆıtre la loi, 1 pour la formule exacte.

9. 2 points. Il suffit d’expliciter les coefficients binomiaux.

10. 2 points. 1 pour refaire le calcul avec la formule des probas totales, 1 pour reconnaˆıtre la loi.

11. 2 points.

12. 2 points. 1 pour le calcul de la covariance, 1 pour le commentaire sur le signe.

Total97 points, multipli´es par 0.28 pour obtenir la note sur 20 (7.16 points de bonus).

2. Erreurs fr´equentes.

ˆ Quelques points sont bˆetement perdus en analyse par manque de rigueur dans la r´edaction.

◦ On ne fait pas de changement de variables dans des int´egrales impropres.

◦ On ne fait pas d’int´egration par parties dans des int´egrales impropres.

◦ Il faut citer les th´eor`emes utilis´es (comparaison, relation de Chasles).

ˆ Lorsqu’on a trouv´e 2 valeurs propres pour la matrice B dans la question 3.a, on n’est pas sˆur de les avoir trouv´ees toutes. Ce n’est qu’`a la fin de la questionb. que l’on sait que les valeurs propres sont exactement −1 et −2.

ˆ Une grosse partie des raisonnements faux de l’exercice d’alg`ebre lin´eaire consistent `a utiliser (`a tort !) qu’un produit de 3 matrices est nul si et seulement si l’un des trois facteurs est nul.

C’est faux pour les matrices !

ˆ Ne surtout pas calculer l’inverse d’une matrice pour rien !

ˆ Des confusions entre matrice non inversible et matrice nulle (question7.ade l’exercice d’alg`ebre).

ˆ S’il y a une question avant la question ”l’ensemble ... est-il un espace vectoriel”, c’est tr`es probablement que l’ensemble n’est pas un sous-espace vectoriel et que la raison provient de la question pr´ec´edente. S’il n’y a pas de question avant, il est probable que l’ensemble soit un espace vectoriel.

ˆ Ne pas connaˆıtre encore les caract´eristiques des lois de probabilit´e mod`eles est une faute im- pardonnable.

ˆ Il faut donner le support lorsqu’on veut d´ecrire une loi de proba.

3. Correction d´etaill´ee.

EXERCICE 1. ECRICOME 2021Exercice 2.

Pour tout entiernsup´erieur ou ´egal `a 2, on pose, si ces int´egrales convergent : In=

Z +∞

0

ln(t)

1 +tndt, Jn= Z 1

0

ln(t)

1 +tndt et Kn= Z +∞

1

ln(t) 1 +tndt.

Partie A

Dans cette partie, on fixe un entiern sup´erieur ou ´egal `a 2.

(4)

1. a. D´emontrer que : 1+tln(t)n

t→0ln(t).

b. D´emontrer que :∀y∈]0,1], Z 1

y

ln(t)dt=−1 +y−yln(y).

En d´eduire que l’int´egrale Z 1

0

ln(t)dt converge et d´eterminer sa valeur.

c. D´emontrer que l’int´egrale d´efinissantJn converge.

2. a. Calculer lim

t→+∞

t3/2 ln(1+tt)n

.

b. En d´eduire la nature de l’int´egrale d´efinissantKn. 3. Quelle est la nature de l’int´egrale d´efinissantIn? Partie B

Dans cette partie, on s’int´eresse `a la limite deInlorsque ntend vers +∞.

4. a. D´emontrer que pour tout entier nsup´erieur ou ´egal `a 2, on a :

∀t∈]0,1], 06 ln(t)

1 +tn −ln(t)6−tnln(t).

b. A l’aide d’une int´` egration par parties, d´emontrer que pour tout entier n sup´erieur ou ´egal

`

a 2, l’int´egrale Z 1

0

−tnln(t)dt converge et vaut (n+1)1 2. c. D´eduire des questions pr´ec´edentes que : lim

n→+∞Jn=−1.

5. a. D´emontrer que pour tout r´eel xsup´erieur ou ´egal `a 1 : 06ln(x)6x.

En d´eduire que pour tout r´eel x sup´erieur ou ´egal `a 1 et pour tout entier n sup´erieur ou

´egal `a 3 :

06 ln(x)

1 +xn 6 1 xn−1.

b. En d´eduire que pour tout entiern sup´erieur ou ´egal `a 3 : 06Kn6 n−21 . c. D´eterminer lim

n→+∞Kn, puis lim

n→+∞In. Partie C

L’objectif de cette partie est d’obtenir une valeur approch´ee de l’int´egraleJn `a l’aide deScilab 6. Soit nun entier sup´erieur ou ´egal `a 2 ety un r´eel de ]0,1]. `A l’aide du changement de variable

u=−ln(t), montrer que : Z 1

y

ln(t) 1 +tndt=

Z ln(y) 0

−u 1 +e−nudu.

7. SoitX une variable al´eatoire d´efinie sur un espace probabilis´e (Ω,A,P), suivant la loi exponen- tielle de param`etre 1.

a. Donner une densit´e deX.

b. Pour tout entiernsup´erieur ou ´egal `a 2, on poseYn= 1+e−XnXnn .

D´emontrer que pour tout entier sup´erieur ou ´egal `a 2, Yn admet une esp´erance et que E(Yn) =Jn.

(5)

8. On rappelle qu’en langage Scilab, l’instruction grand(1,1,'exp',1) renvoie une r´ealisation d’une variable al´eatoire suivant une loi exponentielle de param`etre 1.

