HAL Id: tel-00011824
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laser sans effet Doppler
Elisabeth Giacobino
To cite this version:
Elisabeth Giacobino. Etude des niveaux excités du néon par spectroscopie laser sans effet Doppler.
Physique Atomique [physics.atom-ph]. Université Pierre et Marie Curie - Paris VI, 1976. Français.
�tel-00011824�
A.O.
12.443
LABORATOIRE
DE
PHYSIQUE
DE
L’ÉCOLE
NORMALE
SUPÉRIEURE
THESE DE
DOCTORAT
D’ETAT ES SCIENCES
PHYSIQUES
présentée
A
L’UNIVERSITE
Pierre
et
Marie
CURIE
PARIS VI
par
Elisabeth GIACOBINO-FOURNIER
pour
obtenir
le
grade
de Docteur ès
Sciences
Sujet
de la thèse : ETUDE DE NIVEAUX EXCITES DU NEON PAR SPECTROSCOPIE LASER SANS EFFET
DOPPLER.
Soutenue le 15
Avril
1976
Devant le
Jury composé
de :
MM.
J.
BROSSEL
Président
J.
BROCHARD
B.
CAGNAC
B.
DECOMPS
Examinateurs
M.
DUMONT
P.
JACQUINOT
P.
TOSCHEK
présentée
A L’UNIVERSITE Pierre et Marie CURIE
PARIS VI
par Elisabeth GIACOBINO-FOURNIER
pour obtenir le
grade
de Docteur ès SciencesSujet
de la thèse : ETUDE DE NIVEAUX EXCITES DU NEON PAR SPECTROSCOPIE LASERSANS EFFET DOPPLER.
Soutenue le 15Avril 1976
Devant le
Jury
composé
de :MM. J. BROSSEL Président J.
BROCHARD
B. CAGNAC B. DECOMPS Examinateurs M. DUMONT Examinateurs P.JACQUINOT
P. TOSCHEK - 1976-seurs
KASTLER
et BROSSELde
m’avoir
accueillie dans
le groupe
de
Spectros-copie
Hertzienne,
où
j’ai
trouvé
des conditions de travail
exceptionnelles.
Je
tiens à
exprimer
toute mareconnaissance à
Monsieur
J. BROSSEL
qui
aconstamment
suivi la marche
de
mesrecherches. Cette
étude n’aurait
pu être
menée à bien
sans sesidées
et sesencouragements.
B. DECOMPS
et M. DUMONT ontété les
premiers
dans
le groupe à étudier
et
utiliser
le pompage
optique
laser,
et cetravail
abénéficié
des
méthodes
expérimentales
etthéoriques qu’ils
avaient
mises
aupoint.
Enparticulier
le
montage
expérimental
construit pour
l’étude des croisements de niveaux
doit
beaucoup
à
l’aide
et auxconseils
qu’ils
m’ont
apportés,
malgré
les
lourdes
responsabilités qu’ils
ontété
appelés
à
assumerà
Saint Denis.
Je
leur suis
également
reconnaissante
pour
leur lecture
critique
du
manuscrit,
qui
m’a
permis
d’en
améliorer
la
présentation.
J’ai
eula chance
de travailler
avec M.DUCLOY,
d’abord
encollabo-ration
aveclui,puis
sur unsujet
voisin du
sien.
Au coursdes nombreuses
discussions
que
nous avons eues, sesidées,
saclarté
d’esprit,
sacompréhen-sion des
phénomènes physiques
m’ont
été d’un
grand
secours. Jesuis
heureuse
de le remercier aussi pour
sonaide
surle
plan expérimental
etpour les
sugges-tions
qu’il
m’a
proposées
surla
partie théorique
de
cemémoire.
J’exprime
aussi
toute magratitude
à
F.LALOË,
qui malgré
sesnom-breuses
charges
aaccepté
de
s’intéresser très
régulièrement
à
cetravail,
etne
m’a
pas
ménagé
sontemps
ni
sesconseils.
Les
discussions
que
nous avonseues, en
particulier
à propos du manuscrit de
cemémoire,m’ont
permis
d’ap-profondir
de nombreux
sujets
et ontété extrêmement
fructueuses
pour moi.
Lesexpériences d’absorption
à
deux
photons
ontété
réalisées
d
la "Halle
auxVins"
encollaboration
avec G.GRYNBERG
et F.BIRABEN,
sousla
direction de
Monsieur le
Professeur
B.CAGNAC.
Jevoudrais
leur
dire
le
plaisir
que
j’ai
eu atravailler
avec eux etles
remercier
de
m’avoir
accueil-lie
dans
leur groupe
etde
m’avoir
fait
profiter
de
leur
grande compétence,
tant surle
plan théorique qu’expérimental.
Comme on
le verra,
j’ai
beaucoup
utilisé dans
cetravail
les résultats
de l’étude
théorique
de
S.LIBERMAN ,
du
laboratoire
Aimé
Cotton.
LesIl
règne
dans
le groupe de recherche
unvéritable
esprit
d’équipe
et
les
conseils
etavis que
j’ai
reçus
de
tousm’ont été très
utiles.
Mesremerciements
vontégalement
à
tousles membres
de
l’équipe technique
qui
onttoujours manifesté,
pour
résoudre les
problèmes
unepromptitude
et un
soin
auxquels
je
rends
hommage.
Madame
C.
EMOs’est
chargé
de
la
frappe
du
manuscrit ; je
la
remer-cie vivement pour le soin
etla
gentillesse qu’elle
y
amis.