Recopier et compl´eter la fonction ci-dessous qui prend en argument deux entiers net m, et qui renvoie une matrice `a une ligne etmcolonnes dont chaque coefficient est une simulation de la r´ealisation de Yn.

function Y=simulY(n,m)

Y=zeros( ... , ... ) for i= ... : ...

X=grand(1,1,'exp',1) Y(i)= ...

end endfunction

9. 1 On admet pour les besoins de cette questions l’´enonc´e suivant. Soit (Xn)n∈N une suite de variables al´eatoires mutuellement ind´ependantes et de mˆeme loi qui admet une esp´eranceE(X1).

Alors la variable al´eatoire

1 m

m

X

k=1

Xk

converge (en un sens qu’il n’est pas n´ecessaire de pr´eciser) lorsque m tend vers +∞ vers la variable al´eatoire certaine E(X1). C’est-`a-dire que la moyenne empirique converge vers la moyenne th´eorique.

En utilisant ce r´esultat et la fonction pr´ec´edente, ´ecrire enScilabune fonction qui demande

`

a l’utilisateur un entier n>2, puis calcule et affiche une valeur approch´ee deJn. Corrig´e.

Partie A

Dans cette partie, on fixe un entiern≥2.

1. a. Etant clair que 1 +´ tn −→1, t→0, on a 1 +tn∼1, t→ 0, et par quotient d’´equivalents, on obtient bien

ln(t) 1 +tn

t→0ln(t).

b. Soit y∈]0; 1]. L’int´egrale demand´ee, classique, se calcule par IPP. En posant, u(t) = ln(t)

v0(t) = 1

u0(t) = 1/t v(t) = t ,

on d´efinit deux fonctionsuetvde classeC1 sur [y; 1] rendant licite la formule d’int´egration par parties qui donne

Z 1 y

ln(t)dt = [tln(t)]1y− Z 1

y

dt

= −yln(y)−[t]1y

= −yln(y)−1 +y,

ce qu’on voulait. Par croissance compar´ee,yln(y)−→0,y→0, ce qui permet de conclure

`

a la convergence de l’int´egrale consid´er´ee et d’´ecrire Z 1

0

ln(t)dt=−1.

1. Le texte de cette question a ´et´e modifi´e.

(6)

c. On a ´ecrit pr´ec´edemment que ln(t) 1 +tn

t→0 ln(t) et que Z 1

0

ln(t)dt ´etait convergente. At- tention, le crit`ere de convergence par ´equivalence s’applique normalement `a des fonctions positives, mais quitte `a multiplier par −1, on peut l’appliquer `a des fonctions n´egatives, il est simplement important que les fonctions consid´er´ees soient de signe constant. On peut donc affirmer, par crit`ere d’´equivalence, que Jn converge.

2. a. On voit que

t3/2 ln(t) 1 +tn

t→+∞t3/2ln(t)

tn = ln(t) tn−3/2.

Or, commen≥2,n−3/2>0 et un argument de croissante compar´ee donne

t→+∞lim t3/2 ln(t) 1 +tn = 0.

b. On a ´egalement choisi 3/2 > 1 de sorte `a pouvoir appliquer un crit`ere de Riemann. En effet, l’int´egrale

Z +∞

1

dt t3/2

est convergente. La limite pr´ec´edente permet d’´ecrire que ln(t)

1 +tn =o 1

t3/2

, t→+∞.

Ainsi, commet7→ ln(t)

1 +tn est continue sur [1; +∞[, par crit`ere de n´egligeabilit´e (ici tout est positif), on peut conclure `a la convergence de l’int´egraleKn.

3. L’int´egrale d´efinissantInpeut s’´ecrire, par Chasles, comme somme de deux int´egrales (`a savoir Jnet Kn) convergente ; elle est donc ´egalement convergente.

Partie B

4. a. Soit n≥2 un entier et soitt∈]0; 1] un r´eel. On a ln(t)

1 +tn −ln(t) = ln(t) 1

1 +tn −1

= ln(t)

−tn 1 +tn

.

Or, ln(t)≤0 et clairement−tn/(1 +tn)≤0. Donc−tnln(t)≥0 et il suit que 0≤ 1

1 +tn ≤1 =⇒0≤ −ln(t)tn

1 +tn ≤ −tnln(t) ce qui donne bien l’encadrement demand´e.

b. Soit y∈]0; 1]. En posant

u(t) = −ln(t) v0(t) = tn

u(0t) = −1/t

v0(t) = tn+1/(n+ 1) ,

(7)

on d´efinit deux fonctionsuetvde classeC1 sur [y; 1] rendant licite la formule d’int´egration par parties qui donne

Z 1 y

−tnln(t)dt =

−ln(t)tn+1 n+ 1

1 y

+ 1

n+ 1 Z 1

y

tndt

= ln(y)yn+1 n+ 1 + 1

n+ 1 tn+1

n+ 1 1

y

= ln(y)yn+1

n+ 1 + 1

(n+ 1)2 − yn+1 (n+ 1)2

−→y→0

1 (n+ 1)2

par croissance compar´ee. Ainsi, on a bien convergence de l’int´egrale consid´er´ee qui vaut Z 1

0

−tnln(t)dt= 1 (n+ 1)2.

c. D’apr`es l’encadrement obtenu `a la Question (4a), le fait que les trois int´egrales suivantes convergent, la lin´earit´e et la croissance de l’int´egrale, on a

0≤ Z 1

0

ln(t) 1 +tndt−

Z 1 0

ln(t)dt≤ Z 1

0

−tnln(t)dt ou encore

0≤Jn−(−1)≤ 1 (n+ 1)2.

Comme 1/(n+ 1)2 −→0,n→+∞, le th´eor`eme des gendarmes donne queJn+ 1−→0 ou encore

n→+∞lim Jn=−1.

5. a. Il est bien connu que pour x ≥ 1, ln(x) ≥ 0. Pour l’autre in´egalit´e (ultra-)classique, les arguments sont nombreux. On peut par exemple dire quex7→ln(1 +x) est concave surR+

(car de d´eriv´ee seconde strictement n´egative) et donc en dessous de ses tangentes, y compris celle en 0 d’´equation y=x. Puis, commex≤x+ 1 et que la fonction ln est croissante, on a bien

0≤ln(x)≤ln(x+ 1)≤x.

(Observons qu’avec cette preuve, on a seulement besoin de x >0.)

En multipliant cet encadrement par 1/(1 +xn) qui est une quantit´e positive (et inf´erieure

`

a 1), on obtient bien

0≤ ln(x)

1 +xn ≤x× 1

1 +xn ≤ x

xn = 1 xn−1.

b. L’int´egrale qui d´efinit Kn est convergente et comme n ≥ 3, n−1 > 1 donc par crit`ere de Riemann, l’int´egrale

Z +∞

1

dx

xn−1 est ´egalement convergente. La croissance de l’int´egrale appliqu´ee `a l’encadrement de la question pr´ec´edente donne

0≤ Z +∞

1

ln(x) 1 +xndx≤

Z +∞

1

dx xn−1. Comme

Z A 1

dx xn−1 =

− 1

(n−2)xn−2 A

1

A→+∞−→

1 n−2, on d´eduit bien

0≤Kn≤ 1 n−2.

(8)

c. Par le th´eor`eme des gendarmes, l’encadrement pr´ec´edent donne

n→+∞lim Kn= 0.

Comme In =Jn+Kn, `a l’aide de la limite de Jn obtenue `a la Question (4c), on conclut que

n→+∞lim In=−1 + 0 =−1.

Partie C

6. Soient n≥2 un entier et y∈]0; 1] un r´eel. Le changement de variableu=u(t) =−ln(t) est de classe C1 sur [y; 1] donc licite et donne (observant quet= exp(−u))

du=u0(t)dt=−dt

t ⇐⇒dt=−e−udu.

Il suit que Z 1

y

ln(t) 1 +tndt=

Z 0

ln(y)

−u

1 + (e−u)n(−e−u)du=

Z ln(y) 0

−ue−u 1 +e−nudu, comme attendu.

7. Soit X ,→ E(1).

a. On r´ecite le cours. En notantf une densit´e de X, on peut ´ecrire f(t) =

0, sit <0 e−t, sit≥0 b. Soit n≥2. On pose Yn= −X

1 +e−nX. D’apr`es le th´eor`eme de transfert Ynadmet une esp´erance ⇐⇒

Z +∞

−∞

−x

1 +e−nxf(x)dx converge absolument

⇐⇒

Z +∞

0

−x

1 +e−nxe−xdx converge Or, d’apr`es le changement de variable pr´ec´edent,

Z ln(y) 0

−ue−u 1 +e−nudu=

Z 1 y

ln(t) 1 +tndt.

Comme

Z 1 y

ln(t)

1 +tndt−→

y→0Jn, et −ln(y)−→

y→0+∞, on en conclut que l’int´egrale

Z +∞

0

−ue−u

1 +e−nudu converge et vautJn et donc Yn admet une esp´erance et

E(Yn) =Jn.

8. Il suffit d’appliquer la formule qui d´efinitYn en fonction deX `a des r´ealisations successives de variables de loi exponentielles `a l’aide de la boucle for.

function Y=simulY(n,m)

Y=zeros(1,m) // m realisations de Y_n : on prepare m composantes for i=1:m

X=grand(1,1, 'exp', 1) Y(i)=-X/(1+exp(-n*X)) end

endfunction

(9)

9. On peut s’inspirer du r´esultat admis pour fabriquer une approximation deJn. En effet, il suffit pour cela de simuler la variable

1 m

m

X

k=1

Yk,

o`u (Yk) est une suite de variables ind´ependantes qui suivent toutes la loi deYn. On obtient ainsi une bonne approximation de E(Yn), c’est-`a-dire deJn. On en d´eduit la ligne de code suivante disp(mean(simulY(n,1000))

Le nombre 1000 est arbitraire et peut-ˆetre remplac´e par n’importe quelle ”grande” valeur de m.

(10)

EXERCICE 2. ECRICOME 2021Exercice 1

Soit E=M3(R) l’ensemble des matrices carr´ees d’ordre 3 `a coefficients r´eels.

On note I3 la matrice identit´e et 03 la matrice nulle de E.

Soit Al’ensemble des matrices M de E v´erifiant l’´egalit´e : M(M+I3)(M + 2I3) = 03. (?) Partie A. Exemples de matrices appartenant `a A.

1. D´eterminer l’ensemble des r´eelsα tels que αI3 ∈ A.

2. L’ensemble Aest-il un sous-espace vectoriel de E.

3. On note B =

−1 −1 1

1 −3 1

1 −1 −1

.

a. On poseX1=

 1 1 0

 etX2 =

 1 1 1

. Calculer BX1 etBX2. b. En d´eduire deux valeurs propres deB.