Madame
AUDOIN
a assuré le
tirage
de
cemémoire
dans
des
conditions
difficiles,
etIntroduction 1
Chapitre
I Structure Zeeman ethyperfine
de l’atome de Néon 5I-1
Rappel -
Les niveaux destructure
fine du Néon. 6I-2 La
structurehyperfine
8I-2a L’hamiltonien
hyperfin
8I-2b Calcul des
énergies
hyperfines
aupremier
ordre 11I-2c Calcul au second ordre 13
I-3 La
structure Zeeman 16 I-3a Effet Zeeman de structurehyperfine
dans un niveau de structure 17fine isolé
I-3b Effet du
couplage
Zeeman ethyperfin
entre niveaux de structure 21 fine différents.Chapitre
II Les courbes de croisements de niveaux en pompageoptique
laser 29 II-1Rappel
despropriétés générales
des résonances de croisement 30 II-1aPrincipe
d’uneexpérience
de croisements de niveaux 30 II-1b Choix despolarisations
d’excitation et de détection 32 II-1cLargeur
des résonances de croisementlorsque
les taux de relaxation 37des diverses observables tensorielles sont
différents
II-2 Excitation des croisements de niveaux par pompage
optique
laser 39II-2a
Hypothèses
concernant l’intensité et lalargeur
spectrale
de la 39lumière de pompage
II-2b Forme des croisements :
position
duproblème
42II-2c Calcul au
premier
ordre en 03B3 46 II-2dElargissement
de la résonance de croisement 47(terme
du 1er ordre en03B3)
II-2e Forme des courbes de croisement dans le cas
général
53 II-3 Effets liés à la variation avec lechamp
magnétique
des fonctions 56d’onde et à la courbure des sous-niveaux
hyperfins.
II-3a Effets liés à la variation des fonctions d’onde 56 II-3b Effet de la courbure des sous-niveaux 58
Chapitre
III Etude dusignal
de résonancemagnétique
en pompageoptique
laser 59 III-1 Position duproblème
60 III-2 Effet de lacomposante
anti-résonnante sur la forme de raie de 62résonance
magnétique
enalignement
III-2a
Pompage
optique
longitudinal
64III-2b
Pompage
optique
transversal 03C3 65 III-3 Résonancemagnétique
enprésence
d’un pompageoptique
laser fort 66 III-a Transition J=O ~ J=168
III-b Transition J=1 ~ J=1 79
Chapitre
IV Les transitions à deuxphotons
sans effetDoppler
87IV-1
Calcul de la matrice densitéaprès
absorption
de deuxphotons
88IV-la
Equations
d’évolution 90IV-lb
Interprétation
duproblème
à l’aide dediagrammes
92IV-lc
Résultats
du calcul 95 IV-ld Cas deplusieurs
niveaux-relais 98hyperfins
IV-2b Intensité de la fluorescence
observée
100Chapitre
V Les
expériences
de croisements de niveaux et de double 107 résonance et lesrésultats
spectroscopiques
V-1 Le
montage
expérimental
107V-1a La cellule 110
V-lb Les lasers 110
V-lc Les
champs
magnétiques
115V-ld La détection 116
V-2 Les
expériences
de croisements de niveauxhyperfins
118 V-2a Etude desdéplacements
etdéformations
de courbes de 123croisements de niveaux
V-2b
Dépouillement
desenregistrements
expérimentaux
127V-2c Positions des croisements et calcul des constantes de 128
structure
hyperfine
V-2d
Comparaison
avec les résultats de S.LIBERMAN ;
calcul de 133l’effet de l’électron externe
V-3 Les
expériences
de résonancemagnétique
137 V-3a Etude desdéplacements
etasymétries de
la raie derésonance
138magnétique
V-3b Résultats : les facteurs de Landé 143
Chapitre
VI Mesure de structureshyperfines
parabsorption
à deuxphotons
I45sans effet
Doppler
VI-1 Le
montage
expérimental
147 VI-la Le laser et ledispositif
debalayage
enfréquence
147VI-1b La
cellule,
lesdispositifs
d’excitation et dedétection
149VI-2 Les résultats
expérimentaux :
structures fines ethyperfines
151 des niveaux 4d’VI-2a Les structures fines 151
VI-2b Les structures
hyperfines
152VI-3
Interprétation
des mesures des structureshyperfines
156Conclusion 163
Appendice
1 165Appendice
2 177Introduction
Avec l’utilisation des sources laser en
spectroscopie
de hauterésolution,les
méthodesd’investigation
des niveauxatomiques
excités ontconnu un
spectaculaire
renouvellementqui,
si l’on se limite à l’étude desgaz et des vapeurs,
peut
se diviser en deuxgrands
courants. D’uncôté,
lesméthodes
optiques
de laspectroscopie
hertzienne,
qui
sontinsensibles,
parprincipe
même,
à l’effetDoppler
des raiesoptiques,
ont vu leurspossibili-tés s’enrichir considérablement. De
l’autre ,
des méthodes entièrement nouvel-les ont été mises aupoint ,
où le caractèremonochromatique
de l’onde issue d’un laser monomode est utilisé pour éliminer l’effetDoppler
sur lesignal
observé.
Le
premier
stade des méthodes se rattachant à laspectroscopie
hertzienne,
comme la double résonance[
1
],
les croisements de niveaux[
2
]
consiste àpréparer
l’atome dans un étatanisotrope
par pompageoptique
[
3
]
bombardement
électronique
[
4
]
ou une autretechnique ;
en raison de la faibledensité
d’énergie
lumineusedisponible
sur laplupart
des raies émises par leslampes classiques,
l’utilisation du pompageoptique
était limitée auxniveaux fondamentaux, métastables et à certains niveaux de résonance.
Au
contraire ,
les laserspermettent
de réaliser desexpériences
de pompageoptique
entre deux niveaux excités radiatifs d’un atome[
5
] .
On a ainsipu étendre à de nombreux niveaux excités les études d’effet Hanle
[
6]
,double résonance
[
7
]
, croisements de niveaux[
8
] ,
habituellement effectuées en pompageoptique
"classique".
Mentionnonségalement
le remarqua-bledéveloppement
de la méthode de battementsquantiques
[
9
]
, dont
lesapplications
avec les sources conventionnelles[
10
] étaient
assezrestrein-tes ; outre la
grande
densitéd’énergie
lumineuse,
c’est la courte durée despulses
fournis par certains lasersqui
est mise àprofit
dans ces études. Pour lesexpériences
de pompageoptique
laser,
il n’est pasnéces-saire de
disposer
d’un laser monomode; il est même souventplus
avantageux
d’utiliser un laser fonctionnant en multimode avec un intervalle entre modesles
classes
de vitesse. Aucontraire,
les nouvelles méthodesspectroscopi-ques
reposent
surl’emploi
d’un laser monomode : Onpeut
alorssupprimer,
ou du moins
réduire
l’élargissement Doppler
en excitant de manièresélective
les atomes
appartenant
à une classe de vitesse donnée(absorption
saturée[
12
],
rétrécissement
des raies de fluorescence[
11
] ,
"cross-saturedabsorp-tion"
[
13
]).
Une autre méthode consiste à tirerparti
du fait que ledéplacement
Doppler disparaît
dans une transitionproduite
parabsorption
de deux
photons
de mêmefréquence
sepropageant
en sensopposés
[14] .
La
plupart
de cestechniques
despectroscopie
laser ont d’abordété
appliquées,
au cours des années1960,
à l’étude de niveaux que l’onpouvait
exciter à l’aide des raies des lasers à gaz ou àsolides,
cequi
représentait
encore dans le domaineatomique
unchamp
assezlimité.
Onconçoit
l’intérêt suscité par
l’apparition
des lasers à colorants[
15
]
, accor-dables sur de vastesplages
delongueur
d’onde,
dans levisible,le
proche
infra-rouge
et l’ultra-violet( de
3500 A à1,2 03BC
environ).
La mise aupoint
récente de nouveaux colorantspermet
d’espérer
développer
encore cettegamme vers
l’infra-rouge
et l’ultraviolet.Le travail que nous
présentons
ici,
amorcé avant l’ère des lasersà
colorants,
était initialement l’extension des travaux de B.DECOMPS ,
M. DUMONT
[
6
]
et M. DUCLOY[
16
] sur
l’effet Hanle de niveaux excités dunéon
pompés
optiquement
par un laser à héliumnéon,à
d’autres méthodes despec-troscopie
hertzienne(croisements
de niveaux et doublerésonance).
Plusieursdonnées
spectroscopiques
ont été obtenues dans ces conditions sur des niveauxatteints par des transitions laser du laser à He-Ne . Le laser à Rhodamine
6G nous a ensuite
permis ,
à l’aided’expériences
de cetype
d’effectuerdes mesures
plus
systématiques
de facteurs de Landé(sur
le20
Ne)
et destruc-tureshyperfines
(sur
le21
Ne)
dans laconfiguration
2p
5
3p.
Nous avons dû pour cela résoudre un certain nombre deproblèmes théoriques
etexpérimen-taux
posés
par lescaractéristiques particulières
des croisements de niveauxet de la résonance
magnétique
en pompageoptique
laser.Puis il s’est avéré que la méthode
d’absorption
de deuxphotons
sans effet
Doppler
développée
avec succès sur le sodium dans notre laboratoire[
17] pouvait s’appliquer,
moyennant quelques
aménagements
expérimentaux,
àl’étude des
configurations
2p
5
4d
et2p
5
5s
dunéon ;
nous avons ainsi pu obtenir un certain nombre de données nouvelles sur les niveaux2p
5
4d’.
Beaucoup
desgrandeurs spectroscopiques
que nous avons mesuréesn’avaient
jamais
été déterminéesexpérimentalement;
orgrâce
audévelop-pement
récent de nouvelles méthodesthéoriques
"ab initio" ou"para-métriques",
specialement
au laboratoire AiméCotton,les
interactionsélectrostatiques,
relativistes ,
hyperfine
àl’intérieur
d’un atomepeuvent
être traitées de manière très
complète, particulièrement
dans les gaz rares[
18
]
[
19
] .
La confrontation entre nos valeursexpérimentales
et lesrésul-tats
donnés
par de tels calculs constitue ainsi un test de ces méthodeset a pu, dans certains cas,
suggérer
certainesaméliorations.
Le
plan
de ce mémoire estcomposé
de la manière suivante : - Lepremier chapitre
présente
quelques rappels
sur la structureZeeman et
hyperfine
de l’atome de néon.- Les deux
chapitres
suivants sont consacrés à l’étude despropriétés
particulières
dessignaux
de croisements de niveaux et de larésonance
magnétique
en pompage
optique
laser.- Au
chapitre
IV,
nous donnons uneméthode
de calcul dusignal
d’absorption
de deuxphotons
sans effetDoppler.
Les
chapitres
V et VI constituent lapartie
expérimentale .
- Le
chapitre
V décrit lesexpériences
de croisements de niveaux et double résonance. Nous yinterprétons également
les résultats des mesures.- Enfin ,
auchapitre
VI,
nousanalysons
et discutons lesexpériences
Chapitre
ISTRUCTURE ZEEMAN ET HYPERFINE DE L’ATOME DE NEON
Dans ce
travail ,
nous nous sommes intéressés à l’étude des facteursde Landé et des structures
hyperfines
de niveaux du Néon issus desconfigu-rations
2p
5
3p,
2p
5
4d
et2p
5
5s.
Ces niveaux sontparfois
désignés
par les notations de Paschen :-2p
i
(i
=1,2...