D´eterminer une base de chacun des sous-espaces propres associ´es.

c. D´emontrer que B et diagonalisable et expliciter une matriceDdiagonale et une matriceP inversible telles que B=P DP−1.

d. D´emontrer queD∈ A, puis queB∈ A.

4. Plus g´en´eralement, on suppose queM est une matrice deE diagonalisable, telle que le spectre de M soit inclus dans {0,−1,−2}.

Montrer que M ∈ A.

Partie B : Diagonalisabilit´e des matrices deA.

Soit M une matrice appartenant `a A. On note Sp(M) le spectre deM.

5. D´eterminer un polynˆome annulateur deMet d´emontrer que le spectre est inclus dans{0,−1,−2}.

6. On suppose dans cette question que M admet 0,−1 et −2 comme valeurs propres.

Justifier que M est diagonalisable.

7. a. On suppose dans cette question que −1 est l’unique valeur propre de M. Justifier queM etM+ 2I3 sont inversibles, puis d´emontrer que M =−I3. b. Que peut-on dire deM si Sp(M) ={−2}? Si Sp(M) ={0}?

8. On suppose dans cette question que M n’admet aucune valeur propre.

Justifier que les matricesM,M+I3etM+ 2I3sont inversibles. Aboutir `a une contradiction.

9. Dans cette question, on suppose que M admet exactement deux valeurs propres distinctes.

On traite ici le cas o`u Sp(M) = {−1,−2} (on on admet que dans les autres situations, le r´esultat serait similaire).

On veut d´emontrer par l’absurde que la matrice M est diagonalisable, et on suppose donc que M ne l’est pas.

On note B la base canonique deR3. Soitf l’endomorphisme de R3 dont la matrice dans la base B estM.

On note Id l’endomorphisme identit´e deR3. a. Montrer que :

(f+Id)◦(f+ 2Id) = 0 et (f+ 2Id)◦(f+Id) = 0.

(11)

b. D´emontrer que dim(ker(f +Id))>1 et que dim(ker(f+ 2Id))>1.

c. En utilisant le fait queM n’est pas diagonalisable, d´emontrer que dim(ker(f+Id)) = 1 et dim(ker(f+ 2Id)) = 1.

d. Soit uun vecteur propre de f associ´e `a la valeur propre−1.

Soit vun vecteur propre de f associ´e `a la valeur propre−2.

i. Justifier que (u, v) forme une famille libre dans R3. ii. Soit wun vecteur de R3 n’appartenant pas `a Vect(u, v).

Montrer que la famille (u, v, w) est une base deR3.

iii. En utilisant le fait que ((f+Id)◦(f+ 2Id)) (w) = 0 et ((f + 2Id)◦(f +Id)) (w) = 0, montrer qu’il existe deux r´eelsαet β tels que

f(w) + 2w=αu et f(w) +w=βv.

En d´eduire quew est une combinaison lin´eaire de u et de v, et aboutir `a une contra- diction.

10. Montrer alors que pour toute matrice M etE :

M ∈ A ⇐⇒M est diagonalisable et Sp(M)⊂ {0,−1,−2}. Corrig´e.

Partie A : exemples de matrices appartenant `a A.

1. Soit α∈R. Par d´efinition de A

αI3 ∈ A ⇐⇒ αI3(αI3+I3)(αI3+ 2I3) = 03

⇐⇒ α(α+ 1)(α+ 2)I3 = 03

⇐⇒ α(α+ 1)(α+ 2) = 0

⇐⇒ α = 0 ouα=−1 ou α=−2.

2. D’apr`es la question pr´ec´edente, −I3 et −2I3 sont deux matrices de A. Or, −I3 + (−2I3) =

−3I36∈ A etA n’est pas stable par addition et ne peut donc pas ˆetre un sous-espace vectoriel de E.

3. On note B =

−1 −1 1

1 −3 1

1 −1 −1

.

a. On fait le calcul BX1 =

−2

−2 0

=−2X1, BX2 =

−1

−1

−1

=−X2.

b. On d´eduit des deux calculs pr´ec´edents (et du fait que les vecteurs X1 etX2 sont non nuls) queX1 est vecteur propre deB associ´e `a la valeur propre−2 et queX2 est vecteur propre de B associ´e `a la valeur propre −1. En particulier, −1 et −2 sont deux valeurs propres de B.

Une base des sous-espaces propres correspondants s’obtient en r´esolvant BX = λX pour λ∈ {−1;−2}.

(12)

ˆ Pour λ=−1 : X=

 x y z

∈E−1(B) ⇐⇒ (B+I3)X= 0

⇐⇒

−y+z = 0 x−2y+z = 0 x−y = 0

⇐⇒ x=y=z

⇐⇒ X=x

 1 1 1

Ainsi,

E−1(B) = Vect

 1 1 1

En particulier, (X2) forme une base de E−1(B) qui est donc de dimension 1.