10)configuration
2p
5
3p.
-4d, 4s’, 4s". 4s"’ ,4s""
configuration
2p
5
4d
-3s
i
(i=2,3,4,5 )
configurations
2p
5
5s.
Les
isotopes
surlesquels
cette étude aporté
sont le20
Ne
(pour
les facteurs de Landé ) et le21
Ne
(pour
les structureshyperfines).
Cechapitre
estconsacré à la discussion d’un certain nombre de
propriétés
de cesniveaux,
qui
nous seront utiles pourl’interprétation
de nos résultatsexpérimentaux.
En cequi
concerne les structureshyperfines,
nos donnéesexpérimentales
sont constituées par les intervalleshyperfins
enchamp
magnétique
nul pour les niveaux2p
5
4d’,
et lespositions
des croisements de niveaux enchamp
fort pour les niveaux des
configurations
2p
5
3p
et2p
5
5s.
Pour comparer ces résultats à la
théorie,
nous nous sommesappuyés
sur
l’important
travail effectué dans le domaine des gaz rares par S.LIBERMAN[
19
]
Le calcul des structures
hyperfines
repose tout d’abord sur la connaissancedes fonctions d’onde de structure fine
(qui
ont étédéterminées
par ailleurs par S.LIBERMAN),
d’autrepart
il fait intervenir un certain nombre d’hypo-thèses concernant l’interactionhyperfine
elle-même. La confrontation entre les résultatsthéoriques
et les valeurs déduites de nosexpériences
permettra
à la fois de tester le traitement de l’interactionhyperfine
et laqualité
Notons par ailleurs que les facteurs de Landé constituent
également
un test
important
des fonctions d’onde de structure fine.Nous commençons donc dans le
premier paragraphe
par une brèvedes-cription
des niveaux de structure fine 03B1J duNéon ,
et nous donnons leprin-cipe
de la méthode"paramétrique"
utilisée
par S. LIBERMAN pour l’étude des fonctions d’onde.Le second
paragraphe
exposequelques
propriétés
des sous-niveauxhyperfins
enchamp
magnétique
nul ;partant
del’expression
générale
del’hamiltonien
hyperfin
H
hyp
le calcul de l’interactionhyperfine
à l’in-térieur d’un niveau de structure fine isolé nous amène àrappeler
la défini-tion des constanteshyperfines dipolaire
magnétique
A(03B1J)
etquadrupolaire
électrique
B(03B1J) ;
nousindiquons
à ce propos la méthode de calculemployée
par S. LIBERMAN pour déterminer ces constantes. Nous considérons ensuitele cas où les éléments de matrice de
H
hyp
entre niveaux de structure finedifférents ne sont
plus
négligeables
devant leur écart enénergie,
et nouscalculons les corrections du second ordre aux
énergies hyperfines.
Dans le troisième
paragraphe
nous nousplaçons
enchamp
magnétique
non nul.Lorsque
le niveau de structure fine 03B1Jconsidéré
estisolé,
il fautdiagonaliser
H
Zeeman
+H
h
yp
à l’intérieur de lamultiplicité
03B1J.Nous étudions
également,
au second ordre deperturbation,
lesdéplacements
des sous-niveaux dûs à lapartie
nondiagonale
(entre
niveaux de structurefine
différents)de
l’hamiltonien HZeeman
+
H
hyp
.I-1
Rappel -
Les niveaux de structure fine du NéonLa très
grande majorité
des niveaux du Néon n’est pas encouplage
LS. Ceci est
dû ,
dans desconfigurations
dutype
2p
5
n~ ,
àl’importance
des effets relativistes du coeur
2p
5
qui
sontcomparables
ousupérieurs
à l’interactionélectrostatique
entre ce coeur et l’électron externe n~.A la limite où ces interactions relativistes sont
dominantes,
le momentcinétique
j
1
du
coeur obtenu parcomposition
des moments orbitauxReste à
coupler
ce momentcinétique
avec les moments orbitaux et despin
de l’électron externe. Dans la mesure où l’interactionélectrostatique
d’échange
entre le coeur et l’électron externe et lecouplage
spin-orbite
del’électron
externe sontfaibles devant l’interactionélectrostatique
direc-te entre l’électron externe et le coeur, on aboutit à un
couplage
dej
1
avec le moment orbital de l’électron
n ~ ,
qui
donne un momentcinétique
K . On
couple
enfin K auspin
s
de l’électron externe pour obtenir lemoment
cinétique
total J. Cecouplage
estappelé couplage jK
oucouplage
deRacah
[
24
] .
En fait lecouplage
de Racah ne donne une bonnedescription
des niveaux du Néon que pour lesconfigurations
assez excitées(n=4
ou5).
Dans lesconfigurations
lesplus
basses,
ni lecouplage
LS,
ni lecouplage jK
ne sont
réalisés,
et l’on se trouve dans laplupart
des cas dans une situa-tionintermédiaire .
*)
Le calcul des fonctions propres dans un
grand
nombre deconfigurations
du Néon a été effectué par S. LIBERMAN[
19
] .
La méthodeadoptée
est uneméthode
d’optimisation
paramétrique.
Lesparamètres
sont lesintégrales
ra-diales
qui
interviennent dans les éléments de matrice des interactionsélec-trostatiqueset
relativistes pour un certain nombre deconfigurations.
On calcule lespositions
des niveauxd’énergie
de structure fine en fonction de cesparamètres.
Onajuste
ensuite cesderniers,
de manière à minimiserl’écart entre les niveaux ainsi calculés et les
positions
expérimentales
des*) Le
couplage
de Racah est souvent utilisé pour la nomenclature des niveauxdu Néon : les niveaux sont notés
n~[ K]
J oun~’[
K]
J où lesymbole " ’
"indique
que j
1
vaut 1/2 tandis que son absenceindique
quej
1
vaut 3/2.L’état
| j
1
K ~
J >auquel
on assimile ainsi l’état propre|03B1 J
> est celuisur
lequel
|03B1 J
> a laplus
grande composante
dans ledéveloppement
surla base de Racah. Dans les
configurations
suffisamment élevéesl’emploi
de ces notations est très
commode,
d’autantplus
que les notations de Paschen sont souventcompliquées,
et sansrapport
avec les nombresquan-tiques
réels. Pour laconfiguration
2p
5
3p,
par contre,l’emploi
de lano-tation de Racah se
justifie
moins bien. Nous utiliserons alorsplutôt
la notation de Paschen.niveaux du
20
Ne.
Le calcul de S. LIBERMAN est en faitplus
qu’un
simple
calcul decouplage
àl’intérieur
d’uneconfiguration
etprend
encompte
globalement
les interactions avec un certain nombre deconfigurations
proches.
Les interactions avec lesconfigurations
lointaines sonttraitées
de
façon
approchée.
Le calcul fournit
ainsi,
avec une bonneprécision,
lespositions
d’un nombre de niveauxd’énergie
trèssupérieur
au nombre deparamètres
introduits au
départ.
Ayant
ainsi déterminé les fonctionsd’onde ,
S. LIBERMAN a pu ensuite calculer les facteurs de Landé du20
Ne
et les structureshyper-21
fines du Ne dans les
configurations
correspondantes.
I-2 La structure
hyperfine
I-2a - L’hamiltonien
hyperfin
Le
spin
nucléaire de21
Ne
est I=3/2[
20
]
. Dudéveloppement
de l’in-teractionhyperfine
au momentsmultipolaires
du noyau, nous ne retiendrons que les deuxpremiers
termes,
dipolaire
magnétique
etquadrupolaire
électri-que. Le moment
magnétique
octupolaire
nucléaire donnerait lieu en effet à desstructures
complètement
négligeables.
03B1)L’opérateur hyperfin dipolaire magnétique
L’opérateur
hyperfin dipolaire
magnétique
est une sommed’opérateurs
à un
électron,
qui
s’écrit[
27
]
dans cette
expression,
03BC
B
est lemagnéton
deBohr,
03BC
N
lemagnéton
nuclé-aire,
g
N
le facteur de Landénucléaire; g
N
=-0,66176
[
21
]
pour le21
Ne.
L’opérateur
N
i
est une fonction du moment orbital~
i
del’électron (i),
de son
spin
si et de saposition
ri :Il est commode
d’exprimer
N
i
où
(C
i
(2)
~
s
i
(1)
)
(1)
est lapartie
vectorielle duproduit
del’opérateur
or-bital associé
àl’harmonique
sphérique
d’ordre2,
C
(2)
,
et
del’opérateur
despin
s .Dans
(I-1)
le terme803C0 3
03B4(r
i
)
s
i
.I
est le terme de contactde Fermi. Il n’intervient que pour les électrons s, du moins dans un
trai-tement non relativiste.
Nous utiliserons souvent pour
H
DM
la notation suivante :Où
X
estl’opérateur
vectorielélectronique
apparaissant
dans(I-1).
Lorsque
l’on considère seulement l’effet de l’interactionhyperfine
àl’intérieur d’un niveau de moment
cinétique électronique
J,
le théorème deWigner-Eckart
permet
d’écrireque X
estproportionnel
àJ,
d’où :Dans cette
expression
03B1symbolise
l’ensemble des nombresquantiques
autres que J nécessaires pourrepérer
chacun des niveaux de structure fine.A(03B1,J)
est la constante d’interactionhyperfine
dipolaire
magnétique :
elledépend
descaractéristiques
des fonctions d’ondeélectroniques
du niveau destruc-ture fine considéré
03B2)
L’opérateur hyperfin quadrupolaire électrique
La
partie
quadrupolaire
électrique
del’opérateur
interactionhyperfine
L’opérateur
C
i
(2)
a été définiplus
haut(cf § 03B1
précédent )
;
K
(2)
estun
opérateur
d’ordre 2qui n’agit
que sur les variablesnucléaires.
Q
est le momentquadrupolaire électrique
du noyau . Dans le cas du21
Ne,on
a
Q=0,093
barn[
23
].
Commeplus
haut ,
le théorème deWigner-Eckart
permet
d’écrire la restriction de
H
QE
à l’intérieur d’unemulitplicité
03B1J sousla forme :
où
B(03B1,J)
est la constante d’interactionhyperfine quadrupolaire
électrique;
comme
A(03B1,J),
B(03B1J)
dépend
des fonctions d’ondeélectroniques.
où
Finalement l’hamiltonien
hyperfin
est la sommePour les niveaux du néon que nous avons étudiés la contribution de
H
QE
est nettement
plus
faible que celle deH
DM
(approximativement
d’unfacteur
10).
Laprécision
de nosexpériences
estcependant
largement
suf-fisante pourqu’il
soit nécessaire d’en tenircompte.
I-2b- Calcul des
énergies hyperfines
aupremier
ordre.03B1)Expression
des
énergies hyperfines
enfonction
de
A(aJ)
etB(aJ)
Sous l’effet de l’interaction
hyperfine chaque multiplicité
03B1J sescinde en un certain nombre de sous-niveaux
hyperfins
03B1JF ,
repérés
par le nombrequantique
F associé au momentcinétique
totalF = I
+J .
Lorsque
les différences
d’énergie
entre les niveaux 03B1J sontgrandes
devant lesénergies
associées aucouplage hyperfin ,
onpeut
se limiter à un calculau
premier
ordre enH
hyp
.