ˆ Pour λ=−2 : X=

 x y z

∈E−2(B) ⇐⇒ (B+ 2I3)X= 0

⇐⇒ x−y+z= 0

⇐⇒ X=y

 1 1 0

+z

−1 0 1

Ainsi,

E−2(B) = Vect

 1 1 0

;

−1 0 1

Donc

X1,

−1 0 1

 forme une base deE−2(B) qui est alors de dimension 2.

c. On a trouv´e deux valeurs propres dont la somme des dimensions des sous-espaces propres associ´es est 3. On peut alors conclure que ce sont les seules valeurs propres de B et comme la somme des dimensions des sous-espaces propres deB est ´egale `a l’ordre deB, celle-ci est diagonalisable.

En notant

P =

1 1 −1

1 1 0

1 0 1

la matrice de passage de la base canonique vers la base de vecteurs propres

X2;X1,

−1 0 1

 (qui en est bien une par principe de concat´enation), la formule de changement de base donne bienB =P DP−1, o`u

D=

−1 0 0

0 −2 0

0 0 −2

.

(13)

d. Il est facile de voir que Dv´erifie la relation (∗) D(D+I3)(D+ 2I3) =

−1 0 0

0 −2 0

0 0 −2

0 0 0

0 −1 0

0 0 −1

1 0 0 0 0 0 0 0 0

= 03 doncD∈ A. Mais alors,

B(B+I3)(B+ 2I3) = P DP−1 P DP−1+I3

P DP−1+ 2I3

= P DP−1 P DP−1+P P−1

P DP−1+P2I3P−1

= P DP−1P(D+I3)P−1P(D+ 2I3)P−1

= P D(D+I3)(D+ 2I3)P−1

= 03 etB appartient bien ´egalement `aA.

4. Soit M une matrice diagonalisable dont le spectre est inclus dans {0;−1;−2}. Il existe donc une matrice de passage inversible Qet une matrice diagonale

∆ =

λ1 0 0 0 λ2 0 0 0 λ3

avec λi ∈ {0,−1,−2}telles que

M =Q∆Q−1. On voit facilement que ∆ v´erifie (∗). En effet,

∆(∆ +I3)(∆ + 2I3) =

λ11+ 1)(λ1+ 2) 0 0

0 λ22+ 1)(λ2+ 2) 0

0 0 λ33+ 1)(λ3+ 2)

= 03 car commeλi∈ {0,−1,−2}, on a n´ecessairementλii+ 1)(λi+ 2) = 0. En passant `aM comme dans la Question (3d), on obtient que M ∈ A.

Partie B : Diagonalisabilit´e des matrices deA.

Soit M une matrice appartenant `a A. On note Sp(M) le spectre deM.

5. La condition (∗) permet imm´ediatement d’affirmer que le polynˆome X(X+ 1)(X+ 2) annule la matrice M. Les racines de ce polynˆome ´etant 0, 1 et−2, le cours permet de conclure que

Sp(M)⊂ {0,−1,−2}.

6. Dans ce cas,M est une matrice d’ordre 3 admettant 3 valeurs propres distinctes. Le cours nous permet de conclure directement que M est diagonalisable.

7. a. Comme−1 est l’unique valeur propre deM, c’est l’unique r´eel pour lequel M−λI3 n’est pas inversible. En particulier,M etM+ 2I3 sont inversibles et admettent donc des matrices inverses. En utilisant ces inverses dans la relation (∗) satisfaite par M, on obtient

03=M−1·M(M+I3)(M+ 2I3)·(M + 2I3)−1=M+I3 et doncM =−I3.

b. Il suffit, pour r´epondre `a cette question, d’´echanger le rˆole de −1 avec celui de 0 ou de

−1 avec 2. Dans le premier cas, c’est M +I3 et M+ 2I3 qui seront inversibles et par les inverses desquelles on pourra multiplier dans (∗) pour obtenirM = 03 dans l’autre c’estM etM+I3 qui sont inversibles et qui m`enent `aM + 2I3 = 03 ou encore M =−2I3.

(14)

8. On suppose dans cette question que M n’admet aucune valeur propre. Ainsi, pour tout r´eel λ, les matrices M−λI3 sont inversibles, c’est le cas en particulier pourM, M+I3 et M+ 2I3. En multipliant par leurs inverses dans (∗) on aboutit `a

03 =M−1·M(M+I3)(M + 2I3)·(M+ 2I3)−1·(M+I3)−1 =I3, ce qui est absurde. Ainsi, M admet au moins une valeur propre.

9. Dans cette question, on suppose queM admet exactement deux valeurs propres distinctes et on traite ici le cas{−1;−2}. Comme le pr´ecise l’´enonc´e, les autres situations (c’est `a dire couplages de valeurs propres dans {−1,−2,0}) se traitent exactement e la mˆeme mani`ere.

On suppose que M n’est pas diagonalisable.

On note Bla base canonique deR3 etf l’endomorphisme deR3 dont M est la amtrice dans la base B.

a. Comme, par hypoth`ese, 0 n’est pas valeur propre deM,M est inversible et en multipliant

`

a gauche par M−1 dans (∗), on obtient

(M +I3)(M+ 2I3) = 03. Sachant que

Mat(f+ Id) =M+I3, Mat(f+ 2Id) =M+ 2I3 et que

Mat ((f+ Id)◦(f+ 2Id)) = (M+I3)(M+ 2I3), on a bien

(f+ Id)◦(f + 2Id) = 0 Comme de plus les matrices correspondantes commutent

(M+I3)(M + 2I3) =M2+ 2M +M+I3 =M2+ 3M+I3= (M+ 2I3)(M+I3), on a ´egalement

(f + 2Id)◦(f + Id) = 0.