On obtient alors pour lesénergies
E(03B1
JF) :
où
Le tableau suivant donne les coefficients
C
F
/2
etD
F
de A et B dans(I-12)
pour I=3/2.Dans le cadre de
l’approximation
aupremier
ordre enH
hyp
, la
forme(I-12) permet
de ramener le calcul desénergies
des niveauxhyperfins
à celui des deux constantesA(03B1,J)
etB(03B1,J).
03B2) Calcul de A(03B1J) et B(03B1J)
Nous avons donné en
(I-6)
et(I-10)
lesexpressions
deA(03B1J)
etB(03B1J)
en fonction des éléments de matrice réduits <03B1J~ X ~ 03B1J
> et <03B1 J ~Y
(2)
~03B1J
>. Ces éléments de matrice réduitsdépendent
d’unepart
de la nature ducouplage angulaire
des fonctions d’ondeélectroniques,
d’autrepart
d’intégrales
radiales oùfigurent
des fonctions d’ondesélectroniques purement
orbitalesqui
sont les valeurs moyennes <1 r
i
3
> etles valeurs à
l’origine
des fonctionsd’onde | 03C8
n~
(r
i
=0)|
2
.
Le calcul de S. LIBERMAN
mentionné
au §1 permet
derésoudre
lapartie
angulaire
de ceproblème :
par contre il ne donne pas la valeurdes
intégrales
radiales. C’estpourquoi,
dans un second calcul[
19
]
S. LIBERMAN a considéré cesintégrales
radiales comme desparamètres
àcalculer à
partir
de donnéesexpérimentales
de structureshyperfines.
Une
simplication
de ce calcul s’introduit du fait que lecouplage
hyperfin
entre le noyau et les électrons est nettementplus
intenselorsque
ces électrons
appartiennent
au coeur2p
5
quelorsqu’il
s’agit
de l’électronexterne
(sauf
si l’électron externe est un électron s, du fait del’exis-tence d’un
important
terme decontact).
S. LIBERMAN a doncnégligé
lacon-tribution de l’électron externe
lorsque
~ > 1. Cecipermet
de réduiresen-siblement le nombre de
paramètres
radiaux. Utilisant(I-1), (I-6)
et(I-10)
on
peut
alors écrireA(03B1J)
etB(03B1J)
sous la forme :où les
paramètres
a
2p
S. LIBERMAN ne
disposait
àl’époque
que d’unpetit
nombre de mesures,ce-pendant
suffisant pour déterminer lesparamètres
a
2p
, b
2p
,
a
3s
.
Lesparamètres
a
4s
eta
5s
,
dont la contribution estplus
faible,
peuvent
être
calculés
àpriori
par la formule deFermi-Segré
(fonctions
d’ondequasi-hydrogénoïdes
de l’électronexterne). L’ensemble
de cesparamètres
étant connu, cette méthode a
permis
à S. LIBERMAN d e calculer toutes les structureshyperfines
dans lesconfigurations
prises
encompte .
Ce calcul a ensuite été raffiné pour tenircompte
de certaines corrections relativis-tes .Nous verrons
plus
loin que nos mesures ont donné les structureshyperfines
d’un assezgrand
nombre de niveauxdu
21
Ne.
L’accord avec lesprévisions
de S. LIBERMAN est satisfaisant : les écarts entre les structuresthéoriques
etexpérimentales
sont de l’ordre de 5% en valeur relative.Nous
disposons
maintenant de donnéesexpérimentales
sur unplus
grand
nombre de structureshyperfines ;
onpeut
penser, pour améliorerl’accord entre théorie et
expérience
soit à introduire unplus grand
nombrede
paramètres
(en
particulier
à tenircompte
ducouplage
hyperfin
entre le noyau et l’électronexterne),
soit àapporter
certaines modifications aux fonctions d’onde de structure fine. Cespoints
seront discutés auxchapitres V
et VI.I-2c - Calcul au second ordre
Dans les niveaux du
21
Ne
auxquels
nous nous sommesintéressés,
la structurehyperfine,
tout en restantpetite
devant la structurefine,
n’est pas totalementnégligeable
à laprécision
de nos mesures. Dans ce cas, la formule(I-12)
n’estplus
valable,
et il faut luiajouter
des corrections d’ordresupérieur
enH
hyp
.
Nous n’aurons pas ici à aller au delà du second ordre . Le fait queH
QE
<H
DM
nouspermettra ,
dans ce calcul ausecond
ordre,
denégliger
H
QE
.
La correction
d’énergie
du second ordre due àH
DM
s’écrit,
pourun niveau
|03B1JIFm
F
(comme
l’hamiltonienH
DM
est invariant parrotation,
le second nombrene
dépend
pas dem
F
).
Pourcalculer l’élément
de matrice<03B1JIFm
F
|H
DM
|
03B1’J’IFm
F
> il est nécessaire de connaître ledéveloppement
desétats
|03B1J>
sur unebase
simple.
Nous utilisons ici la base de Racah.Les coefficients
C
03B1
j1~K
dudéveloppement
de l’état|03B1
J> sur la base|j
1
~K J > sont connusd’après
le travail de S. LIBERMAN[
19
]
. Dansce
calcul,
l’approximation qui
consiste ànégliger
lesmélanges
deconfi-guration
estlargement
suffisante ;
noussupprimerons
donc la somme sur ~dans
(I-19). 03B4E(03B1J F)
s’écrit alors :Le
problème
est maintenant de calculer les éléments de matriceOr,
d’une manière trèsgénérale ,
H
DM
peut
se mettre sous la forme :où
X
est définipar (I-4). X
est unopérateur
vectorieln’agissant
que dansl’espace
électronique.