b. Les noyaux Ker(f+Id) et Ker(f+2Id) sont les sous-espaces propres respectivement associ´es

`

a −1 et −2 qui sont les valeurs propres de B donc def. Comme ces valeurs sont bien des valeurs propres, ces noyaux ne peuvent ˆetre r´eduits `a{0}et sont donc au moins de dimension 1.

c. Comme M n’est pas diagonalisable, la somme des dimensions des sous-espaces propres (`a savoir les deux noyaux susmentionn´es) ne peut ˆetre ´egale `a 3. Cette somme est donc inf´erieure ou ´egale `a 2. Comme elle est au moins ´egale `a 1+1 = 2, elle est en fait exactement

´egale `a 2 et donc chacun des deux sous-espaces propres est de dimension ´egale `a 1.

d. Soit uun vecteur propre (donc non nul) def associ´e `a la valeur propre−1.

Soit vun vecteur propre (´egalement non nul) def associ´e `a la valeur propre−2.

i. Par principe de concat´enation, la famille (u, v) est libre dansR3. ii. Soit wun vecteur de R3 non ´el´ement de Vect(u, v).

La famille (u, v, w) est alors libre. En effet, soient α, β, γ sont trois r´eels tels que αu+βv+γw= 0.

Siγ 6= 0, on peut ´ecrirewcomme combinaison lin´eaire deu etv, ce qui est contradic- toire avec le fait quew n’appartient pas `a Vect(u, v). Donc γ = 0. Mais alors, comme (u, v) est libre, on d´eduit de αu+βv = 0 queα=β = 0. On a bien ce qu’on voulait.

La famille (u, v, w) est compos´ee de trois vecteurs lin´eairement ind´ependants dans un espace de dimension 3 : elle en forme bien une base.

(15)

iii. Comme (f+ 2Id)◦(f+ Id) = (f+ Id)◦(f+ 2Id) = 0, on retrouve bien 0 si on applique ces compos´ees `a w. Ce qui se traduit d’une part par le fait que

(f+ 2Id)(w)∈Ker(f+ Id) = Vect(u) ce qui donne l’existence d’un r´eel α tel que

f(w) + 2w= (f+ 2Id)(w) =αu, et d’autre part par

(f + Id)(w)∈Ker(f+ 2Id) = Vect(v) ce qui fournit un r´eel β tel que

f(w) +w= (f + Id)(w) =βv, comme demand´e.

iv. Il suit de la question pr´ec´edente que

w=f(w) + 2w−(f(w) +w) =αu−βv∈Vect(u, v),

ce qui est contradictoire avec la construction dew qui d´ecoule de l’hypoth`ese de non diagonalisabilit´e de M. Ainsi, n´ecessairement,M est diagonalisable.

10. SiM ∈ A, la Question (5) nous a permis d’obtenir que Sp(M)⊂ {0;−1;−2}. Les questions qui ont suivi on permis d’obtenir successivement que M avait au moins une valeur propre. Si elle n’en a qu’une seule, la Question (7) nous a permis de conclure queM ´etait d´ej`a diagonale donc diagonalisable. Si M en a trois (distinctes), on a ´egalement conclus queM ´etait diagonalisable avec la Question (6). Si M n’a que deux valeurs propres distinctes, le raisonnement (´etendu) de la Question (9) a aussi permis de conclure que M ´etait diagonalisable. Ainsi, dans tous les cas, M est diagonalisable et on a bien le sens =⇒de l’´equivalence demand´ee.

R´eciproquement, siM est diagonalisable avec un spectre inclus dans{0,−1,−2}, la Question (4) a permis de conclure que M ´etait un ´el´ement de A.

On a bien d´emontr´e l’´equivalence souhait´ee.

(16)

EXERCICE 3. Dans tout l’exercice, on dispose d’une pi`ece amenantPile avec la probabilit´e 1/3.

les parties I et II de cet exercice sont ind´ependantes.

Partie I. Conditionnement par une loi de Poisson.

Soitλun r´eel strictement positif etN une variable al´eatoire suivant la loi de Poisson de param`etre λ.

On suppose queN donne le nombre de lancers successifs de la pi`ece.

Autrement dit, pour tout i∈N, si N =i, alors on lance ifois de suite la pi`ece et on note.

ˆ X le nombre de Pile obtenus lors de ces ilancers.

ˆ Y le nombre de Face obtenus lors de cesi lancers.

Les diff´erents lancers de la pi`ece sont ind´ependants.

1. Soit i∈N. D´eterminer la loi conditionnelle deX sachant [N =i].

2. Montrer que :

∀k∈N, P(X=k) =

+∞

X

i=k

P[N=i](X =k)P(N =i).

3. Prouver que X suit une loi de Poisson dont on pr´ecisera le param`etre.

On admet de mˆeme que Y suit la loi de Poisson de param`etre 2λ/3.

4. Que vaut X+Y. Prouver que les variables al´eatoiresX etY sont ind´ependantes.

5. Toujours en consid´erant la variable al´eatoire X+Y, calculer la covariance deX et de N. Comment peut-on interpr´eter le signe de cette covariance ?

Partie II. Conditionnement par une loi binomiale.

Soit n un entier naturel sup´erieur ou ´egal `a 2. On lance n fois de suite la pi`ece et on note N le nombre de lancers ayant amen´e Face.

On relance alors la pi`ece autant de fois que l’on a obtenuFace lors de la premi`ere s´erie de lancers.