En utilisantl’expression
del’élément
de matrice d’unproduit
scalaired’opérateurs
tensoriels[
26
] ,
on obtientPour déterminer l’élément de matrice réduit de X nous
considérons,
commeplus
haut(§
2b(03B2)),
que la contribution du coeur estprépondérante
(nous
ne traitons pas le cas où l’électron externe est un électron
s).
se met sous la forme :
or
d’après
(I-6) :
Le théorème de Racah
[
25
]
permet
deremplacer
l’opérateur
à 5 électronsN
i
agissant
sur laconfiguration
2p
5
parl’opérateur
à un électronN
1
agissant
sur laconfiguration complémentaire
2p
1
,donc
où
a
2p
est défini par(I-16a)
Utilisant maintenant
l’expression
tensorielle(I-3)
pourN
1
,
onpeut
mettre
<j
1
~
X
~
j’
1
> sous la formeLes relations
(I-20) (I-22) (I-23)
et(I-26)
permettent
donc de calculer les corrections au second ordre desénergies
hyperfines
enchamp
magnéti-que nul. Nous les utiliserons dans les cas que nous avons étudiés
expéri-mentalement ,
ceux des niveaux2p
5
4d’
et2p
5
3p.
03B1)
Niveaux 4d’
La
configuration
2p
5
4d
comporte
12 niveaux , dont lecouplage
estproche
ducouplage
de Racah.Quatre
d’entre eux sont des niveaux d’(j
1
=1/2)
Ces
quatre
niveaux, que nous avons étudiésexpérimentalement
enchamp
magnétique
nul au moyen de l’excitation à deuxphotons
(cf
chap.
VI),
sonttrès
proches :
la distance enénergie
qui
lessépare
les uns des autres estde
cm
-1
ne
sont donc pas trèspetits
devant la structurefine ;
la formule(I-12)
n’estplus
valable. Cela nesignifie
pas que les constantesA(03B1J)
etB(03B1J)
définies par les relations(I-6)
et(I-10)
sont sansintérêt
physique.
En effet leurdétermination
expérimentale
permet,
parcomparaison
avec la valeur
théorique,
de tester laqualité
des fonctionsd’onde
| 03B1J
>utilisées. C’est
pourquoi
nousadopterons
laprocédure
suivante :partant
des valeurs des écarts
hyperfins
déterminéesexpérimentalement
nous leur retrancherons les correctionsthéoriques
du second ordre et en déduironsainsi des valeurs
"expérimentales"
de A etB,
à comparer avec les valeursthéoriques.
03B2)
Niveaux 2p
5
3p
Dans ces niveaux les corrections du second ordre sont
beaucoup
plus
faibles ;
eneffet,
lerapport
des écarts de structurehyperfine
aux écartsde structure fine est de l’ordre de
10
-3
.
Laprécision
de nos mesures étantdu même ordre de
grandeur ,
les termes du second ordrepourraient
àpriori
êtrejuste
assezimportants
pourjouer
unrôle,
mais nous montreronsplus
loin(cf
chap.
V)
qu’il
sontnégligeables.
La
technique
expérimentale
que nous avons utilisée pourétudier
les structures
hyperfines
des niveaux2p
5
3p
diffère de celle mentionnéeplus
haut. Nous avonsemployé
la méthode des croisements des niveaux enchamp
magnétique
non nul,qui
ne donne que defaçon
indirecte lesstructures en
champ
nul. Par définition mêmeles déplacements
Zeemandes niveaux sont alors de l’ordre de la structure
hyperfine.
Lescorrections du second ordre dues aux éléments de matrice de
l’hamil-tonien Zeeman entre niveaux de structure fine
différents
doiventdonc être
également
pris
en considération. Le calculcorrespondant
seraenvisagé
au
§ 3-b suivant.I-3 La structure Zeeman
En
présence
d’unchamp
magnétique
H
0
dirigé
suivantOz,
il fautajouter
où
03C9
0
et03C9
I
sont
définis par :(g
N
et03BC
N
ont été définis en(I-2a(03B1) )
Nous allons commencer par supposer
négligeables
lescouplages
dûs à
H
Z
+ H
hyp
entreétats
| 03B1 J>
différents.(§a) ;
les effets d’un telcouplage
serontenvisagés
ensuite(§ b).
I-3-a- Effet Zeeman de structure
hyperfine
dans un niveau de structurefine isolé.
A
l’intérieur
d’unemultiplicité
03B1J,
H
Z
s’écrit
(I-30)
où
03C9
J
est
donné par :g
J
est le facteur de Landéélectronique,
qui
dépend
ducouplage
auquel
obéitle niveau
03B1J.
Les états propres de l’hamiltonienH
hyp
+H
Z
sont
les états|03B1J
I Fm
F
> enchamp
faible(
H
Z
H
hyp
),
les états|03B1JI
m
J
m
I
> enchamp
fort(
H
Z
H
hyp
) ;
enchamp
magnétique
intermédiaire ,
ils s’obtien-nent endiagonalisant
la matricereprésentant
H
Z
+ Hhyp
à l’intérieur dela
multiplicité
03B1J. Cette matrice n’a d’élémentsqu’entre
états associés àla même valeur de
m
F
=m
I
+m
J
.
Nous donnons ci-dessous unexemple
d’unetelle matrice dans la base
|JI
m
J
m
I
>
, dans
le cas où J=1.(Rappelons
Dans toute la suite nous noterons
|03B1Jf
m
F
>
les états propres déduits de ladiagonalisation
deH
Z
+H
hyp
à l’intérieur d’unemultiplicité
03B1J(étant
entendu que I vaut3/2).Lorsque
nous écrivons le vecteur d’état|03B1j
fm
F
> , f
n’est pas
considéré comme un nombrequantique,
mais comme
unparamètre
destiné àrepérer
le niveaucorrespondant.