Autrement dit pour touti∈J0, nK, si N =i, alors on relance ifois de suite la pi`ece et on note

ˆ X le nombre de Pile obtenus lors de ces ilancers.

ˆ Y le nombre de Face obtenus lors de cesi lancers.

6. D´eterminer la loi deN.

7. Dans cette question seulement on suppose que n= 2.

a. Expliciter la loi deN.

b. D´eterminer la table de la loi conjointe de N et de X.

c. En d´eduire la loi marginale deX ainsi que la covariance de X et N.

8. Soit i∈J0, nK. D´eterminer la loi conditionnelle deX sachant que [N =i].

9. Montrer que si 06k6i6n alors : i

k n

i

= n

k

n−k i−k

. 10. Montrer que X suit la loi binomiale de param`etren et 2/9.

On admet de mˆeme que Y suit la loi binomiale de param`etren et4/9.

11. Prouver que les variables al´eatoires X etY ne sont pas ind´ependantes.

12. En consid´erant la variable al´eatoire X+Y, calculer la covariance deX et deY. Comment peut-on interpr´eter le signe de la covariance ?

(17)

Corrig´e.

Partie I. Conditionnement par une loi de Poisson

1. Conditionn´e `a [N =i] et en consid´erant que Pile est le succ`es d’une ´epreuve de Bernoulli (le succ`es a ici probabilit´e 1/3 de se produire), on constate que X est le nombre de succ`es d’une r´ep´etition de i´epreuves de Bernoulli ind´ependantes. C’est donc une loi binomiale de param`etre iet 1/3. Explicitement, la loi conditionnelle deXsachant [N =i] a pour supportJ0, iKet, pour k∈J0, iK,

P[N=i](X=k) = i

k 1 3

k 2 3

i−k

.

2. L’ensemble des ´ev´enements (N = i) pour tout i ∈ N est un syst`eme complet d’´ev´enements.

On calcule alors P(X = k) en utilisant ce syst`eme complet d’´ev´enements et la formule des probabilit´es totales. Il vient, pour toutk∈N,

P(X=k) =

+∞

X

i=0

P[N=i](X=k)P(N =i).

Or, si i < k, on a P[N=i](X = k) = 0 d’apr`es la question pr´ec´edente (le support de la loi conditionnelle est exactement J0, iK). On a donc

P(X =k) =

+∞

X

i=0

P[N=i](X=k)P(N =i) =

+∞

X

i=k

P[N=i](X =k)P(N =i).

3. On poursuit maintenant le calcul commenc´e `a la question pr´ec´edente. Pour cela, on rappelle que, puisque N suit la loi de Poisson de param`etreλ, on a

P(N =i) =e−λλi i!. On a alors

P(X=k) =

+∞

X

i=k

P[N=i](X=k)P(N =i)

=

+∞

X

i=k

i k

1 3

k 2 3

i−k

e−λλi i!

=

+∞

X

i=k

i!

(i−k)!k!

1 3

k 2 3

i−k

e−λλi i!

= 1

k!

1 3

k

e−λ

+∞

X

i=k

1 (i−k)!

2 3

i−k

λi

= 1

k!

1 3

k

e−λ

+∞

X

i=0

1 i!

2 3

i

λi+k

= 1

k!

λ 3

k

e−λ

+∞

X

i=0

1 i!

2λ 3

i

= 1

k!

λ 3

k

e−λe2λ/3

= 1

k!

λ 3

k

e−λ/3

(18)

Plusieurs lignes de ce calcul m´eritent une explication. `A la troisi`eme ligne, on a explicit´e la valeur du coefficient binomial. `A la quatri`eme, on a factoris´e dans la somme tous les termes ind´ependants dei. `A la cinqui`eme, on a fait le changement de variable i=i+k. `A la sixi`eme, on a ´ecrit λi+kiλk et on a factoris´e λk dans la somme, puis ´ecrit que 13k

λk = λ3k

(et mˆeme manipulation dans la somme). Enfin, on a reconnu une s´erie exponentielle de param`etre

3 .

On reconnaˆıt finalement la formule de la loi de Poisson de param`etre λ3. Donc X suit la loi de Poisson de param`etreλ/3.

4. On aX+Y =N car la somme des lancers amenantPile et des lancers amenantFace est ´egale au nombre total de lancers. Puis on a

P(X=k∩Y =j) = P(X =k∩N −X=j)

= P(X =k∩N =X+j)

= P(X =k∩N =k+j)

= P[N=k+j](X=k)P(N =k+j)

=

k+k k

1 3

k 2 3

j

e−λ λk+j (k+j)!

= (k+j)!

k!j!

λ 3

k

3 j

e−λ (k+j)!

= 1

k!j!

λ 3

k

3 j

e−λ

= e−λ/3 k!

λ 3

k

·e−2λ/3 j!

2λ 3

j

= P(X =k)P(Y =j) On conclut bien que X etY sont ind´ependantes.

5. On a

Cov(X, N) = Cov(X, X+Y) = Cov(X, X) + Cov(X, Y) = var(X)

car X et Y sont ind´ependantes et donc Cov(X, Y) = 0, puis que Cov(X, X) = var(X). Or X suit la loi de Poisson de param`etre λ/3, sa variance est donc λ92.

Il n’est pas ´etonnant de trouver ici une covariance positive, car X et N ´evoluent dans le mˆeme sens : lorsque le nombre de lancers est grand, le nombre de face est probablement plus grand aussi.