Nousprendrons f
=F
0
oùF
0
est le nombrequantique
caractérisant l’état|03B1J
F
0
m
F
>, limite enchamp
faible de l’état propre|03B1J
fm
F
> .
Remarquons
quem
F
reste un bon nombrequantique.
On voit sur lestableaux ci-dessus que, même dans ce cas
simple
où
J=1,
ladiagonalisation
analytique
estcompliquée.
Elle conduit àré-soudre des
équations
du troisièmedegré
et,
si J >1,
deséquations
duquatrième
degré.
C’estpourquoi
il estplus
rapide
de faire le calcul des valeurs propres et vecteurs propres sur ordinateur. Lafigure
(I-1)
représente
le
diagramme
Zeeman d’un niveau de J=2 tracé par cette méthode dans le casoù B=0. Dans le cas où
J=1 ,
unphénomène
particulier
seproduit:lorsque
d’une
propriété générale
des niveaux deJ=1,
quel
que soit I(demi-entier)
ainsi que l’onmontré
H. STROKE etcoll.[
28
]
. Lorsque
B ~ 0 lesdifférents
croisements se
séparent.
Inversement la donnée de la
position
d’un nombre suffisant de croi-sementspermet
de remonter aux constantes de structurehyperfine
A et B.I-3b- Effet du
couplage
Zeeman ethyperfin
entre niveaux de structure fine différents.Le but de ce
paragraphe
est de calculer un ordre degrandeur
desdéplacements
des croisements de niveauxdûs
aux éléments de matrice deH
Z
+ H
hyp
entre niveaux 03B1J différents.Des calculs de ce
type ,
utilisantdifférentes
méthodes ont étédéveloppés
parplusieurs
auteurs pourinterpréter
desexpériences
de croisements de niveaux trèsprécises
enparticulier
dans les niveauxexcités de
différents
éléments[
29
]
[
30
]
[
31
].
Nous allons considérer comme hamiltonien non
perturbé
l’hamil-tonien del’atome ,
à l’exclusion de lapartie
nondiagonale
enrepré-sentation |03B1
J deH
Z
+ H
hyp
,
qui jouera
le rôle de laperturbation .
Cette dernière n’intervient évidemment
qu’au
deuxièmeordre,
oùapparais-sent trois termes : deux termes carrés en
H
Z
et
H
hyp
respectivement,
et un terme croisé.De
façon
plus
précise,
considérons un niveau nonperturbé
dont le vecteur d’état s’écrit|03B1J
fm
F
>, etqui
résulte de ladiagonalisation
envisagée
au § I-3aprécédent
(
|03B1J
fm
F
>
dépend
duchamp
magnétique
H
0
).
(comme
précédemment ,
nous avonsnégligé
le termequadrupolaire
électrique
de l’interactionhyperfine
devant le termedipolaire
magnétique).
Leséléments de matrice non
diagonaux
(entre niveaux de structure finedifférents)
de
H
DM
etH
Z
sont du même ordre degrandeur
que leurs éléments de matriceà l’intérieur d’un même niveau de structure fine. Nous ne faisons donc
qu’une
erreur d’ordresupérieur
à 2 enremplaçant
dans(I-32)
E
03B1JfmF
- E
03B1’J’f’mF
parE
03B1J
- E
03B1’J’
.
La somme sur f’ neporte
alorsplus
que sur les éléments de matrice deH
DM
et deH
Z
.
Onpeut
donc écrire(I-32)
sous la forme :
où
P
03B1’J’
est leprojecteur
sur lamultiplicité
03B1’J’.A l’intérieur de la
multiplicité
03B1J tout se passe comme si onavait,
enplus
de
l’hamiltonien H
Z
+
H
hyp
,
un "hamiltonien effectif" du second ordre :Nous
employons
ici la même méthode que G.K. WOODGATE[
31
]
dansl’interprétation d’expériences
sur le niveau fondamental du Samarium.Nous allons
développer
l’ hamiltonien effectif sur une based’opé-rateurs tensoriels
n’agissant qu’à
l’intérieur du niveau destructure
fineconsidéré :
JJ
T
k
q
~
II
T
k’
q’
Remarquons
que nous aurions pu utiliser cette méthode dès le § 2c.En fait
l’emploi
desopérateurs
effectifs nesimplifie
pasappréciablement
En effet
H
DM
étantdiagonal
enF,m
F
etH
Z
enm
I
m
J
,
iln’y
aqu’un
nombre réduit d’éléments de matrice à calculer si l’on considère danschaque
casle
développement
de
| fm
F
> sur la baseappropriée.
Nous verronscependant
que la forme du
développement
permet
de mettre en évidence despropriétés
physiques simples.
Le calcul direct du terme croisé serait par contre
beaucoup
plus
fastidieux ; la méthode desopérateurs
effectifsreprésente
ici uneréelle
simplification.
03B1)
Terme "carré" en H
DM
Utilisant la forme
(I-21)
pourH
DM
: H
DM
=X.I
oùX
est unopéra-teur vectoriel
n’agissant
que sur les momentscinétiques
électroniques,
H
DM
P
03B1’J’
H
DM
s’écritOn obtient la
composante
surJJ
T
k
Q
duproduit
d’opérateurs
JJ’
T
1
q
J’J
T
1
q’
en calculant la trace TrJJ’
T
1
q
J’J
T
1
q’
JJ
T
k+
Q
Pour I =3 2 ,
J~
0,k
peut prendre
les valeurs0,1,2 .
*)
*)
Si nous avions retenu l’hamiltonienquadrupolaire
électrique
H
QE
il serait apparu dans ce calcul