Partie II. Conditionnement par une loi binomiale.

6. La variable N suit une loi binomiale de param`etre n et 23 : on compte le nombre de succ`es (Face) dans une suite d’´epreuves de Bernoulli ind´ependantes et de mˆeme probabilit´e de succ`es

2

3. Plus explicitement, on a N(Ω) =J0, nKet pour touti∈J0, nK, P(N =i) =

n i

2 3

i 1 3

n−i

7. a. On a donc ici

P(N = 0) = 1

9 P(N = 1) = 21 3 ×2

3 = 4

9 P(N = 2) = 4 9

b. On a toujours X 6 N donc le support de la loi conjointe de X et N est l’ensemble des couples (k, i) avec k ∈ J0,2K et i ∈ J0,2K. Pour calculer P(X = k∩N =i), on utilise la

(19)

formule des probabilit´es compos´ees.

P(X =k∩N =i) =P[N=i](X =k)P(N =i).

Comme dans les questions de la premi`ere partie, la loi conditionnelle deX sachant [N =i]

est une loi binomiale de param`etre iet 1/3. On trouve alors les valeurs suivantes.

k/i 0 1 2

0 1/9 4/27 16/81

1 0 8/27 16/81

2 0 0 4/81

c. Pour avoir la loi marginale, il faut sommer sur les lignes du tableau pr´ec´edent. On a P(X= 0) = 1

9 + 4 27 +16

81 = 37 81. P(X= 1) = 0 + 4

27+ 16 81 = 40

81 P(X = 2) = 0 + 0 + 4

81

(on v´erifie que la somme de ces trois probabilit´es fait bien 1).

Pour calculer la covariance, nous avons besoin de E(N), E(X) et E(N X). Commen¸cons (par le plus difficile) par

E(N X) =

2

X

i,k=0

P(X=k∩N =i)

= 0×1/9 + 0×4/27 + 0×16/81 + 0×0 + 1×8/27 + 2×16/81 + 0×0 + 2×0 + 4×4/81.

= 72/81 = 24/27.

On connaˆıt E(N), c’est l’esp´erance de la loi binomiale de param`etre 2 et 23, on a E(N) = 4/3. PourE(X), on se ram`ene `a sa loi :

E(X) = 0×P(X= 0) + 1×P(X= 1) + 2×P(X= 2) = 48/81.

Finalement, on trouve

Cov(X, N) =E(N X)−E(N)E(X) = 72 81 −4

3×48

81 = 8/81.

8. On a d´ej`a remarqu´e que, de la mˆeme mani`ere que dans la premi`ere partie, conditionn´ee `a [N =i], X suit une loi binomiale de param`etre net 13. Ainsi, le support de cette loi condition- nelle est J0, iKet, pour tout k∈J0, iK, on a

P[N=i](X=k) = i

k 1 3

k 2 3

i−k

9. On a i

k n

i

= i!

k!(i−k)!

n!

i!(n−i)! = n!

k!(n−k)!

(n−k)!

(i−k)!(n−i)! = n

k

n−k i−k

(20)

10. On utilise `a nouveau la formule des probabilit´es totales avec le syst`eme complet d’´ev´enements (N =i)i∈N. On a alors

P(X=k) =

+∞

X

i=0

P[N=i](X=k)P(N =i)

=

n

X

i=k

P[N=i](X=k)P(N =i)

=

n

X

i=k

i k

1 3

k 2 3

i−k n

i 2 3

i 1 3

n−i

=

n

X

i=k

n k

n−k i−k

1 3

k 2 3

i−k 2 3

i 1 3

n−i

= n

k 1 3

k n

X

i=k

n−k i−k

2 3

i−k 2 3

i 1 3

n−i

= n

k 1 3

k n−k

X

i=0

n−k i

2 3

i 2 9

i+k 1 3

n−i−k

= n

k 2 9

k n−k

X

i=0

n−k i

2 3

i 2 3

i 1 3

n−i−k

= n

k 2 9

k n−k

X

i=0

n−k i

4 9

i 1 3

n−i−k

= n

k 2 9

k 4 9 +1

3 n−k

= n

k 2 9

k 7 9

n−k

Tous les calculs sont assez parlants. On a utilis´e la formule du binˆome `a l’avant-derni`ere ligne.

On reconnaˆıt enfin la loi binomiale de param`etre net 2/9.

11. On note encore une fois que X +Y = N. On peut raisonner de la mani`ere suivante. Si les variables ´etaient ind´ependantes, on aurait Var(X+Y) = Var(X) + Var(Y). Or

ˆ Var(X+Y) = Var(N) =n×23 ×13 = 2n9 .

ˆ Var(X) = 14n81 .

ˆ Var(Y) = 20n81.

Puis on constate qu’on n’a pas l’´egalit´e Var(X+Y) = Var(X) + Var(Y). Donc les variablesX et Y ne sont pas ind´ependantes.

12. On a la formule

Cov(X, Y) = 1

2(Var(X+Y)−Var(X)−mathrmV ar(Y)). On trouve alors, en utilisant les donn´ees de la question pr´ec´edente

Cov(X, Y) =−22n 81 .

La covariance est donc n´egative ; et on aurait pu s’y attendre car plus on tire dePile, moins on tire de Face, donc les variables X etY semblent en effet corr´el´ees dans des sens oppos´es.

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